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Regards sur notre monde

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Annalevine

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Membre, 42ans Posté(e)
InstantEternité Membre 1 134 messages
Baby Forumeur‚ 42ans‚
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"Ce qui est ne devient pas. Ce qui devient n'est pas. Deviens ce que tu es" !

Cela me donne des frissons à chaque fois que j'y pense :D

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Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 152ans‚
Posté(e)

Il semble que nous soyons le lieu d'expérience de « quelque chose ». Chaque vie est une expérience menée, semble t il, par quelque chose. Cela ramène aux formules de Hégel : la ruse de la Raison, la ruse de Dieu.

Bien sûr il est aisé de constater que les sociétés , dans leur devenir, ne se retrouvent jamais où elles pensaient aller. Il en est souvent de même pour les individus. Comme si quelque chose suivait son chemin...

Mais ce quelque chose nous le percevons dans le cadre social, voire le cadre de notre espèce. Cette perception nous ramène à Dieu, ou à la Raison ou au sens de l’Histoire, bref à quelque chose qui pilote ou qui guide, mais qui reste toujours humain. 

Les humains sont fascinés par l’idée d’un surhomme qui aurait une intelligence infinie, qui serait immortel etc. Les humains restent fascinés par ce qui ne peut sortir que de leur imaginaire... humain. Même leur surhomme est un être dérisoire. Même leur Dieu, quand ils y croient, est un encore le Dieu des hommes, seulement des hommes.

Ce qui agit dans le monde est aussi hors du monde. CELA est trop immense pour que nous puissions même en apercevoir un atome.

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Membre, Doctor feel good, 58ans Posté(e)
brooder Membre 5 285 messages
58ans‚ Doctor feel good,
Posté(e)
il y a 3 minutes, Annalevine a dit :

Il semble que nous soyons le lieu d'expérience de « quelque chose ». Chaque vie est une expérience menée, semble t il, par quelque chose. Cela ramène aux formules de Hégel : la ruse de la Raison, la ruse de Dieu.

Bien sûr il est aisé de constater que les sociétés , dans leur devenir, ne se retrouvent jamais où elles pensaient aller. Il en est souvent de même pour les individus. Comme si quelque chose suivait son chemin...

Mais ce quelque chose nous le percevons dans le cadre social, voire le cadre de notre espèce. Cette perception nous ramène à Dieu, ou à la Raison ou au sens de l’Histoire, bref à quelque chose qui pilote ou qui guide, mais qui reste toujours humain. 

Les humains sont fascinés par l’idée d’un surhomme qui aurait une intelligence infinie, qui serait immortel etc. Les humains restent fascinés par ce qui ne peut sortir que de leur imaginaire... humain. Même leur surhomme est un être dérisoire. Même leur Dieu, quand ils y croient, est un encore le Dieu des hommes, seulement des hommes.

Ce qui agit dans le monde est aussi hors du monde. CELA est trop immense pour que nous puissions même en apercevoir un atome.

L'espace comme le temps est relatif. Rien n'est plus "petit ou grand" qu'autre chose. C'est ce qui  fait l'ingénuité de l'homme renforcer par la société qui ne fait que de le rabaisser.

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Membre, 154ans Posté(e)
Don Juan Membre 2 458 messages
Forumeur expérimenté‚ 154ans‚
Posté(e)

Une intelligence infinie, l'immortalité... bof, c'est pas mon surhomme ça, qu'est-ce qu'il est gentil mon surhomme !

La fascination, c'est pas bon, ouais, j'suis d'accord, faut pas être fasciné,

Se prendre au sérieux, c'est pas bon non plus, faut juste faire semblant qu'on est sérieux, pas vrai ?

Boire un vers oui, mais deux non, c'est pas bon ça...

 

 

Ni Ouest, ni les autres, non connu dans les quatre vents.

 

 

Ne soyez-pas jaloux de mon intelligence, mais soyez-le de ma simplicité.

Une pensée qui ne germe pas dans le sang n'est qu'une vapeur de neurone.

 

 

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Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 152ans‚
Posté(e)

Il y a « quelque chose » qui est coextensif au monde, à l’univers. Nous aimerions faire de ce quelque chose une présence, mais si cela est présence c’est présence au monde, ce n’est pas présence pour nous, ou du moins ce n’est pas présence pour nous seuls, c’est même aussi présence pour qui pourrait vouloir notre destruction.

Il est impossible d’annexer ce quelque chose, cet effort d’annexion est le fait des croyants, de ceux qui disent : Dieu, pour annexer ce quelque chose. Mais ce quelque chose échappe à toutes les volontés, à tous les désirs.

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Membre, 154ans Posté(e)
Don Juan Membre 2 458 messages
Forumeur expérimenté‚ 154ans‚
Posté(e)
il y a 5 minutes, Annalevine a dit :

Il y a « quelque chose » qui est coextensif au monde, à l’univers. Nous aimerions faire de ce quelque chose une présence, mais si cela est présence c’est présence au monde, ce n’est pas présence pour nous, ou du moins ce n’est pas présence pour nous seuls, c’est même aussi présence pour qui pourrait vouloir notre destruction.

Il est impossible d’annexer ce quelque chose, cet effort d’annexion est le fait des croyants, de ceux qui disent : Dieu, pour annexer ce quelque chose. Mais ce quelque chose échappe à toutes les volontés, à tous les désirs.

Oui, c'est sûrement vrai.

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Membre, 27ans Posté(e)
Zerethoustre Membre 330 messages
Forumeur balbutiant‚ 27ans‚
Posté(e)
Il y a 7 heures, Don Juan a dit :

Ni Ouest, ni les autres, non connu dans les quatre vents.


 

Oh, pourquoi ça ? Est-ce que par hasard serait-ce un pet, et non point un vent ? Ou tout du moins, un vent reconnu comme tel ? 

  • Haha 1
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Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 152ans‚
Posté(e)

C’est curieux cette manière de traiter ici les questions philosophiques. J’ai l’impression que les rédacteurs se pensent à l’école, au lycée ou à l’université.

Ils s’efforcent sans cesse de produire une bonne dissertation. Comme si quelque part siégeait un Examinateur qui allait les noter.

Pourquoi ne pas parler de l’action des concepts dont ils traitent dans leur vie ? Pourquoi ne pas dire ce qu’est la sagesse dans leur vie ? La folie dans leur vie ? Le surhomme dans leur vie ?

 Non leur vie est ailleurs, ce qu’ils pensent réellement, dans l'action, leur engagement quotidien des idées ici traitées nous ne le saurons pas. 

C’est étonnant ce côté  scolaire, comme s’ils avaient peur d'être iconoclastes, d'être jugés pour mal penser.

 Ils disent  ce qu’il FAUT dire de la sagesse, ils ont honte de dire ce que, dans leur action quotidienne, ils en font réellement, de la sagesse.

Il semble que ce soit bien français ça, cette inquiétude devant l’exigence à penser BIEN. Pourtant ils ne sont plus à l’école. 

Modifié par Annalevine
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Membre, 27ans Posté(e)
Zerethoustre Membre 330 messages
Forumeur balbutiant‚ 27ans‚
Posté(e)
il y a 2 minutes, Annalevine a dit :

C’est curieux cette manière de traiter ici les questions philosophiques. J’ai l’impression que les rédacteurs se pensent à l’école, au lycée ou à l’université.

Ils s’efforcent sans cesse de produire une bonne dissertation. Comme si quelque part siégeait un Examinateur qui allait les noter.

pourquoi ne pas parler de l’action des concepts dont ils traitent dans leur vie ? Pourquoi ne pas dire ce qu’est la sagesse dans leur vie ? La folie dans leur vie ? Le surhomme dans leur vie ?

 Non leur vie est ailleurs, ce qu’ils pensent réellement, dans l'action, leur engagement quotidien des idées ici traitées nous ne le saurons pas. 

C’est étonnant ce coté scolaire, comme s’ils avaient peur d'être iconoclastes, d'être jugés pour mal penser.

 Ils disent  ce qu’il FAUT dire de la sagesse, ils ont honte de dire ce que, dans leur action quotidienne, ils en font réellement, de la sagesse.

Il semble que ce soit bien français ça, cette inquiétude devant l’exigence à penser BIEN. Pourtant ils ne sont plus à l’école. 

Que diriez-vous, vous, de la sagesse ?

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Membre, 154ans Posté(e)
Don Juan Membre 2 458 messages
Forumeur expérimenté‚ 154ans‚
Posté(e)
il y a 12 minutes, Annalevine a dit :

C’est curieux cette manière de traiter ici les questions philosophiques. J’ai l’impression que les rédacteurs se pensent à l’école, au lycée ou à l’université.

Ils s’efforcent sans cesse de produire une bonne dissertation. Comme si quelque part siégeait un Examinateur qui allait les noter.

pourquoi ne pas parler de l’action des concepts dont ils traitent dans leur vie ? Pourquoi ne pas dire ce qu’est la sagesse dans leur vie ? La folie dans leur vie ? Le surhomme dans leur vie ?

 Non leur vie est ailleurs, ce qu’ils pensent réellement, dans l'action, leur engagement quotidien des idées ici traitées nous ne le saurons pas. 

C’est étonnant ce coté scolaire, comme s’ils avaient peur d'être iconoclastes, d'être jugés pour mal penser.

 Ils disent  ce qu’il FAUT dire de la sagesse, ils ont honte de dire ce que, dans leur action quotidienne, ils en font réellement, de la sagesse.

Il semble que ce soit bien français ça, cette inquiétude devant l’exigence à penser BIEN. Pourtant ils ne sont plus à l’école. 

Vous avez peut-être raison, si l'on considère qu'un forum comme celui-ci se prête à raconter sa vie, cette chose me fut critiquée, à l'inverse, il y a quelques années lorsque je pensais ou ne voyais pas qu'un lieu comme celui-ci n'est pas comparable aux lieux que l'on peut fréquenter dans la vraie vie.

Vous avez peut-être tort, ou c'est la seule chose que vous avez trouvée pour exprimer votre mépris de ce qui n'est pas vous, si vous pensez que cela serait différent si chacun déballait toutes les belles actions qu'il accomplit chaque jour, lorsqu'il ne tape pas sur son clavier.

Par exemple : disons que j'affirme que tout ce que je peux dire est conforme à tout ce que je fais ailleurs qu'ici, comment allez-vous savoir si j'invente ? allez-vous vouloir venir jusqu'à chez moi afin de le vérifier ?

 

 

Nord

Modifié par Don Juan
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Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 152ans‚
Posté(e)

Si je devais parler de la folie par exemple qu’en dirai-je, qui soit vécu et non pensé « savamment » ? 

« A l’âge de six ans je me suis rendu compte que tous les adultes étaient fous ». Je n’irai pas jusqu’ à faire mienne cette phrase de Cyrulnik, mais après tout ne suis je pas issue d’une famille où nombreux se pensaient fous ou pensaient les autres fous ? 

La folie semble avoir accompagné ma vie. Que dirai je de la folie ? Un comportement excessif sous le rapport des passions ? De la violence ? De l’autorité ? Peut être. J’ai de la sympathie pour les gens « fous » à condition de ne pas être l’objet de leur folie.

La sagesse m’ennuie. Qui a envie de vivre au quotidien avec un Sage ? Un sage, il est conventionnel de le respecter mais tout le monde ou presque le fuit.

Et le surhomme au fait ? Une sorte d’excitation mâle et adolescente. Zarathoustra m’impressionna pourtant. Mais pas sous l’angle du surhomme, concept facétieux, plutôt sous l’angle de l’exercice  prophétique. 

Prophétiser c’est transmettre. J’aime transmettre mes savoirs aux jeunes. Cela a du sens quand c’est fait gracieusement, mais c’est épuisant.

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Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 152ans‚
Posté(e)

Qu’est-ce que philosopher peut-il bien signifier ? Luc Ferry écrit que la philosophie cherche le salut sans Dieu tandis que la religion cherche le salut avec Dieu. Le salut ?

Je ne parviens  pas à communier dans cette recherche du salut. Et la science ? Elle aussi nous promet le salut grâce à la technique. 

La philosophie, la religion, la science. Qu’ont-elles de commun ces trois activités mentales ? La recherche du salut ? Qu’est ce que c’est, le salut ?

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Membre, 27ans Posté(e)
Zerethoustre Membre 330 messages
Forumeur balbutiant‚ 27ans‚
Posté(e)
Il y a 13 heures, Annalevine a dit :

Si je devais parler de la folie par exemple qu’en dirai-je, qui soit vécu et non pensé « savamment » ? 

« A l’âge de six ans je me suis rendu compte que tous les adultes étaient fous ». Je n’irai pas jusqu’ à faire mienne cette phrase de Cyrulnik, mais après tout ne suis je pas issue d’une famille où nombreux se pensaient fous ou pensaient les autres fous ? 

La folie semble avoir accompagné ma vie. Que dirai je de la folie ? Un comportement excessif sous le rapport des passions ? De la violence ? De l’autorité ? Peut être. J’ai de la sympathie pour les gens « fous » à condition de ne pas être l’objet de leur folie.

La sagesse m’ennuie. Qui a envie de vivre au quotidien avec un Sage ? Un sage, il est conventionnel de le respecter mais tout le monde ou presque le fuit.

Et le surhomme au fait ? Une sorte d’excitation mâle et adolescente. Zarathoustra m’impressionna pourtant. Mais pas sous l’angle du surhomme, concept facétieux, plutôt sous l’angle de l’exercice  prophétique. 

Prophétiser c’est transmettre. J’aime transmettre mes savoirs aux jeunes. Cela a du sens quand c’est fait gracieusement, mais c’est épuisant.

Etes-vous fatiguée de la vie ? :D 

il y a 6 minutes, Annalevine a dit :

Qu’est-ce que philosopher peut-il bien signifier ? Luc Ferry écrit que la philosophie cherche le salut sans Dieu tandis que la religion cherche le salut avec Dieu. Le salut ?

Je ne parviens  pas à communier dans cette recherche du salut. Et la science ? Elle aussi nous promet le salut grâce à la technique. 

La philosophie, la religion, la science. Qu’ont-elles de commun ces trois activités mentales ? La recherche du salut ? Qu’est ce que c’est, le salut ?

Vous devez le voir, ce vers quoi nous allons : le gouffre. Le salut n'est ni plus ni moins que la promesse d'espoir que nous ne finirons pas dedans. Où tout du moins, qu'il y a une vie après le gouffre.

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Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 152ans‚
Posté(e)

Le salut c’est quoi ? C’est peut être échapper à la souffrance, à la mort. Seulement ?

Echapper à l’angoisse aussi. Je suis sensible à cette description de l’angoisse « existentielle » faite par les philosophes du vingtième siècle.

C’est vrai, cette angoisse existe. Ce sentiment que le monde se dérobe, s’en va. Cette angoisse que vécut ma mère quand elle se vit mourir. En fait elle ne se vit pas mourir, elle vit le monde disparaître. Il en résulta chez elle une angoisse intense. Et les mots me manquèrent tant son angoisse me sidéra.

Je peux parfois ressentir cette angoisse. Parfois je sens le monde s’en aller, alors je me sens menacée d’abandon. Qu’est ce que ça veut dire, se sentir abandonnée ? Heidegger a d’autres mots, lui écrit qu’alors le dasein est suspendu dans le néant. C’est plus poétique que d’écrire  : je me sens abandonnée. Mais ça revient au même. Qu’est ce qui permet de sortir de cette angoisse ? Rien. Attendre. Le désir d’action finit par revenir, et l‘action c’est revenir dans le monde. Et revenir dans le monde c’est en fait ressentir le monde revenir à soi.

Si je veux ne plus ressentir cette angoisse alors je me lance dans l’action. Et je pourrais au fond écrire : vivre c’est agir. Ce faisant je philosophe me semble t il.

Que dirait un religieux ? Il dirait : tu n’es pas abandonnée Dieu est toujours présent. Que dirait un scientifique ? Il me ferait un cours psychanalytique axé sur la mère et le bébé et leur séparation ou alors il me donnerait des médicaments. Hum... 

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Membre, Doctor feel good, 58ans Posté(e)
brooder Membre 5 285 messages
58ans‚ Doctor feel good,
Posté(e)
il y a 20 minutes, Annalevine a dit :

Le salut c’est quoi ? C’est peut être échapper à la souffrance, à la mort. Seulement ?

Echapper à l’angoisse aussi. Je suis sensible à cette description de l’angoisse « existentielle » faite par les philosophes du vingtième siècle.

C’est vrai, cette angoisse existe. Ce sentiment que le monde se dérobe, s’en va. Cette angoisse que vécut ma mère quand elle se vit mourir. En fait elle ne se vit pas mourir, elle vit le monde disparaître. Il en résulta chez elle une angoisse intense. Et les mots me manquèrent tant son angoisse me sidéra.

Je peux parfois ressentir cette angoisse. Parfois je sens le monde s’en aller, alors je me sens menacée d’abandon. Qu’est ce que ça veut dire, se sentir abandonnée ? Heidegger a d’autres mots, lui écrit qu’alors le dasein est suspendu dans le néant. C’est plus poétique que d’écrire  : je me sens abandonnée. Mais ça revient au même. Qu’est ce qui permet de sortir de cette angoisse ? Rien. Attendre. Le désir d’action finit par revenir, et l‘action c’est revenir dans le monde. Et revenir dans le monde c’est en fait ressentir le monde revenir à soi.

Si je veux ne plus ressentir cette angoisse alors je me lance dans l’action. Et je pourrais au fond écrire : vivre c’est agir. Ce faisant je philosophe me semble t il.

Que dirait un religieux ? Il dirait : tu n’es pas abandonnée Dieu est toujours présent. Que dirait un scientifique ? Il me ferait un cours psychanalytique axé sur la mère et le bébé et leur séparation ou alors il me donnerait des médicaments. Hum... 

J'ai travaillé un cours moment dans des maisons de retraites comme aide soignant. J'ai fais cela le plus professionnellement possible mais je ne m'imaginais pas en faire ma "vie". Pourtant très tôt cette expérience, si elle ne m'a pas "sauvé", comme je l'ai ressentie, m'a "libéré". en quoi consistait cette libération ? méchamment, je dirais que comme tous mes congénères, je finirais décati.

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Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 152ans‚
Posté(e)

Je ne suis pas sûre pourtant que le point de départ de toute réflexion ce soit l’existence et son corollaire l’angoisse existentielle.

Quand je fus réduite à une époque à ne pouvoir penser à autre chose qu’au gîte et au couvert lors de mes errances territoriales, alors je n’avais qu’une hâte, quand venait la fin de la journée  : m'aménager des moments de liberté pour pouvoir penser librement. 

Ca voulait dire quoi, penser librement, une fois que j’avais de quoi dîner, une fois que j’avais où dormir ?

Modifié par Annalevine
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Membre, 34ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 071 messages
Mentor‚ 34ans‚
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il y a une heure, Annalevine a dit :

Ca voulait dire quoi, penser librement, une fois que j’avais de quoi dîner, une fois que j’avais où dormir ?

Ca veut juste dire que vous faites passer le physique avant le l'intellect!

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Membre, 154ans Posté(e)
Don Juan Membre 2 458 messages
Forumeur expérimenté‚ 154ans‚
Posté(e)
il y a une heure, Annalevine a dit :

Ca voulait dire quoi, penser librement, une fois que j’avais de quoi dîner, une fois que j’avais où dormir ?

Que vous vous étiez momentanément débarassé d'un désir, ou du désir.

 

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Membre, Doctor feel good, 58ans Posté(e)
brooder Membre 5 285 messages
58ans‚ Doctor feel good,
Posté(e)
Il y a 5 heures, Annalevine a dit :

Je ne suis pas sûre pourtant que le point de départ de toute réflexion ce soit l’existence et son corollaire l’angoisse existentielle.

Quand je fus réduite à une époque à ne pouvoir penser à autre chose qu’au gîte et au couvert lors de mes errances territoriales, alors je n’avais qu’une hâte, quand venait la fin de la journée  : m'aménager des moments de liberté pour pouvoir penser librement. 

Ca voulait dire quoi, penser librement, une fois que j’avais de quoi dîner, une fois que j’avais où dormir ?

L'existence pour la "ressentir" c'est voir un continuum dans sa vie depuis "toujours" et sur lequel il est possible d'établir son futur.

Vivre dans l'urgence ne permet pas de prendre le temps de réfléchir à se continuum.

Penser librement conduit à se poser les questions sur sa place parmi les autres.

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Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 152ans‚
Posté(e)

Il est nécessaire d’accepter qu’il existe deux modes de perception distincts qui ouvrent sur deux visions, deux connaissances différentes du monde.

Il y a la perception classique bien sûr, les cinq sens, qui ouvre notamment sur la science et il y a la perception dite interne, celle du sentiment qui ouvre notamment sur l’art ( sur la religion ?).

Dans le monde occidental continental, l’Europe continentale, la pensée ( conduite d’une réflexion conceptuelle fondée sur l’observation nourrie par les sens) règne en reine. Le sentiment est constamment dévalué ( ce qui n’est pas le cas de l’attitude anglo saxonne) et retraduit constamment dans un langage conceptuel. Mais en traduisant la perception « sentiment » en langage conceptuel nous passons sans cesse à côté du monde que le sentiment nous révèle. Il en est ainsi de la psychanalyse qui sans cesse traduit la perception sentiment en un autre langage qui ne nous dit plus rien du monde révélé par le sentiment.

Il est difficile d’accepter l’existence de deux perceptions distinctes car elles conduisent à poser l’existence de deux mondes. Notre désir d’unicité nous incite à subsumer un monde sous un autre. Pourtant les deux mondes existent. 

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