Le pardon

Le pardon.

Vous allez me dire "mais c'est un sujet religieux!" Pas du tout ! C'est "pyschologique", donc philosophique...

Je vous raconte. Hier, j'ai raté un truc et c'est de ma faute ! "Mea culpa, mea maxima culpa !"

Je devais aller chercher les petits à 4 heures et demie, et... J'AI OUBLIÉ ! Merde ! Ça m'arrive jamais, mais là, c'est bien arrivé ! Je faisais un truc, je rangeais l'atelier, je prenais un grand plaisir à casser des trucs qui m'encombrent depuis des années... je me disait : place nette ! Et d'un coup... Merde, les petits ?! Je regarde ma montre : 5 heures ! Catastrophe ! Je devais aller les récupérer à quatre hures et demie à l'école pour les mener à la musique... Ils sont au village d'à côté, à 5 ou 6 minutes. Mais là, UNE DEMIE HEURE ?! C'était irrécupérable. Qu'est-ce que je dois faire ? Tant pis. Je saute dans la voiture. Au pire, ils m'attendent devant l'école ? Et ils se disent "Pépé  a tout raté, il est nul ! Il a manqué à son DEVOIR !" Cette idée m'est insupportable. Décevoir ces petits bonshommes qui attendent tout de moi... L'ai pas le droit. Et j'ai failli ! Je le redis : c'est irrécupérable ! Je saute dans la voiture et je pars en vitesse. En trombe ! Il est plus de cinq heures. Bien sûr, devant moi les gens roulent comme des escargots ! A seulement soixante à l'heure, alors que là, on pourrait aller à 70 ! Qu'ils sont cons ! Je klaxonne ! Ils doivent me prendre pour un taré (c'est bien de rouler doucement). Je me raisonne. C'est bien de rouler doucement, mais pas là, quand on a déjà une demie heure de retard...

Bref, je fais un petit kilomètre et je croise mon fils avec les petits à bord de sa voiture de sport rouge décapotable qui les emmène à la musique. Il est 5 h et cinq. Il auront raté que cinq minutes de musique. Surtout que c'est le dernier cours de l'année et qu'ils doivent faire "LA BOUM"! J'en suis d'autant plus impardonnable. Je fais demi tour en vitesse et je les rattrape juste devant l'entrée de la musique. Je me confond en excuses. "Putain ! J'ai oublié ! J'ai vu qu'il était cinq heurs... merde, les petits !". Mon fils au volant ne pipe pas mot. Le petits descendent de la voiture : "Pépé !" et ils me font la bise. Ils sont tout simplement contents de me voir...

Je suis remonté à la maison. J'étais détruit ! J'ai bu trois whiskies (petits) coup sur coup. Ça facilite parce que ça fait pleurer ! Et je me suis inventé une culpabilité insurmontable.  J'en ai pleuré, obligé ! "Les petits, ils attendent tout de moi : j'ai pas le droit de les trahir ! Pas le droit de les oublier " (Vous voyez le genre ?!)

Depuis hier soir je suis au fond du gouffre (j'en rajoute un peu) . j'ai commis la faute et je suis impardonnable. Je peux plus rien y faire. c'est fait, c'est fait. On ne peut pas revenir en arrière comme Super Man qui tourne autour de la terre dans le sens opposé de sa rotation avec un poing brandi pour remonter le temps avant l'incident. Je ne suis pas Super Man, et pourtant je devrais l'être !

Un seule chose pourrait amoindrir ma détresse, c'est que mon fils me téléphone et me dise : C'EST PAS GRAVE ! Finalement, les petits ils ont eu leur Boum de fin d'année, et moi, ça m'a pas trop dérangé !" Même si c'est pas vrai. (Les petits, eux; ils m'ont fait la bise, pour eux, c'est déjà réglé : Pépé, il reste PÉPÉ !)

D'où le problème philosophique (J'y arrive enfin !). Ou moral. (Mais pas religieux : eux, il en parlent du pardon, mais ils l'appliquent pas, ils brûlent les sorcières et tranchent les gorges.)

Le pardon, soulage le pardonné et grandit le "pardonneur".

Il n'y a pas d'autre solution.

Bien sûr ça dépend de ce qu'il est question de pardonner... ou pas.

En tout cas, moi, ça m'arrangerait bien d'être pardonné...

Tu es pardonnable puisque tu n'as pas fait exprès. La prochaine fois utilise un réveil quand même  

Le pardon est l'apanage du supérieur. On ne se pardonne pas à soi-même, on se trouve des excuses.

il y a 23 minutes, sovenka a dit :

Tu es pardonnable puisque tu n'as pas fait exprès. La prochaine fois utilise un réveil quand même  

C'est ce que je me suis dit désormais, toujours le réveil ! Il faut dire que je vais les chercher 2 fais par semaine et que j'oublie jamais d'habitude...et ça depuis plus de 5 ans....

il y a 19 minutes, Talon 1 a dit :

Le pardon est l'apanage du supérieur. On ne se pardonne pas à soi-même, on se trouve des excuses.

En quelque sorte ou simplement c'est une affaire de générosité... En tout cas, je cherche pas ni à me pardonner ni à me trouver des excuses : j'ai raté le coche, je l'ai raté ! Y'a presque un petit plaisir à la souffrance, là ! A la culpabilité ! 

Je renverse la vapeur ! Je vais pouvoir accuser de ne pas me pardonner ! C'est du vice à l'état pur : ça en devient... religieux ! (mieux vaut en rire.)

Les méandres de la psychologie...

On peut pardonner à tout le monde… sauf à soi-même. Et la religion n'a rien à faire là-dedans.

Cela dit, bien qu'ayant toujours eu une mémoire bonne voire excellente, je ne lui ai jamais fait une totale confiance. Quand on doit impérativement se souvenir de quelque chose, il ne faut pas hésiter à la noter, éventuellement en gros, sur un papier à poser à un endroit stratégique. Et bien sûr les agendas ne sont pas faits pour les chiens.

Il y a 1 heure, Blaquière a dit :

D'où le problème philosophique

Il n'y a pas de problème philosophique, mais un fils pas très fin... 

Il y a 1 heure, Blaquière a dit :

Le pardon.

Vous allez me dire "mais c'est un sujet religieux!" Pas du tout ! C'est "pyschologique", donc philosophique...

Je vous raconte. Hier, j'ai raté un truc et c'est de ma faute ! "Mea culpa, mea maxima culpa !"

Je devais aller chercher les petits à 4 heures et demie, et... J'AI OUBLIÉ ! Merde ! Ça m'arrive jamais, mais là, c'est bien arrivé ! Je faisais un truc, je rangeais l'atelier, je prenais un grand plaisir à casser des trucs qui m'encombrent depuis des années... je me disait : place nette ! Et d'un coup... Merde, les petits ?! Je regarde ma montre : 5 heures ! Catastrophe ! Je devais aller les récupérer à quatre hures et demie à l'école pour les mener à la musique... Ils sont au village d'à côté, à 5 ou 6 minutes. Mais là, UNE DEMIE HEURE ?! C'était irrécupérable. Qu'est-ce que je dois faire ? Tant pis. Je saute dans la voiture. Au pire, ils m'attendent devant l'école ? Et ils se disent "Pépé  a tout raté, il est nul ! Il a manqué à son DEVOIR !" Cette idée m'est insupportable. Décevoir ces petits bonshommes qui attendent tout de moi... L'ai pas le droit. Et j'ai failli ! Je le redis : c'est irrécupérable ! Je saute dans la voiture et je pars en vitesse. En trombe ! Il est plus de cinq heures. Bien sûr, devant moi les gens roulent comme des escargots ! A seulement soixante à l'heure, alors que là, on pourrait aller à 70 ! Qu'ils sont cons ! Je klaxonne ! Ils doivent me prendre pour un taré (c'est bien de rouler doucement). Je me raisonne. C'est bien de rouler doucement, mais pas là, quand on a déjà une demie heure de retard...

Bref, je fais un petit kilomètre et je croise mon fils avec les petits à bord de sa voiture de sport rouge décapotable qui les emmène à la musique. Il est 5 h et cinq. Il auront raté que cinq minutes de musique. Surtout que c'est le dernier cours de l'année et qu'ils doivent faire "LA BOUM"! J'en suis d'autant plus impardonnable. Je fais demi tour en vitesse et je les rattrape juste devant l'entrée de la musique. Je me confond en excuses. "Putain ! J'ai oublié ! J'ai vu qu'il était cinq heurs... merde, les petits !". Mon fils au volant ne pipe pas mot. Le petits descendent de la voiture : "Pépé !" et ils me font la bise. Ils sont tout simplement contents de me voir...

Je suis remonté à la maison. J'étais détruit ! J'ai bu trois whiskies (petits) coup sur coup. Ça facilite parce que ça fait pleurer ! Et je me suis inventé une culpabilité insurmontable.  J'en ai pleuré, obligé ! "Les petits, ils attendent tout de moi : j'ai pas le droit de les trahir ! Pas le droit de les oublier " (Vous voyez le genre ?!)

Depuis hier soir je suis au fond du gouffre (j'en rajoute un peu) . j'ai commis la faute et je suis impardonnable. Je peux plus rien y faire. c'est fait, c'est fait. On ne peut pas revenir en arrière comme Super Man qui tourne autour de la terre dans le sens opposé de sa rotation avec un poing brandi pour remonter le temps avant l'incident. Je ne suis pas Super Man, et pourtant je devrais l'être !

Un seule chose pourrait amoindrir ma détresse, c'est que mon fils me téléphone et me dise : C'EST PAS GRAVE ! Finalement, les petits ils ont eu leur Boum de fin d'année, et moi, ça m'a pas trop dérangé !" Même si c'est pas vrai. (Les petits, eux; ils m'ont fait la bise, pour eux, c'est déjà réglé : Pépé, il reste PÉPÉ !)

D'où le problème philosophique (J'y arrive enfin !). Ou moral. (Mais pas religieux : eux, il en parlent du pardon, mais ils l'appliquent pas, ils brûlent les sorcières et tranchent les gorges.)

Le pardon, soulage le pardonné et grandit le "pardonneur".

Il n'y a pas d'autre solution.

Bien sûr ça dépend de ce qu'il est question de pardonner... ou pas.

En tout cas, moi, ça m'arrangerait bien d'être pardonné...

Le pardon c'est surtout pour réparer les fautes commises, comme on apprend de ses erreurs. Les excuses ne servent qu'à cela, savoir ce qui a causé telle conséquence. Apparemment ce n'est pas par haine envers eux mais pour avoir rangé.

Apprendre de ses erreurs dans ce cas là c'est juste savoir un peu mieux s'organiser. Donc le seul geste pour t'excuser c'est de t'organiser.

Je pense que c'est tout ce qu'ils veulent car là c'étaient pour eux mais imaginons cela aurait été un retard pour un truc plus grave car de plus lourdes conséquences ce qu'ils ne voudraient certainement pas pour toi.

bonjour

je pense que tu t'accuse d'une chose dont tu n'ai pas vraiment responsable .

pourquoi ? oublier quelque chose d' important peut-arriver à tout le monde . tu ne l'à pas fait volontairement donc tu est la victime de t'à mémoire .

ensuite , il ni à pas eut de conséquences graves .mais pour toi , tu croit avoir failli à t'on rôle de grand père , mais ce n'est pas le cas . tu en à la preuve car tes neveux ne t'en on pas tenus rigueur , tu reste leurs Pépé qu'ils aiment toujours autan .

t'on fils s'en remettra , cela arrive dans la vie , tout n'est pas parfait . il le comprendra .

voila ce que je ferais à t'à place : achète leurs un petit cadeaux à chacun dont tu sait qu'ils leurs ferait très plaisir .

bonne soirée

il y a une heure, sovenka a dit :

Tu es pardonnable puisque tu n'as pas fait exprès. La prochaine fois utilise un réveil quand même  

Je regrette...un pépé qui ne tient pas ses promesses est indigne ! 

il y a 11 minutes, le merle a dit :

voila ce que je ferais à t'à place : achète leurs un petit cadeaux

Cela s'appelle de la corruption ! 

Moi je voudrais pas semer la zizanie, mais ça t'y pas un acte manqué, ça ???

Il y a 2 heures, Blaquière a dit :

Le pardon.

Vous allez me dire "mais c'est un sujet religieux!" Pas du tout ! C'est "pyschologique", donc philosophique...

Je vous raconte. Hier, j'ai raté un truc et c'est de ma faute ! "Mea culpa, mea maxima culpa !"

Je devais aller chercher les petits à 4 heures et demie, et... J'AI OUBLIÉ ! Merde ! Ça m'arrive jamais, mais là, c'est bien arrivé ! Je faisais un truc, je rangeais l'atelier, je prenais un grand plaisir à casser des trucs qui m'encombrent depuis des années... je me disait : place nette ! Et d'un coup... Merde, les petits ?! Je regarde ma montre : 5 heures ! Catastrophe ! Je devais aller les récupérer à quatre hures et demie à l'école pour les mener à la musique... Ils sont au village d'à côté, à 5 ou 6 minutes. Mais là, UNE DEMIE HEURE ?! C'était irrécupérable. Qu'est-ce que je dois faire ? Tant pis. Je saute dans la voiture. Au pire, ils m'attendent devant l'école ? Et ils se disent "Pépé  a tout raté, il est nul ! Il a manqué à son DEVOIR !" Cette idée m'est insupportable. Décevoir ces petits bonshommes qui attendent tout de moi... L'ai pas le droit. Et j'ai failli ! Je le redis : c'est irrécupérable ! Je saute dans la voiture et je pars en vitesse. En trombe ! Il est plus de cinq heures. Bien sûr, devant moi les gens roulent comme des escargots ! A seulement soixante à l'heure, alors que là, on pourrait aller à 70 ! Qu'ils sont cons ! Je klaxonne ! Ils doivent me prendre pour un taré (c'est bien de rouler doucement). Je me raisonne. C'est bien de rouler doucement, mais pas là, quand on a déjà une demie heure de retard...

Bref, je fais un petit kilomètre et je croise mon fils avec les petits à bord de sa voiture de sport rouge décapotable qui les emmène à la musique. Il est 5 h et cinq. Il auront raté que cinq minutes de musique. Surtout que c'est le dernier cours de l'année et qu'ils doivent faire "LA BOUM"! J'en suis d'autant plus impardonnable. Je fais demi tour en vitesse et je les rattrape juste devant l'entrée de la musique. Je me confond en excuses. "Putain ! J'ai oublié ! J'ai vu qu'il était cinq heurs... merde, les petits !". Mon fils au volant ne pipe pas mot. Le petits descendent de la voiture : "Pépé !" et ils me font la bise. Ils sont tout simplement contents de me voir...

Je suis remonté à la maison. J'étais détruit ! J'ai bu trois whiskies (petits) coup sur coup. Ça facilite parce que ça fait pleurer ! Et je me suis inventé une culpabilité insurmontable.  J'en ai pleuré, obligé ! "Les petits, ils attendent tout de moi : j'ai pas le droit de les trahir ! Pas le droit de les oublier " (Vous voyez le genre ?!)

Depuis hier soir je suis au fond du gouffre (j'en rajoute un peu) . j'ai commis la faute et je suis impardonnable. Je peux plus rien y faire. c'est fait, c'est fait. On ne peut pas revenir en arrière comme Super Man qui tourne autour de la terre dans le sens opposé de sa rotation avec un poing brandi pour remonter le temps avant l'incident. Je ne suis pas Super Man, et pourtant je devrais l'être !

Un seule chose pourrait amoindrir ma détresse, c'est que mon fils me téléphone et me dise : C'EST PAS GRAVE ! Finalement, les petits ils ont eu leur Boum de fin d'année, et moi, ça m'a pas trop dérangé !" Même si c'est pas vrai. (Les petits, eux; ils m'ont fait la bise, pour eux, c'est déjà réglé : Pépé, il reste PÉPÉ !)

D'où le problème philosophique (J'y arrive enfin !). Ou moral. (Mais pas religieux : eux, il en parlent du pardon, mais ils l'appliquent pas, ils brûlent les sorcières et tranchent les gorges.)

Le pardon, soulage le pardonné et grandit le "pardonneur".

Il n'y a pas d'autre solution.

Bien sûr ça dépend de ce qu'il est question de pardonner... ou pas.

En tout cas, moi, ça m'arrangerait bien d'être pardonné...

Ben dis donc on peut dire que tu tiens ton "métier" à cœur , je crois bien que tu es capable de faire une attaque, d'avoir failli à ton boulot qui en fin de compte a su trouver la solution , ton gars qui l'a fait à ta place, si tu passe ton temps à culpabiliser tu vas pas profiter de ta retraite , ménage ta monture et pardonne toi, personne t'en tiendra rigueur encore moins tes petiots

il y a 4 minutes, BELUGA a dit :

Moi je voudrais pas semer la zizanie, mais ça t'y pas un acte manqué, ça ???

Tu vas pas t'y mettre , toi aussi

il y a 4 minutes, PINOCCHIO a dit :

Tu vas pas t'y mettre , toi aussi

Mais non, je rigole !! ça m'est arrivé avec mon fils que j'avais oublié chez la nourrice (la voisine) en rentrant du boulot. J'ai tourné dans l'appartement pendant 10 mn en cherchant ce qu'il y avait de bizarre... puis j'ai réalisé, foncer chercher mon fils, qui s'en foutait parce qu'il jouait, la nourrice avait pas fait cas de l'heure, finalement, comme Blaquière, il n'y avait que moi de paniqué par ce que j'avais fait... Puis avec toutes les conneries que mon fils a faites (pas graves mais folklos) je me suis calmé par la suite en me disant que je m'étais vengé par anticipation...

il y a 1 minute, BELUGA a dit :

Mais non, je rigole !! ça m'est arrivé avec mon fils que j'avais oublié chez la nourrice (la voisine) en rentrant du boulot. J'ai tourné dans l'appartement pendant 10 mn en cherchant ce qu'il y avait de bizarre... puis j'ai réalisé, foncer chercher mon fils, qui s'en foutait parce qu'il jouait, la nourrice avait pas fait cas de l'heure, finalement, comme Blaquière, il n'y avait que moi de paniqué par ce que j'avais fait... Puis avec toutes les conneries que mon fils a faites (pas graves mais folklos) je me suis calmé par la suite en me disant que je m'étais vengé par anticipation...

Tant qu'il était en sécurité chez la nourrice , c'est pas grave , le pire c'est qu'il reste dehors et l'oublier , là c'est plus important que tout , quand on bricole comme moi j'ai fait et que l'on pense plus à ça, on oublie un peu son devoir de père , après tout s'arrange quand il y a pas le feu au bois, mais on se sent un peu con dans ces moments là

Il y a 3 heures, Blaquière a dit :

Le pardon.

Vous allez me dire "mais c'est un sujet religieux!" Pas du tout ! C'est "pyschologique", donc philosophique...

Je vous raconte. Hier, j'ai raté un truc et c'est de ma faute ! "Mea culpa, mea maxima culpa !"

Je devais aller chercher les petits à 4 heures et demie, et... J'AI OUBLIÉ ! Merde ! Ça m'arrive jamais, mais là, c'est bien arrivé ! Je faisais un truc, je rangeais l'atelier, je prenais un grand plaisir à casser des trucs qui m'encombrent depuis des années... je me disait : place nette ! Et d'un coup... Merde, les petits ?! Je regarde ma montre : 5 heures ! Catastrophe ! Je devais aller les récupérer à quatre hures et demie à l'école pour les mener à la musique... Ils sont au village d'à côté, à 5 ou 6 minutes. Mais là, UNE DEMIE HEURE ?! C'était irrécupérable. Qu'est-ce que je dois faire ? Tant pis. Je saute dans la voiture. Au pire, ils m'attendent devant l'école ? Et ils se disent "Pépé  a tout raté, il est nul ! Il a manqué à son DEVOIR !" Cette idée m'est insupportable. Décevoir ces petits bonshommes qui attendent tout de moi... L'ai pas le droit. Et j'ai failli ! Je le redis : c'est irrécupérable ! Je saute dans la voiture et je pars en vitesse. En trombe ! Il est plus de cinq heures. Bien sûr, devant moi les gens roulent comme des escargots ! A seulement soixante à l'heure, alors que là, on pourrait aller à 70 ! Qu'ils sont cons ! Je klaxonne ! Ils doivent me prendre pour un taré (c'est bien de rouler doucement). Je me raisonne. C'est bien de rouler doucement, mais pas là, quand on a déjà une demie heure de retard...

Bref, je fais un petit kilomètre et je croise mon fils avec les petits à bord de sa voiture de sport rouge décapotable qui les emmène à la musique. Il est 5 h et cinq. Il auront raté que cinq minutes de musique. Surtout que c'est le dernier cours de l'année et qu'ils doivent faire "LA BOUM"! J'en suis d'autant plus impardonnable. Je fais demi tour en vitesse et je les rattrape juste devant l'entrée de la musique. Je me confond en excuses. "Putain ! J'ai oublié ! J'ai vu qu'il était cinq heurs... merde, les petits !". Mon fils au volant ne pipe pas mot. Le petits descendent de la voiture : "Pépé !" et ils me font la bise. Ils sont tout simplement contents de me voir...

Je suis remonté à la maison. J'étais détruit ! J'ai bu trois whiskies (petits) coup sur coup. Ça facilite parce que ça fait pleurer ! Et je me suis inventé une culpabilité insurmontable.  J'en ai pleuré, obligé ! "Les petits, ils attendent tout de moi : j'ai pas le droit de les trahir ! Pas le droit de les oublier " (Vous voyez le genre ?!)

Depuis hier soir je suis au fond du gouffre (j'en rajoute un peu) . j'ai commis la faute et je suis impardonnable. Je peux plus rien y faire. c'est fait, c'est fait. On ne peut pas revenir en arrière comme Super Man qui tourne autour de la terre dans le sens opposé de sa rotation avec un poing brandi pour remonter le temps avant l'incident. Je ne suis pas Super Man, et pourtant je devrais l'être !

Un seule chose pourrait amoindrir ma détresse, c'est que mon fils me téléphone et me dise : C'EST PAS GRAVE ! Finalement, les petits ils ont eu leur Boum de fin d'année, et moi, ça m'a pas trop dérangé !" Même si c'est pas vrai. (Les petits, eux; ils m'ont fait la bise, pour eux, c'est déjà réglé : Pépé, il reste PÉPÉ !)

D'où le problème philosophique (J'y arrive enfin !). Ou moral. (Mais pas religieux : eux, il en parlent du pardon, mais ils l'appliquent pas, ils brûlent les sorcières et tranchent les gorges.)

Le pardon, soulage le pardonné et grandit le "pardonneur".

Il n'y a pas d'autre solution.

Bien sûr ça dépend de ce qu'il est question de pardonner... ou pas.

En tout cas, moi, ça m'arrangerait bien d'être pardonné...

Mon meilleur ami, il s'appelle Malik, a commis mille fois moins de crimes et de délits que moi.

Mais lui culpabilisait à chaque fois, alors que moi, pas.

Du coup, il en devenait moins gracieux envers ses parents, faute de se sentir transgressif.

Il a donc été puni bien davantage que moi.

Il n'y a pas de morale : sachez préserver votre innocence, même lorsque vous commettez des fautes, et les autres vous pardonneront.

Cordialement, Fraction.

il y a une heure, Maroudiji a dit :

Il n'y a pas de problème philosophique, mais un fils pas très fin... 

Et puis y'a un Maroudiji qui m'a toujours pas pardonné de ne pas connaître Maïmonide puisqu'il me le ressort à tout bout de champ. Figure-toi que je pensais à ça quand j'ai écrit mon truc.... La philosophie elle est bien là où on se donne la peine de la chercher...

A l'instant même, mon fils au téléphone : C'EST PAS GRAVE !

il y a 16 minutes, Fraction a dit :

Mon meilleur ami, il s'appelle Malik, a commis mille fois moins de crimes et de délits que moi.

Mais lui culpabilisait à chaque fois, alors que moi, pas.

Du coup, il en devenait moins gracieux envers ses parents, faute de se sentir transgressif.

Il a donc été puni bien davantage que moi.

Il n'y a pas de morale : sachez préserver votre innocence, même lorsque vous commettez des fautes, et les autres vous pardonnerons.

Cordialement, Fraction.

'Malik", c'est "le roi", je crois ?

Si un roi ne se sentait pas un minimum coupable, en effet il n'y aurait plus de morale !

(C'est juste pour blaguer)

Merci pour ton témoignage. C'est encore un enchaînement psychologique. La punition injuste par la frustration qu'elle entraîne attire sa démultiplication...

il y a 1 minute, Blaquière a dit :

'Malik", c'est "le roi", je crois ?

Si un roi ne se sentait pas un minimum coupable, en effet il n'y aurait plus de morale !

(C'est juste pour blaguer)

Merci pour ton témoignage. C'est encore un enchaînement psychologique. La punition injuste par la frustration qu'elle entraîne attire sa démultiplication...

Le paradoxe de la morale, comme de toutes les vertus, c'est que ceux qui lui sont les plus fidèles sont ceux qui lui sont les plus redevables.

Moi, j'ai choisi de mettre un genou à terre face à la Justice, et à sa Vérité auxiliaire.

Mais pas les deux, parce que ça reste une salope.

Cordialement, Fraction.

il y a 15 minutes, Fraction a dit :

Le paradoxe de la morale, comme de toutes les vertus, c'est que ceux qui lui sont les plus fidèles sont ceux qui lui sont les plus redevables.

Moi, j'ai choisi de mettre un genou à terre face à la Justice, et à sa Vérité auxiliaire.

Mais pas les deux, parce que ça reste une salope.

Cordialement, Fraction.

"Le paradoxe de la morale, comme de toutes les vertus, c'est que ceux qui lui sont les plus fidèles sont ceux qui lui sont les plus redevables."

Ça je ne sais pas. La morale (personnelle) on n'en attend rien... Même la morale e les autres, c'est à usage personnel.

En revanche la justice je suis d'accord. elle fonctionne pour son institution et ni pour la justice absolue ni pour la morale. J'ai eu affaire qu'une fois à la justice (officielle) quand mon père est mort. Mais ce n'est qu'anecdotique. "Ils" voulaient que je paye sa sécurité sociale alors qu'il était mort. Pour moi c'était tellement insensé, tellement absurde (on ne put pas demander à un mort de payer pour qu'il reste en bonne santé !) que j'ai refusé sûr de "mon bon droit". Jugement au tribunal (petite affaire!) Et la JUSTICE m'a donné tort : d'après la loi, le mort devait payer pour rester en bonne santé....

La justice est une salope ! Oui !

il y a une heure, Blaquière a dit :

"Le paradoxe de la morale, comme de toutes les vertus, c'est que ceux qui lui sont les plus fidèles sont ceux qui lui sont les plus redevables."

Ça je ne sais pas. La morale (personnelle) on n'en attend rien... Même la morale e les autres, c'est à usage personnel.

En revanche la justice je suis d'accord. elle fonctionne pour son institution et ni pour la justice absolue ni pour la morale. J'ai eu affaire qu'une fois à la justice (officielle) quand mon père est mort. Mais ce n'est qu'anecdotique. "Ils" voulaient que je paye sa sécurité sociale alors qu'il était mort. Pour moi c'était tellement insensé, tellement absurde (on ne put pas demander à un mort de payer pour qu'il reste en bonne santé !) que j'ai refusé sûr de "mon bon droit". Jugement au tribunal (petite affaire!) Et la JUSTICE m'a donné tort : d'après la loi, le mort devait payer pour rester en bonne santé....

La justice est un salope ! Oui !

Comment la justice peut-elle incriminer l'animal humain alors que son recul supposé devrait lui enseigner la neutralité morale du devenir.

La Justice se désengage du déterminisme naturaliste et divin.

Dieu a foiré sa formule : le crime doit être indignant pour l'acteur, mais neutre pour le concepteur.

Si la formule divine est foireuse, il y aura nécessairement des accidents indésirables, de l'entropie.

Pardonnons le Dieu créateur : il n'aurait pas pu réussir sa formule, parce que la nature humaine était trop paradoxale.

Cordialement, Fraction.