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Contenir la révolte par le rap et le consumérisme


Invité Quasi-Modo

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Invité Quasi-Modo
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Le rap américain ou français prend sous des airs provocateurs une apparence qui pourra faire penser, dans le regard superficiel d'un adolescent, à de la subversion, en faisant l'apologie de la force, du machisme, de la domination, la drogue, l'argent facile, les belles voitures, les femmes faciles, la consommation de produits de luxe, etc. Le rap semble donc porteur de toutes les valeurs du capitalisme le plus débridé qui soit : "Get rich or die trying !" (Devient riche ou meurs en essayant de le devenir !) et ne dispose donc d'aucune subversion mais permet au contraire de ramener dans le giron de la société actuelle et de ses valeurs consuméristes une jeunesse des banlieues désoeuvrée qui s'identifie à leurs idoles et aimeraient tellement leur ressembler pour accéder à la reconnaissance sociale à laquelle ils n'ont pas accès et dont ils ont désespérément soif.

A ma grande surprise j'ai réalisé que les grandes marques de vêtement sont avidement consommées par la jeunesse des banlieues (nike, adidas, lacoste, etc.) car elle leur permet à leur idée (inconsciemment) d'obtenir cette fameuse reconnaissance sociale, dont nous avons tous besoin comme individus, par le soin aux apparences, par la surenchère dans le luxe et le sentiment qu'arborer des produits d'une marque va nous donner de l'importance, nous faire appartenir à un groupe. C'est typique des adolescents de façon générale, et c'est la même chose dans les mouvements des skaters, ou des ghotiques, ou des racailles, etc.

Finalement donc la contestation sociale dans les banlieues est contenue et détournée par le consumérisme, l'appât de l'argent facile, l'absence d'éducation de qualité ou de mouvements politiques véritablement construits et républicains. Autrement dit, tout ce que cette jeunesse a à se mettre sous la dent d'un point de vue intellectuel et politique serait les mouvances woke décoloniales, indigénistes ou antiracistes à sens unique (non reconnaissance du racisme anti-blanc). Ou encore la religion. Mais qui a dit que SOS Racisme représentait cette jeunesse ? D'où ces gens ont ils leur légitimité, et l'absence de reconnaissance du racisme anti-blanc n'a-t-elle pas excité le racisme au lieu de le faire baisser ?

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Membre, Doctor feel good, 60ans Posté(e)
brooder Membre 5 285 messages
60ans‚ Doctor feel good,
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C'est un esprit nécrosé qui doit croire que une "certaine" jeunesse envie comme une "certaine" bourgeoisie, le fait que l'apparence conduit l'envi d'être que toute forme vivante à en lui !

 

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
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Posté(e)
il y a une heure, brooder a dit :

C'est un esprit nécrosé qui doit croire que une "certaine" jeunesse envie comme une "certaine" bourgeoisie, le fait que l'apparence conduit l'envi d'être que toute forme vivante à en lui !

Je ne suis pas non plus surpris que pris dans la lucidité de cette manipulation, une partie de cette jeunesse se tourne dorénavant vers les imams et l'islam puisque ces derniers deviennent la façon privilégiée de mettre un peu de sens dans leur existence et donc de se motiver au quotidien, de trouver de l'amour et du soutien, etc. car l'être humain est un sémiopathe, il a besoin de créer et concevoir du sens dans son existence pour se construire et ne pas être dans la recherche du plaisir immédiat et consumériste permanent qui ne nourrit pas la personne spirituellement et la rend donc docile et esclave.

Certains oscillent et passent de l'intérêt pour le rap, le football, les marques, l'alcool et les filles de joie, à l'intérêt pour l'islam et la spiritualité. Je comprends très bien ce genre de va-et-vient et cette hésitation. La clé d'une meilleure intégration seraient incontestablement de donner un cap à la société française, d'insuffler à nouveau du sens au vivre-ensemble, de restaurer la république de façon authentique et fondamentale tout en prenant des mesures de protection des plus faibles.

Cela signifie que plus que jamais la population a besoin d'une gauche républicaine et chevènementiste, c'est-à-dire tout le contraire de ce qu'on nous propose actuellement dans les mouvements woke, au sein desquels toute une partie de cette jeunesse, qui fait partie de la majorité silencieuse, ne se reconnaît pas non plus. On tend le micro aux plus extrêmes et aux militants les plus idéologues et échevelés parce que ça fait de l'audimat. Ou on tend le micro à des personnes comme Tariq Ramadan, prédicateur islamiste qui fait son buisness sur le désespoir de sa communauté. Ou à des indigénistes racistes comme Houria Bouteldja.

Il faut une gauche qui prenne en compte les besoins réels des gens, et qui redonne ses couleurs au socialisme républicain, non pas au néolibéralisme maastrichtien débridé par les mouvements woke décoloniaux qui s'acharnent contre les conservateurs qui pourraient sauver la situation et tentent de sauver les récits collectifs. Redonner du sens à la politique française permettrait également de lutter contre l'abstentionnisme. Car il n'y a pas lieu d'opposer le prolétariat autochtone et le prolétariat des banlieues. Il y a un seul prolétariat. Un seul peuple.

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Membre, 60ans Posté(e)
eriu Membre 11 545 messages
Maitre des forums‚ 60ans‚
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il y a une heure, Quasi-Modo a dit :

"Get rich or die trying !" (Devient riche ou meurs en essayant de le devenir !)

Il y a un gars qui avait sorti un truc dans le même esprit : si tu n'as pas de rolex c'est que tu as raté ta vie . Sinon , il y a des rappeurs sympathiques :) 

Le consumérisme s'est installé bien avant les rappeurs et bien à côté aussi .. les pubs , les crédits à la consommation:

Aujourd'hui entré dans les mœurs, le crédit s'est progressivement développé en France à partir des années 1920. Le crédit à la consommation, lancé dans les années 1950, marque un véritable tournant dans la société. Cetelem, filiale de BNP Paribas, en est un des acteurs historiques.

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satinvelours Membre 3 006 messages
Forumeur vétéran‚
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il y a 19 minutes, Quasi-Modo a dit :

Je ne suis pas non plus surpris que pris dans la lucidité de cette manipulation, une partie de cette jeunesse se tourne dorénavant vers les imams et l'islam puisque ces derniers deviennent la façon privilégiée de mettre un peu de sens dans leur existence et donc de se motiver au quotidien, de trouver de l'amour et du soutien, etc.

Certains oscillent et passent de l'intérêt pour le rap, le football, les marques, l'alcool et les filles de joie, à l'intérêt pour l'islam et la spiritualité. Je comprends très bien ce genre de va-et-vient et cette hésitation. La clé d'une meilleure intégration seraient incontestablement de donner un cap à la société française, d'insuffler à nouveau du sens au vivre-ensemble, de restaurer la république de façon authentique et fondamentale tout en prenant des mesures de protection des plus faibles.

Cela signifie que plus que jamais la population a besoin d'une gauche républicaine et chevènementiste, c'est-à-dire tout le contraire de ce qu'on nous propose actuellement dans les mouvements woke, au sein desquels toute une partie de cette jeunesse, qui fait partie de la majorité silencieuse, ne se reconnaît pas non plus. On tend le micro aux plus extrêmes et aux militants les plus idéologues et échevelés parce que ça fait de l'audimat. Ou on tend le micro à des personnes comme Tariq Ramadan, prédicateur islamiste qui fait son buisness sur le désespoir de sa communauté. Ou à des indigénistes racistes comme Houria Bouteldja.

Il faut une gauche qui prennent en compte les besoins réels des gens, et qui redonne ses couleurs au socialisme républicain, non pas au néolibéralisme maastrichtien débridé par les mouvements woke décoloniaux qui s'acharnent contre les conservateurs qui pourraient sauver la situation et tentent de sauver les récits collectifs. Car il n'y a pas lieu d'opposer le prolétariat autochtone et le prolétariat des banlieues. Il y a un seul prolétariat. Un seul peuple.

La perte du sens collectif est assez ancienne. Je pense que cette perte date de la fin des années 60 ( en France). Depuis personne n’a réussi à retrouver ou à penser un sens collectif. Ça s’appelait «  perte d’idéal » chez nos parents. Ils avaient perçu cette perte. 
 

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)
il y a 22 minutes, eriu a dit :

Il y a un gars qui avait sorti un truc dans le même esprit : si tu n'as pas de rolex c'est que tu as raté ta vie . Sinon , il y a des rappeurs sympathiques :) 

Le consumérisme s'est installé bien avant les rappeurs et bien à côté aussi .. les pubs , les crédits à la consommation:

Aujourd'hui entré dans les mœurs, le crédit s'est progressivement développé en France à partir des années 1920. Le crédit à la consommation, lancé dans les années 1950, marque un véritable tournant dans la société. Cetelem, filiale de BNP Paribas, en est un des acteurs historiques.

Certes, la perte de sens est générale, et cela en fait partie. Les élites ne sont plus de vraies élites, et il n'y a plus de vrais hommes d'état. Donc ne compte plus que le narcissisme, l'égocentrisme, le consumérisme, dans une absence de sens généralisée. Ne comptent plus que les rapports de force politique et la domination ou les relations de pouvoir dans le quotidien, c'est-à-dire que le bateau coule et que nous n'allons peut-être jamais nous en relever.

Une vraie élite insufflerait du sens à la politique française, tenterait de restaurer la culture, la transmission, l'éducation. Mais nous assistons exactement au contraire, à une élite qui se laisse dicter sa politique par les lobbys, qui mise tout sur le néolibéralisme des marchés, la lutte aveugle des égos ou des Uniques de Stirner, pour des individus déracinés, coupés de leur identité déconstruite, qui n'ont plus aucun sens à leur vie et ne peuvent donc plus résister à la mondialisation néolibérale. En cela, la gauche woke est l'alliée du néolibéralisme, cela ne fait aucun doute.

C'est ce que j'ai tenté d'expliquer à @Pheldwyn mais qu'il n'a jamais compris. Et il y en a d'autres dans son cas.

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Membre, Doctor feel good, 60ans Posté(e)
brooder Membre 5 285 messages
60ans‚ Doctor feel good,
Posté(e)

@Quasi-Modo

1/ Ce que l'on perd en cohésion sociale, nous le gagnons en liberté individuelle,

2/ Le vrai "sens" comme dans les arbres, vient des racines,

3/ Cet enracinement ne se fait que par une lutte sociale de toutes les différentes communautés,

4/ il ne faut rien attendre des élites qui ne décident que du périmètre où poussent les arbres

....

 

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Membre, 60ans Posté(e)
eriu Membre 11 545 messages
Maitre des forums‚ 60ans‚
Posté(e)

De ce que j'ai pu comprendre du néolibéralisme et de la culture woke c'est en opposition totale . De plus je suis pour sortir de ce système pyramidale ( à la pyramide je préfère la table ronde )  et des élites .

il y a 55 minutes, Quasi-Modo a dit :

la perte de sens est générale

Comme déjà dit , pour qu'il y ait perte , il faut l'avoir possédé et au mien de sens , il n'a pas été là . 

 

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Membre, Posté(e)
Demsky Membre 11 701 messages
Maitre des forums‚
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Il y a 4 heures, Quasi-Modo a dit :

A ma grande surprise j'ai réalisé que les grandes marques de vêtement sont avidement consommées par la jeunesse des banlieues (nike, adidas, lacoste, etc.) car elle leur permet à leur idée (inconsciemment) d'obtenir cette fameuse reconnaissance sociale, dont nous avons tous besoin comme individus, par le soin aux apparences, par la surenchère dans le luxe et le sentiment qu'arborer des produits d'une marque va nous donner de l'importance, nous faire appartenir à un groupe.

  Faites comme eux achetez moins souvent mais de la qualité vous verrez bien par vous même...    

Citation

Contenir la révolte par le rap

Et ? ( pour contenir la violence la drogue le crime .. ) aucun rapport ( Paris et Chicago absolument aucun rapport )   

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Membre, 50ans Posté(e)
Elisa* Membre 15 559 messages
Maitre des forums‚ 50ans‚
Posté(e)
Il y a 4 heures, Quasi-Modo a dit :

Finalement donc la contestation sociale dans les banlieues est contenue et détournée par le consumérisme, l'appât de l'argent facile, l'absence d'éducation de qualité ou de mouvements politiques véritablement construits et républicains.

Comme dit précédemment par les forumeurs -ses, rien de nouveau sur le consumérisme, etc… hormis le mode de com’, par le biais des influenceurs-ses via les réseaux sociaux. 
Cela ne s’applique pas seulement aux banlieues… 
On ne peut généraliser mais il semblerait que l’absence d’éducation tout court, de cadre serait (et je sais pas si cela concerne uniquement la banlieue, les quartiers populaires) une des causes du durcissement de la société par la violence de certains jeunes qui n’ont pas/plus notion du bien et du mal, du respect, etc… 

La contestation « contenue », pas trop ces derniers temps, ne vient pas seulement des banlieues.

Il y a 4 heures, Quasi-Modo a dit :

Autrement dit, tout ce que cette jeunesse a à se mettre sous la dent d'un point de vue intellectuel et politique serait les mouvances woke décoloniales, indigénistes ou antiracistes à sens unique (non reconnaissance du racisme anti-blanc). Ou encore la religion. Mais qui a dit que SOS Racisme représentait cette jeunesse ? D'où ces gens ont ils leur légitimité, et l'absence de reconnaissance du racisme anti-blanc n'a-t-elle pas excité le racisme au lieu de le faire baisser ?

Le rap est depuis 40 ans l’un des principaux vecteurs de révolte, il n’a pas eu besoin des mouvances woke. 

Depuis toujours, le rap a pour principale vocation de dénoncer les injustices de ce monde, comme pour se faire les porte voix des sans voix. Les rappeurs sont véritablement les narrateurs, les reporters d'une réalité trop peu souvent mise en lumière la réalité des démunis, du racisme aux bavures policières jusqu'à l'inégalité du partage des richesses.

En quarante ans d'histoire, on peut affirmer que tout, absolument tout, les sujets de société ont été traités dans les œuvres de ces artistes……

Nouveau fonds de commerce pour les partis politiques de droite et d'extrême droite.
Le rap, l'un des sports favoris de certains politiques pointés du doigt.
Ce style musical beaucoup trop populaire et exotique à leurs yeux, avec condescendance et mépris. Un peu à l'image de l'humaniste Eric Zemmour, qui n'hésite pas depuis des années à clamer que le rap est une sous culture d'analphabètes……

L'histoire se reproduit, se ressemble, se répète depuis quarante ans à coups de punchlines clivantes, d'injustices et de politiques qui divisent au lieu d'unir.
Lueur d'espoir dans ce marasme, le rap est en train de devenir la musique préférée des Français.

Rap politique et société

Le rap s’est démocratisé, popularisé et il est aujourd’hui écouté par tout type socio-culturel. 

Tout ton laïus sur « la révolte par le rap et le consumérisme » avec une certaine condescendance qui plus est, pour en arriver au réel sujet de ton topic « le racisme anti-blanc » cher à Zemmour. 

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)
Il y a 2 heures, eriu a dit :

De ce que j'ai pu comprendre du néolibéralisme et de la culture woke c'est en opposition totale . De plus je suis pour sortir de ce système pyramidale ( à la pyramide je préfère la table ronde )  et des élites .

L'idéologie woke consiste tout d'abord à dire qu'il n'y a pas de culture française pour mieux la détruire, détruire les identités contenues dans les récits collectifs de la France, autrement dit notre inconscient collectif construit patiemment durant des siècles d'Histoire. On comprend donc pourquoi ils ont tendance pour certains à déboulonner des statues et vouloir faire table rase du passé en espérant tout réinventer de zéro.

Mais ce n'est pas ainsi que ça se passe si on veut réfléchir sérieusement. Car les structures de sens dans une société proviennent de notre inconscient collectif, de nos récits collectifs, donc de notre Histoire. Chacun dispose d'un certain nombre d'étiquettes sociales qui forment son identité (homme, femme, maman, papa, étudiant, avocat, policier, militaire, chercheur, etc.), chacun ayant plusieurs identités évidemment.

Chaque étiquette vient avec son lot de stéréotypes (qui ne viennent pas de rien mais sont généralement des différences statistiques minimes qui seront exagérées par les gens formant alors des préjugés), de prescriptions, d'interdictions, d'attentes de la part des autres, d'intérêts, de façons de penser, et de structures du sens. Ces stéréotypes, prescriptions, etc. dépendent de la culture et de l'Histoire du pays ainsi que de ses institutions et de leurs objectifs. Chaque étiquette est en effet l'occasion d'un sacrifice ou de certaines valeurs : on peut se sacrifier ou mourir comme papa ou comme maman, comme homme ou comme femme (combien sont morts juste pour qu'on dise d'eux : "Quel homme !" ?). Cela va de l'avocat qui donne sens à sa vie persuadé que chacun a droit à un défenseur et qu'il rendra la société meilleure et plus juste en appliquant strictement la loi, au chercheur qui se persuade qu'il aide la société à aller dans le sens d'un plus grand progrès économique et social, au policier/militaire qui comprend la nécessité de sa tâche pour sauver la république et garantir se perpétuation et est donc prêt à mourir pour son pays et dans le cadre de son engagement, etc.

Ce sont là les structures du sens qui sont autant de façons plus ou moins stéréotypées de donner du sens à sa vie, de se sacrifier, de défendre des valeurs, d'obtenir de la reconnaissance sociale et une certaine estime de soi. C'est l'objet de la sociologie et de l'anthropologie d'étudier ces étiquettes, leurs interactions, les habitus, les façons de penser de chaque catégorie, comment tout cela bouge dans le temps, etc. L'estime de soi est intimement liée à la reconnaissance sociale qu'on obtient, et la reconnaissance sociale s'obtient en répondant aux attentes légitimement présentes chez les autres par rapport à l'étiquette d'une ou l'autre identité sociale qui nous constitue. C'est une nécessité psychologique, c'est un besoin naturel de donner sens à son existence. Comme d'obtenir de la reconnaissance sociale. Nous donnons tous sens à notre existence d'une façon ou d'une autre si nous voulons agir, et éviter la dépression, la psychose ou l'angoisse. Pour agir il faut se projeter dans l'avenir et se persuader d'une manière ou d'une autre que notre action a du sens. C'est donc l'inconscient collectif par le biais des structures du sens qui, dans les coulisses, nous détermine, et détermine nos actions ou pensées qui sont en réalité extrêmement cadrées et stéréotypées dans la quasi-intégralité des cas. C'est pourquoi les gens de la même catégorie et du même milieu vont souvent penser les mêmes choses indépendamment sans s'être consultés, que la sociologie est possible, que les politiques peuvent représenter une catégorie ou une autre par leurs discours plus ou moins rassembleurs, qu'on peut lire des livres ou voir des interviews aux invités qui expriment des idées que nous avons déjà pensées nous-même, etc.

Cela dont je parle ce sont donc les structures du sens. Elles sont contenues dans l'inconscient collectif et sont inextricablement liées aux identités nationales. J'ai bien dit nationales, pas européennes. Trouvez moi un militaire prêt à mourir pour l'Europe. Vous n'en trouverez pas. Pour la France à la rigueur mais pas pour l'Europe. Il y a un lien avec les religions également, ou à ce qui dans une dialectique historique est venu en remplacement des religions (la république française), mais en en reprenant néanmoins de nombreux aspects souvent tus dans les discours ordinaires. Elles sont dans les étiquettes sociales que les récits collectifs construits dans l'Histoire charrient. Or les mouvements woke veulent déconstruire toutes les identités, déboulonner les statues, faire table rase de l'Histoire.

Il n'y a plus d'homme, plus de femme dans l'idéologie woke. Plus de familles avec un papa et une maman. Tout est déconstruit et ramené à un calcul d'intérêt individuel, à l'optimisation d'un potentiel individuel complètement coupé de sa dimension collective et donc du sens de l'existence des individus, ce qui rend cette idéologie profondément compatible avec le néolibéralisme mondialiste. C'est dans le groupe qu'on trouve sens à son existence. C'est l'amour des autres ou d'autrui qui donne sens à l'existence, d'une façon ou d'une autre, directement ou indirectement. L'individu seul est l'individu absurde, sans aucun sens dans son existence. Or c'est le paradigme du néolibéralisme. Ainsi que du mouvement woke qui souhaite déconstruire les identités, déconstruire la France, c'est-à-dire la détruire.

Ce sont des idéologies du ressentiment et de la réaction, issues de la volonté d'une revanche et construits dans la haine de l'Occident et plus particulièrement de la France, de son Histoire, de sa grandeur, de son génie propre. Bien entendu cela s'enracine dans le multiculturalisme et joue sur la faiblesse française des droits de l'Homme et de la défense des libertés individuelles qu'elles tentent de retourner contre elle-même. C'est la volonté de détruire la France, de haïr les français et l'Occident assimilé à un système raciste, phallocrate, homophobe, etc. etc.

Ainsi il n'y aura plus de sens de l'effort, plus d'esprit de sacrifice, mais nous serons semblables au dernier Homme de Nietzsche (cf. Prologue de Ainsi parlait Zarathoustra), regardant uniquement sur notre confort et notre sécurité, dans la consommation la plus débridée, la compétition généralisée de tous contre tous, l'avilissement des "perdants de la mondialisation", l'absence de liant collectif, de racines, de sens, étant tout juste bons à boire notre vin ou notre bière et à consommer frénétiquement dans l'immédiateté du "Tout, tout de suite !", pour oublier la souffrance de vivre. Il y a une dialectique entre la recherche de confort et l'esprit de sacrifice. Quand il n'y aura plus aucun esprit de sacrifice, quand "l'Homme ne pourra plus jeter par dessus l'Homme la flèche de son désir" (dixit Nietzsche), parce qu'on aura fait totalement éffondrer les récits collectifs, et c'est ce que veut l'idéologie woke, alors notre société s'effondrera toute seule. Ou nous aurons un nouveau dictateur type Hitler qui pourra faire son oeuvre. Mais avec les moyens contemporains de surveillance ce ne sera plus la même histoire et le contrôle sera total, à la façon de 1984.

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)
il y a 30 minutes, Elisa* a dit :

Tout ton laïus sur « la révolte par le rap et le consumérisme » avec une certaine condescendance qui plus est, pour en arriver au réel sujet de ton topic « le racisme anti-blanc » cher à Zemmour. 

C'est cher à tous ceux qui croient en la justice, pas seulement à Zemmour. C'est d'ailleurs prouvé scientifiquement que le racisme anti-blanc existe. Le racisme est dans toutes les supposées races et contre toutes les supposées races. C'est complètement con et faux de prétendre le contraire.

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Membre, 50ans Posté(e)
Elisa* Membre 15 559 messages
Maitre des forums‚ 50ans‚
Posté(e)
il y a 5 minutes, Quasi-Modo a dit :

C'est cher à tous ceux qui croient en la justice, pas seulement à Zemmour. C'est d'ailleurs prouvé scientifiquement que le racisme anti-blanc existe. Le racisme est dans toutes les supposées races et contre toutes les supposées races. C'est complètement con et faux de prétendre le contraire.

Je ne prétends rien… je constate juste que ton titre et l’éventuelle problématique n’est pas en lien direct avec la finalité de ton topic.

Les moyens détournés d’arriver à une thématique me dérangent, j’aime la clarté. :mouai:

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Membre, forumeuse acharnée, Posté(e)
querida13 Membre 48 946 messages
forumeuse acharnée,
Posté(e)

La violence provient du fait que, dans  le monde bétonné proposé à cette jeunesse ,qui est globalement assez bien  nourrie, l' énergie  de ces jeunes 'a aucun espace dans lequel s'épanouïr et il est  bien difficile d'interagir de manière créative dans l'espace naturel.

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)
il y a 18 minutes, Elisa* a dit :

Je ne prétends rien… je constate juste que ton titre et l’éventuelle problématique n’est pas en lien direct avec la finalité de ton topic.

Les moyens détournés d’arriver à une thématique me dérangent, j’aime la clarté. :mouai:

Qu'en sais-tu de la finalité de mon topic ?

Il se construit au fur et à mesure.

Je n'interdis à personne d'intervenir.

Le propos est bien plus vaste que le racisme anti-blanc dont la référence n'était qu'anecdotique dans mon propos. Et ce n'est pas du tout l'objectif de me focaliser dessus.

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Membre, 50ans Posté(e)
Elisa* Membre 15 559 messages
Maitre des forums‚ 50ans‚
Posté(e)
il y a 4 minutes, Quasi-Modo a dit :

Qu'en sais-tu de la finalité de mon topic ?

Il se construit au fur et à mesure.

Je n'interdis à personne d'intervenir.

Le propos est bien plus vaste que le racisme anti-blanc dont la référence n'était qu'anecdotique dans mon propos. Et ce n'est pas du tout l'objectif de me focaliser dessus.

Et bien ok, je te laisse le bénéfice du doute alors même si ce me semble fortement orienté … :hehe:

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)
il y a 4 minutes, Elisa* a dit :

Et bien ok, je te laisse le bénéfice du doute alors même si ce me semble fortement orienté … :hehe:

L'objectif ce serait plutôt de montrer du doigt le besoin de reconstruire une gauche républicaine dans la lignée de Chevènement. Une gauche qui ne ferait pas de différence et qui n'opposerait pas peuple autochtone et peuple de banlieues.

Il y a 2 heures, Demsky a dit :

  Faites comme eux achetez moins souvent mais de la qualité vous verrez bien par vous même...    

Et ? ( pour contenir la violence la drogue le crime .. ) aucun rapport ( Paris et Chicago absolument aucun rapport )   

C'est une reconnaissance sociale de substitution.

J'ai toujours été fasciné de voir à quel points la jeunesse de banlieue va investir dans les vêtements et appareils de luxe, ou d'image luxueuse (p.ex. Lacoste ou Apple) ce qui entretient non seulement leur pauvreté, mais tout le système qui les exclut.

C'est contre-intuitif, on pourrait s'attendre à ce que ces produits qui bénéficient d'un effet Veblen (snobisme) soient moins achetés par les pauvres. Mais au contraire.

Plus on a soif de reconnaissance sociale, plus on se tourne vers ces produits et on entretient sa propre pauvreté, et on espère se faire remarquer, frimer, être dans l'exhibitionnisme consumériste.

Les personnes véritablement riches ne font pas ça, au contraire elles tentent de gommer leurs particularités sociales, sauf circonstances particulières, et donc de se fondre dans la masse.

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Membre, Explorateur de Nuages, 47ans Posté(e)
Pheldwyn Membre 25 241 messages
47ans‚ Explorateur de Nuages,
Posté(e)
Il y a 8 heures, Quasi-Modo a dit :

Certes, la perte de sens est générale, et cela en fait partie. Les élites ne sont plus de vraies élites, et il n'y a plus de vrais hommes d'état. Donc ne compte plus que le narcissisme, l'égocentrisme, le consumérisme, dans une absence de sens généralisée. Ne comptent plus que les rapports de force politique et la domination ou les relations de pouvoir dans le quotidien, c'est-à-dire que le bateau coule et que nous n'allons peut-être jamais nous en relever.

Une vraie élite insufflerait du sens à la politique française, tenterait de restaurer la culture, la transmission, l'éducation. Mais nous assistons exactement au contraire, à une élite qui se laisse dicter sa politique par les lobbys, qui mise tout sur le néolibéralisme des marchés, la lutte aveugle des égos ou des Uniques de Stirner, pour des individus déracinés, coupés de leur identité déconstruite, qui n'ont plus aucun sens à leur vie et ne peuvent donc plus résister à la mondialisation néolibérale. En cela, la gauche woke est l'alliée du néolibéralisme, cela ne fait aucun doute.

C'est ce que j'ai tenté d'expliquer à @Pheldwyn mais qu'il n'a jamais compris. Et il y en a d'autres dans son cas.

C'est surtout que si je peux partager ton constat du premier paragraphe, je ne te suis pas sur le second.

Jusqu'à "qui mise tout sur le néolibéralisme des marchés", je peux voir ce que tu veux dire et être d'accord. Mais après, tu passes du culte de l'individualisme (et je t'accompagne sans problème pour le dénoncer) aux "individus déracinés, coupés de leur identité déconstruite, qui n'ont plus aucun sens à leur vie".

Bah c'est là que je ne suis plus.

Pour moi l'identité d'un individu ne dépend pas forcément de ses racines, elle peut d'ailleurs être multiple. Et surtout l'identité est de fait individuelle et spécifique à chacun (même si la population peut partager une identité transverse, voire des identités transverses.

 

Tu parles de "déconstruire l'identité", mais il s'agit plutôt de laisser de côté une identité artificielle, datée et imposée, qui n'est plus cette identité transverse qui a pu évalué vec le temps.

 

Surtout, je ne suis pas d'accord pour considèrer que le sens à nos vies se résumerait à l'identité commune et homogène d'un pays.

 

Bref, oui, nos visions divergent fortement sur ces points. Du moins, si j'ai bien compris ce que tu voulais dire (mais j'ai pu mal interpréter).

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Membre, 48ans Posté(e)
Fraction Membre 7 004 messages
Maitre des forums‚ 48ans‚
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Il y a 22 heures, Quasi-Modo a dit :

Le rap américain ou français prend sous des airs provocateurs une apparence qui pourra faire penser, dans le regard superficiel d'un adolescent, à de la subversion, en faisant l'apologie de la force, du machisme, de la domination, la drogue, l'argent facile, les belles voitures, les femmes faciles, la consommation de produits de luxe, etc. Le rap semble donc porteur de toutes les valeurs du capitalisme le plus débridé qui soit : "Get rich or die trying !" (Devient riche ou meurs en essayant de le devenir !) et ne dispose donc d'aucune subversion mais permet au contraire de ramener dans le giron de la société actuelle et de ses valeurs consuméristes une jeunesse des banlieues désoeuvrée qui s'identifie à leurs idoles et aimeraient tellement leur ressembler pour accéder à la reconnaissance sociale à laquelle ils n'ont pas accès et dont ils ont désespérément soif.

A ma grande surprise j'ai réalisé que les grandes marques de vêtement sont avidement consommées par la jeunesse des banlieues (nike, adidas, lacoste, etc.) car elle leur permet à leur idée (inconsciemment) d'obtenir cette fameuse reconnaissance sociale, dont nous avons tous besoin comme individus, par le soin aux apparences, par la surenchère dans le luxe et le sentiment qu'arborer des produits d'une marque va nous donner de l'importance, nous faire appartenir à un groupe. C'est typique des adolescents de façon générale, et c'est la même chose dans les mouvements des skaters, ou des ghotiques, ou des racailles, etc.

Finalement donc la contestation sociale dans les banlieues est contenue et détournée par le consumérisme, l'appât de l'argent facile, l'absence d'éducation de qualité ou de mouvements politiques véritablement construits et républicains. Autrement dit, tout ce que cette jeunesse a à se mettre sous la dent d'un point de vue intellectuel et politique serait les mouvances woke décoloniales, indigénistes ou antiracistes à sens unique (non reconnaissance du racisme anti-blanc). Ou encore la religion. Mais qui a dit que SOS Racisme représentait cette jeunesse ? D'où ces gens ont ils leur légitimité, et l'absence de reconnaissance du racisme anti-blanc n'a-t-elle pas excité le racisme au lieu de le faire baisser ?

Bonjour,

Les dealers ne sont pas dépourvus d’une certaine intelligence.

Mais cette intelligence n’a rien à voir avec la philosophie ni avec la politique.

C’est une intelligence utilitariste dont un certain capitalisme se noie d’ivresse.

 

J’ai vécu mon enfance à Sarcelles, et le culte de la puissance y est plus débridé qu’ailleurs.

La culture de la vanne y fait office de raison.

L’agressivité y fait office de légitimité.

L’amour y est substitué par le sexe.

Les premiers de la classe y sont des bouffons têtes à claques.

S’agit-il d’une régression reptilienne, ou d’une anti-culture ?

 

Déjà, un jeune homme qui se prend pour un voyou, ça mérite quelques coups de bâtons dans les fesses.

Mais une femme qui se la joue racaille, qu’est-ce que c’est moche !

Mais ont-elles encore le choix, sauf à devenir introverties et passives ?

 

Le rap revendicatif de NTM mérite d’être entendu.

Un jeune homme a le droit d’exprimer sa doléance.

Et réjouissons-nous que certains rappeurs aient encore une conscience politique.

Mais j’ai bien peur que le rap moderne soit en train de devenir déraciné de toute conscience politique et morale.

 

"Arrête de pleurer, Pénélope !

Prends ton vélo, et vas livrer des pizzas !

Eh oui, la vie est injuste.

Les fils de profs réussissent mieux leur vie que les autres.

La Justice n’existe que dans le dictionnaire."

Mais si la Justice était transcendantale, alors nous serions dirigés par des impotents.

Parce que la vertu n’est faite que d’inhibitions et de renoncements.

L'amour, c'est lui le vrai rebelle, le rebelle authentique, c'est lui qui compromet l'indignité du réalisme.

 

Cordialement, Fraction

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