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Bas-Rhin : une femme tuée par son mari à Oberhoffen-sur-Moder, c'est le 131e féminicide de l'année

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Kyoshiro02

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Animateur, Le gras c'est la vie, 36ans Posté(e)
Kyoshiro02 Animateur 22 630 messages
36ans‚ Le gras c'est la vie,
Posté(e)
Il y a 15 heures, Le Dionysiaque a dit :

et dans la majorité des cas (54,6%) l'homme est sous l'effet de l'alcool ou de la drogue (et la victime aussi).

L'alcool et la drogue ne sont que des désinhibiteur, n'importe qui ferait la même chose en étant sobre ou agen de toute substance...

Il y a 11 heures, DKKRR a dit :

Pourquoi faudrait-il arrêter d'affirmer l'existence de ce que vous ne pouvez pas concevoir. Peut-être que votre contexte de vie ne
vous permet pas d'envisager ce que peut être un crime passionnel mais je peux vous assurer que ce genre de méfaits existe bel et bien. L'énonciation d'une telle évidence (à mes yeux) n'a pas pour but de minorer l'acte en lui-même mais plutôt de lui donner une explication.

Tout crime est rationnel (au sens Boudonien du terme). Personne ne tue volontairement sans qu'une raison lui apparaisse légitime. Avoir des raisons ne signifie pas avoir raison mais toutes les raisons ne se valent cependant pas.

La passion de l'autre, il faut l'éprouver pour connaitre le sens qu'elle revêt. Pour certaines personnes, la mort est plus douce que la séparation (pas nécessairement physique) avec l'être tant désiré. Rien ne les effraie plus que d'imaginer ce qu'elles conçoivent en tant qu'extension de leur être, aux mains d'un autre. L'imagination même d'une telle éventualité constitue pour eux la pire des douleurs. Le seul remède efficace contre cette torture se retrouve dans un départ définitif de cette terre de la personne aimée, ce qui permet de sceller à jamais l'union des deux âmes. 

Donc oui, certains crimes sont passionnels. Ils ne visent pas l'autre du fait de son sexe. Cet élément n'entre nullement en compte
dans leur motivation malsaine mais seul le lien invisible qui les relie et qu'ils ne peuvent se résoudre à trancher constitue
l'élément motivant dans l'affaire.

C'est terrible, cela se doit d'être fermement puni mais je ne place personnellement pas ces assassinats sur le même plan que
d'autres. Ce n'est pas une question d'éducation mais de nature humaine que tous vos efforts ne pourront jamais changer le moins du monde. Lorsque l'on aime, l'on se doit d'être prêt à souffrir en payant le prix fort de notre amour et plus l'on aime plus la souffrance sera potentiellement brutale (que ce soit à travers une séparation, un décès de l'être aimé ou du fait de sa violence qui mettra fin à notre existence). C'est terrible mais je ne vois pas comment l'on peut lutter contre de tels phénomènes en philosophant comme vous le faites.

Ce que tu décris n'est pas de l'amour...

Tuer pour une rupture ou une tromperie, c'est un problème de haine et non d'amour...

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Invité Le Dionysiaque
Invités, Posté(e)
Invité Le Dionysiaque
Invité Le Dionysiaque Invités 0 message
Posté(e)
Il y a 11 heures, DKKRR a dit :

Voilà une réponse d'une intelligence supérieure qui nous change des lieux-communs habituels insidieusement répandus par une classe politique qui voit, selon moi, un intérêt à présenter les choses de cette façon.

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Il y a 11 heures, Ines Presso a dit :

Non l’alcool et la drogue ne sont pas des facteurs des violences conjugales, ils peuvent faciliter un passage à l’acte.

Facteur : ce qui joue un rôle dans l'apparition d'un phénomène, le déroulement d'un processus.

L'alcool et la drogue sont donc des facteurs de violence conjugale, et ce dans la majorité des cas de meurtre conjugal d'après les chiffres. Chose encore plus intéressante que donne l'article que j'ai cité précédemment : la victime est bien souvent aussi sous l'emprise de l'alcool ou la drogue. On imagine donc assez bien la dispute qui dégénère de part et d'autre entre deux personnes dont le discernement est altéré, ce qui encore une fois n'excuse rien. Je précise d'ailleurs qu'en droit français l'état d'ebriété d'un agresseur n'est pas une circonstance atténuante mais une circonstance aggravante.

 

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Membre, 120 LOLA 120, 106ans Posté(e)
120lola120 Membre 3 108 messages
106ans‚ 120 LOLA 120,
Posté(e)
Il y a 13 heures, lycan77 a dit :

Il est temps pour les autorités de réagir ! STOP au massacre de nos femmes par des assassins qui agissent en toute impunité en bénéficiant de l'Omerta complice de ceux qui savent ce qui se passe dans l'intimité des couples et qui laissent faire !

Merci.

Il est regrettable que des gens qui prônent leur droit à se placer au dessus des lois françaises viennent ici prêcher pour "le crime passionnel" c'est à dire "le crime de domination" machiste. Cette notion arriérée et les violences sur conjointe autorisées dans des cultures où la femme est objetisée n'a plus sa place en France.

Le terrorisme machiste a fait de nouvelles victimes:

C’est une véritable scène d'horreur qui s’est déroulée ce mardi soir à Montfermeil, en Seine-Saint-Denis. Des fillettes ont alerté les gendarmes après que leur mère a été poignardée à mort. Leur père, principal suspect, a quant-à-lui été découvert éviscéré aux côtés de son épouse.

https://www.aufeminin.com/news-societe/133eme-feminicide-une-femme-poignardee-a-mort-devant-ses-enfants-s4007058.htm

Ce type est mort.

La 132 ème est là:

 

Lundi 11 novembre, vers 18h30, un couple a été retrouvé mort dans une maison située à La Plaine-sur-Mer, près de Pornic en Loire-Atlantique. Il s'agirait d'un féminicide. L'ex-mari se serait pendu après avoir étranglé sa femme, dont il était séparé.

 

 

 

 

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Membre, 35ans Posté(e)
DKKRR Membre 1 246 messages
Forumeur accro‚ 35ans‚
Posté(e)
Il y a 12 heures, Vilaine a dit :

 

Est-ce que le monsieur aurait cogné aussi fort si c’était une femme? (Est-ce qu’il aurait d’ailleurs, osé le fait?). Est-ce que le monsieur cogne parce que justement c’est SA femme?

Si vous répondez oui à ces questions, alors oui, on peut parler de crime mysogine.

 

Je pense que vous vouliez me demander plutôt si le monsieur aurait cogné aussi fort si c'était un homme ? En l'occurrence peut-être que celui-ci aurait cogné encore plus fort s'il s'était agi d'un homme dans le but de mettre hors d'état de nuire son conjoint de sorte à ce qu'il ne puisse pas riposter. 

 

Je ne pense pas qu'il y ait plus de violences, au sein d'un couple, de l'homme envers la femme si l'on considère que la violence n'est pas uniquement physique. Il y a des hommes qui se font tuer par leur conjointe. La violence psychologique est un fait et celle-ci est difficilement quantifiable pour établir des statistiques permettant de savoir combien d'hommes la subissent. D'ailleurs cela n'intéresse personne de savoir si les hommes en sont victimes car un homme victime d'une femme se fera traiter de "tapette" et son témoignage n'intéressera pas.

 

S'il y a plus de femmes qui périssent sous les coups de leurs conjoints que l'inverse c'est uniquement du fait d'un déficit physique. La femme ne peut pas passer par le coup de poing comme l'homme le fait, c'est ce qui fait d'elle une plus grande "psychologue" au sein du couple car c'est cette forme de violence dont elle peut principalement user. Si les rapports en terme de force étaient inversés, alors les statistiques le seraient assurément également, sauf à dire que l'homme est intrinsèquement violent et que le gabarit n'entre nullement en compte dans sa prédisposition à la violence physique. Cela ramènerait le sujet sur le plan de la génétique et il serait impossible à qui que ce soit de prouver de telles affirmations.

 

Nul doute que sa violence physique plus importante résulte de sa force supérieure et non pas d'une disposition génétique. Quant aux autres formes de violence, rien n'établit que les hommes le sont plus que les femmes (et je pense même personnellement l'inverse). Placer le débat sur un plan sexuel en affirmant que les femmes sont tuées parce que femmes (que les auteurs de ces meurtres/assassinats agissent parce qu'ils ne supportent pas ce sexe) c'est profondément mensonger et cela ne sert qu'à créer des nouvelles polémiques qui profitent assurément à certains qui tentent d'apporter de fausses réponses à ces fausses polémiques.

 

L'homme est aussi violent que la femme. Les hommes sont les plus impactés dans notre société par la violence physique (ceux sont eux qui subissent le plus de meurtres). Mais seule une forme de violence intéresse les médias, demandez-vous pourquoi ?

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Membre, 120 LOLA 120, 106ans Posté(e)
120lola120 Membre 3 108 messages
106ans‚ 120 LOLA 120,
Posté(e)

Tous les crimes conjugaux sont des crimes de domination sur l'autre quelque soit le sexe.

Mais le nombre des victimes féminines est tellement énorme qu'il est utile d'en faire une cause particulière.

Le terme " terrorisme machiste", employé en Espagne, et les mesures prises dans ce pays ont donné des résultats positifs.

Un attentat perlé qui fait par an des centaines de victimes:

En 2018: 149 mortes et 220 000 blessées.

Les enfants victimes ne sont pas comptés.

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Membre, 65ans Posté(e)
Gattaca Membre 1 761 messages
Forumeur inspiré‚ 65ans‚
Posté(e)

https://www.egalite-femmes-hommes.gouv.fr/wp-content/uploads/2017/09/Etude-nationale-sur-les-morts-violentes-au-sein-du-couple-annee-2016.pdf

On y découvre que la grande majorité des tueurs et des victimes étaient retraités ou inactifs. Sans faire de socio de comptoir, je me demande si on pourrait l'interpréter du fait que les dissensions peuvent s'envenimer jusqu'à l'irréparable dès qu'un couple vir 24 heures sur 24, en "subissant" son conjoint , le boulot permettant d'évacuer, de confier à des collègues ses problèmes, bref d'avoir une vie sociale extérieure faisant office de soupape de sécurité . Etant jeune je me souviens avoir été impressionné par ce classique " Le chat " film avec Gabin et Signoret qui décrivait comment un couple livré à un face à face continuel pouvait arriver à un degré de haine destructrice tout en conservant un attachement sentimental l'un pour l'autre.   

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Invité Vilaine
Invités, Posté(e)
Invité Vilaine
Invité Vilaine Invités 0 message
Posté(e)
Il y a 2 heures, DKKRR a dit :

Je pense que vous vouliez me demander plutôt si le monsieur aurait cogné aussi fort si c'était un homme ? En l'occurrence peut-être que celui-ci aurait cogné encore plus fort s'il s'était agi d'un homme dans le but de mettre hors d'état de nuire son conjoint de sorte à ce qu'il ne puisse pas riposter. 

 

Je ne pense pas qu'il y ait plus de violences, au sein d'un couple, de l'homme envers la femme si l'on considère que la violence n'est pas uniquement physique. Il y a des hommes qui se font tuer par leur conjointe. La violence psychologique est un fait et celle-ci est difficilement quantifiable pour établir des statistiques permettant de savoir combien d'hommes la subissent. D'ailleurs cela n'intéresse personne de savoir si les hommes en sont victimes car un homme victime d'une femme se fera traiter de "tapette" et son témoignage n'intéressera pas.

 

S'il y a plus de femmes qui périssent sous les coups de leurs conjoints que l'inverse c'est uniquement du fait d'un déficit physique. La femme ne peut pas passer par le coup de poing comme l'homme le fait, c'est ce qui fait d'elle une plus grande "psychologue" au sein du couple car c'est cette forme de violence dont elle peut principalement user. Si les rapports en terme de force étaient inversés, alors les statistiques le seraient assurément également, sauf à dire que l'homme est intrinsèquement violent et que le gabarit n'entre nullement en compte dans sa prédisposition à la violence physique. Cela ramènerait le sujet sur le plan de la génétique et il serait impossible à qui que ce soit de prouver de telles affirmations.

 

Nul doute que sa violence physique plus importante résulte de sa force supérieure et non pas d'une disposition génétique. Quant aux autres formes de violence, rien n'établit que les hommes le sont plus que les femmes (et je pense même personnellement l'inverse). Placer le débat sur un plan sexuel en affirmant que les femmes sont tuées parce que femmes (que les auteurs de ces meurtres/assassinats agissent parce qu'ils ne supportent pas ce sexe) c'est profondément mensonger et cela ne sert qu'à créer des nouvelles polémiques qui profitent assurément à certains qui tentent d'apporter de fausses réponses à ces fausses polémiques.

 

L'homme est aussi violent que la femme. Les hommes sont les plus impactés dans notre société par la violence physique (ceux sont eux qui subissent le plus de meurtres). Mais seule une forme de violence intéresse les médias, demandez-vous pourquoi ?

C'est bien, vous commencez à bien comprendre ce qu'on entend par crime misogyne, et aussi par "féminicide". 

Vous comprenez que derrière la violence conjugale, il y a aussi, et surtout, un rapport de force qui est intimement lié aux genres. Les médias ne relèvent que la violence d'un homme envers une femme, parce qu'elle est beaucoup plus représentée. Un homme est aussi violent qu'une femme (voire moins), mais il peut faire plus de dommages physiques. 

 

 

 

 

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Membre, 120 LOLA 120, 106ans Posté(e)
120lola120 Membre 3 108 messages
106ans‚ 120 LOLA 120,
Posté(e)

@Gattaca Merci pour ton lien. Il est de 2016. Et j'y ai lu que des mesures particulières de renforcement étaient déjà préconisées.

J'espère qu'il y en aura plus cette année avec des résultats.

Je cite régulièrement les victimes blessées, car c'est comme pour les attentats, ou les FDO:

On ne parle plus de ces victimes très rapidement. Alors que les blessé(e)s gardent des séquelles physiques ou psycho traumatiques qui leur pourrissent la vie.

Dans ton lien, les enfants, tués, présents, orphelins sont pris en comptes.

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Membre, 48ans Posté(e)
lycan77 Membre 17 106 messages
Maitre des forums‚ 48ans‚
Posté(e)
il y a une heure, 120lola120 a dit :

Tous les crimes conjugaux sont des crimes de domination sur l'autre quelque soit le sexe.

Mais le nombre des victimes féminines est tellement énorme qu'il est utile d'en faire une cause particulière.

Le terme " terrorisme machiste", employé en Espagne, et les mesures prises dans ce pays ont donné des résultats positifs.

Un attentat perlé qui fait par an des centaines de victimes:

En 2018: 149 mortes et 220 000 blessées.

Les enfants victimes ne sont pas comptés.

 

Tu as entièrement raison de parler des enfants …..  :snif:

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Membre, 120 LOLA 120, 106ans Posté(e)
120lola120 Membre 3 108 messages
106ans‚ 120 LOLA 120,
Posté(e)
il y a 42 minutes, lycan77 a dit :

 

Tu as entièrement raison de parler des enfants …..  :snif:

hélas...

Tu prends les trois derniers crimes:

Cette jeune femme de 20 ans dont la maman est morte dans ses bras

Les deux petites filles de la précédente qui ont partiellement assisté au crime

La 3ème qui laisse 3 enfants mineurs...

C'est pourquoi j'ai été sensible au fait que les enfants soient pris en compte systématiquement

dans ce rapport, et avec des précisions.

Cette douleur n'est pas assez évoquée.

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)
Il y a 23 heures, Léna-Postrof a dit :

Est-ce la solution de les séparer de leur mère ? De les faire quitter le foyer ? Ou bien est-ce l'élément "perturbateur" qui est à éloigner

 

En général, quand il y a des plaintes, enfants ou voisins, si la mère sait qu'on risque de lui retirer ses enfants, elle va faire son possible pour agir tout en étant aidé par les services sociaux d'où c'est la mère et les enfants que l'on protège. Et si c'est possible, on fait en sorte que tout le monde soit aidé si les concernés veulent bien y mettent du leur car pour les enfants, le lien des parents est très important d'ailleurs dans des cas de maltraitance, on ne sépare pas systématiquement sans essayer de trouver des solutions car parfois, un enfant même s'il peut être maltraité peut vivre encore plus mal si on le sépare de ses parents. 

Modifié par Invité
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Membre, Cóínnéóídh mé do bhás, Posté(e)
Mórrígan Membre 14 006 messages
Cóínnéóídh mé do bhás,
Posté(e)
Le 13/11/2019 à 19:39, January a dit :

non c'est pas la solution, c'est l'urgence c'est tout, quand la mère ne veut pas porter plainte et quitter le foyer. Tu vois bien comme régulièrement tout le monde y passe.

Il s'agit de priver l'enfant de sa mère, de son foyer, de ses repères. Il s'agit de priver la mère de son enfant, de son foyer, de ses repères et en attendant monsieur est bien aise.

La solution est d'écarter l'auteur des violences, pour commencer. 

Il y a 23 heures, Le Dionysiaque a dit :

Le dernier paragraphe de l'article est d'un ridicule achevé. Le seul hébergement qui vaille pour les "auteurs", comme on les appelle pudiquement, c'est la prison.

L'intérêt du lien résidait dans les chiffres qui donnent le profil type des meurtriers.

Pour moi, ça démystifie l'amour davantage que ça n'enjolive le meurtre. Sans doute avons-nous une vision trop romantique de l'amour, raison pour laquelle on ne veut pas entendre parler de crime passionnel. Les comportements amoureux négatifs sont pourtant nombreux et connus.

Cette générosité est plutôt rare que courante. Ceux qui laissent partir aisément sont généralement ceux dont les sentiments ont assez décliné pour le permettre.

Il y a cependant une notion de possession mutuelle en amour, ma femme, mon mari, et même un contrat pour l'entériner qu'on appelle le mariage. Les femmes demeurent celles qui rêvent le plus de mariage, de relation longue, donc de possession mutuelle, mais ce sont également celles qui divorcent le plus paradoxalement. Le problème ne se situe donc pas dans la notion de possession mais plutôt dans celle de consentement à l'épreuve du temps.

Krav-maga ?

Si comme pour féminicide avec les crimes conjugaux, les médias utilisaient de manière systématique ces termes pour qualifier une femme au moindre accès de colère, ce serait problématique. La perversion de la Cité commence par la fraude des mots, disait Platon.

Auriez-vous la gentillesse de développer la phrase mise en gras ? 

La prison... C'est une idée séduisante d'autant qu'elle force au sevrage, seulement, elle exige de construire davantage (ce qui ne va pas plaire à l'habitant) ou pousser des murs (ce qui ne va pas plaire au riverain) et l'une et l'autre solution demande des fonds (ce qui ne va pas plaire au contribuable). 

Les chiffres, les statistiques ont tendance à varier selon les études. Les chiffres déshumanisent aussi. Je ne dis pas qu'il n'en faut pas attention, ils donnent des tendances.

Au sujet de cet homme qui aurait tenté de se suicider -la police une fois sur les lieux l'en aurait empêché-après avoir donné le dernier coup de couteau à sa conjointe ; aurait aussi crevé ses pneus, la violentait régulièrement et encore l’a menacée de mort (d'où la plainte). La haine envers le conjoint, entretenue au quotidien (en cause aussi le manque de ressources financières poussant à une colocation) a conduit ici encore jusqu'à l'issue fatale. Le terme "féminicide" interpelle. Avant cela, ceci passait habituellement inaperçu, quelque part dans les faits divers.

Il n'y a jamais de vision assez romantique de l'amour et d'autant dans la société de clochards du coeur dans laquelle nous vivons. Niveler vers le bas, n'aide jamais vraiment. L'amour et la haine pourraient alterner chez les personnalités les plus changeantes et cohabiter chez les profils les plus "abîmés", pour ne pas écrire malades. L'amour n'est pas inclusif de la haine, et d'ailleurs, ce sont des contraires.

La passion ne s'exprime pas par la haine. Parler d'amour toxique (entrant dans la palette des comportements amoureux négatif) pour l'exemple, est une erreur, tant il y a du calcul, de l'emprise et de la violence. Nous pouvons ne retenir que la toxicité... et l'égocentrisme, l'amour de soi, prioritairement, toujours :"c'est mon besoin à moi (te garder captif) qui prime sur le tien(partir)".

"Carmen" m'a toujours mis mal à l'aise, même si je n'en changerais pas le contenu (ce qu'a fait il y a quelques temps un metteur en scène), puisqu'il nous renseigne, sur ce que l'être humain a en lui de plus sombre. 

Qu’est-ce que nous savons à propos de la locution crime passionnel ?

Une sémantique décriée

« “Crime passionnel”, “drame de la séparation”, “drame familial” ne sont pas des expressions journalistiques correctes pour qualifier des meurtres. Et pourtant, les médias en abusent et contribuent à minimiser d’emblée la responsabilité du meurtrier présumé, voire à l’effacer. » Ces mots sont ceux de femmes journalistes réunies au sein du collectif Prenons la Une, créé en janvier 2014, pour défendre « une juste représentation des femmes dans les médias et l’égalité professionnelle dans les rédactions ». Leur tribune intitulée « Le crime passionnel n’existe pas » a été publiée en novembre de la même année dans Libération. Elles rappellent que cette expression ne fait pas partie du code pénal. De fait, si ce terme ne trouve pas de résonance juridique littérale, il est néanmoins balisé depuis le nouveau code pénal de 1994. Celui-ci intègre la qualité de conjoint comme circonstance aggravante pour le meurtrier. Il en va désormais de même pour les conjoints et ex-conjoints mariés, pacsés, concubins. Si bien que le crime passionnel qui renvoie généralement au crime commis sur son (ex-)partenaire de vie ne peut, devant un tribunal, constituer d’emblée un critère minimisant pour son auteur. Mais cela n’a pas toujours été le cas. L’article 324 du code pénal de 1810 prévoyait certaines « excuses » pour le meurtre commis « par l’époux sur l’épouse, ou par celle-ci sur son époux ». En particulier, « dans le cas d’adultère, prévu par l’article 336, le meurtre commis par l’époux sur son épouse, ainsi que sur le complice, à l’instant où il les surprend en flagrant délit dans la maison conjugale, est excusable ». Sensibles aux arguments des criminels ainsi « bafoués », « trahis », les jurés allaient jusqu’à acquitter certains d’entre eux.

Plus loin :

Le crime passionnel, un crime d’amour-propre

« Tout allait si bien », « je l’aimais tellement », « j’ai tout fait pour elle ». Ces phrases, les experts-psychiatres et avocats les entendent de la bouche des conjoints meurtriers, presque à chaque fois qu’ils ont à les rencontrer. Ils évoquent généralement une rupture ou une dispute qui a conduit au passage à l’acte. Dans son livre La barbarie des hommes ordinaires, Daniel Zagury explique : « ils sont incapables de se regarder de l’extérieur en se décentrant de leur posture narcissique. […] Ils se voient essentiellement comme des victimes, sans autocritique, sans capacité à comprendre l’autre, au moins un peu ». Selon l’expert psychiatre, cet écart entre leur vision du couple (déni de l’érosion, de l’éloignement, des difficultés) et celle du conjoint, « est la caractéristique majeure de ces personnalités ». En introduction, il prévenait : « ils présentent une vulnérabilité. Quelque chose d’essentiel leur fait défaut, que les aléas de la vie amoureuse vont dramatiquement révéler en les conduisant pas à pas jusqu’au seuil de l’effondrement, du suicide, de l’homicide ». Car bien souvent, suicide et homicide sont liés, l’enjeu étant de tuer l’objet de la douleur ou la douleur elle-même. Avec pour résultat direct, dans le cas du crime, « un lien figé pour l’éternité » comme l’évoque Daniel Zagury qui reconnaît avoir été parfois glacé par ce constat d’un « obscur triomphe sur la menace de la perte ». Morte, la victime semble appartenir pour toujours à celui qui l’a tuée.

Le lien : https://www.dalloz-actualite.fr/dossier/crime-passionnel-au-xxie-siecle-existe-t-il-encore#.Xc2CyS17Rjc

Et pour qui cela intéresse, la tribune du collectif Prenons la une https://www.liberation.fr/societe/2014/11/24/le-crime-passionnel-n-existe-pas_1149842

Les mots qui n'ont jamais traduit la vérité, sont comme les animaux empaillés et la France est devenue un centre de taxidermie... 

NB Une générosité rare ? Mais l'abnégation se voit tous les jours. Chez l'amoureux qui va offrir sa veste et alors qu'il a lui-même très froid. Chez des individus qui vont renoncer à manger parfois au profit de leurs enfants ou d'un frère, d’une soeur, d'un parent, d’un animal de compagnie qu'ils estiment en avoir plus besoin. Il suffit d'ouvrir grand ses yeux.

Karatéka, puis kraviste. Yoga et taï chi, en sus. Pour le moment. 

Il y a 22 heures, DKKRR a dit :

Pourquoi faudrait-il arrêter d'affirmer l'existence de ce que vous ne pouvez pas concevoir. Peut-être que votre contexte de vie ne
vous permet pas d'envisager ce que peut être un crime passionnel mais je peux vous assurer que ce genre de méfaits existe bel et bien. L'énonciation d'une telle évidence (à mes yeux) n'a pas pour but de minorer l'acte en lui-même mais plutôt de lui donner une explication.

Tout crime est rationnel (au sens Boudonien du terme). Personne ne tue volontairement sans qu'une raison lui apparaisse légitime. Avoir des raisons ne signifie pas avoir raison mais toutes les raisons ne se valent cependant pas.

La passion de l'autre, il faut l'éprouver pour connaitre le sens qu'elle revêt. Pour certaines personnes, la mort est plus douce que la séparation (pas nécessairement physique) avec l'être tant désiré. Rien ne les effraie plus que d'imaginer ce qu'elles conçoivent en tant qu'extension de leur être, aux mains d'un autre. L'imagination même d'une telle éventualité constitue pour eux la pire des douleurs. Le seul remède efficace contre cette torture se retrouve dans un départ définitif de cette terre de la personne aimée, ce qui permet de sceller à jamais l'union des deux âmes.

Donc oui, certains crimes sont passionnels. Ils ne visent pas l'autre du fait de son sexe. Cet élément n'entre nullement en compte
dans leur motivation malsaine mais seul le lien invisible qui les relie et qu'ils ne peuvent se résoudre à trancher constitue
l'élément motivant dans l'affaire.

C'est terrible, cela se doit d'être fermement puni mais je ne place personnellement pas ces assassinats sur le même plan que
d'autres. Ce n'est pas une question d'éducation mais de nature humaine que tous vos efforts ne pourront jamais changer le moins du monde. Lorsque l'on aime, l'on se doit d'être prêt à souffrir en payant le prix fort de notre amour et plus l'on aime plus la souffrance sera potentiellement brutale (que ce soit à travers une séparation, un décès de l'être aimé ou du fait de sa violence qui mettra fin à notre existence). C'est terrible mais je ne vois pas comment l'on peut lutter contre de tels phénomènes en philosophant comme vous le faites.

1- Non (cf au-dessus).

2- Mais quelle horreur ! Vous êtes grave.  

Il y a 21 heures, DKKRR a dit :

Voilà une réponse d'une intelligence supérieure qui nous change des lieux-communs habituels insidieusement répandus par une classe politique qui voit, selon moi, un intérêt à présenter les choses de cette façon.

Plus l'on aime, plus les risques de souffrance sont importants. Plus une personne m'indiffère moins je serais sensible à sa trahison éventuelle, à sa colère, à son dégoût, à sa haine ou autres. L'amour, la passion se situent dans un lien de corrélation avec certains excès qui peuvent aller jusqu'à la destruction d'un couple (aussi bien symbolique que physique).

Le sexe de l'autre n'entre nullement en compte dans ces excès. On ne tue pas son conjoint ou sa conjointe parce qu'il s'agit d'un homme ou d'une femme (les couples homos où règnent la violence peuvent témoigner de cela). Certaines personnes ont placé le curseur sur cet élément car ils ont de l'intérêt à ce que ces violences soient assimilées à des "féminicides" (violences dirigées contre une personne du fait de son sexe féminin) mais cela n'a rien à voir.

Lena Postrof est certainement trop jeune ou n'a pas encore eu l'opportunité d'éprouver une passion telle que celle que peuvent éprouver d'autres et/ou possède un mode de vie qui lui permet de relativiser et de gérer de façon moins brutale les conflits qui peuvent découler de la vie de couple et je pense qu'elle gagnerait à ne pas réduire son champs de compréhension à son propre vécu en essayant plutôt de tenter de rentrer dans la peau de ceux qui ont vécu des choses différentes, plus intenses ou qui n'ont pas un
contexte de vie aussi favorable, et ceci afin d'interpréter avec plus de justesse des situations qui lui sont, pour le moment,
incompréhensibles.

Ps: comprendre ne signifie pas approuver ou minorer je tiens à préciser.

Si vous tenez tant à spéculer sur ma vie amoureuse, ayez au moins l'obligeance de me mentionner (@suivi du pseudonyme). On ne compte plus les personnes non éduquées sur ce forum/qui versent dans la conciergerie (quelle pitié !).

Sur un autre sujet, où vous nous vantiez le voile et la "abaya", vous m'invitiez à l'introspection quant à mes tenues vestimentaires -à la mode occidentale- qui pourraient selon vous pousser des hommes à mal m'envisager et se conduire mal en ma présence. Je vous invite à revoir vos poncifs préhistoriques et non seulement en ce qui concerne l'amour. La tonalité ambiante n'est pas de donner toutes les excuses à des hommes et tous les torts aux femmes. C'est bien dommage pour vous. 

Il y a 21 heures, DKKRR a dit :

Ce n'est pas une question de malsanité ni de sanité à mon sens mais de nature humaine. Je ne sais pas si cet amour est malsain mais je sais que c'est l'amour. Je sais que c'est une forme d'amour qu'ont éprouvée, qu'éprouvent et qu'éprouveront des milliards de gens.

On ne contrôle pas ses sentiments. Vous ne décidez pas que l'autre vous appartient mais vous éprouvez un ressenti, sur lequel vous n'avez aucun pouvoir, qui vous fait comprendre qu'il vous appartient et réciproquement. Certains aiment au point de "je suis toi, tu es moi, je t'appartiens, tu m'appartiens".

Il est vrai que cet amour, qui je pense se construit sur la durée, a peut-être tendance à disparaitre dans nos sociétés modernes où les couples ne sont qu'apparence et éphémérité mais cependant il existe bel et bien.

Il n'y a jamais de solutions faciles à des problèmes graves. Vous avez malgré tout fait le choix, et je le regrette, de la facilité
en résumant les choses simplement, à savoir "ils sont mauvais c'est tout" mais cela et non seulement erroné, à mon sens, et ne
résoudra rien non plus je le pense également.

Les choses sont bien plus compliquées que cela me semble t-il. Le fait même que certaines personnes se suicident après avoir tué leur conjoint(e), voire toute leur famille, démontre bien la complexité du phénomène. L'excès peut tous nous toucher, sans que cela ne préjuge de notre degré de sanité, de morale ou de valeur intrinsèque, fonction des sentiments que l'on éprouve et du contexte social qui sera le nôtre.


Moi-même qui réprouve tant la violence, je me dis que je serais susceptible d'y verser s'y j'aimais avec passion un être depuis un certain temps et que j'apprenais que celui-ci me trompait. Qui sait si malgré mes pensées, malgré mon pacifisme, je ne me transformerais pas en meurtrier sur un coup de folie causé par un trop plein d'émotions.

Cela ne vise pas à excuser (je serais coupable et mériterais d'être fermement condamné dans de telles circonstances) mais à comprendre quels peuvent être les ressorts de tels drames. Qu'en somme ce n'est pas simplement une question de "méchants et gentils".

Ce que vous écrivez là est très alarmant. 

Modifié par Léna-Postrof
À fond la forme !
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Membre, 35ans Posté(e)
DKKRR Membre 1 246 messages
Forumeur accro‚ 35ans‚
Posté(e)
Il y a 4 heures, Vilaine a dit :

C'est bien, vous commencez à bien comprendre ce qu'on entend par crime misogyne, et aussi par "féminicide". 

Vous comprenez que derrière la violence conjugale, il y a aussi, et surtout, un rapport de force qui est intimement lié aux genres. Les médias ne relèvent que la violence d'un homme envers une femme, parce qu'elle est beaucoup plus représentée. Un homme est aussi violent qu'une femme (voire moins), mais il peut faire plus de dommages physiques. 

 

 

 

 

La violence la plus représentée dans notre société, c'est assurément la violence d'un homme envers un homme. Pourquoi n'en dire mot ? Ne pas organiser de grands débats sur cette question ? Pourquoi placer le débat uniquement sur le plan sexuel et au sein du couple ?

Ne gagnerait-on pas à tenter d'annihiler toutes les violences et ce quel que soit le sexe du destinataire ? Notamment en discutant de ce qui les favorise. Considérez-vous que cette forme de violence (physique et au sein du couple) est la seule qui vaille la peine de lutter contre ? Et si oui, pourquoi.

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Membre, 120 LOLA 120, 106ans Posté(e)
120lola120 Membre 3 108 messages
106ans‚ 120 LOLA 120,
Posté(e)

Le sujet est

Bas-Rhin : une femme tuée par son mari à Oberhoffen-sur-Moder, c'est le 131e féminicide de l'année

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Membre, 35ans Posté(e)
DKKRR Membre 1 246 messages
Forumeur accro‚ 35ans‚
Posté(e)
Il y a 2 heures, 120lola120 a dit :

hélas...

Tu prends les trois derniers crimes:

Cette jeune femme de 20 ans dont la maman est morte dans ses bras

Les deux petites filles de la précédente qui ont partiellement assisté au crime

La 3ème qui laisse 3 enfants mineurs...

C'est pourquoi j'ai été sensible au fait que les enfants soient pris en compte systématiquement

dans ce rapport, et avec des précisions.

Cette douleur n'est pas assez évoquée.

 

il y a une heure, Léna-Postrof a dit :

Il s'agit de priver l'enfant de sa mère, de son foyer, de ses repères. Il s'agit de priver la mère de son enfant, de son foyer, de ses repères et en attendant monsieur est bien aise.

La solution est d'écarter l'auteur des violences, pour commencer. 

Auriez-vous la gentillesse de développer la phrase mise en gras ? 

La prison... C'est une idée séduisante d'autant qu'elle force au sevrage, seulement, elle exige de construire davantage de prisons (ce qui ne va pas plaire à l'habitant) ou pousser des murs (ce qui ne va pas plaire au riverain) et l'une ou l'autre solution demande des fonds (ce qui ne va pas plaire au contribuable). 

Les chiffres, les statistiques ont tendance à varier d'une étude à l'autre et déshumanisent. Je ne dis pas qu'il n'en faut pas attention, ils donnent des tendances.

Au sujet de cet homme qui aurait tenté de suicider -la police sur les lieux l'en aurait empêché- quelques temps après avoir donné le dernier coup de couteau à sa conjointe : il aurait aussi crevé ses pneus, l'a violentée régulièrement et encore menacée de mort (d'où la plainte). La haine envers le conjoint, entretenue au quotidien, du fait également d'un manque de ressources financières poussant à une colocation, a conduit ici encore jusqu'à l'issue fatale. Le terme "féminicide" interpelle. Avant cela, ceci passé habituellement inaperçu dans les faits divers.

Il n'y a jamais de vision assez romantique de l'amour et d'autant dans la société de clochards du coeur dans laquelle nous vivons. Niveler vers le bas, n'aide jamais vraiment. L'amour et la haine pourraient alterner chez les personnalités les plus changeantes et cohabiter chez les profils les plus "abîmés", pour ne pas écrire malades. L'amour n'est pas inclusif de la haine, et d'ailleurs, ce sont des contraires.

La passion ne s'exprime pas par la haine. Parler d'amour toxique (comportement amoureux négatif) pour l'exemple, est une erreur, tant il y a du calcul, de l'emprise et de la violence. Nous pouvons ne retenir que la toxicité.. et l'égocentrisme, l'amour de soi, prioritairement, toujours :"c'est mon besoin à moi (te garder captif) qui prime sur le tien(partir)".

"Carmen" m'a toujours mise mal à l'aise, même si je n'en changerai pas le contenu (ce qu'a fait il y a quelques temps un metteur en scène), puisqu'il nous renseigne, sur ce que l'être humain a en lui de plus sombre. 

Crime passionnel, qu'est-ce que nous savons à propos de cette locution ?

Une sémantique décriée

« “Crime passionnel”, “drame de la séparation”, “drame familial” ne sont pas des expressions journalistiques correctes pour qualifier des meurtres. Et pourtant, les médias en abusent et contribuent à minimiser d’emblée la responsabilité du meurtrier présumé, voire à l’effacer. » Ces mots sont ceux de femmes journalistes réunies au sein du collectif Prenons la Une, créé en janvier 2014, pour défendre « une juste représentation des femmes dans les médias et l’égalité professionnelle dans les rédactions ». Leur tribune intitulée « Le crime passionnel n’existe pas » a été publiée en novembre de la même année dans Libération. Elles rappellent que cette expression ne fait pas partie du code pénal. De fait, si ce terme ne trouve pas de résonance juridique littérale, il est néanmoins balisé depuis le nouveau code pénal de 1994. Celui-ci intègre la qualité de conjoint comme circonstance aggravante pour le meurtrier. Il en va désormais de même pour les conjoints et ex-conjoints mariés, pacsés, concubins. Si bien que le crime passionnel qui renvoie généralement au crime commis sur son (ex-)partenaire de vie ne peut, devant un tribunal, constituer d’emblée un critère minimisant pour son auteur. Mais cela n’a pas toujours été le cas. L’article 324 du code pénal de 1810 prévoyait certaines « excuses » pour le meurtre commis « par l’époux sur l’épouse, ou par celle-ci sur son époux ». En particulier, « dans le cas d’adultère, prévu par l’article 336, le meurtre commis par l’époux sur son épouse, ainsi que sur le complice, à l’instant où il les surprend en flagrant délit dans la maison conjugale, est excusable ». Sensibles aux arguments des criminels ainsi « bafoués », « trahis », les jurés allaient jusqu’à acquitter certains d’entre eux.

Plus loin :

Le crime passionnel, un crime d’amour-propre

« Tout allait si bien », « je l’aimais tellement », « j’ai tout fait pour elle ». Ces phrases, les experts-psychiatres et avocats les entendent de la bouche des conjoints meurtriers, presque à chaque fois qu’ils ont à les rencontrer. Ils évoquent généralement une rupture ou une dispute qui a conduit au passage à l’acte. Dans son livre La barbarie des hommes ordinaires, Daniel Zagury explique : « ils sont incapables de se regarder de l’extérieur en se décentrant de leur posture narcissique. […] Ils se voient essentiellement comme des victimes, sans autocritique, sans capacité à comprendre l’autre, au moins un peu ». Selon l’expert psychiatre, cet écart entre leur vision du couple (déni de l’érosion, de l’éloignement, des difficultés) et celle du conjoint, « est la caractéristique majeure de ces personnalités ». En introduction, il prévenait : « ils présentent une vulnérabilité. Quelque chose d’essentiel leur fait défaut, que les aléas de la vie amoureuse vont dramatiquement révéler en les conduisant pas à pas jusqu’au seuil de l’effondrement, du suicide, de l’homicide ». Car bien souvent, suicide et homicide sont liés, l’enjeu étant de tuer l’objet de la douleur ou la douleur elle-même. Avec pour résultat direct, dans le cas du crime, « un lien figé pour l’éternité » comme l’évoque Daniel Zagury qui reconnaît avoir été parfois glacé par ce constat d’un « obscur triomphe sur la menace de la perte ». Morte, la victime semble appartenir pour toujours à celui qui l’a tuée.

Le lien : https://www.dalloz-actualite.fr/dossier/crime-passionnel-au-xxie-siecle-existe-t-il-encore#.Xc2CyS17Rjc

Et pour qui cela intéresse, la tribune du collectif Prenons la une https://www.liberation.fr/societe/2014/11/24/le-crime-passionnel-n-existe-pas_1149842

Les mots qui n'ont jamais traduit la vérité, sont comme les animaux empaillés et la France est devenu un centre de taxidermie... 

NB Une générosité rare ? Mais l'abnégation se voit tous les jours. Chez l'amoureux qui va offrir sa veste et alors qu'il a lui-même très froid. Chez des individus qui vont renoncer à manger parfois au profit de leurs enfants ou d'un frère, une soeur, d'un parent, qu'ils estiment en avoir plus besoin. Il suffit d'ouvrir grand ses yeux.

Karatéka, puis kraviste. Yoga et taï chi, en sus. Pour le moment. 

1- Non (cf au-dessus).

2- Mais quelle horreur ! Vous êtes grave.  

Si vous tenez tant à spéculer sur ma vie amoureuse, ayez au moins l'obligeance de me mentionner (@suivi du pseudonyme). On ne compte plus les personnes non éduquées sur ce forum/qui verse dans la conciergerie (quelle pitié !).

Sur un autre sujet, où vous nous vantiez le voile et la "abaya", vous m'invitiez à l'introspection quant à mes tenues vestimentaires -à la mode occidentale- qui pourraient selon vous pousser des hommes à mal m'envisager et se conduire mal en ma présence. Je vous invite à revoir vos poncifs préhistoriques et non seulement en ce qui concerne l'amour. La tonalité ambiante n'est pas de donner toutes les excuses à des hommes et tous les torts aux femmes. C'est bien dommage pour vous. 

Ce que vous écrivez là est très alarmant. 

Le problème étant que vous hiérarchisez les situations de façon qui peut apparaitre malsaine. Que l'un de ses parents soit tué par l'autre ou part un individu totalement étranger ne change rien à notre statut d'orphelin. Il n'est pas plus "utile" de parler des crimes conjugaux que des crimes "extra-conjugaux" qui sont incomparablement plus nombreux (il n'y a même pas la moindre comparaison possible à ce niveau là). C'est le crime qu'il faut combattre et non pas un crime. Encore plus lorsque vous semblez ne vous intéresser qu'à une partie de cette forme de crimes (puisque les cas d'hommes tués par les femmes ne trouvent pas leur place dans vos propos).

C'est dire si finalement cela donne la sensation que le but recherché est tout autre que celui revendiqué et qu'une certaine
misandrie (inconsciente ou non) est peut-être à l'origine de la motivation qui anime ceux qui entretiennent ces débats "partiels".

Quant à l'existence, ou non, du crime passionnel, cela ne sert à rien de me citer l'avis d'une personne pensant comme vous car c'est avec vous que je discute et j'aurais préféré entendre votre argumentaire plutôt que celui d'un autre. Mais cependant pour revenir aux propos de cette personne avec qui je suis en désaccord. Je note deux phrases :

"l’enjeu étant de tuer l’objet de la douleur ou la douleur elle-même." "Morte, la victime semble appartenir pour toujours à celui qui l’a tuée."

C'est exactement ce que j'ai affirmé précédemment et c'est ce que je nomme "crime passionnel", à savoir tuer par passion, du fait d'un amour trop intense conduisant, parce qu'il ne peut être "concrétisé en actes ou paroles", à une douleur insupportable que l'on tente de "guérir" à travers le meurtre pour que l'objet de notre amour/haine nous appartienne à jamais (n'appartienne à personne d'autre plus précisément). Vous rejetez cette appellation car pour vous elle induit une minoration de la responsabilité de l'auteur de l'acte criminel mais je pense que vous n'arrivez tout simplement pas à dissocier compréhension (toute action est compréhensible et donc rationnelle) et agrément.
 

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Membre, Grégairophobe..., Posté(e)
Mite_Railleuse Membre 40 845 messages
Grégairophobe...,
Posté(e)
il y a 57 minutes, DKKRR a dit :

La violence la plus représentée dans notre société, c'est assurément la violence d'un homme envers un homme. Pourquoi n'en dire mot ? Ne pas organiser de grands débats sur cette question ? Pourquoi placer le débat uniquement sur le plan sexuel et au sein du couple ?

Parce que le sujet ici, c'est "une femme tuée par son mari". Il ne tient qu'à toi d'ouvrir un sujet la violence, d'une manière générale.

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Invité sera-angel
Invités, Posté(e)
Invité sera-angel
Invité sera-angel Invités 0 message
Posté(e)
Le 12/11/2019 à 14:12, titenath a dit :

Et si on faisait en sorte que l'homme n'ait pas la possibilité d'en arriver à ce que "cette fois ce soit la bonne" ?

Une femme battue doit donc attendre que son conjoint violent en soit au point de la tuer pour envisager que la police se déplace et que la justice mette le responsable hors d'état de nuire ?

Avec des discours comme le tien, les hommes violents ont encore de beaux jours devant eux.

Exact..

Donc au final , ils souhaiteraient double peine pour la femme..

en plus d être frappée elle devrait perdre aussi son logement  et s en aller elle avec ses enfants sous le bras.. le monde à l envers !!

alors qu il serait plus normal de punir le vrai coupable et d interdire au mari violent de rester dans la maison et de le faire sortir en lui expliquant bien la loi.

 

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Membre, 96ans Posté(e)
Nieuw Membre 1 413 messages
Baby Forumeur‚ 96ans‚
Posté(e)
Il y a 1 heure, Mite_Railleuse a dit :

Parce que le sujet ici, c'est "une femme tuée par son mari". Il ne tient qu'à toi d'ouvrir un sujet la violence, d'une manière générale.

J'ai cité un lien d'une tarée qui frappait son mec, aurais-je du ouvrir un sujet ?

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Membre, 48ans Posté(e)
lycan77 Membre 17 106 messages
Maitre des forums‚ 48ans‚
Posté(e)
Il y a 7 heures, 120lola120 a dit :

hélas...

Tu prends les trois derniers crimes:

Cette jeune femme de 20 ans dont la maman est morte dans ses bras

Les deux petites filles de la précédente qui ont partiellement assisté au crime

La 3ème qui laisse 3 enfants mineurs...

C'est pourquoi j'ai été sensible au fait que les enfants soient pris en compte systématiquement

dans ce rapport, et avec des précisions.

Cette douleur n'est pas assez évoquée.

 

Il faut à mon sens faciliter le signalement en amont de ceux qui savent mais, par peur des emmerdes ou des représailles se la ferment bien gentiment pendant que les gros salopards tabassent femme et enfants.

Médecins, services sociaux, amis, famille ….. Bien des témoins de ces actes répugnants au possible pour un homme sont connus de l'entourage des victimes. Muscler le dispositif de non-dénonciation de crime violent ou de non assistance à personne en danger doit être une urgence législative, bordel de merde !

Trop c'est trop ! Un homme qui porte des coups à une femme n'est qu'un lâche qui mérite juste de se faire casser la gueule par d'autres mecs, juste histoire de lui apprendre à ne pas recommencer. Après c'est vrai, il y a de tout: des tarés, des psychotiques, des pervers, des poivrots, des dépressifs etc …. Cependant, doubler voire tripler l'aide financière d'état pour la prise en charge de ces malheureuses victimes doit être la première priorité.

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