Vie à rallonge

Puisque ce monde est triste et que ton âme pure, 
O mon amie, un jour, doit aller chez les morts, 
Oh ! viens t’asseoir parmi les fleurs sur la verdure, 
Avant que d’autres fleurs s’élèvent de nos corps

***

Que vos pas soient légers à ces mousses fleuries,
Près de ces flots riants comme des pierreries,
Car on ne peut savoir de quelles lèvres douces
Et mortes, ont jailli ces fleurs parmi ces mousses.

***

Plus rouge, plus ardente et plus fière est la rose
Qui fleurit à la place où quelque Émir repose,
Ainsi que la jacinthe en la mousse des bois,
Pâle, sort d’une tête adorable autrefois,

Omar Khayyam

il y a 24 minutes, Blaquière a dit :

Est-ce que ça ne serait pas alors en rapport avec de grands changements qui ont des conséquences importantes particulières ? Genre "métier", "religion", "vie de couple", "enfants", "disparition de proches", "amitiés" ? Une compréhension différente des relations avec le monde extérieur en quelque sorte ?

Je crois que la façon de penser, sentir, regarder, écouter, juger, comparer, tolérer, apprécier, envisager, projeter, imaginer, rêver, dormir, marcher, manger, boire, etc, je crois que tout cela dépend de positionnements, imprimés, conditionnés, adoptés, préférés, subis, imprégnés, incarnés, désirés, appropriés, défendus, conscients, inconscients etc,

Tout cela peut mourir, il suffit de changer la position de son cou, voir les choses sous un autre angle.

Ceux qui ont connu la mort comprendront bien, il est impossible de renaître sans mourir.

il y a 10 minutes, Don Juan a dit :

Ceux qui ont connu la mort comprendront bien, il est impossible de renaître sans mourir.

Joker !

Il y a 3 heures, maddy a dit :

ce seront mes restes, ça ira en terre ça nourrira les plantes qui serviront aux animaux, je serais un peu dans une plante, dans une abeille, dans un papillon cooooooooooooool 

    Et un peu dans tes descendants (peut être) .... Ils seront fait d' un peu de l' eau et des matières organiques dont tu es faite . Bon ! Il n' y aura pas que du toi . Il y aura de la mouche , du cochon , du caca , du canard , de la moule .... et j' en passe et des meilleures .

D' ailleurs , je le sens bien , il y a de l' Astérix et surtout de l' Obélix en moi .

Rien ne se perd , rien ne se créé , tout se transforme . C' est la plus vraie des vérités .

Pour se changer profondément, à part "mourir et renaître" dont je ne sais rien (et que je ne conçois que comme une métaphore), je n'entrevois que la religion ou la psychanalyse...

Mais je peux me tromper...

il y a 1 minute, Blaquière a dit :

Pour se changer profondément, à part "mourir et renaître" dont je ne sais rien (et que je ne conçois que comme une métaphore), je n'entrevois que la religion ou la psychanalyse...

Mais je peux me tromper...

Alors admettons, pourquoi ou comment la religion et même question pour la psychanalyse, puisque tu envisages la possibilité d'un changement radical.

il y a 4 minutes, Maurice Clampin a dit :

 

D' ailleurs , je le sens bien , il y a de l' Astérix et surtout de l' Obélix en moi .

 

 

Moi c'est plutôt du Spiderman quand je vous lis, je saute au plafond !

(C'était juste pour dire une connerie !)

il y a 1 minute, Don Juan a dit :

Alors admettons, pourquoi ou comment la religion et même question pour la psychanalyse, puisque tu envisages la possibilité d'un changement radical.

Moi, je n'envisage rien ! J'envisage même le contraire : qu'on ne change pas ! (à part dans des détails)

Mais si l'on devait changer en profondeur, (puisqu'  "on"  me l'assure, je veux bien le croire) je n'envisagerais que ces deux moyens, qui semble toucher quelque chose de très profond et important en nous.

Après il est vrai qu'on dit souvent que quand on frôle sérieusement la mort, (sa propre mort) notre vie peut en être bouleversée... (un peu l'équivalent d'une psychanalyse)

Mais on dit tellement de choses....

Rien ne se crée tout se transforme 

il y a 13 minutes, Blaquière a dit :

Moi c'est plutôt du Spiderman quand je vous lis, je saute au plafond !

(C'était juste pour dire une connerie !)

   Mais c' est bon de dire des conneries ...

Moi j' en dis tous les jours , et ça me fait le plus grand bien ...

il y a 5 minutes, Yastefris a dit :

Rien ne se crée tout se transforme 

COMMENT ?

IL EST SUCRÉ  LE CHLOROFORME ?

il y a 5 minutes, Blaquière a dit :

Moi, je n'envisage rien ! J'envisage même le contraire : qu'on ne change pas ! (à part dans des détails)

Mais si l'on devait changer en profondeur, (puisqu'  "on"  me l'assure, je veux bien le croire) je n'envisagerais que ces deux moyens, qui semble toucher quelque chose de très profond et important en nous.

Après il est vrai qu'on dit souvent que quand on frôle sérieusement la mort, (sa propre mort) notre vie peut en être bouleversée... (un peu l'équivalent d'une psychanalyse)

Mais on dit tellement de choses....

C'est déjà ça tu es prêt à envisager une petite possibilité que ce soit possible.

La psychanalyse est un premier pas, elle doit être bien menée et restée permanente.

il y a 2 minutes, Blaquière a dit :

COMMENT ?

IL EST SUCRÉ  LE CHLOROFORME ?

Je ne crains de vous suivre. Développez s’il vous plaît. 

il y a 35 minutes, Yastefris a dit :

Je ne crains de vous suivre. Développez s’il vous plaît. 

Chiche ! Mais ça risque de devenir ennuyeux...

Quand on dit "rien ne se crée, tout se transforme", c'est pour dire que la création à partir de rien n'existe pas et que toute création est en fait une transformation du déjà existant.

c'est une chose généralement admise par l'esprit scientifique. On va donc dire qu'elle est vraie. Or, ici, en se moment on se posait la question de savoir si l'on changeait (se transformait) ou pas.

Dès lors, si l'on prends la deuxième partie de cette phrase authentifiée  "vraie", à savoir "tout se transforme" et qu'on en fait une vérité universelle, (mais séparée de la première partie par rapport à laquelle, elle prenait sa valeur de vérité) cela revient à dire "nous nous transformons".

Ce que ne disait pas du tout "rien ne se crée tout se transforme".

C'est donc un glissement du sens. Se servir d'une vérité admise pour plaquer sa valeur de vérité sur autre chose.

Pour que "nous nous transformons" soit attesté et compris dans cette formule, il aurait fallu qu'elle dise "Rien ne se crée, tout se transforme en permanence" (donc "moi" compris)

Mais elle ne l'a pas dit. On sent bien qu'on a rajouté quelque chose ! Et que Lavoisier (je crois) n'a pas voulu dire ça. Il ajuste voulu dire que tout ce dont on dit qu'il est créé, en fait ne s'est que transformé.

Il s'agit donc d'endormir notre raison (chloroforme) en s'appuyant sur du bien connu du bien aime (le sucré).

La maxime «Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme» attribuée à Lavoisier, est simplement la reformulation d'une phrase du philosophe grec Anaxagore: « Rien ne naît ni ne périt, mais des choses déjà existantes se combinent, puis se séparent de nouveau »

Il y a 6 heures, Blaquière a dit :

Non, vraiment, ils sont trop beaux tous les deux :

 

 

Heu... Vraiment? Pourquoi?

il y a 39 minutes, Ambre Agorn a dit :

Heu... Vraiment? Pourquoi?

Le brushing !

Le 06/10/2019 à 19:08, Blaquière a dit :

Le brushing !

Ha oui! Oui oui, le brushing! Tout est dans le brushing! C'est vrai: c'est le même qu'il y a 30ans, la même chanson, les mêmes chanteurs, les mêmes "je te veux, moi non plus"...

Mais alors j'aimerai plus de détails, ou juste ton avis:

Je comprends que tu ne parles pas du corps physique qui ne change pas, mais bien de ton intellect, c'est ça?

Oui, parce que le corps peut changer: une jambe de bois, un bras bionique, une pile à la place du cœur, l'entraînement du façonnage de centaines de pots par jours qui affine le geste du potier (!)...il n'y a que la tête qu'on ne peut changer pour l'intégrité d'un être humain, donc son cerveau et surtout la partie qui gère/est l'intellect (bien que j'ai été témoin de choses immondes sur cette partie du corps...)

Alors en gros, tant que tu gardes tes souvenirs, tout tes souvenirs (en tout cas ceux que tu as façonné et choisi de garder), tu ressents comme une assurance de ne pas changer. (Toujours bon?)

Tu ressens toute ta vie comme une linéarité qui fait de toi ce que tu es et qui continue d'être, donc forcément une construction autour d'un "centre". Tu ne renies rien de ce que tu as fait et ressens toujours la même chose face à tes "œuvres" passées. Même si tu acceptes le fait que la formulation a pu évolué, le fond reste le même, non?

Mais alors, saurais-tu exprimer ce qui fait cette force immuable, quelle est ce "centre" si fort pour toi qu'il résiste au temps?

Pourquoi n'as-tu jamais choisi de changer radicalement? Cela t'as-t-il tenté un jour? As-tu choisi de rester immuable, ou n'as-tu pas réussi à imaginer autre chose?

Le 06/10/2019 à 15:33, Yastefris a dit :

La maxime «Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme» attribuée à Lavoisier, est simplement la reformulation d'une phrase du philosophe grec Anaxagore: « Rien ne naît ni ne périt, mais des choses déjà existantes se combinent, puis se séparent de nouveau »

   Je le savais mais merci de me rappeler le nom d' Anaxagore que j' avais complètement oublié .

il y a une heure, Ambre Agorn a dit :

Ha oui! Oui oui, le brushing! Tout est dans le brushing! C'est vrai: c'est le même qu'il y a 30ans, la même chanson, les mêmes chanteurs, les mêmes "je te veux, moi non plus"...

Mais alors j'aimerai plus de détails, ou juste ton avis:

Je comprends que tu ne parles pas du corps physique qui ne change pas, mais bien de ton intellect, c'est ça?

Oui, parce que le corps peut changer: une jambe de bois, un bras bionique, une pile à la place du cœur, l'entraînement du façonnage de centaines de pots par jours qui affine le geste du potier (!)...il n'y a que la tête qu'on ne peut changer pour l'intégrité d'un être humain, donc son cerveau et surtout la partie qui gère/est l'intellect (bien que j'ai été témoin de choses immondes sur cette partie du corps...)

Alors en gros, tant que tu gardes tes souvenirs, tout tes souvenirs (en tout cas ceux que tu as façonné et choisi de garder), tu ressents comme une assurance de ne pas changer. (Toujours bon?)

Tu ressens toute ta vie comme une linéarité qui fait de toi ce que tu es et qui continue d'être, donc forcément une construction autour d'un "centre". Tu ne renies rien de ce que tu as fait et ressens toujours la même chose face à tes "œuvres" passées. Même si tu acceptes le fait que la formulation a pu évolué, le fond reste le même, non?

Mais alors, saurais-tu exprimer ce qui fait cette force immuable, quelle est ce "centre" si fort pour toi qu'il résiste au temps?

Pourquoi n'as-tu jamais choisi de changer radicalement? Cela t'as-t-il tenté un jour? As-tu choisi de rester immuable, ou n'as-tu pas réussi à imaginer autre chose?

Mais bien sûr que je change et que mon esprit change !

 C'est un vœu pieux ! Mon vieux pieu !

Plutôt que de passer du blanc au noir, de renier sans cesse ce qu'on a adoré, je l'ai dit : j'accumule. Je pense qu'il faudrait accumuler, ne pas oublier. Ce serait ma définition de la sagesse.

Ça ne va pas de soi. Et ça va à l'encontre d'un manichéisme ou d'un "Être" de surface en qq sorte...

Mais c'est comme une fatalité, un destin. Ce qui revint à dire que dans les mêmes circonstances, je réagirais sans doute pareil., (et pire ou plus : "dans les mêmes conditions tout le monde réagirait pareil) et si je suis différent et me "crois" différent, ce sont surtout les conditions qui ont changé. Je voudrais revendiquer une continuité. Non, plutôt, je pense qu'il faudrait tendre vers ça...

Sans ça on repart à zéro en permanence et au lieu d' "avancer", on sotte du coq à l'âne.

L'inconvénient c'est qu'à considérer toujours le pour et le contre, ça peut être un obstacle à tout action.

J'avais lu ça sous la plume d'un auteur, il y a longtemps (je confonds les noms (Graham Greene ou Julien Green !) "ne plus adhérer à quelque chose (une idée) , "à cause de", mais "en dépit de"...

Il faut reconnaître que ça n'est pas super motivant ! Et ça reste beaucoup littéraire !!!...  Mais ça élimine un peu le fanatisme...

En fait "mon centre" plus ou moins fixe autour duquel tout tourne, ce n'est... rien ! Disons rien que de très commun, et commun à tous. Comme le corps par exemple !  Ou/et un centre de gravité qui ne se définit que par tout ce qui "tourne autour" et qui en fait le centre !