Écrire un premier roman

J'essaie d'écrire mon premier roman. 

Une amie (bienveillante donc), me dit : « ...qu'il n'est d'écrivain que celui qui "mérite d'être payé pour être lu" ! »

Aidez-moi à lui répondre, svp.

(Moi, je ne suis pas d'accord avec elle ; mais en même temps, je dois avouer que je comprends son point de vue.)

il y a 1 minute, Guillaume_des_CS a dit :

J'essaie d'écrire mon premier roman. 

Une amie (bienveillante donc), me dit : « ...qu'il n'est d'écrivain que celui qui "mérite d'être payé pour être lu" ! »

Aidez-moi à lui répondre, svp.

(Moi, je ne suis pas d'accord avec elle ; mais en même temps, je dois avouer que je comprends son point de vue.)

   Il est sage et pragmatique son point de vue .

Il n'est d'écrivain que celui qui donne du plaisir, de l'évasion, de la compréhension, de l'émotion... au lecteur ; quand bien même il n'y en aurait qu'un seul.

il y a 1 minute, Maurice Clampin a dit :

   Il est sage et pragmatique son point de vue .

Je n'ai pu m'empêcher de sourire (de joie) cher Maurice Clampin. J'ai vague souvenir que nous nous sommes affrontés sur d'autres mers lointaines... Bon, tu me connais donc déjà ; tu sais bien que j'ai quelques arguments... Mais pour l'instant, tu n'en livres toi-même aucun. Je ne peux donc y répondre, n'est-ce pas ?  ;-)

il y a 15 minutes, Guillaume_des_CS a dit :

Aidez-moi à lui répondre, svp.

Pourquoi ? Répondre à une affirmation avec laquelle on n'est pas d'accord serait donc plus ardu que d'écrire un roman ?

il y a 11 minutes, Auger a dit :

Il n'est d'écrivain que celui qui donne du plaisir, de l'évasion, de la compréhension, de l'émotion... au lecteur ; quand bien même il n'y en aurait qu'un seul.

"Chaque lecteur est, quand il lit, le propre lecteur de soi-même." (Proust) J'y reviens encore et encore et encore... J'y souscris plus que totalement, évidemment ! Dès lors, comment donner du plaisir, de l'évasion, de la compréhension et de l'émotion (et pourquoi pas encore de la castration, de la négation et de la... "mort" ?,...) à... chaque lecteur de mon futur roman ?

Très sérieusement Auger, crois-tu que l'écrivain ait un tel pouvoir ? Et si oui, s'il te plaît, dis-moi alors comment il l'exerce. Comment il me faudrait l'exercer (si par malheur je le découvrais en moi...) ? 

Ou ton intention serait-elle toute autre... !?

il y a 9 minutes, Guillaume_des_CS a dit :

J'essaie d'écrire mon premier roman. 

Une amie (bienveillante donc), me dit : « ...qu'il n'est d'écrivain que celui qui "mérite d'être payé pour être lu" ! »

Aidez-moi à lui répondre, svp.

(Moi, je ne suis pas d'accord avec elle ; mais en même temps, je dois avouer que je comprends son point de vue.)

L'art ne se mesurant pas à son utilité immédiate ou pratique il ne se mesure donc pas à sa valeur financière présente ou future.

Van Gogh n'aurait jamais peint s'il avait dû mesurer de son vivant son mérite d'être payé pour que ses oeuvres soient vues. L'art doit surprendre par sa force qui vient de l'inattendu. Alors comment peut-on garantir à l'avance l'inattendu ?

Je dirais donc que n'est écrivain que celui qui ne mérite pas d'être payé pour être lu. Après peut-être que ce qu'il a commis et qui n'était désiré par personne créera-t-il de nouveaux désirs.

il y a 3 minutes, Mite_Railleuse a dit :

Pourquoi ? Répondre à une affirmation avec laquelle on n'est pas d'accord serait donc plus ardu que d'écrire un roman ?

Bof... Un peu minable, non? 

il y a 7 minutes, Guillaume_des_CS a dit :

"Chaque lecteur est, quand il lit, le propre lecteur de soi-même." (Proust) J'y reviens encore et encore et encore... J'y souscris plus que totalement, évidemment ! Dès lors, comment donner du plaisir, de l'évasion, de la compréhension et de l'émotion (et pourquoi pas encore de la castration, de la négation et de la... "mort" ?,...) à... chaque lecteur de mon futur roman ?

Très sérieusement Auger, crois-tu que l'écrivain ait un tel pouvoir ? Et si oui, s'il te plaît, dis-moi alors comment il l'exerce. Comment il me faut l'exercer (si par malheur je le découvrais en moi...) ? 

Tu m'en demandes beaucoup !

A la volée, je dirais : de la sincérité, de la sincérité, de la sincérité, de la "tripe", un peu de talent, de l'imagination, des choses à dire (évidemment), le sens de l'universel,...

il y a 19 minutes, Guillaume_des_CS a dit :

J'essaie d'écrire mon premier roman. 

Une amie (bienveillante donc), me dit : « ...qu'il n'est d'écrivain que celui qui "mérite d'être payé pour être lu" ! »

Aidez-moi à lui répondre, svp.

(Moi, je ne suis pas d'accord avec elle ; mais en même temps, je dois avouer que je comprends son point de vue.)

Donc il faut avoir un contrat d'édition avant d'écrire son roman, puisque selon elle c'est le fait de tirer une rémunération de l'écriture qui importe, et non seulement le fait d'écrire.

Ne reste plus qu'à aller voir un éditeur en lui disant "je vais écrire un roman : faites moi un contrat d'édition" et tu verras si ça fonctionne.

Par contre, s'il demande d'abord à lire un roman que tu aurais écrit, c'est que ça fonctionne dans l'autre sens...

il y a 2 minutes, Guillaume_des_CS a dit :

Bof... Un peu minable, non? 

Qu'est-ce qui est minable ?

il y a 2 minutes, Tequila Moor a dit :

Donc il faut avoir un contrat d'édition avant d'écrire son roman, puisque selon elle c'est le fait de tirer une rémunération de l'écriture qui importe, et non seulement le fait d'écrire.

Ne reste plus qu'à aller voir un éditeur en lui disant "je vais écrire un roman : faites moi un contrat d'édition" et tu verras si ça fonctionne.

Par contre, s'il demande d'abord à lire un roman que tu aurais écrit, c'est que ça fonctionne dans l'autre sens...

C'est ainsi que je l'ai compris moi-aussi. C'est ce que j'ai tenté de lui expliquer. Mais elle me répond que c'est une "réalité" ! Elle me traite (amicalement) de rêveur, d'idéaliste, de "romantique" (injure suprême entre nous (elle et moi)) ! Pour elle, c'est LE monde dans lequel nous vivons. Et pour elle, IL FAUT en passer par "Là" pour exprimer librement sa pensée, si inverse soit-elle à CE monde-là... 

Comme j'ai déjà dit : je la comprends. C'est très difficile de trancher... D'ailleurs, le peut-on ?

il y a 8 minutes, Mite_Railleuse a dit :

Qu'est-ce qui est minable ?

Mettre le sujet en abîme de lui-même juste pour faire briller un pseudo ?

il y a 3 minutes, Guillaume_des_CS a dit :

Mettre le sujet en abîme de lui-même juste pour faire briller un pseudo ?

C'était une vraie question. Pourquoi ne pas demander tout simplement qu'est-ce que nous pensons de l'avis de ton amie, sans fioritures ?

il y a 3 minutes, Guillaume_des_CS a dit :

C'est ainsi que je l'ai compris moi-aussi. C'est ce que j'ai tenté de lui expliquer. Mais elle me répond que c'est une "réalité" ! Elle me traite (amicalement) de rêveur, d'idéaliste, de "romantique" (injure suprême entre nous (elle et moi)) ! Pour elle, c'est LE monde dans lequel nous vivons. Et pour elle, IL FAUT en passer par "Là" pour exprimer librement sa pensée, si inverse soit-elle à CE monde-là... 

Comme j'ai déjà dit : je la comprends. C'est très difficile de trancher... D'ailleurs, le peut-on ?

J'ai comme l'impression que ton sujet est aussi une sorte de foutage de gueule. Mais je me trompe sûrement.

Alors écris ton roman et... (trois points à remplir par l'imaginaire de chacun).

à l’instant, CAL26 a dit :

J'ai comme l'impression que ton sujet est aussi une sorte de foutage de gueule. Mais je me trompe sûrement.

Alors écris ton roman et... (trois points à remplir par l'imaginaire de chacun).

Tu te trompes. Libre à toi. Mon sujet pose une vraie question que m'a posé mon amie : quelle est la nature de l'acte d'Écrire, au sens que l'Écrivain donne à ce verbe. Et crois-moi (je sais déjà que tu ne me crois pas, mais peu importe) : c'est une question à laquelle je n'avais jamais réfléchi autant... et qui me laisse : impuissant, pour l'insant.

il y a 16 minutes, Guillaume_des_CS a dit :

C'est ainsi que je l'ai compris moi-aussi. C'est ce que j'ai tenté de lui expliquer. Mais elle me répond que c'est une "réalité" ! Elle me traite (amicalement) de rêveur, d'idéaliste, de "romantique" (injure suprême entre nous (elle et moi)) ! Pour elle, c'est LE monde dans lequel nous vivons. Et pour elle, IL FAUT en passer par "Là" pour exprimer librement sa pensée, si inverse soit-elle à CE monde-là... 

Comme j'ai déjà dit : je la comprends. C'est très difficile de trancher... D'ailleurs, le peut-on ?

Sauf que la réalité de ce monde n'est pas "mériter d'être payé pour être lu" mais "vendre quelque chose d'écrit" : par conséquent, exit le mérite. Exit également le fait d'écrire : le boulot peut être fait par une intelligence artificielle.

Mais ceci ne répond que peu à ta question, bien entendu. Cependant, la réalité de ce monde est bien là.

Il te reste à tenter une approche mi-écriture mi-marketing : développer une communauté de lecteurs et la faire grandir, en leur donnant petit à petit le fruit de tes travaux (un blog, des nouvelles ou poèmes périphériques au roman, quelques passages de celui-ci, etc...), à côté de l'écriture proprement dite qui est a contrario vu comme un exercice solitaire.

Il s'agira donc de partir à la recherche d'un lectorat possible avant d'avoir fini le roman, peut-être même avant de l'avoir commencé. Et éviter de t'enfermer entre tes 4 murs en mode "j'écris tout mon roman et je verrai ensuite".

Ainsi, quand tu iras démarcher un éditeur, tu lui proposeras un produit fini ET un ensemble de clients potentiels : il va adorer.

il y a 5 minutes, Mite_Railleuse a dit :

C'était une vraie question. Pourquoi ne pas demander tout simplement qu'est-ce que nous pensons de l'avis de ton amie, sans fioritures ?

 

Qu'attends-tu pour t'exprimer sur le fond ? Qu'on te fasse des ronds de jambes ?... As-tu quelque chose à dire, pour finir ? (Avoue que tu me pousses un peu, non ?)

à l’instant, Guillaume_des_CS a dit :

Qu'attends-tu pour t'exprimer sur le fond ? Qu'on te fasse des ronds de jambes ?... As-tu quelque chose à dire, pour finir ? (Avoue que tu me pousses un peu, non ?)

Disons qu'un "minable", en guise de réponse à une question somme toute bien innocente, et une intimation à répondre pour le moins agressive...

Et j'avoue que dalle. Si t'as l'ego chatouilleux, ben gratte !

Sur ce

il y a 7 minutes, Tequila Moor a dit :

Sauf que la réalité de ce monde n'est pas "mériter d'être payé pour être lu" mais "vendre quelque chose d'écrit"

Tu énonces, comme elle, une vérité... Vos vérités vous appartiennent ; je ne vois pas de différence (entre vous, tu ne fais qu'inverser sa proposition, mais au final... tu fais la même ! Ensuite, tu argumentes "ta" vérité...) ; quant à moi, qui n'en ai pas (de vérité)... je reste dans mes limbes. 

Maintenant, essaye seulement d'imaginer que, comme moi, TU voudrais écrire ton premier roman. Ce qui m'aiderait vraiment, c'est de savoir comment TU t'y prendrais en regard de cette considération du "sens" de l'acte de l'écrire ? (ou quelque chose de proche...) Pourquoi (et non "comment", et non "dans quel but", et non "pour justifier quoi", etc.), juste... le sens... d'écrire ?...

Pourquoi l'écrivain écrit-il ? (Ici, l'écrivain est romancier, et il écrit son premier roman...)

STP : Tu l'auras compris, j'en suis sûr : je ne pose pas la question au premier degré... 

il y a 6 minutes, Mite_Railleuse a dit :

Disons qu'un "minable", en guise de réponse à une question somme toute bien innocente, et une intimation à répondre pour le moins agressive...

Et j'avoue que dalle. Si t'as l'ego chatouilleux, ben gratte !

Sur ce

Minable, comme je pensais...