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Le suicide

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sirielle

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Membre, 37ans Posté(e)
sirielle Membre 9 333 messages
Maitre des forums‚ 37ans‚
Posté(e)
il y a 24 minutes, crokey a dit :

Et ça en va de même pour les meurtriers, assassins, violeurs, etc. Ils ne sont pas en reste, puisqu'ils restent des humains parmi d'autres, dont on ne connait que la culpabilité, et dont les gens préfèreront les condamner tout en ignorant leurs qualités, leurs bienfaits, leur passé, ou encore le Pourquoi de leur passage à l'acte. Aussi tout en ignorant leur propre cruauté et ignorance, en tant que condamnateurs. D'ailleurs si ils (les délinquants ou criminels) se suicident, c'est peut-être que dans le fond ils n'étaient pas si malsains que ça, car d'autres continuent d'exister et de faire souffrir, et ce sans aucun remord ou regret, ni remise en question.

D'ailleurs, il faut savoir que même si une personne a commis l'irréparable, elle n'est pas pour autant un monstre  incapable de sentiments ou regrets, ou de remise en question, ou encore de se rattraper. Ça, c'est de l'ignorance et de la mauvaise foi.

Pour ce qui est de l'inceste, je pense que vous confondez, car en France l'inceste entre majeurs consentants n'est pas interdit et n'est donc pas pénalisable juridiquement.

Qu'est-ce que tu entends par "influence extérieure" ?

Si tu parles des spécialistes (notamment les médecins), il faut savoir qu'en Belgique, l'une des priorités des médecins est de dissuader leur patient, d'avoir recours à l'euthanasie.

Il me paraît extrêmement important de saisir que le suicide peut être le fruit d'une volonté extérieure fortement persuasive, voire perverse. Or satisfaire le pervers soutient bien des mentalités à tort ou à raison. Et je n'ose soutenir la thèse selon laquelle se tuer serait fortement moral et j'en suis fière par mon amour-propre ici maintes fois souligné.

"influence extérieure", pouvoir de conviction

 

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Membre, 32ans Posté(e)
crokey Membre 148 messages
Forumeur en herbe ‚ 32ans‚
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il y a 4 minutes, sirielle a dit :

Il me paraît extrêmement important de saisir que le suicide peut être le fruit d'une volonté extérieure fortement persuasive, voire perverse. Or satisfaire le pervers soutient bien des mentalités à tort ou à raison. Et je n'ose soutenir la thèse selon laquelle se tuer serait fortement moral et j'en suis fière par mon amour-propre ici maintes fois souligné.

"influence extérieure", pouvoir de conviction

Je ne veux pas tant te déranger, mais je souhaite pouvoir te répondre de la façon la plus objective possible. Or là, j'ai du mal à saisir, donc ne m'en veut pas de te poser la question : qu'est-ce que tu entends par "volonté extérieure" ? La volonté de qui ? Persuasive/Perverse pour quoi ?

Pour ce qui est de ton avis sur le suicide : je pense que pour avoir un avis plus objectif sur le sujet, il faut que tu sois capable de voir au-delà de ton amour propre.

Une personne suicidaire se fiche de ça. Et on pourra difficilement lui en vouloir, tant les humains ne sont pas capables de tout comprendre, ou alors pas au bon moment de leur vie, et c'est bien dommage.

il y a 8 minutes, sirielle a dit :

Il me paraît extrêmement important de saisir que le suicide peut être le fruit d'une volonté extérieure fortement persuasive, voire perverse. Or satisfaire le pervers soutient bien des mentalités à tort ou à raison. Et je n'ose soutenir la thèse selon laquelle se tuer serait fortement moral et j'en suis fière par mon amour-propre ici maintes fois souligné.

"influence extérieure", pouvoir de conviction

Ou alors, tu voulais dire que le suicidaire est sous l'emprise de sa propre conviction ?

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Membre, 37ans Posté(e)
sirielle Membre 9 333 messages
Maitre des forums‚ 37ans‚
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il y a 34 minutes, crokey a dit :

Ou alors, tu voulais dire que le suicidaire est sous l'emprise de sa propre conviction ?

Ou bien peut-être que le suicidaire est tellement bienveillant, qu'il se fit aussi à ses ennemis, pauvre de lui... pour résumer... (De meilleures solutions existent du moins si les bien-pensant le veulent bien.)

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Membre, 32ans Posté(e)
crokey Membre 148 messages
Forumeur en herbe ‚ 32ans‚
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il y a 5 minutes, sirielle a dit :

Ou bien peut-être que le suicidaire est tellement bienveillant, qu'il se fit aussi à ses ennemis, pauvre de lui... pour résumer... 

C'est flou. Pourquoi le suicidaire serait malveillant de ne pas se fier à ses ennemis ?
D'ailleurs quels ennemis il aurait, et pourquoi ?

A quel genre de suicide fais-tu allusion ?

Un exemple à me donner ?

Je suis désolé de ne pas savoir lire entre les lignes.

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Membre, 37ans Posté(e)
sirielle Membre 9 333 messages
Maitre des forums‚ 37ans‚
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il y a 6 minutes, crokey a dit :

C'est flou. Pourquoi le suicidaire serait malveillant de ne pas se fier à ses ennemis ?
D'ailleurs quels ennemis il aurait, et pourquoi ?

A quel genre de suicide fais-tu allusion ?

Un exemple à me donner ?

La folie, thème que j'ai récemment exploité en philosophie. Alors davantage lié à ce sujet en particulier: "Faut-il il mourir pour bien faire?"

Et s'il s'agissait de mourir pour s'épargner diverses focalisations obsessionnelles, jusqu'où alors la souffrance doit tolérer l'outrage?

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Membre, 32ans Posté(e)
crokey Membre 148 messages
Forumeur en herbe ‚ 32ans‚
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il y a 18 minutes, sirielle a dit :

La folie, thème que j'ai récemment exploité en philosophie. Alors davantage lié à ce sujet en particulier: "Faut-il il mourir pour bien faire?"

Et s'il s'agissait de mourir pour s'épargner diverses focalisations obsessionnelles, jusqu'où alors la souffrance doit tolérer l'outrage?

Il n'y a pas d'outrage. L'Humain est juste un animal parmi tant d'autres, vivant sur une grande planète. Si demain cette dernière ainsi que tout les êtres qui s'y trouvent venaient à disparaître, cela n'aurait aucune conséquence fatale en particulier.

En revanche, il faut bien retenir que peu importe le suicidaire et ses motivations, si tu ne le comprends pas, alors essaie de le comprendre. Sinon retire-toi avec sagesse. Je ne parle pas comme si je connaissais tous les suicidaires, je ne fais qu'expliquer de long en large, que justement on ne peut les juger car on ne ressent pas les choses à leur place, et qu'on ne peut pas faire de généralité tant chaque cas est différent.

La folie n'a rien à voir là-dedans.

Si demain une personne vient me dire qu'elle veut mourir sous prétexte que nous ne sommes pas dans le monde des Bisounours, je pourrais très bien la comprendre et je n'aurais alors aucune critique à lui faire sur ce point précis.

Idem si à contrario une personne vient me dire qu'elle veut mettre fin à ses jours parce qu'elle n'arrive plus à vivre depuis qu'elle a perdu un proche. Après je pourrais essayer de creuser, de comprendre d'avantage, et tenter de la raisonner, mais le boulot ne peut pas se faire que dans un sens, c'est sûr.

Pareil si une personne me dit qu'elle veut se tuer sous prétexte qu'elle a trop déconné dans sa vie. Peu importe qu'elle ait provoqué son propre malheur, il faut comprendre que selon la personnalité et le vécu, tout le monde ne réalise pas telle ou telle chose au même moment. Et ça peut tout à fait se comprendre, sinon je pourrais te reprocher de ne pas avoir réalisé tel ou tel truc, et c'est certain qu'il y a forcément des choses qui t'échappent à toi aussi.

Faut-il mourir pour bien faire ? Va dire ça à quelqu'un dont la vie serait menacée par des dingues, et qui préfèrerait de ce fait, se donner la mort par elle-même, plutôt que d'attendre que ses bourreaux viennent le faire à sa place, mais en plus horrible.

Voilà un autre exemple (plus extrême c'est sûr) auquel tu ne t'attendais peut-être pas ?

Et donc si on reprend cet exemple : jusqu'où va la tolérance de la cruauté humaine au détriment d'une personne dépassée par les évènements ?

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Membre, 37ans Posté(e)
sirielle Membre 9 333 messages
Maitre des forums‚ 37ans‚
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il y a 3 minutes, crokey a dit :

Et donc si on reprend cet exemple : jusqu'où va la tolérance de la cruauté humaine au détriment d'une personne dépassée par les évènements ?

C'est juste qu'est-ce qui dirige l'humain, et les autres espèces au passage? S'il y a au fond de toi, et je le ressens une agréabilité impartiale alors la chance te sourira un jour ou l'autre.

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Membre, 32ans Posté(e)
crokey Membre 148 messages
Forumeur en herbe ‚ 32ans‚
Posté(e)
il y a 24 minutes, sirielle a dit :

C'est juste qu'est-ce qui dirige l'humain, et les autres espèces au passage? S'il y a au fond de toi, et je le ressens une agréabilité impartiale alors la chance te sourira un jour ou l'autre.

En l'occurrence, ici je parle des suicidaires en général sans prendre en compte mon propre cas.

Ce qui dirige les animaux (dont l'Humain) ? Peut-être la curiosité, les besoins et les sentiments. Mais ça ne change pas qu'on ne prend pas tous les mêmes chemins, nous ne nous posons pas tous les mêmes questions, ou alors pas au même moment. Pour la réalisation et la perception : c'est pareil.
Lorsqu'une personne se suicide, elle ne le voulait pas vraiment. Elle voulait s'éviter une voire plusieurs souffrances/contraintes, qu'elle était la seule à ne pouvoir supporter.

Et certes, elle va peut-être le regretter au moment où elle sera en train de souffrir sans pouvoir retourner en arrière.

Mais sachant qu'aucun animal en ce monde n'aime souffrir (sauf peut-être les masochistes), et sachant que l'on se doit de traiter tout être vivant avec un certain respect, pourquoi devrait-on en vouloir spécialement à un être, de mettre fin à ses jours quelque soit le motif ?

En quoi cela nous regarderait ou changerait quelque chose à notre propre existence ?

Quant à moi, si je devais me suicider, je pense que ce serait par hypothermie. En tenue légère voire en caleçon, dans une nuit froide (sauf si c'est dans une région enneigée), avec un somnifère ou une bouteille d'alcool fort pour m'endormir le temps que la froidure fasse son effet, et m'emporte dans le coma avant le décès.

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Membre, 37ans Posté(e)
sirielle Membre 9 333 messages
Maitre des forums‚ 37ans‚
Posté(e)
il y a 6 minutes, crokey a dit :

En l'occurrence, ici je parle des suicidaires en général sans prendre en compte mon propre cas.

Ce qui dirige les animaux (dont l'Humain) ? Peut-être la curiosité, les besoins et les sentiments. Mais ça ne change pas qu'on ne prend pas tous les mêmes chemins, nous ne nous posons pas tous les mêmes questions, ou alors pas au même moment. Pour la réalisation : c'est pareil.
Lorsqu'une personne se suicide, elle ne le voulait pas vraiment. Elle voulait s'éviter une voire plusieurs souffrances/contraintes, qu'elle était la seule à ne pouvoir supporter.

Et certes, elle va peut-être le regretter au moment où elle sera en train de souffrir sans pouvoir retourner en arrière.

Mais sachant qu'aucun animal en ce monde n'aime souffrir (sauf peut-être les masochistes), et sachant que l'on se doit de traiter tout être vivant avec un certain respect, pourquoi devrait-on en vouloir spécialement à un être, de mettre fin à ses jours quelque soit le motif ?

En quoi cela nous regarderait ou changerait quelque chose à notre propre existence ?

Quant à moi, si je devais me suicider, je pense que ce serait par hypothermie. En tenue légère voire en caleçon, dans une nuit froide (sauf si c'est dans une région enneigée), avec un somnifère ou une bouteille d'alcool fort pour m'endormir le temps que la froidure fasse son effet, et m'emporte dans le coma avant le décès.

Avec une femme possiblement frustrée de ne pouvoir enlacer ton corps comme sa nature le lui dictait à long terme. (Ceci-dit dit sans ambiguïté.).

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Membre, 32ans Posté(e)
crokey Membre 148 messages
Forumeur en herbe ‚ 32ans‚
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il y a 5 minutes, sirielle a dit :

Avec une femme possiblement frustrée de ne pouvoir enlacer ton corps comme sa nature le lui dictait à long terme. (Ceci-dit dit sans ambiguïté.).

Là je ne comprend plus où tu veux en venir. En quoi ce que tu dis me concerne ?

Ou alors c'était juste un exemple ?

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Membre, Talon 1, 79ans Posté(e)
Talon 1 Membre 23 959 messages
79ans‚ Talon 1,
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Il y a 10 heures, crokey a dit :

je pense que PERSONNE ne mérite de souffrir.

La souffrance est un bienfait pour notre propre conservation. Si vous appuyez votre main sur la plaque chauffante, et si vous n'en souffrez pas, il faudra appeler les pompiers.

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Membre, 32ans Posté(e)
crokey Membre 148 messages
Forumeur en herbe ‚ 32ans‚
Posté(e)
Il y a 9 heures, Talon 1 a dit :

La souffrance est un bienfait pour notre propre conservation. Si vous appuyez votre main sur la plaque chauffante, et si vous n'en souffrez pas, il faudra appeler les pompiers.

Ce n'est pas parce qu'on peut souffrir, qu'il faut souffrir ou faire souffrir.

Et oui, je suis bien au courant qu'il existe des gens qui ont cet handicap de ne pas pouvoir ressentir la douleur. J'en ai déjà entendu parler et j'avais déjà vu une émission sur un cas comme celui-là.

Mais ça ne change pas que le suicide est un acte et un non-choix personnel, venant d'une souffrance tout aussi personnelle.

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Membre, 54ans Posté(e)
guernica Membre 22 528 messages
Maitre des forums‚ 54ans‚
Posté(e)
Il y a 10 heures, Talon 1 a dit :

La souffrance est un bienfait pour notre propre conservation. Si vous appuyez votre main sur la plaque chauffante, et si vous n'en souffrez pas, il faudra appeler les pompiers.

les enfants qui ont ce problème ne vivent pas très longtemps. C'est un cauchemar de ne pas ressentir le mal qui est fait à son corps. Ca peut être des fractures, la déshydratation, l'épuisement etc....

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Membre, 56ans Posté(e)
LionelSp Membre 347 messages
Forumeur forcené ‚ 56ans‚
Posté(e)

Tous les sujets éthiques ont pour corollaire le fait d’un tiers ou d’un tiers regard. On peut effectivement se passionner par une argumentation et pour une administration de ce que vous pourrez ‘ne pas faire ou faire’ pour Vous, de ce que vous devez être ainsi.    

On peut aussi être interloqué qu’il puisse y avoir « une mainmise » de quelque chose, qui ne soit pas celle de "dieu" au sens philo, dans l’idée de pouvoir jouir (juridique) de soi même. Devons-nous avoir un regard identique Sur ceci, et un regard Sur ce qu’il peut y avoir de « plus intime » dans la vie ou dans mort.

N’y a-t-il pas un « opportunisme » culturel ?  

La collectivité est-elle ce droit intime ‘administré’, ce regard Sur, comme ceci ou comme cela, ou est-il une disposition de la collectivité pour Soi intime et avec les autres (libéralité ou liberté pour les intellectuels pompeux). Par ce regard (au sens large), « Je » me ‘suicide’, « Je » suis ‘craché à figure’, « Je » suis exclu, « Je » suis refusé, « Je suis » à la rue, de ne pas être comme ceci ou comme cela.

« Nous » sommes rassurés d’être ceci l’éthique, d’en débattre et d’en jouir conformément pour ce que VOUS devez-être, VOUS pouvez-être, être-contraint, être-en-conséquence, ainsi.

L’intimité du « Je » suis mourant ou vivant n’est pas la jouissance votre d’une éthique intellectuelle, ou d’une morale. Qu’est-ce que la morale, la morale est-elle une règle ?

Comment peut-on être coupable ou innocent, de Soi-même. Est-ce ce regard Sur ceci qui est innocent ou coupable ?

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Membre, Posté(e)
yvon sol Membre 13 messages
Forumeur Débutant‚
Posté(e)

Celui qui déclenche son suicide pour de bon, ne peut plus faire marche arrière, s'il regrette son geste. Alors.....!

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  • 4 semaines après...
Membre, 43ans Posté(e)
La Misanthrope Membre 12 messages
Forumeur balbutiant‚ 43ans‚
Posté(e)

Un sujet un peu surprenant, je ne pense pas qu'on puisse réellement philosopher là dessus, le suicide est à prendre au cas par cas, ce que la philosophie ne peut faire. Néanmoins j'ai envie de participer, non pas sur un plan de réflexion mais sur un témoignage qui peut être vous amènera (ou non) une autre vision du sujet, ce qui est le but. 

Je pense à me suicider depuis environ 10 ans, je suis donc plutot capable d'apporter une perception sur le sujet. Ce qui me frappe c'est que tout le monde ne parle que de souffrance, de la personne ou de l'entourage. Mais il y a d'autres personnes qui ne rentrent pas dans cette "case"

Pour ma part je ne suis pas en souffrance, je n'ai pas vécu de difficultés particulières, ni j'ai été dans un cocon non plus. J'y pense comme un partir ailleurs dans une vie qui me correspondra mieux qu'ici (là pour le coup une croyance personnelle, je ne vais donc pas développer, hors sujet). J'ai bien entendu consulté nombreux psychiatres, qui n'ont su régler ce "souci", qui n'est un souci que pour les autres et non pour moi. 

Je suis là mais ce n'est qu'un non sens, un non but, un vide total, une longue...très longue errance...Je ne suis pas passée à l'acte, uniquement pour ma fille et mon chien, car je me refuse à faire subir à des êtres qui n'ont rien demandé une souffrance (les gens sont doués pour vous faire sentir coupable), parce qu'au final rester ne me fait pas souffrir non plus, j'ai donc provisoirement "suspendu" mon geste. Au final, non je n'ai pas protégé ma fille d'une souffrance en restant, car elle voit bien que je ne suis pas heureuse, meme si je ne suis pas malheureuse non plus, elle sent bien cette "différence", elle souffre de me voir ainsi je pense, car elle ne peut comprendre que ce qui a une valeur pour tous, n'en a aucune pour moi, elle ne conçoit pas se désintérêt. 

J'attends que ça passe, que tout passe...c'est un état de "suspension" permanent, là mais pas là. De l'enfance j'ai toujours eu ce vide, je n'y peux rien, je suis née avec, pour mon cas, je ne peux parler à la place des autres. 

J'ai essayé de vraiment faire bref, il est toujours difficile d'exprimer ce type de ressenti avec précision, en écartant l'émotionnel et sans partir sur un autre sujet. En espérant avoir apporté une autre vision...

 

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Membre, 37ans Posté(e)
sirielle Membre 9 333 messages
Maitre des forums‚ 37ans‚
Posté(e)
Le 09/06/2021 à 17:04, La Misanthrope a dit :

Un sujet un peu surprenant, je ne pense pas qu'on puisse réellement philosopher là dessus, le suicide est à prendre au cas par cas, ce que la philosophie ne peut faire. Néanmoins j'ai envie de participer, non pas sur un plan de réflexion mais sur un témoignage qui peut être vous amènera (ou non) une autre vision du sujet, ce qui est le but. 

Je pense à me suicider depuis environ 10 ans, je suis donc plutot capable d'apporter une perception sur le sujet. Ce qui me frappe c'est que tout le monde ne parle que de souffrance, de la personne ou de l'entourage. Mais il y a d'autres personnes qui ne rentrent pas dans cette "case"

Pour ma part je ne suis pas en souffrance, je n'ai pas vécu de difficultés particulières, ni j'ai été dans un cocon non plus. J'y pense comme un partir ailleurs dans une vie qui me correspondra mieux qu'ici (là pour le coup une croyance personnelle, je ne vais donc pas développer, hors sujet). J'ai bien entendu consulté nombreux psychiatres, qui n'ont su régler ce "souci", qui n'est un souci que pour les autres et non pour moi. 

Je suis là mais ce n'est qu'un non sens, un non but, un vide total, une longue...très longue errance...Je ne suis pas passée à l'acte, uniquement pour ma fille et mon chien, car je me refuse à faire subir à des êtres qui n'ont rien demandé une souffrance (les gens sont doués pour vous faire sentir coupable), parce qu'au final rester ne me fait pas souffrir non plus, j'ai donc provisoirement "suspendu" mon geste. Au final, non je n'ai pas protégé ma fille d'une souffrance en restant, car elle voit bien que je ne suis pas heureuse, meme si je ne suis pas malheureuse non plus, elle sent bien cette "différence", elle souffre de me voir ainsi je pense, car elle ne peut comprendre que ce qui a une valeur pour tous, n'en a aucune pour moi, elle ne conçoit pas se désintérêt. 

J'attends que ça passe, que tout passe...c'est un état de "suspension" permanent, là mais pas là. De l'enfance j'ai toujours eu ce vide, je n'y peux rien, je suis née avec, pour mon cas, je ne peux parler à la place des autres. 

J'ai essayé de vraiment faire bref, il est toujours difficile d'exprimer ce type de ressenti avec précision, en écartant l'émotionnel et sans partir sur un autre sujet. En espérant avoir apporté une autre vision...

 

Merci pour ton témoignage, en retour une expérimentation artistique:

 

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Membre, 54ans Posté(e)
guernica Membre 22 528 messages
Maitre des forums‚ 54ans‚
Posté(e)

La ou les tentatives de suicides des gens que l'on aime c'est terrible... Surtout si ce sont celles de nos enfants, mais en même temps, perso, j'ai fait pareil

ce sont plutôt des appels au secours, à nous de les gérer

en tant que parents...

surtout si on connaît

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  • 2 semaines après...
Membre, 59ans Posté(e)
fleur75 Membre 301 messages
Forumeur activiste‚ 59ans‚
Posté(e)

Pourquoi l'être humain serait-il coupable ?

Encore une théorie de la religion.

" Si tu fais pas ce que la société te dis :

Bing ! Au bûcher !"

Innocent, non sûrement pas.

ça se saurait depuis le temps !

Quand tu te drogues, que ce soit alcool, tabac ou drogues dures, c'est pour fuir tes émotions. Parce-que t'as pas le courage d'aller voir ce qu'il se passe véritablement en toi. Et donc tant que tu ne leurs réponds pas en les écoutant, tes émotions vont venir frapper de plus en plus fort.

jusqu'au jour où tu te suicide.

LE suicide est une fuite dûe à une charge trop lourde dans laquelle tu n'as plus aucun repaires. Alors tu pars pour l'autre monde, pensant que ce sera plus facile.

Ben non, parce-que tu reviens avec le même programme mais quelquefois en plus fort.

Donc ça sert à rien, et t'as perdu du temps.

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  • 6 mois après...
Membre, Posté(e)
system3 Membre 625 messages
Forumeur expérimenté‚
Posté(e)
Le 03/04/2021 à 18:41, sirielle a dit :

A quel point, pour quelles raisons, le suicide vous paraît-il coupable et/ou bien innocent?

Celui qui se suicide n'est-il pas paradoxalement entrain de créditer la vie ?

Parce que s'il se suicide c'est qu'il considère la vie comme une grande fête à laquelle lui il n'a pas été invité par conséquent il met fin à sa vie.

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