Mort d'un philosophe : Roger Scruton

il y a 16 minutes, tison2feu a dit :

Je ne sais pas si tu as lu Faits divers, paru en 2013. Cela est très émouvant d'y découvrir la correspondance Cioran-Rosset, ainsi que quelques correspondances Deleuze-Rosset. Il semble que Rosset ait pris ses distances d'avec Deleuze à cause de son langage devenu inintelligible à partir de la publication de Mille plateaux. Rosset ne comprenait plus ce que Deleuze écrivait... 

Non, mais j'ai lu la première partie de ce qui s'apparente au journal intime de Rosset, où il est harcelé par une mouchasse increvable au point de devoir en déménager ... Gilles Deleuze, en effet, est quasi-démentiel dans Mille plateaux, dernier ouvrage en collaboration avec Félix Guattari. L'époque était à toutes les morts : mort de la philosophie, mort de l'homme, mort de l'auteur, etc. devers tout réalisme. Cela ne pouvait pas faire sens pour Rosset, et l'on peut juger - à tort et/ou à raison - que toutes ces morts étaient avant tout, au pire, des effets d'annonce et, après tout, au mieux, des expérimentations intellectuelles. Il faut prendre Mille plateaux ainsi, pour une tentation. Mais de toutes façons, l'empirisme transcendantal de Deleuze, c'est chiadé.

En première approche de toute cette nébuleuse d'auteurs, j'ai ça sous le coude.

il y a 1 minute, Enchantant a dit :

Je ne suis pas philosophe, mais j'avoue que j'aime bien lire votre échange et ce dialogue entre vous deux ! @Marzhin et @tison2feu

Moi non plus je ne suis pas philosophe. Est philosophe, celui qui est reconnu pour tel, par la communauté épistémo-socio-médiatico-historique. Nous autres, lambda, nous sommes des philosopheurs ...

Il y a 23 heures, ÈléonoreK a dit :

Après tout ce verbiage audacieux, je vous dois une petite explication probablement.

Vive les morts parce que la mort est bien naturelle, le grand Pan lui-même n'est-il pas mort ? Vile les morts, car si l'on ne mourrait pas, qu'est-ce que ça serait chiant pour ceux qui restent, d'ailleurs, ne dit-on pas que la mort est toujours plus difficile pour ceux qui restent ?

Et encore, vive les morts, parce qu'on ne fait pas tant de bruit lorsqu'un charpentier tombe d'un toit, et moi, j'ai bien le droit que je m'accorde moi-même à préférer la philosophie des charpentiers et des géomètres que celle des philosophes.

Pouahhhhhhhhhh, je n'aime pas les philosophes, ça vous l'avez bien compris.

Bonjour ÉléonoreK, poigne de mains

Pourquoi diantre, ce sont pour certains de très joyeux gai luron, j'en ai connu, c'était de très bon vivant, nous partions dans d'énormes éclat de rires. Les philosophes sont des gens comme tout le monde, mais  vraiment comme tout le monde.

Après pour le vive et le vile, oui bon vous avez peu approfondi le problème, vous n'avez pas vraiment côtoyé le sujet, il y a pourtant une autre façon néanmoins aussi très simple d'aborder le sujet c'est celui de la Bandiéra ( la légion étrangère espagnole ) qui partant à l'assaut d'un position hurle " Viva la Muerta "  La mort est une nécessité impérieuse, plus pour les vivants, que pour les morts que ça concernent plus du tout. La mort au niveau philosophique ancestrale, c'est la transformation, la mutation, la révélation. La vraie vie car la prise de la conscience absolu. Mais qu'est ce donc la conscience ?

Le 13/01/2020 à 19:36, Marzhin a dit :

Hier, Roger Scruton est mort.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Roger_Scruton

Bonjour Marzhin, poigne de mains

Je connais pas du tout, et j'ai pas souvenir d'en avoir entendu parler.

Enfin bon là il est parti, mais il est né à la connaissance

Que vaut il mieux ?

il y a 12 minutes, Promethee_Hades a dit :

Bonjour Marzhin, poigne de mains

Je connais pas du tout, et j'ai pas souvenir d'en avoir entendu parler.

Enfin bon là il est parti, mais il est né à la connaissance

Que vaut il mieux ?

Je ne comprends pas ta demande

il y a 11 minutes, Promethee_Hades a dit :

Bonjour ÉléonoreK, poigne de mains

Pourquoi diantre, ce sont pour certains de très joyeux gai luron, j'en ai connu, c'était de très bon vivant, nous partions dans d'énormes éclat de rires. Les philosophes sont des gens comme tout le monde, mais  vraiment comme tout le monde.

Les philosophes sont souvent prétentieux, arrogants, bavards, etc.

Ils se pensent au-dessus de la masse, ils se vivent comme des phares de la société ou pire de la civilisation. Ils se jalousent entre eux comme ils se critiquent vainement, persuadés qu'ils sont chacun d'entre eux une sorte de guide. Et là je parle de ces philosophes selon la définition que donne plus haut celui qui nie se penser philosophe et qui n'aime pas les grosses chattes.

Bon bien-sûr je généralise, il doit bien y en avoir plus d'un ou deux qui vaillent la peine d'être rencontrés.

Si vous en connaissez, présentez-les moi un de ces quatre que je puisse vérifier si votre jugement est correct.

il y a 11 minutes, Promethee_Hades a dit :

Après pour le vive et le vile, oui bon vous avez peu approfondi le problème, vous n'avez pas vraiment côtoyé le sujet, il y a pourtant une autre façon néanmoins aussi très simple d'aborder le sujet c'est celui de la Bandiéra ( la légion étrangère espagnole ) qui partant à l'assaut d'un position hurle " Viva la Muerta "  La mort est une nécessité impérieuse, plus pour les vivants, que pour les morts que ça concernent plus du tout. La mort au niveau philosophique ancestrale, c'est la transformation, la mutation, la révélation. La vraie vie car la prise de la conscience absolu. Mais qu'est ce donc la conscience ?

 

 

Et bien oui, sur cela au moins vous m'aurez comprise.

je vous salue Patriarche courtois.

il y a 14 minutes, Marzhin a dit :

Je ne comprends pas ta demande

C'est presque de la métaphysique là

Le 13/01/2020 à 19:36, Marzhin a dit :

Hier, Roger Scruton est mort.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Roger_Scruton

"How to be a conservative" devrait finir dans ma bibliothèque, prochainement. 

il y a 48 minutes, Steiner a dit :

"How to be a conservative" devrait finir dans ma bibliothèque, prochainement. 

Tu saurais nous parler de Scruton ?

Il y a 23 heures, Marzhin a dit :

Tu saurais nous parler de Scruton ?

Je vais le découvrir véritablement avant d'en parler.

Ce que j'ai pu en lire ou decouvrir m'a interpellé. Sa réaction première et singuliere face aux événements de Mai 68, plus particulierement. 

Il y a 3 heures, Steiner a dit :

Sa réaction première et singuliere face aux événements de Mai 68, plus particulierement. 

Quelle était-elle ? ... Moi, j'avais lu Vincent Cespédès, Mai 68 - la philosophie est dans la rue, au moment de sa parution, et gauchiste caviardeur Cespédès était forcément enthousiaste.

Il y a 9 heures, Marzhin a dit :

Quelle était-elle ? ...

"L' écoeurement" d'après ce que j'ai pu en lire. 

La position de Rosset, face aux grands mouvements de foule et de mobilisation, c'est la "démobilisation" ! Démobiliser, c'est-à-dire dépassionner, défanatiser.

(Propos de Rosset relevés dans la vidéo proposée par Hamédée_Hades dans un autre topic).

Il y a 4 heures, Steiner a dit :

"L' écoeurement" d'après ce que j'ai pu en lire. 

Il y a en partie une sottise soixante-huitarde, de générations ingrates, libérées, enrichies et aisées par le capitalisme, qui se retournent contre lui et son mode de civilisation, enfants gâtés pourris. Mais pas que ça, certes : l'écologie pointe par là, bien qu'en France ce soit parti d'une affaire de cul (les garçons interdits d'aller dans les dortoirs des filles à l'université : aujourd'hui, bien qu'il y ait mixité, une telle revendication tomberait sous le coup d'un #BalanceTonPorc ; cela dit les filles, à l'époque, n'étaient pas contre cette revendication). C'était il y a à peine 50 ans. 50 ans ce n'est rien, historiquement.

Il y a 3 heures, tison2feu a dit :

La position de Rosset, face aux grands mouvements de foule et de mobilisation, c'est la "démobilisation" ! Démobiliser, c'est-à-dire dépassionner, défanatiser.

(Propos de Rosset relevés dans la vidéo proposée par Hamédée_Hades dans un autre topic).

Sous cet angle, il me fait penser à Philippe Muray, qui voulait passer de l'engagement au dégagement. C'est l'anti-Sartre. Faut dire : Sartre amalgame conscience, raison, passion et morale tout uniment dans le cogito.

il y a une heure, Marzhin a dit :

Il y a en partie une sottise soixante-huitarde, de générations ingrates, libérées, enrichies et aisées par le capitalisme, qui se retournent contre lui et son mode de civilisation, enfants gâtés pourris. Mais pas que ça, certes : l'écologie pointe par là, bien qu'en France ce soit parti d'une affaire de cul (les garçons interdits d'aller dans les dortoirs des filles à l'université : aujourd'hui, bien qu'il y ait mixité, une telle revendication tomberait sous le coup d'un #BalanceTonPorc ; cela dit les filles, à l'époque, n'étaient pas contre cette revendication). C'était il y a à peine 50 ans. 50 ans ce n'est rien, historiquement.

En effet. On se rend bien compte de "l'inflexion féministe" 50 ans après, et de l'incomprehension voire même des contractions qui subsistent au sein de ce mouvement... entre le segment "libertaire" choyé par le capitalisme ("Jouir (consommer) sans entrave")) et son pendant autoritaire et puritain actuel côtoyant un libéralisme nécrosé.

Le pire est à venir... "Me too" n'était qu'un "amuse-bouche"... Le collapsologisme, avec Thunberg "l'impassible" , sera bien plus virulent.