Vie à rallonge

La nature récupère les restes biologiques.

Une fois morts, nos corps constituent des restes biologiques

La nature les récupères donc et les réutilisent par la suite. Mais cela signifie t'il que tant que la nature est là, notre vie biologique ne s'arrête jamais ? ET je parle bien la de NOTRE vie biologique ?

Il y a 1 heure, Ninote a dit :

La nature récupère les restes biologiques.

Une fois morts, nos corps constituent des restes biologiques

La nature les récupères donc et les réutilisent par la suite. Mais cela signifie t'il que tant que la nature est là, notre vie biologique ne s'arrête jamais ? ET je parle bien la de NOTRE vie biologique ?

Même au cours de notre vie nous perdons et gagnons ce que vous appelez des restes biologiques et que pour gagner en clarté nous devrions voir comme divers constituant élémentaires non biologiques qui le deviennent par une alchimie émergente dont les mécanismes nous échappent encore pour la plupart.

Vivre est un changement perpétuel et rien de ce qui nous constitue à un niveau élémentaire n'est irremplaçable, chacune des briques qui nous façonne est interchangeable. Même à l'échelle supérieure que constitue la biologie il faut nous considérer comme un tout composé de nombreux éléments: la vie (concept d'ailleurs mal défini) n'émerge de la matière qu'au prix d'une certaine complexité.

Il en va de même pour l'identité personnelle, c'est un tout changeant que de nombreux facteurs participent à définir et non pas une chose unique, indivisible et inaltérable.

Si vous vous coupez un doigt en pleine nature et qu'un animal de passage le mange, ce morceau de doigt qui est une partie de vous devient une partie intégrante de l'animal mais dès lors il ne s'agira plus de votre vie biologique.

il y a 3 minutes, épixès a dit :

Même au cours de notre vie nous perdons et gagnons ce que vous appelez des restes biologiques et que pour gagner en clarté nous devrions voir comme divers constituant élémentaires non biologiques qui le deviennent par une alchimie émergente dont les mécanismes nous échappent encore pour la plupart.

Vivre est un changement perpétuel et rien de ce qui nous constitue à un niveau élémentaire n'est irremplaçable, chacune des briques qui nous façonne est interchangeable. Même à l'échelle supérieure que constitue la biologie il faut nous considérer comme un tout composé de nombreux éléments: la vie (concept d'ailleurs mal défini) n'émerge de la matière qu'au prix d'une certaine complexité.

Il en va de même pour l'identité personnelle, c'est un tout changeant que de nombreux facteurs participent à définir et non pas une chose unique, indivisible et inaltérable.

Si vous vous coupez un doigt en pleine nature et qu'un animal de passage le mange, ce morceau de doigt qui est une partie de vous devient une partie intégrante de l'animal mais dès lors il ne s'agira plus de votre vie biologique.

On se donne trop d' importance, surtout certains. 

Tout finit par être recyclé,  rien ne se perd il suffit juste de penser autrement que à  notre échelle de temps.

Il y a 4 heures, PASCOU a dit :

Vivre est un changement perpétuel

l'être de chaque chose est un changement perpetuel. En quoi la vie se singularise en tant que changement et que non-changement selon vous ?

Il y a 13 heures, Ninote a dit :

La nature récupère les restes biologiques.

Une fois morts, nos corps constituent des restes biologiques

La nature les récupères donc et les réutilisent par la suite. Mais cela signifie t'il que tant que la nature est là, notre vie biologique ne s'arrête jamais ? ET je parle bien la de NOTRE vie biologique ?

Il me semble que le concept "notre vie biologique" est aussi dissout que la matière qui composait le corps.

Le corps a peut-être une réalité biologique, mais est-il "nôtre" ?

S'il n'est pas "nôtre", qui est ce "nôtre" qui pense le corps en tant que son bien ?

Ce "nôtre", avait-il une existence avant que le corps ne se forme ?

Si l'on croit que oui, il n'est pas difficile de croire aussi à sa continuité une fois le corps dissout.

Toutes les réponses, à mon sens, sont atteignables lorsqu'on défait une à une les pieces du puzzle que représente le "notre", le "moi", enfin l'entité aux mille visages qui pense en l'être tantôt appellée moi, ou lui, ou ça, ou notre.

Il y a 6 heures, g.champion a dit :

l'être de chaque chose est un changement perpetuel. En quoi la vie se singularise en tant que changement et que non-changement selon vous ?

Je ne sais pas comment expliquer ça, mais c'est d'autant plus étonnant de lire ça maintenant, qu'il y a une heure, en me levant, j'ai pensé exactement le contraire !

J'ai pensé : "je suis exactement le même, je me sens le même qu'il y a 50 ans ! Et si on faisait le changement qu'on remplace l'un par l'autre dans un sens ou dans l'autre, je ne percevrais pratiquement aucune différence !"

Bien sûr, le "contenu" a largement changé, j'ai appris des tas de choses, j'en ai oublié des tas d'autres, j'ai vécu des tas de situation irréductibles et inimaginables à l'avance, mais au fond de moi, je sens bien que je suis le même. Il n'y a pas eu d'interruption. Il y a une continuité certaine.

Tous les atomes qui me composent ont très vraisemblablement changé, mais "moi" je suis toujours le même! La structure d'ensemble est la même.. Il y a la mémoire, oui, son contenu a changé, mais même s'il se souvient de choses différentes, (qui n'avaient pas eu lieu plus tôt, forcément)  c'est toujours le même qui se souvient !

Je ne théorise rien, juste je témoigne. Et je pense qu'il en va plus ou moins de même pour tout le monde.

Qui se sens vraiment autre qu'il était jadis ? Absolument différent au fond de lui -- ou d'elle ?

Un "tant soit peu autre" ne pourrait pas se souvenir aussi précisément de ce que j'ai vécu... moi !

(Ça ressemble à un gag !)

il y a 3 minutes, Blaquière a dit :

Qui se sens vraiment autre qu'il était jadis ? Absolument différent au fond de lui -- ou d'elle ?

Un "tant soit peu autre" ne pourrait pas se souvenir aussi précisément de ce que j'ai vécu... moi !

(Ça ressemble à un gag !)

Pour moi, c'est l'inverse, je suis si différent que si je croisais ma mère, elle ne me reconnaîtrait pas, d'ailleurs, moi-même je ne me reconnais pas, et je ne parle pas physiquement bien sûr.

On pourrait le dire autrement : "je suis mon pilier le plus solide..." (Comique !)

Autour de moi tout change mais moi... Je demeure !

"Vienne la nuit, sonne l'heure"

"Les jours s'en vont... je demeure !"

(Lyrique.)

il y a 3 minutes, Don Juan a dit :

Pour moi, c'est l'inverse, je suis si différent que si je croisais ma mère, elle ne me reconnaîtrait pas, d'ailleurs, moi-même je ne me reconnais pas, et je ne parle pas physiquement bien sûr.

C'est pas autour du même centre que tous ces changements se sont produits ?

il y a 3 minutes, Blaquière a dit :

C'est pas autour du même centre que tous ces changements se sont produits ?

De quel centre parles-tu ?

Il y a 7 heures, g.champion a dit :

l'être de chaque chose est un changement perpetuel. En quoi la vie se singularise en tant que changement et que non-changement selon vous ?

L' échelle temps.

Comparer, 

Un moustique,  un homme, un volcan

Les choses qui semblent immuables changent aussi.

si je me fais disperser après ma mort, la moindre de mes cendres sera récupérée et réutilisée, quelle vie trépidante je vais avoir 

il y a 1 minute, maddy a dit :

si je me fais disperser après ma mort, la moindre de mes cendres sera récupérée et réutilisée, quelle vie trépidante je vais avoir 

Vos cendres ne seront pas vous.

il y a 2 minutes, Don Juan a dit :

Vos cendres ne seront pas vous.

ce seront mes restes, ça ira en terre ça nourrira les plantes qui serviront aux animaux, je serais un peu dans une plante, dans une abeille, dans un papillon cooooooooooooool 

il y a 16 minutes, maddy a dit :

ce seront mes restes, ça ira en terre ça nourrira les plantes qui serviront aux animaux, je serais un peu dans une plante, dans une abeille, dans un papillon cooooooooooooool 

Vous voulez parler de votre matière réduite en cendre, mais qu'en sera-t-il de votre esprit, de votre conscience, etc, tous ces éléments qui vous font penser, sentir, aimer, etc, pourquoi ne seraient-ils pas montés avec la fumée ? pourquoi seraient-ils demeurés dans la cendre ?

il y a 6 minutes, Don Juan a dit :

Vous voulez parler de votre matière réduite en cendre, mais qu'en sera-til de votre esprit, de votre conscience, etc, tous ces éléments qui vous font penser, sentir, aimer, etc, pourquoi ne seraient-ils pas montés avec la fumée ? pourquoi seraient-ils demeurés dans la cendre ?

je n'ai pas été si loin, j'ai lu qu'un doigt mangé par une animal devenait une partie intégrante d'un animal, donc j'en ai déduit que ma  cendre pouvait devenir partie intégrante de la terre et à partir de là, recyclage 

il y a 50 minutes, Blaquière a dit :

Qui se sens vraiment autre qu'il était jadis ? Absolument différent au fond de lui -- ou d'elle ?

Personnellement, je peux dire que j'ai changé.

Je n'ai pas du tout la même façon de penser ou m'exprimer que jadis. Bien sûre, j'ai mes souvenir et il se déroulent dans ma tête comme des scènes d'un film que je regarde mais auquel je ne participe pas personnellement: ce n'est pas le "moi" d'aujour'hui qui a vécu ces scènes. Pourtant ma vie, vue de l'extérieur, n'a, semble-t-il en rien changée.

il y a 42 minutes, Don Juan a dit :

Vous voulez parler de votre matière réduite en cendre, mais qu'en sera-t-il de votre esprit, de votre conscience, etc, tous ces éléments qui vous font penser, sentir, aimer, etc, pourquoi ne seraient-ils pas montés avec la fumée ? pourquoi seraient-ils demeurés dans la cendre ?

Je ne dirai pas "montés" mais plutôt "dissoute" pour" l'âme" (= l'esprit et/ou la conscience) comme disait Charles Trenet

Tiens ça fait deux fois que j'en appelle aux poètes !

"Mon âme s'est dissoute; poussière était mon nom !"

Tu disais "de quel centre?" Comment te répondre ? Le centre c'est ... moi ! Mon corps ? Il y a... continuité. C'est une sensation, un sentiment de se sentir soi. Un sentiment a priori ?!

Peut-être qu'on a touché là quelque chose d'essentiel dont on ne parle jamais ? Si certains se sentent toujours eux fondamentalement et si d'autres se sentent fondamentalement différents selon les époques de leur vie, ce serait une différence de taille ! Comme un donné a priori différent ?!!!

On nous gave avec les sentiments 'les sensations ou les perceptions intérieures, (internes opposées aux sensations des phénomènes externes)  sans jamais rien en dire ! Là il y matière ! Et on ne peut pas dire qu'un tel ou un tel a raison et tel autre tort : la sensation même interne (le sentiment ?) est un donné brut, qu'il nous revient d'interpréter, de comprendre...

Quand j'étais jeune, 14 ans, je venais ici "voir les filles" (!) en Mobilette... Il n'y avait pas de vitesses sur cet engin, mais le moteur, se rapprochait du galet de transmission qui grandissait ou rétrécissait par la force centrifuge? Comme un dérailleur de vélo. Et donc pour la même vitesse du moteur, la transmission était accélérée. C'était un système de levier qui en se pliant permettait au moteur de se rapprocher et donc d'accélérer la vitesse. Ce levier se coinçait parfois et ne se pliait pas. Alors je l'aidais avec un doigt... je le soulevais et le moteur se rapprochait.

Mais un moteur... ça tourne bigrement vite !

Jusqu'au jour où j'ai dû laisser mon doigt un peu trop longtemps quand le moteur s'était déjà rapproché ! Une belle entaille sur l'index droit, ça m'a donné ! Il y a 55 ans (au moins) Quand j'y pense, je cherche la cicatrice. Elle n'est plus si évidente... Mais quand je la sens enfin, ... je me dis... Bon, "tout cela est bien vrai" ! (Je me la joue Ann Solo dans un des derniers Star Wars !)

Comme si j'étais rassuré... Comme, mais je le savais par avance qu'elle y était encore....

Notre vie ne s'écrit qu'au crayon, et le temps est une gomme, il faut appuyer fort pour garder une trace !...

il y a une heure, Ambre Agorn a dit :

Personnellement, je peux dire que j'ai changé.

Je n'ai pas du tout la même façon de penser ou m'exprimer que jadis. Bien sûre, j'ai mes souvenir et il se déroulent dans ma tête comme des scènes d'un film que je regarde mais auquel je ne participe pas personnellement: ce n'est pas le "moi" d'aujour'hui qui a vécu ces scènes. Pourtant ma vie, vue de l'extérieur, n'a, semble-t-il en rien changée.

Non, vraiment, ils sont trop beaux tous les deux :

il y a une heure, Blaquière a dit :

 

Tu disais "de quel centre?" Comment te répondre ? Le centre c'est ... moi ! Mon corps ? Il y a... continuité. C'est une sensation, un sentiment de se sentir soi. Un sentiment a priori ?!

 

Moi et le corps ne sont pas les mêmes. Si le centre est le corps, alors disons qu'il n'y a pas ou si peu de changement.

Si le moi est un réseau de sensibilité de réactivité, de programmes qui donnent l'illusion d'un caractère, l'illusion d'un profil psychologique,  de manières de faire en pensée et en action etc, alors, pour moi cela, a beaucoup changé. l'ancien moi est mort, enterré.

il y a 3 minutes, Don Juan a dit :

Moi et le corps ne sont pas les mêmes. Si le centre est le corps, alors disons qu'il n'y a pas ou si peu de changement.

Si le moi est un réseau de sensibilité de réactivité, de programmes qui donnent l'illusion d'un caractère, l'illusion d'un profil psychologique,  de manières de faire en pensée et en action etc, alors, pour moi cela, a beaucoup changé. l'ancien moi est mort, enterré.

Est-ce que ça ne serait pas alors en rapport avec de grands changements qui ont des conséquences importantes particulières ? Genre "métier", "religion", "vie de couple", "enfants", "disparition de proches", "amitiés" ? Une compréhension différente des relations avec le monde extérieur en quelque sorte ?