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Quelles sont en 2020 les nouvelles valeurs morales?

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zeyas

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Membre, 70ans Posté(e)
Maroudiji Membre 6 585 messages
Forumeur expérimenté‚ 70ans‚
Posté(e)

Quand les valeurs et les qualités se perdent, beaucoup ne s'en aperçoivent même pas. Ils constatent, avec une nonchalance sidérante, que d'autres valeurs les remplacent. Pour eux*, calcul fait, le monde d'aujourd'hui remplace haut la main, le monde d'hier. (Tiens, cela me rappelle le livre de Stephen Zweig, que j'aurais pu également citer.) 

* Darwinistes assumés

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
Le 12/02/2020 à 05:16, deja-utilise a dit :

Ne vaudrait-il pas mieux dire, que ces valeurs étaient bien les mêmes, mais que les objets d'application ou sur quoi elles portaient étaient eux différents des nôtres !?

Dirais-tu par exemple que l'honneur a autant d'importance que dans les temps médiévaux ?

Le 12/02/2020 à 05:16, deja-utilise a dit :

Ces valeurs ne sont pas si arbitraires que cela, elles sont même d'une certaine façon instinctives, comme dans un autre registre notre curiosité l'est aussi, mais les deux vont porter leur attention ou se focaliser sur certains points au détriment d'autres.

Je n'affirme pas que les valeurs humaines sont arbitraires :)/

Le 12/02/2020 à 05:16, deja-utilise a dit :

Peut-être en terme de nombre de personnes concernées à l'heure actuelle, autrement dit extensivement, mais au vu des guerres tout azimut et des exécutions pour hérésie religieuse à tour de bras au nom de valeurs défendues d'antan par une élite ou autorité minoritaires, la morale était défendue avec autant d'intensité qu'aujourd'hui - si ce n'est plus ( C.f.: S. Pinker et la moindre violence aujourd'hui ) - i.e. intensivement.

La quantité revêtant deux formes qualitativement différentes.

Mon affirmation à l'effet que "le monde d'aujourd'hui n'a jamais été aussi moral... au regard des valeurs qui sont les siennes" était ironique. Il s'agissait de mettre en évidence la relativité d'une telle affirmation.

Le 12/02/2020 à 05:16, deja-utilise a dit :

Si il n'y a aucun absolu strict, il y a des tendances ou des constances plus ou moins partagées et respectées à travers les âges et les cultures, la loi d'or en fait partie, y compris développementales chez les jeunes enfants ou d'autres animaux sociaux. 

Des tendances ? Possible. Mais toujours rien que l'on puisse ériger à titre de critère transcendant.

Soit dit en passant, la Règle d'or n'est pas une valeur. Elle relèverait plutôt de ce qu'on appelle une morale déontologique.

Le 12/02/2020 à 05:16, deja-utilise a dit :

Ce n'est pas tant le critère qui me pose souci que, pour l'Humanité, il soit mis en application sans restriction ou sans faute, par exemple on pourrait tous se mettre d'accord sur le Primum non nocere, mais il est à peu près certain que chacun y fera dans son existence pléthore d'entorses, car les animaux humains sont faibles et faillibles, inconsistants et sous le joug de leurs hormones, plus proches d'une girouette qui s'oriente dans le sens du vent que d'une boussole qui indiquerait sans coup férir le Nord !

Remarque bien que c'est précisément pour cela que les hommes se donnent des outils moraux visant à guider leurs actions.

Le 12/02/2020 à 05:16, deja-utilise a dit :

Le Bonheur ne me semble pas un exemple pertinent, pas plus que si celui-ci avait été l'esthétique, même si on peut assez facilement savoir ce qui entrave le bonheur, on ne sait pas vraiment ce qui le produit, tout comme on peut savoir ce qui est un remède à l'amour, mais pas ce qui le fait naitre systématiquement. Le bonheur n'a pas de fondement moral en lui-même, c'est plutôt un état de soi, on pourrait donc avoir une société parfaitement morale mais morose au plus haut point, ou sur des exemples individuels comme mère Thérésa ou l'abbé Pierre, parangons de vertus, mais éteint-ils heureux ?

Le bonheur constitue certainement une valeur morale et c'est particulièrement vrai de nos jours, alors que la recherche du bien-être individuel prime sur d'autres valeurs qui étaient autrement plus fondamentales autrefois: la piété, le sens du travail, la fidélité, le devoir, etc. Évidemment, ce bonheur qui est tant valorisé est une déclinaison particulière du concept, qui a notamment à voir avec la jouissance par la consommation matérielle. Tandis que l'on pourrait certainement spéculer sur une autre conception, plus globale celle-là, qui concerne la nature humaine elle-même. Est-ce qu'effectivement tous les hommes ne recherchent pas naturellement leur bien-être ?

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Membre, 54ans Posté(e)
Esuteban972 Membre 143 messages
Baby Forumeur‚ 54ans‚
Posté(e)
Le 08/02/2020 à 13:39, zeyas a dit :

Respect, sincérité, courage… Nos valeurs n’ont pas de prix : c’est en fonction d’elles, conscientes ou non, que chacun détermine ses choix d’action. Si certaines sont nouvelles – l’écologie, par exemple –, c’est surtout notre manière de les percevoir et de les hiérarchiser qui a changé. L’honnêteté et l’amitié ont pris le pas sur la justice et l’égalité. L’essentiel aujourd’hui : pouvoir compter sur autrui. A transmettre à nos enfants.

https://www.psychologies.com/Culture/Savoirs/Philosophie/Articles-et-Dossiers/Quelles-sont-nos-valeurs-morales

C'est aux parents de transmettre des valeurs aux enfants et quand on en a pas, comment peuvent-ils se comporter autrement que de la façon dont ils ont été éduqués. Je prône la libre pensée et les laisse faire ce qu'ils veulent et prendre leurs propres décisions depuis toujours. je les laisse vivre comme ils l'entendent, ça me va et leur va très bien aussi. ils s'imposent partout comme moi et ma femme. chacun vit comme il veut...

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
Le 9/2/2020 à 13:41, épixès a dit :

Si il n'y a en effet aucun absolu moral auquel se référer (ce que je crois), quelle autre instance délibérative que notre propre conscience pourrions nous donc invoquer ?

La question n'est pas de savoir quelle est l'instance délibérative, mais plutôt de savoir qu'est-ce qui peut légitimer un discours moral. Or, vous dites plus loin que c'est l'efficacité qui est le critère, et plus précisément "l'efficacité à contribuer à atteindre ce but suprême". Je me permets ici de vous demander quel est le but suprême dont vous parlez.

Le 9/2/2020 à 13:41, épixès a dit :

En l'absence de cette chimère transcendante la moralité n'est qu'une affaire de brutes affirmant la primauté de leur subjectivité

C'est là qu'une distinction entre morale et éthique peut être utile. La morale procède par impératif catégorique, tandis que l'éthique procède par impératif hypothétique. Les morales s'entrechoquent et se combattent, tandis que les éthiques peuvent potentiellement se rencontrer, entrer en discussion et trouver des compromis pratiques. 

Nous sommes tous, à la base, habités par un esprit moral, en ce sens que nous sommes porteurs des valeurs qui nous ont été inculquées, certes à des niveaux de rigidité différents, selon le type d'éducation reçu. Par exemple, les éducations religieuses supposent ordinairement un attachement plus rigide aux valeurs inculquées. Maintenant, nous pouvons tous potentiellement développer, tel que vous le décrivez, un détachement par rapport à nos valeurs, de manière à entrer dans un mode de réflexion éthique.

Toutefois, le potentiel d'évolution en ce sens semble limité. À l'heure de la mondialisation, l'écart entre les morales qui cohabitent au sein d'une même communauté augmente de façon telle que l'établissement d'un compromis éthique exige un détachement tel qu'il vient menacer de délitement l'identité individuelle. Et à un certain point, le jeu des affects qui sous-tendent les états d'esprit moraux et éthiques semble parfois s'inverser, en ce sens qu'une philosophie du compromis moral tel que celle du multiculturalisme semble elle-même prendre des allures de morale rigide, imposant ses tabous, son langage policé, mettant de l'avant ses prêtres, et étant récupérée par des acteurs économiques et politiques qui y trouvent leur intérêt.

Au bout du compte, l'ennemi, c'est toujours la culture de troupeau, la substitution d'une pensée normée à une pensée individuelle robuste, qui sait affronter les zones d'ombres, ainsi que les mille et une nuances de la réalité, y compris ses zones de conflits.

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Membre, 25ans Posté(e)
Niti Membre 4 090 messages
Baby Forumeur‚ 25ans‚
Posté(e)
il y a 7 minutes, Dompteur de mots a dit :

La question n'est pas de savoir quelle est l'instance délibérative, mais plutôt de savoir qu'est-ce qui peut légitimer un discours moral. Or, vous dites plus loin que c'est l'efficacité qui est le critère, et plus précisément "l'efficacité à contribuer à atteindre ce but suprême". Je me permets ici de vous demander quel est le but suprême dont vous parlez.

C'est là qu'une distinction entre morale et éthique peut être utile. La morale procède par impératif catégorique, tandis que l'éthique procède par impératif hypothétique. Les morales s'entrechoquent et se combattent, tandis que les éthiques peuvent potentiellement se rencontrer, entrer en discussion et trouver des compromis pratiques. 

Nous sommes tous, à la base, habités par un esprit moral, en ce sens que nous sommes porteurs des valeurs qui nous ont été inculquées, certes à des niveaux de rigidité différents, selon le type d'éducation reçu. Par exemple, les éducations religieuses supposent ordinairement un attachement plus rigide aux valeurs inculquées. Maintenant, nous pouvons tous potentiellement développer, tel que vous le décrivez, un détachement par rapport à nos valeurs, de manière à entrer dans un mode de réflexion éthique.

Toutefois, le potentiel d'évolution en ce sens semble limité. À l'heure de la mondialisation, l'écart entre les morales qui cohabitent au sein d'une même communauté augmente de façon telle que l'établissement d'un compromis éthique exige un détachement tel qu'il vient menacer de délitement l'identité individuelle. Et à un certain point, le jeu des affects qui sous-tendent les états d'esprit moraux et éthiques semble parfois s'inverser, en ce sens qu'une philosophie du compromis moral tel que celle du multiculturalisme semble elle-même prendre des allures de morale rigide, imposant ses tabous, son langage policé, mettant de l'avant ses prêtres, et étant récupérée par des acteurs économiques et politiques qui y trouvent leur intérêt.

Au bout du compte, l'ennemi, c'est toujours la culture de troupeau, la substitution d'une pensée normée à une pensée individuelle robuste, qui sait affronter les zones d'ombres, ainsi que les mille et une nuances de la réalité, y compris ses zones de conflits.

Une valeur morale qui à toujours la côte parmi d autres mais qui me semble primordiale pour notre épanouissement personnel c est de 

Bien faire et laisser dire 

 

 

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 482 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)

De la valeur morale débouche le jugement moral.

Aussi, la recherche de valeurs morales universelles débouche sur des jugements de valeurs particulières.

Mais sans cet effort de simplification, point de collectivité possible.

Voilà pourquoi nous portons notre identité personnelle en rempart de nos illusions pour la collectivité 

Une morale qui sans alterité voire sans confrontation aux autres serait d'une stérilité infinie.

C'est la morale de mon histoire.

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
Il y a 2 heures, Niti a dit :

Une valeur morale qui à toujours la côte parmi d autres mais qui me semble primordiale pour notre épanouissement personnel c est de 

Bien faire et laisser dire 

Bien faire, fort bien. Mais bien faire quoi ? Ici commence le débat moral.

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Membre, 25ans Posté(e)
Niti Membre 4 090 messages
Baby Forumeur‚ 25ans‚
Posté(e)
il y a 33 minutes, Dompteur de mots a dit :

Bien faire, fort bien. Mais bien faire quoi ? Ici commence le débat moral.

Même avec un sens sacré de l éthique nous ne sommes pas à l abri de la calomnie alors j avance avec fierté et honneur conservés devant l adversité 

Bien faire et laisser dire  car je n ai droit a rien mais je peux acquérir ce qui m importe si je garde la foi et la clairvoyance dans mes jugements 

 

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Membre, 51ans Posté(e)
épixès Membre 1 815 messages
Forumeur alchimiste ‚ 51ans‚
Posté(e)
Le 16/02/2020 à 20:15, Dompteur de mots a dit :

La question n'est pas de savoir quelle est l'instance délibérative, mais plutôt de savoir qu'est-ce qui peut légitimer un discours moral. Or, vous dites plus loin que c'est l'efficacité qui est le critère, et plus précisément "l'efficacité à contribuer à atteindre ce but suprême". Je me permets ici de vous demander quel est le but suprême dont vous parlez.

Je ne dis pas que l'efficacité est le critère de référence dans l'absolu, il ne l'est qu'en cas d'impératif hypothétique Kantien. Le but suprême que j'évoque se rapporte au critère que vous évoquiez:

Le 16/02/2020 à 22:57, Dompteur de mots a dit :

Ou sinon, il faudrait trouver un critère qui transcende toutes les déclinaisons particulières possibles de la morale, sur la base duquel nous pourrions porter un jugement quant à la valeur de ces déclinaisons. Par exemple, le bonheur du genre humain.

En dehors de l'existence d'un tel référent universel, notre conscience est bel et bien le seul outil que nous avons pour émettre un jugement sur des valeurs. Et même si un tel absolu existait, sa nature transcendante le rendrait inconnaissable pour nous et donc inutile. Dans tous les cas nous sommes livrés à nous même, condamnés à être des brutes morales proclamant la supériorité de leurs points de vue mais là où d'autres reculeraient devant ce qu'ils voient comme l'effondrement de leurs valeurs, j'embrasse pleinement ce relativisme moral qui, pondérant toute valeur, me permet de mieux tolérer celles des autres.

 

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 005 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Bonjour DdM, content de voir que tu traines de temps à autres tes guêtres par ici, je ne te cache pas qu'il faut sans doute une certaine dose d'abnégation pour y participer encore ou peut-être un humanisme optimiste qui m'est assez étranger, contrairement à toi...

 

Le 16/02/2020 à 06:23, Dompteur de mots a dit :

Dirais-tu par exemple que l'honneur a autant d'importance que dans les temps médiévaux ?

D'une certaine manière, propre aux modalités d'application de la communauté en un temps donné, je dirais que l'honneur fait partie inhérente de la condition humaine depuis toujours et encore aujourd'hui.

Je vois de l'honneur ou sa contre-partie l'évitement ou la réparation d'une humiliation partout et de tout temps, dans la virginité des femmes, la fidélité en couple, le Bushido des hommes d'affaires japonais contemporains, le code d'honneur des légionnaires de la Légion étrangère, la lapidation ou l'excision par exemples. Mais cet honneur se retrouve aussi bien au plan individuel que communautaire ou étatique, avec les différents replis identitaires associés. On peut aussi le voir sous une autre forme, qui est l'image-de-soi ou la reconnaissance de ses qualités, aujourd'hui il semble crucial pour les individus de montrer leur plus belle facette d'eux-même, et en l'occurrence au travers des réseaux sociaux. 

Les " gens " sont prêts à tout - ou que ne feraient-il pas - pour leur honneur ou au moins sa préservation de façade, comme le puritanisme affiché des états-uniens en même temps qu'ils sont les plus gros producteurs de films à caractère pornographique.  

 

Citation

Mon affirmation à l'effet que "le monde d'aujourd'hui n'a jamais été aussi moral... au regard des valeurs qui sont les siennes" était ironique. Il s'agissait de mettre en évidence la relativité d'une telle affirmation.

Désolé, je ne sais pas lire entre les lignes. : (

 

Citation

Des tendances ? Possible. Mais toujours rien que l'on puisse ériger à titre de critère transcendant.

Je ne " vois " pas très bien ce que tu " entends " par critère transcendant, mais il s'avère que la notion d'injustice est commune à toutes les espèces sociales, y compris la nôtre donc, ce dont on peut se rendre compte en regardant les très jeunes enfants et leurs réactions spontanées.

Par exemple si deux individus - humains ou non - n'obtiennent pas la même chose en échange du même comportement, alors il y a une forme de dénonciation verbale ou comportementale pour s'en indigner. Il y a donc bien des bases communes, simplement elles vont se révéler différemment selon les contextes ou l'environnement, et aussi être modulées par l'éducation, mais la trame de fond est la même.

Il en irait de même avec les émotions si tu veux, la peur, la colère ou la joie ne s'inventent pas, mais se vivent, tout simplement de différentes manières selon les milieux concernés, la situation... La moralité ou l'injustice seraient elles aussi des éléments fondamentaux innés qui s'expriment différemment selon les circonstances passées et présentes.

 

Ce n'est pas parce que je n'ai pas de critère - objectif - pour déterminer le beau, que la beauté est inexistante, ou même l'amour, chacun peut les expérimenter sans en avoir une définition précise ou consensuelle, le critère est sans importance, pourvu que l'on ait en commun le concept ou que l'on ressente quelque chose qui y est associée. Tout le monde " ressent " la gravité, mais peu seront capables d'en donner une description/explication satisfaisante, si ce n'est personne, et qui puisse être de surcroit unanimement acceptée, en tout lieu et tout temps.

 

Citation

Soit dit en passant, la Règle d'or n'est pas une valeur. Elle relèverait plutôt de ce qu'on appelle une morale déontologique.

Il semble il y avoir une contradiction, une morale quelle que soit sa déclinaison est d'emblée ou par définition un problème de valeur, donc si la Golden rule est une morale - d'une certaine sorte éventuellement - elle est ipso facto aussi un système de valeurs en elle-même. Nevermind !

 

Citation

Remarque bien que c'est précisément pour cela que les hommes se donnent des outils moraux visant à guider leurs actions.

J'entends bien, mais si une règle est bafouée autant de fois qu'il est possible, par intérêt, envie, opportunisme, impunité, etc..., sa portée serait à réviser et par voie de conséquence, son bienfondé.

Les multiples écarts ou exceptions dénaturent l'objectif visé, pour ne pas dire qu'ils le corrompent ou qu'ils le vicient.

 

À quoi sert une règle morale que l'on peut enfreindre à tout bout de champ ? Tout comme de n'avoir qu'une boussole et ne pas s'en remettre - systématiquement - à ses indications pour naviguer, c'est absurde; qu'elle soit présente ou pas, elle n'est d'aucune utilité en fin de comptes, c'est donc comme si elle n'existait pas !

 

Citation

Le bonheur constitue certainement une valeur morale et c'est particulièrement vrai de nos jours, alors que la recherche du bien-être individuel prime sur d'autres valeurs qui étaient autrement plus fondamentales autrefois: la piété, le sens du travail, la fidélité, le devoir, etc. Évidemment, ce bonheur qui est tant valorisé est une déclinaison particulière du concept, qui a notamment à voir avec la jouissance par la consommation matérielle. Tandis que l'on pourrait certainement spéculer sur une autre conception, plus globale celle-là, qui concerne la nature humaine elle-même. Est-ce qu'effectivement tous les hommes ne recherchent pas naturellement leur bien-être ?

Je ne crois pas que le Bonheur ait une quelconque valeur morale en lui-même, en revanche je vois bien que celui-ci est devenu une prescription sociétale synonyme de réussite, ce qui n'est pas vraiment la même chose. Une case à cocher dans une liste déjà bien fournie, de choses à faire, pour s'enorgueillir devant un parterre d'amis, de collègues ou de membres de la famille ou de toute personne à impressionner. Au même titre que le poste que l'on occupe, la vie de famille que l'on mène, le salaire que l'on a, la maison que l'on possède, les relations que nous nourrissons, etc... Tout cela n'est donc pas un devoir, de nature morale, mais d'ego, de fierté, d'image de soi, les autres - individus - ne servant qu'à faire miroiter notre propre reflet dans leurs regards, ils ne sont aucunement inclus ou visés par cette réussite du bonheur, de notre bonheur, contrairement à un acte moral, qui nous engage vis-à-vis d'autrui, de bien agir envers lui, ce qui n'est pas du tout le cas avec cette notion de bonheur, conjuguée au singulier, le sien.

 

Bien sûr chaque être cherche à éviter de souffrir et recherche la jouissance, mais ça c'est ce qui est mauvais ou bon, non ce qui est bien ou mal !

 

 

 

 

Modifié par deja-utilise
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Membre, 48ans Posté(e)
Fraction Membre 6 799 messages
Maitre des forums‚ 48ans‚
Posté(e)
Le 08/02/2020 à 13:39, zeyas a dit :

Respect, sincérité, courage… Nos valeurs n’ont pas de prix : c’est en fonction d’elles, conscientes ou non, que chacun détermine ses choix d’action. Si certaines sont nouvelles – l’écologie, par exemple –, c’est surtout notre manière de les percevoir et de les hiérarchiser qui a changé. L’honnêteté et l’amitié ont pris le pas sur la justice et l’égalité. L’essentiel aujourd’hui : pouvoir compter sur autrui. A transmettre à nos enfants.

https://www.psychologies.com/Culture/Savoirs/Philosophie/Articles-et-Dossiers/Quelles-sont-nos-valeurs-morales

Bonsoir,

Peut-être que les valeurs transactionnelles, qu'elles soient marchandes ou communicationnelles, ont pris un volume considérables grâce à la grande distribution et aux télécommunications,

et que cette explosion a occasionné une perte de vitesse relative des valeurs plus structurelles.

Politiquement, le tournant libéral occidental a lui-même été corrélé a cette métamorphose, par sa volonté de plastification et d'adaptabilité administrative.

D'autres métamorphoses sont à l'oeuvre : le patriarcat administratif est anti-corrélé à la liberté critique, qu'elle soit audiovisuelle ou qu'elle émane des réseaux sociaux.

Nos Uber-présidents sont devenus des prestataires de service, et des éléments de la base populaire revendiquent même un droit de rédaction du calendrier républicain.

Voilà ce que je pense des grandes tendances des valeurs actuelles.

Cordialement, Fraction

Modifié par Fraction
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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
Le 16/02/2020 à 17:44, Niti a dit :

Même avec un sens sacré de l éthique nous ne sommes pas à l abri de la calomnie alors j avance avec fierté et honneur conservés devant l adversité 

Bien faire et laisser dire  car je n ai droit a rien mais je peux acquérir ce qui m importe si je garde la foi et la clairvoyance dans mes jugements 

 

La question demeure entière: bien faire quoi ?

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
Il y a 14 heures, épixès a dit :

En dehors de l'existence d'un tel référent universel, notre conscience est bel et bien le seul outil que nous avons pour émettre un jugement sur des valeurs. Et même si un tel absolu existait

Nul besoin qu'il s'agisse d'un critère absolu. Il suffit qu'il soit collectivement admis.

Il y a 14 heures, épixès a dit :

Dans tous les cas nous sommes livrés à nous même, condamnés à être des brutes morales proclamant la supériorité de leurs points de vue

La brutalité est un caractère humain, mais ce n'est pas le seul. Tous les hommes ne sont pas des brutes. Est-ce que dans le dialogue, dans le discours, l'homme n'est pas en mesure de tirer un moyen terme entre sa soif de pouvoir et sa grégarité ?

Il y a 14 heures, épixès a dit :

mais là où d'autres reculeraient devant ce qu'ils voient comme l'effondrement de leurs valeurs, j'embrasse pleinement ce relativisme moral qui, pondérant toute valeur, me permet de mieux tolérer celles des autres.

Évidemment, un dialogue est impossible sans une certaine dose de ce relativisme. À moins qu'une dose d'hypocrisie ne puisse faire l'affaire...

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Membre, 51ans Posté(e)
épixès Membre 1 815 messages
Forumeur alchimiste ‚ 51ans‚
Posté(e)
Il y a 1 heure, Dompteur de mots a dit :

Nul besoin qu'il s'agisse d'un critère absolu. Il suffit qu'il soit collectivement admis.

La brutalité est un caractère humain, mais ce n'est pas le seul. Tous les hommes ne sont pas des brutes. Est-ce que dans le dialogue, dans le discours, l'homme n'est pas en mesure de tirer un moyen terme entre sa soif de pouvoir et sa grégarité ?

Évidemment, un dialogue est impossible sans une certaine dose de ce relativisme. À moins qu'une dose d'hypocrisie ne puisse faire l'affaire...

Quelque chose dans le ton de nos messages me dit que nous nous sommes perdu en chemin, et que ce qui fut un dialogue voit à présent deux monologues qui s'entrechoquent sans se féconder mutuellement, que nous sommes moins dans la construction que dans la réaction.

Je réprime mon envie de répondre à vos arguments, de riposter, souhaitant comprendre sur quoi au juste porte notre désaccord et éclairer le propos initial de ce débat.

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Membre, 25ans Posté(e)
Niti Membre 4 090 messages
Baby Forumeur‚ 25ans‚
Posté(e)
Il y a 7 heures, Dompteur de mots a dit :

La question demeure entière: bien faire quoi ?

Le bien

 tu ne comprends pas les mots 

Alors change de pseudo 

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Membre, Posté(e)
nolibar Membre 1 217 messages
Forumeur survitaminé‚
Posté(e)

« Quelles sont en 2020 les nouvelles valeurs morales? »

Tous pour moi ! Et vous, démerdez-vous !

:p

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
Le 18/02/2020 à 11:55, deja-utilise a dit :

Bonjour DdM, content de voir que tu traines de temps à autres tes guêtres par ici, je ne te cache pas qu'il faut sans doute une certaine dose d'abnégation pour y participer encore ou peut-être un humanisme optimiste qui m'est assez étranger, contrairement à toi...

C'est du pur masochisme de ma part. J'ai besoin de ce type de stimulus pour me sentir vivant.

Le 18/02/2020 à 11:55, deja-utilise a dit :

D'une certaine manière, propre aux modalités d'application de la communauté en un temps donné, je dirais que l'honneur fait partie inhérente de la condition humaine depuis toujours et encore aujourd'hui.

Possible, mais tu m'accorderas que le cours de la pensée morale relativement à cette valeur varie de manière appréciable selon les époques.

Le 18/02/2020 à 11:55, deja-utilise a dit :

Je ne " vois " pas très bien ce que tu " entends " par critère transcendant, mais il s'avère que la notion d'injustice est commune à toutes les espèces sociales, y compris la nôtre donc, ce dont on peut se rendre compte en regardant les très jeunes enfants et leurs réactions spontanées.

Un critère transcendant serait un critère qui nous permettrait de poser des jugements moraux en nous situant au-dessus de toutes les déclinaisons particulière de la morale.

La notion d'injustice demeure relative aux différentes morales.

Le 18/02/2020 à 11:55, deja-utilise a dit :

Il en irait de même avec les émotions si tu veux, la peur, la colère ou la joie ne s'inventent pas, mais se vivent, tout simplement de différentes manières selon les milieux concernés, la situation... La moralité ou l'injustice seraient elles aussi des éléments fondamentaux innés qui s'expriment différemment selon les circonstances passées et présentes.

Tout à fait: le sens éthique ou moral est naturel à l'homme... ou plutôt inhérent au fait de sa vie collective.

Le 18/02/2020 à 11:55, deja-utilise a dit :

Ce n'est pas parce que je n'ai pas de critère - objectif - pour déterminer le beau, que la beauté est inexistante, ou même l'amour, chacun peut les expérimenter sans en avoir une définition précise ou consensuelle, le critère est sans importance, pourvu que l'on ait en commun le concept ou que l'on ressente quelque chose qui y est associée. Tout le monde " ressent " la gravité, mais peu seront capables d'en donner une description/explication satisfaisante, si ce n'est personne, et qui puisse être de surcroit unanimement acceptée, en tout lieu et tout temps.

 

Il semble il y avoir une contradiction, une morale quelle que soit sa déclinaison est d'emblée ou par définition un problème de valeur,

Pas du tout. En philosophie classique ou académique, on distingue les morales de type déontologique (qui reposent sur un a priori) et les morales téléologiques (qui tendent vers une fin). Parmi les morales téléologiques on trouve non seulement celle des valeurs, mais aussi les morales dites conséquentialistes (qui reposent sur un calcul des conséquences), dont par exemple l'utilitarisme.

Le 18/02/2020 à 11:55, deja-utilise a dit :

donc si la Golden rule est une morale - d'une certaine sorte éventuellement - elle est ipso facto aussi un système de valeurs en elle-même. Nevermind !

La Règle d'or appartiendrait au genre des morales déontologiques.

Le 18/02/2020 à 11:55, deja-utilise a dit :

J'entends bien, mais si une règle est bafouée autant de fois qu'il est possible, par intérêt, envie, opportunisme, impunité, etc..., sa portée serait à réviser et par voie de conséquence, son bienfondé.

Les multiples écarts ou exceptions dénaturent l'objectif visé, pour ne pas dire qu'ils le corrompent ou qu'ils le vicient.

Cela dépend. Il faut parfois distinguer la morale des véhicules culturels par lesquels elle s'incarne. Beaucoup de gens se sont éloignés des institutions du christianisme tout en continuant à porter les enseignements du Christ, par exemple les prescriptions déontologiques du Sermon sur la montagne.

Le 18/02/2020 à 11:55, deja-utilise a dit :

À quoi sert une règle morale que l'on peut enfreindre à tout bout de champ ? Tout comme de n'avoir qu'une boussole et ne pas s'en remettre - systématiquement - à ses indications pour naviguer, c'est absurde; qu'elle soit présente ou pas, elle n'est d'aucune utilité en fin de comptes, c'est donc comme si elle n'existait pas !

La boussole est-elle moins utile parce qu'elle mal utilisée ou pas utilisée du tout ? Autrement, l'Éthique ne sera rien d'autre qu'une formalisation des mœurs du présent. Mais voilà: c'est le devoir d'un philosophe de réfléchir au-delà du présent, de devenir un inactuel comme disait Nietzsche.

Le 18/02/2020 à 11:55, deja-utilise a dit :

Je ne crois pas que le Bonheur ait une quelconque valeur morale en lui-même, en revanche je vois bien que celui-ci est devenu une prescription sociétale synonyme de réussite, ce qui n'est pas vraiment la même chose. Une case à cocher dans une liste déjà bien fournie, de choses à faire, pour s'enorgueillir devant un parterre d'amis, de collègues ou de membres de la famille ou de toute personne à impressionner. Au même titre que le poste que l'on occupe, la vie de famille que l'on mène, le salaire que l'on a, la maison que l'on possède, les relations que nous nourrissons, etc... Tout cela n'est donc pas un devoir, de nature morale, mais d'ego, de fierté, d'image de soi, les autres - individus - ne servant qu'à faire miroiter notre propre reflet dans leurs regards, ils ne sont aucunement inclus ou visés par cette réussite du bonheur, de notre bonheur, contrairement à un acte moral, qui nous engage vis-à-vis d'autrui, de bien agir envers lui, ce qui n'est pas du tout le cas avec cette notion de bonheur, conjuguée au singulier, le sien.

À ta défense, dans le cas que j'ai cité, la valeur défendue n'est pas tant le bonheur que l'apparence. Les gens luttent souvent pour préserver une apparence d'eux-mêmes qui s'accorde avec les poncifs de la société, et cela jusqu'à croire en leur propre bonheur, pourtant mièvre, sinon sans substance. Le système au sein duquel nous évoluons veut des soldats dynamiques, allumés, qui respirent le bien-être et aimant jouir de la société de consommation. Le paradoxe est alors que certains vont sacrifier leur propre bonheur - réel celui-là, pour adhérer à ce bonheur de convention.

Le 18/02/2020 à 11:55, deja-utilise a dit :

Bien sûr chaque être cherche à éviter de souffrir et recherche la jouissance, mais ça c'est ce qui est mauvais ou bon, non ce qui est bien ou mal !

Ce n'est pas inintéressant comme distinction ! Le bon et le mauvais émaneraient de jugements égocentrés, tandis que le bien et le mal découleraient de jugements formulés en se plaçant dans un contexte collectif.

Il y a 16 heures, Niti a dit :

Le bien

 tu ne comprends pas les mots 

Alors change de pseudo 

Qu'est-ce que le bien ? Comment sait-on que l'on fait le bien ?

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
Il y a 22 heures, épixès a dit :

Quelque chose dans le ton de nos messages me dit que nous nous sommes perdu en chemin, et que ce qui fut un dialogue voit à présent deux monologues qui s'entrechoquent sans se féconder mutuellement, que nous sommes moins dans la construction que dans la réaction.

Je réprime mon envie de répondre à vos arguments, de riposter, souhaitant comprendre sur quoi au juste porte notre désaccord et éclairer le propos initial de ce débat.

Je posais la question à savoir si un critère moral transcendant peut être envisagé, ce quoi à quoi nous nous entendions plutôt à l'idée qu'une telle chose n'existe pas.

Votre issue face à cette situation consiste à prôner une attitude de détachement s'appuyant sur la relativité de toute morale. Or, je m'amusais à vous tarauder quant aux faiblesses éventuelles d'une telle position.

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Membre, 70ans Posté(e)
Maroudiji Membre 6 585 messages
Forumeur expérimenté‚ 70ans‚
Posté(e)
il y a 21 minutes, Dompteur de mots a dit :

Je posais la question à savoir si un critère moral transcendant peut être envisagé, ce quoi à quoi nous nous entendions plutôt à l'idée qu'une telle chose n'existe pas.

C'est que vous tombez toujours dans le même piège, celui du monisme qui veut que tout doit commencer par un critère, moral en l'occurrence. 

Il n'y a pas un mais des critères. L'illusion est enracinée et vous empêche de comprendre que cette Unité absolue, ce Dieu unique et sans second est un cul de sac. 

La réalité, que l'on peut appréhender sans difficulté, si l'on cesse de se prendre pour le centre du monde, c'est que la morale est multiple, parce que les civilisations furent multiples. Et surtout parce que le genre humain n'est pas homogène, les hommes naissent avec des caractéristiques différentes les uns des autres, ce qui les poussent à se comporter différemment. Une femme par exemple se comporte autrement qu'un homme, un sauvage autrement que des civilisés. 

Il y a donc des morales et non pas une Morale. 

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Membre, 70ans Posté(e)
Maroudiji Membre 6 585 messages
Forumeur expérimenté‚ 70ans‚
Posté(e)
il y a une heure, Dompteur de mots a dit :

Un critère transcendant serait un critère qui nous permettrait de poser des jugements moraux en nous situant au-dessus de toutes les déclinaisons particulière de la morale.

C'est comme une rose dans le ciel, cela n'existe pas. 

Dès que la transcendance est le juge, ce n'est plus de la morale.

On enlève une épine dans le pied avec une autre épine. Toutes deux sont des épines. 

Une morale est une morale, fût-elle transcendante. 

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