Pourquoi écrit-on un journal ?

Bonsoir !

Mon sujet est : pourquoi écrit-on un journal ? Pas seulement celui qui nous préoccupe actuellement, le journal du confinement, mais tout journal. Pourquoi ressent-on le besoin de chroniquer notre quotidien de façon littéraire ? Pourquoi cette trace de nous ?

J'ai longtemps réfléchi à cette question, et la réponse m'est apparue en pleine lumière : parce qu'on sent la mort. La mort qui rôde, qui approche à grands pas. Et les temps présents nous le confirment avec tous-tes celles et ceux qui tiennent un journal de confinement : notre mort prochaine se fait plus pressante. Alors on veut laisser une trace. Keep records. Le virus aura notre peau, alors, comme Anne Frank confinée elle aussi, on veut qu'on se souvienne.

Le suicidé qu'on retrouve pendu : on trouve une lettre souvent sur la table basse, qui explique son geste. Le journal, c'est dans la même veine. On écrit parce que nos tripes sentent la mort approcher ; on sait qu'on en a plus pour longtemps. La mort est la grande inspiratrice des artistes, c'est dans leur tripes , qu'ils-elles le veuillent ou non.

Qu'en pensez-vous ?

il y a 15 minutes, Crève a dit :

Bonsoir !

Mon sujet est : pourquoi écrit-on un journal ? Pas seulement celui qui nous préoccupe actuellement, le journal du confinement, mais tout journal. Pourquoi ressent-on le besoin de chroniquer notre quotidien de façon littéraire ? Pourquoi cette trace de nous ?

J'ai longtemps réfléchi à cette question, et la réponse m'est apparue en pleine lumière : parce qu'on sent la mort. La mort qui rôde, qui approche à grands pas. Et les temps présents nous le confirment avec tous-tes celles et ceux qui tiennent un journal de confinement : notre mort prochaine se fait plus pressante. Alors on veut laisser une trace. Keep records. Le virus aura notre peau, alors, comme Anne Frank confinée elle aussi, on veut qu'on se souvienne.

Le suicidé qu'on retrouve pendu : on trouve une lettre souvent sur la table basse, qui explique son geste. Le journal, c'est dans la même veine. On écrit parce que nos tripes sentent la mort approcher ; on sait qu'on en a plus pour longtemps. La mort est la grande inspiratrice des artistes, c'est dans leur tripes , qu'ils-elles le veuillent ou non.

Qu'en pensez-vous ?

Tu ne confonds pas avec tes mémoires ?

il y a 18 minutes, Crève a dit :

Qu'en pensez-vous ?

J'en pense que si tu tiens un journal c'est certainement pour cette raison. Tu en tiens un ?

Si un jour j'ai des trous de mémoire, je me souviendrai de qui j'étais, et puis je pourrai le relire sur le tard et me remémorer des instants de ma jeunesse: c'est plus marrant et plus précis que les souvenirs!!

il y a 5 minutes, Aethra a dit :

J'en pense que si tu tiens un journal c'est certainement pour cette raison. Tu en tiens un ?

Oui.

il y a 49 minutes, Crève a dit :

Bonsoir !

Mon sujet est : pourquoi écrit-on un journal ? Pas seulement celui qui nous préoccupe actuellement, le journal du confinement, mais tout journal. Pourquoi ressent-on le besoin de chroniquer notre quotidien de façon littéraire ? Pourquoi cette trace de nous ?

J'ai longtemps réfléchi à cette question, et la réponse m'est apparue en pleine lumière : parce qu'on sent la mort. La mort qui rôde, qui approche à grands pas. Et les temps présents nous le confirment avec tous-tes celles et ceux qui tiennent un journal de confinement : notre mort prochaine se fait plus pressante. Alors on veut laisser une trace. Keep records. Le virus aura notre peau, alors, comme Anne Frank confinée elle aussi, on veut qu'on se souvienne.

Le suicidé qu'on retrouve pendu : on trouve une lettre souvent sur la table basse, qui explique son geste. Le journal, c'est dans la même veine. On écrit parce que nos tripes sentent la mort approcher ; on sait qu'on en a plus pour longtemps. La mort est la grande inspiratrice des artistes, c'est dans leur tripes , qu'ils-elles le veuillent ou non.

Qu'en pensez-vous ?

Le journal est un genre littéraire comme un autre. Il y en a d'absolument passionnants, comme ceux de Stendhal, de Jules Renard ou d'André Gide. Et ils n'ont rien de morbide.

Faire un journal, c'est plus pour sortir ces émotions, ces ressentis, le souvenir bon ou mauvais de la journée. Pour mettre tout à plat et pouvoir passer sa journée du lendemain sans avoir le poid de la journée de la veille.

Ce que tu expliques à mes yeux est un mémoire comme dit au dessus.

Je pense que c'est à cause de la mémoire humaine. Qui est pas si forte si je peux dire. Donc, une aide mémoire ces journals.

Pour ma part je pense qu’on peut écrire juste pour le plaisir de laisser aller ses pensées par amour des mots et pour laisser une trace à ses pensées je ne vois pas forcément là dedans l idée que l on va bientôt mourir 

Bonjour 

Je suis d'accord avec les voisins du dessus , pas forcément la crainte de la mort . Ne pas oublier certaines choses , événements , ou , juste poser des pensées ou questions à l'instant , sur l'instant .. 

Me souviens plus où je l'avais entendu . " les questions sont des réponses non exprimées " 

Salut Crève,

Parce-que haute opinion de soi-même aussi ? Je pense aux avocats par exemple. Même si le journal de Maurice Garçon est fabuleux, il l'a tenu des années alors qu'il était loin du seuil de la mort. Haute opinion de soi-même, "secret des dieux", avoir l'impression d'assister à quelque chose d'historique, etc... 

Tenir un carnet intime c'est un peu comme l' une de ces bouteilles jetées au travers des océans par les naufragés, a la différence près que le message est adressé à soi-même de notre ilot de solitude...

Il y a 13 heures, PASCOU a dit :

Tu ne confonds pas avec tes mémoires ?

 

Il est possible en effet que je mette les deux sur le même plan ; je vais donc parler au nom des deux, ces deux genres étant frères.

Il y a 13 heures, Gouderien a dit :

Le journal est un genre littéraire comme un autre. Il y en a d'absolument passionnants, comme ceux de Stendhal, de Jules Renard ou d'André Gide. Et ils n'ont rien de morbide.

Je n'ai pas stipulé que le contenu du journal était morbide. Mais que les raisons qui poussent à l'écrire le sont. Les raisons profondes. La véritable nature de ce qui nous fait écrire, et plus particulièrement un journal.

Il y a 3 heures, January a dit :

Salut Crève,

Parce-que haute opinion de soi-même aussi ? Je pense aux avocats par exemple. Même si le journal de Maurice Garçon est fabuleux, il l'a tenu des années alors qu'il était loin du seuil de la mort. Haute opinion de soi-même, "secret des dieux", avoir l'impression d'assister à quelque chose d'historique, etc... 

 

Salut @January !

Je retiens ta dernière assertion : c'est justement parce qu'on a une conscience de l'histoire linéaire (par opposition à cyclique) et conséquemment de notre finitude, qu'elle soit demain ou dans 80 ans, alors que l'histoire continue, elle, et emporte dans ses sables mouvants notre existence, c'est ainsi qu'on saisit la plume.

Enfin, à tous mes contradicteurs-rices, je citerai Céline : N'oubliez pas une chose, c'est que la grande inspiratrice, c'est la mort.

à l’instant, Crève a dit :

Il est possible en effet que je mette les deux sur le même plan ; je vais donc parler au nom des deux, ces deux genres étant frères.

Oui, je vais lire ça. 

il y a une heure, Crève a dit :

Je n'ai pas stipulé que le contenu du journal était morbide. Mais que les raisons qui poussent à l'écrire le sont. Les raisons profondes. La véritable nature de ce qui nous fait écrire, et plus particulièrement un journal.

 

Je pense que tu te trompes complètement. Cela dit il existe plusieurs sortes de journal intime : celui que l'on écrit vraiment pour soi, et celui que l'on écrit avec l'intention évidente de le publier (par exemple le Journal d'André Gide).

Le diariste a les mêmes motivations que le collectionneur : refus de l'avenir.

il y a 9 minutes, Talon 1 a dit :

Le diariste a les mêmes motivations que le collectionneur : refus de l'avenir.

Comme la mort , pas obligatoirement . Une personne , enfant ou ado qui ressent le besoin de mettre sur papier des événements ou ressentis sur ce qu'elle vit , peut le faire pour ne pas oublier , pour sortir un mal être , une souffrance et dans ce cas d'ailleurs , il souhaitera sortir vite de ça . Pour un jeune , il lui tardera de grandir . Un journal peut aussi contenir de superbes moments que l'on souhaite immortaliser mais cela ne signifie pas un refus d'aller de l'avant . 

Vue les circonstances un testament serait plus approprié .

Écrire c'est donner de la légèreté à des émotions males perçues .. cela permet qu'elles nous echappent enfin comme virevolte un papillon. 

Et nous les regardons en souriant ..

Il y a 3 heures, Sittelle a dit :

Écrire c'est donner de la légèreté à des émotions

j'aurais dit de la lourdeur.

m'enfin ça dépend comment c'est fait.