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Regards sur notre monde

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Annalevine

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Membre, 154ans Posté(e)
Don Juan Membre 2 458 messages
Forumeur expérimenté‚ 154ans‚
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il y a 6 minutes, Tamar Hanna a dit :

C'est joliment dit!

Cela dit, il faudrait définir ce qu'on entend dans les mots art et amour. Parce que ces simples mots revêtent, à mon avis, bien des choses, et bien différentes selon les personnes et les cultures. A mon avis, il y a déjà eu des sujets en philo ouverts sur l'art ou l'amour, et je ne pense pas trop m'avancer si je dis que personne n'a trouvé ou lu une définition qui mette tout le monde d'accord.

"L'art est l'amour rendu public" est au final une phrase qui met tout leur monde d'accord parce qu'elle s'accorde avec toutes les définitions que chacun accorderait à chacun des mots utilisés.

L'intéressant serait de savoir ce que vous vous entendez dans cette simple phrase?

Pour ne pas faire de déviance à ce sujet, je te dirais seulement que j'entends ce que tu entends.

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Membre, 39ans Posté(e)
Tamar Hanna Membre 271 messages
Forumeur en herbe ‚ 39ans‚
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il y a 10 minutes, Don Juan a dit :

Pour ne pas faire de déviance à ce sujet, je te dirais seulement que j'entends ce que tu entends.

C'est la seule réponse acceptable si elle ne s'arrête pas aux mots. Merci pour ce partage d'art et d'amour!

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Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 152ans‚
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Il y a 14 heures, Ambre Agorn a dit :

Je crois que je suis amoureuse!

Pas amoureuse de vous, je ne vous connais pas, pas amoureuse de chacun de vos mots, pas amoureuse de vos éclats passés ou de vos doux mots d'aujourd'hui, mais amoureuse de ce que je perçois à travers tout cela, et par ce que je perçois, je vous connais. Je ne sais pas les mots ou les émotions ou les sentiments qui passent, je ne sais pas qui reste ou qui disparaît, je ne sais pas qui reçois ou qui donne. Ce que je sais c'est ce quelque chose que rien ne peut arrêter, qui est accessible à tous, qui est alimenté par tous et qui alimente tout le monde.

Et pour répondre à l'un de vos posts un peu plus haut où il était question de musique classique que l'on aime parce qu'"elle procure du plaisir", je dirai que c'est une erreur de langage, ou d'analyse. Nous ressentons parfois, à l'écoute de certaines musiques, un sentiment que nous taxons, par paresse, de plaisir. Ce sentiment est tout autre. Ce sentiment est l'un des plus archaïques, c'est un sentiment qui vient du fond des âges, c'est ce sentiment qui a fait de nous des hommes. Ce sentiment c'est celui qui nous (re)met en lien avec notre nature profonde, cet être en nous qui, en réalité, est commun à tous les humains. Ce sentiment qui nous fait sentir tout puissant et puissamment en lien, connecté. Ce sentiment qui nous donne accès à un trésor qui est nous et tellement plus que nous parce qu'il est nous tous et tout le reste. La musique qui réveille ce sentiment, nous fait sentir un être nouveau ou neuf en nous, un être qui se libère et qui se meut alors qu'on l'avait ficelé et qu'on avait oublié son existence. C'est comme une naissance, comme une libération.

Nous avons besoin de nous rappeler qu'il y a un être magique en nous, qu'il y a quelque chose qui est tellement beau qu'on est prêt à tous les actes qui paraîtraient héroïques, et tout le monde aspire à cela. C'est cette recherche qui pousse les humains à faire tout ce qu'ils font. C'est leur aveuglement qui les perd dans la fange boueuse où ils se traînent.

PS: Au fait, au départ (oui, enfin à un moment, à la page 41) vous parliez de quatre fonctions psychiques dont le sentiment (c'est ça?), que sont les trois autres?

Quand je vois arriver votre réponse j’éprouve un sentiment agréable, une joie discrète. Alors je me range à la procédure de « saisie» consciente du...monde préconisée par Heidegger. Et j’en induis que cette joie discrète est provoquée par votre présence. Ma joie révèle votre présence. Cette façon de voir est en effet mystique, car là Heidegger pose la réalité de votre présence qui provoque cette joie. C’est une vision audacieuse. Votre présence est un fait réel qui s’historialise dans ma joie. C’est assez gonflé je trouve. Et pourtant. Est ce la joie qui provoquerait,  en conséquence, votre présence ? En pensant ainsi je pense à l’envers de ce que préconise Heidegger. Et il me semble en effet que ma pensée, ainsi construite à l’envers, ne tient pas debout. Comment cette joie pourrait-elle engendrer votre présence ? Non c’est votre présence qui engendre cette joie. Donc ce qui est d’abord donné c’est votre présence. Que votre présence engendre une joie subtile plutôt qu’une angoisse signifie que je m’accoutume à votre présence et qu’elle est telle que son empreinte sur moi est positive. Mais votre présence devient plus réelle au fur et à mesure que je vous lis, votre mot « amoureuse » engendre brièvement une certaine angoisse, puis votre description de votre sentiment en écoutant la musique classique engendre un assentiment tranquille, puis votre question sur les quatre fonctions psychiques provoque une irritation (je ne veux pas être questionné, screugneugneu). Ça en fait pas mal, des sentiments, qui fluctuent comme fluctue la pression de votre présence. Serais je « amoureux » non de vous, mais de votre présence ? Cela pourrait il signifier que vous pourriez me dire n’importe quoi n’importe comment que j’en serai toujours «  joyeux «  car ce dire révélerait de toute façon votre présence ? Je crois que oui, ce qui signifie que j’accède  à vous, que je vous connais par le sentiment. Et que cette connaissance est indicible si je veux la transcrire en pensée rationnelle, conceptuelle, spéculative. Ainsi le sentiment est en effet un autre mode de connaissance que le mode « pensée ». 

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Membre, 34ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 065 messages
Mentor‚ 34ans‚
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Il y a 7 heures, Annalevine a dit :

Quand je vois arriver votre réponse j’éprouve un sentiment agréable, une joie discrète. Alors je me range à la procédure de « saisie» consciente du...monde préconisée par Heidegger. Et j’en induis que cette joie discrète est provoquée par votre présence. Ma joie révèle votre présence. Cette façon de voir est en effet mystique, car là Heidegger pose la réalité de votre présence qui provoque cette joie. C’est une vision audacieuse. Votre présence est un fait réel qui s’historialise dans ma joie. C’est assez gonflé je trouve. Et pourtant. Est ce la joie qui provoquerait,  en conséquence, votre présence ? En pensant ainsi je pense à l’envers de ce que préconise Heidegger. Et il me semble en effet que ma pensée, ainsi construite à l’envers, ne tient pas debout. Comment cette joie pourrait-elle engendrer votre présence ? Non c’est votre présence qui engendre cette joie. Donc ce qui est d’abord donné c’est votre présence. Que votre présence engendre une joie subtile plutôt qu’une angoisse signifie que je m’accoutume à votre présence et qu’elle est telle que son empreinte sur moi est positive. Mais votre présence devient plus réelle au fur et à mesure que je vous lis, votre mot « amoureuse » engendre brièvement une certaine angoisse, puis votre description de votre sentiment en écoutant la musique classique engendre un assentiment tranquille, puis votre question sur les quatre fonctions psychiques provoque une irritation (je ne veux pas être questionné, screugneugneu). Ça en fait pas mal, des sentiments, qui fluctuent comme fluctue la pression de votre présence. Serais je « amoureux » non de vous, mais de votre présence ? Cela pourrait il signifier que vous pourriez me dire n’importe quoi n’importe comment que j’en serai toujours «  joyeux «  car ce dire révélerait de toute façon votre présence ? Je crois que oui, ce qui signifie que j’accède  à vous, que je vous connais par le sentiment. Et que cette connaissance est indicible si je veux la transcrire en pensée rationnelle, conceptuelle, spéculative. Ainsi le sentiment est en effet un autre mode de connaissance que le mode « pensée ». 

Ce ne sont pas les mots qui donnent le ton, mais c'est nous qui choisissons quel ton donner aux mots. Nous donnons naissance aux mots, et nous leur imprimons un sens qui nous est propre, un vécu, une expérience, chacun d'eux est unique.

Il n'y a ni amont ni aval, il n'y a que le fleuve: le fleuve se fou bien de savoir s'il coule dans son amont ou dans son aval, ceci n'a aucun sens de son point de vue. La joie et ma présence n'ont ni amont ni aval, ils sont imbriqués parce que le temps n'a pas d'importance de ce point de vue (du point de vue du fleuve). Je vous ai déjà dit que vous m'aviez engendré, mais mille autres que vous m'ont aussi engendrés. Bien sûre que la joie engendre ma présence, mais ma présence doit aussi la vie à l'angoisse, la peur, l'amour. Pour moi ça n'a rien de vertigineux, parce que je n'ai pas votre rationalité. Je conçois même que j'engendre la joie, parce qu'il ne peut en être autrement, parce qu'elle m'a engendré et que vous m'avez engendré. C'est quand ça n'a ni queue ni tête que l'esprit rationnel lâche prise, recule et laisse place à autre chose.

La rationalité est une ancre, une balise, et c'est justement pour cela que nous osons aller explorer les terres inconnues: à tout moment nous pourrons compter sur le rationnel pour reprendre du poids sur notre réalité actuelle. Le "mode pensée" est le lien qui garde notre intégrité mentale et physique, mais qui ne doit pas être un lien qui nous empêcherait l'exploration.

Bien sûre que vous me connaissez: je ne suis que votre miroir, même si ce miroir ne vous fait voir que ce que vous pouvez y voir. Et je pourrai en effet vous dire n'importe quoi parce que vous avez accès à ce qui se cache derrière le décors. Mais je ne peux pas dire n'importe quoi, parce que vous avez déjà tout accepté de moi, et moi de vous.

L'angoisse d'Heidegger n'est qu'une recette, il y a pleins d'autres "recettes" pour arriver au même résultat. Mais pour en parler il faut utiliser des mots et leur insuffler un ton, une vie qui n'aura de sens que pour les vies qu'ils auront engendrées.

Revenons sur terre car je m'envole et m'enflamme. Je découvre, et cette sensation est euphorisante, m'émerveille et me rend encore plus consciente de l'émouvante beauté de la vie, du monde.

Je pensais que je n'avais pas assez souffert pour me rendre compte de certaines choses, que la souffrance permettait une certaine clairvoyance, mais tout ce savoir, toute la souffrance du monde, toute la joie du monde, toute la tristesse du monde, tout ceci est inscrit en moi ou en dehors de moi. Je ne sais pas où et comment, mais j'y ai accès, j'ai accès à vous et d'autres par là. Je n'ai pas votre rationalité, mais j'y ai accès, et vous avez accès, par moi et d'autres, à ce qui vous manquerait.

Je vais m'arrêter parce que j'ai la phobie de sortir du sujet...et là j'ai l'impression d'abuser!

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Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 152ans‚
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Il y a 7 heures, Ambre Agorn a dit :

Ce ne sont pas les mots qui donnent le ton, mais c'est nous qui choisissons quel ton donner aux mots. Nous donnons naissance aux mots, et nous leur imprimons un sens qui nous est propre, un vécu, une expérience, chacun d'eux est unique.

Il n'y a ni amont ni aval, il n'y a que le fleuve: le fleuve se fou bien de savoir s'il coule dans son amont ou dans son aval, ceci n'a aucun sens de son point de vue. La joie et ma présence n'ont ni amont ni aval, ils sont imbriqués parce que le temps n'a pas d'importance de ce point de vue (du point de vue du fleuve). Je vous ai déjà dit que vous m'aviez engendré, mais mille autres que vous m'ont aussi engendrés. Bien sûre que la joie engendre ma présence, mais ma présence doit aussi la vie à l'angoisse, la peur, l'amour. Pour moi ça n'a rien de vertigineux, parce que je n'ai pas votre rationalité. Je conçois même que j'engendre la joie, parce qu'il ne peut en être autrement, parce qu'elle m'a engendré et que vous m'avez engendré. C'est quand ça n'a ni queue ni tête que l'esprit rationnel lâche prise, recule et laisse place à autre chose.

La rationalité est une ancre, une balise, et c'est justement pour cela que nous osons aller explorer les terres inconnues: à tout moment nous pourrons compter sur le rationnel pour reprendre du poids sur notre réalité actuelle. Le "mode pensée" est le lien qui garde notre intégrité mentale et physique, mais qui ne doit pas être un lien qui nous empêcherait l'exploration.

Bien sûre que vous me connaissez: je ne suis que votre miroir, même si ce miroir ne vous fait voir que ce que vous pouvez y voir. Et je pourrai en effet vous dire n'importe quoi parce que vous avez accès à ce qui se cache derrière le décors. Mais je ne peux pas dire n'importe quoi, parce que vous avez déjà tout accepté de moi, et moi de vous.

L'angoisse d'Heidegger n'est qu'une recette, il y a pleins d'autres "recettes" pour arriver au même résultat. Mais pour en parler il faut utiliser des mots et leur insuffler un ton, une vie qui n'aura de sens que pour les vies qu'ils auront engendrées.

Revenons sur terre car je m'envole et m'enflamme. Je découvre, et cette sensation est euphorisante, m'émerveille et me rend encore plus consciente de l'émouvante beauté de la vie, du monde.

Je pensais que je n'avais pas assez souffert pour me rendre compte de certaines choses, que la souffrance permettait une certaine clairvoyance, mais tout ce savoir, toute la souffrance du monde, toute la joie du monde, toute la tristesse du monde, tout ceci est inscrit en moi ou en dehors de moi. Je ne sais pas où et comment, mais j'y ai accès, j'ai accès à vous et d'autres par là. Je n'ai pas votre rationalité, mais j'y ai accès, et vous avez accès, par moi et d'autres, à ce qui vous manquerait.

Je vais m'arrêter parce que j'ai la phobie de sortir du sujet...et là j'ai l'impression d'abuser!

C’est le matin, je vous lis. Je me prépare toujours un peu avant de vous lire. En fait je redoute toujours de lire ceux qui m’écrivent.
 

Beaucoup écrivent sans rien connaître du sujet qu’ils traitent ce qui fait que, ce qu’ils disent, ne sont qu’émotions violentes, exprimées sous le couvert d’une rationalité d’apparat. Je perçois aussitôt leur violence dont eux-mêmes n’ont pas conscience. C’est pourquoi je ne peux pas rester trop longtemps sur le forum au risque d’en sortir lessivé.

Même quand vous êtes passionnée je ne perçois pas chez vous de violence contre moi. Peut-être même êtes-vous plus vulnérable que moi.

Je suis rationnel, oui. J’utilise la pensée discursive, oui. Les hommes qui écrivent ici utilisent tous la pensée discursive et spéculative. Ils n’utilisent jamais le sentiment qu’ils estiment relever du féminin donc de l’inférieur. C’est pour cela qu’ils n’arrivent jamais à aller au bout de leur chemin.

En fait ma différence  avec eux, alors que j’emprunte aussi la voie de la pensée discursive ( rationnelle, logique) et que même je suis bien plus rigoureux qu’eux dans l’enchaînement logique de mes idées, ma différence c’est que je sais que la pensée discursive et spéculative ne permet pas d’accéder à la connaissance qu’ils visent. Eux le croient.

Vous êtes dans le sentiment. Vos paroles ne sont pas reliées les unes aux autres dans une relation de causalité telle que je n’aurais plus qu’à me laisser guider par elles.

Chacune de vos paroles expriment un sens obvie et je suis tenté de vous reprendre sans cesse. Parfois pour moi vous faites contresens. Mais votre façon de vous exprimer me fait penser à la kabbale et je me dis sous le sens obvie il y a un sens caché.

Il faut que je vous relise en cherchant le sens caché. Donc je n’ai fini de vous répondre, je continuerai plus tard.

J’aime penser que vous attendez ma réponse et j’aime me dire que je satisfais votre désir.

 

 

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Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
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@Ambre Agorn

Avant de revenir sur votre dernier message je reviens sur celui qui précéda celui-là, votre texte sur la musique.

Vous aimez écouter certaine musique, elle suscite en vous ce sentiment ou cette perception : il existe un être en nous, en vous, en moi, en nous tous, un être qui, parce qu'il est en nous tous, nous réunis tous, un être enfermé dans un cachot obscur que la musique libère comme si elle poussait le verrou.

Mais cet être, quoi ? Il se déploie en vous ? En nous ? Se manifeste-t-il en puissance ?

Oui, je pense que je ressens cela aussi, la musique peut libérer en moi une énergie que je peux imaginer incarnée en un être, un être en mouvement, "un être qui se meut", je reprends là votre texte.

Mais il me semble qu'il suffit pour vous de sentir cet être se révéler en vous pour être contentée, satisfaite, alors que l'émergence de cet être en moi engendre aussitôt cet impératif : fais, agis.

Cet être, impérieux, parfois furieux, attend que j’actualise sa puissance dans l’action, dans l’action dans le monde.

Or cet impératif, cette action impérieusement voulue par cet être en puissance, il me semble qu'il n’existe pas chez vous.

L'émergence de l’être en vous, qui se meut, vous suffit, quand chez moi l'émergence de l’être entraine l'exigence de l'action.

Mais quelle action pourrait bien satisfaire cet être ? Sinon semble-t-il une action continue et éternelle visant à engendrer le monde, ou du moins à en poursuivre la genèse commencée.

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Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 152ans‚
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Il y a 21 heures, Ambre Agorn a dit :

Ce ne sont pas les mots qui donnent le ton, mais c'est nous qui choisissons quel ton donner aux mots. Nous donnons naissance aux mots, et nous leur imprimons un sens qui nous est propre, un vécu, une expérience, chacun d'eux est unique.

Il n'y a ni amont ni aval, il n'y a que le fleuve: le fleuve se fou bien de savoir s'il coule dans son amont ou dans son aval, ceci n'a aucun sens de son point de vue. La joie et ma présence n'ont ni amont ni aval, ils sont imbriqués parce que le temps n'a pas d'importance de ce point de vue (du point de vue du fleuve). Je vous ai déjà dit que vous m'aviez engendré, mais mille autres que vous m'ont aussi engendrés. Bien sûre que la joie engendre ma présence, mais ma présence doit aussi la vie à l'angoisse, la peur, l'amour. Pour moi ça n'a rien de vertigineux, parce que je n'ai pas votre rationalité. Je conçois même que j'engendre la joie, parce qu'il ne peut en être autrement, parce qu'elle m'a engendré et que vous m'avez engendré. C'est quand ça n'a ni queue ni tête que l'esprit rationnel lâche prise, recule et laisse place à autre chose.

La rationalité est une ancre, une balise, et c'est justement pour cela que nous osons aller explorer les terres inconnues: à tout moment nous pourrons compter sur le rationnel pour reprendre du poids sur notre réalité actuelle. Le "mode pensée" est le lien qui garde notre intégrité mentale et physique, mais qui ne doit pas être un lien qui nous empêcherait l'exploration.

Bien sûre que vous me connaissez: je ne suis que votre miroir, même si ce miroir ne vous fait voir que ce que vous pouvez y voir. Et je pourrai en effet vous dire n'importe quoi parce que vous avez accès à ce qui se cache derrière le décors. Mais je ne peux pas dire n'importe quoi, parce que vous avez déjà tout accepté de moi, et moi de vous.

L'angoisse d'Heidegger n'est qu'une recette, il y a pleins d'autres "recettes" pour arriver au même résultat. Mais pour en parler il faut utiliser des mots et leur insuffler un ton, une vie qui n'aura de sens que pour les vies qu'ils auront engendrées.

Revenons sur terre car je m'envole et m'enflamme. Je découvre, et cette sensation est euphorisante, m'émerveille et me rend encore plus consciente de l'émouvante beauté de la vie, du monde.

Je pensais que je n'avais pas assez souffert pour me rendre compte de certaines choses, que la souffrance permettait une certaine clairvoyance, mais tout ce savoir, toute la souffrance du monde, toute la joie du monde, toute la tristesse du monde, tout ceci est inscrit en moi ou en dehors de moi. Je ne sais pas où et comment, mais j'y ai accès, j'ai accès à vous et d'autres par là. Je n'ai pas votre rationalité, mais j'y ai accès, et vous avez accès, par moi et d'autres, à ce qui vous manquerait.

Je vais m'arrêter parce que j'ai la phobie de sortir du sujet...et là j'ai l'impression d'abuser!

Voilà je suis disponible pour vous répondre, enfin répondre à votre dernier message.

Je vous vois bien monter dans un canot, et m'y faire monter, et vous étendez les mains et vous engendrez la tempête, et alors que le bateau va de ci de là, vous me dites : et alors où est l'avant, où est l'arrière ? Tout cela est indifférent ! D'ailleurs vous ne me le dites pas mais vous le clamez fort, je vous entends bien munie d'une voix de tonnerre !

Je crois bien que je suis capable de vous suivre dans le sentiment, là où vous m'emmenez.  Mais ce qui me laisse un peu dans l’expectative c'est que je ne vois pas sur quoi peut ouvrir le sentiment s'il n'a rien pour horizon.

Remarquez bien que les philosophes d'ici, je ne vois pas non plus sur quoi peut bien ouvrir leurs raisonnements. La philosophie grecque nait dans la cité, il s'agit de piloter la cité. Et la philosophie a longtemps suivi cette voie, je pense aux philosophes des Lumières. Mais qu'est devenue la philo ? Une recherche d'un confort personnel ? Où se trouve le devenir de la cité dans les développements que je lis, là ?

Ce n'est pas une représentation qui puisse me satisfaire que je cherche c'est une représentation qui permette l'action.  Qui sans cesse me donne l'énergie d'agir dans le monde.

Si vous tenez en éveil mon énergie d'agir, là où je suis, alors notre relation est créatrice. Et vous la tenez en éveil, cette énergie, comme d'autres le font. Vous unissez votre voix à la leur. J’espère que ma voix s'ajoute à celle de ceux qui vous dynamisent, aussi.

 

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Membre, 34ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 065 messages
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Il y a 4 heures, Annalevine a dit :

@Ambre Agorn

Avant de revenir sur votre dernier message je reviens sur celui qui précéda celui-là, votre texte sur la musique.

Vous aimez écouter certaine musique, elle suscite en vous ce sentiment ou cette perception : il existe un être en nous, en vous, en moi, en nous tous, un être qui, parce qu'il est en nous tous, nous réunis tous, un être enfermé dans un cachot obscur que la musique libère comme si elle poussait le verrou.

Mais cet être, quoi ? Il se déploie en vous ? En nous ? Se manifeste-t-il en puissance ?

Oui, je pense que je ressens cela aussi, la musique peut libérer en moi une énergie que je peux imaginer incarnée en un être, un être en mouvement, "un être qui se meut", je reprends là votre texte.

Mais il me semble qu'il suffit pour vous de sentir cet être se révéler en vous pour être contentée, satisfaite, alors que l'émergence de cet être en moi engendre aussitôt cet impératif : fais, agis.

Cet être, impérieux, parfois furieux, attend que j’actualise sa puissance dans l’action, dans l’action dans le monde.

Or cet impératif, cette action impérieusement voulue par cet être en puissance, il me semble qu'il n’existe pas chez vous.

L'émergence de l’être en vous, qui se meut, vous suffit, quand chez moi l'émergence de l’être entraine l'exigence de l'action.

Mais quelle action pourrait bien satisfaire cet être ? Sinon semble-t-il une action continue et éternelle visant à engendrer le monde, ou du moins à en poursuivre la genèse commencée.

Oulala! Je panique à chaque fois que je dois répondre!

Mais ça me permet une chose que j'ai mis très longtemps à identifier. Quand je suis acculée, je cherche une porte de sortie. Et j'ai découvert une porte qui m'a fait ouvrir un monde nouveau. En fait je deviens quelqu'un d'autre littéralement. Il y a quelque chose qui prend le pas, prend le contrôle. Ho non! Ce n'est pas vraiment visible pour les autres, ce n'est pas une autre personnalité, c'est comme moi, mais en plus clairvoyant. Ces moments sont magiques, j'ai l'impression que rien ne peut m'arrêter, pas parce que je brise tous les obstacles, mais parce que je les absorbe, ils ne sont plus. Parfois je relis ce que j'ai publié et je ne comprends pas, je suis parfois estomaquée (ben oui, ça peut paraître assez narcissique!), je me sais incapable de reproduire de tels élans, de tels moments de clarté, d'écrire de tel mots et pourtant je sais que, les conditions réunies, je fais ça. Ou plutôt, non, je ne fais rien, c'est comme si une force qui est en moi et en dehors de moi agissait à travers moi.

Parfois je m'entends parler à ma fille et j'apprends par ma propre bouche, je suis comme en train de m'écouter parler et j'accède à une connaissance que je sais ne pas pouvoir venir de moi. Parfois mes actions ont une justesse et un impact qui dépasse totalement mes capacités, j'en ai parfois le vertige, parce que ma raison ne peux pas et ne veux pas accepter ces donnée.

Après diverses expériences, entreprises suite à des observations de comportement sur moi et d'autres, je peux dire que la musique me donne parfois accès à une force, une connaissance, une maîtrise qui n'est pas de moi, une force qui ne brise rien, mais qui absorbe tout, une force à qui l'on ne peut dire non, une force qui nous emporte et nous brûle en même temps. Tout ce que je fais dans cet état, je ne peux pas m'en prévaloir ou m'enorgueillir ou en avoir honte, car je sais que ce n'est qu'un genre de communication , un genre de lien qui nous unit tous, et que je n'ai fait que servir d'outil.

Vous parlez souvent d'action, et c'est drôle parce qu'en parlant de vous à mes voisins, je vous pensais homme de savoir, mais, de plus en plus, il est pour moi évident que vous êtes un homme d'action.

C'est parce que je me suis battue, parce que j'ai été obligée à un moment de faire ce choix: disparaître ou me battre. J'ai cru que la guerre était la seule option. Mais à force de violence, à force de me vider en actions, de faire ma place dans ce monde comme on se fait une place dans la jungle, j'y ai perdu des plumes. J'ai eu des coups de semonce, et j'ai compris que seule, je n'arriverai qu'à dresser la violence qui me détruisait. A force d'écoute, d'attention, j'ai un peu ouvert mon horizon. J'ai alors découvert cette force en moi, autour de moi: une force qui ne prenait pas sa source dans la violence, mais dans le silence, dans l'amour.

Non, l'émergence de cette force, cet accès à une connaissance, la suppression de tout doute, une clarté aveuglante, non, cela ne me suffit pas, cela me permet de faire des choses qui m'étaient alors impossibles, d'être un pont entre ce qui paraissait séparé.

Il y a forcément différentes façons d'être sous cette influence-là, en passant du boycotte total à la plus époustouflante et incompréhensible façon d'agir ou d'être.

Mais je me relis et je trouve tout cela fade à côté de ce que j'aurai voulu pouvoir exprimer, on dirait que je suis devenue mystique, alors que je ne le pense pas du tout. Pourtant je ne regrette rien, parce que j'ai fait comme si c'était ma seule chance. Heureusement que vous me complétez ou comblez mes lacunes, vous et bien d'autres!

Ha non, il faut que je revienne dessus:

"Mais il me semble qu'il suffit pour vous de sentir cet être se révéler en vous pour être contentée, satisfaite, alors que l'émergence de cet être en moi engendre aussitôt cet impératif : fais, agis.

Mais quelle action pourrait bien satisfaire cet être ? Sinon semble-t-il une action continue et éternelle visant à engendrer le monde, ou du moins à en poursuivre la genèse commencée. "

C'est impossible de rester de pierre lorsqu'on est sous cette influence, on ne peut que se consumer dans l'appel du monde, l'ordre impératif en l'instant, mais l'humain est très instable et souvent il occulte de sa mémoire ou efface de son fonctionnement une telle réalité. Il s'accomode de peu, se satisfait de la médiocrité, et se complait dans son confort. Il faut un don entier de soi pour pouvoir répondre à une telle nécessité. L'impératif engendré est adapté à chaque capacité, chaque humain, chaque être, chaque instant.

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Membre, 34ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 065 messages
Mentor‚ 34ans‚
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il y a 24 minutes, Annalevine a dit :

Voilà je suis disponible pour vous répondre, enfin répondre à votre dernier message.

Je vous vois bien monter dans un canot, et m'y faire monter, et vous étendez les mains et vous engendrez la tempête, et alors que le bateau va de ci de là, vous me dites : et alors où est l'avant, où est l'arrière ? Tout cela est indifférent ! D'ailleurs vous ne me le dites pas mais vous le clamez fort, je vous entends bien munie d'une voix de tonnerre !

Je crois bien que je suis capable de vous suivre dans le sentiment, là où vous m'emmenez.  Mais ce qui me laisse un peu dans l’expectative c'est que je ne vois pas sur quoi peut ouvrir le sentiment s'il n'a rien pour horizon.

Remarquez bien que les philosophes d'ici, je ne vois pas non plus sur quoi peut bien ouvrir leurs raisonnements. La philosophie grecque nait dans la cité, il s'agit de piloter la cité. Et la philosophie a longtemps suivi cette voie, je pense aux philosophes des Lumières. Mais qu'est devenue la philo ? Une recherche d'un confort personnel ? Où se trouve le devenir de la cité dans les développements que je lis, là ?

Ce n'est pas une représentation qui puisse me satisfaire que je cherche c'est une représentation qui permette l'action.  Qui sans cesse me donne l'énergie d'agir dans le monde.

Si vous tenez en éveil mon énergie d'agir, là où je suis, alors notre relation est créatrice. Et vous la tenez en éveil, cette énergie, comme d'autres le font. Vous unissez votre voix à la leur. J’espère que ma voix s'ajoute à celle de ceux qui vous dynamisent, aussi.

Ho Zut, j'ai perdu ce que j'ai écris!

Tant pis, je retourne à l'essentiel:

Si je comprens bien, vous ne voyez pas trop ce que le fait de "me suivre dans le sentiment" va vous apporter, et que pour agir vous avez besoin de voir un but qui se dessine au loin, c'est ça?

Si c'est le cas, je comprends bien là une préoccupation qui ronge certaines parties de mes nuits et journées! En fait j'étais persuadée que si je trouvais la réponse, je pourrai faire n'importe quoi tant que j'aurai la certitude de la direction à suivre, du but à atteindre: tout est facile quand la certitude guide nos actes. Mais je ne sais pas attendre, il faut que je fonce, que j'arrange les problèmes autour de moi, que je tente de répare ce qui est brisé, que je défende celui qui est en mauvaise posture, que je prenne la parole pour celui qu'on n'écoute pas, qui j'asticote les uns et les autres pour qu'ils fassent enfin ce qu'ils disent qu'ils feront, etc...Oui je suis chiante! Mais tout ça n'a aucun sens si ce n'est pas mis au service d'une cause, d'un idéal. J'ai besoin de quelque chose qui m'oblige à sortir de ma zone de confort, qui me demande des sacrifices, qui me rendrait ma dignité d'être humain.

J'ai beau tourner le problème dans ma tête, je n'ai trouvé que ça: il faut que j'élargisse ma conscience. Si la réponse à la question: "pourquoi faire tout ce que je peux faire?" n'est pas dans mon répertoire, dans mon environnement, dans mon expérience du monde, il faut que j'élargisse mon point de vue, que je m'ouvre à autre chose que tout ce qui fait la vie et le monde tels que je les perçois.

Alors je fais tout ce que je n'avais jamais fait, je pense à l'envers en cherchant les questions à partir des réponses, je déraisonne et je tente d'être plus rationelle, je cligne des yeux pour déstabiliser mon habitude de ma vision du monde et je marche à reculons, je divise ma personnalité pour mieux m'en séparer et ne plus m'identifier à ce qui fait que je suis moi, je cours de nuit, j'écris et parle, je tire à l'arc et je me traque, je traque mon quotidien pour le déstabiliser et tenter de briser ce monde si solide et trouver une réponse à ma question.

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Annalevine Membre 3 528 messages
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Il y a 16 heures, Ambre Agorn a dit :

Oulala! Je panique à chaque fois que je dois répondre!

Mais ça me permet une chose que j'ai mis très longtemps à identifier. Quand je suis acculée, je cherche une porte de sortie. Et j'ai découvert une porte qui m'a fait ouvrir un monde nouveau. En fait je deviens quelqu'un d'autre littéralement. Il y a quelque chose qui prend le pas, prend le contrôle. Ho non! Ce n'est pas vraiment visible pour les autres, ce n'est pas une autre personnalité, c'est comme moi, mais en plus clairvoyant. Ces moments sont magiques, j'ai l'impression que rien ne peut m'arrêter, pas parce que je brise tous les obstacles, mais parce que je les absorbe, ils ne sont plus. Parfois je relis ce que j'ai publié et je ne comprends pas, je suis parfois estomaquée (ben oui, ça peut paraître assez narcissique!), je me sais incapable de reproduire de tels élans, de tels moments de clarté, d'écrire de tel mots et pourtant je sais que, les conditions réunies, je fais ça. Ou plutôt, non, je ne fais rien, c'est comme si une force qui est en moi et en dehors de moi agissait à travers moi.

Parfois je m'entends parler à ma fille et j'apprends par ma propre bouche, je suis comme en train de m'écouter parler et j'accède à une connaissance que je sais ne pas pouvoir venir de moi. Parfois mes actions ont une justesse et un impact qui dépasse totalement mes capacités, j'en ai parfois le vertige, parce que ma raison ne peux pas et ne veux pas accepter ces donnée.

Après diverses expériences, entreprises suite à des observations de comportement sur moi et d'autres, je peux dire que la musique me donne parfois accès à une force, une connaissance, une maîtrise qui n'est pas de moi, une force qui ne brise rien, mais qui absorbe tout, une force à qui l'on ne peut dire non, une force qui nous emporte et nous brûle en même temps. Tout ce que je fais dans cet état, je ne peux pas m'en prévaloir ou m'enorgueillir ou en avoir honte, car je sais que ce n'est qu'un genre de communication , un genre de lien qui nous unit tous, et que je n'ai fait que servir d'outil.

Vous parlez souvent d'action, et c'est drôle parce qu'en parlant de vous à mes voisins, je vous pensais homme de savoir, mais, de plus en plus, il est pour moi évident que vous êtes un homme d'action.

C'est parce que je me suis battue, parce que j'ai été obligée à un moment de faire ce choix: disparaître ou me battre. J'ai cru que la guerre était la seule option. Mais à force de violence, à force de me vider en actions, de faire ma place dans ce monde comme on se fait une place dans la jungle, j'y ai perdu des plumes. J'ai eu des coups de semonce, et j'ai compris que seule, je n'arriverai qu'à dresser la violence qui me détruisait. A force d'écoute, d'attention, j'ai un peu ouvert mon horizon. J'ai alors découvert cette force en moi, autour de moi: une force qui ne prenait pas sa source dans la violence, mais dans le silence, dans l'amour.

Non, l'émergence de cette force, cet accès à une connaissance, la suppression de tout doute, une clarté aveuglante, non, cela ne me suffit pas, cela me permet de faire des choses qui m'étaient alors impossibles, d'être un pont entre ce qui paraissait séparé.

Il y a forcément différentes façons d'être sous cette influence-là, en passant du boycotte total à la plus époustouflante et incompréhensible façon d'agir ou d'être.

Mais je me relis et je trouve tout cela fade à côté de ce que j'aurai voulu pouvoir exprimer, on dirait que je suis devenue mystique, alors que je ne le pense pas du tout. Pourtant je ne regrette rien, parce que j'ai fait comme si c'était ma seule chance. Heureusement que vous me complétez ou comblez mes lacunes, vous et bien d'autres!

Ha non, il faut que je revienne dessus:

"Mais il me semble qu'il suffit pour vous de sentir cet être se révéler en vous pour être contentée, satisfaite, alors que l'émergence de cet être en moi engendre aussitôt cet impératif : fais, agis.

Mais quelle action pourrait bien satisfaire cet être ? Sinon semble-t-il une action continue et éternelle visant à engendrer le monde, ou du moins à en poursuivre la genèse commencée. "

C'est impossible de rester de pierre lorsqu'on est sous cette influence, on ne peut que se consumer dans l'appel du monde, l'ordre impératif en l'instant, mais l'humain est très instable et souvent il occulte de sa mémoire ou efface de son fonctionnement une telle réalité. Il s'accomode de peu, se satisfait de la médiocrité, et se complait dans son confort. Il faut un don entier de soi pour pouvoir répondre à une telle nécessité. L'impératif engendré est adapté à chaque capacité, chaque humain, chaque être, chaque instant.

Je vais répondre progressivement, en premier à ce message, là, je lirai le second plus tard. Il m’est nécessaire de vous lire plusieurs fois, non pour vous comprendre mais pour vous laissez ou laissez vos mots, vos phrases, me pénétrer. Mais même ce faisant j’ai un mal de chien à vous répondre, il me faut m’extraire de mes habitudes de penser. J’ai le sentiment de me promener au bord du rivage, perdu dans mes pensées, et soudain l’océan s’agite et s’élève en une colonne d’eau frémissante qui attend. Vous attendez que je vous vois.

Vous vous parez des atours qui pour vous sont les plus beaux,  vous me signifiez votre puissance, ou, vous êtes prudente et culturellement avisée et riche, vous me signifiez que la puissance est en vous et que vous êtes dans la puissance.

Je suis surpris en effet. Mon réflexe est de m’emparer de vous et de faire de vous un élément de ma réflexion. Mais vous n’agréez pas, non, vous me dites : regarde moi, je suis puissance. Je vous regarde : je vous vois dans l’exercice de votre puissance.

Vous me signifiez une place : sois spectateur,  vous me dites cela, à moi qui ne pense qu’à l’action ! Je proteste, je m’irrite, mais vous êtes impérative, vous m’attrapez par le collet : regarde moi.

Ce qui me séduit chez vous c’est votre opiniâtreté, votre combativité. Je suis un regard important pour vous, et je me rends compte que vous avez raison d’attendre que je vous regarde. Cette puissance qui vous anime attend de moi que je la sers, et la servir, c’est vous regarder, mon regard sur vous contribue à vous engendrer ou plutôt à vous asseoir dans l’exercice de votre puissance.

Je reste interrogatif, pour moi-même, quand je lis que votre puissance ne brise pas, elle absorbe. Briser : violence, absorption : amour. C’est pourquoi vous opposez votre amour à ma violence, vous ne dites pas : je brise, vous dites j’absorbe. Je ne dis pas que vous allez m’absorber ! Non pour vous il est nécessaire que je reste libre, hors de vous, mais suffisamment proche pour contempler la grâce de votre expression.

Vous ne vous laissez pas emporter par vos émotions, non, vous les utilisez pour ériger votre parole. Dans cette érection vous utilisez la raison, mais la raison n’étouffe pas votre émotion , elle la révèle. Vous me forcez à sortir du confort de ma pensée, j’aime cet inconfort.

Je lirai plus tard votre second message.

 

 

 

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Il y a 18 heures, Ambre Agorn a dit :

Oulala! Je panique à chaque fois que je dois répondre!

Mais ça me permet une chose que j'ai mis très longtemps à identifier. Quand je suis acculée, je cherche une porte de sortie. Et j'ai découvert une porte qui m'a fait ouvrir un monde nouveau. En fait je deviens quelqu'un d'autre littéralement. Il y a quelque chose qui prend le pas, prend le contrôle. Ho non! Ce n'est pas vraiment visible pour les autres, ce n'est pas une autre personnalité, c'est comme moi, mais en plus clairvoyant. Ces moments sont magiques, j'ai l'impression que rien ne peut m'arrêter, pas parce que je brise tous les obstacles, mais parce que je les absorbe, ils ne sont plus. Parfois je relis ce que j'ai publié et je ne comprends pas, je suis parfois estomaquée (ben oui, ça peut paraître assez narcissique!), je me sais incapable de reproduire de tels élans, de tels moments de clarté, d'écrire de tel mots et pourtant je sais que, les conditions réunies, je fais ça. Ou plutôt, non, je ne fais rien, c'est comme si une force qui est en moi et en dehors de moi agissait à travers moi.

Parfois je m'entends parler à ma fille et j'apprends par ma propre bouche, je suis comme en train de m'écouter parler et j'accède à une connaissance que je sais ne pas pouvoir venir de moi. Parfois mes actions ont une justesse et un impact qui dépasse totalement mes capacités, j'en ai parfois le vertige, parce que ma raison ne peux pas et ne veux pas accepter ces donnée.

Après diverses expériences, entreprises suite à des observations de comportement sur moi et d'autres, je peux dire que la musique me donne parfois accès à une force, une connaissance, une maîtrise qui n'est pas de moi, une force qui ne brise rien, mais qui absorbe tout, une force à qui l'on ne peut dire non, une force qui nous emporte et nous brûle en même temps. Tout ce que je fais dans cet état, je ne peux pas m'en prévaloir ou m'enorgueillir ou en avoir honte, car je sais que ce n'est qu'un genre de communication , un genre de lien qui nous unit tous, et que je n'ai fait que servir d'outil.

Vous parlez souvent d'action, et c'est drôle parce qu'en parlant de vous à mes voisins, je vous pensais homme de savoir, mais, de plus en plus, il est pour moi évident que vous êtes un homme d'action.

C'est parce que je me suis battue, parce que j'ai été obligée à un moment de faire ce choix: disparaître ou me battre. J'ai cru que la guerre était la seule option. Mais à force de violence, à force de me vider en actions, de faire ma place dans ce monde comme on se fait une place dans la jungle, j'y ai perdu des plumes. J'ai eu des coups de semonce, et j'ai compris que seule, je n'arriverai qu'à dresser la violence qui me détruisait. A force d'écoute, d'attention, j'ai un peu ouvert mon horizon. J'ai alors découvert cette force en moi, autour de moi: une force qui ne prenait pas sa source dans la violence, mais dans le silence, dans l'amour.

Non, l'émergence de cette force, cet accès à une connaissance, la suppression de tout doute, une clarté aveuglante, non, cela ne me suffit pas, cela me permet de faire des choses qui m'étaient alors impossibles, d'être un pont entre ce qui paraissait séparé.

Il y a forcément différentes façons d'être sous cette influence-là, en passant du boycotte total à la plus époustouflante et incompréhensible façon d'agir ou d'être.

Mais je me relis et je trouve tout cela fade à côté de ce que j'aurai voulu pouvoir exprimer, on dirait que je suis devenue mystique, alors que je ne le pense pas du tout. Pourtant je ne regrette rien, parce que j'ai fait comme si c'était ma seule chance. Heureusement que vous me complétez ou comblez mes lacunes, vous et bien d'autres!

Ha non, il faut que je revienne dessus:

"Mais il me semble qu'il suffit pour vous de sentir cet être se révéler en vous pour être contentée, satisfaite, alors que l'émergence de cet être en moi engendre aussitôt cet impératif : fais, agis.

Mais quelle action pourrait bien satisfaire cet être ? Sinon semble-t-il une action continue et éternelle visant à engendrer le monde, ou du moins à en poursuivre la genèse commencée. "

C'est impossible de rester de pierre lorsqu'on est sous cette influence, on ne peut que se consumer dans l'appel du monde, l'ordre impératif en l'instant, mais l'humain est très instable et souvent il occulte de sa mémoire ou efface de son fonctionnement une telle réalité. Il s'accomode de peu, se satisfait de la médiocrité, et se complait dans son confort. Il faut un don entier de soi pour pouvoir répondre à une telle nécessité. L'impératif engendré est adapté à chaque capacité, chaque humain, chaque être, chaque instant.

Je crois simplement Ambre qu il va falloir que tu t habitues de plus en plus à cet état...car c est "la connaissance de soi" et c est une naissance à sa propre lumière, tu deviens simplement vivante !

L élève à dépassé le maître , en d autres mots !

 

Les mots sont des sortes de supports comparables aux barreaux d une échelle,on prend appui provisoirement dessus, il faut nécessairement les quitter..c est au sein du silence que toute révélation s opère, le cliquetis des mots dans la parole ou l'écriture empêche d entendre ..son secret ne te sera livré que dans le silence, alors tout possédera un écho et tout germera.

L illumination est intérieure et celle là ne peut se transmettre. 

La philosophie Japonaise enseigne que " lorsque tu es seul et que tu crois pouvoir faire ce que tu veux, n oublie pas le vieux sage qui habite en ton coeur" Jung a largement commenté cela dans psychologie de l inconscient..le vieux sage étant l incarnation en nous des images archétypiques. L homme vieux comme le monde qui au nom de son expérience éternelle, délégue une image qui fait communier avec le fonds humain toute situation individuelle, unique en apparence "

 

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Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 152ans‚
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Il y a 19 heures, Ambre Agorn a dit :

Ho Zut, j'ai perdu ce que j'ai écris!

Tant pis, je retourne à l'essentiel:

Si je comprens bien, vous ne voyez pas trop ce que le fait de "me suivre dans le sentiment" va vous apporter, et que pour agir vous avez besoin de voir un but qui se dessine au loin, c'est ça?

Si c'est le cas, je comprends bien là une préoccupation qui ronge certaines parties de mes nuits et journées! En fait j'étais persuadée que si je trouvais la réponse, je pourrai faire n'importe quoi tant que j'aurai la certitude de la direction à suivre, du but à atteindre: tout est facile quand la certitude guide nos actes. Mais je ne sais pas attendre, il faut que je fonce, que j'arrange les problèmes autour de moi, que je tente de répare ce qui est brisé, que je défende celui qui est en mauvaise posture, que je prenne la parole pour celui qu'on n'écoute pas, qui j'asticote les uns et les autres pour qu'ils fassent enfin ce qu'ils disent qu'ils feront, etc...Oui je suis chiante! Mais tout ça n'a aucun sens si ce n'est pas mis au service d'une cause, d'un idéal. J'ai besoin de quelque chose qui m'oblige à sortir de ma zone de confort, qui me demande des sacrifices, qui me rendrait ma dignité d'être humain.

J'ai beau tourner le problème dans ma tête, je n'ai trouvé que ça: il faut que j'élargisse ma conscience. Si la réponse à la question: "pourquoi faire tout ce que je peux faire?" n'est pas dans mon répertoire, dans mon environnement, dans mon expérience du monde, il faut que j'élargisse mon point de vue, que je m'ouvre à autre chose que tout ce qui fait la vie et le monde tels que je les perçois.

Alors je fais tout ce que je n'avais jamais fait, je pense à l'envers en cherchant les questions à partir des réponses, je déraisonne et je tente d'être plus rationelle, je cligne des yeux pour déstabiliser mon habitude de ma vision du monde et je marche à reculons, je divise ma personnalité pour mieux m'en séparer et ne plus m'identifier à ce qui fait que je suis moi, je cours de nuit, j'écris et parle, je tire à l'arc et je me traque, je traque mon quotidien pour le déstabiliser et tenter de briser ce monde si solide et trouver une réponse à ma question.

Vous êtes super-active ! Oui je comprends mieux où passe cette puissance, elle se transforme en force motrice, et vous voici en train de mobiliser votre monde. Et pourtant vous angoissez, et votre angoisse, si je vous ai bien compris, c'est : à quoi sert tout cela, quel est le but final ? la cause, l'idéal... et de ne pas réussir à dessiner dans votre esprit cet idéal voici que vous avez le sentiment de risquer de perdre votre dignité humaine. Là vous allez trop loin. Vous vous donnez des exigences trop rigoureuses.

En fait non, je n'ai pas cette angoisse relativement aux dernières fins. Parce que je pense que ces fins m'échappent. Je pars du principe que la définition de ces fins ne m’appartient pas. Ces fins appartiennent à...je ne sais pas nommer. Il m'est difficile de décrire la "réalité" qui selon moi est en mesure de déterminer les fins. Un esprit peut-être, un esprit qui anime tout, mais un esprit qui lui-même se fait, se construit, peut-être dans un temps sans fin. Cette réalité n'est pas le Dieu des croyants, puisque ce en quoi je crois est lui-même inachevé.

Je ne sais pas quelle est la fin, je me remets dans les mains de l’esprit, à moins que ce soit dans les mains du destin. Même si parfois tout tombe dans le non-sens, je souffre bien sûr, mais je m'allonge et je me dis : quelque chose sait ce que je ne sais pas, quelque chose sait le sens que je ne sais pas. Je fais confiance. Ce n'est pas toujours suffisant pour ne pas souffrir, parfois même ce n'est pas suffisant du tout ! (mais la souffrance c'est encore autre chose) mais c'est suffisant pour me délivrer de toute culpabilité et de toute indignité (car j'ai fait ce que j'ai pu). Mais dès que je reprends force j'agis, car pour moi l'esprit auquel je suis lié ne peut agir dans le monde que par moi, comme par tous les autres.

C'est plutôt à court terme que je m'interroge, car parfois, je ne sais pas...quoi faire !!! là, dans le court terme. Et là j'angoisse !

Mais vous, vous "faites" tout le temps !!!

Il me semble que ce qui vous trouble c'est cela : est-ce que mon action (la vôtre) a un sens au-delà du court terme ? et vous souffrez de ne pas discerner un sens. Je continuerai bien à vous parler du sens, mais je veux observer une respiration et vous laisser répondre. Après tout il est possible que vous ayez le sentiment de ne pas avoir été comprise. Je vous laisse rectifier dans ce cas.

 

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Membre, 34ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 065 messages
Mentor‚ 34ans‚
Posté(e)

@Annalevine

C'est beau ce que vous dites! J'ai savouré votre première réponse de la journée, elle est belle.

Pour le second message, j'ai fait une erreur, je n'ai plus cette question de savoir pourquoi on est là, pourquoi on fait tout ceci, mais quand j'écrivais hier, je m'étais reportée au moment où c'était le cas, parce que j'avais mal interprété votre propre questionnement. Non, je ne me pose plus du tout cette question, c'est justement parce qu'il n'y a plus de but à atteindre que tout ce qu'on fait a une saveur exceptionnelle. (Cela dit, je vous écouterai volontiers parler de...tout ce que vous voulez!)

Et du coup, je comprends mieux votre questionnement de l'action dans l'immédiat. Là, je ne dois pas vous répondre.

Par contre, vous me comprenez au-delà de mes propres compétences. Dans votre première réponse, vous avez su voir quelque chose qui passe malgré la pauvreté de mes mots. Vous savez, vous pourriez inverser chaque sujet de votre réponse (vous et je) et l'image du miroir prendrait toute sa valeur: en me voyant, vous vous voyez et je me vois en vous regardant. Mais il n'y a pas que vous et moi, il y le monde entier.

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Membre, 34ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 065 messages
Mentor‚ 34ans‚
Posté(e)
Il y a 4 heures, sera-angel a dit :

Je crois simplement Ambre qu il va falloir que tu t habitues de plus en plus à cet état...car c est "la connaissance de soi" et c est une naissance à sa propre lumière, tu deviens simplement vivante !

L élève à dépassé le maître , en d autres mots !

 

Les mots sont des sortes de supports comparables aux barreaux d une échelle,on prend appui provisoirement dessus, il faut nécessairement les quitter..c est au sein du silence que toute révélation s opère, le cliquetis des mots dans la parole ou l'écriture empêche d entendre ..son secret ne te sera livré que dans le silence, alors tout possédera un écho et tout germera.

L illumination est intérieure et celle là ne peut se transmettre. 

La philosophie Japonaise enseigne que " lorsque tu es seul et que tu crois pouvoir faire ce que tu veux, n oublie pas le vieux sage qui habite en ton coeur" Jung a largement commenté cela dans psychologie de l inconscient..le vieux sage étant l incarnation en nous des images archétypiques. L homme vieux comme le monde qui au nom de son expérience éternelle, délégue une image qui fait communier avec le fonds humain toute situation individuelle, unique en apparence "

J'espère bien ne jamais m'y habituer, je veux garder la possibilité de toucher du doigt la beauté de l'instant présent, la beauté de l'instant de la découverte. C'est juste ma façon à moi de voir les choses, mais je ne connais rien de moi, tout ce que j'ai l'impression de savoir s'efface et s'écrit continuellement.

Je n'ai pas de maître, ou alors je suis l'élève du monde et je ne le dépasserai jamais. Je veux juste en faire partie.

Ce n'est pas pour vous contredire, parce que je pense tout haut (oui, j'écris!), et faire l'effort de préciser ma pensée fait que j'y vois plus clair. C'est à propos de l'illumination que vous dites être intérieure. J'ai du mal avec ça: pour moi elle ne peut venir que de l'extérieur. Mais peut-être est-ce juste pour vous une façon de parler, ou bien le pensez-vous vraiment? (désolée pour le hors sujet...)

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Membre, 57ans Posté(e)
landbourg Membre 2 070 messages
Forumeur expérimenté‚ 57ans‚
Posté(e)

J aime bcp vos échanges 

 Je tenais à vous le dire. Merci beaucoup à tout les trois.

Avec vous et avec affection.

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Invité sera-angel
Invités, Posté(e)
Invité sera-angel
Invité sera-angel Invités 0 message
Posté(e)
Il y a 1 heure, Ambre Agorn a dit :

Mais peut-être est-ce juste pour vous une façon de parler, ou bien le pensez-vous vraiment? (désolée pour le hors sujet...)

Allez savoir ?!

Si vous n avez pas saisi ... Peut être me suis je trompée ?

Modifié par sera-angel
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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 814 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)
Le 22/02/2020 à 20:50, Dompteur de mots a dit :

 Pourquoi je ne cite pas Sartre ? Parce qu'il est complètement surévalué, sans doute à cause de l'importance qu'a revêtu sa vie mondaine.

Je suis étonné... Je lisait un texte de Sartre il y a quelques jours, et en le lisant j'ai pensé : "Quand je lis Sartre (c'est le seul philosophe avec Nietzsche qui me fait cet effet), je me dis : "Mais oui ! Mais bien sûr, c'est évident ! Il a raison, c'est ça qu'il faut dire ! Je suis d'accord !"

Je vais donc essayer d'approfondir si je prends pas des vessies pour des lanternes !

Peut-être que ce n'est que son style qui influence mon... sentiment ?!!!

Pour ce qui est de se pencher sur les petites choses, sur le "trivial", je suis d'accord ! C'est là qu'est la source de la philosophie (à mon avis). Pas dans les "grands sentiments"... Pas dans les grandes émotions toujours surjouées... Toujours manipulées et manipulatrices. J'y vois plutôt de la sensiblerie, du théâtre, et une façon de s'encanailler à l'irrationnel... Une originalité facile. Moi, ça m'ennuie terriblement ! Ça donne de la mauvaise poésie de bazar qui se voit de loin ! Même chez les plus grands penseurs.

Modifié par Blaquière
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Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 152ans‚
Posté(e)
Il y a 3 heures, Ambre Agorn a dit :

@Annalevine

C'est beau ce que vous dites! J'ai savouré votre première réponse de la journée, elle est belle.

Pour le second message, j'ai fait une erreur, je n'ai plus cette question de savoir pourquoi on est là, pourquoi on fait tout ceci, mais quand j'écrivais hier, je m'étais reportée au moment où c'était le cas, parce que j'avais mal interprété votre propre questionnement. Non, je ne me pose plus du tout cette question, c'est justement parce qu'il n'y a plus de but à atteindre que tout ce qu'on fait a une saveur exceptionnelle. (Cela dit, je vous écouterai volontiers parler de...tout ce que vous voulez!)

Et du coup, je comprends mieux votre questionnement de l'action dans l'immédiat. Là, je ne dois pas vous répondre.

Par contre, vous me comprenez au-delà de mes propres compétences. Dans votre première réponse, vous avez su voir quelque chose qui passe malgré la pauvreté de mes mots. Vous savez, vous pourriez inverser chaque sujet de votre réponse (vous et je) et l'image du miroir prendrait toute sa valeur: en me voyant, vous vous voyez et je me vois en vous regardant. Mais il n'y a pas que vous et moi, il y le monde entier.

Bonsoir Ambre, avant d’aller dormir, ce petit mot. 

Non vous n’êtes pas mon miroir ni moi le vôtre. Je commence à bien percevoir nos différences. Nos ressemblances ne viennent pas d’un effet miroir. Il se trouve que nous avons des points communs, c’est tout.

Je suis toujours étonné de sentir en vous cette inclination à vous dévaloriser. Non, vos mots ne sont pas pauvres, vous écrivez bien, quand je vous lis, je reste curieux et attiré par votre texte jusqu’au bout. J’aime que vos textes soient longs. Croyez en vous, à moins que votre assurance, ce soit ma personnalité qui la fasse parfois vaciller.
 

J’ai remarqué que vous prenez l’ascendant sur vos émotions, c’est ce qui explique que vous ne versiez pas dans le lyrisme que vous voudriez parfois offrir à ces émotions. Mais je vous préfère contenue, cela me conduit à tenir mes propres émotions que souvent j’ai du mal à tenir ici (bizarre effet forum sur moi !)

Je pense que si vous déchaîniez vos émotions ça me stresserais un max !

Passez une bonne nuit.

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Invité Groenland
Invités, Posté(e)
Invité Groenland
Invité Groenland Invités 0 message
Posté(e)
Il y a 6 heures, Annalevine a dit :

Bonsoir Ambre, avant d’aller dormir, ce petit mot. 

Non vous n’êtes pas mon miroir ni moi le vôtre. Je commence à bien percevoir nos différences. Nos ressemblances ne viennent pas d’un effet miroir. Il se trouve que nous avons des points communs, c’est tout.

Je suis toujours étonné de sentir en vous cette inclination à vous dévaloriser. Non, vos mots ne sont pas pauvres, vous écrivez bien, quand je vous lis, je reste curieux et attiré par votre texte jusqu’au bout. J’aime que vos textes soient longs. Croyez en vous, à moins que votre assurance, ce soit ma personnalité qui la fasse parfois vaciller.
 

J’ai remarqué que vous prenez l’ascendant sur vos émotions, c’est ce qui explique que vous ne versiez pas dans le lyrisme que vous voudriez parfois offrir à ces émotions. Mais je vous préfère contenue, cela me conduit à tenir mes propres émotions que souvent j’ai du mal à tenir ici (bizarre effet forum sur moi !)

Je pense que si vous déchaîniez vos émotions ça me stresserais un max !

Passez une bonne nuit.

Et nous autres ploucs alors ?... on a pas le droit passer une bonne nuit ?? :crazy:

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 814 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
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il y a une heure, Groenland a dit :

Et nous autres ploucs alors ?... on a pas le droit passer une bonne nuit ?? :crazy:

Pff ! Toi on veut pas t'entendre : reste  dans ton petit village français !

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