Pourquoi les émotions sont un frein à la croissance de notre société

18h00:  Camille quitte son bureau. Elle prend sa voiture et allume la radio. Elle entend qu’une grève SNCF perturbe, une fois de plus, le trafic ferroviaire. Furieuse, effarée et choquée, elle a la nausée et vient ouvrir un topic sur le forum après avoir fait part de son amertume sur Twitter. A noter que Camille ne prend jamais le train.

Au même moment, Thomas est chez lui sur son canapé et entend cette nouvelle. Thomas avait prévu de prendre le train pour rejoindre ses enfants. Il réalise que ses projets devront être reportés et qu’il va donc devoir prendre son mal en patience. Thomas est agacé oui, mais il ne se plaint pas. Il préfère plutôt consacrer son énergie à chercher d’autres moyens de transport. 

Il y a beaucoup de « Camille » sur ce forum mais aussi dans notre société. Ces Camille portent un GJ tout en étant bien lotis, se disent victimes du racisme ou de l’antiracisme (sans en être des victimes directes), se plaignent de tout et de rien, alors qu’ils (s)ont à la fois tout et à la fois rien.

Mais surtout, ce qui caractérise les Camille, c’est ce côté très/trop émotionnel qui minimise la portée de leurs actions et de leur argumentation. Au lieu de retrousser ses manches, Camille préfèrent rester dans cet état nauséeux et pester contre l’humanité (comme si cela permettait d’être plus heureux).

A votre avis, notre société peut-elle vraiment évoluer avec des « Camille »? Devrait-on rester dans cet état passif d’indignation, ou devrait-on, au contraire, arrêter de chercher des coupables et tenter de (se) construire autrement? Et si on dénonçait les Camille sur ce forum   (je plaisante).

Les émotions, un frein à la croissance de notre société ?  

"Nous nous appelons tous Camille"

Est-ce un hasard que ce prénom soit celui choisi par les zadistes ?

Et pourquoi le sage sur son canapé ne s'appelle-t-il pas Dominique, ou Claude, plutôt que Thomas ?

Il y a 1 heure, Vilaine a dit :

18h00:  Camille quitte son bureau. Elle prend sa voiture et allume la radio. Elle entend qu’une grève SNCF perturbe, une fois de plus, le trafic ferroviaire. Furieuse, effarée et choquée, elle a la nausée et vient ouvrir un topic sur le forum après avoir fait part de son amertume sur Twitter. A noter que Camille ne prend jamais le train.

Au même moment, Thomas est chez lui sur son canapé et entend cette nouvelle. Thomas avait prévu de prendre le train pour rejoindre ses enfants. Il réalise que ses projets devront être reportés et qu’il va donc devoir prendre son mal en patience. Thomas est agacé oui, mais il ne se plaint pas. Il préfère plutôt consacrer son énergie à chercher d’autres moyens de transport. 

Il y a beaucoup de « Camille » sur ce forum mais aussi dans notre société. Ces Camille portent un GJ tout en étant bien lotis, se disent victimes du racisme ou de l’antiracisme (sans en être des victimes directes), se plaignent de tout et de rien, alors qu’ils (s)ont à la fois tout et à la fois rien.

Mais surtout, ce qui caractérise les Camille, c’est ce côté très/trop émotionnel qui minimise la portée de leurs actions et de leur argumentation. Au lieu de retrousser ses manches, Camille préfèrent rester dans cet état nauséeux et pester contre l’humanité (comme si cela permettait d’être plus heureux).

A votre avis, notre société peut-elle vraiment évoluer avec des « Camille »? Devrait-on rester dans cet état passif d’indignation, ou devrait-on, au contraire, arrêter de chercher des coupables et tenter de (se) construire autrement? Et si on dénonçait les Camille sur ce forum   (je plaisante).

Passer de l’indignation à la résignation en somme.

il y a 5 minutes, apis 32 a dit :

"Nous nous appelons tous Camille"

Est-ce un hasard que ce prénom soit celui choisi par les zadistes ?

Et pourquoi le sage sur son canapé ne s'appelle-t-il pas Dominique, ou Claude, plutôt que Thomas ?

Parce que le seul Thomas que je connais est un fainéant, raciste de surcroît. 

il y a 5 minutes, Vilaine a dit :

Parce que le seul Thomas que je connais est un fainéant, raciste de surcroît. 

Il met le doigt là où ça fait mal ?

Il y a 6 heures, Scipion0610 a dit :

Passer de l’indignation à la résignation en somme.

Il est normal - et plutôt légitime - d’être indigné (enfin, certains en font des caisses, mais ça, c’est une autre histoire). 

La résignation, c’est autre chose. C’est s’apitoyer sur son sort et ça, ça n’a jamais été productif, bien au contraire. 

Il y a 6 heures, DroitDeRéponse a dit :

Il met le doigt là où ça fait mal ?

Oh oui...Mais tant qu’il ne reste pas que dans l’émotionnel, il est tout excusé. 

Et plus sérieusement, as-tu remarqué que les publicitaires/médias utilisent l’argument émotionnel pour affaiblir les foules? Ils font monter l’émotion, la colère, l’indignation, pour que l’émotionnel puisse prendre dessus sur l’intellect. 

il y a 10 minutes, Vilaine a dit :

Oh oui...Mais tant qu’il ne reste pas que dans l’émotionnel, il est tout excusé. 

Et plus sérieusement, as-tu remarqué que les publicitaires/médias utilisent l’argument émotionnel pour affaiblir les foules? Ils font monter l’émotion, la colère, l’indignation, pour que l’émotionnel puisse prendre dessus sur l’intellect? 

La Révolution n'a aucune chance de fonctionner si elle n'exploite pas à fond l'impact émotionnel : colère, indignation.

Mais je suis d'accord, l'émotion, lorsqu'elle prédomine, est un frein, un handicap à toute forme de raisonnement cohérent.

L' effet de "meute" participe pour beaucoup à ce phénomène, quand l' Individu s'identifie et se fond dans le Groupe. L'exemple de Camille est édifiant dans ce sens, dès qu'elle ressent un début de colère face à un évènement, elle se précipite sur les réseaux sociaux pour le partager mais surtout, elle en attend une résonnance, un retour qui la renforcera et lui donnera raison.

il y a 13 minutes, versys a dit :

La Révolution n'a aucune chance de fonctionner si elle n'exploite pas à fond l'impact émotionnel : colère, indignation.

Mais je suis d'accord, l'émotion, lorsqu'elle prédomine, est un frein, un handicap à toute forme de raisonnement cohérent.

L' effet de "meute" participe pour beaucoup à ce phénomène, quand l' Individu s'identifie et se fond dans le Groupe. L'exemple de Camille est édifiant dans ce sens, dès qu'elle ressent un début de colère face à un évènement, elle se précipite sur les réseaux sociaux pour le partager mais surtout, elle en attend une résonnance, un retour qui la renforcera et lui donnera raison.

C’est tout à fait ça.

On voit ça sur les réseaux sociaux mais aussi sur le forum. On transforme un fait de société en une situation dramatique, une catastrophe, un cataclysme, avec comme message principal  « c’est la fin du monde, on va tous mourir ». Et si cela ne suffit pas, on met en avant ses propres ressentis: « les bras m’en tombent, j’ai envie de vomir, je suis sidérée ».

Le but inavoué, c’est que cette réaction devienne virale. Pas très glorieux comme procédé.

Il y a 9 heures, Vilaine a dit :

18h00:  Camille quitte son bureau. Elle prend sa voiture et allume la radio. Elle entend qu’une grève SNCF perturbe, une fois de plus, le trafic ferroviaire. Furieuse, effarée et choquée, elle a la nausée et vient ouvrir un topic sur le forum après avoir fait part de son amertume sur Twitter. A noter que Camille ne prend jamais le train.

Au même moment, Thomas est chez lui sur son canapé et entend cette nouvelle. Thomas avait prévu de prendre le train pour rejoindre ses enfants. Il réalise que ses projets devront être reportés et qu’il va donc devoir prendre son mal en patience. Thomas est agacé oui, mais il ne se plaint pas. Il préfère plutôt consacrer son énergie à chercher d’autres moyens de transport. 

Il y a beaucoup de « Camille » sur ce forum mais aussi dans notre société. Ces Camille portent un GJ tout en étant bien lotis, se disent victimes du racisme ou de l’antiracisme (sans en être des victimes directes), se plaignent de tout et de rien, alors qu’ils (s)ont à la fois tout et à la fois rien.

Mais surtout, ce qui caractérise les Camille, c’est ce côté très/trop émotionnel qui minimise la portée de leurs actions et de leur argumentation. Au lieu de retrousser ses manches, Camille préfèrent rester dans cet état nauséeux et pester contre l’humanité (comme si cela permettait d’être plus heureux).

A votre avis, notre société peut-elle vraiment évoluer avec des « Camille »? Devrait-on rester dans cet état passif d’indignation, ou devrait-on, au contraire, arrêter de chercher des coupables et tenter de (se) construire autrement? Et si on dénonçait les Camille sur ce forum   (je plaisante).

C'est pas les émotions qui freinent la société, c'est la connerie.

il y a 13 minutes, Gouderien a dit :

C'est pas les émotions qui freinent la société, c'est la connerie.

Les deux sont liées et même interdépendantes (sur les forums/réseaux sociaux).

il y a 4 minutes, Vilaine a dit :

C’est tout à fait ça.

On voit ça sur les réseaux sociaux mais aussi sur le forum. On transforme un fait de société en une situation dramatique, une catastrophe, un cataclysme, avec comme message principal  « c’est la fin du monde, on va tous mourir ». Et si cela ne suffit pas, on met en avant ses propres ressentis: « les bras m’en tombent, j’ai envie de vomir, je suis sidérée ».

Le but inavoué, c’est que cette réaction devienne virale. Pas très glorieux comme procédé.

 

Oui... mais la nature humaine est ainsi faite, nous partageons nos ressentis sur les réseaux sociaux, pour alimenter les débats, mais aussi pour mesurer un éventuel effet de résonnance de ces ressentis.

Le but reste de soumettre son ressenti à un débat contradictoire. J' en reviens à Camille, si elle ne s'adresse, sur les réseaux sociaux, qu'aux membres de sa "famille" idéologique, elle n'aura aucune chance d'élargir ses champs de réflexion.

il y a 24 minutes, versys a dit :

Oui... mais la nature humaine est ainsi faite, nous partageons nos ressentis sur les réseaux sociaux, pour alimenter les débats, mais aussi pour mesurer un éventuel effet de résonnance de ces ressentis.

Le but reste de soumettre son ressenti à un débat contradictoire. J' en reviens à Camille, si elle ne s'adresse, sur les réseaux sociaux, qu'aux membres de sa "famille" idéologique, elle n'aura aucune chance d'élargir ses champs de réflexion.

Ah non, tous les humains ne sont pas dans l’émotionnel et la victimisation.

On peut faire partie d’une minorité, être victime de violences conjugales, ou d’injustices en tout genre, sans ressentir le besoin de faire son cirque sur les réseaux sociaux. Et puis peut on vraiment débattre quand les ressentis et les émotions biaisent le jugement? Peut-on vraiment élargir son champ de réflexion quand son interlocuteur reste dans le registre de l’émotionnel?

Si par exemple, quelqu’un te dit: « les politiciens sont des escrocs, les arabes des voleurs, les femmes une sous race, les hommes des torchons », le tout illustré par des faits de société plus ou moins éloquents, est-ce que tu vas arriver à mener un débat sain et construit avec cet interlocuteur? 

Je retiens surtout le titre: " les émotions sont un frein a la croissance de notre société", en remplaçant peut être émotions par sentiments, et j'aurais placé cela en "philosophie".

Cela me semble assez juste, la société est un vaste manège d'auto tamponneuses peu propice aux sentiments, tout va trés vite, tout est une succession de petites ambitions, de projets dérisoires, l'individu est noyé dans le flux.

Et la croissance de la société, vers quoi ça mène ?    On en voit bien les aboutissements aujourd'hui, faut-il détailler ?

Il y a 11 heures, Vilaine a dit :

18h00:  Camille quitte son bureau. Elle prend sa voiture et allume la radio. Elle entend qu’une grève SNCF perturbe, une fois de plus, le trafic ferroviaire. Furieuse, effarée et choquée, elle a la nausée et vient ouvrir un topic sur le forum après avoir fait part de son amertume sur Twitter. A noter que Camille ne prend jamais le train.

Au même moment, Thomas est chez lui sur son canapé et entend cette nouvelle. Thomas avait prévu de prendre le train pour rejoindre ses enfants. Il réalise que ses projets devront être reportés et qu’il va donc devoir prendre son mal en patience. Thomas est agacé oui, mais il ne se plaint pas. Il préfère plutôt consacrer son énergie à chercher d’autres moyens de transport. 

Il y a beaucoup de « Camille » sur ce forum mais aussi dans notre société. Ces Camille portent un GJ tout en étant bien lotis, se disent victimes du racisme ou de l’antiracisme (sans en être des victimes directes), se plaignent de tout et de rien, alors qu’ils (s)ont à la fois tout et à la fois rien.

Mais surtout, ce qui caractérise les Camille, c’est ce côté très/trop émotionnel qui minimise la portée de leurs actions et de leur argumentation. Au lieu de retrousser ses manches, Camille préfèrent rester dans cet état nauséeux et pester contre l’humanité (comme si cela permettait d’être plus heureux).

A votre avis, notre société peut-elle vraiment évoluer avec des « Camille »? Devrait-on rester dans cet état passif d’indignation, ou devrait-on, au contraire, arrêter de chercher des coupables et tenter de (se) construire autrement? Et si on dénonçait les Camille sur ce forum   (je plaisante).

Pourquoi Camille devrait-elle se "retrousser les manches" puisqu'elle ne prend jamais le train ?

il y a une heure, Vilaine a dit :

Ah non, tous les humains ne sont pas dans l’émotionnel et la victimisation.

On peut faire partie d’une minorité, être victime de violences conjugales, ou d’injustices en tout genre, sans ressentir le besoin de faire son cirque sur les réseaux sociaux. Et puis peut on vraiment débattre quand les ressentis et les émotions biaisent le jugement? Peut-on vraiment élargir son champ de réflexion quand son interlocuteur reste dans le registre de l’émotionnel?

Si par exemple, quelqu’un te dit: « les politiciens sont des escrocs, les arabes des voleurs, les femmes une sous race, les hommes des torchons », le tout illustré par des faits de société plus ou moins éloquents, est-ce que tu vas arriver à mener un débat sain et construit avec cet interlocuteur? 

Bien sûr qu'on peut toujours "mener un débat", mais à une seule condition, que l'interlocuteur soit réceptif et ouvert à des arguments contradictoires...

Si ce débat se limite à l'invective genre "tu comprends rien" ou "c'est nul",etc... le débat, à mon sens, s'arrête là...

Alors oui, le discours démagogique ne fait résonner que la fibre émotionnelle, idéologique mais il s'adresse à une catégorie de personnes réceptives à ce discours car soumises à une pression habilement entretenue.

Les autres sont en capacité de prendre le recul nécessaire pour ne pas tomber dans tous les panneaux qui se présentent sans arrêt.

il y a 10 minutes, Mite_Railleuse a dit :

Pourquoi Camille devrait-elle se "retrousser les manches" puisqu'elle ne prend jamais le train ?

Parce que j'ai oublié de préciser que Camille ne prend pas le train mais fait de la peinture. 

Je connais une Camille version religieuse qui voit des miracles dans sa vie tous les deux jours dès qu'il lui arrive un truc un peu positif. Sa tartine tombe du bon côté ? C'est la preuve qu'elle est bénie de Dieu et elle ne manquera pas de vous le dire avec engouement. Toutes ces petites choses qu'elle interprète comme des miracles, comme la preuve évidente que le créateur de l'univers veille sur elle, cela montre une personne profondément émotive et certainement aussi un peu égocentrique.

Bien entendu elle ne s'en rend pas compte une seconde et est même capable de se moquer des surréactions d'autrui qui n'en sont d'ailleurs pas, mais qu'elle interprète ainsi car elle est hermétique à toutes les problématiques qui ne figurent pas nommément dans la Bible.

il y a 2 minutes, Vilaine a dit :

Parce que j'ai oublié de préciser que Camille ne prend pas le train mais fait de la peinture. 

C'est dégueulasse d'oublier des trucs sciemment pour nous enduire d'erreur ! Tant de perfidie...