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Qu'est-ce que la rationalité ? 


Maroudiji

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Membre, 53ans Posté(e)
sagaidatch Membre 224 messages
Baby Forumeur‚ 53ans‚
Posté(e)
Il y a 16 heures, deja-utilise a dit :

Oui, et pour ce faire, il suffit d'aller sur la page du centre national de ressources textuelles et lexicales, pour se rendre compte que la notion de raison dépasse de loin celle de rationalité sans y être étrangère, et vice-versa.

 

Je ne suis qu'un simple rapporteur, des propos en l'occurrence de K. Stanovich dans son livre cité au tout début de topic.

Néanmoins la rationalité se manifeste aussi dans un raisonnement, qui lui même embrasse la logique ou plus prosaïquement l'intelligence promue par le QI. Il y a donc une distinction à apporter entre des facultés intellectuelles/cognitives indépendantes et l'usage de ces dernières dans un système tendu vers un objectif, à travers entre autre un raisonnement, sans doute soutenu par une part non nulle, d'affects, d'intuition, de réaction primaire, de mimétisme, d'habitus, etc...

 

Disons alors, que je vois des imprécisions écrites, et que je m'efforce de les reprendre à partir de mes propres compréhensions ou bagages psychiques - parce que j'ai pris le temps de " jouer " - tout en faisant l'effort pour mes lec-tueurs/trices de justifier mes dires matérialisée par des pixels.

Si effectivement lors d'un passé par si lointain j'étais encore en quête de quelque chose pour une certaine complétude de ma persona, ce temps est révolu à présent. Mais on n'est pas obligé de me croire sur parole bien évidemment. À titre d'information je suis a-politique, ce sont des considérations ou des occupations qui me passent largement au-dessus de la tête, si ce n'est l'inverse... J'en suis rendu à des perspectives qui me semblent plus vertueuses et nobles, où je nous considère tous comme des terriens, les accidents de parcours ou spécificités de chacun étant largement secondaires de mon point de vue. 

 

Je suis on ne peut plus d'accord, même si l'intelligence est corrélée avec la réussite professionnelle, rien ne dit que ce seront de surcroit des décideurs.

Devons-nous pour autant nous glorifier ou nous réjouir de commander ? Ne devrions-nous pas être tous des collaborateurs, qui œuvrent dans le même sens au sein de la " boite " ?! Transformer une hiérarchie verticale grandement inutile, en schéma de fonctionnement horizontal concourant à ce que tous à son niveau fasse  avancer le schmilblic, dans un but commun et dans l'intérêt de chacun ! Le décideur aurait son rôle de faiseur de choix, comme l'actionnaire a le rôle d'apporter des capitaux, l'employé d'exécuter la tâche de fabrication ou de service et l'ingénieur au bureau d'études d'apporter des solutions, des propositions ou des plans, la femme de ménage ( ou monsieur-propre ne soyons pas sexiste ) de permettre d'avoir des lieux suffisamment accueillants, etc...

 

 

L'intelligence n'est qu'un moyen pour une fin, elle peut donc être à n'importe quel service, côté exécution/production ou côté stratégie/management par exemples. 

 

 

Personnellement, je ne me sens à mon aise ni à donner des ordres, ni à les recevoir, il y a selon moi d'autres façons d'envisager des relations professionnelles que la chaine de commandement classique omniprésente.

 

À vrai dire, cela les a quand même sérieusement perturbés, cette histoire de dualité onde-corpuscule !

Je ne saurais répondre à cette dernière invitation, n'ayant jamais été dans la tête de quiconque d'autre que la mienne, mais je sais que sieur Einstein a longuement débattu sur des questions de physiques et parfois philosophiques, en cherchant bien, il ne serait pas surprenant que des considérations ontologiques pointent le bout de leurs nez !

 

Nota: Le tutoiement est le bienvenu, c'est une simple proposition et non un ordre.

Bonjour,

Il y a une certaine naïveté à penser que ce  sont des choix rationnels qui peuvent expliquer la manière d'exercer l'autorité. Dans toutes les sociétés humaines il finit par y avoir un chef. Une nation est présidée par un (e) président (e), une entreprise est dirigée par un.e président.e.  Le goût du pouvoir anime  certaines personnes, et ce goût du pouvoir n'est pas un produit de la rationalité.

Mais même ceux qui contestent la vision verticale de l'autorité finissent par demander qu'une femme ou qu'un homme préside. Car il y a la question de la responsabilité. La vie quotidienne n'est pas sans dangers. Le principe de responsabilité est partout présent et quand tout va mal la recherche d'un (e) responsable devient rapidement compulsive. La responsabilité est corrélée à l'autorité. Un individu accepte la responsabilité s'il obtient  en même temps l'autorité ou la décision.

Quand je lis vos développements sur la rationalité je me rends compte qu'il s'agit là des schémas que l'on enseigne  lors de mises à jour des compétences de nos cadres. Il est important que nos collaborateurs, qui sont en fait nos subordonnés,  soient convaincus de tous les développements concernant l'intelligence et l’intentionnalité. Nous avons besoin de cadres relativement soumis, prêts à tout faire pour nous informer sur les aspects des réalités que nous affrontons dans l'entreprise. Leur dévouement passe par la reconnaissance de leur intelligence (et la reconnaissance affective qui, elle, est signifiée, par des primes ou des augmentations de salaire). Le désir de reconnaissance, surtout la reconnaissance par l’autorité légitime (qu'elle soit intelligente ou imbécile), est le moyen le plus puissant pour obtenir leur dévouement.

Nous tentons parfois de "collectiviser" la décision mais ça tourne sans cesse à l'impuissance. Qui est responsable ? Toute décision entraine une contestation. Celui qui conteste veut un interlocuteur contre qui il va pouvoir se battre. Noyer la décision dans un collectif ne marche pas. Ce n'est pas efficace.

A coté de l' intelligence, il y a le caractère.  La plupart du temps les personnes ont l'un (e) mais pas l'autre.

Il est étonnant de constater à quel point une femme ou un homme de caractère finit par s'imposer à des personnes nettement plus intelligentes qu'eux. Les salariés ont besoin d'être sécurisés. La puissance du caractère du "chef" sécurise les gens. Vous voyez à quel point la gestion du quotidien par les dirigeants dépasse largement la rationalité.

Je garde le vouvoiement. Ce n'est pas contre vous, c'est ma manière d'être.

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Membre, Posté(e)
le merle Membre 21 605 messages
Maitre des forums‚
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bonjour 

il semble aussi que la rationalité soit issue de raisons particulières qui ne sont pas filles de la raison mais bâtardes de celle-ci .

prenons comme l'un des exemples , celles des Nazis : leur système  leurs semblaient  rationnel et basé sur des raisons criminelles.

si la raison se base sur des principes qui sembles rationnels mais qui , en réalité , sont criminels , la rationalité devient bancal et dangereuse ?

bonne journée 

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 022 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)
Il y a 11 heures, Blaquière a dit :

Pourquoi cette image :

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Et pas cellee-là :

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ou celle-là :

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ou celle là ?

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Les deux du milieu ne sont pas " réalistes " dans la mesures où ils ne respectent pas les " proportions " correspondantes de nos cervelles et ses activités associées, on passe bien plus de temps sur un mode automatique que sur celui des déductions/applications logiques, et encore moins à les vérifier ou les confronter à plusieurs filtres pour s'assurer de la convergence ou de la vraisemblance du résultat/réponse.

 

Pour le premier et le dernier, ce sera une question de convenance personnelle, même si l'habitude nous enjoint à opter pour le premier, car dans le monde physique les pyramides ont leur base au sol, en bas, et leur sommet qui pointe vers le haut.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 022 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Bonsoir @sagaidatch,

 

Il y a une certaine naïveté à penser que ce  sont des choix rationnels qui peuvent expliquer la manière d'exercer l'autorité.

Certainement, oui, bien que cela n'ait pas été mon propos jusqu'à présent.

 

 

Dans toutes les sociétés humaines il finit par y avoir un chef. Une nation est présidée par un (e) président (e), une entreprise est dirigée par un.e président.e. 

Je le constate également, cette hiérarchisation pyramidale s'immisce relativement partout, du moins dans la société dans laquelle je suis inséré, mais de là à penser que c'est une nécessité ou une fatalité, il y a un pas que je ne franchirai pas !

Toute habitude peut être changée, avec un peu de bonne volonté, ceci dit.

 

 

Le goût du pouvoir anime  certaines personnes, et ce goût du pouvoir n'est pas un produit de la rationalité.

J'en conviens parfaitement, et je ne pense pas l'avoir affirmé non plus.

 

 

Mais même ceux qui contestent la vision verticale de l'autorité finissent par demander qu'une femme ou qu'un homme préside. Car il y a la question de la responsabilité. La vie quotidienne n'est pas sans dangers. Le principe de responsabilité est partout présent et quand tout va mal la recherche d'un (e) responsable devient rapidement compulsive. La responsabilité est corrélée à l'autorité. Un individu accepte la responsabilité s'il obtient  en même temps l'autorité ou la décision.

J'aurais bien plutôt envisagé l'inverse, que c'est l'attrait du pouvoir qui vient avec l'effet secondaire des responsabilités, pas toujours les bienvenues donc, et parfois non envisagées jusqu'au bout.

L'autorité/décision n'a aucune raison d'être ipso facto centralisée, elle peut fort bien être distribuée ! Si chacun a le rôle d'un engrenage d'une machine bien huilée, alors il peut très bien exercer son pouvoir sur son micro-univers sans empiéter sur celui du voisin, quand bien ce serait le mouvement d'ensemble qui permettent d'avancer, car la défaillance du moindre élément conduirait à l'arrêt pour tous.

Si par le passé par exemple on ne demandait pas trop l'avis du patient ou de sa famille pour une opération, dans le sens où il n'y avait pas trop de débat ouvert, aujourd'hui les choses sont envisagées sous un spectre bien différent, d'informations, d'éclairage des tenants et des aboutissants, et de consentement, les différentes possibilités, les taux d'échecs et de réussites sont exposés, il y a une sorte de partenariat qui n'existait pas vraiment auparavant. Le monde de l'entreprise peut évoluer sur un mode plus collaboratif et coopératif, à l'image de certaines start-ups, mais faut-il encore le vouloir part toutes les parties prenantes. 

 

 

Quand je lis vos développements sur la rationalité je me rends compte qu'il s'agit là des schémas que l'on enseigne  lors de mises à jour des compétences de nos cadres. Il est important que nos collaborateurs, qui sont en fait nos subordonnés,  soient convaincus de tous les développements concernant l'intelligence et l’intentionnalité. Nous avons besoin de cadres relativement soumis, prêts à tout faire pour nous informer sur les aspects des réalités que nous affrontons dans l'entreprise. Leur dévouement passe par la reconnaissance de leur intelligence (et la reconnaissance affective qui, elle, est signifiée, par des primes ou des augmentations de salaire). Le désir de reconnaissance, surtout la reconnaissance par l’autorité légitime (qu'elle soit intelligente ou imbécile), est le moyen le plus puissant pour obtenir leur dévouement.

Je crois qu'il y a confusion entre l'exposition de la rationalité abordée jusqu'ici et les techniques managériales et autres manipulations psychologiques pour faire faire à autrui ce que l'on attend de lui.

Cette reconnaissance est effectivement un levier puissant, mais il n'est pas le seul, les sondages anonymes nous apprennent que les individus ont aussi besoin d'avoir un job qui fasse sens également, s'y rajoute également le sentiment d'être privilégié dans son poste, ses fonctions ou sa place, dans l'image de son entreprise ou dans sa rémunération par exemples, nous rentrons là dans des considérations subjectives qui sont justement les moteurs à l'action, la raison ou la rationalité seront ici pour épauler la personne à perdurer ou obtenir un résultat qui abonde dans ce sens.

La comparaison sociale aura toujours un poids important pour les individus qui ne vivent essentiellement qu'au travers du regard des autres, et fort heureusement tout le monde ne fonctionne pas ainsi ! Il appartient à chacun de prendre le recul nécessaire et de se recentrer sur ses besoins propres et non ceux que l'on nous fait miroiter à tout bout de champ ! J'ai rencontré nombre de patrons et dirigeants qui avaient tout plaqué pour revenir à des choses plus fondamentales ou " basiques ", plus simples, ou encore plus en phase avec leur réalité humaine première/innée.

 

Chacun est libre de croire qu'il fait les bons choix, du moment qu'il ne regrette pas de les avoir faits, plus tard !

 

 

Nous tentons parfois de "collectiviser" la décision mais ça tourne sans cesse à l'impuissance. Qui est responsable ? Toute décision entraine une contestation. Celui qui conteste veut un interlocuteur contre qui il va pouvoir se battre. Noyer la décision dans un collectif ne marche pas. Ce n'est pas efficace.

La force de l'habitude certainement, car il faut reconnaitre le caractère circulaire d'une telle entreprise plurimillénaire, qui nous a conduit à rechercher pratiquement à chaque fois un responsable, en remontant la chaine des causalités, pourtant ce n'est pas toujours possible, il y a des échecs parfois, et d'autre part, rien n'empêche que ces responsabilités soient portées par plusieurs têtes si ce n'est toutes celles qui ont concouru à la défaillance. 

Avant de changer un système, il faut bien sûr s'assurer de l'adhésion des membres à ce nouveau fonctionnement, qui sera d'autant plus pérenne qu'il aura pu être mis en place à leur initiative. Toutefois je reconnais aussi, car je l'ai vu, que d'aucuns refusent de prendre les rennes quand elles se présentent à eux, comme de devenir le patron quand l'actuel stipule son intention de partir et qu'il propose à ses salariés de prendre sa succession.

Mais il faut reconnaitre que ce n'est pas le modèle qui s'impose de lui-même, parce qu'à aucun endroit c'est différent, tout fonctionne quasiment ainsi, il manque si je puis dire des exemples qui inciteraient à envisager et à accepter sans trop de barrières ou d'obstacles à reconsidérer les choses. Si une chose ne se fait pas sociétalement à un instant T, cela ne veut pas dire que de manière sous-jacente il n'y a pas un désir de changement, mais que celui-ci ne peut pas s'initier car englué dans des habitudes et des jugements de valeurs associés, on peut le voir rétroactivement avec la " libération " de la femme ou de l'exhibition de la sexualité ou à caractère sexuel publiquement, aujourd'hui " c'est normal " bien qu'il en allait pas ainsi par le passé, comme de se revendiquer homosexuel aussi. Les mœurs n'évoluent pas aussi vite que les besoins, envies ou les désirs refoulés de changement...

 

 

A coté de l' intelligence, il y a le caractère.  La plupart du temps les personnes ont l'un (e) mais pas l'autre.

Je pense que c'est vraiment la propension que certains ont, pour ne pas dire l'appétence pour diriger, commander, avoir le pouvoir ou d'être le centre des attentions qui les poussent vigoureusement à tout mettre en œuvre pour y tendre, comme celui(celle) fasciné(e) par le chant ou la musique qui aura bien plus de chances de s'y adonner qu'un·e autre, par la force des choses.

Pour cela toute faculté pourra servir pour parvenir à ses fins, que ce soit le caractère, l'intelligence, les relations, le talent, ou une position sociale ou financière facilitatrice, quand ce n'est pas tout bonnement la chance ou un concours de circonstance !

On peut être intelligent et avoir du caractère sans rechercher le moins du monde à surpasser les autres ou à être au-dessus d'eux sur le plan socioprofessionnel, on peut même être tout l'inverse et avoir une hargne intarissable pour y parvenir, comme une revanche envers la vie ou sa vie. Tout est possible, tout dépend des motivations profondes qui stimulent l'individu en question.

Parfois il faut " peu " de choses pour virer d'une certaine façon, il semblerait bien que le jeune Hitler ait fait la connaissance d'un jeune juif étant jeune, qui était relativement beau, intelligent et doué, sans doute s'est-il senti humilié de sa propre défaite en comparaison dans son enfance, et cela aurait contribué à attiser un feu qui n'aura fait que s'intensifier avec le temps !?

 

 

Il est étonnant de constater à quel point une femme ou un homme de caractère finit par s'imposer à des personnes nettement plus intelligentes qu'eux. Les salariés ont besoin d'être sécurisés. La puissance du caractère du "chef" sécurise les gens. Vous voyez à quel point la gestion du quotidien par les dirigeants dépasse largement la rationalité.

Tout comme un·e passionné·e surpassera n'importe quelle autre personne moins intéressée que lui(elle) ! Tout dépend du niveau d'investissement présent et passé qui se sera accumulé, et qui donc octroiera une certaine avance, expertise et surtout une motivation derrière à aller dans cette voie, qu'un autre ne songera même pas à emprunter, non par incompétence ou incapacité intrinsèques, mais par manque d'envie ou de besoin, voire de pulsions envahissantes !

Je ne doute pas qu'il existe cette catégorie de personnes actuellement encore, mais rien ne garantit qu'il en sera toujours ainsi, et je pense même que nous avons entamé l'ascension qui nous éloigne de ce paradigme sociétal, il suffit de regarder l'accroissement important des créations d'auto/micro-entreprises, et du délitement des emplois traditionnels comme son fractionnement toujours plus grand. L'artisanat est le plus grand pourvoyeur d'emplois en France.

Je ne vois rien d'irrationnel à être à une certaine place dans la chaine de " production " que ce soit le premier, un du milieu ou le dernier maillon, tous sont nécessaires, comme tous les engrenages d'une montre mécanique le sont aussi, pour que les aiguilles affichent l'heure ! Un chef sans sous-fifres est un non-sens, des subordonnés sans supérieur hiérarchique tout autant, si l'on veut une chaine de commandement traditionnelle alors nous avons besoin de donneurs d'ordres et d'exécutants, en revanche si l'on veut une participation coopérative, cela ne sert plus à rien et est même exclu, comme on peut le voir par exemple dans les coopératives " bio ".

Il n'y a qu'à changer son regard et son fusil d'épaule - sur un certain temps certes - pour que le changement s'opère, on peut également soutenir qu'il ne pousse(ra) rien dans le désert, pourtant si on s'en donne les moyens c'est possible !

Il est clair que lorsque l'on ne veut pas, on ne peut pas...

 

 

Je garde le vouvoiement. Ce n'est pas contre vous, c'est ma manière d'être.

Okay, no problem.

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Membre, Enigmologue, Posté(e)
contrexemple Membre 6 293 messages
Enigmologue,
Posté(e)

Salut,

La rationnalité c'est croire que tout peut-être réglé, par des régles immuables.

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
Le 16/03/2019 à 08:00, deja-utilise a dit :

Je ne te suis pas sur cette définition, qui s'apparente bien plutôt à celle d'optimisation, ou encore d'expression de l'intelligence elle-même. 

Contrairement à l'image que nous en donne les dictionnaires, les mots ne sont pas des boîtes bien définies qui s'excluent l'une l'autre. Leur champ sémantique est malléable. Selon le contexte, un même mot peut prendre une foule de significations. L'intelligence peut effectivement prendre la même signification - à peu de choses près - que la raison. Toutefois, la signification-maîtresse de ce mot tourne autour de l'idée de choix (legere en latin). Le choix de quoi ? Le choix quant au moyen de discernement par rapport à un pressentiment donné. C'est donc la qualité du couplage entre l'affectivité et la raison que dénote principalement l'intelligence, même si le champ sémantique peut très bien basculer d'un côté comme de l'autre.

Même chose en ce qui concerne l'optimisation, qui se pose surtout dans le contexte d'une appréciation comparative d'un processus de rationalisation par rapport à un autre.

Le 16/03/2019 à 08:00, deja-utilise a dit :

La rationalité est ce qui s'appuie sur la raison, bien que nous ne soyons pas plus avancés ainsi, je peux dire qu'elle sera ce qui s'oppose à l'irrationalité

Deux définitions circulaires en une seule phrase: voilà un exploit digne de mention.

Le 16/03/2019 à 08:00, deja-utilise a dit :

entendue comme une propension à l'erreur, à la grossièreté, au fourvoiement, à l'incohérence, à la contradiction ou encore à l'inconsistance,

On peut soupçonner que l'irrationalité, qui n'est que l'absence de rationalité, n'a rien de substantiel et qu'elle ne consiste, la plupart du temps, qu'en une inaptitude de l'individu, ou en une rationalité secrètement orientée vers des buts inavoués.

Le 16/03/2019 à 08:00, deja-utilise a dit :

mais pas uniquement dans le simple registre du but visé, cela engage également l'être entier à partir de ses choix particuliers de la situation présente, et quand bien même l'objectif serait atteint !

La raison commence au moment où la situation, le problème, le pressentiment, atterrit dans la toile du langage, se trouve dépouillée de sa réalité originelle pour entrer dans la fiction des mots, dans la géométrie éclatée des concepts, afin de la situer au sein de relations qui permettent d'agir de manière adaptée sur cette situation.

Cela dit, il n'est pas question d'affirmer qu'il existerait une faculté appelée "raison" qui serait entièrement coupée du reste de l'être, un peu comme un ordinateur auquel notre être profond aurait accès. Ce que nous appelons la raison est plutôt foncièrement enchâssé en nous.

Notre pensée est comme le vent qui, dépendamment où il frappe, produit toutes sortes de sons différents - parfois aigus, parfois graves. De même, notre pensée produit parfois des courants intérieurs dont la teneur fait que nous pouvons les rassembler sous le terme générique de la "raison". Parfois, les courants sont de l'ordre de l'instinct ou de l'intuition. Mais toujours, le vent n'est jamais qu'un, et la pensée n'est qu'une.

Le 16/03/2019 à 08:00, deja-utilise a dit :

Par exemple, si il semble logique/rationnel d'acheter tel produit dont j'ai besoin dans un magasin, pendant que je m'y trouve avec un compte en banque suffisamment approvisionné, ce serait malgré tout irrationnel de ma part, si par ailleurs je sais que la fabrication dudit produit nécessite l'emploi de jeunes enfants, détruit allégrement la planète ou spolie les travailleurs du pays concerné et que je suis sensible à ces considérations.

Tout est dit dans la dernière partie de ton intervention: "... et que je suis sensible à ces considérations". Cette sensibilité, non-rationnellement établie, constitue le but ou plutôt, en l'occurrence, l'un des buts visés par l'opération.

Le 16/03/2019 à 08:00, deja-utilise a dit :

Ce n'est pas tant que la religiosité serait en soi irrationnelle, mais plus vraisemblablement parce qu'elle se soustrait au couperet de la vérification expérimentale !

Ces deux éléments sont assez connexes n'est-il pas ?

Le 16/03/2019 à 08:00, deja-utilise a dit :

Posé Dieu comme explication de toute chose, est au contraire un gage de grande rationalité, puisque ce principe premier permettra d'expliquer n'importe quoi, ou tout ce qui pourrait se présenter à l'esprit du croyant. Un être éternel, omniprésent, omniscient et omnipotent est plus que suffisant pour résorber toute difficulté ou interpellation de l'esprit, et cet esprit sera grandement satisfait de trouver des réponses en adéquation avec ses interrogations, en faisant appel à sa raison, par application du principe métaphysique Dieu.

Parfaitement. Dans l'optique d'expliquer le monde sans égard quant aux potentialités effectives de l'explication, l'élaboration d'une doctrine divine est parfaitement rationnelle. Ce n'est que dans l'optique d'autres objectifs que la nécessité d'abandonner les hypothèses religieuses se pose. De les abandonner, ou bien de les vivre sous un mode complètement différent - celui du cynisme par exemple.

Le 16/03/2019 à 08:00, deja-utilise a dit :

Il y a des tas de jeux de société, fondés sur la rationalité, pourtant aucun n'a vocation à expliquer ou prédire les faits étrangers à son giron de validité. Ce sont des systèmes clos et rationnels, dont les éléments de véracités n'ont aucune valeur en dehors du jeu lui-même. Les religions fonctionnent sur le même principe.

Les religions s'ancrent sur l'affectivité de l'homme, ce qui n'est pas le cas des jeux de société. À part peut-être, d'une manière assez vulgaire, le Ouija.

Le 16/03/2019 à 08:00, deja-utilise a dit :

La notion de raisonnable peut se trouver à partir... de paris ( parier ) ! Autrement dit, sans connotation éthique !

N'importe quel acteur économique peut chercher à faire un choix raisonnable sans être le moins du monde concerné, directement ou de manière sous-jacente pour lui, par des considérations morales.

Est-il raisonnable de rouler sans huile dans son moteur thermique de voiture ?

Est-il raisonnable de porter 200Kg sur son dos ?

Est-il raisonnable de vouloir faire la quadrature du cercle à la règle et au compas ? De chercher à produire le  mouvement perpétuel ? De connaitre toutes les décimales de Pi ?

Toute question qui pose un dilemme normatif est une question éthique. De manière plus pratique, si on peut reformuler sous la forme "Est-ce que je devrais...", alors c'est une question éthique. Par exemple, "est-ce que je devrais apprendre à connaître toutes les décimales de Pi ?" "Est-ce que je devrais porter 200 kg sur mon dos ?"

Si la question est de savoir si 200 kg de charge peuvent endommager ma colonne vertébrale de manière durable, alors cette formulation ne se pose pas et ce n'est pas une question éthique.

Le 16/03/2019 à 08:00, deja-utilise a dit :

Effectivement, ce combat est à livrer en toute activité humaine, de la plus terre-à-terre ou quotidienne pour tout un chacun, à la plus élaborée et communautaire ou mondiale.

Je parlerais plus volontiers quant à moi, de respecter notre animalité ou ce que nous sommes en tant qu'être biologique ou espèce vivante, d'en revenir aux " fondamentaux " de notre nature d'animaux sociaux, à ce qui tombe sous le sens et qui est pourtant étouffé ou refoulé dès notre plus jeune âge, au nom d'une toujours plus grande efficience... Le temps est devenu un luxe dans des sociétés obsédées par la rentabilité ou l'atteinte d'objectifs, mais c'est pourtant un prérequis - bien que non suffisant - si l'on veut avoir le temps nécessaire à une prise de conscience ou de recul, sur l'absurdité ou la vacuité de la plupart des affaires humaines... 

Un signe du temps: l'apparition de la pathologie psychologique dite de la douance: des enfants et des adultes sur-performants dans les tâches de rationalisation mais affectivement démunis. Cela passe souvent pour une condition psychiatrique mais mon petit doigt me dit que c'est un phénomène purement social.

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Membre, 70ans Posté(e)
Maroudiji Membre 6 775 messages
Mentor‚ 70ans‚
Posté(e)
il y a 57 minutes, Dompteur de mots a dit :

Parfois, les courants sont de l'ordre de l'instinct ou de l'intuition.

Dans le cas de l'instinct la pensée est irrationnelle, alors qu'elle est rationnelle pour l’intuition. 

Seuls les vrais animaux fonctionnent avec des instincts. Penser que l'homme est un animal est irrationnel. C'est ne pas comprendre la différence radicale entre les animaux et les humains. Notamment le choix et la responsabilité propres uniquement aux derniers. 

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Membre, 70ans Posté(e)
Maroudiji Membre 6 775 messages
Mentor‚ 70ans‚
Posté(e)
il y a une heure, Dompteur de mots a dit :

Un signe du temps: l'apparition de la pathologie psychologique dite de la douance: des enfants et des adultes sur-performants dans les tâches de rationalisation mais affectivement démunis. 

(C'est moi qui met en gras.) Le temps finit par tout détruire. Il est irrationnel de croire que les sociétés sont indépendantes du temps et de les voir en développement progressif, ce que l'on appelle progrès. Les sociétés et les humains sont inter-reliers. Pour compenser leur manque de rationalités spirituelle et naturelle, les hommes inventent la technologie. Celle-ci ne fait qu'empirer la situation, quoique la raison nous incite à penser le contraire...

Il y a 1 heure, Dompteur de mots a dit :

Cela passe souvent pour une condition psychiatrique mais mon petit doigt me dit que c'est un phénomène purement social.

Étrange proposition que celle d'un phénomène "purement" social. 

Tout comme il n'existe pas de phénomène purement scientifique, il n'existe pas de phénomène purement social. Par contre, on peut parler d'un être "purement" spirituel, mais non d'un être "purement" matériel. 

Tout comme il n'y a pas de science sans hommes, il n'y a pas de société en tant que telle. Quand la société est malade ou ne va pas bien, c'est parce que ce sont les êtres humains qui la constituent qui ne vont pas bien. 

Il y a toujours un être personnel à l'origine d'un concept, et non l'inverse. 

Pour ce qui est de ton petit doigt, il est certainement plus en rapport avec ton intuition qu'avec ton supposé instinct. 

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Invité Vilaine
Invités, Posté(e)
Invité Vilaine
Invité Vilaine Invités 0 message
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Il y a 19 heures, sagaidatch a dit :

Bonjour,

Il y a une certaine naïveté à penser que ce  sont des choix rationnels qui peuvent expliquer la manière d'exercer l'autorité. Dans toutes les sociétés humaines il finit par y avoir un chef. Une nation est présidée par un (e) président (e), une entreprise est dirigée par un.e président.e.  Le goût du pouvoir anime  certaines personnes, et ce goût du pouvoir n'est pas un produit de la rationalité.

Mais même ceux qui contestent la vision verticale de l'autorité finissent par demander qu'une femme ou qu'un homme préside. Car il y a la question de la responsabilité. La vie quotidienne n'est pas sans dangers. Le principe de responsabilité est partout présent et quand tout va mal la recherche d'un (e) responsable devient rapidement compulsive. La responsabilité est corrélée à l'autorité. Un individu accepte la responsabilité s'il obtient  en même temps l'autorité ou la décision.

Quand je lis vos développements sur la rationalité je me rends compte qu'il s'agit là des schémas que l'on enseigne  lors de mises à jour des compétences de nos cadres. Il est important que nos collaborateurs, qui sont en fait nos subordonnés,  soient convaincus de tous les développements concernant l'intelligence et l’intentionnalité. Nous avons besoin de cadres relativement soumis, prêts à tout faire pour nous informer sur les aspects des réalités que nous affrontons dans l'entreprise. Leur dévouement passe par la reconnaissance de leur intelligence (et la reconnaissance affective qui, elle, est signifiée, par des primes ou des augmentations de salaire). Le désir de reconnaissance, surtout la reconnaissance par l’autorité légitime (qu'elle soit intelligente ou imbécile), est le moyen le plus puissant pour obtenir leur dévouement.

Nous tentons parfois de "collectiviser" la décision mais ça tourne sans cesse à l'impuissance. Qui est responsable ? Toute décision entraine une contestation. Celui qui conteste veut un interlocuteur contre qui il va pouvoir se battre. Noyer la décision dans un collectif ne marche pas. Ce n'est pas efficace.

A coté de l' intelligence, il y a le caractère.  La plupart du temps les personnes ont l'un (e) mais pas l'autre.

Il est étonnant de constater à quel point une femme ou un homme de caractère finit par s'imposer à des personnes nettement plus intelligentes qu'eux. Les salariés ont besoin d'être sécurisés. La puissance du caractère du "chef" sécurise les gens. Vous voyez à quel point la gestion du quotidien par les dirigeants dépasse largement la rationalité.

Je garde le vouvoiement. Ce n'est pas contre vous, c'est ma manière d'être.

Beaucoup de gens valorisent les gens qui ont du « caractère », parce qu’ils pensent que ce sont des gens puissants, indépendants, qui savent ce qu’ils veulent et qui ne se laissent donc pas faire.

Or, bien souvent, ce sont des gens orgueilleux et leur autorité n’est que le fruit de leur caprice et/ou d’un manque de confiance en soi. Dans le monde professionnel, ce sont des gens qui ne sont pas appréciés, parce que dans le monde tu travail (anglo-saxon), on cherche avant tout des « managers ». Un « manager » gère des ressources, il ne force rien ni personne. Il est là pour pousser et non soumettre.

 

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Il y a 3 heures, Maroudiji a dit :

Dans le cas de l'instinct la pensée est irrationnelle, alors qu'elle est rationnelle pour l’intuition. 

Seuls les vrais animaux fonctionnent avec des instincts. Penser que l'homme est un animal est irrationnel. C'est ne pas comprendre la différence radicale entre les animaux et les humains. Notamment le choix et la responsabilité propres uniquement aux derniers. 

Je ne comprends pourquoi l’instinct serait rationnel. Je ne comprends pas non plus comment on peut considérer l’être humain comme un être 100% rationnel. Pour moi, ça n’a pas de sens.

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Le 26/02/2019 à 13:35, Maroudiji a dit :

Je ne connais pas le langage du cœur, mais mon expérience de vie me conduit à concilier les émotions et la raison pour un meilleur équilibre. (Expérience signifiant comparaison incluse.) 

Mais tomber amoureux est la chose la plus normale du monde. C'est tout à fait rationnel. Ce qui ne l'est pas par exemple, c'est qu'un homme mari une femme de 10 ou 20 ans de plus que lui. 

Ou alors qu'un homme ou une femme décide de renoncer au plaisir de l'union sexuelle en prenant un vœux de chasteté. 

Tu es un être humain, donc comme tous les êtres humains de cette planète, tu es obligé de composer avec tes émotions, quand bien même tu serais considéré comme l’être le plus « froid ».

L’amour n’a rien de rationnel. Je ne suis pas d’accord avec tes exemples. Tu confonds peut-être «raison » et « rationalité ».

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 486 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
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Il y a 1 heure, Maroudiji a dit :

(C'est moi qui met en gras.) Le temps finit par tout détruire. Il est irrationnel de croire que les sociétés sont indépendantes du temps et de les voir en développement progressif, ce que l'on appelle progrès. Les sociétés et les humains sont inter-reliers. Pour compenser leur manque de rationalités spirituelle et naturelle, les hommes inventent la technologie. Celle-ci ne fait qu'empirer la situation, quoique la raison nous incite à penser le contraire...

Étrange proposition que celle d'un phénomène "purement" social. 

Tout comme il n'existe pas de phénomène purement scientifique, il n'existe pas de phénomène purement social. Par contre, on peut parler d'un être "purement" spirituel, mais non d'un être "purement" matériel. 

Le temps détruit-il ou construit-il ?

C'est une question toute aussi pertinente pour soi même que pour ce qu'on considêre être la "réalité extérieure"

Potentiellement nous sommes dotés de chacune des alternatives.

La technologie n'est qu'un effet de levier, un outil qui libère autant qu'elle emprisonne, qui ouvre des perspectives autant qu'elle obscurcit l'horizon.

Finalement cet être spirituel apparaît déresponsabilisant.

Une perfection initiale gâtée par le passage du temps... qui n'en est pas moins sa propre création...

La technologie est à l'esprit ce que Dieu occupe déjà : une échappatoire rassurante et distrayante qui détourne de ses choix personnels, déjà envers ses proches et...nos absences trop difficiles à avouer.

On ne peut pas consommer du voyage et disserter dans le vide sans porter nos maux du monde sur des concepts immatériels et loins du pc ou du téléphone qu'on vient d'utiliser 

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Membre, 70ans Posté(e)
Maroudiji Membre 6 775 messages
Mentor‚ 70ans‚
Posté(e)
il y a 49 minutes, Vilaine a dit :

Je ne comprends pourquoi l’instinct serait rationnel

Ai-je écrit ou laissé entendre cela? 

Ce que tout le monde devrait savoir et que j'ai expliqué à maintes reprises, c'est que les animaux n'ont pas la raison qui les rend responsables de leurs actes. Ils ne sont pas assujettis au libre arbitre. 

(Et ce dernier point, spécifiquement à ton intention: les animaux ne vont pas en enfer parce qu'ils commettent des actes cruels.)

Il est rationnel de croire que les animaux ne sont pas sous la coupe de lois morales, et il est irrationnel de penser les sociétés humaines, ou l'homme et la femme, puissent agir impunément, sans qu'à plus ou moins long terme ils en subissent les conséquences d'une façon ou d'une autre.

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Membre, 53ans Posté(e)
sagaidatch Membre 224 messages
Baby Forumeur‚ 53ans‚
Posté(e)
il y a une heure, Vilaine a dit :

Tu es un être humain, donc comme tous les êtres humains de cette planète, tu es obligé de composer avec tes émotions, quand bien même tu serais considéré comme l’être le plus « froid ».

L’amour n’a rien de rationnel. Je ne suis pas d’accord avec tes exemples. Tu confonds peut-être «raison » et « rationalité ».

Il y a extension trop "lointaine" du sens des mots. Être amoureuse, ou désirer être amoureuse ne sont des états (ou des actions d'ailleurs) qui existent, qui sont propres aux êtres humains (et à tout ce qui vit, qui sait ?). Si nous appelons "rationnels" le seul fait que ce qui est, est, nous faisons exploser le sens des mots. Mais si je commence à me demander pourquoi je suis amoureuse de cet homme-là, franchement là nous n'en sortons plus, à moins de chercher dans la réponse à cette question une sécurité devant notre peur d'aimer.

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)
Il y a 12 heures, deja-utilise a dit :

 

 

Pour le premier et le dernier, ce sera une question de convenance personnelle, même si l'habitude nous enjoint à opter pour le premier, car dans le monde physique les pyramides ont leur base au sol, en bas, et leur sommet qui pointe vers le haut.

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Il est vrai qu'on n'aime pas trop "céder le passage" !

Est-ce rationnel ?

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Membre, 53ans Posté(e)
sagaidatch Membre 224 messages
Baby Forumeur‚ 53ans‚
Posté(e)
Il y a 11 heures, deja-utilise a dit :

Bonsoir @sagaidatch,

 

Il y a une certaine naïveté à penser que ce  sont des choix rationnels qui peuvent expliquer la manière d'exercer l'autorité.

Certainement, oui, bien que cela n'ait pas été mon propos jusqu'à présent.

 

 

Dans toutes les sociétés humaines il finit par y avoir un chef. Une nation est présidée par un (e) président (e), une entreprise est dirigée par un.e président.e. 

Je le constate également, cette hiérarchisation pyramidale s'immisce relativement partout, du moins dans la société dans laquelle je suis inséré, mais de là à penser que c'est une nécessité ou une fatalité, il y a un pas que je ne franchirai pas !

Toute habitude peut être changée, avec un peu de bonne volonté, ceci dit.

 

 

Le goût du pouvoir anime  certaines personnes, et ce goût du pouvoir n'est pas un produit de la rationalité.

J'en conviens parfaitement, et je ne pense pas l'avoir affirmé non plus.

 

 

Mais même ceux qui contestent la vision verticale de l'autorité finissent par demander qu'une femme ou qu'un homme préside. Car il y a la question de la responsabilité. La vie quotidienne n'est pas sans dangers. Le principe de responsabilité est partout présent et quand tout va mal la recherche d'un (e) responsable devient rapidement compulsive. La responsabilité est corrélée à l'autorité. Un individu accepte la responsabilité s'il obtient  en même temps l'autorité ou la décision.

J'aurais bien plutôt envisagé l'inverse, que c'est l'attrait du pouvoir qui vient avec l'effet secondaire des responsabilités, pas toujours les bienvenues donc, et parfois non envisagées jusqu'au bout.

L'autorité/décision n'a aucune raison d'être ipso facto centralisée, elle peut fort bien être distribuée ! Si chacun a le rôle d'un engrenage d'une machine bien huilée, alors il peut très bien exercer son pouvoir sur son micro-univers sans empiéter sur celui du voisin, quand bien ce serait le mouvement d'ensemble qui permettent d'avancer, car la défaillance du moindre élément conduirait à l'arrêt pour tous.

Si par le passé par exemple on ne demandait pas trop l'avis du patient ou de sa famille pour une opération, dans le sens où il n'y avait pas trop de débat ouvert, aujourd'hui les choses sont envisagées sous un spectre bien différent, d'informations, d'éclairage des tenants et des aboutissants, et de consentement, les différentes possibilités, les taux d'échecs et de réussites sont exposés, il y a une sorte de partenariat qui n'existait pas vraiment auparavant. Le monde de l'entreprise peut évoluer sur un mode plus collaboratif et coopératif, à l'image de certaines start-ups, mais faut-il encore le vouloir part toutes les parties prenantes. 

 

 

Quand je lis vos développements sur la rationalité je me rends compte qu'il s'agit là des schémas que l'on enseigne  lors de mises à jour des compétences de nos cadres. Il est important que nos collaborateurs, qui sont en fait nos subordonnés,  soient convaincus de tous les développements concernant l'intelligence et l’intentionnalité. Nous avons besoin de cadres relativement soumis, prêts à tout faire pour nous informer sur les aspects des réalités que nous affrontons dans l'entreprise. Leur dévouement passe par la reconnaissance de leur intelligence (et la reconnaissance affective qui, elle, est signifiée, par des primes ou des augmentations de salaire). Le désir de reconnaissance, surtout la reconnaissance par l’autorité légitime (qu'elle soit intelligente ou imbécile), est le moyen le plus puissant pour obtenir leur dévouement.

Je crois qu'il y a confusion entre l'exposition de la rationalité abordée jusqu'ici et les techniques managériales et autres manipulations psychologiques pour faire faire à autrui ce que l'on attend de lui.

Cette reconnaissance est effectivement un levier puissant, mais il n'est pas le seul, les sondages anonymes nous apprennent que les individus ont aussi besoin d'avoir un job qui fasse sens également, s'y rajoute également le sentiment d'être privilégié dans son poste, ses fonctions ou sa place, dans l'image de son entreprise ou dans sa rémunération par exemples, nous rentrons là dans des considérations subjectives qui sont justement les moteurs à l'action, la raison ou la rationalité seront ici pour épauler la personne à perdurer ou obtenir un résultat qui abonde dans ce sens.

La comparaison sociale aura toujours un poids important pour les individus qui ne vivent essentiellement qu'au travers du regard des autres, et fort heureusement tout le monde ne fonctionne pas ainsi ! Il appartient à chacun de prendre le recul nécessaire et de se recentrer sur ses besoins propres et non ceux que l'on nous fait miroiter à tout bout de champ ! J'ai rencontré nombre de patrons et dirigeants qui avaient tout plaqué pour revenir à des choses plus fondamentales ou " basiques ", plus simples, ou encore plus en phase avec leur réalité humaine première/innée.

 

Chacun est libre de croire qu'il fait les bons choix, du moment qu'il ne regrette pas de les avoir faits, plus tard !

 

 

Nous tentons parfois de "collectiviser" la décision mais ça tourne sans cesse à l'impuissance. Qui est responsable ? Toute décision entraine une contestation. Celui qui conteste veut un interlocuteur contre qui il va pouvoir se battre. Noyer la décision dans un collectif ne marche pas. Ce n'est pas efficace.

La force de l'habitude certainement, car il faut reconnaitre le caractère circulaire d'une telle entreprise plurimillénaire, qui nous a conduit à rechercher pratiquement à chaque fois un responsable, en remontant la chaine des causalités, pourtant ce n'est pas toujours possible, il y a des échecs parfois, et d'autre part, rien n'empêche que ces responsabilités soient portées par plusieurs têtes si ce n'est toutes celles qui ont concouru à la défaillance. 

Avant de changer un système, il faut bien sûr s'assurer de l'adhésion des membres à ce nouveau fonctionnement, qui sera d'autant plus pérenne qu'il aura pu être mis en place à leur initiative. Toutefois je reconnais aussi, car je l'ai vu, que d'aucuns refusent de prendre les rennes quand elles se présentent à eux, comme de devenir le patron quand l'actuel stipule son intention de partir et qu'il propose à ses salariés de prendre sa succession.

Mais il faut reconnaitre que ce n'est pas le modèle qui s'impose de lui-même, parce qu'à aucun endroit c'est différent, tout fonctionne quasiment ainsi, il manque si je puis dire des exemples qui inciteraient à envisager et à accepter sans trop de barrières ou d'obstacles à reconsidérer les choses. Si une chose ne se fait pas sociétalement à un instant T, cela ne veut pas dire que de manière sous-jacente il n'y a pas un désir de changement, mais que celui-ci ne peut pas s'initier car englué dans des habitudes et des jugements de valeurs associés, on peut le voir rétroactivement avec la " libération " de la femme ou de l'exhibition de la sexualité ou à caractère sexuel publiquement, aujourd'hui " c'est normal " bien qu'il en allait pas ainsi par le passé, comme de se revendiquer homosexuel aussi. Les mœurs n'évoluent pas aussi vite que les besoins, envies ou les désirs refoulés de changement...

 

 

A coté de l' intelligence, il y a le caractère.  La plupart du temps les personnes ont l'un (e) mais pas l'autre.

Je pense que c'est vraiment la propension que certains ont, pour ne pas dire l'appétence pour diriger, commander, avoir le pouvoir ou d'être le centre des attentions qui les poussent vigoureusement à tout mettre en œuvre pour y tendre, comme celui(celle) fasciné(e) par le chant ou la musique qui aura bien plus de chances de s'y adonner qu'un·e autre, par la force des choses.

Pour cela toute faculté pourra servir pour parvenir à ses fins, que ce soit le caractère, l'intelligence, les relations, le talent, ou une position sociale ou financière facilitatrice, quand ce n'est pas tout bonnement la chance ou un concours de circonstance !

On peut être intelligent et avoir du caractère sans rechercher le moins du monde à surpasser les autres ou à être au-dessus d'eux sur le plan socioprofessionnel, on peut même être tout l'inverse et avoir une hargne intarissable pour y parvenir, comme une revanche envers la vie ou sa vie. Tout est possible, tout dépend des motivations profondes qui stimulent l'individu en question.

Parfois il faut " peu " de choses pour virer d'une certaine façon, il semblerait bien que le jeune Hitler ait fait la connaissance d'un jeune juif étant jeune, qui était relativement beau, intelligent et doué, sans doute s'est-il senti humilié de sa propre défaite en comparaison dans son enfance, et cela aurait contribué à attiser un feu qui n'aura fait que s'intensifier avec le temps !?

 

 

Il est étonnant de constater à quel point une femme ou un homme de caractère finit par s'imposer à des personnes nettement plus intelligentes qu'eux. Les salariés ont besoin d'être sécurisés. La puissance du caractère du "chef" sécurise les gens. Vous voyez à quel point la gestion du quotidien par les dirigeants dépasse largement la rationalité.

Tout comme un·e passionné·e surpassera n'importe quelle autre personne moins intéressée que lui(elle) ! Tout dépend du niveau d'investissement présent et passé qui se sera accumulé, et qui donc octroiera une certaine avance, expertise et surtout une motivation derrière à aller dans cette voie, qu'un autre ne songera même pas à emprunter, non par incompétence ou incapacité intrinsèques, mais par manque d'envie ou de besoin, voire de pulsions envahissantes !

Je ne doute pas qu'il existe cette catégorie de personnes actuellement encore, mais rien ne garantit qu'il en sera toujours ainsi, et je pense même que nous avons entamé l'ascension qui nous éloigne de ce paradigme sociétal, il suffit de regarder l'accroissement important des créations d'auto/micro-entreprises, et du délitement des emplois traditionnels comme son fractionnement toujours plus grand. L'artisanat est le plus grand pourvoyeur d'emplois en France.

Je ne vois rien d'irrationnel à être à une certaine place dans la chaine de " production " que ce soit le premier, un du milieu ou le dernier maillon, tous sont nécessaires, comme tous les engrenages d'une montre mécanique le sont aussi, pour que les aiguilles affichent l'heure ! Un chef sans sous-fifres est un non-sens, des subordonnés sans supérieur hiérarchique tout autant, si l'on veut une chaine de commandement traditionnelle alors nous avons besoin de donneurs d'ordres et d'exécutants, en revanche si l'on veut une participation coopérative, cela ne sert plus à rien et est même exclu, comme on peut le voir par exemple dans les coopératives " bio ".

Il n'y a qu'à changer son regard et son fusil d'épaule - sur un certain temps certes - pour que le changement s'opère, on peut également soutenir qu'il ne pousse(ra) rien dans le désert, pourtant si on s'en donne les moyens c'est possible !

Il est clair que lorsque l'on ne veut pas, on ne peut pas...

 

 

Je garde le vouvoiement. Ce n'est pas contre vous, c'est ma manière d'être.

Okay, no problem.

Je pense que le goût du pouvoir est universel et nous le constatons, ce goût, chez les enfants : c'est le désir de faire en sorte que la réalité dans laquelle nous vivons se plie à nos désirs, à notre imaginaire, à notre volonté. L'enfant est d'abord un dictateur. Le goût du pouvoir précède l'exercice du pouvoir, le désir surgit en tout ce qui vit et tend à s'actualiser. Bien sûr ce que nous appelons le principe de réalité vient circonscrire ce goût du pouvoir, il oblige à en rabattre et à s'adapter.

Dans une entreprise, faire sens, donner du sens, occupe une grande partie du temps des responsables des ressources humaines et même celui des responsables tout court. Nous savons que si nous donnons sens, nous obtiendrons la mobilisation des forces de travail des salariés. Ce que l’expérience démontre c'est qu'il est possible, par des techniques psychologiques adaptées, probablement celles des chercheurs que vous citez (en définitive les chercheurs en définition du QI , de l’intelligence, du génie, etc. restent au service de notre système industriel de production) il est possible donc de convaincre les salariés du sens de ce qu'ils font. Ce que vous décrivez ce sont tous les règlements fins qu'il faut faire pour que le sens diffuse en chaque salarié.

La cruauté de notre réalité sociale, de la réalité humaine, c'est qu'il est en définitive possible d'instiller dans l'esprit de subalternes le sens que l'on décide d'y mettre. Nous pouvons faire d'une société, une société de meurtriers comme une société d’ingénieurs et d'ouvriers vouée la construction exclusive de voitures (par exemple).

Pourtant il y aura toujours des résistants, et, en France, les résistants abondent. Ce qui en fait un pays assez atypique (et attachant).

Vous ne semblez pas douter que le destin des femmes et des hommes soit de faire bien marcher les entreprises. J’adhère à l'esprit de mon entreprise mais je garde toujours au fond de moi cette idée que j’adhère  à cet esprit par intérêt, pas par conviction. Je ne suis pas sûre que le but flamboyant de la vie ce soit de porter au succès une start-up. Cela ne m’empêcherait pas d'être une fan d'une start-up que je pourrais diriger, mais toujours, dans mon esprit je garderai l'idée que je m'adapte à mon époque, que ce succès ne peut pas être un absolu. Mais je ne peux pas faire autrement que d'adhérer aux valeurs de mon époque si je veux me réaliser. (A moins de tenter de créer une autre société humaine mais je ne dispose pas de la puissance d'esprit suffisante pour cela). Mais ma culture séculaire française m'alerte toujours : "ne crois pas qu'une idéologie quelconque puisse être un absolu, même si cette idéologie conduit à la création de richesses à foison"

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Membre, Posté(e)
Boutetractyxreqs Membre 5 959 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

On connaît la rationalité par comparaison à l'irrationnel. Le monde est à la fois logique et illogique.

Découvrir le monde, par la logique, le rationnel ne suffira pas. Car comment, par la logique, interpréter le côté irrationnel et illogique du monde ?

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Membre, 53ans Posté(e)
sagaidatch Membre 224 messages
Baby Forumeur‚ 53ans‚
Posté(e)
Il y a 2 heures, Vilaine a dit :

Beaucoup de gens valorisent les gens qui ont du « caractère », parce qu’ils pensent que ce sont des gens puissants, indépendants, qui savent ce qu’ils veulent et qui ne se laissent donc pas faire.

Or, bien souvent, ce sont des gens orgueilleux et leur autorité n’est que le fruit de leur caprice et/ou d’un manque de confiance en soi. Dans le monde professionnel, ce sont des gens qui ne sont pas appréciés, parce que dans le monde tu travail (anglo-saxon), on cherche avant tout des « managers ». Un « manager » gère des ressources, il ne force rien ni personne. Il est là pour pousser et non soumettre.

 

Le manager est un cadre intermédiaire. Et un  intermédiaire, en cela j’adhère à votre critique, se doit d'être souple. Mais si vous regardez le sommet de la hiérarchie qui rencontrez-vous aux USA ? Des personnes comme Reagan, Bush (le fils), Trump et tant d'autres. C'est-à-dire un grand nombre de caractériels. Ils ne sont pas aimés mais ils exercent le pouvoir. Il n' y a pas corrélation entre "être aimé" et exercer le pouvoir. Regardez les PDG de nos grosses multinationales, je ne suis pas du tout sûre qu'ils sont aimés, et je ne suis pas du tout sûre qu'ils soient très délicats dans la gestion des ressources humaines, c'est le moins qu'on puisse dire ! Ce sont surtout les classes moyennes (l'encadrement) qui se doivent d'êtres souples et humaines.

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Membre, Posté(e)
Boutetractyxreqs Membre 5 959 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Le 26/02/2019 à 03:51, Maroudiji a dit :


"Qu'on prenne garde, cependant,  souligne Jean-Claude Guillebaud,* à une confusion possible. Il ne découle pas de ce qui précède** que la rationalité doit être combattue au nom de l'irrationnel comme on le voit faire trop souvent aujourd'hui."

* La force de la conviction. 
** "Connaître ou penser ne consiste pas à construire des systèmes sur des bases incertaines, c'est dialoguer avec l'incertitude." Edgard Morin

Le combat, l'opposition n'est pas entre le rationnel et l'irrationnel mais entre la douleur estimée négative et l'indolore estimé positif.

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
Il y a 9 heures, Maroudiji a dit :

Dans le cas de l'instinct la pensée est irrationnelle, alors qu'elle est rationnelle pour l’intuition. 

Seuls les vrais animaux fonctionnent avec des instincts. Penser que l'homme est un animal est irrationnel. C'est ne pas comprendre la différence radicale entre les animaux et les humains. Notamment le choix et la responsabilité propres uniquement aux derniers. 

Usuellement, nous allons parler d'instinct lorsque nous exécutons des actes de manière automatique sans qu'ils n'impliquent de pensée consciente. Les gestes que je vais poser pour éviter un danger immédiat seront par exemple qualifiés d'instinctifs.

Le concept d'intuition sera quant à lui utilisé pour désigner un pressentiment ayant surgit en nous de manière impromptue mais ayant donné lieu par la suite à un processus rationnel. Je peux par exemple avoir une intuition par rapport à la résolution d'un problème. L'intuition ne me fait pas directement agir mais elle oriente ma pensée vers la résolution et éventuellement l'action.

Enfin, une pensée dénuée de toute intuition (bien qu'une telle chose n'existe assurément pas dans l'absolu), et donc purement rationnelle, est aussi, par le fait même, une pensée purement conventionnelle. Elle consiste à appliquer les schémas rationnels déjà appris.

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