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Langage du cœur, langage du cerveau, langage des bas instincts


sovenka

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Membre, Oiseau de nuit, pays Union européenne, 42ans Posté(e)
sovenka Membre 8 467 messages
42ans‚ Oiseau de nuit, pays Union européenne,
Posté(e)

Une question d'enfant "pourquoi on ne doit pas dire de gros mots alors que tout le monde en dit" m'avait laissée un peu au dépourvu.

C'est vrai que la condamnation des gros mots peut paraître absurde au premier abord, et c'est vrai que ce n'est plus aussi mal vu qu'autrefois d'être grossiers.

Par gros mots j'entends des mots tels que: pute, merde, chier, connard, couille, connasse, pédé, enculé...

Evidemment il y a le contexte: je ne vais pas m'évanouir d'entendre des trucs comme ça dans des blagues, et même si j'estime qu'un sketch réussi en est un qui fait rire sans tomber dans la vulgarité totale, je peux reconnaître le sketch où ces vulgarités ont parfaitement leur place (comme par exemple ceux de Coluche).

Pourtant rien à faire: en dehors de ces contextes particuliers je resterai de ceux que cela met mal à l'aise.

Disons que, ces termes heurtent mes oreilles, je les vis comme des mini-agressions, enfin c'est difficile à décrire.

Alors je me suis accordée une méditation là-dessus: il me fallait des réponses.

Il m'en faut encore qui ne peuvent venir que de l'extérieur.

Et j'en suis arrivée à cette conclusion: il y aurait un langage du cœur, un langage du cerveau et un langage des bas instincts.

Parler avec son cœur c'est ce qu'il y a de plus noble pour un humain selon moi: cela vise à l'harmonie, à la concorde entre les individus, à la paix... à toutes ces valeurs positives qui font du bien. Le cœur n'est jamais vulgaire.

Parler avec son cerveau peut être hypocrite parce qu'il peut y avoir un but égoïste derrière, donc parce qu'il peut viser poliment au vulgaire mais, peut être aussi enrichissant quand le but est d'instruire ou d'approfondir. C'est le parler du travail, de la transmission des techniques, de l'ordre matériel...

Maintenant passons aux bas instincts: quand j'entends des gros mots j'entends s'exprimer les bas instincts de l'émetteur. Ce que je nomme "bas instincts" ne sont que des instincts naturels, remarquez, mais des instincts qui, si on leur laisse libre cours, si on les débride, peuvent détruire l'équilibre d'une personne, d'une société, d'une civilisation même.

Ces bas instincts ce sont ceux visant à s'imposer par la violence, à agresser son prochain pour le repousser de soi, à détruire pour prendre la place, à s'approprier par la force... Ce sont ces instincts qui nous viennent de la nuit des temps et qui nous ramènent à notre animalité profonde.

L'humain est d'ailleurs toujours un animal mais, un animal qui s'est sublimé, c'est ce qui en fait un humain justement. C'est pour cela que les humains se soudent autour d'une justice qui interdit le viol, le vol, le meurtre...

C'est peut-être pour cela aussi que la vulgarité est mal vue: elle est inconsciemment perçue comme une manifestation verbale des bas instincts.

C'est l'effet que cela me fait: quand j'entends quelqu'un dire des gros mots à longueur de temps je l'évite, pire: je le fuis ! parce que ce sont ses bas instincts que j'entends, parce qu'il me donne l'impression d'un être tirant tout vers le bas, ennemi de l'expression du cœur et de tout le bien que véhicule celle-ci.

Il faut par conséquent que la vulgarité demeure mal vue selon moi.

Mais peut-être n'êtes-vous pas d'accord ?:blush:

 

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Membre, 52ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
Posté(e)

Le problème c'est que tu portes un jugement sur ces langages, et autant y a quelque chose de mignon dans "le langage du coeur" autant tu condamnes les gros mots sans même laisser du temps à l'avocat de la défense. Les gros mots sont nécessairement un appel à la violence, à détruire, à s'approprier et pis c'est tout! Sauf que les gros mots c'est marrant aussi. Y a du plaisir à les dire, et à les crier. Au moins un soulagement, un relâchement de tension, un cri primal quelque part. Les mots expriment des émotions et parfois le meilleur chemin pour exprimer sa colère c'est la grossièreté.

 

Une grossièreté non pas réservé au monde des adultes parce que les enfants s'y vautrent avec grands joies... Mais l'interdit de l'adulte, à mon sens, ne consiste pas à modeler un enfant qui n'aurait pas de soupapes de sécurité, mais à lui permettre de maîtriser l'usage de la soupapes de sécurité. Ils peuvent donc l'utiliser à l'école entre copains et ne se gênent pas pour ça, quitte à ramener des gros mots, lesquels ne sont pas encore gros tant qu'ils n'ont pas la signification du mot inconnu. En effet si un enfant revient de l'école et dit c'est quoi un enculé? Pour lui "enculé" c'est n'importe quoi... peut être quelqu'un qui rapporte tout à la maîtresse, peut être quelqu'un qui porte du vert, peut être quelqu'un qui écrit de la main gauche... C'est nous qui allons sceller un sens sur le mot "enculé".

 

De mon coté j'aime la grossièreté pour son pouvoir. Non seulement ça me permet d'évacuer mes frustrations beaucoup plus vite, quitte à revenir dessus de manière plus détaché pour les analyser. Mais en plus la grossièreté permet de déstabiliser les gens, de les placer à un autre niveau de langage, de faire quitter celui du cerveau comme tu dis si on estime que celui ci est en train de nous baratiner. La grossièreté a alors un pouvoir de rétablir la vérité.  

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Invité hell-spawn
Invités, Posté(e)
Invité hell-spawn
Invité hell-spawn Invités 0 message
Posté(e)
il y a 51 minutes, sovenka a dit :

L'humain est d'ailleurs toujours un animal mais, un animal qui s'est sublimé, c'est ce qui en fait un humain justement. C'est pour cela que les humains se soudent autour d'une justice qui interdit le viol, le vol, le meurtre...

Un animal perverti, par le fait d'avoir une conscience.

La perversion consistant a ignorer sa conscience.

 

 

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Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 17 572 messages
Forumeur confit,
Posté(e)
Il y a 1 heure, sovenka a dit :

Par gros mots j'entends des mots tels que: pute, merde, chier, connard, couille, connasse, pédé, enculé...

Parler avec son cœur…hum !

On aime ou on n’aime pas la personne qui s’exprime, une grossièreté n’a pas la même portée ou signification pour nous, si elle est proférée par une personne que l’on estime ou bien que l’on rejette. Tout dépend également du contexte, mais aussi de la configuration d’esprit de l’instant où nous sommes.

Parler avec son cerveau…hum !

Difficile de parler et de s’exprimer sans lui. (je parle pour moi)

P’taing, je sens que je ne vais pas me faire que des amis sur le Forum ! :D

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Membre, 37ans Posté(e)
sirielle Membre 9 671 messages
Maitre des forums‚ 37ans‚
Posté(e)
Il y a 2 heures, sovenka a dit :

C'est vrai que la condamnation des gros mots peut paraître absurde au premier abord, et c'est vrai que ce n'est plus aussi mal vu qu'autrefois d'être grossiers.

Par gros mots j'entends des mots tels que: pute, merde, chier, connard, couille, connasse, pédé, enculé...

Moi qui suis attachée à la qualité à la fois du fond et de la forme du langage, les mots "prostituée", "excrément", déféquer", "idiot", "testicule", "idiote", "sodomisé", etc... ("pédé" est un cas particulier) ne sont pas à mon sens forcément mieux appropriés ni plus doux, ou plus gentils (voire aimants). L'essentiel revient à les harmoniser correctement avec le contexte. Le sens est le même (à quelques nuances près), sont-ils plus ou moins jolis, je dirais que le fond et le ton entre autres peuvent être nécessaires pour en juger, et que ce n'est donc pas le mot qui pose radicalement problème mais éventuellement la façon de l'utiliser. Je crois donc que l'utilisation de gros mots, impliquant une certaine familiarité, demande à savoir aussi quand ne pas les utiliser, et les enfants sont généralement au départ trop inexpérimentés pour l'appliquer correctement (voire pour s'intéresser à ces concepts et leur symbolique). Et c'est à mon avis pour cette raison qu'il vaut mieux leur en éviter suffisamment la confrontation trop jeunes.

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Invité narcejo
Invités, Posté(e)
Invité narcejo
Invité narcejo Invités 0 message
Posté(e)

En général, je tente de faire des phrases construites. Le fait est là, en général, les gens perçoivent mieux les insultes. 

Les interjections, etc, en tout cas j'en entends un paquet. 

Que faire ? Les prendre malgré ce que c'est pour des avertissements, euh, en tout cas les femmes sont pas les plus avares, j'ai remarqué. 

Le sentiment que quand un truc est tabou, on l'utilise bien, hein. 

Bon, quand on me traite de "connard" j'avoue ça me fait plaisir. Je prends ça pour un compliment, ben oui, ben oui après quand ça ne cadre pas avec le contexte, j'en tiens quand même compte, 

Chacun se fait son lexique perso, une chose est sûre, si vous finissez pas comme Jeanne d'Arc, c'est aussi bien.

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Invité PINOCCHIO
Invités, Posté(e)
Invité PINOCCHIO
Invité PINOCCHIO Invités 0 message
Posté(e)

Le langage grossier est interdit sur le forum, modérez vos instincts , SVP :o°

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Membre, Talon 1, 79ans Posté(e)
Talon 1 Membre 24 169 messages
79ans‚ Talon 1,
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La grossièreté est signe d'inculture. Cette inculture va jusqu'aux coups pour moyens d'expression.

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Membre, Oiseau de nuit, pays Union européenne, 42ans Posté(e)
sovenka Membre 8 467 messages
42ans‚ Oiseau de nuit, pays Union européenne,
Posté(e)
Il y a 5 heures, Crabe_fantome a dit :

Le problème c'est que tu portes un jugement sur ces langages, et autant y a quelque chose de mignon dans "le langage du coeur" autant tu condamnes les gros mots sans même laisser du temps à l'avocat de la défense. Les gros mots sont nécessairement un appel à la violence, à détruire, à s'approprier et pis c'est tout! Sauf que les gros mots c'est marrant aussi. Y a du plaisir à les dire, et à les crier. Au moins un soulagement, un relâchement de tension, un cri primal quelque part. Les mots expriment des émotions et parfois le meilleur chemin pour exprimer sa colère c'est la grossièreté.

Je te remercie pour ta réponse complète et vais te répondre point par point.

Les mots chez moi éveillent des émotions. Au sujet des "gros mots" j'ai quand même précisé qu'il fallait considérer le contexte. Effectivement cela peut être marrant et cela peut être un soulagement. Peu de gens n'en lâchent pas quand ils se blessent en bricolant je crois mais alors là, c'est bien l'instinct qui cause sous le coup de la douleur subite qu'on n'avait pas vue venir. Cela crée un choc et du tac au tac, sortent de nous de quoi faire retomber la tension. Tu parles toi-même de "cri primal".

Jusqu'à une certaine époque quand je me coinçais les doigts dans la porte ou que je me cognais le genou contre la table basse, je me répandais en gros mots moi aussi et puis, j'ai pris l'habitude de ne plus le faire. J'exprime désormais ma douleur autrement, sans vulgarité mais, je l'exprime aussi bien malgré tout et cela soulage tout autant. Cela m'attire davantage de compassion alors qu'un flot de gros mots pouvait rebuter les autres. Surtout le fait de bannir toute grossièreté, de ne plus me laisser d'excuses d'en prononcer, m'a aidé à voir la vie autrement, à être plus zen.

Il y a 5 heures, Crabe_fantome a dit :

Une grossièreté non pas réservé au monde des adultes parce que les enfants s'y vautrent avec grands joies... Mais l'interdit de l'adulte, à mon sens, ne consiste pas à modeler un enfant qui n'aurait pas de soupapes de sécurité, mais à lui permettre de maîtriser l'usage de la soupapes de sécurité. Ils peuvent donc l'utiliser à l'école entre copains et ne se gênent pas pour ça, quitte à ramener des gros mots, lesquels ne sont pas encore gros tant qu'ils n'ont pas la signification du mot inconnu. En effet si un enfant revient de l'école et dit c'est quoi un enculé? Pour lui "enculé" c'est n'importe quoi... peut être quelqu'un qui rapporte tout à la maîtresse, peut être quelqu'un qui porte du vert, peut être quelqu'un qui écrit de la main gauche... C'est nous qui allons sceller un sens sur le mot "enculé".

Justement je trouve que c'est un mauvais réflexe de qualifier quelqu'un d'une façon aussi vulgaire, pour si peu en plus. Bien des enfants disent à tort à travers de ces mots qu'ils entendent à la maison parce que le père et la mère en usent. Devant leurs enfants ces parents parlent des autres en termes peu élogieux, ainsi la voisine avec laquelle on est en désaccord devient la sale pute, la connasse, la salope, ce sera un pédé si c'est un voisin, la grosse ou le gros lard si la personne est enrobée, le vieux con s'il est âgé... sans oublier les adjectifs racistes. Donc oui cela tire vers le bas. Cela ne fait que montrer le mauvais exemple aux enfants qui vont évoluer dans une société où le respect dû à son prochain est présenté comme obsolète. C'est grave. En tout cas cela me choque quand j'entends des gamins gamines se traiter entre eux de sale pute, con, enculé... même pour rire, et puis clamer à tout va qu'ils s'en battent les couilles pour recopier les parents. Le genre de personnes avec qui, en cas de conflit, on ne peut s'expliquer paisiblement et intelligemment pour débloquer la situation parce qu'ils répliquent par des insultes, un ton haut, un comportement méprisant, agressif.

Pour finir sur ton premier paragraphe il revient à chacun de sceller un sens sur des mots comme "enculé" "pute" etc. Mais inconsciemment nous savons ce que cela sous entend, à quoi cela reporte, et les enfants eux-mêmes ne tardent pas à être au fait de ce qui se cache derrière. Finalement ces mots sont dangereux parce que toutes les personnes qui sont qualifiées ainsi sous le coup de la frustration sont réduites à ce qu'elles ont dans la culotte ou leur apparence physique outre que ces grossièretés sont un déni de leur dignité d'humain. De là j'estime qu'une société où la vulgarité entre totalement dans les mœurs tend à devenir la jungle.

Il y a 5 heures, Crabe_fantome a dit :

De mon coté j'aime la grossièreté pour son pouvoir. Non seulement ça me permet d'évacuer mes frustrations beaucoup plus vite, quitte à revenir dessus de manière plus détaché pour les analyser. Mais en plus la grossièreté permet de déstabiliser les gens, de les placer à un autre niveau de langage, de faire quitter celui du cerveau comme tu dis si on estime que celui ci est en train de nous baratiner. La grossièreté a alors un pouvoir de rétablir la vérité.  

Si ce pouvoir de la grossièreté est celui d'évacuer un stress bon, passe encore, mais en dehors de ça il ne faut pas donner de pouvoir à la grossièreté, qui ne doit pas devenir mécanique. Attention aussi face à qui on est quand on évacue sa frustration par la grossièreté. De plus en plus j'entends des mères balancer "ta gueule !" à leur enfant quand il les énerve, c'est hyper-malsain je trouve. Inconsciemment nous savons tous que "gueule" est un terme réservé aux animaux et que l'employer contre une personne l'animalise. Du reste quand une frustration nous pèse c'est quand même mieux de l'évacuer par le sport que par de la dureté verbale qui va en rajouter en tension et en mésentente.

Pour la suite je reconnais que parfois, pour déstabiliser quelqu'un on n'a plus vraiment d'autre choix que de rembarrer par des mots vulgaires: c'est ça ou ce quelqu'un continue à nous piétiner, à nous harceler. J'avoue: des fois j'ai mis de l'ordre dans ma vie en envoyant bouler des gens qui ne me voulaient pas du bien en étant aussi ordurière que possible. Ces gens ont alors compris que j'avais mon côté animal et instinctif et que j'étais capable d'y recourir pour me défendre. Dans ces cas-là c'est donc bien l'instinct qui a parlé.

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Membre, Oiseau de nuit, pays Union européenne, 42ans Posté(e)
sovenka Membre 8 467 messages
42ans‚ Oiseau de nuit, pays Union européenne,
Posté(e)
Il y a 5 heures, Enchantant a dit :

Parler avec son cœur…hum !

On aime ou on n’aime pas la personne qui s’exprime, une grossièreté n’a pas la même portée ou signification pour nous, si elle est proférée par une personne que l’on estime ou bien que l’on rejette. Tout dépend également du contexte, mais aussi de la configuration d’esprit de l’instant où nous sommes.

Parler avec son cerveau…hum !

Difficile de parler et de s’exprimer sans lui. (je parle pour moi)

P’taing, je sens que je ne vais pas me faire que des amis sur le Forum ! :D

On voit un sdf mendier. Si on laisse parler son cœur on lui donne la pièce et on lui souhaite bon courage. Si on laisse parler son cerveau on lui donne une pièce encore plus petite et on invite le bougre à chercher du boulot au lieu de compter sur la charité publique. Si on laisse parler ses bas instincts on l'ignore.

Je me demande ce que cela donnerait un cœur ordurier ? Peut-être que celui qui donne la pièce au sdf rajoute "allez prends ça connard, et va te faire enculer, c'est de bonne grâce !" :gurp: Non ce serait vraiment impensable.

Coluche pourtant avait cette subtilité de parler vulgairement pour ramener la société vers le haut. C'était un homme talentueux !

Selon toi "On aime ou on n’aime pas la personne qui s’exprime, une grossièreté n’a pas la même portée ou signification pour nous, si elle est proférée par une personne que l’on estime ou bien que l’on rejette. Tout dépend également du contexte, mais aussi de la configuration d’esprit de l’instant où nous sommes."

J'avoue que j'ai du mal à donner du crédit à quelqu'un qui débite une grossièreté par phrase, que viscéralement j'évite les gens comme ça. Par le passé j'en ai côtoyés, cela me faisait rire, je prenais cela pour de la franchise mais j'ai été déçue le jour où j'ai compris que de franchise il n'y avait point, et que ces personnes n'étaient pas bonnes parce que tout en elles tirait vers le bas, que l'amitié ne pouvait être possible avec elles parce que leur vulgarité prendrait toujours le dessus.

J'ai été traumatisée surtout, par un homme de la famille chez qui j'avais été placée. Alors lui c'était la grossièreté incarnée: son fils allait se marier avec une Alsacienne dont il était très amoureux et qui était une demoiselle très gentille et rangée, pour le père c'était rien d'autre qu'une histoire de cul avec une boche. Moi quand j'ai commencé à flirter à l'adolescence j'étais "la petite pute". Enfin je ne vais pas tout vous raconter mais, ce type était réellement blessant. A cause de lui on n'était plus invités aux fêtes de fin d'année, vous pensez bien. Moi il ne m'inspirait que du dégoût.

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Membre, Oiseau de nuit, pays Union européenne, 42ans Posté(e)
sovenka Membre 8 467 messages
42ans‚ Oiseau de nuit, pays Union européenne,
Posté(e)
Il y a 4 heures, sirielle a dit :

Moi qui suis attachée à la qualité à la fois du fond et de la forme du langage, les mots "prostituée", "excrément", déféquer", "idiot", "testicule", "idiote", "sodomisé", etc... ("pédé" est un cas particulier) ne sont pas à mon sens forcément mieux appropriés ni plus doux, ou plus gentils (voire aimants). L'essentiel revient à les harmoniser correctement avec le contexte. Le sens est le même (à quelques nuances près), sont-ils plus ou moins jolis, je dirais que le fond et le ton entre autres peuvent être nécessaires pour en juger, et que ce n'est donc pas le mot qui pose radicalement problème mais éventuellement la façon de l'utiliser. Je crois donc que l'utilisation de gros mots, impliquant une certaine familiarité, demande à savoir aussi quand ne pas les utiliser, et les enfants sont généralement au départ trop inexpérimentés pour l'appliquer correctement (voire pour s'intéresser à ces concepts et leur symbolique). Et c'est à mon avis pour cette raison qu'il vaut mieux leur en éviter suffisamment la confrontation trop jeunes.

Ces termes "prostituée" "sodomisé" "homosexuel" n'ont une connotation rabaissante que du point de vue de ceux qui ne tolèrent pas l'homosexualité ou dénient l'humanité d'une femme qui se prostitue. Quand c'est exprimé par des mots orduriers le rejet est sans équivoque.

Et les enfants qui entendent ça ! Après la vulgarité devient un mécanisme: le moindre conflit dans la cour de récré, la "sale pute" de maîtresse qui donne des devoirs, le gros pédé de directeur qui exige de l'ordre...

Attention chez les enfants, le mauvais exemple ça colle et il se peut que toute leur vie ils ne sachent pas s'exprimer autrement. 

Il y a 2 heures, narcejo a dit :

Chacun se fait son lexique perso, une chose est sûre, si vous finissez pas comme Jeanne d'Arc, c'est aussi bien.

Il faudra que tu m'expliques le rapport avec Jeanne d'Arc.

Mais revenons au sujet: chacun se fait son lexique perso, sauf que le langage (constitué de lexique) est un lien entre individus. On ne passe pas sa vie à se parler à soi-même.

Il y a 1 heure, Talon 1 a dit :

La grossièreté est signe d'inculture. Cette inculture va jusqu'aux coups pour moyens d'expression.

C'est mon avis personnel mais je considère que le parler ordurier est le dernier cran avant la violence physique.

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Membre, 37ans Posté(e)
sirielle Membre 9 671 messages
Maitre des forums‚ 37ans‚
Posté(e)
il y a une heure, sovenka a dit :

Ces termes "prostituée" "sodomisé" "homosexuel" n'ont une connotation rabaissante que du point de vue de ceux qui ne tolèrent pas l'homosexualité ou dénient l'humanité d'une femme qui se prostitue. Quand c'est exprimé par des mots orduriers le rejet est sans équivoque.

Effectivement ces termes ne sont pas des gros mots, pourtant ils ne sont pas forcément plus appropriés en remplacement des gros mots. Et ces mots-là autant que les gros mots sont appropriés ou non selon le contexte et peuvent être offensants ou non selon la façon dont on les emploie. On peut très bien utiliser le mot "enculer" par exemple sans pour autant mépriser la sodomie ou le mot "pute" sans mépriser la prostitution dans l'absolu. La différence essentielle est que les gros mots appartiennent à un cadre familier, voire très familier. Et le registre sexuel, qu'il soit ou non familier, appartient à un cadre plus ou moins privé, voire plus adulte. (Cela dit bien des gros mots ne sont pas à connotation sexuelle.) Le langage familier peut justement pour certaines relations ou contacts représenter une forme de politesse, et trop en faire un tabou peut constituer une impolitesse grossière, un manque de tact par formulations trop pompeuses, une pudibonderie irrespectueuse de la liberté d'expression, surtout si elle cherche à envahir le libre-arbitre d'autrui.

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Membre, 52ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
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il y a une heure, sovenka a dit :

Jusqu'à une certaine époque quand je me coinçais les doigts dans la porte ou que je me cognais le genou contre la table basse, je me répandais en gros mots moi aussi et puis, j'ai pris l'habitude de ne plus le faire. J'exprime désormais ma douleur autrement, sans vulgarité mais, je l'exprime aussi bien malgré tout et cela soulage tout autant. Cela m'attire davantage de compassion alors qu'un flot de gros mots pouvait rebuter les autres. Surtout le fait de bannir toute grossièreté, de ne plus me laisser d'excuses d'en prononcer, m'a aidé à voir la vie autrement, à être plus zen.

C'est justement quelque chose qui m'inquiète... Devenir quelqu'un d'autre. D'autant que les récits amusants qui mènent au Zen ne manque pas dans la littérature chinoise et japonaise et qu'atteindre le Zen peut aussi se faire dans la grossièreté. 

 

Il y a 1 heure, sovenka a dit :

Justement je trouve que c'est un mauvais réflexe de qualifier quelqu'un d'une façon aussi vulgaire, pour si peu en plus. Bien des enfants disent à tort à travers de ces mots qu'ils entendent à la maison parce que le père et la mère en usent. Devant leurs enfants ces parents parlent des autres en termes peu élogieux, ainsi la voisine avec laquelle on est en désaccord devient la sale pute, la connasse, la salope, ce sera un pédé si c'est un voisin, la grosse ou le gros lard si la personne est enrobée, le vieux con s'il est âgé... sans oublier les adjectifs racistes. Donc oui cela tire vers le bas. Cela ne fait que montrer le mauvais exemple aux enfants qui vont évoluer dans une société où le respect dû à son prochain est présenté comme obsolète. C'est grave. En tout cas cela me choque quand j'entends des gamins gamines se traiter entre eux de sale pute, con, enculé... même pour rire, et puis clamer à tout va qu'ils s'en battent les couilles pour recopier les parents. Le genre de personnes avec qui, en cas de conflit, on ne peut s'expliquer paisiblement et intelligemment pour débloquer la situation parce qu'ils répliquent par des insultes, un ton haut, un comportement méprisant, agressif.

Pour finir sur ton premier paragraphe il revient à chacun de sceller un sens sur des mots comme "enculé" "pute" etc. Mais inconsciemment nous savons ce que cela sous entend, à quoi cela reporte, et les enfants eux-mêmes ne tardent pas à être au fait de ce qui se cache derrière. Finalement ces mots sont dangereux parce que toutes les personnes qui sont qualifiées ainsi sous le coup de la frustration sont réduites à ce qu'elles ont dans la culotte ou leur apparence physique outre que ces grossièretés sont un déni de leur dignité d'humain. De là j'estime qu'une société où la vulgarité entre totalement dans les mœurs tend à devenir la jungle.

Chacun adoptera l'éducation qu'il estime la meilleure: Pour certain il faut bannir les gros mots, pour d'autres il faut compartimenter les codes linguistiques en fonction des groupes que nous fréquentons... Je crois que c'est un peu la même chose pour l'interdiction des armes jouets pour les enfants: certains estiment que la violence engendre la violence, et d'autres estiment que la violence sublimée permet d'évacuer la violence. 

 

Il y a 2 heures, sovenka a dit :

Si ce pouvoir de la grossièreté est celui d'évacuer un stress bon, passe encore, mais en dehors de ça il ne faut pas donner de pouvoir à la grossièreté, qui ne doit pas devenir mécanique. Attention aussi face à qui on est quand on évacue sa frustration par la grossièreté. De plus en plus j'entends des mères balancer "ta gueule !" à leur enfant quand il les énerve, c'est hyper-malsain je trouve. Inconsciemment nous savons tous que "gueule" est un terme réservé aux animaux et que l'employer contre une personne l'animalise. Du reste quand une frustration nous pèse c'est quand même mieux de l'évacuer par le sport que par de la dureté verbale qui va en rajouter en tension et en mésentente.

Pour la suite je reconnais que parfois, pour déstabiliser quelqu'un on n'a plus vraiment d'autre choix que de rembarrer par des mots vulgaires: c'est ça ou ce quelqu'un continue à nous piétiner, à nous harceler. J'avoue: des fois j'ai mis de l'ordre dans ma vie en envoyant bouler des gens qui ne me voulaient pas du bien en étant aussi ordurière que possible. Ces gens ont alors compris que j'avais mon côté animal et instinctif et que j'étais capable d'y recourir pour me défendre. Dans ces cas-là c'est donc bien l'instinct qui a parlé.

La langage ne devrait pas devenir mécanique, quelqu'il soit. Même un "je t'aime" lâché au téléphone comme un "ciao" avant de raccrocher, et qui devient mécanique, perd tout son sens. Mais oui quand je parle de compartimenter son langage je pense aussi à ça, les parents ne sont pas des potes. Ainsi on permet un langage de vulgaire à familier parce qu'il est utilisé hors de la surveillance des parents. Je ne dis pas qu'on peut être irrespectueux avec ses potes, encore qu'on peut l'être et ça peut être marrant de se tester, mais je dis que le respect vis à vis de la famille doit être maximal.

L'évacuation ou la sublimation de la tension peut être se faire dans le sport ou les arts oui, mais voici une citation peu connue: "je chie depuis 32 ans avec le même trou du cul, et il n'est toujours pas usé"... Quel malotru se permettrait un langage si fleuri? Mozart. La grossièreté reste un amusement.

 

Sur ta conclusion, tu vois que ce langage n'est pas démuni d’intérêt ;) 

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Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 17 572 messages
Forumeur confit,
Posté(e)
Il y a 2 heures, sovenka a dit :

On voit un sdf mendier. Si on laisse parler son cœur on lui donne la pièce et on lui souhaite bon courage. Si on laisse parler son cerveau on lui donne une pièce encore plus petite

sovenka,

Chacun de nous a une différence d’approche au regard de ses sentiments et de sa raison.

Je ne donne jamais à un SDF, (c’est un principe) exception faite au cours de cette période récente de confinement, envers l’un d’entre eux qui m’a sollicité directement.

Je suis de ceux qui pensent que de donner ponctuellement à un SDF, c’est se donner bonne conscience à peu de frais. Par contre, je crois aux institutions qui assurent l’aide en continue aux démunis.

Le tsunami en décembre 2004, m’avait touché visuellement, j’avais donc décidé de faire un don important, notamment pour permettre aux pécheurs de cette région de racheter leur bateau de pêche. Puis, les associations caritatives ont très vite annoncées qu’il fallait arrêter,  car elles croulaient sous les dons d’argent.

Cela m’a fait réfléchir sur l’excès de nos coups de cœur et de nos sentiments au regard d’un événement tragique, alors que notre raison comprend aisément qu’une démarche de la sorte doit s’inscrire dans la durée pour être efficace. J’ai donc depuis 2004 pris l’engagement d’un virement d’une somme régulière et constante auprès d’une de ces associations, puis en ai rejoint une autre en tant que bénévole dans la distribution alimentaire pendant 8 années.

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Membre, Oiseau de nuit, pays Union européenne, 42ans Posté(e)
sovenka Membre 8 467 messages
42ans‚ Oiseau de nuit, pays Union européenne,
Posté(e)
Il y a 2 heures, sirielle a dit :

Effectivement ces termes ne sont pas des gros mots, pourtant ils ne sont pas forcément plus appropriés en remplacement des gros mots. Et ces mots-là autant que les gros mots sont appropriés ou non selon le contexte et peuvent être offensants ou non selon la façon dont on les emploie. On peut très bien utiliser le mot "enculer" par exemple sans pour autant mépriser la sodomie ou le mot "pute" sans mépriser la prostitution dans l'absolu. La différence essentielle est que les gros mots appartiennent à un cadre familier, voire très familier. Et le registre sexuel, qu'il soit ou non familier, appartient à un cadre plus ou moins privé, voire plus adulte. (Cela dit bien des gros mots ne sont pas à connotation sexuelle.) Le langage familier peut justement pour certaines relations ou contacts représenter une forme de politesse, et trop en faire un tabou peut constituer une impolitesse grossière, un manque de tact par formulations trop pompeuses, une pudibonderie irrespectueuse de la liberté d'expression, surtout si elle cherche à envahir le libre-arbitre d'autrui.

C'est sûr que tout se nuance selon le contexte, le degré d'entente... qu'il ne faut pas trop en faire non plus mais, si la pudibonderie trop poussée peut être irrespectueuse par des offensives au libre-arbitre d'autrui, le contraire est également vrai selon moi, par exemple trop de vulgarité affichée peut donner la sensation d'empiéter quand cela vient de quelqu'un qu'on ne connait même pas, qu'on vient de rencontrer, qui fait en quelque sorte comme si on avait élevé les cochons ensemble. 

il y a 44 minutes, Crabe_fantome a dit :

C'est justement quelque chose qui m'inquiète... Devenir quelqu'un d'autre. D'autant que les récits amusants qui mènent au Zen ne manque pas dans la littérature chinoise et japonaise et qu'atteindre le Zen peut aussi se faire dans la grossièreté. 

J'ai jamais lu ce genre de livre mais ça fait envie. 

Pour en revenir à: devenir quelqu'un d'autre. Si c'est ce que l'on désire et qu'on y parvient tout va bien non ? Enfin je n'ai pas eu le souvenir d'avoir eu de bons exemples quand j'étais gosse et j'ai voulu m'extirper de ce monde-là, glauque, tout de brutalité, de rudesse. Je me serais sans doute volontiers identifiée à des adultes diseurs de jurons mais qui auraient été bons de cœur, je n'ai pas souhaité prendre pour modèle des gens méchants et qui ramenaient tout vers le bas, qui avaient la vulgarité méprisante, malveillante et agressive. 

Bref ça remonte à l'enfance, je suis sur le divan.

il y a 50 minutes, Crabe_fantome a dit :

La langage ne devrait pas devenir mécanique, quelqu'il soit. Même un "je t'aime" lâché au téléphone comme un "ciao" avant de raccrocher, et qui devient mécanique, perd tout son sens. Mais oui quand je parle de compartimenter son langage je pense aussi à ça, les parents ne sont pas des potes. Ainsi on permet un langage de vulgaire à familier parce qu'il est utilisé hors de la surveillance des parents. Je ne dis pas qu'on peut être irrespectueux avec ses potes, encore qu'on peut l'être et ça peut être marrant de se tester, mais je dis que le respect vis à vis de la famille doit être maximal.

Les "je t'aime" mécaniques vulgarisent l'amour, vaut mieux rien dire ou trouver autre chose.

il y a 52 minutes, Crabe_fantome a dit :

L'évacuation ou la sublimation de la tension peut être se faire dans le sport ou les arts oui, mais voici une citation peu connue: "je chie depuis 32 ans avec le même trou du cul, et il n'est toujours pas usé"... Quel malotru se permettrait un langage si fleuri? Mozart. La grossièreté reste un amusement.

Mozart était un coquin et je suis sûre que si je l'avais entendu parler comme ça, j'en aurais bien ri parce que c'était le but, à mon avis. Mozart était un coquin mais, un coquin génial !

il y a 54 minutes, Crabe_fantome a dit :

Sur ta conclusion, tu vois que ce langage n'est pas démuni d’intérêt

Evidemment si on me pousse à bout ça fuse ! 

il y a 51 minutes, Enchantant a dit :

sovenka,

Chacun de nous a une différence d’approche au regard de ses sentiments et de sa raison.

Je ne donne jamais à un SDF, (c’est un principe) exception faite au cours de cette période récente de confinement, envers l’un d’entre eux qui m’a sollicité directement.

Je suis de ceux qui pensent que de donner ponctuellement à un SDF, c’est se donner bonne conscience à peu de frais. Par contre, je crois aux institutions qui assurent l’aide en continue aux démunis.

Le tsunami en décembre 2004, m’avait touché visuellement, j’avais donc décidé de faire un don important, notamment pour permettre aux pécheurs de cette région de racheter leur bateau de pêche. Puis, les associations caritatives ont très vite annoncées qu’il fallait arrêter,  car elles croulaient sous les dons d’argent.

Cela m’a fait réfléchir sur l’excès de nos coups de cœur et de nos sentiments au regard d’un événement tragique, alors que notre raison comprend aisément qu’une démarche de la sorte doit s’inscrire dans la durée pour être efficace. J’ai donc depuis 2004 pris l’engagement d’un virement d’une somme régulière et constante auprès d’une de ces associations, puis en ai rejoint une autre en tant que bénévole dans la distribution alimentaire pendant 8 années.

De ma part ce n'était qu'un exemple pour illustrer simplement et brièvement ma pensée. Cela dit je te félicite pour tes bonnes actions, elles apportent beaucoup de bien à notre monde cruel.

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Membre, 35ans Posté(e)
Virtuose_en_carnage Membre 6 816 messages
Maitre des forums‚ 35ans‚
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La condamnation de la grossièreté ne se fait en général qu'à travers des personnes vulgaires, ie des personnes conformes qui essayent de camoufler la médiocrité de leur pensée en appliquant de jolies règles de bienséance.

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Membre, 52ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
Posté(e)
il y a une heure, sovenka a dit :

J'ai jamais lu ce genre de livre mais ça fait envie. 

Pour en revenir à: devenir quelqu'un d'autre. Si c'est ce que l'on désire et qu'on y parvient tout va bien non ? Enfin je n'ai pas eu le souvenir d'avoir eu de bons exemples quand j'étais gosse et j'ai voulu m'extirper de ce monde-là, glauque, tout de brutalité, de rudesse. Je me serais sans doute volontiers identifiée à des adultes diseurs de jurons mais qui auraient été bons de cœur, je n'ai pas souhaité prendre pour modèle des gens méchants et qui ramenaient tout vers le bas, qui avaient la vulgarité méprisante, malveillante et agressive. 

Bref ça remonte à l'enfance, je suis sur le divan.

Je pense qu'il faut savoir être prêt à tout et pouvoir entrer dans la tête des autres, sans pour autant se laisser ronger. L'eau épouse toutes les formes et jamais personne ne pourra la battre... Mais tu as peut être quelque chose à fouiller, quand le langage ordurier te touche encore et que ton passé vient te titiller. Protéger ses enfants, c'est parfois chercher à se protéger soi lorsqu'on était enfant. 

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Membre, Talon 1, 79ans Posté(e)
Talon 1 Membre 24 169 messages
79ans‚ Talon 1,
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Il y a 14 heures, sovenka a dit :

C'est mon avis personnel mais je considère que le parler ordurier est le dernier cran avant la violence physique.

:smile2:

A1.jpg

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Membre, 37ans Posté(e)
sirielle Membre 9 671 messages
Maitre des forums‚ 37ans‚
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Il y a 14 heures, sovenka a dit :

C'est sûr que tout se nuance selon le contexte, le degré d'entente... qu'il ne faut pas trop en faire non plus mais, si la pudibonderie trop poussée peut être irrespectueuse par des offensives au libre-arbitre d'autrui, le contraire est également vrai selon moi, par exemple trop de vulgarité affichée peut donner la sensation d'empiéter quand cela vient de quelqu'un qu'on ne connait même pas, qu'on vient de rencontrer, qui fait en quelque sorte comme si on avait élevé les cochons ensemble. 

En ce qui me concerne, peu m'importe si une personne que je viens de rencontrer me dit des gros mots, du moment que son attitude d'ensemble est assez correcte avec moi. C'est même une forme de simplicité que je peux éventuellement apprécier, comme les avantages d'autres registres. Et pour ma part, pour choisir mes mots je cherche à me conformer au moins un minimum à mon interlocuteur. En revanche en effet quand un(e) inconnu(e) outrepasse ses Droits avec moi, je peux considérer que c'est empiéter sur ma liberté. Seulement dire des gros mots ou pas n'est alors pas le problème à mes yeux.

Et pour en revenir à l'éducation, pour un enfant ou un élève, s'il faut le guider sur un terrain linguistique, il faut aussi parfois lui éviter les termes trop compliqués, voire soutenus ou scientifiques. Savoir vulgariser son langage (Sans qu'il s'agisse forcément de gros mots évidemment). Pour que son apprentissage corresponde à l'ordre des priorités dont il a besoin socialement. Donc c'est vrai à mes yeux dans un sens comme dans l'autre. Sans pour autant condamner totalement les mots mis de côté de par leurs conditions particulières d'utilisation.

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Membre, Posté(e)
Passiflore Membre 22 857 messages
Maitre des forums‚
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Le ‎09‎/‎05‎/‎2020 à 11:54, sovenka a dit :

(…) C'est l'effet que cela me fait : quand j'entends quelqu'un dire des gros mots à longueur de temps je l'évite, pire : je le fuis ! parce que ce sont ses bas instincts que j'entends, parce qu'il me donne l'impression d'un être tirant tout vers le bas, ennemi de l'expression du cœur et de tout le bien que véhicule celle-ci.

Il faut par conséquent que la vulgarité demeure mal vue selon moi.

Mais peut-être n'êtes-vous pas d'accord ? :blush:

 

Si si, je suis d'accord, fuyant moi aussi la vulgarité.

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