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aliochaverkiev

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 841 messages
Forumeur activiste‚
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Le ‎22‎/‎11‎/‎2018 à 17:45, Blaquière a dit :

La philo s'intéresse à tout. Elle devrait réfléchir sur tout à mon avis ! Aucun sujet, aussi vulgaire soit-il en  apparence ne devrait s'en exempter. Tiens l'autre jour (sur le trône !!!) J'ai pensé :  pourquoi dit-on d'une chose désagréable "ça fait chier!" alors que...soyons franc ; c'est quand même agréable de chier ?!!  Une bonne grosse envie satisfaite : mais c'est un des grands plaisirs de la vie !

Je ne veux plus jamais parler de ça... :chante:

Le ‎22‎/‎11‎/‎2018 à 17:45, Blaquière a dit :

Faut-il distinguer "instinct" de "pulsion" ? La pulsion me semble plus basique, plus une force "aveugle" et l'instinct plus élaboré. Pas élaboré par quelque spiritualité, mais simplement plus complexe. plus construite, même de bric et de broc, Plus en rapport avec le but à atteindre (par élimination plus qu par volonté). Mais je parle au feeling. Il s'agirait de définir ces mots ou concepts exactement.

Chez Bergson, l'instinct est un mode comportemental (mon expression) qui se distingue de l'intelligence du fait qu'il est rigide, tandis que l'intelligence est flexible.

Par ailleurs, notre activité n'est pas continue. Nous n'avons pas continuellement faim et nous n'avons pas continuellement envie de copuler (entre toi et moi, je dis ça juste pour ne pas détruire les illusions des dames qui nous lisent). Notre activité est faite d'occurrences ponctuelles qui s'élèvent par un phénomène d'excitabilité, suscitent toutes sortes d'états corporels et psychiques, puis éventuellement déclinent et trépassent. Or, il me semble que nous nommons "pulsions" le devenir de ces occurrences ponctuelles, ou encore d'un ensemble d'occurrences ponctuelles apparentées.

Le ‎22‎/‎11‎/‎2018 à 17:45, Blaquière a dit :

Pour tes trois élans principaux, la survie, oui puisqu'on est là ! La reproduction, oui ! Puisqu'on est là! L'accroissement de l'être ? Un pur fantasme intellectuel soluble dans les deux premiers. (à mon avis)

En fait, je ne crois pas une seconde à ma triade. Pour moi, les fonctions de la survie et de la reproduction ne sont que des instruments d'une fonction autrement plus fondamentale d'accroissement de l'être, et à plus forte raison d'accroissement des choses en général. Or, forcément, cette fonction nous tire vers les fonctions de la survie et de la reproduction, puisqu'elles lui sont nécessaires mais néanmoins, les choses ne s'arrêtent pas là. Le monde et les êtres veulent plus que leur propre survie et leur propre multiplication. C'est quelque chose que nous ne pouvons pas vraiment nommer à l'échelle individuelle (sauf à utiliser les succédanés bien connus de la vanité humaine) parce que c'est quelque chose qui ne se réalise vraiment qu'à l'échelle universelle. Nos ancêtres singes, au-delà de manger, de chier et de copuler, poussaient vers quelque chose qui les dépassaient: l'homme ! Et nous aussi nous poussons vers quelque chose qui nous dépasse. Et je pense que toute notre spiritualité n'est jamais que ça: le désir impossible de saisir ce qui nous pend au bout du nez et nous échappe tout à la fois. Nous sommes... foncièrement insignifiants, entomologiquement insignifiants, mortellement insignifiants et pourtant, et pourtant, nous avons du divin au bout des ongles puisque nous faisons le monde, ou plutôt que le monde se fait par nous.

Le ‎22‎/‎11‎/‎2018 à 17:45, Blaquière a dit :

Alors, l'accroissement ? Peut-être, mais il n saurait s'agir d'un désir ou d'une volonté d'accroissement, mais simplement parce qu'il est "inscrit dans le programme" que seule une pression intérieure légèrement supérieure (à la pression extérieure) est acceptable ou inévitable. Biologiquement c'est sûr, psychiquement, c'est à étudier.

En fait si accroissement il y a, (et ça n'est pas toujours le cas) c'est plus d'un léger déséquilibre nécessaire qu'il s'agit que d'une sorte de destiné existentielle.

Je ne pense pas que les considérations biologiques et entropiques excluent les questions de destinée existentielle, au contraire. La science est ce que nous secrétons lorsque nous envisageons le monde comme quelque chose qui s'étale devant nous. L'existentialité est ce que nous secrétons lorsque nous envisageons le monde comme quelque chose en quoi nous sommes engagés. Les fins sont différentes, les synthèses sont différentes.

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 869 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)
il y a une heure, Dompteur de mots a dit :

Je ne veux plus jamais parler de ça... :chante:

Chez Bergson, l'instinct est un mode comportemental (mon expression) qui se distingue de l'intelligence du fait qu'il est rigide, tandis que l'intelligence est flexible.

Par ailleurs, notre activité n'est pas continue. Nous n'avons pas continuellement faim et nous n'avons pas continuellement envie de copuler (entre toi et moi, je dis ça juste pour ne pas détruire les illusions des dames qui nous lisent). Notre activité est faite d'occurrences ponctuelles qui s'élèvent par un phénomène d'excitabilité, suscitent toutes sortes d'états corporels et psychiques, puis éventuellement déclinent et trépassent. Or, il me semble que nous nommons "pulsions" le devenir de ces occurrences ponctuelles, ou encore d'un ensemble d'occurrences ponctuelles apparentées.

En fait, je ne crois pas une seconde à ma triade. Pour moi, les fonctions de la survie et de la reproduction ne sont que des instruments d'une fonction autrement plus fondamentale d'accroissement de l'être, et à plus forte raison d'accroissement des choses en général. Or, forcément, cette fonction nous tire vers les fonctions de la survie et de la reproduction, puisqu'elles lui sont nécessaires mais néanmoins, les choses ne s'arrêtent pas là. Le monde et les êtres veulent plus que leur propre survie et leur propre multiplication. C'est quelque chose que nous ne pouvons pas vraiment nommer à l'échelle individuelle (sauf à utiliser les succédanés bien connus de la vanité humaine) parce que c'est quelque chose qui ne se réalise vraiment qu'à l'échelle universelle. Nos ancêtres singes, au-delà de manger, de chier et de copuler, poussaient vers quelque chose qui les dépassaient: l'homme ! Et nous aussi nous poussons vers quelque chose qui nous dépasse. Et je pense que toute notre spiritualité n'est jamais que ça: le désir impossible de saisir ce qui nous pend au bout du nez et nous échappe tout à la fois. Nous sommes... foncièrement insignifiants, entomologiquement insignifiants, mortellement insignifiants et pourtant, et pourtant, nous avons du divin au bout des ongles puisque nous faisons le monde, ou plutôt que le monde se fait par nous.

Je ne pense pas que les considérations biologiques et entropiques excluent les questions de destinée existentielle, au contraire. La science est ce que nous secrétons lorsque nous envisageons le monde comme quelque chose qui s'étale devant nous. L'existentialité est ce que nous secrétons lorsque nous envisageons le monde comme quelque chose en quoi nous sommes engagés. Les fins sont différentes, les synthèses sont différentes.

"Je ne veux plus jamais parler de ça... :chante:"

:smile2: Moi non plus !!!!

Enfin, encore un mot ! Mais c'est pour aller dans ton sens. Et donc contre le mien ! Le sens que "se nourrir" et "évacuer" (tu vois ? je reste "propre" !) sont du même ordre :  eh bien, j'en ai comme une preuve : On avait un chat que (note le style !) quand il n'aimait pas ce qu'on lui servait dans sa gamelle, avec sa patte, il grattait les carreaux tout autour comme pour l'enterrer ! (Comme ce qu'il fait de ses besoins.)

Avec un peu d'humour, on aurait pu interpréter ce qu'il nous signifiait : "Mais c'est de la m.... ce que vous me filez à bouffer !"

D'accord, tu me diras que pour trouver la genèse de la pensée, je m'adresse à ce qui ne pense pas ! Mais pour moi, c'est une question de degré... On pense plus ou moins...

Pour Bergson, je crois que l'intelligence aussi est "beaucoup" rigide. Elle devrait ne pas l'être, mais il faut bien constater...

Pour le reste, ta " fonction fondamentale d'accroissement de l'être", je te comprends bien, mais... non : je ne vois pas du tout les choses comme ça. Ce serait à mon avis, mettre du sens, de la destiné, avant qu'ils n'existent. Mais encore une fois je comprends. Mais je trouve que ça ressemble à de la croyance...

Avec toute cette volonté de s'humaniser, (le vivant) on aurait dû arriver bien plus tôt ?! On sait qu'il y a eu des tas de culs de sac... Bien sûr, on est là, mais on pourrait très bien ne pas y être et personne ne serait là pour nous regretter... Quand une chose est là, elle y est à la suite d'un enchaînement de causes. Mais comment ajouter à ces causes (objectives, ou mécaniques) une volonté ? La volonté, c'est le résultat (nous) qui veut la voir. Je crois.

"Je ne pense pas que les considérations biologiques et entropiques excluent les questions de destinée existentielle, au contraire."

Bien sûr ! (Flûte mon paragraphe s'est effacé, j'essaie de retrouver !) Mais c'est une construction, une accumulation. Et il arrive que si une construction psychique, psychologique est suffisamment forte pour s'opposer à tout ce qui la précède, lui est incompatible (ne pas manger, ne pas s reproduire par exmple) , c'est alors la fin (locale) de/d'une histoire.

Ainsi je pense que presque "par bêtise"(*) (et par nécessité à l'origine) nos structures de pensée, de compréhension copient, se calquent sur les structures de base du vivant. (Comme je disais inclure/exclure. Mais il y en a bien d'autre plus élaborées plus "psy" comme ... la verticalité ! Toute la symbolique en fait )

 

(*Manque d'invention, mais comment inventer quand il n'y a rien avant ?! )

 

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 869 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)
Il y a 12 heures, Dompteur de mots a dit :

En fait, je ne crois pas une seconde à ma triade. Pour moi, les fonctions de la survie et de la reproduction ne sont que des instruments d'une fonction autrement plus fondamentale d'accroissement de l'être, et à plus forte raison d'accroissement des choses en général. Or, forcément, cette fonction nous tire vers les fonctions de la survie et de la reproduction, puisqu'elles lui sont nécessaires mais néanmoins, les choses ne s'arrêtent pas là. Le monde et les êtres veulent plus que leur propre survie et leur propre multiplication. C'est quelque chose que nous ne pouvons pas vraiment nommer à l'échelle individuelle (sauf à utiliser les succédanés bien connus de la vanité humaine) parce que c'est quelque chose qui ne se réalise vraiment qu'à l'échelle universelle. Nos ancêtres singes, au-delà de manger, de chier et de copuler, poussaient vers quelque chose qui les dépassaient: l'homme ! Et nous aussi nous poussons vers quelque chose qui nous dépasse. Et je pense que toute notre spiritualité n'est jamais que ça: le désir impossible de saisir ce qui nous pend au bout du nez et nous échappe tout à la fois. Nous sommes... foncièrement insignifiants, entomologiquement insignifiants, mortellement insignifiants et pourtant, et pourtant, nous avons du divin au bout des ongles puisque nous faisons le monde, ou plutôt que le monde se fait par nous.

Je suis d'accord !

Mais il s'agit d'un niveau encore plus primaire ?!! Encore moins... spirituel : C'est un peu le débat de naguère entre Klein et Hawkins : Il s'agit de la gravité (la gravitation), il me semble... Et c'est sans doute la force à la base de tout. (Ou une des forces à la base de tout) De tout accroissement, accumulation. On arrive toujours à mal la définir. C'est un peu le dernier carré divin pour certains.

Je n'arrive pas à franchir le pas et y voir une volonté sous-jacente. Je tiens (!) à rester à un niveau mécanique... L'idée de volonté à mon avis implique celle de sens. Et si le sens est présent avant toute chose (et qu'il n'est pas une construction "postérieure"), c'est forcément Dieu.

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Membre, Posté(e)
aliochaverkiev Membre 1 978 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Que ce soit les forces logées dans l'inconscient qui déterminent nos trajectoires, sous l'éclairage de notre conscience qui ne fait que servir ces forces, me parait de plus en plus évident. C'est justement parce que le capitalisme, ou le libéralisme économique va dans le sens de ces puissances issues de l'inconscient que ce système dure depuis si longtemps. Il ne s'agit pas, comme certains le disent, d'un système totalitaire. Non. Ce système ne fonctionne qu'en satisfaisant aussi les forces issues de l'inconscient de chaque individu. A la différence des grands mouvements totalitaires : christianisme, nazisme, stalinisme, qui tentèrent de contraindre les esprits par la force et le meurtre de masse, le capitalisme fonctionne en associant l'individu à sa marche triomphale.

Le capitalisme repose sur une économie du désir. Il s'appuie sur le désir de chacun. Ces désirs, portés par ces forces issues de l'inconscient, sont : volonté de puissance, enrichissement, sexe, narcissisme, confort, rêve, jeunesse éternelle, immortalité etc. Ce sont là les désirs qui règnent actuellement sur les esprits. Le système libéral, au sens large (inclusion de la liberté des mœurs) s'appuie sur la satisfaction de ces désirs, il associe ainsi l’individu à son expansion. Certes pour obtenir satisfaction l' individu doit produire, il doit payer un tribut. Mais s'il paye son tribut, alors peuvent s'ouvrir devant lui des satisfactions que nul autre système n'a jamais donné à l'homme. Ainsi les forces de l' inconscient déterminent la trajectoire sociale en emportant avec elles les forces de l'inconscient logées en chacun.

Cette marche triomphale sera stoppée par les contradictions qu'elle  engendre. Il y en a plein de contradictions, certaines sont connues depuis longtemps, depuis Marx, mais le système a jusque-là su surmonter ces contradictions. Certaines contradictions sont tout de même propres à éroder le système : le chômage par exemple qui exclut du festin un nombre important de personnes, ou encore la pauvreté relative qui exclut aussi beaucoup de gens du grand banquet. La déshumanisation des élites élevées dans la ouate et qui ne savent même plus que les hommes vivent de sentiment va être une source de conflits violents. Que les affaires soient aujourd’hui pilotées par des gens comme Macron qui ne sont jamais sortis du ventre de leur maman est inquiétant. Cette contradiction entre les élites et le monde est un phénomène nouveau : nous ne pensions pas que le confort et l'absence de toute souffrance engendreraient des monstres.Les gens dénoncent les élites mais élèvent leurs enfants en tentant de les protéger de toute insatisfaction pour qu'ils rejoignent ces élites déshumanisées. C'est là toute la veulerie française. Mais cette contradiction semble se limiter à la France, ouf !

D'autres contradictions arrivent : l'épuisement de la planète, la disparition des espèces (certaines espèces végétales commencent même à disparaitre) qui va bouleverser la chaine alimentaire, le changement climatique qui va engendrer les migrations en rendant invivables certaines régions, la faillite de certains états (en Afrique, en Amérique latine), celles-là ne vont pas être surmontables. Cela fait déjà trois cavaliers de l'Apocalypse. L’Afrique qui connait une démographie galopante devrait être le continent le plus impacté par le changement climatique avec une désertification sévère et l'apparition de températures telles que les hommes mourront sur place. Il va s'en suivre des  migrations de masse, migrations tournées vers les régions encore viables, l’Europe, notamment. Ces migrations vont conduire les États européens à se défendre : le sang va couler à flots. Mais il est possible que même des régions considérées comme viables dans le temps ne le deviennent plus. Déjà dans les classe dirigeantes du monde certains travaillent à voir où ils pourraient se replier pour sauver leurs familles. Des stratégies sont déjà en place, visant à la survie des puissants.  Moi-même mes enfants ne sont plus en France et je travaille que pour mes petits-enfants s'en aillent là où les probabilités nous disent que ce sera encore viable. Dans le cadre de ces départs  je leur fais apprendre plusieurs langues et je veille que leurs études soient telles qu'elles puissent leur permettre de s'installer partout dans le monde. C'est leur mobilité qui sauvera les personnes. Les populations sédentarisées seront abandonnées à elles-mêmes, ce sera une tuerie. L’avènement des conséquences des contradictions va donc engendrer une baisse de la démographie par la guerre et le meurtre de masse. La régression économique va soudain arrêter la pollution. Dans un monde rendu à  moitié invivable une nouvelle humanité va surgir. Un autre monde sera créé sous l'action éminemment cruelle des forces  de l'inconscient. Un nouveau monde qui inaugurera une nouvelle trajectoire avec des forces inconscientes pétries de nouveaux désirs, totalement renouvelés par rapport aux désirs actuels. Seule l’expérience vécue dans le sang transforme les esprits et modifie la marche des forces de l'inconscient.

 

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Membre, SaXo, 103ans Posté(e)
saxopap Membre 7 391 messages
103ans‚ SaXo,
Posté(e)

 

Le 17/11/2018 à 07:17, zenalpha a dit :

Si tu veux mais même cette vision faite de petites particules est très contestable...

Disons qu'un médaillé field la decrit comme une faille énorme dans la manière dont nous parlons de la réalité extérieure 

 

Superbe plaidoyer sur notre réalité "probabiliste".  Merci Zena.

Le 18/11/2018 à 14:06, aliochaverkiev a dit :

« Lorsque nous prenons conscience d’une information, celle-ci entre dans un système de stockage qui la maintient en ligne et la rend disponible au reste du cerveau. Parmi les millions de représentations mentales inconscientes qui, à tout instant, traversent nos circuits cérébraux, l’une d’entre elles est sélectionnée pour sa pertinence par rapport à nos buts actuels. La conscience est le dispositif qui la stocke et la rend disponible à tous les systèmes de décision de haut niveau»

«La conscience n’est rien d’autre que la diffusion globale d’une information à l’échelle de tout le cerveau»

Oui alio, merci pour cette très intéressante vision. Un outil de plus à ranger dans ma boite à outils.

Puis je ajouter que notre conscience procède "aussi" d'une certaine indépendance ? La pertinence, la juste valeur de l'événement étant réservée aux IA. 

Le 18/11/2018 à 14:06, aliochaverkiev a dit :

« Un ensemble de processeurs inconscients reçoit le message conscient et en tient compte. Une intelligence collective émerge de l’échange global de messages sélectionnés pour leur pertinence»

L’espace de travail conscient est donc un lieu de stockage d’informations qui sont rediffusées vers tous les processeurs inconscients.


Lire cela conduit à la conclusion suivante : l’inconscient domine. Car nous sélectionnons nos représentations en fonction de nos buts actuels. Mais ces buts actuels comment sont-ils conçus ? Qui a conscience de la façon dont il détermine ses buts ?

À nouveau tes mots me passionnent. Ils te dénoncent; et cette sincérité est unique. 

Cette compétence "universelle" est elle applicable à tous? 

Le 23/11/2018 à 08:59, aliochaverkiev a dit :

Revenons à la chose en soi. Nous ne connaissons les choses que par les effets qu’elles exercent sur nous (affection des sens). « Le cerveau ne nous donne pas une image vraie du monde. Nous n’avons pas de connexion directe avec le monde physique qui nous entoure, nos cerveaux s’en font une idée par des inférences fondées sur les sensations brutes qu’ils reçoivent de nos yeux, de nos oreilles et de tous les autres organes sensoriels » [Chris Frith, Comment le cerveau crée notre univers mental].

Nous n’avons donc une idée des choses que par les modèles que nous nous en faisons. Ces modèles, dans la vie courante, nous sont imposés par des processus inconscients. Ce sont des modèles éprouvés par des milliards d’années d’adaptation. Nous n’avons pas à prendre conscience directement du mur qui nous fait face, l’inconscient se charge de nous en faire un modèle dont nous prenons conscience. L’inconscient nous fait même croire que nous avons une connaissance directe dudit mur. Ce qui transforme notre croyance en certitude. Certitude dont nous avons besoin en raison des conditions propres à toute action. Nous n’avons d’ailleurs pas à remettre en cause les modèles imposés par l’inconscient, puisque ces modèles sont efficaces quant à nos actions projetées et réalisées.

OOOh oui ! notre cerveau nous protège. Il nous "cache" ce qui n'est pas opportun pour notre survie immédiate. Mais je t'assure mon ami qu'il ne nous fait pas "croire"; nous pouvons et devons passer outre et ainsi éviter de transformer croyances en certitudes. Ce n'est pas à nous tous que j'apprendrai que croire c'est ne pas savoir.

Le 23/11/2018 à 08:59, aliochaverkiev a dit :

Ce n’est que dans des circonstances autres, bien particulières, engendrées par l’évolution des techniques que nous avons besoin parfois d’élaborer d’autres modèles du mur qui nous fait face. Le physicien nous donne une alternative : le mur n’est pas une réalité compacte, mais une réalité essentiellement composée de vide. Bien sûr ce modèle est déconseillé dans la vie quotidienne ! Mais il peut être utile relativement à certaines expériences de la physique. Quelle est alors la réalité du mur : une masse compacte ou un vide ponctué ça et là d’atomes ? Croire que, lorsque j’ai le dos tourné, le mur reste un mur est une illusion. Le mur reste un mur pour les hommes certes, mais certes pas pour un corpuscule genre neutrino, qui, s’il pouvait exprimer ce qu’il voit, dirait qu’il voit un vide presque absolu.

 

Le vide n'est pas le néant!  

Le 29/11/2018 à 12:49, aliochaverkiev a dit :

Nous ne maitrisons pas notre destin, nous l'accompagnons. Cette représentation : le destin s'accomplit en nous, en s'appuyant sur toutes les informations que notre activité consciente lui donne m'agrée. La conscience est un instrument dont s'est doté "le cerveau" pour avancer, accomplir le destin de manière plus conforme aux désirs qui nous animent.

Les forces inconscientes pilotent, éclairées par la conscience, mais ce sont elles qui pilotent. Certains disent" les forces de l'esprit", pourquoi pas, mais le mot esprit couvre lui aussi un champ inconscient.

Il en est de même de l'évolution de nos sociétés. Nous ne pouvons pas piloter notre avenir sur la seule base de notre réflexion consciente. Nous sommes emportés dans des mouvements que nous ne pouvons pas maitriser, mais nous pouvons tenter de comprendre ces mouvements pour informer les puissance inconscientes de leur trajectoire. Elles seules décident, elles seules ont le pouvoir.

Notre volonté personnelle est de ce fait très limitée. Seule notre action vaut quelque chose . Elle est force élémentaire du destin qui vient s'ajouter aux forces en action.

 

Avec toute mon amitié cher Alio, encore et toujours cette vision du verre à moitié vide. 

..."Notre volonté personnelle est de ce fait très limitée"....:    je doute. 

......."Seule notre action vaut quelque chose . Elle est force élémentaire du destin qui vient s'ajouter aux forces en action"....   OUI! superbe idée. Merci

Le 29/11/2018 à 17:01, aliochaverkiev a dit :

Il est étonnant que, dès lors que je lance un sujet, en le documentant, en l’étudiant, en le travaillant, je me fais aussitôt attaqué. Ce fut le cas dès que je suis arrivé sur le forum : première étude, première attaque : "vous ne devriez pas avoir le droit de poster sur ce forum". Stupéfaction. Satinvelours fut traitée de la même manière. Sans doute ai-je eu tort de m'emporter et d'agir de la même manière que nos censeurs. Aujourd’hui je ne m'adonne plus à ce genre de représailles inutiles.

_   la stupéfaction:      Merci et bravo d'avoir eu le courage de continuer. Bon nombre d'entre nous en gardent un souvenir émouvant! ( je ne dis jamais cela, je pèse ici mes mots!)

_. s'emporter:   Du haut de mes quelques centaines de messages et milliers de lectures, je n'ai pas souvenir d'avoir lu d'aussi virulentes accusations, insultes ou reproches que ceux que tu nous adressas. Tu n'as jamais " eu tort", je te l'assure. Les neurosciences et la biologie des émotions n'ont aucun doute au sujet de la COLÈRE. C'est une émotion dite " saturée" car elle ne laisse aucune place à d'autres émotions. Elle est positive et nous sommes nombreux à avoir apprécié sa sincérité, TA sincérité!  

_ représailles:   jamais tu n'as été "inutile" !!

 

Le 29/11/2018 à 17:01, aliochaverkiev a dit :

Mais tout de même dès que je lance un sujet, alors que je ne demande rien à personne, tout de suite : attaque. Et toujours la même attaque ; votre sujet ne m’intéresse pas vous ne devriez pas exister. Satinvelours est traitée de la même manière.

Ce qui est donc incroyable c'est que, plutôt que de passer à un autre sujet que le nôtre, ces personnages sont saisis d'une hystérie étonnante : "vous ne devriez pas exister". C'est assez fou.

Oui; la folie des hommes qui n'ont pas gardé une âme d'enfant.

Le 29/11/2018 à 17:01, aliochaverkiev a dit :

Il est nécessaire de dépasser le cas personnel. Il me parait de plus en plus évident que cette hystérie : "vous ne devriez pas exister, les sujets que vous développez sont nuls etc." est le révélateur d'une différence de culture.

Il ne s'agit pas de problèmes personnels relationnels, il s'agit d'un choc de culture.

... de culture ou d'incompréhension de " la" culture? 

Le 29/11/2018 à 17:01, aliochaverkiev a dit :

Notre culture n'est pas la même que la leur. Mais ce serait de ma part une erreur que de conclure qu'il s'agit d'une rupture entre ma culture et celle des Français. Parce que manifestement la population du forum n'est pas représentative de celle de la France. Il suffit de voir par exemple le soutien des Français au mouvement de  gilets jaunes (75 pour cent de la population) alors qu'ici c'est une minorité qui soutient les gilets jaunes.

...car ils sont une minorité à ne pas avoir compris l'enjeu:   Une dette de 30 000 euros par enfant à naitre en France. 

Le 29/11/2018 à 17:01, aliochaverkiev a dit :

Ici il y a donc, par le hasard des événements sans doute (si ça se trouve dans un an la population du forum aura changé) une "culture" dominante opposée à la mienne.

...différente parfois, représentative ou pas, peut être, mais "opposée", certainement pas. 

Le 29/11/2018 à 17:01, aliochaverkiev a dit :

Ce qui est intéressant c'est de discerner ces différences de culture. Il me semble tout de même que mes origines culturelles slaves et sémitiques ne sont pas pour rien dans cette opposition. Je n'aurais jamais pensé que j'avais hérité de mes ancêtres des façons de pensée si différentes de l'échantillon des gens qui sont ici.

ne nous fais pas le coup de l'appartenance à des sous groupes. Tu vaux bien plus que cela. 

Le 29/11/2018 à 17:01, aliochaverkiev a dit :

Mais justement l’intérêt de ces oppositions et de ces désagréments relationnels c'est de permettre de mieux prendre conscience de mes caractéristiques culturelles. Je pense que c'est cela qui me plait ici. Être affronté à l'hostilité des gens d'ici me permet de mieux prendre conscience de moi-même.

....la souffrance rédemptrice .??        PAS TOI STP !!  

Oui tu es merveilleusement capable d'affronter " l'hostilité" des gens !!   mais je le dis à nouveau pour toi et pour nous tous, cela est un acte chevaleresque, certainement pas un acte "intime" !  ( ...prendre conscience ..).

Le 29/11/2018 à 17:01, aliochaverkiev a dit :

J'ai toujours aimé l'adversité, seul le combat éclaire. Tandis que la paix annonce l'extinction.

Mais il est nécessaire que je liste ces différences culturelles, c'est intéressant de découvrir que les déterminations familiales sont beaucoup plus importantes que je ne le croyais. Je puise dans une culture séculaire. Et cela donne raison à mes intuitions : mes valeurs viennent de la nuit des temps, elles viennent de l'histoire de mes familles.

...tes ancêtres .....nos ancêtres .....NOS valeurs sont communes. Ne t'éloigne pas de nous tous stp.

Oui la démocratie est devenue plébéienne, OUI notre identité est devenue abstraite. 

Reste auprès de nous alio, restons tous ensemble les amis. 

Merci.   La bise

 

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Membre, Posté(e)
satinvelours Membre 3 006 messages
Forumeur vétéran‚
Posté(e)

Il est possible de faire le point. Nous ne pouvons connaître le monde qu’à partir des effets qu’il produit sur nos sens. Ce qui signifie que le monde lui-même est hors de notre perception, puisque la perception elle-même n’est jamais qu’un effet. Supposons un verre dont je frappe la surface avec un doigt. Supposons que le verre ait une conscience. Ce que le verre percevra c’est l’onde de choc qui le traversera, pas le doigt. Il ne peut pas percevoir le doigt. Il ne peut qu’en avoir une représentation intellectuelle dont il ne saura jamais si elle coïncide avec le doigt. Vieille question philosophique. Insoluble.

Mais il y a pire. Notre perception elle-même est fonction de notre « être », de notre corps, de notre mémoire, etc. La perception n’est pas un absolu mais une fonction de notre complexion physique et mentale. Un autre « être » que nous aura une autre perception. Autrement dit nous vivons dans une niche au milieu d’une réalité à laquelle nous ne pouvons pas avoir accès. Bien sûr nous avons un sentiment de grandeur quand nous percevons l’infini spatial, la course des galaxies, etc. Quand nous pensons conquérir bientôt le pouvoir d’être immortel ou de faire des voyages intergalactiques par la téléportation. Mais ce qui fascinant pour nous n’est encore rien. Nous nous lasserons de l’immortalité et nous choisirons de nous tuer. Nous nous lasserons des voyages et nous choisirons de nous sédentariser. Puisque tous ces imaginaires radieux qui ne transportent d’aise que les innocents ne sont rien, la question est, sachant qu’il n’ y a pas de port, d’oasis ni de paradis, quelle action tout de même accomplir en ce monde ?

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 55ans Posté(e)
zenalpha Membre 19 082 messages
55ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)
il y a 26 minutes, satinvelours a dit :

Il est possible de faire le point. Nous ne pouvons connaître le monde qu’à partir des effets qu’il produit sur nos sens. Ce qui signifie que le monde lui-même est hors de notre perception, puisque la perception elle-même n’est jamais qu’un effet. Supposons un verre dont je frappe la surface avec un doigt. Supposons que le verre ait une conscience. Ce que le verre percevra c’est l’onde de choc qui le traversera, pas le doigt. Il ne peut pas percevoir le doigt. Il ne peut qu’en avoir une représentation intellectuelle dont il ne saura jamais si elle coïncide avec le doigt. Vieille question philosophique. Insoluble.

Mais il y a pire. Notre perception elle-même est fonction de notre « être », de notre corps, de notre mémoire, etc. La perception n’est pas un absolu mais une fonction de notre complexion physique et mentale. Un autre « être » que nous aura une autre perception. Autrement dit nous vivons dans une niche au milieu d’une réalité à laquelle nous ne pouvons pas avoir accès. Bien sûr nous avons un sentiment de grandeur quand nous percevons l’infini spatial, la course des galaxies, etc. Quand nous pensons conquérir bientôt le pouvoir d’être immortel ou de faire des voyages intergalactiques par la téléportation. Mais ce qui fascinant pour nous n’est encore rien. Nous nous lasserons de l’immortalité et nous choisirons de nous tuer. Nous nous lasserons des voyages et nous choisirons de nous sédentariser. Puisque tous ces imaginaires radieux qui ne transportent d’aise que les innocents ne sont rien, la question est, sachant qu’il n’ y a pas de port, d’oasis ni de paradis, quelle action tout de même accomplir en ce monde ?

Oui...mais non...

Toute épistémologie.. sérieuse...distingue la perception de l'intellect

Quant on se rend compte de la précarité et des limites de nos perceptions sensorielles, de nos sens, on s'en écarte pour récolter des données et découvrir par la raison les liens qui échappent ou qui trompent nos perceptions.

Il reste donc à profiter de nos sens et a faire marcher notre intellect.

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Invité Spontzy
Invités, Posté(e)
Invité Spontzy
Invité Spontzy Invités 0 message
Posté(e)
Il y a 1 heure, satinvelours a dit :

Autrement dit nous vivons dans une niche au milieu d’une réalité à laquelle nous ne pouvons pas avoir accès

Bonjour. 

C'est assez ironique d'écrire cela pour quelqu'un qui dit "faire de la science". Pouvez vous expliquer comment vous pouvez "faire de la science" avec une nature qui n'est pas intelligible ? 

A plus 

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Membre, Posté(e)
satinvelours Membre 3 006 messages
Forumeur vétéran‚
Posté(e)

Les seules actions qui valent, qui prennent sens, ce sont les actions sociales. Les actions où l’autre est celle ou celui, celles ou ceux vers lesquels nous orientons tout ce qui en nous est désir, amour, espoir, attente.

L’action pour soi est insensée. L’action pour l’autre est la voie.

Ce sont ces heures données parfois jusqu’à l’épuisement avec l’intention, le désir, la détermination d’enseigner ces enfants en déshérence qui donnent sens à ma vie. Pour d’autres ce sont d’autres actions.

A la fin c’est renoncer à la vie pour soi pour donner vie à l’autre qui illumine notre destin.

Il est nécessaire de savoir mourir afin que les autres puissent continuer de diffuser dans le monde, ce que, en eux, en moi, j’appelle : la vie.

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 55ans Posté(e)
zenalpha Membre 19 082 messages
55ans‚ Agitateur Post Synaptique,
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Il y a 3 heures, satinvelours a dit :

Les seules actions qui valent, qui prennent sens, ce sont les actions sociales. Les actions où l’autre est celle ou celui, celles ou ceux vers lesquels nous orientons tout ce qui en nous est désir, amour, espoir, attente.

L’action pour soi est insensée. L’action pour l’autre est la voie.

Ce sont ces heures données parfois jusqu’à l’épuisement avec l’intention, le désir, la détermination d’enseigner ces enfants en déshérence qui donnent sens à ma vie. Pour d’autres ce sont d’autres actions.

A la fin c’est renoncer à la vie pour soi pour donner vie à l’autre qui illumine notre destin.

Il est nécessaire de savoir mourir afin que les autres puissent continuer de diffuser dans le monde, ce que, en eux, en moi, j’appelle : la vie.

J'en ai la larme à l'oeil

Mais vos élèves doivent pleurer avec leurs deux yeux, de rire ou de désespoir selon le niveau.

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