La musique

il y a 26 minutes, riad** a dit :

mais quand j'ai grandi, j'ai découvert que le monde de la musique est beaucoup plus riche que ce que cette vieille dictatrice de la musique a produit, elle me plait beaucoup moins aujourd'hui.

Les goûts s'affinent, malgré tout je chante toujours les mêmes comptines à mes petits enfants qui les redonneront à leurs enfants.

Ensuite il y a l'environnement, à une époque, je ne comprenais pas pourquoi mes parents écoutaient du Serge Lama, je suis allé à un de ses concerts et j'ai compris.

La musique ce n'est pas que des notes, c'est une ambiance, un lieu, une histoire et bien d'autres choses.

il y a 27 minutes, Gouderien a dit :

Wagner : Tannhäuser : Ouverture et Bacchanale du Venusberg (Orchestre national de France) - YouTube

Ça c'est de la musique

il y a 14 minutes, riad** a dit :

Ça c'est de la musique

Je veux mon neveu!

Dans le même style :

Richard Wagner: Prelude to «Lohengrin», Simon Rattle - YouTube

Nietzche disait qu'avec ce morceau, Wagner avait inventé la façon d'hypnotiser les gens en musique.

Faudra qu'un de ces jours je consacre un topic entier à Wagner (mon idole, on l'aura compris). En attendant, un dernier pour la route :

WAGNER - Das Rheingold, Entry of the Gods into Valhalla (Klemperer) - YouTube

L'"Entrée des Dieux au Walhalla", final de l'"Or du Rhin", dans la meilleure interprétation qui soit, celle d'Otto Klemperer.

Le morceau idéal pour tester si quelqu'un est "wagnéro-compatible".

il y a 5 minutes, Gouderien a dit :

Je veux mon neveu!

....

C'était aussi un philosophe ? je suis en train de lire sa biographie wikipédia, mais j'arrive pas à lire et écouter en même temps, je suis en train d'écouter ça :

https://www.youtube.com/watch?v=1PBhlPeTJ_g

C'est une découverte pour moi aujourd'hui, merci 

Et la Traviata de Verdi, La Moldau de Smetana, Aïda de Verdi, les valse viennoises de Strauss, l'Avé Maria de Schubert, etc...

il y a 31 minutes, riad** a dit :

C'était aussi un philosophe ? je suis en train de lire sa biographie wikipédia, mais j'arrive pas à lire et écouter en même temps, je suis en train d'écouter ça :

https://www.youtube.com/watch?v=1PBhlPeTJ_g

C'est une découverte pour moi aujourd'hui, merci 

Wagner était tout ce qu'on veut : musicien, écrivain, chef d'orchestre, polémiste voire architecte. Philosophe, c'est un grand mot. Lui se prenait peut-être pour un philosophe, mais il n'y a que lui qui y croyait. Cela dit cela fait 150 ans que certains tentent de percer à jour le message caché dans la tétralogie de l'"Anneau du Niebelung". 

Pour le morceau cité, c'est une compilation orchestrale de la tétralogie (une oeuvre qui, dans sa version complète, dure entre 15 et 16 heures).

Attention, Wagner, c'est une drogue, et une drogue dure!

J'ajoute qu'indépendamment de la musique, la vie de Wagner est extraordinaire. Ça vaut le meilleur des romans.

à Riad: je te propose aussi d'écouter Siegfried idyll tu devrais aussi aimer. Pour ma part le prélude de Tristan et Isolde et le final de l'opéra, la mort d'Isolde est ce qu'il y a de plus sublime chez Wagner.

On a envie de dire à tous ces nuls, mais allez y publiez dans le rayon musiques ! Et non, rien. Putain, c’est pas vrai, il y a vraiment des taches dans la vie.

il y a 24 minutes, querida13 a dit :

à Riad: je te propose aussi d'écouter Siegfried idyll tu devrais aussi aimer. Pour ma part le prélude de Tristan et Isolde et le final de l'opéra, la mort d'Isolde est ce qu'il y a de plus sublime chez Wagner.

La "Mort d'Isolde", c'est effectivement sublime, surtout en version orchestrale. Mais "Tristan & Isolde" est l'opéra de Wagner le moins facile d'accès. C'est aussi celui qui, pour le meilleur et pour le pire, a engendré une large part de la musique du XXe siècle...

Il y a 2 heures, Plouj a dit :

Qu'importe le bruit, s'il plait à l'oreille, il sera musique.. !

 

Ok

il y a 25 minutes, Globure a dit :

Ok

En 1969, lorsque j'ai acheté ce disque, mes parents entendaient du bruit,(au départ)....

Il y a 2 heures, Gouderien a dit :

Non, tout jeune j'étais déjà comme ça. J'aurais pu faire une carrière dans la musique, sauf que les cours de solfège que j'ai subis à l'école, bien loin d'éveiller une vocation chez moi, m'ont dégoûté de la musique pour des années - je me souviens encore des vocalises débiles, et des chants idiots qu'on nous faisait ânonner, une horreur.

Jusqu'à ce que, vers l'âge de 15 ans, j'entende ça :

Wagner : Tannhäuser : Ouverture et Bacchanale du Venusberg (Orchestre national de France) - YouTube

Ça a été le coup de foudre instantané, certainement l'un des plus grands chocs de ma vie. Coup de foudre non seulement musical, mais aussi psychologique : la révélation qu'il existait autre chose que le monde que je connaissais jusque-là, quelque chose de plus grand. Ça aurait pu me rendre bigot, mais fort heureusement j'ai échappé à ça. Je ne sais plus quel imbécile disait : quand j'entends du Mozart, je crois à l'existence de Dieu. Ben non, moi quand j'entends du Wagner, je crois juste à l'existence de Wagner.

Mais oui, moi aussi quand je vois Maradona jouer au foot et dribbler en virtuose tous les grands footballeurs du siècle le veux oublier qu'il fut ,durant son enfance un gros nourrisson  allongé dans son berceau incapable de se tenir sur ses deux pieds; qu'il a commencé à marcher à quatre pattes qu'il s'est pris des gadins en faisant ses premiers pas et qu'il s'est tenus aux meubles de la maison avant de se lancer, ne parlons même pas de courir, ni de galoper derrière un ballon, non, il a fallu encore des heures de travail avant d'en faire ce champion agile...

Quand tu écoutes un opéra de Wagner,  (ou de tout autre compositeur),  c'est la cerise sur le gâteau, une apothéose , un summum.

L'autre partie du gâteau , c'est la somme de toutes les souffrances et les apprentissages que tu qualifies de débiles et d'idiots à leurs débuts, mais certainement contraignants , énergivores, parfois désespérants, qu'il a fallu imposer à un groupe de deux cents personnes  (musiciens de l'orchestre, choristes, solistes, chefs d'orchestre et des choeurs, metteurs en scène, éclairagistes, costumiers et j'en oublie encore..) de l'enfance jusqu'à l'âge adulte pour qu'ils maîtrisent tous leur art à la perfection. Tu n'imagines pas  à quel point ces troupes représentent la somme de grandes persévérances parce qu'en musique comme au foot d'ailleurs, il y a beaucoup d'appelés et pas beaucoup d'élus. Certains ont appris leur instrument et le solfège depuis plus de dix ans, les solistes ont aligné toutes formes de vocalises pendant des années et le font encore, même une fois professionnels,de longues heures en amont sont consacres aux répétitions de l'orchestre, des solistes et des choeurs,parlons aussi de la formation des petites mains qui confectionnent costumes, décors, maquillages...Qu'il a fallu former...

Quand on est  gamin, on est un peu Schpountz, on se rêve et on se voit parvenir  très vite en haut de l'affiche, sans trop entrevoir le chemin  parsemé d'embûches et surtout de TRAVAIL  et de PERSEVERANCE pour arriver à percer.

 Ceci dit je partage ton avis sur Wagner,  à vrai dire, j'aimerais même un jour aller carrément en Bavière  voir des opéras à Bayreuth mais je ne sais vraiment pas comment organiser cela.

il y a 34 minutes, querida13 a dit :

Mais oui, moi aussi quand je vois Maradona jouer au foot et dribbler en virtuose tous les grands footballeurs du siècle le veux oublier qu'il fut ,durant son enfance un gros nourrisson  allongé dans son berceau incapable de se tenir sur ses deux pieds; qu'il a commencé à marcher à quatre pattes qu'il s'est pris des gadins en faisant ses premiers pas et qu'il s'est tenus aux meubles de la maison avant de se lancer, ne parlons même pas de courir, ni de galoper derrière un ballon, non, il a fallu encore des heures de travail avant d'en faire ce champion agile...

Quand tu écoutes un opéra de Wagner,  (ou de tout autre compositeur),  c'est la cerise sur le gâteau, une apothéose , un summum.

L'autre partie du gâteau , c'est la somme de toutes les souffrances et les apprentissages que tu qualifies de débiles et d'idiots à leurs débuts, mais certainement contraignants , énergivores, parfois désespérants, qu'il a fallu imposer à un groupe de deux cents personnes  (musiciens de l'orchestre, choristes, solistes, chefs d'orchestre et des choeurs, metteurs en scène, éclairagistes, costumiers et j'en oublie encore..) de l'enfance jusqu'à l'âge adulte pour qu'ils maîtrisent tous leur art à la perfection. Tu n'imagines pas  à quel point ces troupes représentent la somme de grandes persévérances parce qu'en musique comme au foot d'ailleurs, il y a beaucoup d'appelés et pas beaucoup d'élus. Certains ont appris leur instrument et le solfège depuis plus de dix ans, les solistes ont aligné toutes formes de vocalises pendant des années et le font encore, même une fois professionnels,de longues heures en amont sont consacres aux répétitions de l'orchestre, des solistes et des choeurs,parlons aussi de la formation des petites mains qui confectionnent costumes, décors, maquillages...Qu'il a fallu former...

Quand on est  gamin, on est un peu Schpountz, on se rêve et on se voit parvenir  très vite en haut de l'affiche, sans trop entrevoir le chemin  parsemé d'embûches et surtout de TRAVAIL  et de PERSEVERANCE pour arriver à percer.

 Ceci dit je partage ton avis sur Wagner,  à vrai dire, j'aimerais même un jour aller carrément en Bavière  voir des opéras à Bayreuth mais je ne sais vraiment pas comment organiser cela.

 

Je voulais aller à Bayreuth cette année, juste pour visiter... Hélas avec les problèmes actuels j'ai abandonné l'idée. D'ailleurs le festival a été annulé. Ça sera pour l'année prochaine, si c'est possible. Quant à assister au festival, ça fait un moment que j'y pense, mais je n'ai pas encore acheté de billets (10 ans d'attente en moyenne, à mon âge c'est un pari sur l'avenir!)

Bien sûr que l'apprentissage en musique est difficile. Ce que j'ai voulu dire, c'est qu'étant enfant, je ne m'étais pas rendu compte que j'aimais la musique, et que les cours de solfège qu'on nous imposait n'ont rien fait pour me la faire aimer. C'était plus une corvée inutile qu'autre chose. Quand je me suis rendu compte que j'aimais la musique, il était déjà un peu tard; et j'ai mis plusieurs années à me rendre compte à quel point j'aimais la musique. C'est un domaine où il faut commencer très tôt. Et personne dans ma famille n'était musicien, ni même mélomane. Découvrir la musique par Wagner alors qu'on ne sait même pas qui sont Bach, Mozart ou Beethoven, pourquoi pas, mais ça veut dire qu'on a TOUT à apprendre. J'ajoute que la théorie musicale est quelque chose d'assez ardu, surtout si on n'aime pas beaucoup les maths. Alors je me contente d'être amateur de musique, ce qui est déjà pas mal : entre le chant grégorien et les années 1930 il y a de quoi faire (je l'ai déjà dit, je n'aime pas la musique contemporaine).

Il y a 2 heures, Plouj a dit :

En 1969, lorsque j'ai acheté ce disque, mes parents entendaient du bruit,(au départ)....

 

Ça c'est pas mal. A une époque ça a eu beaucoup de succès. Cela dit, dans le domaine des musiques électroniques, on a fait largement mieux depuis.

Par exemple ça :

Vangelis - Spiral (Audio) - YouTube

J'adore Vangélis.

il y a 45 minutes, Gouderien a dit :

A une époque ça a eu beaucoup de succès. Cela dit, dans le domaine des musiques électroniques, on a fait largement mieux depuis.

La technique a évolué, c'est clair, mais pour l'époque, j'aimais bien. Par contre Béjart, difficile à suivre !

Vangélis,  La petite fille de la mer

Il y a 19 heures, riad** a dit :

Ça c'est de la musique

Au début on est vomme réticent, on a une imprssion de vide, puis c'est tout  le contraire et petit à petit on réalise tout ce qu'il y a dedans... @Gouderien a bien dit : c'est tout un monde qui s'ouvre...

Il y a 19 heures, riad** a dit :

C'était aussi un philosophe ? je suis en train de lire sa biographie wikipédia, mais j'arrive pas à lire et écouter en même temps, je suis en train d'écouter ça :

https://www.youtube.com/watch?v=1PBhlPeTJ_g

C'est une découverte pour moi aujourd'hui, merci 

Il part du vide, il le remplit, fait le plein, sature... Jusqu'à ce que quelque chose de particulier sorte.... Parfois ça peut ressembler à un cheveu sur la soupe.... C'est SON cheveu....

Il y a 14 heures, Plouj a dit :

La technique a évolué, c'est clair, mais pour l'époque, j'aimais bien. Par contre Béjart, difficile à suivre !

Vangélis,  La petite fille de la mer

Vangélis c'est comme Wagner ! Un Wagner exagéré, excessif... caricaturé... Avec des sons rigolos...

Mais d'une façon générale, je reste admiratif pour avoir fait un tout petit peu de musique, et si je ressens un peu certaines choses, je me sens à des milliards de kilomètres d'être capable de faire ça....

Il y a 2 heures, Blaquière a dit :

Mais d'une façon générale, je reste admiratif pour avoir fait un tout petit peu de musique, et si je ressens un peu certaines choses, je me sens à des milliards de kilomètres d'être capable de faire ça....

Bjr,,

Tous ces grands musiciens avaient-ils des dons, des facilités, des quoi ?

Il est dit que le génie Mozart, par exemple, est décelé très tôt : âgé de 3 ans à peine, le jeune Wolfgang a l’oreille absolue et probablement une mémoire eidétique qui lui permet de mémoriser un grand nombre de sons en très peu de temps. Avant d’apprendre à lire, compter ou écrire, Mozart sait déchiffrer une partition et la jouer parfaitement.

Ce n'est pas donné à tout le monde.

Le 24/12/2020 à 04:43, Quasi-Modo a dit :

Bonjour,

Si il y a bien quelque chose dans ce monde que rien ni personne n'a réussi à souiller et qui élève les cœurs c'est la musique.

Ou plus généralement l'art.

J'ai une théorie à ce sujet : nous avons tous a chaque moment de notre existence une musique dans le cœur qui ne demande qu'à s'exprimer.

La musique sublime la nature humaine, elle propage les émotions mieux que personne et temoigne de la nature humaine en acte. Mais c'est aussi le cas de l'art en général.

Elle nous porte à percevoir la beauté dans ce qui est et de la nature humaine en décrivant l'humanité par ses émotions et par sa beauté. C'est peut-être grâce à la musique que je peux me dire pleinement humaniste.

Elle empêche de desesperer de la nature humaine en regardant avec les yeux de la bienveillance et de l'amour à l'intérieur des gens, dans leurs émotions intimes, pour en faire sortir la beauté.

Bonjour,

Ce discours est une objectivation, une rationalisation, qui répond à un « quoi » impropre davantage qu’à un « qui » fidèle.

La musique est un ensemble de représentations audio destinées à être conscientisées.

Son lexique est largement dépourvu de concepts improprement rationnels et d’éléments factuels inutilement descriptifs.

Son langage digeste s’assimile par nos cœurs, par évocation, et sa vérité véhiculée est largement informelle.

J’ai même entendu des vérités sans mots, chez Jean-Michel Jarre, par exemple, par simple évocation.

Chaque œuvre musicale est justifiée par une cosmologie particulière, indépendamment de sa vérité ou de sa fausseté.

On aurait tort de chercher à la musique, tout comme à l’art culinaire, une arborescence généalogique autre que celle du pathos de la condition humaine.

Si bien que si vous réussissez à concevoir un algorithme musical talentueux sans rétroaction avec la conscience, alors je vous tirerais mon chapeau.

La musique n’est pas féminine, ni même de « gauche », elle n’a pas d’essence, ni de projet, autre que son format : sa cible unifiée, son possible dissocié.

La musique n’est pas un infantilisme unilatéral : on peut la subir, mais on peut également la prendre à son compte, la revendiquer :

Elle se laisse faire, elle nous permet l’édifice de scénarios schizophréniques, voire mégalomaniaques, pourvu qu’ils soient a priori crédibles, amputés de quelques contraintes rationnelles et techniques rabat-joie.

Mais rêver au-dessus de nos moyens peut nous grandir, comme il peut avoir des effets pervers : la démission envers la réalité, la fuite, jusqu’à l’école de la lose.

Appétit + Espoir <=> rêve

C’est une relation circulaire extrapolative.

Ici le rêve est une génération spontanée mâle invoquée par l’appétit femelle.

L’espoir est une causalité qui légitime, qui connecte, qui conduit, la crédibilité du rêve.

Le rêve est une rétroaction de l’appétit, sachant que cet appétit peut autant être euphorisant qu’anxiogène :

Les hommes tiennent autant à leurs cauchemars qu’à leurs rêves.

Cordialement, Fraction

L'indépendance qui ne dépend que de l'indépendance c'est l'oeuvre de l'artiste qui lui est indépendante.