Aller au contenu

Le mépris est une arme terrible qui s'exerce toujours vis-à-vis de plus faible que soi, mais...


Guillaume_des_CS

Messages recommandés

Membre, Posté(e)
Guillaume_des_CS Membre 1 420 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Le 16/12/2019 à 21:06, Ambre Agorn a dit :

Encore une fois je remarque que les gens ne savent pas écouter, et font des suppositions!

Je n'ai pas dit que les esclaves appréciaient particulièrement leur situation, mais je pense qu'ils avaient d'autres chats à fouetter que de se sentir mépriser. Leur survie passait en premier. Leurs blessures physiques les préoccupaient aussi, car la promiscuité avec des germes de maladies qu'ils ne connaissaient pas les décimaient, les coups, le travail, la surexploitation de leur corps étaient des éléments bien plus important pour eux que de savoir s'il se sentiraient méprisés ou pas. Le mépris, autant pour celui qui le donne que celui qui le prend, c'est pour ceux qui n'ont pas leur pain et leur vie à défendre bec et ongles.

Ambre, je suis totalement d'accord avec toi

Ma lecture: tu t'es laissée entraîner dans un "vrai-faux-débat"... Et tu défends une position (vue de l'intérieur, car tu rejoins le faible, par altruisme...) indéfendable face à la mauvaise foi de ton interlocuteur. 

Je m'explique: je ne crois pas que personne, jamais, n'ai JAMAIS méprisé un esclave. Au contraire! Un esclave a toujours eu, c'est l'essence même du concept esclavagiste, une grande valeur!

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant
  • Réponses 64
  • Créé
  • Dernière réponse
Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)
il y a 21 minutes, Guillaume_des_CS a dit :

Ambre, je suis totalement d'accord avec toi

Ma lecture: tu t'es laissée entraîner dans un "vrai-faux-débat"... Et tu défends une position (vue de l'intérieur...) indéfendable face à la mauvaise foi de ton interlocuteur. 

Je m'explique: je ne crois pas que personne, jamais, n'ai JAMAIS méprisé un esclave. Au contraire! Un esclave a toujours eu, c'est l'essence même du concept esclavagiste, une grande valeur!

Grande valeur car l'homme y voyait son intérêt, l'esclave était utile pour les travaux d'où oui, je ne pense pas qu'il était méprisé mais cela n'empêche pas  que l'esclave était perçu comme un être inférieur. 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 36ans Posté(e)
ÈléonoreK Membre 330 messages
Baby Forumeur‚ 36ans‚
Posté(e)
Le 13/12/2019 à 22:06, InstantEternité a dit :

Oui le mépris est une arme contre l'autrui, qu'il soit faible ou pas d'ailleurs. Mais à mon avis il s'agit de l'arme du lâche ou encore de l'arme utilisée de par la faiblesse.

Il ne s'agit pas d'une question de "responsabilité" de celui qui l'exerce mais du "respect envers soi-même". Car en général celui qui méprise gratuitement un autre sera en fin de compte lui-même méprisé par d'autres, par celui ou ceux qui sont témoins de cet acte de lâcheté.

Que voila la bonne pensée bourgeoise qui suinte en ces caniveaux.

Le mépris serait le moyen des lâches et des faibles ?

Et moi je dis le contraire, s'il s'agit du vrai mépris, c'est bien de hauteur d'âme et de courage qu'il nous faudra parler.

Le mépris est une attitude puissante dont peu de gens sont capables, la multitude lui préfère la haine ou une simulation du mépris qui ressemble à une politique d'autruche.

Mais l'autruche ne cache pas sa tête pour ne plus voir, mais pour n'être plus vue.

 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 35ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 169 messages
Mentor‚ 35ans‚
Posté(e)
Le 23/12/2019 à 07:50, ÈléonoreK a dit :

Que voila la bonne pensée bourgeoise qui suinte en ces caniveaux.

Le mépris serait le moyen des lâches et des faibles ?

Et moi je dis le contraire, s'il s'agit du vrai mépris, c'est bien de hauteur d'âme et de courage qu'il nous faudra parler.

Le mépris est une attitude puissante dont peu de gens sont capables, la multitude lui préfère la haine ou une simulation du mépris qui ressemble à une politique d'autruche.

Mais l'autruche ne cache pas sa tête pour ne plus voir, mais pour n'être plus vue.

Vous voulez dire qu'à partir du moment où personne ne répond ou ne réagit à votre post, ça veut dire que tout le monde vous méprise? Et par là, vous mépriser, ce n'est pas qu'on vous haïsse ou qu'on vous aime, c'est juste que le mépris, que nous affichons, est juste l'indifférence.

Le mépris serait donc juste ce qui rend quelqu'un ou quelque chose d'inutile et donc voué à disparaître.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
g.champion Membre 700 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
il y a 17 minutes, Ambre Agorn a dit :

Le mépris serait donc juste ce qui rend quelqu'un ou quelque chose d'inutile et donc voué à disparaître.

éprouver du mépris n'est pas quelque chose de volontaire. Et donc cela parle de notre jugement spontané. Et donc cela dit la vérité de nous-mêmes. Nous pensons quoi ? qu'une chose est de quelle sorte lorsque nous éprouvons pour elle du dégoût ? qu'une personne est de quelle nature lorsque nous ressentons (en y pensant) un profond mépris ? 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
Passiflore Membre 23 121 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Le 23/12/2019 à 07:50, ÈléonoreK a dit :

Le mépris serait le moyen des lâches et des faibles ?

 

Des vils dirai-je plutôt car lorsqu'on a de la grandeur d'âme, on ne s'abaisse pas à ce sentiment-là, on s'y refuse afin de ne pas se laisser salir, souiller l'âme.

 

Le 23/12/2019 à 07:50, ÈléonoreK a dit :

Et moi je dis le contraire, s'il s'agit du vrai mépris, c'est bien de hauteur d'âme et de courage qu'il nous faudra parler.

 

Le mépris compatible avec la grandeur d'âme ?? Je ne vous comprends pas, là.

 

Le 23/12/2019 à 07:50, ÈléonoreK a dit :

Le mépris est une attitude puissante dont peu de gens sont capables, la multitude lui préfère la haine ou une simulation du mépris

 

Selon vous, le mépris serait donc préférable à la haine ?? C'est curieux, vous en parlez comme si vous accordiez à ce sentiment une certaine "noblesse".

 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 35ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 169 messages
Mentor‚ 35ans‚
Posté(e)
Il y a 2 heures, g.champion a dit :

éprouver du mépris n'est pas quelque chose de volontaire. Et donc cela parle de notre jugement spontané. Et donc cela dit la vérité de nous-mêmes. Nous pensons quoi ? qu'une chose est de quelle sorte lorsque nous éprouvons pour elle du dégoût ? qu'une personne est de quelle nature lorsque nous ressentons (en y pensant) un profond mépris ? 

J'ai rien compris!

Un jugement n'est donc pas volontaire selon vous, pourquoi pas! Le jugement est différent de la condamnation. La vérité de nous même? Cela n'est qu'une façon de voir, parce que la vérité sur nous-même je suis pas bien sûre que ce soit ce qui est spontané qui la met à jour!

Et au final vous dites quoi? Juste que le mépris n'est pas volontaire, c'est ça?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
g.champion Membre 700 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Il y a 2 heures, Ambre Agorn a dit :

Un jugement n'est donc pas volontaire

je lève la main volontairement pour demander la parole. Mais je ne décide pas de trouver cette peinture jolie ou cette personne aimable. Cela se passe donc en moi de manière que l'on peut dire "spontanée". Est-ce la vérité qui parle ainsi ? oui, je le pense. Je suis ainsi. Un être qui méprise les autres, par exemple. Un être qui est colérique ou bien un être qui aime parler avec n'importe qui. Ah oui, ça c'est vrai ! 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 35ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 169 messages
Mentor‚ 35ans‚
Posté(e)
il y a 8 minutes, g.champion a dit :

je lève la main volontairement pour demander la parole. Mais je ne décide pas de trouver cette peinture jolie ou cette personne aimable. Cela se passe donc en moi de manière que l'on peut dire "spontanée". Est-ce la vérité qui parle ainsi ? oui, je le pense. Je suis ainsi. Un être qui méprise les autres, par exemple. Un être qui est colérique ou bien un être qui aime parler avec n'importe qui. Ah oui, ça c'est vrai ! 

Alors tu penses que deux personnes qui diront totalement l'inverse par rapport à quelque chose, si c'est spontanné de leur part, elles ont toutes les deux une part de vérité?

Du coup, pour toi, le mépris, donc involontaire, c'est juste la vérité qui jaillit malgré la personne? Donc le mépris c'est l'expression de la vérité?

(J'essaye juste de voir si je te suis bien, parce que je ne suis pas sûre de ma compréhension...)

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
g.champion Membre 700 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
il y a 10 minutes, Ambre Agorn a dit :

Alors tu penses que deux personnes qui diront totalement l'inverse par rapport à quelque chose, si c'est spontané de leur part, elles ont toutes les deux une part de vérité?

si deux personnes à propos d'une chose disent l'une qu'elle est blanche et l'autre qu'elle est noire, une des deux se trompe. La vérité concerne la chose.

si je ressens de la colère, cela se passe en moi. La vérité, dans ce cas, c'est de dire que je suis en colère. Or, le mépris, la colère, le plaisir de parler avec n'importe qui ..tout cela vient sans qu'on le demande et c'est pour cela qu'on le refuse. Il n'empêche que c'est ce que nous sommes en vérité. La vérité ne nous plait pas (sauf si on surfe sur elle ..on tente de la maîtriser par des sortes de contrôle .. par la prise de conscience ..par le fait de remonter jusqu'à elle). Qu'est-ce qui peut bien expliquer que je sois aussi méprisant ? voilà le premier pas vers une prise de conscience ..de ce que je suis en vérité ..

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 70ans Posté(e)
Don Juan Membre 3 260 messages
Forumeur vétéran‚ 70ans‚
Posté(e)
Il y a 15 heures, g.champion a dit :

éprouver du mépris n'est pas quelque chose de volontaire. Et donc cela parle de notre jugement spontané. Et donc cela dit la vérité de nous-mêmes. Nous pensons quoi ? qu'une chose est de quelle sorte lorsque nous éprouvons pour elle du dégoût ? qu'une personne est de quelle nature lorsque nous ressentons (en y pensant) un profond mépris ? 

Pourquoi mêler mépris et dégoût, ou comme je l'ai vu plus haut, haine et bassesse, ou faiblesse encore ?

Il n'y a pas de profond mépris, ou c'est qu'il est confondu avec autre chose.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 35ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 169 messages
Mentor‚ 35ans‚
Posté(e)
Il y a 10 heures, g.champion a dit :

si deux personnes à propos d'une chose disent l'une qu'elle est blanche et l'autre qu'elle est noire, une des deux se trompe. La vérité concerne la chose.

si je ressens de la colère, cela se passe en moi. La vérité, dans ce cas, c'est de dire que je suis en colère. Or, le mépris, la colère, le plaisir de parler avec n'importe qui ..tout cela vient sans qu'on le demande et c'est pour cela qu'on le refuse. Il n'empêche que c'est ce que nous sommes en vérité. La vérité ne nous plait pas (sauf si on surfe sur elle ..on tente de la maîtriser par des sortes de contrôle .. par la prise de conscience ..par le fait de remonter jusqu'à elle). Qu'est-ce qui peut bien expliquer que je sois aussi méprisant ? voilà le premier pas vers une prise de conscience ..de ce que je suis en vérité ..

Merci! Je comprends mieux ce que tu voulais dire!

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 52ans Posté(e)
Aruna Membre 527 messages
Forumeur balbutiant‚ 52ans‚
Posté(e)
il y a 57 minutes, Don Juan a dit :

Pourquoi mêler mépris et dégoût, ou comme je l'ai vu plus haut, haine et bassesse, ou faiblesse encore ?

Il n'y a pas de profond mépris, ou c'est qu'il est confondu avec autre chose.

Le mépris est le fait de considérer quelque chose ou quelqu'un comme indigne d'attention. 

Mais y a-t-il une seule chose dans ce monde qui soit indigne de mon attention ? 

Dès lors qu'il y a mépris, c'est qu'il y a discrimination et que l'equanimité est perdue. 

Il n'est pas forcément question de dégoût, il est question de la prétention qu'il y a, dans la posture du mépris, à s'ériger en juge de toutes choses.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 70ans Posté(e)
Don Juan Membre 3 260 messages
Forumeur vétéran‚ 70ans‚
Posté(e)
il y a 22 minutes, Aruna a dit :

Le mépris est le fait de considérer quelque chose ou quelqu'un comme indigne d'attention. 

Mais y a-t-il une seule chose dans ce monde qui soit indigne de mon attention ? 

Dès lors qu'il y a mépris, c'est qu'il y a discrimination et que l'equanimité est perdue. 

Il n'est pas forcément question de dégoût, il est question de la prétention qu'il y a, dans la posture du mépris, à s'ériger en juge de toutes choses.

C'est à vous d'en juger, mais, alors tout devrait mériter votre attention au même titre, la même attention ? Non j'en doute.

Dans ce cas, sous peine de vous disperser, vous devrez faire des choix, comment allez-vous échapper à la discrimination ?

Sortez de ce baratinatstinguage, nous ne voulons ni nous nous ne pouvons, ni nous devons, porter la même attention à toute chose.

C'est donc qu'il y a nécessité d'être plus ou moins indifférent.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 52ans Posté(e)
Aruna Membre 527 messages
Forumeur balbutiant‚ 52ans‚
Posté(e)
il y a 24 minutes, Don Juan a dit :

C'est à vous d'en juger, mais, alors tout devrait mériter votre attention au même titre, la même attention ? Non j'en doute.

Dans ce cas, sous peine de vous disperser, vous devrez faire des choix, comment allez-vous échapper à la discrimination ?

Sortez de ce baratinatstinguage, nous ne voulons ni nous nous ne pouvons, ni nous devons, porter la même attention à toute chose.

C'est donc qu'il y a nécessité d'être plus ou moins indifférent.

Le sens profond de l'equanimité c'est l'indifférence.

C'est vrai, la vie m'impose la discrimination. Et pourtant toute discrimination me semble une pure folie. Je suis donc obligé de discriminer sans accorder d'importance à mes propres critères. C'est à dire, en restant equanime.

 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 70ans Posté(e)
Don Juan Membre 3 260 messages
Forumeur vétéran‚ 70ans‚
Posté(e)
il y a une heure, Aruna a dit :

Le sens profond de l'equanimité c'est l'indifférence.

C'est vrai, la vie m'impose la discrimination. Et pourtant toute discrimination me semble une pure folie. Je suis donc obligé de discriminer sans accorder d'importance à mes propres critères. C'est à dire, en restant equanime.

 

La discrimination est autre chose, elle implique le jugement du sujet, elle catalogue, catégorise, lorsque vous marchez sur le trottoir, donnez vous toujours un euro à celui qui vous tend la main ?

Si c'est le cas, c'est que vous vous l'imposez, vous vous imposez de ne pas exclure ou choisir votre préférence.

L'indifférence met tout le monde à égalité, tout ceux qui ne vous sont pas indifférents mis à part.

La même personne obtiendra un regard attentif, voir un geste de ma part, et l'instant d'après, il faudra qu'elle me soit indifférente, ou pas, si je le décide autrement. Quoi qu'il soit, quoi que je pense ou sente, quoi que je crois, il y aura un moment  peut-être où l'être jadis aimé me sera indifférent, même l'être aimé dans le temps présent si quelque chose de prioritaire survient et me détourne de lui. C'est Le vivant qui est ainsi, mais on peut faire de la philosophie ou de la littérature si l'on veut.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 52ans Posté(e)
Aruna Membre 527 messages
Forumeur balbutiant‚ 52ans‚
Posté(e)
il y a une heure, Don Juan a dit :

La discrimination est autre chose, elle implique le jugement du sujet, elle catalogue, catégorise, lorsque vous marchez sur le trottoir, donnez vous toujours un euro à celui qui vous tend la main ?

Si c'est le cas, c'est que vous vous l'imposez, vous vous imposez de ne pas exclure ou choisir votre préférence.

L'indifférence met tout le monde à égalité, tout ceux qui ne vous sont pas indifférents mis à part.

La même personne obtiendra un regard attentif, voir un geste de ma part, et l'instant d'après, il faudra qu'elle me soit indifférente, ou pas, si je le décide autrement. Quoi qu'il soit, quoi que je pense ou sente, quoi que je crois, il y aura un moment  peut-être où l'être jadis aimé me sera indifférent, même l'être aimé dans le temps présent si quelque chose de prioritaire survient et me détourne de lui. C'est Le vivant qui est ainsi, mais on peut faire de la philosophie ou de la littérature si l'on veut.

Je ne remets pas en question la discrimination en elle même. La vie m'impose de choisir. Ma capacité d'attention n'est pas omnipotente. 

Mais lorsque je choisis de donner un euro à tel qui me tend la main et non à tel autre, sur quel critère repose ce choix ? Le choix, quel qu'il soit, m'apparait comme une folie parce qu'il obéit à un système de cohérence inévitablement limité. Je n'ai toujours qu'une vue partielle de ce qui motive mon geste et de ce qu'il implique. 

Sachant cela, comment puis-je me dire que tel geste aurait plus de valeur que tel autre? Qu'untel serait plus digne d'attention que tel autre? Or mépriser, ce n'est pas seulement discriminer, c'est aussi penser que nos critères de discrimination auraient une valeur absolue et universelle. Pour mépriser, il faut bien considérer que quelque chose est méprisable, non?

 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 36ans Posté(e)
ÈléonoreK Membre 330 messages
Baby Forumeur‚ 36ans‚
Posté(e)
Il y a 19 heures, Passiflore a dit :

 

Des vils dirai-je plutôt car lorsqu'on a de la grandeur d'âme, on ne s'abaisse pas à ce sentiment-là, on s'y refuse afin de ne pas se laisser salir, souiller l'âme.

 

Oui, mais pour moi le mépris n'est pas un sentiment, c'est l'absence de sentiment.

Citation

 

Le mépris compatible avec la grandeur d'âme ?? Je ne vous comprends pas, là.

Oui, parce que lorsqu’on est capable de ne pas répondre, de ne pas bouger, de ne pas se mettre à la hauteur des autres et de leur jeu, de rester indifférent aux sarcasmes et aux bassesses, c'est qu'on a de la grandeur et de la force.

 

Citation

 

Selon vous, le mépris serait donc préférable à la haine ?? C'est curieux, vous en parlez comme si vous accordiez à ce sentiment une certaine "noblesse".

 

Bien-sûr ! la haine est ce qu'il y a de pire, pour soi comme pour les autres.

Oui, vous avez vu juste, il y a pour moi de la noblesse dans cette pratique du vrai mépris.

Ce chien qui est devenu  mon chien (comme ils disent)  m'a suivi moi au lieu des autres qui lui tendaient des gourmandises, c'est sans doute parce que je suis passée devant lui sans le regarder, lui donnant ce que j'avais de plus précieux, mon mépris sincère.

Cette femme qui devint mon guide dans ces montagnes, je l'ai choisie, j'ai choisi de lui donner ma confiance, parce qu'elle avait dans les yeux une marque honnête d'indifférence à mon égard.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 52ans Posté(e)
Aruna Membre 527 messages
Forumeur balbutiant‚ 52ans‚
Posté(e)

On se retrouve là devant un problème sémantique.

Étonnamment, le dictionnaire propose deux définitions tout à fait opposées du mot mépris.

On trouve par De La Mote (1339), "mespris, sentiment par lequel on trouve une personne ou une chose indigne d'estime, ou d'égard."

Par Du Bellay (1558), "attitude qui consiste à s'élever au dessus de ce qui est recherché ou redouté par les hommes."

La seconde définition induit l'idée d'une absence de partialité; ce qui est méprisé ici ce n'est pas l'homme, c'est le jugement de l'homme. C'est même tout jugement humain, sans partialité.

Pour ma part, je préfère qualifier cette attitude d'equanimité. Le mot mépris me semble trop empreint de jugement de valeur. Méprendre, c'est "mal prendre". Une méprise, c'est une "erreur", etc...

Mais au moins, on comprend pourquoi tout le monde ne l'entend pas de la même oreille.

 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
g.champion Membre 700 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Il y a 12 heures, Aruna a dit :

Mais y a-t-il une seule chose dans ce monde qui soit indigne de mon attention ? 

le mépris indique que qq chose a retenu mon attention. Je me découvre en train de mépriser qq chose. Par exemple, j'aperçois un voyeur qui regarde par le trou d'une serrure et je me dis spontanément "mon dieu, quel minable ce type". Le mépris est une tentative de rejet d'une chose qui attire mon attention. Ce qui attire mon attention dans le cas de cette émotion, c'est un être que je considère dans le cadre d'une hiérarchie, comme un inférieur. Est-ce que pour autant je me sens supérieur ? est-ce que c'est pour me sentir supérieur que je me construis cette hiérarchie ? Ou bien est-elle en moi comme un cadre culturel ou inné ou transcendantal ou ...qui permet mon expérience, mon "être-au-monde" ? 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.


×