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Le suicide

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sirielle

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 944 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Bonjour,

Il y a 15 heures, Ganger a dit :

Sais-tu seulement un peu ce qu'est la sensibilité?

Visiblement c'est aussi une notion qui t'échappe.

je crois et je m'en navre pour vous que vous faites une erreur en critiquant la forumeuse, vous lui reprochez d'imposer sa façon d'interpréter les choses, alors que vous faites exactement pareil ici même, en l'occurrence de ne retenir qu'un des sens possibles de la notion de sensibilité, vous prenez une petite partie pour le tout !

Je vous invite à relire la polysémie du terme, par exemples:

https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/sensibilité/72107

https://www.cnrtl.fr/definition/sensibilité

 

D'autre part, le relativisme radical que vous exprimez ne mène en général nulle part, car ainsi tout se vaudrait ! Et à mon avis et ça n'engage que moi, l'agressivité que vous lui manifestez vous dessert plus qu'autre chose, je ne crois pas qu'en s'en prenant à une personne disons hypersensible, avec rage ou colère, que cela lui permette de faire justement abstraction de sa sensibilité, au contraire, c'est comme de jeter de l'huile sur le feu...

Sans compter que vous êtes apparemment un nouveau membre et vous vous en prenez déjà à une participante " expérimentée " du forum, comme de jouer les " cowboys " en terrain conquis. Je sais que les gens sont sur la défensive et qu'ils utilisent les réseaux sociaux pour se défouler de leur anxiété ou stress quotidien, vu le contexte mondial et local actuel, je vous invite malgré tout à vous ressaisir si vous deviez poursuivre vos publications ici même, d'autant plus en section Philosophie où l'argumentation devrait être de rigueur et pas seulement d'exposer son avis ou ses opinions au travers ses affects et où tout le monde aurait raison et détiendrait Sa vérité incontestable !

Merci d'avance.

 

À bon entendeur !

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
Le 03/04/2021 à 16:29, lysiev a dit :

Déjà qu'est qu'un sujet sur le suicide vient faire dans philosophie?

Albert Camus disait: "Il n'y a qu'un problème philosophique vraiment sérieux: c'est le suicide. Juger que la vie vaut ou ne vaut pas la peine d'être vécue, c'est répondre à la question fondamentale de la philosophie. Le reste, si le monde a trois dimensions, si l'esprit a neuf ou douze catégories, vient ensuite. Ce sont des jeux; il faut d'abord répondre."

Le 03/04/2021 à 16:29, lysiev a dit :

Dingue de tout vouloir expliquer par la philosophie.

Ce qui est dingue en fait, c'est de se consacrer à un sujet qui ne nous interpelle pas vraiment, ce que la plupart font ici. Comme disait Valéry, les vrais problèmes philosophiques sont ceux qui tourmentent et gênent pour vivre. Or, forcément, une personne que le problème du suicide tourmente et gêne pour vivre vraiment ne pourra qu'émettre des réflexions à ce sujet qui comptent. Philosopher comme on parle de la pluie et du beau temps, c'est automatiquement dénaturer la philosophie.

Le 03/04/2021 à 16:29, lysiev a dit :

J'ai le sentiment que l'on demande de juger le suicide, les personnes qui se suicident ou font des tentatives de suicide.

Je trouve que certaines amateurs de philosophie, sont toujours dans le jugement, avec leur commentaires.

J'ai l'impression que la philosophie est la science du jugement.

D'un certain point de vue, ce n'est pas faux, entendu que le philosophe chercher à formuler des jugements qui soient les plus justes possible sur les choses de la vie en vue d'atteindre la sagesse. Mais il faut s'entendre sur ce que signifie "juger". Dans la langue courante, on l'entend souvent au sens de "régler le cas de…". Je pense d'ailleurs que c'est en ce sens que tu l'entends: tu reproches à certains amateurs de philosophie de vouloir "régler le cas" du suicide. Or, on peut très bien se former le jugement que le cas du suicide ne se "règle" justement pas, qu'il demande à être traité au cas par cas, ou qu'il demande une bonne dose de nuances, qu'il recèle une large part d'ambiguïté.

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Membre, 74ans Posté(e)
Morfou Membre 62 094 messages
Maitre des forums‚ 74ans‚
Posté(e)
Il y a 15 heures, sirielle a dit :

La sensibilité est définie autrement que seulement par ce que l'on veut bien lui faire porter. Et donc non, la sensibilité n'est pas avoir le droit de penser tout et n'importe quoi. (Quant à ton avis sur ma personne, sincèrement, il m'indiffère, et là n'est pas le sujet. De même que je n'ai aucunement d'avis à ton propos, bien évidemment, et ce devrait être réciproque.)

La sensibilité, à mon sens, n'est pas "penser n'importe quoi", mais juste ressentir d'après son "soi"...

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Membre, Posté(e)
Ganger Membre 102 messages
Forumeur survitaminé‚
Posté(e)
il y a 40 minutes, Morfou a dit :

La sensibilité, à mon sens, n'est pas "penser n'importe quoi", mais juste ressentir d'après son "soi"...

Ah bah voilà. Donc chacun est bien libre de penser ce qu'il veut sans qu'on vienne lui imposer sa vision. C'est encore plus vrai quand il est question de sujet aussi "subjectif" que le suicide. 

Bon maintenant, mamie, t'arrête d'être toujours d'accord avec moi ! Ça fait désordre !!!

 

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
Le 04/04/2021 à 03:52, Invité Quasi-Modo a dit :

le suicidaire se trompe

Tu sembles affirmer que la conduite du suicidaire découle d'une quelconque thèse ou d'un quelconque raisonnement qu'il se serait formé. Mais le propre des états de détresse, c'est précisément qu'il rend impossible la pensée rationnelle. Si je suis par exemple dans une situation de danger et que j'ai très peur, je vais réagir par instinct et je n'aurai pas vraiment le temps ni la capacité de raisonner. La pensée rationnelle est le propre de l'homme au repos, de l'homme oisif. Or, sauf exceptions, l'état d'une personne suicidaire est comparable au nôtre lorsque nous avons peur (même si la tonalité émotive n'est pas la même).

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Membre, 38ans Posté(e)
Entre 0 et 1 Membre 73 messages
Forumeur inspiré‚ 38ans‚
Posté(e)

C'est à ce type de sujets, que l'on peut mesurer le niveau d'ensemble général, en ce que l'on ose encore appeler philosophie, ou devrais-je plutôt dire une lente agonie ...!

 

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
Le 07/01/2022 à 19:59, épixès a dit :

Le sacré n'est en effet pas nécessairement associé à la religion mais relève toujours d'un principe supérieur, cosmique ou métaphysique mais qualitativement différent du monde profane.

Mes connaissances en anthropologie sont bien trop limitées pour affirmer si cette notion précède systématiquement la foi religieuse ou si cette dernière lui est concomitante mais religieuse ou athée elle est toujours associée à une forme de vénération.

Tu assimiles le sacré au commandement moral, une conception que l'on retrouve effectivement notamment dans les religions. Mais chez un exemple qui me vient tête, soit celui de Georges Bataille, le sacré est plutôt conçu comme une sorte de sensation. En l'occurrence, c'est celle qui consiste à se perdre, à sortir de soi et à entrer en communion avec les choses. C'est une sensation que l'on peut retrouver notamment par le biais de l'art, mais aussi, toujours selon Bataille, par l'érotisme ou même le rire. Le sacré a toujours pour arrière-fond l'angoisse de l'individu en tant qu'être séparé du monde.

On peut se demander si le sens du sacré diffère réellement dans les religions ou si ce n'est pas plutôt qu'il finit trop souvent par être instrumentalisé à des fins morales… En ce qui me concerne, j'ai toujours été fasciné par les atmosphères religieuses prises en dehors de leur contenu moral.

Le suicidaire est-il un être qui a perdu le sens du sacré ? Qui se retrouve isolé en lui-même sans jamais trouver la sensation d'être lié à toutes choses ?

 

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
Le 09/06/2021 à 11:04, La Misanthrope a dit :

Je pense à me suicider depuis environ 10 ans

je ne suis pas en souffrance, je n'ai pas vécu de difficultés particulières,

J'y pense comme un partir ailleurs dans une vie qui me correspondra mieux qu'ici

Je suis là mais ce n'est qu'un non sens, un non but, un vide total, une longue...très longue errance...

J'attends que ça passe, que tout passe...c'est un état de "suspension" permanent, là mais pas là. De l'enfance j'ai toujours eu ce vide, je n'y peux rien, je suis née avec, pour mon cas, je ne peux parler à la place des autres. 

Souffrir: du latin "sub", qui signifie "sous" et "fero", qui signifie "porter". Le "sub" renforce l'idée de porter et évoque donc que souffrir, c'est porter un lourd fardeau.

Il faut parfois retourner à la simplicité étymologique des mots pour se libérer d'acceptations particulières qui se sont incrustées dans la culture. En l'occurrence, peut-être, d'une acceptation quelque peu romantique de la souffrance.

Car, de tout ce que tu dis, la vie te semble définitivement être un lourd fardeau.

Je comprends ce que tu ressens bien que de toute évidence, la sensation te soit plus aigüe, et je pense que je ne suis pas le seul. Je te recommande de te précipiter sur un exemplaire de "Le mythe de Sisyphe" d'Albert Camus. Je pense que tu pourrais y trouver un propos qui correspond bien à ta sensibilité.

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Membre, 38ans Posté(e)
Entre 0 et 1 Membre 73 messages
Forumeur inspiré‚ 38ans‚
Posté(e)

À 99,999999999....%, les gens pètent les plombs, lorsqu'ils accèdent à ce quoi est véritablement le pouvoir ... La majorité écrasante, tout simplement parce qu'ils n'en n'ont ni la capacité, ni les compétences . Si une telle puissance pouvait être mis au service du mal incarné, la vie serait-elle seulement possible ...? C'est alors seulement, lorsque le mal incarné est investi dans une mission humanitaire à l'échelle interplanétaire, que le Génocide devient alors une nécessité, un acte écologique, et un bienfait pour l'humanité . Le plus rapidement possible sera le mieux  ... Seulement j'oubliais les couards, certains retardataires craignent la mort comme personne, et sont résolus à jouer les prolongations . 

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 944 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Quelles sont les personnes exposées ?

Si le lien entre suicide et troubles mentaux (en particulier la dépression et les troubles liés à l’usage de l’alcool) est bien établi dans les pays à revenu élevé, de nombreux suicides ont lieu de manière impulsive dans un moment de crise et de défaillance de l’aptitude à faire face aux stress de la vie, tels que les problèmes financiers, une rupture, une maladie ou une douleur chronique.

De plus, les conflits, les catastrophes, la violence, la maltraitance ou un deuil et un sentiment d’isolement sont fortement associés au comportement suicidaire. Les taux de suicides sont également élevés dans les groupes vulnérables confrontés à la discrimination, tels que les réfugiés et les migrants ; les populations autochtones ; les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres ou intersexuées (LGBTI) ; et les prisonniers. Le risque de suicide le plus important est de loin une précédente tentative de suicide.

 

https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/suicide

 

( Le suicide n'est pas une question libre d'interprétation en-veux-tu-en-voilà, il y a des causes et des circonstances concomitantes qu'on souhaite/peut/veut/décide/impose ou non de rectifier/y remédier, sociétalement et/ou individuellement )

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Membre, 37ans Posté(e)
sirielle Membre 9 333 messages
Maitre des forums‚ 37ans‚
Posté(e)
Il y a 22 heures, Morfou a dit :

La sensibilité, à mon sens, n'est pas "penser n'importe quoi", mais juste ressentir d'après son "soi"...

C'est aussi différencier la douleur du plaisir (y compris psychiques) en soi. Le fondement de la morale. C'est pourquoi on dit généralement d'une personne particulièrement détachée face à un drame, ou surtout focalisée sur les avantages qu'elle peut en tirer, qu'elle est "insensible".

Modifié par sirielle
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Membre, 37ans Posté(e)
sirielle Membre 9 333 messages
Maitre des forums‚ 37ans‚
Posté(e)
Il y a 14 heures, Salim97 a dit :

Bonsoir sirielle !

Coupable ou innocent, ce n'est pas les deux termes, je dirais plus que c'est un choix libéral que la personne prend pour quitter le monde.

 

Bonjour Salim97,

Estimer qu'il s'agit d'un "choix libéral", revient à considérer le suicide comme une liberté, et la liberté étant censée être défendue par le droit, elle est gage d'innocence, contrairement à l'abus, à la faute, etc...

Le suicide représente généralement en résumé la volonté soit de mettre un terme à une souffrance intolérable, soit de s'épargner (soi ou autrui) d'une souffrance intolérable antipée. Pourquoi l'action solidaire ainsi que la prévention peuvent-elle donc être nécessaires dans ces circonstances malgré la volonté du suicidaire? Parce que la gestion de cette souffrance présente ou anticipée dépend parfois d'une intervention extérieure. Ainsi la cause du suicide trouve parfois des solutions inaccessibles sans cette solidarité.

D'autre part, si l'on prend par exemple le cas d'un adolescent suicidé à la suite d'un harcèlement scolaire (qu'il ne pouvait faire cesser seul), il pourrait donc me paraître naïf d'estimer qu'un tel acte constituait un choix libre, plutôt que de considérer qu'il a été plus ou moins poussé à bout et que les individus, soit ayant alimenté ce harcèlement, soit ayant négligé leur responsabilité à le contrer, en sont en partie responsables. Ce n'est pas la liberté que d'être maltraité au point de vouloir mourir, et il serait irresponsable de balayer un tel drame d'un revers de main par un "Chacun son choix."

Et concernant la responsabilité, chacun est censé être responsable de ses actes, et des conséquences qu'ils induisent. Un suicide peut éventuellement représenter une culpabilité (morale) de la part du suicidé par rapport aux possibles dégâts colatéraux (mise en danger d'autrui par l'acte, etc...), mais aussi par rapport à l'auto-nuisance, sachant que la culpabilité morale revient à causer un tort injustifié, même s'il s'agit de soi-même, donc son innocence ou culpabilité morales vis-à-vis de soi aussi dépend de la justifiabilité ou injustifiabilité objective de l'acte suicidaire.

 

Modifié par sirielle
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Membre, 25ans Posté(e)
Ocean_noir Membre 128 messages
Forumeur activiste‚ 25ans‚
Posté(e)

Sans avoir suivi le débat initialement, je me permet de poser un avis sur le suicide, ayant moi même vécu un parmis ma famille il n'y a pas longtemps ET ayant été moi-même presque suicidaire a la suite d'un faux diagnostic de maladie de charcot (Oui quelle bande d'incompétent !).


Oui le suicide est un droit que nous possédons. Mais s'il est inaliénable au droit humain, est il pour autant constamment un choix humaniste ? 

Si des fois il est un acte de délivrance face a des situations qui nous semblent désespérées, l'acte du suicide reste également un acte qui est de ce fait auto-centré.



Il n'est pas à blamer de le pratiquer dans les situations désespérées ; il est d'ailleurs honorable, car tout Homme est libre de choisir sa propre fin.

D'ailleurs, dans ce cas assez précis je parlerai d'euthanasie.

Néanmoins le suicide, reste un choc pour l'entourage !!!
A bien des égards, le départ d'un être cher pour des raisons très souvent inexpliquées (que ce dernier emporte avec lui dans la tombe), ne manque pas de ravager la psychologie des proches. Le bouleversement est tel que l'existence même est une remise en question parfois ! Et qui sait, peut amener également à la dépression avec de longue période de convalescence... voir le suicide lui même !


Bien évidemment, le suicidaire n'y pensera clairement pas. Et d'ailleurs l'esprit du suicidaire n'est gouverné que par une seule idée dans la majorité des cas : l'absurdité de son existence.

Encore une fois, chacun défini son existence et son accomplissement comme il l'entend.
Il n'en demeure pas moins vrai, que l'Homme dans notre société, en tant qu'animal social, est lié a ses obligations, mais également officieusement à ce contrat sociale que la constitution ne peut stipuler, qu'on appelle plus communément attachement.

Rompre un attachement au sein d'un cercle proche  (familiale par exemple) peut avoir des répercussions sur la santé des personnes qui ont pour conséquences directe le suicide provoqué par la main du suicidé.

Si nous rendons l'acte du suicide, autorisé car de droit naturel, comment toutefois parvenons nous a le rendre légitime, au vu des nombreuses personnes qui étaient là pour nous, et que nous emmenons avec nous dans la tombe et la tristesse ?

Les gens n'ont ils également pas le droit de se passer de gestes aussi tristes que ce mal des plus inexplicables ?.

 

 

 

Modifié par Ocean_noir
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Membre, Posté(e)
Cali jack Membre 605 messages
Mentor‚
Posté(e)
Le 05/12/2023 à 20:38, Salim97 a dit :

je dirais plus que c'est un choix libéral que la personne prend pour quitter le monde.

 

En effet, le suicide est un choix. On peut en penser ce qu'on veut, y trouver à redire, le critiquer, mais c'est un choix et un choix respectable.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 944 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Bonjour,

Le 06/12/2023 à 22:50, Cali jack a dit :

En effet, le suicide est un choix. On peut en penser ce qu'on veut, y trouver à redire, le critiquer, mais c'est un choix et un choix respectable.

Comme dit précédemment, les pensées suicidaires sont autant un " choix " que le fait d'être sous l'emprise du sentiment amoureux ou de la colère, il est bien évident que c'est la situation qui crée ces pulsions ou réactions, il n'y a là aucune délibération consciente, nous ne faisons dès lors que suivre notre propre inclination, elle-même dictée par un environnement/contexte que nous n'avons pas vraiment choisi au préalable/sciemment, dit autrement ce sont des choses qui s'imposent à nous et non le fruit de l'entendement !

Quand on retire sa main d'un objet brulant, on ne peut pas vraiment dire qu'il y ait choix de notre part même si il y avait deux options en lice: laisser ou retirer la main, c'est de l'ordre du réflexe, d'un automatisme, notre " corps " cherche ainsi à éviter/supprimer la souffrance, il en va de même pour d'autres réactions moins immédiates ou spontanées - plus en lien avec la psyché - qui nous poussent à fuir ou à mettre fin aux souffrances, considérées comme insupportables, comme une humiliation, une peur, une douleur somatique, un honneur bafoué, la faim ou la soif, la torture, etc...

Lors d'un réflexe d'auto-préservation la question de la respectabilité ne se pose pas, puisque dû à des causes extérieures, il en va de même pour une situation ou un environnement extérieurs qui induisent des pensées suicidaires, ce n'est pas la faute à celui à qui elles viennent, puisqu'elles ne sont pas de son choix mais contingentes.

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Membre, Posté(e)
Cali jack Membre 605 messages
Mentor‚
Posté(e)
Il y a 5 heures, deja-utilise a dit :

il n'y a là aucune délibération consciente

Je ne suis pas d'accord avec ça. D'où le fait d'employer volontairement le terme de "choix". Le suicide n'est pas, à mes yeux, juste une "impulsion". Mais tu as raison il est généralement une "réaction". Mais je maintien mon point de vue : le suicide est parfois un simple choix, ni brûlure, ni réaction impulsive : mais bien une décision réfléchie et mûrie.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 944 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Bonjour,

Il y a 19 heures, Cali jack a dit :

Je ne suis pas d'accord avec ça. D'où le fait d'employer volontairement le terme de "choix". Le suicide n'est pas, à mes yeux, juste une "impulsion". Mais tu as raison il est généralement une "réaction". Mais je maintien mon point de vue : le suicide est parfois un simple choix, ni brûlure, ni réaction impulsive : mais bien une décision réfléchie et mûrie.

étant donné qu'il n'est ici fourni aucune justification, pas d'argumentation non plus et aucun exemple concret, cela reste de l'ordre de l'avis personnel, et toutes les opinions ne se valent pas sur le plan de la véracité ! ( Ne pas confondre " liberté d'expression " et dire vrai ) Par exemple, on peut bien ostentatoirement revendiquer et soutenir mordicus que la Terre est plate, le répéter ad vitam æternam et même à plusieurs - fût un temps même par une majorité - cela n'en fait pas pour autant une Réalité ou une Vérité !  

D'autre part, il faudrait faire la part des choses entre l'euthanasie et le suicide à proprement parler, ce sont deux trajectoires différentes, et effectivement l'euthanasie " volontaire " est le fruit d'un choix délibéré bien que mu aussi en premier par des considérations de souffrances et de détresse et même de compassion, le choix ne venant que secondairement aux affects et autres affections.

 

Pour bien comprendre ce que j'ai dit au-dessus, ainsi que d'autres intervenants l'ont fait, on peut se tourner vers ce que la chercheuse en psychologie au CRISE nous en dit, entre autres:

" Certains pensent que le suicide est un choix individuel, rationnel [...] Ces croyances, et de nombreuses autres, associées à nos valeurs variées, sont généralement fausses et peuvent nuire à notre capacité d’entendre la détresse et d’agir adéquatement.

Dans les faits, le suicide est affaire de désespoir, de souffrance, d’ambivalence et de perte de ressources pour se sortir de la douleur.

[...]

Parmi les modèles du suicide actuellement reconnus et utilisés à la fois par des chercheurs et des cliniciens, notons le « modèle diathèse-stress » qui propose que la personne présente une base de vulnérabilité pouvant évoluer dans le temps (biologique, historique de vie et médical, personnalité, environnement) sur laquelle un stresseur important se greffe pour déclencher des comportements suicidaires à un moment donné dans sa trajectoire de vie. Le modèle ayant davantage fait l’objet de recherches dans les dernières années est le « modèle interpersonnel du suicide », basé sur la présence concomitante, chez la personne, de la perception d’être un fardeau et d’un sentiment contrecarré d’appartenance qui nourrissent le désespoir, auxquels s’ajoutent le désir de se suicider et la capacité acquise de se tuer. "

À lire également la partie " Les facteurs associés au suicide " de cette même page web, pour saisir que cela ne sort pas de nulle part, pas plus que l'on décide de tomber amoureux, d'être dans le chagrin, dépressif ou heureux... ce sont des interactions.

https://www.chudequebec.ca/a-propos-de-nous/publications/revues-en-ligne/spiritualite-sante/dossiers/le-suicide-le-voir-l-interroger-le-prevenir/dsad.aspx

 

 

Il y a bien eu des " suicides collectifs " par le passé, dans des sectes, mais il faut reconnaitre à la fois l'endoctrinement ( = croyance partagée que l'on fait sienne ) qui le sous-tend, comme chez les terroristes kamikazes, et d'autre part encore et toujours et ce de manière concomitante, des personnes en grande souffrance psychologique, complètement perdues et/ou traumatisées par la vie, avec des maltraitances sans doute infantiles ou plus récentes, c'est-à-dire qu'il y a des " causes " ou facteurs qui participent grandement à l'orientation des pensées suicidaires et qui n'ont trop rien à voir avec une pure rationalisation ou conscientisation de sa propre mort, il y a là un substrat prépondérant - y compris psychopathologique - qui est indépendant de la volonté du suicidaire en puissance. Métaphoriquement: des naufragés de la vie qui cherchent une issue ou un sens à leur existence quitte à y mettre un terme pour le permettre, et d'autant plus facilement que l'on aurait foi ( = croyance ) en une - nouvelle - vie ultérieure après celle-ci...

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