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Regards sur notre monde

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Annalevine

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Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 152ans‚
Posté(e)

La question : que faire ? est d’abord posée dans un cadre personnel. Mais il est possible de l’étendre à toute la communauté ( des hommes ). 

La question est alors : que faire d’autre ?

Cette question elle est posée depuis 1968. Que faire d’autre ? Cette question est étonnante d’ailleurs. Nous n’imaginons pas les Grecs et les Romains se poser cette question, une question au demeurant assez radicale. Que faire d’autre, comment vivre autrement ce sont des questions que l’on imagine de tout temps limitées à notre destin personnel.

Quand est-ce que cette question s’est posée avec en vue un changement de vie collective ? Nous pourrions parler des religieux, la Cité de Dieu... mais le religieux ne s'attelle pas aux questions pratiques.

Les premiers à se poser la question et à tenter d’y répondre, dans la pratique, ce sont les utopistes.

Ensuite il y a les « socialistes » au sens global, ceux du xviii siècle, les marxistes, les anarchistes, etc.

Le mouvement de 1968 a donné  naissance à de nouveaux utopistes. Combien ont quitté leur mode de vie, combien sont partis...échec partout. 
 

Nous sommes les héritiers souvent inconscients de cet échec. Il ne paraît pas possible de vivre collectivement  autrement. Tous ou presque sont désormais résignés, sans se rendre compte de ce poids spirituel, celui de l’échec, qui pèse sur nos sociétés.

Nous pourrions aller à la racine de la question et nous demander : pourquoi sommes nous si nombreux à désirer vivre collectivement autrement ?

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Membre, 154ans Posté(e)
Don Juan Membre 2 459 messages
Forumeur expérimenté‚ 154ans‚
Posté(e)
il y a une heure, Annalevine a dit :

La question : que faire ? est d’abord posée dans un cadre personnel. Mais il est possible de l’étendre à toute la communauté ( des hommes ). 

La question est alors : que faire d’autre ?

Cette question elle est posée depuis 1968. Que faire d’autre ? Cette question est étonnante d’ailleurs. Nous n’imaginons pas les Grecs et les Romains se poser cette question, une question au demeurant assez radicale. Que faire d’autre, comment vivre autrement ce sont des questions que l’on imagine de tout temps limitées à notre destin personnel.

Quand est-ce que cette question s’est posée avec en vue un changement de vie collective ? Nous pourrions parler des religieux, la Cité de Dieu... mais le religieux ne s'attelle pas aux questions pratiques.

Les premiers à se poser la question et à tenter d’y répondre, dans la pratique, ce sont les utopistes.

Ensuite il y a les « socialistes » au sens global, ceux du xviii siècle, les marxistes, les anarchistes, etc.

Le mouvement de 1968 a donné  naissance à de nouveaux utopistes. Combien ont quitté leur mode de vie, combien sont partis...échec partout. 
 

Nous sommes les héritiers souvent inconscients de cet échec. Il ne paraît pas possible de vivre collectivement  autrement. Tous ou presque sont désormais résignés, sans se rendre compte de ce poids spirituel, celui de l’échec, qui pèse sur nos sociétés.

Nous pourrions aller à la racine de la question et nous demander : pourquoi sommes nous si nombreux à désirer vivre collectivement autrement ?

Il en est quelques uns qui ont réussi, c'est vrai qu'ils sont rares, mais quelques uns ça doit bien signifier quelque chose, non ?

C'est juste une info en passant.

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Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 152ans‚
Posté(e)

L’espoir de vivre autrement n’est pas mort en 1968. Il est mort en 1981. Avant même le virage de 1983 le seul fait que Mitterrand soit élu avec son « changer la vie » a brusquement fait prendre conscience que ce souhait était impossible à réaliser. 
Depuis plus personne ne songe sérieusement à changer la vie. Nous sommes tous résignés, le plus grand nombre ne sait pas qu’il vit résigné car ce plus grand nombre n’a jamais même eu l’idée qu’il pourrait être possible de changer la vie. Ce plus grand nombre est né dans la captivité, ce plus grand nombre ne sait même pas qu’il vit en captivité. 
Il reste la possibilité de se donner à soi même des destins de vie centrés sur des démarches individuelles. Ce qui n’est pas rien bien sûr. Mais ces démarches individuelles, qui permettent de rendre agreable voir lumineuse notre vie ne masquent pas cette lucidité : mon bonheur est impuissant à changer la vie. 

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Membre, 34ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 071 messages
Mentor‚ 34ans‚
Posté(e)
il y a une heure, Annalevine a dit :

L’espoir de vivre autrement n’est pas mort en 1968. Il est mort en 1981. Avant même le virage de 1983 le seul fait que Mitterrand soit élu avec son « changer la vie » a brusquement fait prendre conscience que ce souhait était impossible à réaliser. 
Depuis plus personne ne songe sérieusement à changer la vie. Nous sommes tous résignés (pas du tout d'accord!), le plus grand nombre ne sait pas qu’il vit résigné car ce plus grand nombre n’a jamais même eu l’idée qu’il pourrait être possible de changer la vie. Ce plus grand nombre est né dans la captivité, ce plus grand nombre ne sait même pas qu’il vit en captivité. 
Il reste la possibilité de se donner à soi même des destins de vie centrés sur des démarches individuelles. Ce qui n’est pas rien bien sûr. Mais ces démarches individuelles, qui permettent de rendre agreable voir lumineuse notre vie ne masquent pas cette lucidité : mon bonheur est impuissant à changer la vie (l'erreur n'est-elle pas de vouloir changer la vie?)

Le "plus grand nombre" n'a jamais été celui qui fait bouger les choses, celui qui rend les choses possibles, il me semble?

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Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 152ans‚
Posté(e)

La captivité physique est pratiquement inévitable. A moins d’être un héritier.

Mais la captivité de l’esprit est, elle, évitable. Cependant nous ne nous rendons pas compte que notre esprit est captif.

Je peux dater presqu’au jour pres  du moment où je devins captive. Par choix.

Je suis devenue captive, mais même alors je gardai ma liberté d’esprit en restant consciente de ma captivité. 
 

Mais finir intégrée dans une classe sociale relativement aisée, classe toute béate d’avoir opté pour l’esclavage de l’esprit m’a conduite à la cécité. Pourtant cette classe sociale n’est jamais qu’une putasse.

Je n’ai su garder hors de l’asservissement moral volontaire  que mon conjoint, mes enfants et mes petits enfants.  
 

 

 

Modifié par Annalevine
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Membre, 33ans Posté(e)
Loufiat Membre 2 277 messages
Mentor‚ 33ans‚
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Il y a 14 heures, Annalevine a dit :

Je peux dater presqu’au jour pres  du moment où je devins captive. Par choix.

Je suis devenue captive, mais même alors je gardai ma liberté d’esprit en restant consciente de ma captivité. 

Intéressant. Vous livreriez davantage ?

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Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 152ans‚
Posté(e)

Dans le salariat nous réalisons la Volonté du Maitre, celui qui possède les moyens de production, celui qui possède le Capital, qu’il soit sous sa forme financière ou autre.

Ainsi le salarié est au service des nouveaux Maîtres des nouveaux Empires. Sa volonté doit devenir celle du Maître. D’où le sentiment de captivité. Mais ce sentiment n’est partagé que par un certain type de caractère ou par la situation du salarié dans le processus de production. Plus le salarié a un rôle de simple exécutant  plus il se sait, se sent captif.  Mais il existe aussi des salariés qui, bien qu’au sommet de la cour impériale, généraux en chef des troupes laborieuses, se sentent eux aussi captifs.

Ainsi le destin des salariés n’est pas celui qu’ils ont choisi , leur destin est celui que les Maîtres ont choisi. Mais il existe aussi une armée de salariés qui ont choisi pour destin celui de servir le destin des Maîtres. Ces salariés n’ont pas le sentiment d’être dépossédés.

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Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 152ans‚
Posté(e)

Le salariat suppose que nous vivons bien sûr dans une société de production-consommation. Cela paraît aller de soi, le monde entier est embarqué dans une économie de production mais ce ne fut pas toujours le cas. C’est l’avènement de l’agriculture qui a inauguré notre économie de production. Les hommes, avant cet avènement étaient des chasseurs cueilleurs ; il ne s’agissait pas alors d’une société de production.

Désormais l’homme produit lui-même les biens et services propres à satisfaire ses besoins et ses désirs. Bien sûr il existe encore des secteurs qui relèvent de la chasse, comme la pêche en mer, mais cette source de ressources est devenue marginale et pourrait très bien un jour céder définitivement la place à l’aquaculture.

Nous pourrions faire un travail historique en observant comment la production s’est développée, comment les hommes ont acquis les moyens de production (le plus souvent par la guerre, la conquête de territoires, la prise de possessions de mines, l’esclavage, le salariat, l’accumulation du capital, etc.). Aujourd’hui ceux qui possèdent ou ont les moyens de posséder ces moyens de production sont les capitalistes ou les États. Servis donc par une armée de salariés, qui ne sont plus d’ailleurs qu’un moyen de production, obligés de s’enrôler pour acquérir des signes monétaires, signes nécessaires pour acquérir les biens et services, acquérir au moins ceux qui sont nécessaires à la survie. Il faudrait dans ce tableau parler des artisans, des professions libérales, des petits commerçants, etc. Mais chaque chose en son temps. Regardons les choses globalement, pour comprendre pourquoi il parait impossible de changer le cours des choses.

Nous sommes donc tous contraints et nous batifolons le plus souvent avec un sentiment agréable de liberté sans même nous rendre compte que nous sommes en grande partie, dans notre façon de voir, de penser, de consommer déterminés par les Maîtres. Nous nous croyons libres alors que nous sommes déterminés, jusque dans nos pensées.

Néanmoins le système fonctionne car le capitalisme privé a besoin pour continuer de vivre et même de survivre de trouver sans cesse de nouveaux débouchés à sa production. La recherche de débouchés a conduit à des errements guerriers, tel l’impérialisme.

Désormais les débouchés ce sont les consommateurs. Mais il est nécessaire que ces consommateurs sans cesse consomment plus. Le consommateur devient l’objet, avec succès, de l’impérialisme moderne parce que le consommateur est un être de désirs lesquels appellent à eux les biens et services produits avec intelligence par les Maîtres. Le fait que le capitalisme s’appuie sur le désir des hommes pour survivre a pour effet actuel de satisfaire le consommateur, de satisfaire l’homme, dont le seul but sur terre n’est plus que de sans cesse satisfaire ses désirs. Ainsi peut-il vivre dans la soumission, car la contrepartie offerte par les maîtres est la satisfaction de ses désirs. Il est possible que l’esclave soit malheureux dans son travail , mais il peut, quand il n’est plus en train de produire, devenir un consommateur, c’est-à-dire qu’il peut satisfaire ses désirs et réaliser ainsi le but de sa vie, vivre pour ses désirs, et en recevoir la récompense : le plaisir.

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Membre, 44ans Posté(e)
Deremensis Membre 91 messages
Baby Forumeur‚ 44ans‚
Posté(e)
Le 04/08/2019 à 07:18, Annalevine a dit :

La philosophie désignant pour moi l’exercice de la conscience réflexive ( distance par rapport au monde, ou : mise à distance du monde )

Yes !

Le 04/08/2019 à 07:18, Annalevine a dit :

La mobilisation mondiale est nulle.

no :(

Le 04/08/2019 à 07:18, Annalevine a dit :

les dirigeants et les cadres en position de pouvoir

le pouvoir n est pas reel... illusion... je pense...

tyrani = soumission volontaire ?

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Membre, SaXo, 103ans Posté(e)
saxopap Membre 7 391 messages
103ans‚ SaXo,
Posté(e)

 

Le 04/08/2019 à 09:18, Annalevine a dit :

La philosophie désignant pour moi l’exercice de la conscience réflexive ( distance par rapport au monde, ou : mise à distance du monde ) il me semble que les réflexions qui suivent ont leur place dans le rayon philo.

Le premier regard, je le porte sur l’attitude des hommes face au changement climatique. Je suis à la fois surprise et non- surprise.

Surprise parce que je m’attends à ce que chacun se mobilise devant l'inéluctable et que mon attente est prise à revers. La mobilisation mondiale est nulle.

et le pavé que tu viens d'écrire a consommé environ autant qu'une ampoule de 10 watts allumée pendant une heure. Zut , on a encore oublié d'éteindre. ;)

Citation

Non surprise car je me suis déjà retrouvée dans une situation similaire, dans une entreprise d’envergure dont il était évident qu’elle allait dans le mur. Je pensais que tous allaient se mobiliser pour sauver l’entreprise. Je fus stupéfaite quand je m’aperçus que les dirigeants et les cadres en position de pouvoir  faisaient tout pour accélérer la fin de l’entreprise.

Tu travaillais à la compta? Je suppose que oui à te lire.  Investissement, emprunts, frais de personnel etc... la perte d'un futur marché et que sais je encore aura précipité  une décision difficile mais responsable afin de ne pas creuser le trou. Mise à part quelques patrons voyous, il est rare qu'un patron prenne plaisir à stopper les machines sans raisons  

Citation

C’est ce qui se passe aujourd’hui. Les hommes de pouvoir dans le monde accélèrent l’arrivée de la grande perturbation. Pas seulement les hommes de pouvoir mais aussi une grande part de la population.

Donc nous sommes tous coupables d'oublier nos fenêtres ouvertes en hivers. Mais les mentalités évoluent et l'homme à des ressources cachée qu'il déploiera au pied du mur comme il l'a toujours fait

Citation

J’en reviens à l'idéologie de la théorie de l'évolution qui  s’appuie entre autres sur ce principe qu’elle croit vrai : le vivant cherche à survivre. Ce principe est faux. Dans certaines situations dramatiques nombre de groupes humains préfèrent fermer les yeux et mourir plutôt que de chercher à survivre.

surprenante theorie, étayée par un exemple douteux et une conclusion plus que romanesque, la mort en silence!  Il faudra que tu nous trouve des exemples significatifs, ce dont je doute, pour qu'une parcelle de ta theorie emmerge des profondeurs. Ton postulat de départ est inexacte, les arguments plus que discutable et n'est  pas représentatif, je pense que tu vas même réussir à faire sortir de sa tombe un sophiste ;) qui ne manquera pas de venir te tirer les oreilles. :D

 

Le 04/08/2019 à 11:48, InstantEternité a dit :

Je pense que les raisons de cet immobilisme général sont :

Concernant les dirigeants politiques je pense que ce qui les intéresse en premier ce sont le fric et leurs petits jeux de politiciens stupides, voilà pourquoi ils ne réagissent pas.

Concernant la population pas grand monde bouge car à mon avis on y croit pas à la gravité de la situation ou bien on pense que ça arrivera chez le voisin et pas chez soi.

-> En somme, l'humanité dans toute sa splendeur !

Et bien, le pessimisme s'est installé dans notre forum ce jour. 

L'humanité est hétérogène, mais au risque de te contredire , sa splendeur ne réside pas là ou tu l'imagine.  ;)

. Elle réside plutôt dans les progrès qu'elle a fait en 200 ans, époque à laquelle les rues de paris étaient infestées par la vermine , la maladie faisait des ravages sans distinctoiet dans lesquelles l"'un des héros du roman de Victor Hugo  te coupait sans regret aucun le doigt pour voler la bague que tu portait. Il s'agit de GAVROCHE évidement. 

 

Le 04/08/2019 à 16:52, pila a dit :

Le Gadget est en train de tuer l'Humanité.

"Je veux ça !!!".

"Ooooh !!! Ca !!!"

L'aces facile à ces offres médiocres et  inutiles pour la plus part  est une mode qui est destinée à disparaître; les prises de consciences se  font au rythme de notre motivation certes croissante mais. trop faiblement à mon gout.

Citation

Je me contente de bouffer ma boite de Mont-Blanc en regardant des types des agences Stéphane Plaza vendre des maisons à 500.000 €. Moi j'en fous; bientôt je serai dans une coquette petite bicoque.

Quand la société où je travaillais s'enfonçait lentement dans la pénombre de la baisse de dynamisme, le directeur (salarié) s'en foutait. Du moment qu'il avait ses primes bi-annuelles de bon soldat !

Cela ne devrait pas être !!  une boite déficitaire devrait réduire les primes au prorata des pertes subies!  ( ça viendra, mais ça traine

Le 05/08/2019 à 08:26, Annalevine a dit :

Je fus sensible, sur un autre topic, à ce reproche : vous ne répondez pas aux autres. Le problème c’est que les remarques des autres sont presque toujours, pour moi, des distractions. L’autre répond de manière à m’entrainer sur son terrain ou à me détourner de ma voie. 

Il faudrait alors que tu nous explique comment dialoguer sans que les deux parties ne puissent pas défendre leur pensée ni meme l' argumenter au risque de te ramener sur la bonne voie pour peut que tu te sois trompé dans ton choix précédent .  J'aurais plutôt l'intention de leur offrir un cadeau en remerciement. Mais dans tous les cas tu ne risque rien à écouter et tu reste libre de ton choix modifié ou pas.  Ou est le problème ? Serais tu si peu confiant, si influençable , pour t'inquiéter réellement d'être détourné  de ta conviction initiale  avec de faux arguments ??

 

Citation

 J’utilise le forum comme moyen, instrument parmi d’autres, de recherche. La différence entre les autres et moi c’est que je viens toujours ici dans le cadre d’un esprit de recherche. Alors que les autres viennent ici pour exposer leurs certitudes, jamais pour déconstruire leurs certitudes et partir à la conquête de nouvelles façons de pensée.

Tout le monde viens ici pour exposer ses idées et plus ou moins consciemment souhaiter une confirmation , parfois un moyen de la faire progresser, parfois pour tenter de l'imposer sans scrupule.C'es rarement efficace, mais c'est le jeu !

Ta présentation est esthétique, au point que nous pourrions oublier son incohérence sur le fond. Car pour parler simplement, tu  trouve qu'il devrait y avoir une majorité de participants qui se présenteraient sur ce forum avec la ferme  intention de briser en quelques heures leurs certitudes ou opinions acquises au fil de leurs années d'expérience. 

En outre tu zappe allègrement la plus grande et la plus honorable des intentions : FAIRE PREUVE DE MODERATION....

Il n'y a aucune raison d'accepter de mettre au panier ses convictions, elle doivent évoluer en douceur, pas à pas, parfois meme sans que nous en ayons immédiatement conscience, ayant lu et écouter de nombreux arguments, certain plus valides que d'autres peuvent faire mouche. 

 

Citation

Ce ne sont pas des conquérants, ce sont des sédentaires.

Au point ou tu en es, dis le franchement. Tous se trompent de méthode et de comportement, toi tu es touché par nos faibles capacités intellectuelles, nos méthodes barbares et notre entêtement sans limite. 

Publie un panneau 4 par 4 et viens nous sortir de notre médiocrité, la plèbe à besoin de toi!

 

Citation

Le forum me permet d’exercer une activité mentale réflexive légèrement différente de celle que je peux mener quand je suis seule avec moi même. 

Ici d’une manière mythique existe pour moi une sorte de présence régulatrice et exigeante face à laquelle je me veux plus rigoureuse, plus parfaite. Cette présence mythique que les psy appelleraient  sans doute surmoi provoque chez moi un surcroît de travail personnel sur des sujets qui, dans la vie réelle, sont hors de mes engagements personnels et professionnels.

Ici donc je peux explorer avec plus de ténacité des mondes mentaux nouveaux.

Problème : si je parle à cette présence mythique qui a le pouvoir de s’incarner ici dans l’enceinte du forum en fait je parle à personne de réel qui s’exprime ici.

Pour parler à une personne d’ici il faudrait que cette personne soit elle même animée d’un esprit de recherche. Aucune personne ici n’est animée par un esprit de recherche

 Et tu persistes ! tu es unique tu sais? Tu es inconscient de l'orgueil que tu affiche, tu déploies sans scrupule la liste de tes capacités uniques au monde. 

Tu observe tel des cobayes le bas peuple du forum et avec ténacité tu découvres un monde mental que tu qualifie de nouveau pour je ne sais quelle raison.

Viens tu d'une autre planète ou t'es tu ressemant échappe? J'espère que tu n'as pas oublié tes médoc. 

Citation

. Mais même s’il en existait une il serait difficile de communiquer car toute recherche réflexive est éminemment solitaire.

La preuve en est que tu t'écris à toi tout seul en public ...hummmm cherchez l'erreur. 

Citation

Pourtant j’aime assez lire certains intervenants car je vois mieux leur aveuglement qui pourrait  être aussi le mien. Parfois ils sont aussi plus perspicaces que je ne le suis mais c’est rare, car rares sont ceux qui exigent d’eux la dite perspicacité.

 

Tu termine en apothéose , je n'aurais jamais imaginé que tu ose élever plus haut encore l'admiration immodérée que tu as pour toi même. 

Je te reconnait enfin un certain courage  pour ne pas avoir hésité en quelques lignes à faire voler en éclat  les convenances les plus respectables, la courtoisie, le respect d'autrui, la modestie. 

Belle performance. 

Le 05/08/2019 à 08:51, Annalevine a dit :

Je peux comprendre pourquoi les petits penseurs d'opérette veulent à ce point expulser la philosophie hors du champ de leur réflexion, pourquoi ils veulent exclure la philosophie du champ de leur science.

C’est que les philosophes ne cessent de poser des questions là où ça fait mal,  là où les « scientifiques » préfèrent pratiquer l’aveuglément.  Ne pas voir, comme ne pas voir par exemple le changement climatique, ne pas voir ce qui force à l’effort de réfléchir.

La philosophie est la mère de toutes les sciences, et son regard sur l’activité de ses enfants est légitime.

J.......Il y a bien réduction des savoirs, perte de substance dans la pensée occidentale continentale ( européenne). Il y a régression comme régresse aussi l’importance  stratégique mondiale de ce continent vieillissant.

Oui on avait compris, inutile de t'épancher sur ta médiocre certitude : La philo est reine ! 

 

Il y a 14 heures, Annalevine a dit :

Le salariat suppose que nous vivons bien sûr dans une société de production-consommation. Cela paraît aller de soi, le monde entier est embarqué dans une économie de production mais ce ne fut pas toujours le cas. C’est l’avènement de l’agriculture qui a inauguré notre économie de production. Les hommes, avant cet avènement étaient des chasseurs cueilleurs ; il ne s’agissait pas alors d’une société de production.

Désormais l’homme produit lui-même les biens et services propres à satisfaire ses besoins et ses désirs. Bien sûr il existe encore des secteurs qui relèvent de la chasse, comme la pêche en mer, mais cette source de ressources est devenue marginale et pourrait très bien un jour céder définitivement la place à l’aquaculture.

Nous pourrions faire un travail historique en observant comment la production s’est développée, comment les hommes ont acquis les moyens de production (le plus souvent par la guerre, la conquête de territoires, la prise de possessions de mines, l’esclavage, le salariat, l’accumulation du capital, etc.). Aujourd’hui ceux qui possèdent ou ont les moyens de posséder ces moyens de production sont les capitalistes ou les États. Servis donc par une armée de salariés, qui ne sont plus d’ailleurs qu’un moyen de production, obligés de s’enrôler pour acquérir des signes monétaires, signes nécessaires pour acquérir les biens et services, acquérir au moins ceux qui sont nécessaires à la survie. Il faudrait dans ce tableau parler des artisans, des professions libérales, des petits commerçants, etc. Mais chaque chose en son temps. Regardons les choses globalement, pour comprendre pourquoi il parait impossible de changer le cours des choses.

Nous sommes donc tous contraints et nous batifolons le plus souvent avec un sentiment agréable de liberté sans même nous rendre compte que nous sommes en grande partie, dans notre façon de voir, de penser, de consommer déterminés par les Maîtres. Nous nous croyons libres alors que nous sommes déterminés, jusque dans nos pensées.

Néanmoins le système fonctionne car le capitalisme privé a besoin pour continuer de vivre et même de survivre de trouver sans cesse de nouveaux débouchés à sa production. La recherche de débouchés a conduit à des errements guerriers, tel l’impérialisme.

Désormais les débouchés ce sont les consommateurs. Mais il est nécessaire que ces consommateurs sans cesse consomment plus. Le consommateur devient l’objet, avec succès, de l’impérialisme moderne parce que le consommateur est un être de désirs lesquels appellent à eux les biens et services produits avec intelligence par les Maîtres. Le fait que le capitalisme s’appuie sur le désir des hommes pour survivre a pour effet actuel de satisfaire le consommateur, de satisfaire l’homme, dont le seul but sur terre n’est plus que de sans cesse satisfaire ses désirs. Ainsi peut-il vivre dans la soumission, car la contrepartie offerte par les maîtres est la satisfaction de ses désirs. Il est possible que l’esclave soit malheureux dans son travail , mais il peut, quand il n’est plus en train de produire, devenir un consommateur, c’est-à-dire qu’il peut satisfaire ses désirs et réaliser ainsi le but de sa vie, vivre pour ses désirs, et en recevoir la récompense : le plaisir.

Ah enfin j'ai compris: tu es le Pape de la désinformation et de la manipulation des masses,  travailleurs ouvriers ou cades sup  te serons loyaux. Termine cette guerre et monte sur le trône, le monde sera alors à tes pieds!

Modifié par saxopap
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Membre, Agitateur Post Synaptique, 55ans Posté(e)
zenalpha Membre 19 070 messages
55ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)
Il y a 8 heures, saxopap a dit :

 

et le pavé que tu viens d'écrire a consommé environ autant qu'une ampoule de 10 watts allumée pendant une heure. Zut , on a encore oublié d'éteindre. ;)

 

La bonne nouvelle est d'avoir une parfaite similitude avec la consommation d'un photocopieur en veille.

Et il y a du sens.

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Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 152ans‚
Posté(e)

Restons dans le cadre du capitalisme privé. Les Maîtres sont en guerre les uns contre les autres. La concurrence est le moteur de cette guerre. L’enjeu de cette concurrence : la masse des consommateurs. Il leur faut sans cesse innover pour conquérir le marché de la masse. L’innovation s’appuie sur la technique, la technique sur la science. La science est la servante des Maîtres. Elle n’existe que pour autant elle permet l’innovation.

 

C’est de cette lutte entre les Maîtres que surgit ce que nous appelons le progrès.

Dans ce schéma le consommateur est le roi. Les Maîtres sont attentifs à ses besoins et ses désirs. Plus qu’attentifs : ils font tout pour susciter sans cesse de nouveaux désirs. Une armée de psychologues, de commerciaux, de publicitaires sont mobilisés pour sans cesse animer de nouveaux désirs chez le consommateur. Le but des combattants est de séduire le maximum de consommateurs pour asseoir leur puissance, pour assurer leur survie.

Néanmoins ce système ne fonctionne que si la concurrence est organisée au plus haut niveau (sinon rien n’empêcherait la constitution de monopoles dont l’avènement freinerait voir arrêterait ce mouvement) et si le consommateur bien sûr est libre de se fournir auprès de qui il veut. Pour la concurrence : intervention des États.

Tant que ce système fonctionne nous voyons que le système libéral est le système le plus favorable à l’individu qui ait jamais existé. Le génie avec lequel opère le Maître pour susciter sans cesse de nouveaux désirs que l’individu n’aurait jamais osé former sans l’avènement de la technique est remarquable (pensons à la PMA et bientôt à la GPA). L’apparition de ces nouveaux désirs, qui donc n’existaient pas auparavant, du seul fait qu’ils auraient été impossible à réaliser, portent les individus vers un bonheur sans cesse grandissant. C’est donc un système idéal.

L’envers du décor c’est la production des biens et services. Si l’individu est un roi quand il est consommateur, il devient un serviteur quand il devient producteur. Mais nous pouvons aussi nous demander si la recherche éternelle de la satisfaction de nouveaux désirs dont la nature est d'ailleurs spécifique (propre à faire l'objet d'une transaction sur le marché) n'est pas elle même une servitude.

 


 

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Membre, 55ans Posté(e)
Auger Membre 8 654 messages
Maitre des forums‚ 55ans‚
Posté(e)
il y a 9 minutes, Annalevine a dit :

Restons dans le cadre du capitalisme privé. Les Maîtres sont en guerre les uns contre les autres. La concurrence est le moteur de cette guerre. L’enjeu de cette concurrence : la masse des consommateurs. Il leur faut sans cesse innover pour conquérir le marché de la masse. L’innovation s’appuie sur la technique, la technique sur la science. La science est la servante des Maîtres. Elle n’existe que pour autant elle permet l’innovation.

 

C’est de cette lutte entre les Maîtres que surgit ce que nous appelons le progrès.

Dans ce schéma le consommateur est le roi. Les Maîtres sont attentifs à ses besoins et ses désirs. Plus qu’attentifs : ils font tout pour susciter sans cesse de nouveaux désirs. Une armée de psychologues, de commerciaux, de publicitaires sont mobilisés pour sans cesse animer de nouveaux désirs chez le consommateur. Le but des combattants est de séduire le maximum de consommateurs pour asseoir leur puissance, pour assurer leur survie.

Néanmoins ce système ne fonctionne que si la concurrence est organisée au plus haut niveau (sinon rien n’empêcherait la constitution de monopoles dont l’avènement freinerait voir arrêterait ce mouvement) et si le consommateur bien sûr est libre de se fournir auprès de qui il veut. Pour la concurrence : intervention des États.

Tant que ce système fonctionne nous voyons que le système libéral est le système le plus favorable à l’individu qui ait jamais existé. Le génie avec lequel opère le Maître pour susciter sans cesse de nouveaux désirs que l’individu n’aurait jamais osé former sans l’avènement de la technique est remarquable (pensons à la PMA et bientôt à la GPA). L’apparition de ces nouveaux désirs, qui donc n’existaient pas auparavant, du seul fait qu’ils auraient été impossible à réaliser, portent les individus vers un bonheur sans cesse grandissant. C’est donc un système idéal.

L’envers du décor c’est la production des biens et services. Si l’individu est un roi quand il est consommateur, il devient un serviteur quand il devient producteur. Mais nous pouvons aussi nous demander si la recherche éternelle de la satisfaction de nouveaux désirs dont la nature est d'ailleurs spécifique (propre à faire l'objet d'une transaction sur le marché) n'est pas elle même une servitude.

 


 

Texte, de mon point de vue, remarquable.

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Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 152ans‚
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Quand j’écoute certains responsables politiques je me rends compte que leurs analyses témoignent de leur inconscience. Ils ne savent pas, tout aussi ignorants que l’armée des salariés et autres acteurs économiques, que ce n’est pas la science qui est la cause première du progrès. L’origine du progrès prend racine dans la guerre entre les Maîtres. Les Maîtres recourent à la science pour conquérir de nouveaux débouchés (les désirs des consommateurs) et pour maximiser leurs profits, lesquels sont nécessaires pour investir, renouveler les équipements (les biens de production), les rendre plus performants afin d’évincer et de détruire les concurrents. Deux champs de bataille pour les Maîtres : la conquête du consommateur et l’élimination des adversaires. La science est une arme de guerre utilisée par les Maitres. Les scientifiques forment une armée de combattants à leur service. Disons que ce sont des combattants de haut niveau. Ils sont les officiers supérieurs de l’armée des Maîtres dont ils servent les desseins. Bien que supérieurs ils restent des serviteurs.

Tout cela à l’insu des individus, dont l’inconscience est aussi un moyen pour les Maîtres de dominer les dits individus. Pour manipuler quelqu’un il ne faut pas qu’il soit informé. Le meilleur moyen de le tenir loin de l’information cruciale est de le noyer dans un flot d’informations sans aucune relation avec les causes de sa condition de fantassin. C’est pourquoi l’information, notamment l’information continue, est en fait un spectacle destiné à détourner l’individu du sentiment qu’il pourrait avoir de sa condition de soumission. D’où aussi toute une armée de producteurs chargés de maintenir la masse dans l’inconscience au moyen par exemple des industries du divertissement (divertissement dont fait partie le forum, bien que le forum, bien utilisé, peut devenir une source d’information essentielle par le réflexion sur soi qu’il peut engendrer).

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Boutetractyxreqs Membre 5 959 messages
Baby Forumeur‚
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il y a 11 minutes, Annalevine a dit :

Quand j’écoute certains responsables politiques je me rends compte que leurs analyses témoignent de leur inconscience. Ils ne savent pas, tout aussi ignorants que l’armée des salariés et autres acteurs économiques, que ce n’est pas la science qui est la cause première du progrès. L’origine du progrès prend racine dans la guerre entre les Maîtres. Les Maîtres recourent à la science pour conquérir de nouveaux débouchés (les désirs des consommateurs) et pour maximiser leurs profits, lesquels sont nécessaires pour investir, renouveler les équipements (les biens de production), les rendre plus performants afin d’évincer et de détruire les concurrents. Deux champs de bataille pour les Maîtres : la conquête du consommateur et l’élimination des adversaires. La science est une arme de guerre utilisée par les Maitres. Les scientifiques forment une armée de combattants à leur service. Disons que ce sont des combattants de haut niveau. Ils sont les officiers supérieurs de l’armée des Maîtres dont ils servent les desseins. Bien que supérieurs ils restent des serviteurs.

Tout cela à l’insu des individus, dont l’inconscience est aussi un moyen pour les Maîtres de dominer les dits individus. Pour manipuler quelqu’un il ne faut pas qu’il soit informé. Le meilleur moyen de le tenir loin de l’information cruciale est de le noyer dans un flot d’informations sans aucune relation avec les causes de sa condition de fantassin. C’est pourquoi l’information, notamment l’information continue, est en fait un spectacle destiné à détourner l’individu du sentiment qu’il pourrait avoir de sa condition de soumission. D’où aussi toute une armée de producteurs chargés de maintenir la masse dans l’inconscience au moyen par exemple des industries du divertissement (divertissement dont fait partie le forum, bien que le forum, bien utilisé, peut devenir une source d’information essentielle par le réflexion sur soi qu’il peut engendrer).

Si ces maitres font du mal c'est qu'ils doivent se sentir sérieusement mal.

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Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 152ans‚
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Revenons sur cette idée de progrès. Dans les systèmes étatisés comme dans l’ancienne Union soviétique, il n’ y a pas de guerres entre des entrepreneurs et capitalistes privés. Nous avons pu constater que, dans de tels systèmes, le progrès fondé sur la technique fut considérablement ralenti par rapport aux sociétés capitalistes. D’une manière générale dès qu’un monopole se constitue (ou dès que nous nous trouvons en présence d’une entreprise publique non soumise à la concurrence) le progrès technique ralentit. Aussi dans les sociétés capitalistes les États (même les États de nature dictatoriale) prennent soin d’organiser la concurrence entre les Maîtres empêchant la constitution de monopoles afin de permettre le développement continu du progrès technique. Ce développement du progrès fondé sur la technique, lui même fondé sur la guerre économique a permis à l’Europe Occidentale de terrasser l’ Union soviétique, mais d’une manière peu banale. Il n’ y a pas eu besoin de faire la guerre, ce sont les consommateurs eux mêmes qui délaissant une société techniquement archaïque ont fini par briser leurs murs pour aller vivre en Europe occidentale. Nous pouvons voir dans cet exemple la puissance des consommateurs lorsqu’ils finissent par faire masse.

Mais une question doit être posée, essentielle : pourquoi les États font tout pour que le progrès technique continue d’être ? Au point d’organiser la guerre économique ?

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Boutetractyxreqs Membre 5 959 messages
Baby Forumeur‚
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il y a 21 minutes, Annalevine a dit :

Revenons sur cette idée de progrès. Dans les systèmes étatisés comme dans l’ancienne Union soviétique, il n’ y a pas de guerres entre des entrepreneurs et capitalistes privés. Nous avons pu constater que, dans de tels systèmes, le progrès fondé sur la technique fut considérablement ralenti par rapport aux sociétés capitalistes. D’une manière générale dès qu’un monopole se constitue (ou dès que nous nous trouvons en présence d’une entreprise publique non soumise à la concurrence) le progrès technique ralentit. Aussi dans les sociétés capitalistes les États (même les États de nature dictatoriale) prennent soin d’organiser la concurrence entre les Maîtres empêchant la constitution de monopoles afin de permettre le développement continu du progrès technique. Ce développement du progrès fondé sur la technique, lui même fondé sur la guerre économique a permis à l’Europe Occidentale de terrasser l’ Union soviétique, mais d’une manière peu banale. Il n’ y a pas eu besoin de faire la guerre, ce sont les consommateurs eux mêmes qui délaissant une société techniquement archaïque ont fini par briser leurs murs pour aller vivre en Europe occidentale. Nous pouvons voir dans cet exemple la puissance des consommateurs lorsqu’ils finissent par faire masse.

Mais une question doit être posée, essentielle : pourquoi les États font tout pour que le progrès technique continue d’être ? Au point d’organiser la guerre économique ?

On serait tous complices car on ferait tous parti de ce système en tant que rouage. Mais que faire aller vivre dans la foret ? Je pense donc juste que il faut discerner ou est le mal pour le faire inexister et si le mal c'est la douleur alors que tous se fasse la guerre sans douleur.

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Don Juan Membre 2 459 messages
Forumeur expérimenté‚ 154ans‚
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il y a 8 minutes, Boutetractyxreqs a dit :

On serait tous complices car on ferait tous parti de ce système en tant que rouage. Mais que faire aller vivre dans la foret ? Je pense donc juste que il faut discerner ou est le mal pour le faire inexister et si le mal c'est la douleur alors que tous se fasse la guerre sans douleur.

Tu es un artiste mon gars, tu me fais rire sans douleur.

Sinon, vivre dans la forêt, c'est une bonne idée.

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Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 152ans‚
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Les États ont pour charge de gérer, administrer, organiser etc. les relations entre les citoyens. Mais ces citoyens ont des besoins et des désirs à satisfaire. Nous avons vu que ces besoins et désirs sont pris en charge par les Maîtres. Néanmoins dans nos sociétés occidentales les désirs à satisfaire  deviennent plus impérieux. Les maîtres bien sûr listent ces besoins et désirs et tentent de les satisfaire en faisant des citoyens des consommateurs, ces  nouveaux territoires qui servent de débouchés aux capitalistes. La fin des religions en Europe obligent à satisfaire des désirs inédits : le désir d’absolu. La mort de Dieu a séculariser ce désir d’absolu. C’est sur terre, ici et maintenant,  que la masse  veut trouver le Paradis. Ce Paradis, doit être rendu atteignable sur terre. Il faut ouvrir au troupeau  des perspectives sur terre sans cesse renouvelées. Le peuple doit sans cesse avoir le sentiment qu’il marche vers une terre promise. Le champ des possibles doit sans cesse lui être ouvert. Car en s’appuyant sur le désir les Maîtres bourgeois ne savent pas qu’ils s’appuient sur une Puissance invisible dont personne ne sait rien. En vérité le désir est l’expression d’une Volonté mouvante qui habite l’éternité. Cette Volonté sauvage veut toujours aller de l’avant, cette Volonté sauvage lentement vient au monde, elle affleure, elle apparaît.

Si  cette volonté venait à ne plus être satisfaite alors cette Volonté sauvage utilisera son arme flamboyante : la Violence.

La Violence sans cesse sourd chez le Peuple. C’est cette Violence qui sauve le peuple. Sans elle le peuple serait définitivement asservi et réduit à l’état de pur esclavage. Lorsque les individus soudain, selon des lois que nul ne connaît, forment masse et constituent un Peuple soudé, alors ils sont un océan dont les tempêtes possibles font peur aux Maîtres et au Souverains des États. Seule la possible Violence du peuple permet à ce dernier de ne pas être l’Esclave des dominants.

Modifié par Annalevine
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Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 152ans‚
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Tant que l’être du Désir peut venir au monde sans entrave aucune violence n’est à redouter. Cet être apparaît dans les projets que forment chaque individu. Mais alors que les besoins primaires sont les mêmes chez tous ( subsistance et abri) les désirs sont multiples. Il semble que le Désir se ramifie presque à l’infini comme si les individus formaient un vaste corps social innervé  par les vaisseaux sanguins du Désir, de plus en plus fins. C’est cette ramification du désir qui engendre l’individualisme. Et non le contraire.

Tant que chaque individu peut construire son projet dans la société capitaliste alors le système fonctionne. Des lors que chacun a défini un projet qui lui semble atteignable, non seulement il va s’investir dans ce projet ce qui canalisera son énergie laquelle ne se réalisera pas en violence, mais comme son projet est construit dans un cadre social dont il fait l’hypothèse qu’il sera intangible, celui là, ayant donc besoin que l’ordre donné perdure, luttera  contre la violence.

Il faut donc que les maîtres du monde assure la production de biens et services propres à satisfaire ces désirs. Ils sont aidés pour cela par une armée de petits entrepreneurs, dont le génie est d’identifier les petits désirs des individus pour les satisfaire dans les détails. Les entrepreneurs, qu’ils soient grands ou petits font fonctionner cette société.

Il y a plusieurs limitations à tout cela. Premièrement que la nature du Désir change. Nous ne savons rien de l’Etre que l’humanité a décidé de servir en servant le Désir. Or cet être existe, a sa propre logique, et se réalise dans l’univers à travers nos désirs sans que l’on sache rien de Lui.
 

 Nous pouvons distinguer l’émergence de certaines formes du Désir ( telles que le nationalisme) qui semblent impossibles à satisfaire dans le cadre du capitalisme. Ainsi le Désir peut se ramifier en deux branches qui pourraient bien s’opposer et conduire à la guerre. Pour les humains possédés par le Désir ce sera une lutte entre le Bien et le Mal, mais le Bien et le Mal sont deux versants de la même puissance. C’est la même puissance qui habite Jesus ou Hitler. Cette puissance a ses propres règles de progression, qui parfois peuvent être la guerre. Cette puissance peut si elle le veut être Cruelle. Cette puissance est le Destin qui joue avec les hommes, alternant Bonté et Cruauté. Néanmoins je pense que le Destin se déchaine dans le Mal ou la Cruauté quand les hommes s’avisent, sans s’en rendre compte, de s’opposer à son implacable progression.

 Il y a l’empêchement dans lequel  un  nombre croissant d’individus peut se trouver  à ne pas  pouvoir réaliser son désir. Là il faut nous tourner  du côté de la production. Si le même  individu est choyé en tant que consommateur, il est revanche le plus souvent exploité, oppressé, des qu’il rentre dans la sphère de la production. Mi Dieu, mi esclave. C’est cette contradiction qui peut faire dérailler le système.

Il a enfin l’ébranlement du cadre général dans lequel l’humanité  se réalise, cadre général qu’elle suppose immuable : la Nature. Si la nature se transforme ( réchauffement climatique, pollution, etc.) alors le sol sur lequel nous marchons va à son tour se mouvoir et faire perdre l’équilibre  à des secteurs entiers de notre économie.

 

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