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Voyage dans le temps

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rphbin

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Membre, Posté(e)
rphbin Membre 40 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

On aurait le temps comme «entité». C'est celui auquel la conscience a été assimilée, qui a un intérieur et un extérieur, un avant-après et une durée, lequel, moyennant sujet, passe, est perçu ou senti. On pourrait y ajouter le maintenant par lequel il y a synchronisation et coordination. << Orientation.

On aurait le temps «figé», celui du récit, des verbes, du passé et de l'avenir, de la mémoire et de l'imagination, espace d'évolution du moi. On pourrait peut-être ajouter que ce temps fonctionne grâce à la raison ou à l'«intrigue». << Signification.

Selon l'échelle, il peut être parlé du temps de différentes façons. Par exemple, à l'échelle d'une société, seraient opposables synchronie et diachronie (vues de l'«intérieur»...). Dans le cas de la première, il s'agit du présent. Retenons en particulier, dans ce cas, la question de la communication. Celle-ci englobe tout ce qui dans l'activité humaine en cours la relie à ce qui n'est pas encore terminé. L'étendue de cette communication pourra être indiquée comme l'ensemble des «processus sociaux» en cours. La diachronie renverrait, pour sa part, à ce qui, au sein d'une société, la rend explicable et orientée. C'est ce que lui offre le langage et, en fait, la narration, ce qui nous renvoie au récit. Notons que c'est dans ce contexte que la causalité trouve sa place (pendant que l'histoire se sépare du mythe). Et aussi, puisqu'il s'agit de récit, que c'est par le biais du Moi que le Nous peut effectivement évoluer dans le temps.

À l'échelle du corps, on rencontrerait un temps anonyme, sans histoire, gratuit. À son niveau, doivent être mis en rapport volonté, intention et choix. Ceci, compte tenu de ses paramètres fondamentaux, à savoir la sensibilité et la motricité, hors desquels il n'y a rien. En indiquant peut-être que c'est par l'intention que le temps obtient plus particulièrement une «valeur», comme donné spécifique auquel se rapporter. Noter que le choix est aussi ce dont dépend la synchronie.

À l'échelle cosmique le temps est essentiellement celui de la causalité. Se présenterait ici la question de la directivité (et de l'information) pouvant, pour sa part, être reliée au «conatus», c'est-à-dire au «calcul» et à l'«intérêt», et mettant en cause la notion d'«incarnation» (dont la face subjective serait l'émotion, qui dote le calcul d'un pour-qui). Pourrait, dans ce contexte, y être ajoutée celle de finitude: la vie (individuelle) comme instant dans le cours (cosmique) dont elle fait partie.

Quelle que soit la façon d'aborder le temps, il ne pourrait faire sens pour nous s'il n'y avait la mémoire. À cause de celle-ci comme fait, c'est-à-dire comme résultat d'un acte volontaire, la symétrie passé-avenir est annulée (non avenue). Comprendre que c'est à cause du rappel que le passé peut apparaître comme fond sur lequel se détache le présent et donner ainsi le temps dans son effectivité, c'est-à-dire le rendre lui-même apparent. Après seulement peut apparaître l'avenir comme faisant partie du temps. (Tout en considérant qu'avant le pour-nous et la mémoire, il y eut la projection, condition de naissance du signe.)

Quant au temps qui passe, on notera, entre autres, le temps qui sépare de la mort, celui de l'ennui ou de l'attente, celui de la synchronisation. Et, dans tous ces cas, sa malléabilité selon les affects, c'est-à-dire selon les récits en cours dans l'esprit (ou les situations).

Plus particulièrement, il faudrait penser au passage du temps selon qu'il se rapporte au monde ou bien au sujet. Dans le premier cas, il s'agit essentiellement de la «fixité» du déroulement des phénomènes, en retenant qu'aussi objective soit-elle, son statut n'a de sens que si le passage du temps lui correspondant est pour un sujet (besoin d'un témoin dans le cadre de la synchronie). Dans le second, on a ce qui met en cause la subjectivité elle-même, c'est-à-dire sa définition en fonction du pour-qui le temps passe (ou de son comment).

 

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Membre, Posté(e)
Niou Membre 9 573 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
il y a 31 minutes, rphbin a dit :

À l'échelle cosmique le temps est essentiellement celui de la causalité. Se présenterait ici la question de la directivité (et de l'information) pouvant, pour sa part, être reliée au «conatus», c'est-à-dire au «calcul» et à l'«intérêt», et mettant en cause la notion d'«incarnation» (dont la face subjective serait l'émotion, qui dote le calcul d'un pour-qui). Pourrait, dans ce contexte, y être ajoutée celle de finitude: la vie (individuelle) comme instant dans le cours (cosmique) dont elle fait partie. 

À l'échelle cosmique, j'avais lu que le temps est unidirectionnel (= on avance vers le futur) à cause de l’irréversibilité. Cette dernière est associée à l'entropie (le désordre) dans l'univers. Ce désordre s'accroît, on parle alors de chaos.

Ps : bienvenue sur le forum ! :)

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Membre, Posté(e)
Boutetractyxreqs Membre 5 959 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Il y a 4 heures, rphbin a dit :

On aurait le temps comme «entité». C'est celui auquel la conscience a été assimilée, qui a un intérieur et un extérieur, un avant-après et une durée, lequel, moyennant sujet, passe, est perçu ou senti. On pourrait y ajouter le maintenant par lequel il y a synchronisation et coordination. << Orientation.

On aurait le temps «figé», celui du récit, des verbes, du passé et de l'avenir, de la mémoire et de l'imagination, espace d'évolution du moi. On pourrait peut-être ajouter que ce temps fonctionne grâce à la raison ou à l'«intrigue». << Signification.

Selon l'échelle, il peut être parlé du temps de différentes façons. Par exemple, à l'échelle d'une société, seraient opposables synchronie et diachronie (vues de l'«intérieur»...). Dans le cas de la première, il s'agit du présent. Retenons en particulier, dans ce cas, la question de la communication. Celle-ci englobe tout ce qui dans l'activité humaine en cours la relie à ce qui n'est pas encore terminé. L'étendue de cette communication pourra être indiquée comme l'ensemble des «processus sociaux» en cours. La diachronie renverrait, pour sa part, à ce qui, au sein d'une société, la rend explicable et orientée. C'est ce que lui offre le langage et, en fait, la narration, ce qui nous renvoie au récit. Notons que c'est dans ce contexte que la causalité trouve sa place (pendant que l'histoire se sépare du mythe). Et aussi, puisqu'il s'agit de récit, que c'est par le biais du Moi que le Nous peut effectivement évoluer dans le temps.

À l'échelle du corps, on rencontrerait un temps anonyme, sans histoire, gratuit. À son niveau, doivent être mis en rapport volonté, intention et choix. Ceci, compte tenu de ses paramètres fondamentaux, à savoir la sensibilité et la motricité, hors desquels il n'y a rien. En indiquant peut-être que c'est par l'intention que le temps obtient plus particulièrement une «valeur», comme donné spécifique auquel se rapporter. Noter que le choix est aussi ce dont dépend la synchronie.

À l'échelle cosmique le temps est essentiellement celui de la causalité. Se présenterait ici la question de la directivité (et de l'information) pouvant, pour sa part, être reliée au «conatus», c'est-à-dire au «calcul» et à l'«intérêt», et mettant en cause la notion d'«incarnation» (dont la face subjective serait l'émotion, qui dote le calcul d'un pour-qui). Pourrait, dans ce contexte, y être ajoutée celle de finitude: la vie (individuelle) comme instant dans le cours (cosmique) dont elle fait partie.

Quelle que soit la façon d'aborder le temps, il ne pourrait faire sens pour nous s'il n'y avait la mémoire. À cause de celle-ci comme fait, c'est-à-dire comme résultat d'un acte volontaire, la symétrie passé-avenir est annulée (non avenue). Comprendre que c'est à cause du rappel que le passé peut apparaître comme fond sur lequel se détache le présent et donner ainsi le temps dans son effectivité, c'est-à-dire le rendre lui-même apparent. Après seulement peut apparaître l'avenir comme faisant partie du temps. (Tout en considérant qu'avant le pour-nous et la mémoire, il y eut la projection, condition de naissance du signe.)

Quant au temps qui passe, on notera, entre autres, le temps qui sépare de la mort, celui de l'ennui ou de l'attente, celui de la synchronisation. Et, dans tous ces cas, sa malléabilité selon les affects, c'est-à-dire selon les récits en cours dans l'esprit (ou les situations).

Plus particulièrement, il faudrait penser au passage du temps selon qu'il se rapporte au monde ou bien au sujet. Dans le premier cas, il s'agit essentiellement de la «fixité» du déroulement des phénomènes, en retenant qu'aussi objective soit-elle, son statut n'a de sens que si le passage du temps lui correspondant est pour un sujet (besoin d'un témoin dans le cadre de la synchronie). Dans le second, on a ce qui met en cause la subjectivité elle-même, c'est-à-dire sa définition en fonction du pour-qui le temps passe (ou de son comment).

 

Le temps étant du mouvement, quand est déplacé un objet, d'un point à l'autre c'est le même objet pourtant tout parait avoir changé.

C'est pourquoi toute conséquence d'acte ( du mouvement) est causée par ce qui est percu, la capacité infiniment grande.

Donc la cause ou à la conséquence, rien ne change si ce n'est le mouvement. Le mouvement n'existe que parce que l'espace existe car sans espace pas d'existence est encore moins de mouvement. Et pas d'espace sans l'infiniment grand.

L'infiniment grand infini en temps est éternel, il existe au passé, présent, futur, c'est la seule chose qui ne change pas au cours du temps.

Soit la cause du mouvement, de l'acte, du changement est la cause pareil à sa conséquence.

La cause ne paraissant pas être la conséquence, alors il y a effet de changement.

C'est à dire que la conséquence de l'acte est causée par ce qui est perçu.

 

Modifié par Boutetractyxreqs
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Membre, 42ans Posté(e)
InstantEternité Membre 1 134 messages
Baby Forumeur‚ 42ans‚
Posté(e)

En voyageant assez loin dans le futur on se retrouve dans le passé, le temps n'est pas uni directionnel comme une droite mais plutôt circulaire et ondulatoire. Il n'est pas non plus figé et ne peut pas être considéré comme une entité délimitée. Le temps "passe" différemment en fonction d'où on se trouve dans l'espace... le temps est bien vague !

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Membre, Talon 1, 78ans Posté(e)
Talon 1 Membre 22 869 messages
78ans‚ Talon 1,
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Il y a 2 heures, InstantEternité a dit :

En voyageant assez loin dans le futur on se retrouve dans le passé, le temps n'est pas uni directionnel comme une droite mais plutôt circulaire et ondulatoire. Il n'est pas non plus figé et ne peut pas être considéré comme une entité délimitée. Le temps "passe" différemment en fonction d'où on se trouve dans l'espace... le temps est bien vague !

Normal puisqu'il n'existe pas plus que l'espace.

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Membre, 42ans Posté(e)
InstantEternité Membre 1 134 messages
Baby Forumeur‚ 42ans‚
Posté(e)

Oui je pense également que l'espace existe. Le temps, par contre, est subjectif et dépend de la relation qu'on a avec cette notion. On ne peut pas comparer le temps avec l'espace ce sont bien deux axes différents.

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Membre, Posté(e)
rphbin Membre 40 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Il y a 20 heures, Niou a dit :

À l'échelle cosmique, j'avais lu que le temps est unidirectionnel (= on avance vers le futur) à cause de l’irréversibilité. Cette dernière est associée à l'entropie (le désordre) dans l'univers. Ce désordre s'accroît, on parle alors de chaos.

Ps : bienvenue sur le forum ! :)

Je profite de votre intervention pour préciser en quoi j'ai trouvé utile de soumettre mon petit texte.

D'abord, c'est un outil pour penser au temps de la façon la plus globale possible, c'est-à-dire sans perdre de vue tout ce qui est mis en jeu à chaque fois que la question du temps est posée.

Ensuite, une fois le texte compris de cette façon, sa présentation sur un forum pourrait s'envisager comme une matière première à partir de laquelle élaborer en commun une pensée originale, ou à nouveaux frais, sur le temps.

Enfin, comme outil, il serait d'abord à prendre comme une suite de mots suggestifs dont l'agencement compte plus que le sens précis auquel ils renverraient. Son intérêt est avant tout dans sa capacité d'inspirer.

Votre remarque sur l'entropie me permet de dire un mot sur la place que j'accorde à la science dans ma réflexion sur le temps. Elle est quasi nulle. Du point de vue «scientifique», le temps n'est jamais plus qu'une variable. Et parce qu'il en est ainsi, on peut en arriver jusqu'à simplement déclarer qu'il n'existe pas du tout. Dans le texte soumis par moi, le renvoi à la version scientifique du temps apparaît quand je parle de l'extérieur du temps (opposé à son intérieur), de la durée et de la fixité du déroulement des phénomènes.

Je vous recopie ci-dessous la façon dont j'ai voulu synthétiser le mieux possible l'esprit du texte. Vous allez voir que c'est plutôt aventureux mais en même temps instructif.

2019-03-01 - Dans ce résumé, on remarque que le temps apparaît sous quatre jours: 1) comme «substance» (entité ou figé), 2) comme ce dont on parle (différemment selon l'échelle), 3) en tenant compte de la mémoire (par laquelle il devient apparent), 4) en tant qu'il passe (prise en compte du sujet-témoin).

A quoi sert une telle notation sinon à décider que le temps est «quaternaire», c'est-à-dire qu'il n'est pas, ne peut être conçu si ces «quatre jours» ne sont pas considérés en même temps.

2019-03-02 - En fait, le temps «dont on parle», ce serait plutôt le temps selon son fonctionnement, ou sa mécanique (qui, elle-même, serait triple, à savoir sociale, physiologique et physique). Le temps compte tenu de la mémoire serait pour sa part à voir comme le temps selon la temporalité… Celui-ci, comme le temps qui passe (ou, pour le dire d'une autre manière, selon son écoulement), aurait en propre de dépendre du sujet (ou de se rapporter d'abord à lui, de le viser lui-même). Deux manières subjectives du temps qui renverraient, pour ce qui est de la temporalité, au temps figé du récit et, pour ce qui est de l'écoulement, au temps comme entité.

On en arriverait donc à la formule simple que le temps est selon sa substance, son fonctionnement, la temporalité et l'écoulement. Et puis, si l'on voulait rendre le tout ternaire, les deux derniers éléments pourraient être rassemblés comme composant le temps selon la subjectivité.

2019-03-03 - Les titres seraient à reprendre encore une fois. C'est qu'en fait le temps apparaît plutôt substantiel quand il est visé dans son fonctionnement. On aura donc, à la place, en 1 le temps selon le concept, en 2, selon la substance, et en 3, selon le sujet.

 

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Membre, Talon 1, 78ans Posté(e)
Talon 1 Membre 22 869 messages
78ans‚ Talon 1,
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Il y a 2 heures, Boutetractyxreqs a dit :

L'espace infiniment grand existe c'est lui qui permet l'illusion du temps.

L'infini est ce qu'on sait ne pas avoir de limites. Un espace est une représentation mentale qui a une limite, sinon, ce n'est rien. Le temps est le fruit de la mémoire mais n'a aucun substance, production mentale ça aussi.

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Membre, Posté(e)
Boutetractyxreqs Membre 5 959 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
il y a 28 minutes, Talon 1 a dit :

L'infini est ce qu'on sait ne pas avoir de limites. Un espace est une représentation mentale qui a une limite, sinon, ce n'est rien. Le temps est le fruit de la mémoire mais n'a aucun substance, production mentale ça aussi.

La production mentale, il lui aurait fallu de l'espace et pas d'espace sans l'infiniment grand.

Modifié par Boutetractyxreqs
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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 852 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)
Il y a 10 heures, InstantEternité a dit :

En voyageant assez loin dans le futur on se retrouve dans le passé, le temps n'est pas uni directionnel comme une droite mais plutôt circulaire et ondulatoire. Il n'est pas non plus figé et ne peut pas être considéré comme une entité délimitée. Le temps "passe" différemment en fonction d'où on se trouve dans l'espace... le temps est bien vague !

J"ai voyagé dans les tiroirs du temps

qu'on fait glisser au savon noir

Et j'ai dépassé le passé

j'ai trépassé

Mais le temps s'est tordu

Et le temps m'a mordu !

Le temps circule, est circulaire

et il ondule, Dudule ! (1)

à sa pendule;

au frigidaire

Il est bien vague

Et je le surfe : Je divague...

Il s'est figé,

j'ai voltigé !

Identité délimitée

Mon entité éliminée...

 

(1) ça, j'aurais pu éviter !

Modifié par Blaquière
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Membre, Posté(e)
rphbin Membre 40 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Il y a 10 heures, InstantEternité a dit :

En voyageant assez loin dans le futur on se retrouve dans le passé, le temps n'est pas uni directionnel comme une droite mais plutôt circulaire et ondulatoire. Il n'est pas non plus figé et ne peut pas être considéré comme une entité délimitée. Le temps "passe" différemment en fonction d'où on se trouve dans l'espace... le temps est bien vague !

Temps circulaire, temps qui passe différemment en fonction d'où on se trouve dans l'espace. Il se peut que pour affirmer de telles choses, vous vous inspiriez beaucoup de ce que la science nous apprend du fonctionnement de la nature. En pensant par exemple à la théorie de la relativité. Personnellement, je n'y vois pas grand intérêt, du moins en tant que sujet pensant.

Le temps n'est pas figé, n'est pas une entité. Je suis parfaitement d'accord avec vous. Les termes ont été placés entre guillemets. Ils sont là à défaut de meilleur vocabulaire et pour en rester à une manière non technique de s'exprimer.

Le paragraphe sur le temps figé parle de beaucoup de choses en même temps, qui sont aussi importantes les unes que les autres, et qui chacune implique une mer de réflexions. Je dirais que pour qu'il fasse sens, il faut avoir un peu une âme de phénoménologue. Je retiendrais ici, pour en justifier l'intérêt, la notion d'«espace d'évolution du moi» (qui est une composante du sujet) et le renvoi à la «signification» opposée, ici, à l'«orientation».

Je vous recopie ci-dessous ce à quoi m'a fait penser la question de l'orientation dans le temps. Ceci parce qu'ainsi apparaît pourquoi le temps peut être présenté comme «entité» (du moins tel que détaillé dans le paragraphe correspondant). Mais aussi en quoi, comme entité toujours, il renvoie en dernière analyse au corps. Ce qui permettrait du même coup de faire ressortir en quoi le temps «figé», rapporté à la signification, pourrait pour sa part renvoyer à l'esprit...

Quelques éléments, donc, de ma réflexion sur l'orientation dans le temps:

Qu'est-ce que s'orienter dans le temps? À première vue, et peut-être seulement ainsi, c'est savoir (retrouver) quand on est. C'est aujourd'hui, dans une semaine, cette année, etc. Selon ce qu'on a à faire, ce qu'on attend, ce qu'on ne peut plus corriger, etc.

Le temps est présenté comme une dimension. C'est-à-dire comme quelque chose qui se mesure, une grandeur. Elle est une, à la différence des dimensions de l'espace, et on la donne comme si c'était une ligne le long de laquelle se retrouvent les différents moments en fonction desquels il y a (peut y avoir) orientation. Une position entre des avants et des après qui se modifient sans cesse selon notre propre avancement dans le temps ou qu'il passe lui-même.

Peut-on vraiment parler de dimension, de grandeur? Le temps se mesure-t-il? C'est ce qu'il pourrait sembler à première vue. Pourtant, tout ce qui peut être mesuré pendant que l'on s'oriente, ce sont des possibilités d'actions envisagées et à accomplir selon leurs conditions de réalisation (c'est-à-dire compte tenu de la coïncidence d'événements à venir…).

C'est parce qu'il y a orientation qu'avant-après, durée et maintenant font un et que le temps peut apparaître comme «entité». Cette orientation elle-même, qu'est-elle? Un réflexe, c'est-à-dire un comportement dont nous sommes le centre (dont chacun est le sujet, l'agent concerné) et qui ne dépend pas d'abord (pas seulement) de notre décision. Qui renvoie au corps tel que déjà actif avant que nous l'ayons décidé. C'est dans le fait de cette action avant la décision (qui pourtant n'est pas elle-même réflexe...) que réside le réflexe d'orientation. Et le temps comme entité.
 
A propos de l'orientation comme comportement, comme façon d'agir, on pourrait y voir comme équivalent dans le temps «figé», dans le monde de la signification, la raison. Celle-ci serait à voir comme le réflexe d'orientation dans le récit.

Fin des extraits rapportés.

A propos du temps qui passe différemment en fonction d'où on se trouve dans l'espace, je vous dirais qu'il n'en est rien. Les deux jumeaux qui, après que l'un des deux a voyagé dans l'espace, se retrouvent sur terre en n'ayant plus le même âge, n'ont pas vécu le passage du temps différemment. Pour chacun d'eux, le parcours d'une vie jusqu'à la mort se passe à la même vitesse… (Manière de dire que le passage du temps sans personne pour le vivre n'a pas de sens.)

 

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Boutetractyxreqs Membre 5 959 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
il y a 34 minutes, rphbin a dit :

Temps circulaire, temps qui passe différemment en fonction d'où on se trouve dans l'espace. Il se peut que pour affirmer de telles choses, vous vous inspiriez beaucoup de ce que la science nous apprend du fonctionnement de la nature. En pensant par exemple à la théorie de la relativité. Personnellement, je n'y vois pas grand intérêt, du moins en tant que sujet pensant.

Le temps n'est pas figé, n'est pas une entité. Je suis parfaitement d'accord avec vous. Les termes ont été placés entre guillemets. Ils sont là à défaut de meilleur vocabulaire et pour en rester à une manière non technique de s'exprimer.

Le paragraphe sur le temps figé parle de beaucoup de choses en même temps, qui sont aussi importantes les unes que les autres, et qui chacune implique une mer de réflexions. Je dirais que pour qu'il fasse sens, il faut avoir un peu une âme de phénoménologue. Je retiendrais ici, pour en justifier l'intérêt, la notion d'«espace d'évolution du moi» (qui est une composante du sujet) et le renvoi à la «signification» opposée, ici, à l'«orientation».

Je vous recopie ci-dessous ce à quoi m'a fait penser la question de l'orientation dans le temps. Ceci parce qu'ainsi apparaît pourquoi le temps peut être présenté comme «entité» (du moins tel que détaillé dans le paragraphe correspondant). Mais aussi en quoi, comme entité toujours, il renvoie en dernière analyse au corps. Ce qui permettrait du même coup de faire ressortir en quoi le temps «figé», rapporté à la signification, pourrait pour sa part renvoyer à l'esprit...

Quelques éléments, donc, de ma réflexion sur l'orientation dans le temps:

Qu'est-ce que s'orienter dans le temps? À première vue, et peut-être seulement ainsi, c'est savoir (retrouver) quand on est. C'est aujourd'hui, dans une semaine, cette année, etc. Selon ce qu'on a à faire, ce qu'on attend, ce qu'on ne peut plus corriger, etc.

Le temps est présenté comme une dimension. C'est-à-dire comme quelque chose qui se mesure, une grandeur. Elle est une, à la différence des dimensions de l'espace, et on la donne comme si c'était une ligne le long de laquelle se retrouvent les différents moments en fonction desquels il y a (peut y avoir) orientation. Une position entre des avants et des après qui se modifient sans cesse selon notre propre avancement dans le temps ou qu'il passe lui-même.

Peut-on vraiment parler de dimension, de grandeur? Le temps se mesure-t-il? C'est ce qu'il pourrait sembler à première vue. Pourtant, tout ce qui peut être mesuré pendant que l'on s'oriente, ce sont des possibilités d'actions envisagées et à accomplir selon leurs conditions de réalisation (c'est-à-dire compte tenu de la coïncidence d'événements à venir…).

C'est parce qu'il y a orientation qu'avant-après, durée et maintenant font un et que le temps peut apparaître comme «entité». Cette orientation elle-même, qu'est-elle? Un réflexe, c'est-à-dire un comportement dont nous sommes le centre (dont chacun est le sujet, l'agent concerné) et qui ne dépend pas d'abord (pas seulement) de notre décision. Qui renvoie au corps tel que déjà actif avant que nous l'ayons décidé. C'est dans le fait de cette action avant la décision (qui pourtant n'est pas elle-même réflexe...) que réside le réflexe d'orientation. Et le temps comme entité.
 
A propos de l'orientation comme comportement, comme façon d'agir, on pourrait y voir comme équivalent dans le temps «figé», dans le monde de la signification, la raison. Celle-ci serait à voir comme le réflexe d'orientation dans le récit.

Fin des extraits rapportés.

A propos du temps qui passe différemment en fonction d'où on se trouve dans l'espace, je vous dirais qu'il n'en est rien. Les deux jumeaux qui, après que l'un des deux a voyagé dans l'espace, se retrouvent sur terre en n'ayant plus le même âge, n'ont pas vécu le passage du temps différemment. Pour chacun d'eux, le parcours d'une vie jusqu'à la mort se passe à la même vitesse… (Manière de dire que le passage du temps sans personne pour le vivre n'a pas de sens.)

 

Comment s'orienter dans le temps ?

Pour le passé il y a les souvenirs et le futur les projets.

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rphbin Membre 40 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
il y a 39 minutes, Boutetractyxreqs a dit :

Comment s'orienter dans le temps ?

Pour le passé il y a les souvenirs et le futur les projets.

Se peut-il que votre remarque soit un peu courte? En tout cas, j'apprécie quand même.

Si je parlais d'orientation dans le temps, ce n'était pas pour poser la question du comment. C'était pour souligner le comportement lui-même. Simplement pour indiquer à partir de quoi avant-après, durée et maintenant pouvaient être vus comme un ensemble, saisis comme un tout: le temps.

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Membre, Posté(e)
Boutetractyxreqs Membre 5 959 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
il y a 37 minutes, rphbin a dit :

Se peut-il que votre remarque soit un peu courte? En tout cas, j'apprécie quand même.

Si je parlais d'orientation dans le temps, ce n'était pas pour poser la question du comment. C'était pour souligner le comportement lui-même. Simplement pour indiquer à partir de quoi avant-après, durée et maintenant pouvaient être vus comme un ensemble, saisis comme un tout: le temps.

Le temps est eternel, il suppose d'exister qu'on le veuille ou non donc l'existence involontaire alors soumise aux perceptions et donc aux actes qui sont respectivement relatifs à la cause et la conséquence.

Modifié par Boutetractyxreqs
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Membre, Posté(e)
rphbin Membre 40 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Il y a 1 heure, Boutetractyxreqs a dit :

Le temps est eternel, il suppose d'exister qu'on le veuille ou non donc l'existence involontaire alors soumise aux perceptions et donc aux actes qui sont respectivement relatifs à la cause et la conséquence.

Là, vous m'avez perdu ! Désolé.

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Membre, Posté(e)
rphbin Membre 40 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
il y a 27 minutes, Boutetractyxreqs a dit :

Je n'ai jamais cherché a te saisir.

Je ne dis pas ici que je vous ai perdu (que vous ne ME saisissez pas) mais que VOUS m'avez perdu (que MOI je ne vous saisis pas). Ne pas saisir semble en effet dans vos cordes.

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Membre, Posté(e)
Boutetractyxreqs Membre 5 959 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
il y a 2 minutes, rphbin a dit :

Je ne dis pas ici que je vous ai perdu (que vous ne ME saisissez pas) mais que VOUS m'avez perdu (que MOI je ne vous saisis pas). Ne pas saisir semble en effet dans vos cordes.

Si personne ne saisit personne alors il n'est pas question de perdition.

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