Citations

Il y a 10 heures, Neopilina a dit :

Allez, du tac au tac, entre honnêtes hommes. Sade (ami du couple Roland, etc.) qui n'a pas perdu la tête parce que Robespierre a perdu la sienne, 21 janvier 1795 : " Ma détention nationale, la guillotine sous les yeux, m’a fait cent fois plus de mal que ne m’en avaient fait toutes les bastilles imaginables ". Sade ne fera plus jamais de politique.

Quand j'use d'une référence telle que celle de Robespierre, c'est parce que je pense avoir cerné l'Esprit du personnage. Je comprends sa vie, ses intentions, ses actes, comme je comprendrai un Danton par exemple. Quand il prononce ce discours, j'en partage à 100% l'esprit. S'agissant de Sade, j'admets ne l'avoir jamais lu. Et du peu qui m'en a été dit, je pense que cerner l'Esprit d'un tel personnage, lire ses livres demanderait de plonger dans un tel abîme de cruauté. Je serai mal avisé d'en dire quoi que ce soit sur sa personne cela dit. Ce qui est certain, c'est que son rôle dans la Révolution est des plus mineurs, voire très mitigé.

Je me contenterai de citer ceci :

"Je suis antijacobin, je les hais à mort; j’adore le roi, mais je déteste les anciens abus; j’aime une infinité d’articles de la Constitution, d’autres me révoltent. Je veux qu’on rende à la noblesse son lustre, parce que de le lui avoir ôté n’avance à rien; je veux que le roi soit le chef de la nation; je ne veux point d’assemblée nationale, mais deux chambres comme en Angleterre, ce qui donne au roi une autorité mitigée, balancé par le concours d’une nation nécessairement divisée en deux ordres; le troisième (le clergé) est inutile, je n’en veux point. Voilà ma profession de foi. Qui suis-je à présent ? Aristocrate ou démocrate ? "

Correspondance du marquis de Sade, 1791

Il y a 6 heures, Leverkuhn a dit :

Ce qui est certain, c'est que son rôle dans la Révolution est des plus mineurs, voire très mitigé.

Je suis complétement d'accord avec le " mineur ". Sade n'est pas un personnage de ses romans (d'autant plus qu'on ne connaît que le pire, autre sujet). Tout montre que pendant la Révolution il a été un modéré (du reste la Terreur l'accuse, entre autres, de " modérantisme ") sauf en matière d'athéisme, de déchristianisation, où il en veut toujours plus. Sade ne sera jamais facile, j'en conviens. Mais comme je suis de bonne humeur, je vais prophétiser un peu : les héritages posthumes d'un Voltaire, d'un Rousseau, etc, sont complétement digérés, celui de Sade n'a pas encore commencé. Sade appartenait à la même section (Vendôme puis " des Piques ") que Robespierre. Sade verra Robespierre avancé ses pions pour son coup d'état et il préviendra. Robespierre s'en souviendra. C'est moi qui souligne :

Il y a 6 heures, Leverkuhn a dit :

"Je suis antijacobin, je les hais à mort; j’adore le roi, mais je déteste les anciens abus; j’aime une infinité d’articles de la Constitution, d’autres me révoltent. Je veux qu’on rende à la noblesse son lustre, parce que de le lui avoir ôté n’avance à rien; je veux que le roi soit le chef de la nation; je ne veux point d’assemblée nationale, mais deux chambres comme en Angleterre, ce qui donne au roi une autorité mitigée, balancé par le concours d’une nation nécessairement divisée en deux ordres; le troisième (le clergé) est inutile, je n’en veux point. Voilà ma profession de foi. Qui suis-je à présent ? Aristocrate ou démocrate ? "

Correspondance du marquis de Sade, 1791

C'est en 1791, il n'a pas fini d'évoluer, il meurt républicain, démocrate, féministe (bien avant la Révolution), il a toujours été contre la peine de mort, contre l'esclavage, il renonce de lui-même à la particule " de " (qu'on pouvait reprendre après le coup d'état de Bonaparte, mais sans plus aucun rôle social), etc. Sade ne veut plus d'autre titre que celui de Citoyen.