Atelier d'écriture : des idées ?

Bonjour,

Mercredi va avoir lieu l'atelier d'écriture au café associatif, et l'animateur est exceptionnellement absent, aussi, c'est aux participants de trouver des idées d'exercice. Il s'agit d'un atelier où on travaille la narration. (pas la poésie, donc.)

Est-ce que vous auriez des idées d'exercice, pas trop longs, à me soumettre ?

Merci aux contributeurs.

il y a 3 minutes, Crève a dit :

Bonjour,

Mercredi va avoir lieu l'atelier d'écriture au café associatif, et l'animateur est exceptionnellement absent, aussi, c'est aux participants de trouver des idées d'exercice. Il s'agit d'un atelier où on travaille la narration. (pas la poésie, donc.)

 

Est-ce que vous auriez des idées d'exercice, pas trop longs, à me soumettre ?

Merci aux contributeurs.

Changer la fin d’un conte…

Une courte nouvelle d'anticipation, à choisir SF rapprochée, ou space opéra

Il y a 2 heures, Crève a dit :

Bonjour,

Mercredi va avoir lieu l'atelier d'écriture au café associatif, et l'animateur est exceptionnellement absent, aussi, c'est aux participants de trouver des idées d'exercice. Il s'agit d'un atelier où on travaille la narration. (pas la poésie, donc.)

 

Est-ce que vous auriez des idées d'exercice, pas trop longs, à me soumettre ?

Merci aux contributeurs.

Narrer un coup de foudre qui n’ en est pas un.

il y a 18 minutes, Crève a dit :

Bonjour,

Mercredi va avoir lieu l'atelier d'écriture au café associatif, et l'animateur est exceptionnellement absent, aussi, c'est aux participants de trouver des idées d'exercice. Il s'agit d'un atelier où on travaille la narration. (pas la poésie, donc.)

 

Est-ce que vous auriez des idées d'exercice, pas trop longs, à me soumettre ?

Merci aux contributeurs.

Réécrire un conte en changeant le narrateur

Raconter sa naissance en live, à la première personne.

Créer un meilleur monde

Il y a 6 heures, Crève a dit :

Bonjour,

Mercredi va avoir lieu l'atelier d'écriture au café associatif, et l'animateur est exceptionnellement absent, aussi, c'est aux participants de trouver des idées d'exercice. Il s'agit d'un atelier où on travaille la narration. (pas la poésie, donc.)

 

Est-ce que vous auriez des idées d'exercice, pas trop longs, à me soumettre ?

Merci aux contributeurs.

Travailler sur les différents points de vue narratifs

Il y a 15 heures, Ambre Agorn a dit :

Réécrire un conte en changeant le narrateur

Ah oui ! Le petit poucet vu par l'ogre... Ou par des parents sadiques qui copulent tant et plus mais ne veulent pas des enfants...

Ou le Vaillant petit tailleur raconté par une mouche en deuil qui a perdu sept de ses sœurs...

Ou le Titanic raconté par l'iceberg...

Bon, je sors ...

il y a 11 minutes, Blaquière a dit :

Ou le Titanic raconté par l'iceberg...

J’aime beaucoup la chanson des tétons, interprété par le fils du potier au cours d'une réunion de famille ! 

Parole réécrite de mémoire :

Les tétons petit navire, les tétons petit navire, qui navet ja, ja , jamais navigué, qui navet ja, ja , jamais navigué, ohé, ohé !

Il y a 7 heures, Blaquière a dit :

Ah oui ! Le petit poucet vu par l'ogre... Ou par des parents sadiques qui copulent tant et plus mais ne veulent pas des enfants...

Ou le Vaillant petit tailleur raconté par une mouche en deuil qui a perdu sept de ses sœurs...

Ou le Titanic raconté par l'iceberg...

Bon, je sors ...

Non, mais si, c'est ça! Ou alors l'histoire de Blanche Neige raconté par elle-même ou par le chasseur, ou raconté par un enfant à qui on l'aurait raconté et qui n'aurait pas tout compris, etc... Les possibilités sont infinies, et c'est super rigolo!

Il y a 19 heures, Ambre Agorn a dit :

Non, mais si, c'est ça! Ou alors l'histoire de Blanche Neige raconté par elle-même ou par le chasseur, ou raconté par un enfant à qui on l'aurait raconté et qui n'aurait pas tout compris, etc... Les possibilités sont infinies, et c'est super rigolo!

Bonjour !

Je suis la pomme empoisonnée qui a tué Blanche Neige !...

Je suis née dans le verger de Blaquière ! (Là je pousse un peu; pour me faire valoir !)

Mon grand père était un pommier sauvage poussé accidentellement derrière son atelier.

Un jour, le dit Blaquière a pris un greffon (mon père!) sur le pommier de son voisin violoncelliste qui faisait de très belles pommes et il l'a inséré sur mon grand père qu'il venait de décapiter...

Le greffon a pris... Et me voilà !

(Là je reconnais que ça va être dur pour faire le raccord avec Blanche neige...)

Qui veut jouer le rôle de la sorcière ?

Une sorcière au nez crochu

Me ramassa car j'avais chu... 

Une sorcière

Chez Blaquière ?

Il ne fait pas que des soupières !

Qui donc lui jetterait la pierre ?

Il ne travaille que pour manger

Et il vent tout aux étrangers !

Une sorcière passait par là

Et bla, bla, bla et bla, bla, bla...

Il y a 20 heures, Blaquière a dit :

Et bla, bla, bla et bla, bla, bla...

Oui et ce dimanche ce sera pour qui voter t'on ?

bon je sors avec toi 

Je sais que j'arrive après la bataille mais pour les idées, il y a un blog que j'aime bien

https://entre2lettres.com/

Le blogueur est formateur d'animateur. En plus d'exercices, il y a des conseils, des actualités....

Sinon, un exercice complet et simple, c'est écrire à partir de mots donnés par le groupe (sans qu'il sache à quoi cela va servir). Ces mots, qui ne nous appartiendront pas, nous forcerons à sortir de nos habitudes de vocabulaire voire de style.

Un texte en rapport avec une photo, soit en racontant la vie d'un personnage, soit en imposant la phrase du début et de fin.

Et bien sur, il y a tous les exercices de l'Oulipo.

Bon, je sais que c'est trop tard (j'espère que la séance s'est bien passée) mais cela peut toujours servir une prochaine fois

Il y a 14 heures, koadeg a dit :

Bon, je sais que c'est trop tard (j'espère que la séance s'est bien passée) mais cela peut toujours servir une prochaine fois

Oui, c'est vrai ça, @le merle, comment s'est passée cet atelier d'écriture? Vous avez fait quoi au final? Vas-y raconte, ce sera ton exercice d'atelier d'écriture du café associatif du forum!

Le 16/06/2022 à 13:59, Blaquière a dit :

Bonjour !

Je suis la pomme empoisonnée qui a tué Blanche Neige !...

Je suis née dans le verger de Blaquière ! (Là je pousse un peu; pour me faire valoir !)

Mon grand père était un pommier sauvage poussé accidentellement derrière son atelier.

Un jour, le dit Blaquière a pris un greffon (mon père!) sur le pommier de son voisin violoncelliste qui faisait de très belles pommes et il l'a inséré sur mon grand père qu'il venait de décapiter...

Le greffon a pris... Et me voilà !

(Là je reconnais que ça va être dur pour faire le raccord avec Blanche neige...)

T'attendais une suite? Tu pensais pouvoir refiler le bébé en si mauvaise posture!

"La vie est dure pour une pomme qui croit aux dieux et qui veut devenir ermite. Depuis que j'ai ouvert les yeux, tenue fermement par mon cordon ombilical que les hommes appellent ma queue ... s'ils savaient!... je n'ai d'yeux que pour la fille de Blaquière que j'aperçois vaquant à ses occupations tout au long de la journée. Cette fille fait parler d'elle, les commérages vont bon train, car, venant de la route, j'entends parfois ses amis disant: "Comment il a fait Manu pour avoir, à son âge, fille aussi belle. Ce n'est pourtant pas avec madame qu'il a pu avoir fille aussi jeune!? Faudrait qu'elle soit sorcière". Et les ragots vont bon train, les hypothèses les plus farfelues sont avancées avec un sérieux du diable. Mais moi je sais. Je sais parce que mon grand-père me raconte tout: je porte en moi le cerveau de toute la lignée génétique, mes graines. Alors je dois savoir tout ce qu'il y a à apprendre.

Tout l'été, j'ai grandi en écoutant l'ancêtre, en priant les dieux que ma vie reste aussi calme et tranquille, seule là-haut sur ma branche. Tout les jours je voyais passer la belle, je rosissais parfois quand je pouvais l'apercevoir se mettant à l'aise pour affronter la chaleur de la nuit, entièrement nue et la fenêtre ouverte: je n'aimerai pas qu'on me mette à nue, m'ôtant ma belle pelure d'un rouge vif et brillant!

Et pourtant ils avaient raison. La sorcière, car c'était bien une sorcière, mit fin à ma tranquillité, un soir d'automne naissant. Je devais être belle à croquer à force d'admirer la belle du potier. Elle n'a pas dû aller bien loin pour trouver le poison adéquat pour étancher sa soif de vengeance: chez les humains, les poisons sont vendus moins chers que leur nourriture. Après récolte, je fut plongée dans un bain fongicide (le thiabendazole, ai-je pu lire sur l'étiquette), et toutes mes copines de l'année avec. Mises en cave, nous attendions dans l'ombre et dans la fraîcheur. Parfois on venait prélever quelques-unes de mes sœurs et le noir retombait sur nous.

Un jour je fut de celles qui ornaient la corbeille de fruits sur leur table. Toujours aussi belle et brillante, je savais à quoi je devais m'attendre. Ceci dit, je ne compris qu'au bout de trois jours que nous, les pommes, étions le fruit exclusif pour la belle. En la voyant arriver, je vis bien qu'elle n'avait pas le même teint qu'au temps chaud de cet été. Elle était pâle et frêle. Je devais donc être son plaisir en même temps que son poison. En effet, croquant à pleines dents dans ma robe rouge vif, un voile s'étendit sur ses yeux et elle s'écroula de tout son long, me laissant rouler sous le buffet.

Dans la panique qui suivit sa chute, on m'oublia là où j'avais roulé. J'ai pu voir tout se qui s'est passé par la suite: l'arrivée du médecin appelé par Blaquière tout en pleurs, l'enlèvement du corps par les pompes funèbres qui le rapportèrent un peu plus tard, exposé sur un frigo, rose et bien maquillée, dans une robe de soie jaune et bleue. La visite de la famille de la défunte: un drôle de ballet que celui-ci d'ailleurs, avec toute sa troupe de joyeux drilles à l'accent chantant. Drôle de moment que celui-ci: personne ne comprenant d'où pouvait sortir cette fille que Blaquière nommait sa fille, et qui déjà était morte toute fraîche et belle. Je vis passer aussi sept petits garçons. Il paraît que ce sont les fils de la Nénette, et tout le monde avait pitié d'elle: terrible calvaire que d'avoir sept fils, disaient-ils. Pourtant je les trouvais drôles: ils avaient pris quelques-unes de mes sœurs et ils jouaient à la pétanque derrière le frigo qui supportait la belle morte. Bien sûr arriva ce qui devait arriver: ils oublièrent le frigo et son joli chargement et, dans le feu de leur jeu, il firent tomber le tout: frigo, belle et fleurs. Ce fut la cohue et je n'arrivais pas à tout voir. J'entendais bien la Nénette crier sur sa progéniture et son désespoir d'avoir de tels enfants, les uns et les autres ramasser tant bien que mal les vases de fleurs brisés, éponger l'eau qui s'était répandue un peu partout et menaçait de déclencher d'autres chutes, les fleurs à moitié écrasée par le frigo qui avait un pied de cassé. Personne n'osait toucher à la morte: je voyais son visage à quelques centimètres de là où je me trouvais.

Et puis il arriva quelque chose de surprenant: un jeune croque-mort, appelé au secours, se pencha sur la belle, sans doute pour la ramasser, mais il suspendit son geste, hésitant et examinant le visage de la morte. Quelque chose avait l'air de le chiffonner. Son hésitation ne dura qu'un instant, car bien vite il installa la belle sur le dos. Je ne compris pas bien ce qu'il fit par la suite, mais, à genou à ses côtés, il déchira le haut de la robe, et mis sa bouche tout contre celle de la belle et souffla fortement, puis posant ses deux mains appuyées sur sa poitrine, il pressa aussi fortement que possible. Il répétait ces gestes tout en criant des ordres à l'assistance devenue étrangement silencieuse et immobile. Les événement se sont ensuite déroulés très vite: d'autre personnes toutes habillées pareillement de bleu foncé avec un peu de rouge arrivèrent sur les lieux et remplacèrent le croque mort. Ma vision fut bouchée et quelques minutes plus tard, quand ils partirent, je ne vis plus la belle au sol.

Plus tard, j'appris, quand en faisant le ménage on me découvrit sous le buffet, que la belle n'était pas morte. En pleurs, Blaquière devisait philosophiquement sur la situation: le jeune croque-mort avait sauvé la belle d'une mort certaine, lui avait ravi le cœur et ravi sa fille pour la même occasion. Je crois qu'il est devenu sage: il me parlait et me posa sur l'étagère entre un aiguière et une soupière. Tout les jours il venait me voir et me parlait de tout.

Je ne revis plus jamais la belle.

il y a 59 minutes, Ambre Agorn a dit :

Oui, c'est vrai ça, @le merle, comment s'est passée cet atelier d'écriture? Vous avez fait quoi au final? Vas-y raconte, ce sera ton exercice d'atelier d'écriture du café associatif du forum!

C’est @Crèvel’auteur du sujet. Qui n’a d’ailleurs pas daigné se fendre d’un petit commentaire sur les diverses propositions soumises…

il y a 2 minutes, Mite_Railleuse a dit :

C’est @Crèvel’auteur du sujet. Qui n’a d’ailleurs pas daigné se fendre d’un petit commentaire sur les diverses propositions soumises…

Oui, c'est vrai en plus! Je ne sais pas pourquoi j'ai mélangé, pourtant il n'y avait pas de quoi!

Merci

il y a 23 minutes, Ambre Agorn a dit :

Oui, c'est vrai en plus! Je ne sais pas pourquoi j'ai mélangé, pourtant il n'y avait pas de quoi!

Merci

Il y a 1 heure, Ambre Agorn a dit :

Oui, c'est vrai ça, @le merle, comment s'est passée cet atelier d'écriture? Vous avez fait quoi au final? Vas-y raconte, ce sera ton exercice d'atelier d'écriture du café associatif du forum!

 

T'attendais une suite? Tu pensais pouvoir refiler le bébé en si mauvaise posture!

"La vie est dure pour une pomme qui croit aux dieux et qui veut devenir ermite. Depuis que j'ai ouvert les yeux, tenue fermement par mon cordon ombilical que les hommes appellent ma queue ... s'ils savaient!... je n'ai d'yeux que pour la fille de Blaquière que j'aperçois vaquant à ses occupations tout au long de la journée. Cette fille fait parler d'elle, les commérages vont bon train, car, venant de la route, j'entends parfois ses amis disant: "Comment il a fait Manu pour avoir, à son âge, fille aussi belle. Ce n'est pourtant pas avec madame qu'il a pu avoir fille aussi jeune!? Faudrait qu'elle soit sorcière". Et les ragots vont bon train, les hypothèses les plus farfelues sont avancées avec un sérieux du diable. Mais moi je sais. Je sais parce que mon grand-père me raconte tout: je porte en moi le cerveau de toute la lignée génétique, mes graines. Alors je dois savoir tout ce qu'il y a à apprendre.

Tout l'été, j'ai grandi en écoutant l'ancêtre, en priant les dieux que ma vie reste aussi calme et tranquille, seule là-haut sur ma branche. Tout les jours je voyais passer la belle, je rosissais parfois quand je pouvais l'apercevoir se mettant à l'aise pour affronter la chaleur de la nuit, entièrement nue et la fenêtre ouverte: je n'aimerai pas qu'on me mette à nue, m'ôtant ma belle pelure d'un rouge vif et brillant!

Et pourtant ils avaient raison. La sorcière, car c'était bien une sorcière, mit fin à ma tranquillité, un soir d'automne naissant. Je devais être belle à croquer à force d'admirer la belle du potier. Elle n'a pas dû aller bien loin pour trouver le poison adéquat pour étancher sa soif de vengeance: chez les humains, les poisons sont vendus moins chers que leur nourriture. Après récolte, je fut plongée dans un bain fongicide (le thiabendazole, ai-je pu lire sur l'étiquette), et toutes mes copines de l'année avec. Mises en cave, nous attendions dans l'ombre et dans la fraîcheur. Parfois on venait prélever quelques-unes de mes sœurs et le noir retombait sur nous.

Un jour je fut de celles qui ornaient la corbeille de fruits sur leur table. Toujours aussi belle et brillante, je savais à quoi je devais m'attendre. Ceci dit, je ne compris qu'au bout de trois jours que nous, les pommes, étions le fruit exclusif pour la belle. En la voyant arriver, je vis bien qu'elle n'avait pas le même teint qu'au temps chaud de cet été. Elle était pâle et frêle. Je devais donc être son plaisir en même temps que son poison. En effet, croquant à pleines dents dans ma robe rouge vif, un voile s'étendit sur ses yeux et elle s'écroula de tout son long, me laissant rouler sous le buffet.

Dans la panique qui suivit sa chute, on m'oublia là où j'avais roulé. J'ai pu voir tout se qui s'est passé par la suite: l'arrivée du médecin appelé par Blaquière tout en pleurs, l'enlèvement du corps par les pompes funèbres qui le rapportèrent un peu plus tard, exposé sur un frigo, rose et bien maquillée, dans une robe de soie jaune et bleue. La visite de la famille de la défunte: un drôle de ballet que celui-ci d'ailleurs, avec toute sa troupe de joyeux drilles à l'accent chantant. Drôle de moment que celui-ci: personne ne comprenant d'où pouvait sortir cette fille que Blaquière nommait sa fille, et qui déjà était morte toute fraîche et belle. Je vis passer aussi sept petits garçons. Il paraît que ce sont les fils de la Nénette, et tout le monde avait pitié d'elle: terrible calvaire que d'avoir sept fils, disaient-ils. Pourtant je les trouvais drôles: ils avaient pris quelques-unes de mes sœurs et ils jouaient à la pétanque derrière le frigo qui supportait la belle morte. Bien sûr arriva ce qui devait arriver: ils oublièrent le frigo et son joli chargement et, dans le feu de leur jeu, il firent tomber le tout: frigo, belle et fleurs. Ce fut la cohue et je n'arrivais pas à tout voir. J'entendais bien la Nénette crier sur sa progéniture et son désespoir d'avoir de tels enfants, les uns et les autres ramasser tant bien que mal les vases de fleurs brisés, éponger l'eau qui s'était répandue un peu partout et menaçait de déclencher d'autres chutes, les fleurs à moitié écrasée par le frigo qui avait un pied de cassé. Personne n'osait toucher à la morte: je voyais son visage à quelques centimètres de là où je me trouvais.

Et puis il arriva quelque chose de surprenant: un jeune croque-mort, appelé au secours, se pencha sur la belle, sans doute pour la ramasser, mais il suspendit son geste, hésitant et examinant le visage de la morte. Quelque chose avait l'air de le chiffonner. Son hésitation ne dura qu'un instant, car bien vite il installa la belle sur le dos. Je ne compris pas bien ce qu'il fit par la suite, mais, à genou à ses côtés, il déchira le haut de la robe, et mis sa bouche tout contre celle de la belle et souffla fortement, puis posant ses deux mains appuyées sur sa poitrine, il pressa aussi fortement que possible. Il répétait ces gestes tout en criant des ordres à l'assistance devenue étrangement silencieuse et immobile. Les événement se sont ensuite déroulés très vite: d'autre personnes toutes habillées pareillement de bleu foncé avec un peu de rouge arrivèrent sur les lieux et remplacèrent le croque mort. Ma vision fut bouchée et quelques minutes plus tard, quand ils partirent, je ne vis plus la belle au sol.

Plus tard, j'appris, quand en faisant le ménage on me découvrit sous le buffet, que la belle n'était pas morte. En pleurs, Blaquière devisait philosophiquement sur la situation: le jeune croque-mort avait sauvé la belle d'une mort certaine, lui avait ravi le cœur et ravi sa fille pour la même occasion. Je crois qu'il est devenu sage: il me parlait et me posa sur l'étagère entre un aiguière et une soupière. Tout les jours il venait me voir et me parlait de tout.

Je ne revis plus jamais la belle.

Merci ! Merci !

Très belle histoire, 

Pose musicale : la 5 éme de Beethoven !

Il y a 1 heure, Ambre Agorn a dit :

 

Le croque-mort-Prince-Charmant, j'ai particulièrement bien aimé !