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La science est-elle entièrement corrompue?


Virtuose_en_carnage

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Membre, 35ans Posté(e)
Virtuose_en_carnage Membre 6 800 messages
Maitre des forums‚ 35ans‚
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J'aimerais avoir votre avis sur cette question. Personnellement, je dirais oui mais c'est sans doute car mes malheureuses expériences ne me rendent pas du tout objectif sur la question...

 

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Membre, 36ans Posté(e)
markich Membre 3 722 messages
Mentor‚ 36ans‚
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il y a 11 minutes, Virtuose_en_carnage a dit :

J'aimerais avoir votre avis sur cette question. Personnellement, je dirais oui mais c'est sans doute car mes malheureuses expériences ne me rendent pas du tout objectif sur la question...

 

Tu as quelles expériences avec la science?

Ya moyen que tu nous racontes?

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Membre, 51ans Posté(e)
épixès Membre 1 815 messages
Forumeur alchimiste ‚ 51ans‚
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il y a 24 minutes, Virtuose_en_carnage a dit :

J'aimerais avoir votre avis sur cette question. Personnellement, je dirais oui mais c'est sans doute car mes malheureuses expériences ne me rendent pas du tout objectif sur la question...

 

Qu'entendez vous par corruption et par science ? Est-ce de l'esprit des sciences dont il s'agit, de ses applications, de la méthode ou bien encore de ses fondements épistémologiques ?

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Membre, 35ans Posté(e)
Virtuose_en_carnage Membre 6 800 messages
Maitre des forums‚ 35ans‚
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il y a 9 minutes, épixès a dit :

Qu'entendez vous par corruption et par science ? Est-ce de l'esprit des sciences dont il s'agit, de ses applications, de la méthode ou bien encore de ses fondements épistémologiques ?

Je parle de science moderne. Science investie par le capitalisme et la production, et qui, donc, ne fait plus que produire de façon frénétique des produits qui ne servent plus à rien. Oui, je caricature. Il reste encore des vieux dinosaures qui refusent cette invasion politique et économique de la science, mais chez les jeunes, cette résistance n'est plus possible : il faut bien avoir un poste et manger. Donc revenons-en la production. Il faut produire des papiers, des papiers et des papiers. Ces papiers doivent être publiés dans des journaux internationaux majeurs. Et après il faut être cité. Beaucoup cité. Donc pour ça, la solution est simple : avoir un grand réseau d'ami, essayer de foutre son nom sur tout ce qui passe et contraindre les autres à vous citer. Bien évidemment, celui qui a le plus d'argent est celui qui a le plus de citation.

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Membre, 51ans Posté(e)
épixès Membre 1 815 messages
Forumeur alchimiste ‚ 51ans‚
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il y a une heure, Virtuose_en_carnage a dit :

Je parle de science moderne. Science investie par le capitalisme et la production, et qui, donc, ne fait plus que produire de façon frénétique des produits qui ne servent plus à rien. Oui, je caricature. Il reste encore des vieux dinosaures qui refusent cette invasion politique et économique de la science, mais chez les jeunes, cette résistance n'est plus possible : il faut bien avoir un poste et manger. Donc revenons-en la production. Il faut produire des papiers, des papiers et des papiers. Ces papiers doivent être publiés dans des journaux internationaux majeurs. Et après il faut être cité. Beaucoup cité. Donc pour ça, la solution est simple : avoir un grand réseau d'ami, essayer de foutre son nom sur tout ce qui passe et contraindre les autres à vous citer. Bien évidemment, celui qui a le plus d'argent est celui qui a le plus de citation.

On ne saurait nier que la pratique quotidienne de la science s'est beaucoup éloigné de ce qu'elle fut, en cela qu'elle exige souvent des moyens qui nécessitent d'être financés par un collectif important. Les états soutiennent diversement la science fondamentale mais de façon généralement assez médiocre, et les entreprises assurent donc le gros du financement et orientent les recherches vers des applications technologiques pouvant assurer un retour sur investissement assez éloignées de l'idéal scientifique originel. L'on a en quelque sorte troqué la curiosité guidant l'entreprise de compréhension du monde contre une exigence plus prosaïque d'utilité fonctionnelle.

Le fameux problème du publish or perish est également un enjeu majeur de la pratique contemporaine de la science. Il s'agit là également d'un problème systémique, non délibéré et lié au processus d'évaluation par les pairs. Ce système est assurément imparfait et génère des travers difficiles à éviter ou contrôler mais la validation collective des résultats assurant un maximum d'objectivité est absolument indispensable. Les pratiques actuelles sont sans aucun doute perfectibles mais je doute qu'un système, quel qu'il soit, puisse être entièrement satisfaisant.

Cependant la science continue à produire de la connaissance, ce qui est son objectif premier, et en cela on peut considérer qu'elle est fidèle à son ambition. Les façons de la pratiquer ont changé et sans doute changeront elles encore, comme toute activité humaine elles resteront imparfaites et approximatives mais il en va là de comme tout le reste: on fait au mieux avec ce que l'on a.

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Membre, 35ans Posté(e)
Virtuose_en_carnage Membre 6 800 messages
Maitre des forums‚ 35ans‚
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il y a 13 minutes, épixès a dit :

On ne saurait par contre nier que la pratique quotidienne de la science s'est beaucoup éloigné de ce qu'elle fut, en cela qu'elle exige souvent des moyens qui exigent d'être financés par un collectif important. Les états soutiennent diversement la science fondamentale mais de façon généralement assez médiocre, et les entreprises assurent donc le gros du financement et orientent les recherches vers des applications technologiques pouvant assurer un retour sur investissement assez éloignées de l'idéal scientifique originel. L'on a en quelque sorte troqué la curiosité guidant l'entreprise de compréhension du monde contre une exigence plus prosaïque d'utilité fonctionnelle.

Le fameux problème du publish or perish est également un enjeu majeur de la pratique contemporaine de la science. Il s'agit là également d'un problème systémique, non délibéré et lié au processus d'évaluation par les pairs. Ce système est assurément imparfait et génère des travers difficiles à éviter ou contrôler mais la validation collective des résultats assurant un maximum d'objectivité est absolument indispensable. Les pratiques actuelles sont sans aucun doute perfectibles mais je doute qu'un système, quel qu'il soit, puisse être entièrement satisfaisant.

Cependant la science continue à produire de la connaissance, ce qui est son objectif premier, et en cela on peut considérer qu'elle est fidèle à son ambition. Les façons de la pratiquer ont changé et sans doute changeront elles encore, comme toute activité humaine elles resteront imparfaites et approximatives mais il en va là de comme tout le reste: on fait au mieux avec ce que l'on a.

Mais le paradigme qui consiste que mettre de l'argent suffit à produire de l'argent et de la rentabilité est largement faux. Ce n'est pas parce que tu mets du pognon que tu as des résultats. Et encore moins de faire de la science quelque chose de rentable. La seule chose que fait ce phénomène, c'est scléroser les chercheurs dans un domaine souvent surchargé et sans imagination.

Je crois que tu n'y es pas. La multiplication des papiers scientifiques fait que personne n'a le temps de les relire. Il n'y a donc plus de relecture par des pairs mais juste une mascarade victime de sa propre suffisance. Il est clair que la qualité des articles scientifiques ne fait que se réduire. A mon modeste niveau, je peux constater une fracture entre les années 90 et après.

Que vaut une science qui ne produit presque plus que des papiers fallacieux? Pas grand chose à mon sens. Dire que le système est imparfait mais satisfaisant, c'est juste mentir.

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Membre, 51ans Posté(e)
épixès Membre 1 815 messages
Forumeur alchimiste ‚ 51ans‚
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il y a 16 minutes, Virtuose_en_carnage a dit :

Mais le paradigme qui consiste que mettre de l'argent suffit à produire de l'argent et de la rentabilité est largement faux. Ce n'est pas parce que tu mets du pognon que tu as des résultats. Et encore moins de faire de la science quelque chose de rentable. La seule chose que fait ce phénomène, c'est scléroser les chercheurs dans un domaine souvent surchargé et sans imagination.

Je crois que tu n'y es pas. La multiplication des papiers scientifiques fait que personne n'a le temps de les relire. Il n'y a donc plus de relecture par des pairs mais juste une mascarade victime de sa propre suffisance. Il est clair que la qualité des articles scientifiques ne fait que se réduire. A mon modeste niveau, je peux constater une fracture entre les années 90 et après.

Que vaut une science qui ne produit presque plus que des papiers fallacieux? Pas grand chose à mon sens. Dire que le système est imparfait mais satisfaisant, c'est juste mentir.

Je ne prétends nullement que le système est satisfaisant, je dis simplement que tout imparfait qu'il soit, il n'a pas été désiré tel quel ou du moins que les failles liées à ce fonctionnement n'ont pas été anticipées. C'est un peu comme le développement de l'industrie et la démocratisation de l'automobile: on en a escomptés les bienfaits bien avant d'en comprendre toutes les conséquences néfastes. Et nous voilà dans les deux cas héritiers de systèmes dont nous savons qu'ils sont délétères mais le coût pour revenir en arrière ou modifier les choses vers un mieux est totalement prohibitif.

Et je vous prie de croire que pour toute erreur d'analyse ou de jugement de ma part, voyez-y le reflet de mon incompétence ou de mon ignorance bien plutôt que celui d'un manque d'intégrité.

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Membre, 42ans Posté(e)
Extrazlove Membre 3 802 messages
Mentor‚ 42ans‚
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Il y a 2 heures, Virtuose_en_carnage a dit :

J'aimerais avoir votre avis sur cette question. Personnellement, je dirais oui mais c'est sans doute car mes malheureuses expériences ne me rendent pas du tout objectif sur la question...

 

Oui tellement bienvenue au club. 

Y a des gens tellement compétants mais le faite qu' ils ne sont pas riches ou qu'ils ont pas de connaissances et relations  ils sont placés au bas échelle, leurs idées de génie sont d'abord ridiculiser et en suite voler par des incompétants.

Je pense que même si tu résous un problème de melinaire la chance d'avoir le prix est presque nulle ton idée a 99% de chance d'être voler et modifier juste un peu pour qu'un incompétant profite si tu n'est pas un matheux connu. 

Dans l'industrie par exemple en place des gens incompetent en haut de la hiérarchie et ceux qui font leurs travailles vraiment sont en bas d'échelle. 

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Membre, Poisson rouge très très méchant, 40ans Posté(e)
Loopy Membre 3 109 messages
40ans‚ Poisson rouge très très méchant,
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il y a 50 minutes, épixès a dit :

On ne saurait nier que la pratique quotidienne de la science s'est beaucoup éloigné de ce qu'elle fut,

Je reviendrai plus loin sur ce point, mais en profite pour appeler d'entrée de jeu à se méfier d'une vision très romantique de la science moderne et passée, souvent bien loin des réalités concrètes. 

il y a 50 minutes, épixès a dit :

en cela qu'elle exige souvent des moyens qui nécessitent d'être financés par un collectif important. Les états soutiennent diversement la science fondamentale mais de façon généralement assez médiocre, et les entreprises assurent donc le gros du financement et orientent les recherches vers des applications technologiques pouvant assurer un retour sur investissement assez éloignées de l'idéal scientifique originel. L'on a en quelque sorte troqué la curiosité guidant l'entreprise de compréhension du monde contre une exigence plus prosaïque d'utilité fonctionnelle.

Le fameux problème du publish or perish est également un enjeu majeur de la pratique contemporaine de la science. Il s'agit là également d'un problème systémique, non délibéré et lié au processus d'évaluation par les pairs. Ce système est assurément imparfait et génère des travers difficiles à éviter ou contrôler mais la validation collective des résultats assurant un maximum d'objectivité est absolument indispensable. Les pratiques actuelles sont sans aucun doute perfectibles mais je doute qu'un système, quel qu'il soit, puisse être entièrement satisfaisant.

Cependant la science continue à produire de la connaissance, ce qui est son objectif premier, et en cela on peut considérer qu'elle est fidèle à son ambition. Les façons de la pratiquer ont changé et sans doute changeront elles encore, comme toute activité humaine elles resteront imparfaites et approximatives mais il en va là de comme tout le reste: on fait au mieux avec ce que l'on a.

Je rejoins ton point de vue en majeure partie. Je reste toutefois convaincu qu'il s'agit d'une vision très Europeenne, voire Francaise, de la pratique scientifique. La problématique des publications est par exemple beaucoup moins marquée dans d'autres pays, comme les USA qui accordent plus d'importances aux distinctions diverses, des plus prestigieuses (et mondiales) aux moins connues (et très locales). Un chercheur aux USA qui publie peu sera financé parce qu'il est "titré". A l'inverse, une usine à publications ne sera quasiment pas financée si elle n'est pas primée. 

Concernant l'objectif pragmatique qui guide les recherches, c'est un peu pareil. Chaque pays aborde la chose de façon différente. Il n'en reste pas moins qu'en arrive à financer des manip comme un détecteur d'ondes gravitationnelles, ou un LHC, sans pour autant n'avoir aucune visée d'application bien concrète. 

Crs deux nuances pourraient je pense à elles seules inviter à la prudence sur ce sujet très vaste, mais ô combien révélateur des passions idéologiques. 

il y a 30 minutes, Virtuose_en_carnage a dit :

Mais le paradigme qui consiste que mettre de l'argent suffit à produire de l'argent et de la rentabilité est largement faux. Ce n'est pas parce que tu mets du pognon que tu as des résultats.

Certes, mais en ne mettant aucun moyen, tu es cependant certain de n'avoir aucun résultat. Mettre les moyens, c'est s'offrir une chance de réussite, mais pas la reussite. 

il y a 30 minutes, Virtuose_en_carnage a dit :

Et encore moins de faire de la science quelque chose de rentable. La seule chose que fait ce phénomène, c'est scléroser les chercheurs dans un domaine souvent surchargé et sans imagination.

Et pourtant il faut bien mettre des moyens, a minima... pour payer les chercheurs. Car je n'imagine pas que ce pourrait être une activité bénévole. 

Il faut également mettre des moyens pour leur fournir des outils nécessaires, etc... 

La science rentable, ça n'a pas de sens. Sauf à parler des sciences appliquées ou très proche de l'activité économique elle-même (et encore). 

La science n'a jamais été rentable dans le sens où le capitalisme l'entend, c'est à dire de façon court termiste. 

il y a 30 minutes, Virtuose_en_carnage a dit :

Je crois que tu n'y es pas. La multiplication des papiers scientifiques fait que personne n'a le temps de les relire. Il n'y a donc plus de relecture par des pairs mais juste une mascarade victime de sa propre suffisance. Il est clair que la qualité des articles scientifiques ne fait que se réduire. A mon modeste niveau, je peux constater une fracture entre les années 90 et après.

Malheureusement ça me fait penser aux discours sur le niveau du bac. On parle de ressenti. Et on ressent, je pense, plus ce qui nous chagrine que ce qui devrait nous plaire. Il y a eu entre les années 90 et aujourd'hui de très belles poussées scientifiques et des avancées majeures. Il y a encore des esprits brillants. 

Je ne sais pas si le niveau scientifique général a baissé ou non. Je ne dis pas non plus que le système est parfait loin de la et je suis contre les systèmes se notations de types facteur d'impact et autres h-index. Mais s'il y a un outil très efficace en science, c'est bien la peer-review. 

Dans mon expérience personnelle, je n'ai connu aucun collègue qui a réellement négliger son travail de relecteurs ou me qui s'est vu accepter une publi sans observation. Chaque scientifique a conscience de l'importance de cette tâche, même si des exceptions existe (et particulièrement en europe et en france où les investissement repose justement sur des objectifs de publications). 

il y a 30 minutes, Virtuose_en_carnage a dit :

Que vaut une science qui ne produit presque plus que des papiers fallacieux? Pas grand chose à mon sens. Dire que le système est imparfait mais satisfaisant, c'est juste mentir.

Satisfaisant ? Non. Ca ne le sera jamais, et surtout ça ne l'a jamais été. Ce n'est pas une raison pour penser que c'est pire qu'avant, loin de là. Il y a une époque pas si lointaine ou n'importe qui pouvait publier n'importe quoi, ou les livres d'alchimie, de cartomancie et d'astrologie étaient classés dans les ouvrages scientifiques, ou le but fondamental des principaux scientifiques au bottes des rois étaient de trouver le langage des anges. Aujourd'hui,.la science s'articule autour d'institutions nationales et internationales plus ou moins indépendantes et faites de scientifiques. On parle de notions d'éthiques et on philosophe sur l'importance des sciences fondamentales. Tout cela est jeune et balbutiant, imparfait et perfectible, critiquable et critiqué, mais on est loin du scénario catastrophe que certains diseurs de bonne aventure qu'on ne citera pas nous présentent. 

On pourra toujours parler de l'impact négatif d'une système capitaliste sur la science et sa pratique. C'est concrets et bien réel. Toutefois, il s'avère que ce système est le nôtre et qu'il n'appartient pas aux scientifiques d'en décider autrement. On doit s'adapter. On s'adapte. 

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Membre, 35ans Posté(e)
Virtuose_en_carnage Membre 6 800 messages
Maitre des forums‚ 35ans‚
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il y a une heure, Loopy a dit :

Certes, mais en ne mettant aucun moyen, tu es cependant certain de n'avoir aucun résultat. Mettre les moyens, c'est s'offrir une chance de réussite, mais pas la reussite. 

Et pourtant il faut bien mettre des moyens, a minima... pour payer les chercheurs. Car je n'imagine pas que ce pourrait être une activité bénévole. 

Il faut également mettre des moyens pour leur fournir des outils nécessaires, etc... 

La science rentable, ça n'a pas de sens. Sauf à parler des sciences appliquées ou très proche de l'activité économique elle-même (et encore). 

La science n'a jamais été rentable dans le sens où le capitalisme l'entend, c'est à dire de façon court termiste. 

 

Bien sur que la réciproque est tautologique, sans moyen tu ne fais rien. Je dis juste qu'à l'heure actuelle, que ça soit les ANR ou les ERC, ça phagocyte tellement la recherche que ça en devient contreproductif. Par exemple, il n'y a qu'à voir tout le tapage fait et les financements donnés à tout idiot qui fait vaguement de l'IA à l'heure actuelle alors que l'on sait très bien que l'on ne sera jamais en mesure de rivaliser avec google. En tout cas, c'est à l'heure actuelle que nos dirigeants essayent de rentabiliser la science. Idée absurde ou pas. Il faut aussi reconnaitre que la France est un pays qui a été incapable de rentabiliser ses recherches. Quand on voit qu'il n'existe aucune société française qui vent des logiciels de simulation d'EDP. Ou Scilab qui s'est fait bouffé par Matlab...

il y a une heure, Loopy a dit :

Malheureusement ça me fait penser aux discours sur le niveau du bac. On parle de ressenti. Et on ressent, je pense, plus ce qui nous chagrine que ce qui devrait nous plaire. Il y a eu entre les années 90 et aujourd'hui de très belles poussées scientifiques et des avancées majeures. Il y a encore des esprits brillants. 

Je ne sais pas si le niveau scientifique général a baissé ou non. Je ne dis pas non plus que le système est parfait loin de la et je suis contre les systèmes se notations de types facteur d'impact et autres h-index. Mais s'il y a un outil très efficace en science, c'est bien la peer-review. 

Dans mon expérience personnelle, je n'ai connu aucun collègue qui a réellement négliger son travail de relecteurs ou me qui s'est vu accepter une publi sans observation. Chaque scientifique a conscience de l'importance de cette tâche, même si des exceptions existe (et particulièrement en europe et en france où les investissement repose justement sur des objectifs de publications). 

 

Car le niveau du bac baisse. Il suffit de comparer objectivement les programmes des années 80 ou 90 avec les années 2020. Il n'y a rien de dur à faire en cela.

Le peer-review efficace, la bonne blague. J'ai passé 3 ans à lire un bouquin où il y a une erreur toutes les deux lignes, ce qui n'a pas empêché des articles basés sur ce livre de passer à tout va. Je viens d'avoir la seconde review de ma vie après 8 mois et demi d'attente. La seule chose que j'en retiens, c'est que le premier reviewer n'a pour remarque que le fait de devoir citer ses articles sans jamais avoir lu le mien (notre), tout en nous conseillant de raccourcir une preuve avec sa méthode fausse qui vient d'un article tout autant faux (mais quand même cité 35 fois, preuve que personne ne l'a jamais lu). Quant au second, il admet ne rien comprendre, que c'est trop technique, qu'il n'a pas le temps de lire mais que ça semble cool quand même.

 

il y a une heure, Loopy a dit :

Satisfaisant ? Non. Ca ne le sera jamais, et surtout ça ne l'a jamais été. Ce n'est pas une raison pour penser que c'est pire qu'avant, loin de là. Il y a une époque pas si lointaine ou n'importe qui pouvait publier n'importe quoi, ou les livres d'alchimie, de cartomancie et d'astrologie étaient classés dans les ouvrages scientifiques, ou le but fondamental des principaux scientifiques au bottes des rois étaient de trouver le langage des anges. Aujourd'hui,.la science s'articule autour d'institutions nationales et internationales plus ou moins indépendantes et faites de scientifiques. On parle de notions d'éthiques et on philosophe sur l'importance des sciences fondamentales. Tout cela est jeune et balbutiant, imparfait et perfectible, critiquable et critiqué, mais on est loin du scénario catastrophe que certains diseurs de bonne aventure qu'on ne citera pas nous présentent. 

On pourra toujours parler de l'impact négatif d'une système capitaliste sur la science et sa pratique. C'est concrets et bien réel. Toutefois, il s'avère que ce système est le nôtre et qu'il n'appartient pas aux scientifiques d'en décider autrement. On doit s'adapter. On s'adapte. 

 

Alors s'il faut s'adapter... S'il faut être libéral, soyons le. Il est vrai que le libéralisme a toujours aboutit a un équilibre de Pareto maximal. En effet, quand tout aura coulé, on s'adaptera sans doute. Sinon, on a quand même le droit de réformer le mode d'attribution de l'argent pour la recherche, arrêter le racket des éditeurs, limiter le nombre d'article qu'un chercheur a le droit de publier par an, etc, etc. Enfin ça demanderait d'avoir un courage qu'aucun chercheur n'a car il s'adapte : il fait se qu'on lui dit de faire pour avoir à manger, la science passe en second quelque part.

 

 

 

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Membre, Talon 1, 79ans Posté(e)
Talon 1 Membre 24 157 messages
79ans‚ Talon 1,
Posté(e)

Science ou techno-science ? Le principe de la science est la logique. Mais celui qui utilise la science est soumis aux humeurs et passions. C'est pour ça qu'on parle d'art pour la médecine. La science est juste, son interprétation est aléatoire.

"Tel a la vue claire qui ne l'a pas droite, qui sait la science et ne s'en sert pas." Montaigne

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Membre, scientifique, Posté(e)
Répy Membre 24 360 messages
scientifique,
Posté(e)
Il y a 15 heures, Virtuose_en_carnage a dit :

J'aimerais avoir votre avis sur cette question. Personnellement, je dirais oui mais c'est sans doute car mes malheureuses expériences ne me rendent pas du tout objectif sur la question...

La science corrompue par qui et par quoi ?

Il y a 14 heures, Virtuose_en_carnage a dit :

Je parle de science moderne. Science investie par le capitalisme et la production, et qui, donc, ne fait plus que produire de façon frénétique des produits qui ne servent plus à rien. Oui, je caricature. Il reste encore des vieux dinosaures qui refusent cette invasion politique et économique de la science, mais chez les jeunes, cette résistance n'est plus possible : il faut bien avoir un poste et manger. Donc revenons-en la production. Il faut produire des papiers, des papiers et des papiers. Ces papiers doivent être publiés dans des journaux internationaux majeurs. Et après il faut être cité. Beaucoup cité. Donc pour ça, la solution est simple : avoir un grand réseau d'ami, essayer de foutre son nom sur tout ce qui passe et contraindre les autres à vous citer. Bien évidemment, celui qui a le plus d'argent est celui qui a le plus de citation.

Tu fais la salade entre la science fondamentales et la science appliquée, la science et la technologie, la recherche et développement... 

Il te faudrait trier tes idées et les décanter.

Après quand ce sera plus clair tu viendras nous faire part de tes idées !

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Membre, 35ans Posté(e)
Virtuose_en_carnage Membre 6 800 messages
Maitre des forums‚ 35ans‚
Posté(e)
il y a 32 minutes, Répy a dit :

La science corrompue par qui et par quoi ?

Tu fais la salade entre la science fondamentales et la science appliquée, la science et la technologie, la recherche et développement... 

Il te faudrait trier tes idées et les décanter.

Après quand ce sera plus clair tu viendras nous faire part de tes idées !

Merci bien, je connais les deux domaines. Je parlais de corruption de la science en général. La différence de corruption entre la science fondamentale et la science appliquée ne peut varier que sur le mode de corruption, et non du fait qu'elles sont toutes les deux corrompues. Les sciences appliquées sont corrompues car la majorité des résultats modernes sont justes impossible a reproduire. En outre, comme il y a plus de monde, les gens font des papiers a 45 pour finir par s'auto-citer afin de maximiser le h-index. Ce qui a de dérangeant, c'est que les scientifiques eux-mêmes refusent de reconnaitre la corruption qui règne dans le milieu, et le fait que le système, sans une reforme profonde, risque de crever la gueule ouverte.

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)
Le 27/07/2020 à 22:05, épixès a dit :

Qu'entendez vous par corruption et par science ? Est-ce de l'esprit des sciences dont il s'agit, de ses applications, de la méthode ou bien encore de ses fondements épistémologiques ?

Moi aussi j'aimerais avoir des précisions sur ce que vous entendez par :

--J'

--aimerais

--avoir

--votre

--avis

--sur

--cette

--question.

--Personnellement,

--je

--dirais

--oui

--mais

--c'

--est

--sans

--doute

--car

--mes

--malheureuses

--expériences

--ne

--me

--rendent

--pas

--du

--tout

--objectif

--sur

--la

--question...

Après on pourra discuter.

 

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  • 3 semaines après...
Membre, Posté(e)
Dattier Membre 951 messages
Forumeur expérimenté‚
Posté(e)

Bonsoir, 

Juste pour dire qu il faut beaucoup de courage pour le reconnaître publiquement. 

Bonne soirée. 

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Membre, 42ans Posté(e)
Extrazlove Membre 3 802 messages
Mentor‚ 42ans‚
Posté(e)
Il y a 16 heures, Dattier a dit :

Bonsoir, 

Juste pour dire qu il faut beaucoup de courage pour le reconnaître publiquement. 

Bonne soirée. 

Comme j'ai dis dans ce monde corrompu même si tu résous un problème de millénaire t'a presque aucune chance d'avoir le prix d'un million de Dollars si t'a pas beaucoup de connaissance pour t'appuyer , tu risque surtout d'être ridiculiser et que ton idée soit voler et un con profite de toi sans avoir une centime. 

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Membre, 48ans Posté(e)
lycan77 Membre 17 260 messages
Maitre des forums‚ 48ans‚
Posté(e)
Le 27/07/2020 à 16:37, Virtuose_en_carnage a dit :

J'aimerais avoir votre avis sur cette question. Personnellement, je dirais oui mais c'est sans doute car mes malheureuses expériences ne me rendent pas du tout objectif sur la question...

 

 

Science sans conscience n'est que ruine des ânes, c'est bien connu ! :sleep:

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