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Peut-on se libérer de la philosophie ?


system3

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Membre, Posté(e)
system3 Membre 625 messages
Forumeur expérimenté‚
Posté(e)

La liberté est certainement un thème essentiel de la philosophie. Aussi la philosophie permet de se libérer de beaucoup de choses comme l'ignorance, l'intolérance et peut-être parfois de la souffrance sous ses différentes formes. Ceci étant, après avoir expérimenté la pensée et avoir connu l'histoire de la philosophie, afin de reprendre une vie normale :

Peut-on se libérer de la philosophie ? Est-ce que c'est justifiable de vouloir le faire ?

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Invité hell-spawn
Invités, Posté(e)
Invité hell-spawn
Invité hell-spawn Invités 0 message
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Le 29/11/2021 à 10:07, system3 a dit :

La liberté est certainement un thème essentiel de la philosophie. Aussi la philosophie permet de se libérer de beaucoup de choses comme l'ignorance, l'intolérance et peut-être parfois de la souffrance sous ses différentes formes. Ceci étant, après avoir expérimenté la pensée et avoir connu l'histoire de la philosophie, afin de reprendre une vie normale :

Peut-on se libérer de la philosophie ? Est-ce que c'est justifiable de vouloir le faire ?

Oh oui c'est trés facile !  Il suffit d'allumer sa télé et de regarder les chaines d'infos corrompues et les emissions débiles.

Justifiable ?  Oui si vous pensez qu'on devient d'affreux complotistes dés que l'on se met a réfléchir.

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Membre, Posté(e)
system3 Membre 625 messages
Forumeur expérimenté‚
Posté(e)
Le 29/11/2021 à 10:42, hell-spawn a dit :

Oh oui c'est trés facile !  Il suffit d'allumer sa télé et de regarder les chaines d'infos corrompues et les emissions débiles.

Justifiable ?  Oui si vous pensez qu'on devient d'affreux complotistes dés que l'on se met a réfléchir.

OK. Mais comment réconcilier une vie de philosophe avec une vie sociale normale ? Ils ne sont pas tous philosophe dans la rue... ! :D

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Invité hell-spawn
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Invité hell-spawn
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Posté(e)
Le 29/11/2021 à 10:49, system3 a dit :

OK. Mais comment réconcilier une vie de philosophe avec une vie sociale normale ? Ils ne sont pas tous philosophe dans la rue... ! :D

Je viens de répondre a cela dans le sujet " rien a dire", j'ai fait une réponse pessimiste.

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Membre, Posté(e)
Jim69 Membre 21 859 messages
Maitre des forums‚
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Ouais, y'a qu'à regarder Hanouna...

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Membre, Talon 1, 79ans Posté(e)
Talon 1 Membre 24 096 messages
79ans‚ Talon 1,
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Le 29/11/2021 à 10:07, system3 a dit :

Peut-on se libérer de la philosophie ? Est-ce que c'est justifiable de vouloir le faire ?

La philosophie permet d'obtenir du pouvoir sur soi-même. S'en libérer, c'est se soumettre à tous nos désirs. Le retour à l'état sauvage.

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Membre, 48ans Posté(e)
Fraction Membre 6 728 messages
Maitre des forums‚ 48ans‚
Posté(e)
Le 29/11/2021 à 10:07, system3 a dit :

La liberté est certainement un thème essentiel de la philosophie. Aussi la philosophie permet de se libérer de beaucoup de choses comme l'ignorance, l'intolérance et peut-être parfois de la souffrance sous ses différentes formes. Ceci étant, après avoir expérimenté la pensée et avoir connu l'histoire de la philosophie, afin de reprendre une vie normale :

Peut-on se libérer de la philosophie ? Est-ce que c'est justifiable de vouloir le faire ?

Bonjour,

Le rapport "homme / condition" fonctionne comme une pile inépuisable, comme un écoulement intarissable, comme une formule nécessairement insatisfaite.

La philosophie inductive ne peut donc pas s'arrêter.

Elle peut même censurer inconsciemment un évènement insignifiant, immanent.

 

La philosophie n'est pas une actrice mais une observatrice.

Elle est nocturne, contextuelle, désinhibée, et intimiste.

Elle est conditionnée par son absolu, ou son Tout.

L'acteur, lui, est tendu, focalisé, inhibé, et puissant.

Il est en immersion, il est dans la matrice.

 

L'extrapolation et l'induction sont des mécanismes mentaux qui vont de soi, naturels.

Il est plus difficile de les arrêter que de les mettre en marche.

Cordialement, Fraction

 

 

 

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Invité hell-spawn
Invités, Posté(e)
Invité hell-spawn
Invité hell-spawn Invités 0 message
Posté(e)

Et puis " philosopher c'est apprendre a mourir" nous dit l'excellent Montaigne, c'est a dire, aussi, que c'est le fait de se savoir mortel qui nous rend intelligent, conscient, en quelque sorte.

Si on devenait immortel la philosophie en mourrait, très probablement.

Aujourd'hui la pensée de la mort a disparu comme la poussière sous le tapis, c'est peut etre ce qui rend les gens plus cons, ou c'est parce que les gens se transforment progressivement en zombie que la pensée de la mort disparaît.

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Membre, 48ans Posté(e)
Fraction Membre 6 728 messages
Maitre des forums‚ 48ans‚
Posté(e)
Le 29/11/2021 à 17:04, hell-spawn a dit :

Et puis " philosopher c'est apprendre a mourir" nous dit l'excellent Montaigne, c'est a dire, aussi, que c'est le fait de se savoir mortel qui nous rend intelligent, conscient, en quelque sorte.

Si on devenait immortel la philosophie en mourrait, très probablement.

Aujourd'hui la pensée de la mort a disparu comme la poussière sous le tapis, c'est peut etre ce qui rend les gens plus cons, ou c'est parce que les gens se transforment progressivement en zombie que la pensée de la mort disparaît.

L'ingénierie est un optimisme qui cherche à ouvrir le champ des possibles.

Alors que le doctorat sait appréhender les limites de la Nature, et sa précarité.

A vous de déduire le sens du rapport parent-enfant entre un ingénieur et un docteur.

 

La lumière de la Vérité est censée déchoir les âmes arrogantes et corrompues, et promouvoir les âmes humbles, dignes, et représentatives.

Mais dans un monde illusoire, conditionné par le faux, que vaut encore la Vérité, et quel salut le faux offre-t-il par rapport au vrai ? 

 

 

 

 

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Invité hell-spawn
Invités, Posté(e)
Invité hell-spawn
Invité hell-spawn Invités 0 message
Posté(e)
Le 29/11/2021 à 19:56, Fraction a dit :

L'ingénierie est un optimisme qui cherche à ouvrir le champ des possibles.

Alors que le doctorat sait appréhender les limites de la Nature, et sa précarité.

A vous de déduire le sens du rapport parent-enfant entre un ingénieur et un docteur.

 

La lumière de la Vérité est censée déchoir les âmes arrogantes et corrompues, et promouvoir les âmes humbles, dignes, et représentatives.

Mais dans un monde illusoire, conditionné par le faux, que vaut encore la Vérité, et quel salut le faux offre-t-il par rapport au vrai ? 

 

 

 

 

Dans la matrice ça ne vaut rien, en effet.

Mais reste a savoir si on est pret a en sortir, si on le veut.

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
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Le 29/11/2021 à 04:07, system3 a dit :

La liberté est certainement un thème essentiel de la philosophie. Aussi la philosophie permet de se libérer de beaucoup de choses comme l'ignorance, l'intolérance et peut-être parfois de la souffrance sous ses différentes formes. Ceci étant, après avoir expérimenté la pensée et avoir connu l'histoire de la philosophie, afin de reprendre une vie normale :

Peut-on se libérer de la philosophie ? Est-ce que c'est justifiable de vouloir le faire ?

Je pense que je peux comprendre ce que tu ressens, en ce sens qu'à une certaine époque, j'étais habité par une faim insatiable de lire tout ce qui me tombait sous la main, d'approfondir tous les sujets, de tenir tous les débats possibles. Je pense que l'une des raisons expliquant l'émergence de cette faim est que lorsque l'on commence à s'intéresser à la littérature philosophique, on se rend compte qu'elle est très auto-référentielle, en ce sens que les auteurs philosophiques pointent constamment vers d'autres auteurs, d'autres courants d'idées et que pour finir par obtenir une compréhension décente de ce que l'un dit, il faut aussi comprendre quelles sont ses références.

En ce qui me concerne, j'ai fini par atteindre un niveau de connaissance qui me permet de comprendre ce que je lis ou les discussions auxquelles je participe de façon satisfaisante. Du coup, cela me permet de me concentrer sur les lectures qui me tiennent vraiment à cœur, alors qu'auparavant, je pouvais lire des livres non par intérêt réel, ou par intérêt existentiel, mais seulement dans le souci de m'en tailler des références.

Autrement, il importe sans doute de distinguer l'étude de la philosophie de la philosophie comme discipline intérieure. On peut arrêter d'étudier l'histoire des idées mais si l'on a été sincère dans sa recherche, il y a néanmoins une discipline intérieure - de rigueur, d'esprit critique, de doute, de courage intellectuel - qui ne peut que perdurer. Elle peut finir par s'émousser si l'esprit n'est plus soumis à un certain entraînement mais cela prend du temps.

Donc, l'étude peut être étourdissante, et on peut finir par vouloir s'en libérer. Mais quant à la discipline philosophique, il ne me semble pas y avoir de sens à se demander si on peut s'en libérer. Ce serait un peu comme vouloir se libérer de l'exercice physique: c'est absurde car c'est l'avachissement du corps qui est un asservissement. Tout comme l'est l'indolence intérieure.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 989 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Bonsoir,

Le 29/11/2021 à 10:07, system3 a dit :

La liberté est certainement un thème essentiel de la philosophie. Aussi la philosophie permet de se libérer de beaucoup de choses comme l'ignorance, l'intolérance et peut-être parfois de la souffrance sous ses différentes formes. Ceci étant, après avoir expérimenté la pensée et avoir connu l'histoire de la philosophie, afin de reprendre une vie normale :

Peut-on se libérer de la philosophie ? Est-ce que c'est justifiable de vouloir le faire ?

Je ne suis pas convaincu que la philosophie mène toujours vers une plus grande liberté ou une prise de conscience supérieure au commun des mortels, il suffit de se tourner vers M. Heidegger pour s'en convaincre.

De même M. Foucault a reconnu lui-même - sur le tard - s'être fourvoyé en s'acoquinant avec " le communisme " ou avec " la politique " tout court, et que dire de Platon qui s'est doublement planté en plaçant ses espoirs une première fois dans une démocratie, puis une seconde fois dans une autocratie ?!

 

Pour faire simple sur la deuxième partie du sujet, je dirais qu'il y a trois classes de libération vis-à-vis de la Philosophie, la première est de ne s'y être jamais frotté, il n'y a donc rien à libérer puisqu'on n'y a jamais porté crédit ou attention. La seconde concerne les personnes, et il y en a sans doute pléthore, qui vont confondre le sentiment de " libération " avec son efficience avérée, comme d'autres peuvent avoir le sentiment d'être de bonnes personnes alors que ce n'est pas le cas objectivement ou celles qui ont le sentiment d'être saine d'esprit alors qu'elles ne le sont manifestement pas, ou encore les individus qui ont eux aussi le sentiment d'être supérieurs aux autres ou plus intelligents, quand bien même ce serait l'inverse en réalité. La troisième enfin, est autrement plus délicate, en effet le philosophe que je pourrais traduire par " apprenti de la sagesse " peut donc encore évoluer vers une forme plus parfaite, c'est-à-dire de ne plus être sur le chemin qui mène - peut-être - vers la sagesse, mais l'avoir déjà atteinte, sans pour autant en avoir fait totalement le tour, un peu comme le voyageur qui se rend quelque part, il peut fort bien être arrivé à destination, mais devoir encore découvrir les lieux plus complètement.  

 

Et tout comme le rappelle P. Hadot, aujourd'hui les philosophes sont des professionnels, qui n'ont malheureusement pas la philosophie de vie qui va avec leur activité professionnelle, contrairement aux anciens qui mariaient leur doctrine avec leur quotidien, leurs actes et choix de tous les jours, ainsi qu'ils étaient ou non en train de méditer sur une nouvelle interrogation ou pas, ils vivaient entièrement leur philosophie, et qui mieux qu'un Socrate peut nous le montrer ? Mais Pythagore, Épicure, Épictète ou Diogène en faisaient tout autant...

On peut donc tout-à-fait vivre différemment de son activité philosophique intellective, mais dans ce cas, ce n'est alors qu'une pseudo-philosophie ou qu'une schizo-philosophie, autrement dit, pas grand chose de plus que tout autre travail rémunéré. Un philosophe digne de ce nom doit donc conjuguer à la fois le logos et l'ergon, sinon ce serait un demi-philosophe, et puisque une demi-vérité n'est plus la vérité du tout, donc pas un philosophe tout court, uniquement un individu qui pratique/étudie la philosophie, comme d'autres pratiquent/étudient les mathématiques, y compris complexes, sans être pour autant mathématiciens !

 

Vivre pleinement sa manière d'être au monde, empreinte de philosophie, est une vie tout-à-fait normale, ce qui serait alors anormal ce serait de vouloir faire comme hoï polloï sans plus se poser de questions ou alors les mauvaises !

 

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Membre, 8ans Posté(e)
bouddean Membre 11 728 messages
Maitre des forums‚ 8ans‚
Posté(e)
Le 03/12/2021 à 18:03, deja-utilise a dit :

Pour faire simple sur la deuxième partie du sujet, je dirais qu'il y a trois classes de libération vis-à-vis de la Philosophie, la première est de ne s'y être jamais frotté, il n'y a donc rien à libérer puisqu'on n'y a jamais porté crédit ou attention. La seconde concerne les personnes, et il y en a sans doute pléthore, qui vont confondre le sentiment de " libération " avec son efficience avérée, comme d'autres peuvent avoir le sentiment d'être de bonnes personnes alors que ce n'est pas le cas objectivement ou celles qui ont le sentiment d'être saine d'esprit alors qu'elles ne le sont manifestement pas, ou encore les individus qui ont eux aussi le sentiment d'être supérieurs aux autres ou plus intelligents, quand bien même ce serait l'inverse en réalité. La troisième enfin, est autrement plus délicate, en effet le philosophe que je pourrais traduire par " apprenti de la sagesse " peut donc encore évoluer vers une forme plus parfaite, c'est-à-dire de ne plus être sur le chemin qui mène - peut-être - vers la sagesse, mais l'avoir déjà atteinte, sans pour autant en avoir fait totalement le tour, un peu comme le voyageur qui se rend quelque part, il peut fort bien être arrivé à destination, mais devoir encore découvrir les lieux plus complètement.  

Salut d-u

J'ai toujours été à la recherche de la liberté, j'ai été libéré de cette recherche le jour ou j'ai compris que la liberté n'ayant pas d'absolu, seule sa quête était accessible .

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 989 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Bonsoir,

Le 03/12/2021 à 18:12, bouddean a dit :

J'ai toujours été à la recherche de la liberté, j'ai été libéré de cette recherche le jour ou j'ai compris que la liberté n'ayant pas d'absolu, seule sa quête était accessible .

 

Je vois.

Il faut effectivement toujours se méfier de l'idée que l'on se fait de quelque chose, d'ailleurs quand on quête quelque chose c'est toujours la preuve de son absence, par exemple quand j'ai faim je cherche à me rassasier. 

 

Comme aiment à dire les stoïciens, ce qui fait souffrir c'est le jugement que l'on porte à partir de notre interprétation de la situation ou des évènements, il n'est pas impossible dès lors que l'on soit davantage libre à ne pas rechercher la liberté que le contraire, en effet on se libère d'une contrainte que l'on s'inflige(ait) tout seul, c'est donc déjà une première victoire.

Soit j'estime ne pas être assez libre et je m'en offusque, donc je souffre, ce qui me conduit à rechercher à satisfaire ce besoin ou à me débarrasser du malêtre consécutif, je deviens donc esclave pulsionnellement de la recherche de plus de liberté.

Soit j'estime être contraint par quelque force que ce soit et qui est indépendante de ma volonté, mais que j'accepte comme telle, dans ce cas, je peux me consacrer à d'autres activités ou pensées qui me siéent, donc plus librement.

 

Autrement dit, la liberté est avant tout un état d'esprit, je me souviens vaguement de l'histoire d'un prisonnier de guerre de le seconde guerre mondiale je crois, qui ne s'était jamais senti privé de sa liberté, en l'occurrence de penser comme il le voulait, malgré les différents sévices qu'il subissait de la part de ses geôliers maltraitants, là où tous les autres prisonniers avaient succombé au contexte ( il me semble qu'un film en était sorti d'ailleurs: Invincible, de 2014 ). 

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Membre, 8ans Posté(e)
bouddean Membre 11 728 messages
Maitre des forums‚ 8ans‚
Posté(e)

@deja-utilise

Oui, c'est ça . Et une phrase qui m'a grandement guidé et qui me guide encore ,elle est de Mandela :

" Il n'y a pas plus grande liberté que celle de libérer les autres " 

 

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Membre, 8ans Posté(e)
bouddean Membre 11 728 messages
Maitre des forums‚ 8ans‚
Posté(e)
Le 03/12/2021 à 18:38, bouddean a dit :

" Il n'y a pas plus grande liberté que celle de libérer les autres " 

 

Libérer les autres . Il ne faut pas comprendre  cette phrase comme la pensée présomptueuse de quelqu'un qui prétend rendre les autres libres, il faut comprendre que " libérer" les autres, c'est ne plus chercher de bouc émissaire , c'est à dire, ne plus rejeter notre faute, notre responsabilité sur les autres , un grand pas  sur le chemin de notre propre liberté . Comme le disais le grand philosophe JC ( Van Dame ) 

" Si tu ne sais pas que tu as les pieds dans la merde, tu ne monteras pas sur la première marche de l'escarbot " 

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
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Le 29/11/2021 à 10:49, system3 a dit :

OK. Mais comment réconcilier une vie de philosophe avec une vie sociale normale ? Ils ne sont pas tous philosophe dans la rue... ! :D

Il suffit d'apprendre les arts martiaux et ceux qui sont pas d'accord avec toi tu les dérouilles  ! C'est de la philosophie pratique...

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Membre, Posté(e)
system3 Membre 625 messages
Forumeur expérimenté‚
Posté(e)
Le 03/12/2021 à 19:24, Blaquière a dit :

Il suffit d'apprendre les arts martiaux et ceux qui sont pas d'accord avec toi tu les dérouilles  ! C'est de la philosophie pratique...

To protect and to serve... :D

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
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Le 03/12/2021 à 12:03, deja-utilise a dit :

Un philosophe digne de ce nom doit donc conjuguer à la fois le logos et l'ergon, sinon ce serait un demi-philosophe

Tout n'est pas aussi simple car les idées prennent du temps à être assimilées par notre être. Nous pouvons comprendre intellectuellement une idée, mais cela ne signifie pas pour autant que nous l'avons assimilée, existentiellement parlant. Il faut souvent s'être adonné à un long exercice d'appréciation de nos faits et gestes sous la perspective d'une idée avant que celle-ci ne commence à imprégner le cours de notre volonté.

Il arrive aussi parfois que nous ayons un coup de cœur intellectuel pour une idée, que nous soyons convaincu qu'il s'agit d'une idée importante pour nous mais qu'en fait, elle n'arrivera jamais à se frayer un chemin jusqu'au cœur de notre être. Inversement, il y a des idées qui semblent nous répugner mais qui finissent par nous habiter de la façon la plus profonde, que nous le voulions ou non.

Tout cela fait en sorte qu'il peut y avoir, ou plutôt qu'il y a toujours un décalage entre le logos et l'ergon. Après tout, on n'applique pas un livre de philosophie comme on applique un livre de cuisine.

L'autre problème est que le fait de s'adonner à corps perdu (quel savoureuse tournure !) au logos constitue en soi une philosophie mise en valeur par bien des philosophes ! Disons que lire Kant, Descartes, Hegel ou Schopenhauer, ou même Platon, ça ne rend pas particulièrement sensible au monde des corps ! Ce qui fait que étrangement, le décalage entre logos et ergon ne peut selon moi être dit a-philosophique en lui-même. Pour autant, cela ne nous empêche pas le moins du monde de trouver que c'est de la merde, bien entendu.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 989 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Bonjour Dompteur,

 

Le 04/12/2021 à 19:21, Dompteur de mots a dit :

Tout n'est pas aussi simple car les idées prennent du temps à être assimilées par notre être. Nous pouvons comprendre intellectuellement une idée, mais cela ne signifie pas pour autant que nous l'avons assimilée, existentiellement parlant. Il faut souvent s'être adonné à un long exercice d'appréciation de nos faits et gestes sous la perspective d'une idée avant que celle-ci ne commence à imprégner le cours de notre volonté.

À n'en pas douter, il faut une certaine maturation ou germination entre le moment où une idée s'inocule en nous et celui où elle porte ses fruits. Mais ça, je dirais que c'est pour le novice ou le disciple, car arrivé à un certain stade de développement de la conscience, l'adéquation entre l'acte et la pensée se voit plus nettement et immédiatement, à l'instar de ce qui se passe dans le sport si tu veux, au début le débutant mélange tout, ne voit pas les implications et les conséquences de ses actions ou de ses choix, puis une fois expérimenté il peut plus distinctement faire des rapprochements et juger de la pertinence de ce qui est engagé.

L'assimilation se fait alors de plus en plus rapidement et de manière plus efficiente, au départ c'est certes laborieux, pour ensuite devenir fluide, ou du moins suffisamment pour ne pas s'y perdre facilement.

 

Le 04/12/2021 à 19:21, Dompteur de mots a dit :

Il arrive aussi parfois que nous ayons un coup de cœur intellectuel pour une idée, que nous soyons convaincu qu'il s'agit d'une idée importante pour nous mais qu'en fait, elle n'arrivera jamais à se frayer un chemin jusqu'au cœur de notre être. Inversement, il y a des idées qui semblent nous répugner mais qui finissent par nous habiter de la façon la plus profonde, que nous le voulions ou non.

Tout cela fait en sorte qu'il peut y avoir, ou plutôt qu'il y a toujours un décalage entre le logos et l'ergon. Après tout, on n'applique pas un livre de philosophie comme on applique un livre de cuisine.

Je ne sais pas si nous entendons la même chose ici, ce que j'essaie de dire c'est que, si tout philosophe ne peut se dispenser de la Vérité dans son art en tant que minimum irréductible intrinsèque - comparativement aux sophistes, alors il ne peut pas ne pas être sensible au fait que ce qu'il pense, dit ou fait doivent être cohérents, non contradictoires entre eux, que son discours et ses actions doivent être mutuellement conformes, si tel n'est pas le cas, alors ce n'est pas un philosophe au sens plein du terme, du moins celui de l'époque retenue de la naissance de la Philosophie.

Mais tu as parfaitement raison de le rappeler, lire un livre de Philosophie n'est pas faire de la Philosophie, ce n'est pas des recettes à appliquer, c'est justement une intériorisation ou appropriation qui est passée par une compréhension intime de ce qui était en jeu, et que l'on peut donc adapter par discernement à d'autres cas, ou en revisiter l'expression si nécessaire, ou encore en pointer les limites. Bref ce n'est pas un simple bestiaire de savoirs ou savoir-faire, mais bien plutôt une question de savoir-être si je puis dire, au même titre qu'au niveau éducatif il existe une différence fondamentale entre apprendre et comprendre, et qui conduisent respectivement à reproduire ou à s'adapter.    

 

 

Le 04/12/2021 à 19:21, Dompteur de mots a dit :

L'autre problème est que le fait de s'adonner à corps perdu (quel savoureuse tournure !) au logos constitue en soi une philosophie mise en valeur par bien des philosophes ! Disons que lire Kant, Descartes, Hegel ou Schopenhauer, ou même Platon, ça ne rend pas particulièrement sensible au monde des corps ! Ce qui fait que étrangement, le décalage entre logos et ergon ne peut selon moi être dit a-philosophique en lui-même. Pour autant, cela ne nous empêche pas le moins du monde de trouver que c'est de la merde, bien entendu.

Mais je n'en doute pas, et d'ailleurs les sciences cognitives démontent quelque peu ce qui a été soutenu pas ces philosoph(i)es désincarné(e)s !

On pourrait faire un parallèle avec la Physique pour mieux comprendre de quoi il retourne, il est bien évident - enfin pour ceux qui s'y sont penchés un peu - que la Physique purement théorique serait dangereuse, si elle n'était pas rattachée d'une manière ou d'une autre à la Physique expérimentale, ce que dénonce justement Sabine Hossenfelder dans son livre Lost in math !

Il ne s'agit pas de soutenir péremptoirement comme une forumeuse prolixe l'a fait ici à de nombreuses reprises que l'action prime sur la pensée, ou à l'inverse que la pensée ait l'ascendant sur le geste, mais bien que les deux agissent de conserve, harmonieusement, quitte à faire un certain nombre d'aller et retour entre l'une et l'autre, à l'instar des sciences théoriques et empiriques, dans une communication et une inter-adaptabilité l'une à l'autre permanente. Voilà ce qui se joue entre le logos et l'ergon dans l'approche parrèsiastique de la Philosophie ! ( La gouvernance de soi et des autres, de Michel Foucault )

Ce n'est donc pas un simple avis ou jugement de valeur, mais une nécessité logique à l'activité philosophique dans son entièreté, au même titre que la vertu comme le courage ne s'exprime pas que par sa revendication orale, mais aussi en acte...

 

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