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Quelles sont en 2020 les nouvelles valeurs morales?

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zeyas

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Membre, 25ans Posté(e)
Niti Membre 4 090 messages
Baby Forumeur‚ 25ans‚
Posté(e)
il y a une heure, Dompteur de mots a dit :

C'est du pur masochisme de ma part. J'ai besoin de ce type de stimulus pour me sentir vivant.

Possible, mais tu m'accorderas que le cours de la pensée morale relativement à cette valeur varie de manière appréciable selon les époques.

Un critère transcendant serait un critère qui nous permettrait de poser des jugements moraux en nous situant au-dessus de toutes les déclinaisons particulière de la morale.

La notion d'injustice demeure relative aux différentes morales.

Tout à fait: le sens éthique ou moral est naturel à l'homme... ou plutôt inhérent au fait de sa vie collective.

Pas du tout. En philosophie classique ou académique, on distingue les morales de type déontologique (qui reposent sur un a priori) et les morales téléologiques (qui tendent vers une fin). Parmi les morales téléologiques on trouve non seulement celle des valeurs, mais aussi les morales dites conséquentialistes (qui reposent sur un calcul des conséquences), dont par exemple l'utilitarisme.

La Règle d'or appartiendrait au genre des morales déontologiques.

Cela dépend. Il faut parfois distinguer la morale des véhicules culturels par lesquels elle s'incarne. Beaucoup de gens se sont éloignés des institutions du christianisme tout en continuant à porter les enseignements du Christ, par exemple les prescriptions déontologiques du Sermon sur la montagne.

La boussole est-elle moins utile parce qu'elle mal utilisée ou pas utilisée du tout ? Autrement, l'Éthique ne sera rien d'autre qu'une formalisation des mœurs du présent. Mais voilà: c'est le devoir d'un philosophe de réfléchir au-delà du présent, de devenir un inactuel comme disait Nietzsche.

À ta défense, dans le cas que j'ai cité, la valeur défendue n'est pas tant le bonheur que l'apparence. Les gens luttent souvent pour préserver une apparence d'eux-mêmes qui s'accorde avec les poncifs de la société, et cela jusqu'à croire en leur propre bonheur, pourtant mièvre, sinon sans substance. Le système au sein duquel nous évoluons veut des soldats dynamiques, allumés, qui respirent le bien-être et aimant jouir de la société de consommation. Le paradoxe est alors que certains vont sacrifier leur propre bonheur - réel celui-là, pour adhérer à ce bonheur de convention.

Ce n'est pas inintéressant comme distinction ! Le bon et le mauvais émaneraient de jugements égocentrés, tandis que le bien et le mal découleraient de jugements formulés en se plaçant dans un contexte collectif.

Qu'est-ce que le bien ? Comment sait-on que l'on fait le bien ?

Regarde un peu autour de toi  et tu verras que le malheur est le lot de tout un chacun tandis que créer du bonheur est une tâche autrement plus ardue 

Quand je fais du bien aux gens ou à la nature je ressens un bien être ineffable et une petite musique très suave surgit dans ma tête 

La gentillesse et le respect sont mes 2 béquilles pour avancer dans un monde sans pitié 

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Invité sera-angel
Invités, Posté(e)
Invité sera-angel
Invité sera-angel Invités 0 message
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Le 09/02/2020 à 12:02, Name a dit :

Il est tous les jours sur le trône.:D

Name on trône 

C est la nouvelle version :D

 

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 481 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)
Il y a 2 heures, Niti a dit :

Regarde un peu autour de toi  et tu verras que le malheur est le lot de tout un chacun tandis que créer du bonheur est une tâche autrement plus ardue 

Quand je fais du bien aux gens ou à la nature je ressens un bien être ineffable et une petite musique très suave surgit dans ma tête 

La gentillesse et le respect sont mes 2 béquilles pour avancer dans un monde sans pitié 

La question pourrait être 

Comment avancer sans béquille ?

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Membre, 61ans Posté(e)
ROSTRE N Membre 45 messages
Baby Forumeur‚ 61ans‚
Posté(e)

Les politiques, soit le gouvernement, les médiats, les commerçants, la société toute entière, ne sont ils pas, justement, responsable de ces mentalités d'individualisme, responsable de bien des manipulations mentale(s) des individus, cela afin de pousser à la consommation, afin de s'enrichir d'autant plus, que bien de ceux et celles gérant le pays le sont déjà, soit des plus fortunés ? Que ne seraient pas capable les addict au fric, aux richesses matérielles et que sais je encore ?..... Capable d'aller pour se prétendre être supérieur, humain de qualité, en quelque sorte, une sorte de haut pedigree si je peux dire. Tant aimant dominé, mais aussi, combien aiment l'être ? Au détriment d'ailleurs des personnes qui s'opposent à une telle position ? Prenons cas des fanes, paraissant être de gros drogué débiles qui se tapent la tête contre les bas de scènes ou enceintes afin d'exprimer leur admiration totale à des aliénés de chanteurs criards, pleurnichards, ceux ci étant complètement divinisé. Sujet à développer.......

J'oubliais avant de conclure, un dicton ne dit il pas "Diviser pour mieux régner" ? Donc, tout serait possible pour mener quiconque à ramper.......

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Membre, Posté(e)
nolibar Membre 1 217 messages
Forumeur survitaminé‚
Posté(e)

La Morale, c’est tout simplement :

« Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu'on te fasse », mais, par contre, fait leurs, avec leur accord, ce que toi tu aimerai que l’on te fasse lorsque tu a besoin d’une aide extérieure.

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Membre, 25ans Posté(e)
Niti Membre 4 090 messages
Baby Forumeur‚ 25ans‚
Posté(e)
Il y a 5 heures, zenalpha a dit :

La question pourrait être 

Comment avancer sans béquille ?

On vit sur terre on a tous besoin de se tenir droit c est gravitationnelle 

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
Il y a 11 heures, Maroudiji a dit :

C'est que vous tombez toujours dans le même piège, celui du monisme qui veut que tout doit commencer par un critère, moral en l'occurrence. 

Il n'y a pas un mais des critères. L'illusion est enracinée et vous empêche de comprendre que cette Unité absolue, ce Dieu unique et sans second est un cul de sac. 

La réalité, que l'on peut appréhender sans difficulté, si l'on cesse de se prendre pour le centre du monde, c'est que la morale est multiple, parce que les civilisations furent multiples. Et surtout parce que le genre humain n'est pas homogène, les hommes naissent avec des caractéristiques différentes les uns des autres, ce qui les poussent à se comporter différemment. Une femme par exemple se comporte autrement qu'un homme, un sauvage autrement que des civilisés. 

Il y a donc des morales et non pas une Morale. 

 

Il y a 11 heures, Maroudiji a dit :

C'est comme une rose dans le ciel, cela n'existe pas. 

Dès que la transcendance est le juge, ce n'est plus de la morale.

On enlève une épine dans le pied avec une autre épine. Toutes deux sont des épines. 

Une morale est une morale, fût-elle transcendante. 

Je n'ai pas dit que je pensais qu'il y avait un critère moral transcendant, j'ai dit que je posais la question à savoir si une telle chose est possible. Autre question possible: les hommes devraient-ils se doter d'un ou de plusieurs critères transcendants ? La réponse du monde moderne est en quelque sorte "oui", dans la mesure où la plupart des États adhèrent au Droits de l'homme - le critère étant ici le respect de la dignité de la personne.

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
Il y a 11 heures, Niti a dit :

Regarde un peu autour de toi  et tu verras que le malheur est le lot de tout un chacun tandis que créer du bonheur est une tâche autrement plus ardue 

Quand je fais du bien aux gens ou à la nature je ressens un bien être ineffable et une petite musique très suave surgit dans ma tête 

La gentillesse et le respect sont mes 2 béquilles pour avancer dans un monde sans pitié 

Comment sais-tu que tu crée du bien ou du bonheur ? Quels sont tes critères ?

(Suspense: allons-nous finir par atteindre la sphère du questionnement philosophique ?)

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Invité hell-spawn
Invités, Posté(e)
Invité hell-spawn
Invité hell-spawn Invités 0 message
Posté(e)

Rien ne prime sur l'honneteté.

Honneteté envers soi-meme en premier lieu, honneteté envers les autres en second lieu.

Cela conditionne la qualité des autres valeurs.

 

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Membre, 25ans Posté(e)
Niti Membre 4 090 messages
Baby Forumeur‚ 25ans‚
Posté(e)
Il y a 15 heures, Dompteur de mots a dit :

Comment sais-tu que tu crée du bien ou du bonheur ? Quels sont tes critères ?

(Suspense: allons-nous finir par atteindre la sphère du questionnement philosophique ?)

Tu te moques et tu me fais perdre mon temps 

Encore un qui touche les aides sociales 

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Membre, 51ans Posté(e)
épixès Membre 1 815 messages
Forumeur alchimiste ‚ 51ans‚
Posté(e)
Le 20/02/2020 à 03:54, Dompteur de mots a dit :

Je posais la question à savoir si un critère moral transcendant peut être envisagé, ce quoi à quoi nous nous entendions plutôt à l'idée qu'une telle chose n'existe pas.

Votre issue face à cette situation consiste à prôner une attitude de détachement s'appuyant sur la relativité de toute morale. Or, je m'amusais à vous tarauder quant aux faiblesses éventuelles d'une telle position.

Et bien me voilà fort confus d'avoir supposé à tort une certaine contrariété dans vos propos mais à vrai dire soulagé qu'il n'en soit rien.

Pour continuer sur notre échange, je vous répondrai qu'un critère collectivement admis ou un invariant ne font pas un absolu, l'existence et la véracité de ce dernier étant par définition indépendantes de toute condition et de toute relation. Le cumul d'innombrables subjectivités ne s'objectivent pas dans le réel et nous pouvons ainsi supposer avec confiance que la Terre tournait autour du Soleil lors même que tout le monde croyait le contraire.

Je ne prétends pas que tous les hommes sont des brutes mais des brutes morales. C'est sans doute une formulation maladroite pour traduire le fait que la moralité émane d'émotions intérieures qui voudraient s'imposer aux autres et les jugent sans autres considérations qu'elles mêmes. Il n'y a jamais négociation qu'avec soi-même, nos différentes valeurs s'affrontent perpétuellement, se renforçant ou se tempérant et c'est de cette lutte permanente formant un substrat instable qu'émergent jugements et attitudes. Cette brutalité résulte moins d'un assentiment que d'une nécessité en cela que l'empire de nos passions s'imprime en nous avec une telle force que souvent le conscient se sent dépossédé de la possibilité d'un choix alors même que c'est le conflit de nos différentes valeurs qui précisément permet le choix.

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Membre, 69ans Posté(e)
Maroudiji Membre 6 533 messages
Forumeur expérimenté‚ 69ans‚
Posté(e)
Il y a 19 heures, Dompteur de mots a dit :

La réponse du monde moderne est en quelque sorte "oui", dans la mesure où la plupart des États adhèrent au Droits de l'homme - le critère étant ici le respect de la dignité de la personne.

J'aurais écrit "au" avec un x. Je pense que la dignité de la personne humaine est un principe vieux comme le monde. Je pense aussi que sur le papier il impressionne beaucoup mais dans les faits c'est une catastrophe. Tout le monde est dépassé par cette idée car la mondialisation et le capitalisme sauvage priment méchamment sur la bonne volonté. Cette dernière, en outre, est plus que douteuse d'ailleurs. Il suffit de se pencher sur l'histoire de la création des Droits de l'homme pour s'en convaincre. 

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 997 messages
If you don't want, you Kant...,
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Il y a 23 heures, hell-spawn a dit :

Rien ne prime sur l'honneteté.

Honneteté envers soi-meme en premier lieu, honneteté envers les autres en second lieu.

Cela conditionne la qualité des autres valeurs.

 

 

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 997 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)
Le 20/02/2020 à 03:38, Dompteur de mots a dit :

C'est du pur masochisme de ma part. J'ai besoin de ce type de stimulus pour me sentir vivant.

Pourquoi pas !

 

Citation

Possible, mais tu m'accorderas que le cours de la pensée morale relativement à cette valeur varie de manière appréciable selon les époques.

Pour sûr, et aussi suivant la communauté concernée à une époque donnée. Il se peut qu'une élite ait développé à un haut niveau une telle vertu pendant que d'autres n'en ont que faire, et en plus grand nombre, alors qu'à une autre période, cette même vertu soit populaire et à la " mode " et que les élites minoritaires s'en fichent royalement ou non prioritairement.

 

Citation

Un critère transcendant serait un critère qui nous permettrait de poser des jugements moraux en nous situant au-dessus de toutes les déclinaisons particulière de la morale.

Et bien, il me semble que ce sont justement les notions - ou concepts - de Bien et de Mal, inhérentes à n'importe quelle morale, par définition.

https://dicophilo.fr/definition/morale/

Mais bien sûr, vient de suite, qu'est-ce qui est bien ou mal ( et non pas ce qu'est le Bien ou le Mal ) ! Il en irait de même pour toute mesure physique, il faut un étalon-unité, ensuite on peut entreprendre des mesures, alors même que l'on connaissait la grandeur physique elle-même, par exemple, on peut qualitativement savoir ce qu'est une Tension ( resp. le Bien par exemple ), sans mesure dans une unité particulière ( resp. le bien ).

 

Citation

La notion d'injustice demeure relative aux différentes morales.

Non pas, elle s'applique à toute morale sans distinction, par nécessité ou conséquence inéluctable, je dirais même que c'est précisément l'inverse qui se produit, l'injustice est à la base de toute morale, dans la continuité du Bien et du Mal.

Je crois qu'il est tout de même important de remarquer que si toute morale possède intrinsèquement un système de valeurs, l'inverse n'est pas vrai, toute valeur ne renvoie pas à une considération morale. Ça pourrait éventuellement nous aider pour la suite, comme avec l'utilitarisme, même si je ne développe pas moi-même.

 

Citation

Tout à fait: le sens éthique ou moral est naturel à l'homme... ou plutôt inhérent au fait de sa vie collective.

Oui, c'était implicite. Un individu seul ne peut pas être concerné ou affecté par ces histoires de Bien ou de Mal, mais uniquement du Bon ou du Mauvais pour lui. Car grosso-modo, le Bien et le Mal sont essentiellement de savoir si c'est bon ou mauvais pour autrui en somme.

 

Citation

Pas du tout. En philosophie classique ou académique, on distingue les morales de type déontologique (qui reposent sur un a priori) et les morales téléologiques (qui tendent vers une fin). Parmi les morales téléologiques on trouve non seulement celle des valeurs, mais aussi les morales dites conséquentialistes (qui reposent sur un calcul des conséquences), dont par exemple l'utilitarisme.

Bien sûr que si !

J'avais lu quelques petites choses sur ces questions sans en retenir les intitulés spécifiques, néanmoins cela ne change rien à ce que j'ai dit antérieurement. Que ce soit pour des considérations liées aux sources, aux causes, aux moyens, aux buts/fins visés ou aux finalités concrètes, dans tous les cas, il est question d'un repère, d'une norme, d'un devoir et donc de valeurs qu'ils faut utilisées, atteindre, prendre en considération, respectées, etc... Et tout écart, dans le cadre qui aura été fixé ou retenu, conduira à une survalorisation ou à une dévalorisation en fonction de ce que l'on était censé faire, partir, employer ou atteindre...

 

Citation

La Règle d'or appartiendrait au genre des morales déontologiques.

Mais il n'est pas dit qu'une morale déontologique ne rejoigne pas une autre à dimension téléologique ! Comme la règle d'or.

 

 

Citation

Cela dépend. Il faut parfois distinguer la morale des véhicules culturels par lesquels elle s'incarne. Beaucoup de gens se sont éloignés des institutions du christianisme tout en continuant à porter les enseignements du Christ, par exemple les prescriptions déontologiques du Sermon sur la montagne.

Oui, il est évident qu'il y a plus que des reliquats d'un tel héritage, laïcisé.

 

Citation

La boussole est-elle moins utile parce qu'elle mal utilisée ou pas utilisée du tout ?

Autrement, l'Éthique ne sera rien d'autre qu'une formalisation des mœurs du présent. Mais voilà: c'est le devoir d'un philosophe de réfléchir au-delà du présent, de devenir un inactuel comme disait Nietzsche.

Disons, que si la boussole à un moment n'est pas utilisée pour arriver jusqu'à bon port, quand bien même elle aurait été usitée par-ci par-là, elle ne sert bien à rien. On peut sans doute s'égarer de temps à autres sans se perdre indéfiniment, mais si on veut finir le voyage, il faudra l'utiliser convenablement jusqu'au bout où que l'on soit parvenu dans nos errements.

S'extirper de son propre cadre environnemental cognitif/spirituel/normatif/culturel est plus aisé à dire qu'à faire, bien que ce ne soit pas une raison pour abandonner. Ceci fait partie de la classe des problèmes - non mathématiques - d'énonciation facile mais de résolution difficile, pourrais-je dire. 

 

 

Citation

À ta défense, dans le cas que j'ai cité, la valeur défendue n'est pas tant le bonheur que l'apparence. Les gens luttent souvent pour préserver une apparence d'eux-mêmes qui s'accorde avec les poncifs de la société, et cela jusqu'à croire en leur propre bonheur, pourtant mièvre, sinon sans substance. Le système au sein duquel nous évoluons veut des soldats dynamiques, allumés, qui respirent le bien-être et aimant jouir de la société de consommation. Le paradoxe est alors que certains vont sacrifier leur propre bonheur - réel celui-là, pour adhérer à ce bonheur de convention.

Il y a eu plusieurs philosophes des " pré-lumières " dont les noms m'échappent, qui avaient ce même genre de constat. Le monde est une immense pièce de théâtre où chacun est acteur d'un rôle, une immense farce finalement, faite de faux-semblants et de casuistiques en tout genre.

 

Citation

Qu'est-ce que le bien ? Comment sait-on que l'on fait le bien ?

Excellentes questions !

Les réponses ne sont pas indépendantes ( en dehors ce que l'on a déjà abordé du contexte ou de l'environnement ) des sensibilités en jeu, ou des réceptivités dirais-je, ou encore de l'éveil des consciences et de l'élargissement de l'empathie. Ces notions de Bien et de Mal ne sont pas autonomes, mais au contraire, interdépendantes d'autres facultés ou capacités, ce qui complique drastiquement la résolution, en fait, il faut avoir une approche holistique et polymathique de la problématique, et aussi de surcroit une certaine expérience qui aura permis d'avoir une base suffisamment étoffée.

 

Début de réponse: à partir du moment où le Bien et le Mal impliquent nécessairement autrui, ou une altérité, il faut a minima prendre connaissance de: les besoins, les envies, les impératifs, les préférences, les intérêts, etc... des autres que nous-même. C'est un préambule indispensable, ensuite il faudra délimiter les frontières - et la " souveraineté " - acceptables par les deux parties ou plus, si conflit il y a, ce qui est loin d'être évident ou trivial. Encore une fois, il s'agit de savoir ce qui est bon ou mauvais pour autrui, et une fois que l'on sait et même si c'est difficile ou délicat de se mettre à sa place ou dans sa peau, son pedigree de vie historique, son environnement, la situation présente, etc... on pourra(it) agir - intentionnellement du moins - en faisant le bien, ou le mal si l'on y déroge d'une manière ou d'une autre.

 

 

 

 

 

 

Modifié par deja-utilise
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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
Le 21/2/2020 à 01:51, Niti a dit :

Tu te moques et tu me fais perdre mon temps 

Encore un qui touche les aides sociales 

Non. La philo, c'est pas pour Niti. Maintenant, hors de mon chemin, moucheron !

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
Le 21/2/2020 à 06:05, épixès a dit :

Et bien me voilà fort confus d'avoir supposé à tort une certaine contrariété dans vos propos mais à vrai dire soulagé qu'il n'en soit rien.

Non, aucune trace de contrariété :) Je ne pense pas que tu pourrais me contrarier Épixès, puisque tu es manifestement un être capable de sincérité intellectuelle.

Le 21/2/2020 à 06:05, épixès a dit :

Pour continuer sur notre échange, je vous répondrai qu'un critère collectivement admis ou un invariant ne font pas un absolu, l'existence et la véracité de ce dernier étant par définition indépendantes de toute condition et de toute relation. Le cumul d'innombrables subjectivités ne s'objectivent pas dans le réel et nous pouvons ainsi supposer avec confiance que la Terre tournait autour du Soleil lors même que tout le monde croyait le contraire.

En effet, et on arguera avec raison qu'une transcendance collectivement fondée n'est justement pas une transcendance. De plus, un critère collectivement admis a l'inconvénient de reposer sur l'arbitraire de l'évolution des sociétés et non sûr une quête, une recherche du bien.

Le 21/2/2020 à 06:05, épixès a dit :

Je ne prétends pas que tous les hommes sont des brutes mais des brutes morales. C'est sans doute une formulation maladroite pour traduire le fait que la moralité émane d'émotions intérieures qui voudraient s'imposer aux autres et les jugent sans autres considérations qu'elles mêmes. Il n'y a jamais négociation qu'avec soi-même, nos différentes valeurs s'affrontent perpétuellement, se renforçant ou se tempérant et c'est de cette lutte permanente formant un substrat instable qu'émergent jugements et attitudes. Cette brutalité résulte moins d'un assentiment que d'une nécessité en cela que l'empire de nos passions s'imprime en nous avec une telle force que souvent le conscient se sent dépossédé de la possibilité d'un choix alors même que c'est le conflit de nos différentes valeurs qui précisément permet le choix.

Cette vision ne tient pas compte du fait de la diversité des tempéraments: à savoir que certains êtres préfèrent s'imposer, tandis que d'autres préfèrent obéir. D'un autre côté, celui qui obéit le fait sans doute parce qu'il constate que c'est la meilleure position qu'il puisse adopter au regard des forces qu'il estime siennes. Cela ne le dispense donc pas du titre de brute morale. La vision que tu exposes s'approche drôlement de l'état de nature de Hobbes, où chacun est en lutte perpétuelle contre chacun.

Étonnamment (et à mon propre étonnement d'abord), sans tomber dans les mièvreries rousseauistes (Dieu m'en garde !), j'ai une vision beaucoup plus positive de l'homme. Je pense que notre nature est plus nuancée: que nous sommes certes habités par une impressionnante propension à l'égoïsme, mais que nous avons aussi un accès naturel à des intuitions morales, ou du moins à un potentiel intuitif de cette sorte. Et ce potentiel intuitif, il émane de ce que nous contractons dès la naissance - que nous le voulions ou non - une dette à l'égard de l'humanité. Car l'humanité - bonne ou mauvaise - nous fait bien plus que nous nous faisons ou que nous la faisons. On peut bien pester contre les hommes, contre la terre, contre l'univers entier, contre l'existence elle-même, on n'en demeure pas moins irrémédiablement lié à l'humanité.

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
Le 21/02/2020 à 06:17, Maroudiji a dit :

J'aurais écrit "au" avec un x.

C'était volontaire. Je voulais, par le moyen de cette subversion d'une règle élémentaire de la langue française, refléter l'unité conceptuelle qui préside au Droits de l'homme: les droits sont multiples mais, en quelque sorte, ils ne sont qu'un.

Le 21/02/2020 à 06:17, Maroudiji a dit :

Je pense que la dignité de la personne humaine est un principe vieux comme le monde. Je pense aussi que sur le papier il impressionne beaucoup mais dans les faits c'est une catastrophe. Tout le monde est dépassé par cette idée car la mondialisation et le capitalisme sauvage priment méchamment sur la bonne volonté. Cette dernière, en outre, est plus que douteuse d'ailleurs. Il suffit de se pencher sur l'histoire de la création des Droits de l'homme pour s'en convaincre. 

Le concept de dignité est un concept large qui peut être tourné à bien des sauces. Derrière le Droits de l'homme, un concept de dignité précis se profile. Même chose pour ce qui est du concept de personne. Il faut aller piocher du côté de chez Kant pour appréhender les racines de cette morale.

Pour ce qui est de ta critique, elle rate la cible car, comme cela a été abordé avec Déjà ailleurs, ce n'est pas parce que la boussole n'est pas utilisée qu'elle en devient inutile. D'ailleurs, il me semble que nous pouvons être reconnaissants que les civilisations occidentales se soient donnés cet ensemble de principes. C'est trop souvent bafoué, traité avec hypocrisie, galvaudé, mais ça n'en demeure pas moins une base collective solide de discussion, de critique et de contestation des agissements des divers États.

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Membre, 25ans Posté(e)
Niti Membre 4 090 messages
Baby Forumeur‚ 25ans‚
Posté(e)
Il y a 5 heures, Dompteur de mots a dit :

Non. La philo, c'est pas pour Niti. Maintenant, hors de mon chemin, moucheron !

j ai visé juste ton cœur de pierre par en lambeaux la valeur morale n est pas une notion abstraite tu en ai dépourvu tu parts à la pêche avec pour tout bagage un langage alambiqué qui se mesure par une étroitesse d esprit aussi fine que le gros sel

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Membre, 69ans Posté(e)
Maroudiji Membre 6 533 messages
Forumeur expérimenté‚ 69ans‚
Posté(e)
Il y a 16 heures, Dompteur de mots a dit :

C'était volontaire. Je voulais, par le moyen de cette subversion d'une règle élémentaire de la langue française, refléter l'unité conceptuelle qui préside au Droits de l'homme: les droits sont multiples mais, en quelque sorte, ils ne sont qu'un.

N'est-ce pas pour cette raison que je suis intervenu, pour ce monisme "transcendant“ qui régule la pensée univoque, impérialiste, monothéiste, bouddhiste, communiste, transcendantale ? Les Droits sont plutôt multiples, avant tout. L'unité transcendante sur laquelle tu fondes tes espoirs laisse à désirer, car elle néglige souvent le terrain au profit de l'idéologie. Par exemple, les femmes ont été vexées par l'idée des hommes à ce sujet, et Olympiques de Gouge a rétorqué en écrivant une déclaration pour protéger les droits des femmes. 

Ce que j'essaie de dire c'est que les droits pratiques et multiples par définition sont plus appréciés que le Droit transcendant, qui lui demeure assez abstrait et flou. 

Le monisme est un travers chez les peuples à volonté de domination et de totalitarisme. Ce qui est le plus souvent l'aspiration de nos civilisations. 

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Membre, 153ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 153ans‚
Posté(e)

La question des valeurs est une question intéressante. Des l’enfance, en observant les adultes, je fus surpris de constater l’énorme différence entre leurs valeurs affichées et leurs valeurs observées dans l’action quotidienne. Je les traitais  alors d’hypocrites avant de m’apercevoir qu’ils ne prenaient pas du tout conscience de ce gap. Aujourd’hui je pense que la question des valeurs renvoie toujours à cette autre question : pourquoi afficher des valeurs en les tirant d’une spéculation intellectuelle sans conséquence pratique plutôt que de partir à la recherche de ses propres valeurs tout simplement en s’observant soi même dans ses actions ? Pourquoi ? Parce que si chacun faisait l’effort de découvrir à partir de ses actions la réalité de ses valeurs il ne pourrait pas les afficher tant certaines seraient manifestement contraires à la morale conventionnelle et même à la morale que l’individu concerné veut à tout prix se faire croire à lui-même qu’il la suit. 

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