Le temps de réaction - Dire qu'on a été victime

Une victime est une personne qui a subi, en autres, de mauvais traitements.

Le mot est-il important face aux actes ??

Victimes, violé(e)s, abusé(e)s, traumatisé(e)s, martyrisé(e)s...

Il y a 1 heure, Quasi-Modo a dit :

Si déjà dire est compliqué alors porter plainte c'est mission impossible. Et ceux qui y arrivent quand même sont parfois encore montrés du doigt par une partie de leur famille. Dur et horrible. 

Parfois écrire peut sauver la vie. C'est bon à savoir. Mais cela reste un travail de deuil et un chemin périlleux. Le mieux reste l'espoir de trouver un thérapeute bienveillant qui aidera à franchir l'obstacle (ou plutôt la montagne puisque c'est comparable à escalader l'Everest et retour).

Il faut des appuis solides pour affronter ces situations. Donc restez autant que possible en bons termes avec ceux qui souffrent de ces situations si vous êtes au courant ! 

Je n'ai rien dit parce que j'avais tout oublié .. mais je l'ai écrit dans un roman jamais publié .. une pure fixion..

Et suite à une violente descente aux enfers j'ai prit  consience qu'une énorme part du texte est une auto biographie ... 

Un texte ou l'autre moi meurt dans des souffrances abjectes . Depuis que j'ai prit conscience que je parle de moi je regarde cette littérature torturée comme celle d'un etranger .. 

Et je n'en ai pas parlé ...

Il y a une solution simple pour se soulager : un bon coup de couteau dans les parties intimes de l'individu. Le Crime psychologique peut se combattre par une réponse psychologique (ce que je fais avec ma vieille tante seule et octogénaire - elle peut toujours compter sur ma visite). Pourquoi ne pas régler le Crime physique par une réponse physique ? Que pourrait dira la Justice ? Un sursis ? Et encore, le Tribunal aurait trop la peur de se faire lyncher par des dizaines de femmes violées.

il y a 2 minutes, pila a dit :

Il y a une solution simple pour se soulager : un bon coup de couteau dans les parties intimes de l'individu. Le Crime psychologique peut se combattre par une réponse psychologique (ce que je fais avec ma vieille tante seule et octogénaire - elle peut toujours compter sur ma visite). Pourquoi ne pas régler le Crime physique par une réponse physique ? Que pourrait dira la Justice ? Un sursis ? Et encore, le Tribunal aurait trop la peur de se faire lyncher par des dizaines de femmes violées.

Tu relis le sujet et ensuite tu reviens répondre. Merci.

il y a 7 minutes, pila a dit :

Il y a une solution simple pour se soulager : un bon coup de couteau dans les parties intimes de l'individu. Le Crime psychologique peut se combattre par une réponse psychologique (ce que je fais avec ma vieille tante seule et octogénaire - elle peut toujours compter sur ma visite). Pourquoi ne pas régler le Crime physique par une réponse physique ? Que pourrait dira la Justice ? Un sursis ? Et encore, le Tribunal aurait trop la peur de se faire lyncher par des dizaines de femmes violées.

Dans 30 minutes, je vais à l'enterrement du père d'une fille de 27 ans qui a été violée il y a quelques années par un "copain" un soir de beuverie. Il avait du lui mettre quelque chose dans sa boisson. Elle aurait du envoyer le type aux Enfers. Petite vengeance sans témoin.

Elle a eu peur de porter plainte.

Je sais qu'il y a des personnes qui n'ont pas besoin de l'imaginer, ce postulat de départ.

Si j'avais du l'imaginer, j'aurais répondu non. Non, je ne le dirai pas. Mais la réalité en a voulu autrement, l'imposture m'était insupportable, le dire était insupportable aussi. Alors je lui ai écrit, après deux ans de relation. Là encore, il a fallu deux années de plus, que ça devienne vraiment atroce, pour que je lui dise. Vous savez ce qui était le plus atroce ? C'était pas de le dire, c'était de devoir lui faire confiance.

il y a 9 minutes, January a dit :

? C'était pas de le dire, c'était de devoir lui faire confiance.

C’est exactement ça qui m’a fait dire que je ne le dirais pas. Je ne sais pas si je suis capable de faire confiance à ce point! 
mais bon dans mon cas c’est fictif.. peut être que j’aurais agit autrement, je ne le saurais jamais. 

A cette personne la plus précieuse de notre vie c'est le pire. Mais à toutes les autres personnes, c'est terrifiant d'imaginer que leur regard peut changer. Et malheureusement, il change, oui, souvent. C'est juste une des raisons qui peut faire qu'on se taise pendant des années, il y en a des tas d'autres. "La confiance", est l'un des sujets extra-sensibles.

il y a 12 minutes, January a dit :

Je sais qu'il y a des personnes qui n'ont pas besoin de l'imaginer, ce postulat de départ.

Si j'avais du l'imaginer, j'aurais répondu non. Non, je ne le dirai pas. Mais la réalité en a voulu autrement, l'imposture m'était insupportable, le dire était insupportable aussi. Alors je lui ai écrit, après deux ans de relation. Là encore, il a fallu deux années de plus, que ça devienne vraiment atroce, pour que je lui dise. Vous savez ce qui était le plus atroce ? C'était pas de le dire, c'était de devoir lui faire confiance.

 Il n'y a pas d'imposture. Il y a une souffrance . Tu en as fait une force pour les autres, et ça ça compte.

Alors un peu de force pour t'aimer toi.

à l’instant, 120lola120 a dit :

 Il n'y a pas d'imposture. Il y a une souffrance . Tu en as fait une force pour les autres, et ça ça compte. Alors un peu de force pour t'aimer toi.

 

Beaucoup de victimes se sentent comme ça, tout devient imposture, elles sont tellement obligées de composer sans cesse, à un moment donné, après avoir perdu tout repère, elles y perdent leur identité.

C'est gentil, merci, moi je suis ma meilleure pote aujourd'hui  

Il y a 2 heures, Annalevine a dit :

.Victime. Tout l’ambiguïté de ce mot.

Avoir été victime est un statut qui comporte beaucoup de noblesse. Et une grande dignité surtout si on a été humilié.

Rien à voir avec "faire de la victimisation".

Tuer son bourreau intérieur chaque fois qu'il renait.

Se battre avec des mots est une résilience forte.

Il faut absolument en parler. Je sais que ce n'est pas évident, mais toutes les victimes de ces horreurs doivent pouvoir être protégées, écoutées et surtout ne doivent pas subir encore des abus. Le violeur présumé doit quitter le domicile, permettre à la femme de ne pas se retrouver à la rue. Si s'était possible, les victimes parleraient et ainsi les sales violeurs seraient mis en prison, ou les autre détenus lui feraient subir ce qu'ils ont fait subir.

Le sujet ce n'est pas la parole, c'est le délai qu'il peut y avoir avant de pouvoir en parler. Il y a trop de guignols dans le coin qui, chaque fois qu'une femme parle des années plus tard, disent qu'elles mentent, ce n'est pas tolérable.

Quelle est ta réponse à la question du sujet ?

il y a 1 minute, italove a dit :

Il faut absolument en parler.

Alors, tu lui aurais dit ?

Il y a 1 heure, pila a dit :

Il y a une solution simple pour se soulager : un bon coup de couteau dans les parties intimes de l'individu. Le Crime psychologique peut se combattre par une réponse psychologique (ce que je fais avec ma vieille tante seule et octogénaire - elle peut toujours compter sur ma visite). 

Ta vieille tante t'a violé ????

il y a 3 minutes, January a dit :

Le sujet ce n'est pas la parole, c'est le délai qu'il peut y avoir avant de pouvoir en parler. Il y a trop de guignols dans le coin qui, chaque fois qu'une femme parle des années plus tard, disent qu'elles mentent, ce n'est pas tolérable.

Quelle est ta réponse à la question du sujet ?

Alors, tu lui aurais dit ?

Bien sur, il ne faut pas penser qu'a sois, mais aussi aux prochaines victimes de ces grosses merdes ..... qui abusent d'enfants et de femmes.

il y a 2 minutes, italove a dit :

il ne faut pas penser qu'a soi

Tu parles de dénoncer le criminel. Ok. Mais "penser à soi" si, il le faut, c'est une question de vie ou de mort. N'oublie pas qu'on est dans la tête d'un môme.

Relis le sujet j'aimerais bien savoir si tu lui aurais dit ?

il y a 26 minutes, January a dit :

Il y a trop de guignols dans le coin qui, chaque fois qu'une femme parle des années plus tard, disent qu'elles mentent, ce n'est pas tolérable.

Je regarde au-delà du sexe... les victimes ne sont pas que féminines.. mêmes si elles sont plus nombreuses.

On s'en aperçoit aujourd'hui avec les plaintes contre l'église.

De plus, victime ce n'est pas uniquement viol mais violences. J'ai des cas de tortures d'enfants (mâles), adultes aujourd'hui qui dépassent l'imagination.

il y a 1 minute, Plouj a dit :

Je regarde au-delà du sexe... les victimes ne sont pas que féminines.. mêmes si elles sont plus nombreuses.

On s'en aperçoit aujourd'hui avec les plaintes contre l'église.

De plus, victime ce n'est pas uniquement viol mais violences. J'ai des cas de tortures d'enfants (males), adultes aujourd'hui qui dépassent l'imagination. 

Oui bien sûr, c'est juste que l'actualité et notamment un topic m'a fait créé celui-là, évidemment que moi non plus je regarde au-delà du sexe, mais tu vois, ces guignols-là, ben pas vraiment.

Il y a 7 heures, January a dit :

Bonjour,

On parle beaucoup en ce moment du "temps de réaction" des victimes mineures de viol. Pourquoi ne parlent-elles pas plus tôt bla bla bla.

Pour ceux qui voudraient des explications ils demanderont et j'en donnerais. Perso ça m'a fait rebondir sur autre chose.

Imaginez une seconde : vous avez été ravagé dans votre chair, pour beaucoup c'est un membre de la famille le coupable, là, c'est le meurtre psychique et je pèse mes mots. Ca se répare ? Oui, mais alors attention, il y a très peu d'élus et quoi qu'il en soit, il y a toujours des séquelles plus ou moins handicapantes.

Ca y est ? Vous avez vraiment enfilé les pompes d'un enfant victime de viol ? Pensez-y très fort hein, c'est pas vraiment un jeu sympa que je propose là mais ça en fera peut être réagir quelques un.e.s.

Ok, alors continuons. Vous avez été victime enfant et vous aviez bien trop honte et bien trop peur pour en parler. Vous avez bien essayé de le dire, mais personne n'a entendu, alors vous avez mis ça dans un coin. Et puis quelques 20 ans plus tard, vous rencontrez la femme ou l'homme de votre vie (attention pas l'actuel.le hein, simplement, le conjoint que vous jugez idéal) Vous lui dites ? Vous lui racontez ?

 

Attention : le postulat est celui que j'ai énoncé, pas un autre (sinon on ne pourra plus discuter )

Alors, vous lui dites ?

C'est moins simple hein ?

Bonjour January, bisous

Oui je lui dis, histoire qu'elle sache avec qui elle s'embarque, par ce qu'il y a toujours des séquelles, même quand on est parmi les rares privilégies à s'en être sorti.

Et que parfois certaine réactions que je pourrai avoir semblant incompréhensible ne sont que la résultante d'un vécu traumatisant, pour ne pas dire mortifère.

il y a 14 minutes, January a dit :

Tu parles de dénoncer le criminel. Ok. Mais "penser à soi" si, il le faut, c'est une question de vie ou de mort. N'oublie pas qu'on est dans la tête d'un môme.

Relis le sujet j'aimerais bien savoir si tu lui aurais dit ?

En parler, voilà ce qu'il faut dire a tous les enfants, au lieu de cacher que le grand père a les mains baladeuses et que c'est normal !