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Etre ou ne pas être fou.


Invité Jane Doe

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Invité Jane Doe
Invités, Posté(e)
Invité Jane Doe
Invité Jane Doe Invités 0 message
Posté(e)

Il n’est pas question ici de faire un « état de la question » des sciences médicales, de la psychanalyse, ou de tout autre champ d’étude relatif à la connaissance de ce qu’est la folie (ce n’est pas l’objet de la philosophie), mais peut-être de mieux comprendre l’histoire de nos représentations sur la folie, du regard que les humains portent sur elle. Ces représentations sont chargées de beaucoup d’ubiquité. Tantôt la folie symbolise l’ « hubris » de l’homme, la démesure et l’insensé de nos existences et de notre condition que nous partageons tous ; à la fois « homo sapiens » et « homo demens », selon la belle expression d’Edgar Morin ; tantôt la folie se perçoit au contraire dans un rapport d’exclusion avec ce que nous sommes sensés être, nous les normaux gouvernés par la raison, pour qui le fait de penser selon la raison expulse hors de soi la « déraison », autre mot pour qualifier la folie. Comment penser la folie comme à la fois aussi proche et aussi lointaine ? Que penser de l’intérêt  et des préoccupations relatifs à la folie à partir du XVII ème siècle, qui se traduit par le « grand renferment des fous » (Michel Foucault), se poursuit par l’Asile, et se prolonge par la prise encharge des patients dans l’institution psychiatrique ? A partir de quel moment le « fou » cesse d’être défini « négativement » par rapport au normal pour être compris plus « positivement » comme une modalité d’existence particulière (mais est-ce vraiment le cas) ? Comment passe-t-on d’une représentation sociale de la folie à une approche plus « clinique » de celle-ci ? Voilà quelques unes des questions qui méritent discussion, mais aussi bien d’autres, tant il est vrai que l’idée de folie a la vertu  de nous interpeller au plus profond de nous-mêmes…

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Membre, 8ans Posté(e)
bouddean Membre 11 942 messages
Maitre des forums‚ 8ans‚
Posté(e)
il y a 5 minutes, tritonta a dit :

Parce que tu as étudié Kant , Lacan, Hegel , Foucault , Freud ..

Tu connais aussi la sociodicée de Becker  et la théologie de St Augustin.

La folie c'est de laisser s'exprimer librement des racistes et de gens haineux dans un espace de dialogue ouvert au public.

C'est ça la meurtre en anthropologie ( Deleuze Monod, Bourdieu ).

 

 

 

Tu crois que la voie de la liberté serait de les bâillonner ? 

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Membre, 44ans Posté(e)
InstantEternité Membre 1 134 messages
Baby Forumeur‚ 44ans‚
Posté(e)

A mon avis il est difficile de donner une définition précise de ce qu'est la "folie" comme par exemple il est difficile de donner une définition pour ce qu'est "l'amour". Personnellement j'associerai le mot démesure avec celui de la folie, comme par exemple on dit : "C'est fou comme elle est belle !" ou encore "C'est fou comme c'est bon !"... Il y a toujours une notion de démesure là-dedans.

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Membre, 8ans Posté(e)
bouddean Membre 11 942 messages
Maitre des forums‚ 8ans‚
Posté(e)
il y a 4 minutes, InstantEternité a dit :

A mon avis il est difficile de donner une définition précise de ce qu'est la "folie" 

en général : prison 

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Membre, 44ans Posté(e)
InstantEternité Membre 1 134 messages
Baby Forumeur‚ 44ans‚
Posté(e)
il y a 6 minutes, bouddean a dit :

en général : prison 

Alors là, je pense que vous venez de donner une définition en live de ce qu'est la folie ! J'avais oublié cet aspect là... il ne s'agit là aucunement de démesure mais disons d’irrécupérabilité !

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Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 17 976 messages
Forumeur confit,
Posté(e)
il y a une heure, Jane Doe a dit :

mais peut-être de mieux comprendre l’histoire de nos représentations sur la folie, du regard que les humains portent sur elle.

Un « fou » est dangereux pour lui-même et pour autrui, c’est la raison pour laquelle il faut l’enfermer, il faut avant tout, le protéger de lui-même et les autres pour la circonstance.

Le petit problème social et éthique qui se pose, notamment celui du respect de la liberté d’autrui, au sens humaniste que cela suggère, c’est qu’un fou ou la représentation que je m’en fais, peut être tout à fait « normal » pendant de longue période et se retrouver subitement en état de « crise » celle qui justifie son enfermement, cité plus haut.

Toute l’ambiguïté de son traitement et des soins que cela exige, et le maintien de son enfermement ou de sa remise en liberté, est contenu dans cette observation ?

Sachant qu’un coup de folie peut arriver à chacun de nous, pour peu que la circonstance s’y prête ou puisse la justifier rétroactivement. La réponse n'est jamais simple !

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Membre, Posté(e)
Passiflore Membre 23 121 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

 

J'aime la douce folie de certaines personnes, leur façon d'être particulière faisant d'elles des êtres à part, hors du commun et ma foi, terriblement attachantes.

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Membre, 8ans Posté(e)
bouddean Membre 11 942 messages
Maitre des forums‚ 8ans‚
Posté(e)
il y a une heure, InstantEternité a dit :

Alors là, je pense que vous venez de donner une définition en live de ce qu'est la folie ! J'avais oublié cet aspect là... il ne s'agit là aucunement de démesure mais disons d’irrécupérabilité !

Pourtant si, il  me parait bien  que ce soit   une question quantitative qui différencie la folie de la raison , et qui fait aussi la frontière entre ce qui est récupérable ou pas . 

 

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Membre, Chien Fou forumeur, 91ans Posté(e)
Promethee_Hades Membre 25 564 messages
91ans‚ Chien Fou forumeur,
Posté(e)

Beaucoup d'écrit sur la folie de toute nature, Nous avons ceux qui voient dans la folie un génie, nous avons ceux qui voient dans la folie, des personnes en relations avec des mondes parallèles,  les voix entendues seraient bien réelle elles proviendrait d'un autre monde, qu'il soit celui des cieux il peut être celui de l'enfer. La folie traduit l'excès, comme la déraison, le manque de réflexions. La folie serait aussi la raison ultime, quand on perd tout, quand on a plus rien on se réfugie dans la folie, pour ne pas mourir. La folie on peut la simuler avec des drogues, on peut la vivre temporairement avec des traumatisme divers.

Et puis bien d'autres choses pour la folie.

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Membre, 60ans Posté(e)
eriu Membre 11 545 messages
Maitre des forums‚ 60ans‚
Posté(e)

Des folies .. quand intervenir ? si dangerosité  pour soi ou les autres ( comme dit plus haut ) . Les plus dangereux ne sont pas toujours considérés comme fous .. monsieur ou madame tout le monde , bien insérés dans la société peuvent s'avérés bien plus dangereux que d'autres qui seront étiquetés comme fou .. 

Après , sans être fou , on peut être inadapté à la vie en société . Encore autre chose ..

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Membre, 8ans Posté(e)
bouddean Membre 11 942 messages
Maitre des forums‚ 8ans‚
Posté(e)

 

Déjà quand tu entends la citation :  " suivre la voie du cœur ou celle de la raison" ,   ça te donne une petit indication de l'incompréhension de la vie par beaucoup de gens, parce que ,appeler :   "ne pas suivre la voie du cœur " le chemin de la raison :crazy:

Pour moi, ne pas suivre la voie du cœur,  c'est ça  le chemin direct vers la folie .

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Invité Jane Doe
Invités, Posté(e)
Invité Jane Doe
Invité Jane Doe Invités 0 message
Posté(e)
il y a 10 minutes, bouddean a dit :

 

Déjà quand tu entends la citation :  " suivre la voie du cœur ou celle de la raison" ,   ça te donne une petit indication de l'incompréhension de la vie par beaucoup de gens, parce que ,appeler :   "ne pas suivre la voie du cœur " le chemin de la raison :crazy:

Pour moi, ne pas suivre la voie du cœur,  c'est ça  le chemin direct vers la folie .

Ne pas suivre la voie du coeur, peut indiquer suivre la voie de la raison, suivre le chemin de la raison serait de la folie ? 

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Membre, 8ans Posté(e)
bouddean Membre 11 942 messages
Maitre des forums‚ 8ans‚
Posté(e)
il y a 8 minutes, Jane Doe a dit :

Ne pas suivre la voie du coeur, peut indiquer suivre la voie de la raison, suivre le chemin de la raison serait de la folie ? 

Voila ce que je comprends de cette citation :

La voie du cœur, c'est l'amour, la voie de la raison, c'est la sécurité , pour moi, ne pas suivre le chemin de l'amour ne peut pas être le chemin de la raison  .

Ah oui, je sais, hein,  beaucoup pensent que je suis fou :D

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Membre, 44ans Posté(e)
InstantEternité Membre 1 134 messages
Baby Forumeur‚ 44ans‚
Posté(e)
Il y a 4 heures, bouddean a dit :

Pourtant si, il  me parait bien  que ce soit   une question quantitative qui différencie la folie de la raison , et qui fait aussi la frontière entre ce qui est récupérable ou pas . 

 

OK. Mais alors qu'est-ce que la "prison" vient de faire là-dedans ??

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Membre, 8ans Posté(e)
bouddean Membre 11 942 messages
Maitre des forums‚ 8ans‚
Posté(e)
il y a 4 minutes, InstantEternité a dit :

OK. Mais alors qu'est-ce que la "prison" vient de faire là-dedans ??

L’excès t'emprisonne . 

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Membre, 44ans Posté(e)
InstantEternité Membre 1 134 messages
Baby Forumeur‚ 44ans‚
Posté(e)
il y a 40 minutes, bouddean a dit :

 

Déjà quand tu entends la citation :  " suivre la voie du cœur ou celle de la raison" ,   ça te donne une petit indication de l'incompréhension de la vie par beaucoup de gens, parce que ,appeler :   "ne pas suivre la voie du cœur " le chemin de la raison :crazy:

Pour moi, ne pas suivre la voie du cœur,  c'est ça  le chemin direct vers la folie .

Effectivement c'est se mentir à soi-même que de considérer "ne pas suivre la voie du cœur" comme le chemin de la raison.

"Suivre la voie du cœur" ne veut pas dire se jeter au pied de n'importe qui pour lui demander sa main, mais au contraire la voie du cœur peut souvent passer par "se résigner" à le faire : d'abord par un amour-propre mais aussi par le fait qu'on ne voudrait pas "blesser" la personne qu'on pense aimer.

Il y a une intelligence du cœur qui fait que concernant les questions en rapport avec l'amour c'est souvent son cœur qu'il faut écouter.

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Membre, 44ans Posté(e)
InstantEternité Membre 1 134 messages
Baby Forumeur‚ 44ans‚
Posté(e)

Oui je pense qu'il existe une "intelligence du cœur". Ou comme ça a été dit à l'époque "le cœur a des raisons que la raison ne connaît pas" : aujourd'hui on parle de "l'intelligence émotionnelle" qui est bien différente de l'intelligence (raison).

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Membre, Doctor feel good, 60ans Posté(e)
brooder Membre 5 285 messages
60ans‚ Doctor feel good,
Posté(e)

exemple de dilemme; Le coeur à raison ou le coeur a raison ?!

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Membre, 153ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 153ans‚
Posté(e)
Il y a 9 heures, Jane Doe a dit :

A partir de quel moment le « fou » cesse d’être défini « négativement » par rapport au normal pour être compris plus « positivement » comme une modalité d’existence particulière ?

source

A partir du moment Jane où cet homme est votre frère (ainé). Et que vous avez vécu avec lui pendant votre enfance et votre adolescence.

Mon autre frère avait fini par penser que j’étais fou. Quand il me l’a dit ( à mon avis il ne devait pas vraiment me croire fou pour me le dire ) je lui ai fait remarquer assez froidement que si notre mère était toujours vivante elle le fustigerait. Du coup il a perdu contenance et il est parti dans un long délire dans lequel il estimait que c’était lui le fou.

Il est possible qu’il se crut fou. Pourtant il était un haut fonctionnaire de l’Etat. Mon autre frère lui vivait enfermé chez nous. Il parlait à peine. Il fallait le laver. Je le faisais souvent (le laver). Il aimait me casser les pieds quand je le lavais. Il me faisait rire quand il voulait me casser les pieds. Il avait de beaux yeux.

Donc j’ai vécu entre deux personnes que l’extérieur devait peut être appeler : fou. Pour moi celui qui ne parlait pas je l’appelais le rebelle, et l’autre je l’appelais le pervers.,

Moi j’étais considéré comme fou à cause de ma violence je pense.

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Invité riad**
Invités, Posté(e)
Invité riad**
Invité riad** Invités 0 message
Posté(e)

@Marzhin:

Il n'y a pas une approche mais plusieurs approches dont certains se rassemblent en familles, le point commun entre elles, c'est qu'elles sont basées sur les acquis de la psychologie scientifique depuis Pavlov :

- Les TCC (thérapies comportementales et cognitives) : S'attaquent au problème "ici, et maintenant" (contrairement à la psychanalyse ou il faut remonter à l'enfance), les pratiques sont centrées sur les symptômes observés, Le thérapeute intervient directement sur les émotions ressenties, ces méthodes sont particulièrement efficaces contre les troubles anxieux.

- En peut aussi ajouter les thérapies Familiales qui ont donné des bons résultats selon l'étude de l'Inserm réalisée en 2004.

 

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