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Église et corrida, dans les Landes


luisito 40

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luisito 40 Membre 13 messages
Baby Forumeur‚
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Lorsqu'on s'oppose durablement à la corrida, il en ressort, me semble-t-il, différentes façons d'aborder ce problème, différents angles d'approche correspondant peu ou prou à nos sensibilités respectives ou à nos centres d'intérêt personnels.

Pour ma part, j'ai choisi de soulever un point qui, pour être épineux et sans doute délicat à aborder, ne s'en avère pas moins de taille car inscrit dans la durée : le soutien de la tauromachie par la religion, en l'occurrence celui de l'Église catholique.

 

À propos du « Sacré », tout d'abord, il faut se souvenir que l'étymologie latine de ce terme remonte à SACER, vocable qui désignait aussi bien ce qui venait d'en haut, du monde Divin, des splendeurs de l'Olympe et du « lumineux » BIEN (ce que l'on retrouve encore dans l'adjectif composé : « Sacro-Saint »), que ce qui venait d'en bas, des régions obscures et maléfiques, source de grandes frayeurs (d'où l'expression toujours en usage de « terreur sacrée » ou « horreur sacrée »).

Le sacrificateur (« celui qui FAIT du SACRÉ ») fut ainsi présenté par certains philosophes grecs (notamment Plaute) comme un homme décidément maudit, « sacerrimus », coupable d'offrir des vies innocentes à une puissance tutélaire, liée aux régions ténébreuses du monde invisible.

Quant au mot « sacerdoce », un instructeur dit taurin, Richard Milian (responsable de l'école dite taurine ADOUR AFICION, à Cauna) l'applique sans vergogne à sa discipline et de façon pour le moins surprenante. Cet ancien matador landais n’a-t-il pas asséné lors de sa conférence montoise du 11 juillet 2013, et sans que cela induise la moindre réaction au sein de l'assistance, que : « La corrida remonte à un lointain rituel, selon une liturgie très ancienne. Le torero est une sorte de prêtre, exerçant un sacerdoce  » (sic).

Or, si l'on en croit toujours l'acception initiale de ce mot (lui aussi dérivé de SACER), le sacerdoce est avant tout le ministère de ceux qui avaient le pouvoir d'offrir des victimes, soit à Dieu dans le cadre monothéiste de l'Ancien testament, soit aux différentes divinités dans le polythéisme païen.                                                  

Si l'on fait donc abstraction de la période antique (marquée par ces sacrifices animaux), ne ressurgissent vraiment des jeux taurins avec mises à mort dans le sud de l'Europe que vers le 11ème siècle et dans un contexte bien précis : la noblesse espagnole, guerroyant à cheval, y voyait une excellente possibilité de s'entraîner en vue de ses luttes intérieures, soit entre fiefs rivaux, soit contre les envahisseurs « mahométans » souvent d'origine turque ou encore en Terre sainte pour les croisades contre les Maures et autres Sarrasins. Ces nobles ibériques, à cheval, rebaptisent alors leurs joutes équestres inter-espèces confrontant l'homme à l'animal, « combats de taureaux » et ces derniers eux-mêmes sont appelés « animaux d'entraînement à la guerre »... Ce qui ne peut qu'être bien vu par l'Église ainsi soutenue par de pieux soldats dans sa mission contre les « infidèles » et ce qui l'amènera sans doute, en retour, à leur fournir bientôt le bétail nécessaire via de nombreux élevages de « taureaux sauvages » tenus par des moines ou des clercs eux-mêmes.

Peu à peu, ces derniers opérèrent une forme de sélection sur leurs animaux... Le dernier en date et le plus connu de ces religieux, grands propriétaires de « toros bravos », fut le curé de Valverde qui demeura à la tête de son élevage jusqu'à la fin du 20ème siècle (1994). Mais à l'époque médiévale, il existait aussi, dans le peuple, des formes parallèles - très primitives - de « toreo » à pied (collectif ou individuel).

 

A ce sujet, le site internet «  LA QUESTION » (L’Eglise catholique et la Corrida, http://www.la-question.net/archive/2009/06/03/l-eglise-catholique-et-la-corrida.html) publie :

« Ces jeux, dans la péninsule ibérique, s’imposèrent d’ailleurs peu à peu en divers lieux et en de nombreuses occasions (mariage de rois, naissance de grands personnages, canonisations etc).

Le clergé catholique espagnol, qui constatera l’engouement pour ces fêtes, fera mieux alors que soutenir les traditions taurines, il ira jusqu’à les bénir et leur conférer un caractère religieux qu’elles ont encore conservé [...].

Certaines congrégations offriront ainsi régulièrement  des jeux taurins, tandis que pour la béatification de sainte Thérèse d’Avila en 1614, on organisa trente courses lors desquelles cent taureaux furent mis à mort. De même pour  la canonisation de Saint Ignace de Loyola, Saint François Xavier, Saint Isidore le Laboureur en 1622, Saint Thomas de Villeneuve en 1654, toutes cérémonies religieuses accompagnées de « courses de taureaux » (et je serais tentée d'ajouter : « avec quantité de mises à mort »). »

 

Aujourd'hui, de notre si moderne 21ème siècle, qu'en est-il exactement   ? Et plus particulièrement à Mont-de-Marsan comme dans ses alentours du Sud-Ouest ?

Force est de constater que les mentalités ont peu évolué et que certaines alliances entre guerriers taurins et prêtres catholiques, pensée magique et prières religieuses, paganisme sacrificiel et christianisme, perdurent au-delà de toute règle morale si ce n'est de toute logique... (sans doute est-ce plus ou moins en lien, également, avec ce qu'on a toujours appelé « l'alliance du sabre et du goupillon » ?)

 

Par exemple le mercredi 20 juillet 2016 à Mont-de-Marsan, l'Église catholique s'est, une fois de plus, ouvertement associée aux massacres programmés de bovins pendant les cinq jours de la feria. Extrait du programme de la régie des fêtes (20/07/2016) :

-16h : procession solennelle, depuis l'église de la Madeleine aux arènes : avec le train d'arrastre (ndlr : mules qui traînent les taureaux morts après chaque corrida), les alguazils (anciens policiers des arènes), les chevaux de parade, les fidèles aficionados et l'Orchestre montois.

La sainte statue de la patronne locale, Marie-Madeleine, a d'abord été bénie par l'abbé Benoît Marchal (vicaire épiscopal) en son église attitrée (cérémonie religieuse d'ouverture des fêtes) puis a été conduite solennellement jusqu'à la chapelle des arènes du Plumaçon, avec en tête de procession comme sur les premiers bancs de l'église, le maire et ses principaux édiles, dont tout le monde sait qui ils sont et à quel titre ils sont là, même s'ils ne portent pas d'insignes tricolores, officiels, de la République ! QUID du principe de la laïcité, me semble-t-il, pour le moins égratigné ?

-16h30 : bénédiction - par l'abbé Dominique Espil - des arènes, de leur personnel et du public présent, y compris des notables de la ville (ainsi que des toreros eux-mêmes, via la statue de la Madeleine, une seconde fois bénie, et qui les "protégera" pendant toute la durée de la féria).

 

A ce propos, on peut lire le déroulement de cette expérience « bénie », relaté par l'abbé Marchal lui-même, le 22 juillet 2012 à un reporter du journal Sud Ouest : « Lors de l'ouverture, mercredi, j'ai béni la nouvelle statue de notre sainte, et nous l'avons accompagnée en procession jusqu'à la chapelle des arènes du Plumaçon. Elle reste là-bas jusqu'à demain soir (du mercredi au dimanche soir) et chaque jour les toreros viennent s'y recueillir. Je laisse l'aumônier des arènes, Dominique Espil, hispanophone et grand aficionado, accompagner les toreros. Ce sont des moments très forts pour eux, il est important qu'ils se sentent dans leur environnement. Par tradition, quand ils entrent dans la chapelle pour se recueillir devant Marie Madeleine (ndlr : et aussi devant l'effigie de la Macarena), l'aumônier doit les laisser seuls » (https://www.sudouest.fr/2012/07/22/le-nouveau-cure-raconte-sa-premiere-madeleine-776149-721.php).

 

Comme il n’est pas possible de rentrer dans cette chapelle taurine de Mont-de-Marsan, je retranscris ci-après le contenu exact de la prière des toreros (rédigée en espagnol) que j'ai pu recopier le 17 juillet 2013, jour où j'ai moi-même assisté à la bénédiction des arènes montoises, célébrée par l'évêque des Landes, Mgr Hervé Gaschignard. Ce dernier m’a laissée pantoise tant il semblait décontracté et souriant, heureux de bénir ce jour-là, les pierres, les gradins, le ruedo, la sainte statue juchée au-dessus de la chapelle taurine, le local des chevaux et les mules de l'arrastre, les cavaliers et leurs montures, les musiciens de bandas, les trois reines des fêtes et les notables principaux de la ville, tout le « patio de caballos », petite cour d'écurie remplie de fervents spectateurs...  Il les bénit donc toutes et tous, sauf les six malheureux taureaux du corral voisin, pourtant condamnés à mort et qui attendaient chacun, enfermés dans le noir de leur box individuel, d'être joyeusement trucidés en public dans l'heure qui suivrait…

C'est précisément cela, cette indifférence à leur sort, comme s'ils étaient déjà abstraits, rendus invisibles et étrangers au monde, qui me heurta le plus.

 

Texte original de la prière, intitulée « Supplique à la Vierge des toreros » :

Suplica a la Virgen de los toreros

« O Macarena, Virgen de Sevilla, ampara, así como te lo van a pedir devotamente, a todos los toreros que salgan a este ruedo, dando ejemplo de valor, de fuerza, y de elegancia, frente a un pueblo en fiesta, acudido con verdadera afición a aplaudir sus prestigiosas hazanas.

Intercede cerca de tu hijo Jesús para que todos los que entren en el ruedo escapen de todo peligro, cuando se enfrenten con a fuerza y el poder del noble animal que va a morir.

Te lo pedimos por tu hijo, Jesucristo ».

 

Traduction française :

Supplique à la Vierge des toreros

 « O Macarena, Vierge de Séville, protège, tandis qu’ils viennent t’en faire dévotement la demande, tous les toreros qui se présentent sur cette piste, donnant un exemple de courage, de force et d'élégance, face à un peuple en fête, accouru avec une véritable passion pour applaudir leurs prestigieux exploits.

Interviens auprès de ton fils Jésus, pour que tous ceux qui entrent dans l'arène échappent à tout danger, quand ils affrontent la force et la puissance du noble animal qui va mourir.

Nous te le demandons par ton fils, Jésus-Christ ».

 

 

Que se passe-t-il dans le reste du Sud-Ouest ?

A Mimizan est célébrée en l'église de Notre Dame des Dunes, une messe dédiée à la Vierge de Rocio dont la statue est en lien avec l'oeuvre originale du même nom qui se trouve à Rocio en Andalousie. Son effigie est bénie par le curé local puis emmenée en procession jusqu'aux arènes avant la corrida du soir.

A Eauze, un prêtre catholique bénit la statue de la Vierge Macarena dans son église puis procession avec la sainte patronne via un défilé dans les rues de la ville jusqu'aux arènes Nimeño-II.

A Soustons, le 13 juillet 2014 s’est déroulée la journée du Centenaire des arènes avec au programme:

-10h : défilé depuis la mairie aux Arènes, en tenues et costumes traditionnels

-10h30 : messe du Centenaire par l’abbé Hervé Castets de la paroisse Saint-André-de-Portd’Albret, cérémonie religieuse célébrée au cœur même des arènes.

A Dax, le 19 juin 2011 a eu lieu dans les arènes de la ville, la cérémonie de béatification de soeur Marguerite Rutan, martyre guillotinée en 1794. La messe fut célébrée en grandes pompes par dix évêques, deux cardinaux, un nonce apostolique (représentant du pape, agent diplomatique du Saint- Siège), le ministre de la Justice, le préfet et d'autres notables de la République). Messe célébrée dans la plus grande ferveur au cœur d'un temple taurin notoire, haut lieu de torture animale, qui a pourtant vu couler tant de sang et résonné de tant d'appels douloureux de bovins à l'agonie.

Mais QUI pour s'en émouvoir ?

 

Toujours à Dax, que dire du parcours d'un de ses prêtres aficionados les plus en vue, Yves Gouyou, ordonné prêtre à Mont-de-Marsan le 29 juin 1967 ? 

Conseiller ecclésiastique de l'ambassade de France auprès du Saint-Siège de 2002 à 2007, Mgr Yves Gouyou est aujourd'hui prélat d’honneur du pape. Il a été nommé par l'évêque des Landes, le 1er juin 2015, délégué épiscopal adjoint à la vie religieuse et chanoine pénitencier adjoint de la cathédrale, en résidence chez lui à Dax. Il participe aussi à l’équipe de rédaction du bulletin diocésain « Église dans les Landes». Ce qu'il dit du rapport de la corrida avec l'Église au journal Sud Ouest en 2009 : « Vous savez qu'il y a toujours un prêtre dans le callejon, or le curé de Mont-de-Marsan me déléguait pour cette mission. Je n'étais pas encore prêtre, mais je portais la soutane... J'accueillais les toreros, je les aidais à prier avant la course ... Oh bien sûr, après la Renaissance, l'Église avait interdit les jeux avec des taureaux; elle s'insurgeait contre le danger pour l'homme (torero) et surtout le spectateur (bulle du pape Pie V au 16ème siècle, condamnant la tauromachie). Il y a eu aussi des sanctions contre ceux qui les organisaient... Mais dans le code canonique actuel, les prescriptions ont disparu. Maintenant l'Église porte toujours assistance aux toreros. Quant aux toreros eux-mêmes, ils voient toujours quelque chose de religieux dans leur art ».

On peut même préciser en complément qu'il y a bel et bien aujourd'hui dans chaque « plaza de toros » française, dans chaque arène d'importance y compris celle de Dax, Bayonne, Mimizan, Eauze, Soustons mais aussi Béziers, Nîmes etc, une chapelle taurine on ne peut plus concrète, avec un aumônier attitré (voire deux), au cas où l'affrontement avec l'animal tournerait mal pour l'homme...

La régie des fêtes de Mont-de-Marsan ne reconnaît-elle pas sur son site web, que dès 1956, les différents matadors se produisant dans les arènes du Plumaçon auraient « fortement insisté » pour qu'une chapelle y soit aménagée, faute de quoi ils menaçaient de ne plus fréquenter les lieux ?

Tout ceci, cet aménagement délibéré du milieu de la corrida en fonction de ses liens affichés avec l'Église, ne me semble donc pas anodin, ni le fait de quelques dissidents, sortes d'électrons libres ou « faux prêtres » égarés qu'il suffirait de ramener dans le droit chemin. Mais cela nous montre bien, selon moi, la stricte réalité d'un soutien institutionnel, structurel et qui dure depuis longtemps, d'une partie de l'Église dans les régions taurines vis à vis de la corrida. Soutien avéré, non seulement en France mais dans toutes les autres régions du monde concernées elles aussi par cet archaïsme cruel.

 

Conclusion :

La corrida est un CRIME COLLECTIF, que RIEN - ni les coutumes, ni les croyances, ni les rites populaires, aussi lointains et ancestraux, profanes ou sacrés soient-ils - ne justifie au regard du VIVANT.

Mgr Bruguès, ancien évêque d'Angers, actuellement à la tête des Archives secrètes du Vatican et de la Bibliothèque apostolique vaticane, en poste à Rome depuis juin 2012, a récemment fait cette déclaration sans équivoque sur la tauromachie espagnole : « Je crois à la vertu purificatrice de la corrida. Je crois à cette fonction que les Grecs appelaient la catharsis, qui nous lave de nos pulsions, de nos violences intérieures. »

On pourrait presque entendre alors, même à des siècles de distance, un certain Jésus de Nazareth lui répondre ceci : « Je veux la miséricorde et non des sacrifices. Je suis venu pour abolir les sacrifices et si vous ne cessez de les accomplir, l'ire de Dieu ne cessera de vous atteindre » (Parole du Christ, citée par Epiphane de Salamine, évêque du 4ème siècle, Panarion 3,16).

Puissent donc l'Église comme l'État, actuellement complices d'un même mal, entendre cet appel et accorder enfin la PAIX aux taureaux - prétendus - de combat !

 

Catherine Désert (pour l'ABOLITION de la corrida).

 

 

supplique des toreros.jpg

bénédiction par l'abbé.jpg

Hervé Gaschignard.jpg

Arrivée de la Madeleine.jpg

procession mimizan.jpg

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Membre, Pépé fada , râleur , et clairvoyant ., 78ans Posté(e)
Maurice Clampin Membre 10 954 messages
78ans‚ Pépé fada , râleur , et clairvoyant .,
Posté(e)

:pap:    Et tu nous as fait tout ça pour un gros steak sur pattes ? ....

Moi , les Landes , ça me fait plutôt penser à ces succulents ortolans que je dégustais du côté de Pomarez .

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Membre, 74ans Posté(e)
boeingue Membre 23 346 messages
Maitre des forums‚ 74ans‚
Posté(e)

pauvres taureaux !!:cray:

ils ont ma bénédiction pour étre vache envers les toreros !!

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Membre, Cóínnéóídh mé do bhás, Posté(e)
Mórrígan Membre 13 766 messages
Cóínnéóídh mé do bhás,
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Il y a 3 heures, Maurice Clampin a dit :

:pap:    Et tu nous as fait tout ça pour un gros steak sur pattes ? ....

Moi , les Landes , ça me fait plutôt penser à ces succulents ortolans que je dégustais du côté de Pomarez .

Oh non Maurice, pas les petits zoziaux ! 

Je suis aussi pour l’abolition de la corrida... et je n’avais pas fait le rapport à la religion (pas tout lu, désolée). C’est une tradition qui ne devrait plus être. C’est barbare. 

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Membre, Pépé fada , râleur , et clairvoyant ., 78ans Posté(e)
Maurice Clampin Membre 10 954 messages
78ans‚ Pépé fada , râleur , et clairvoyant .,
Posté(e)
il y a 43 minutes, Léna-Postrof a dit :

Oh non Maurice, pas les petits zoziaux ! 

Je suis aussi pour l’abolition de la corrida... et je n’avais pas fait le rapport à la religion (pas tout lu, désolée). C’est une tradition qui ne devrait plus être. C’est barbare. 

:pap:   Je suis un abominable provocateur .

Mais c' est vrai qu'il y a une bonne quarantaine d' années , j' ai mangé dans cette région de succulents ortolans (entre nous , Mitterrand allait régulièrement en déguster dans la même région) .

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Membre, Posté(e)
lucdf Membre 4 113 messages
Forumeur balbutiant‚
Posté(e)

L’Église n'en rate pas une. De toutes façons, elle a toujours eu une relation ambiguë voire malsaine en ce qui concerne la souffrance, que ce soit celle des hommes ou celle des animaux.

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Membre, Cóínnéóídh mé do bhás, Posté(e)
Mórrígan Membre 13 766 messages
Cóínnéóídh mé do bhás,
Posté(e)
Il y a 4 heures, Maurice Clampin a dit :

:pap:   Je suis un abominable provocateur .

Mais c' est vrai qu'il y a une bonne quarantaine d' années , j' ai mangé dans cette région de succulents ortolans (entre nous , Mitterrand allait régulièrement en déguster dans la même région) .

Honte à vous. Il me semble qu’ils étaient engraissés, noyés dans l’armagnac. Leur chasse est désormais interdite. 

Oui, Mitterand, Juppé aussi, sans oublier la très sensuelle Maïté (sic). 

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)
Il y a 4 heures, lucdf a dit :

L’Église n'en rate pas une. De toutes façons, elle a toujours eu une relation ambiguë voire malsaine en ce qui concerne la souffrance, que ce soit celle des hommes ou celle des animaux.

N'importe quoi. Non mais franchement, rendre l'Eglise responsable. Ne pas confondre la tradition qui perdure dans certains coins, et qui tient plus du folklore qu'autre chose, avec une volonté de l'Église de soutenir les corridas.  L'Église se contrefiche de ces corridas. Et les curés de ces villes comme Mont de Marsan, se contentent de faire perdurer une tradition liée non pas à l'Église mais à leur adhésion persnnelle à ces corridas, et aux aficionados de la tauromachie, afin de faire vivre un peu leur paroisse qui se meurt. Si demain il'n'y a plus d'organisateurs de corrida, l' Église ne fera rien pour les relancer. 

Je précise que je suis athée, anti-corrida, que j'habite le sud des landes. 

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Membre, 113ans Posté(e)
stvi Membre 20 709 messages
Mentor‚ 113ans‚
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l'église s'adapte depuis des siècles aux coutumes locales ...comme elle était pro corrida au siècle dernier ,elle deviendra anti corrida ce siècle ci ...

La corrida à l'agonie - Fondation 30 Millions d'Amis

Si la corrida n'est pas encore interdite, elle séduit de moins en moins et le public déserte les arènes. C'est peut-être ce qui inquiète le plus les organisateurs de ...

 

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Membre, 70ans Posté(e)
jacky29 Membre 38 089 messages
Maitre des forums‚ 70ans‚
Posté(e)
Il y a 18 heures, luisito 40 a dit :

 

 

Lorsqu'on s'oppose durablement à la corrida, il en ressort, me semble-t-il, différentes façons d'aborder ce problème, différents angles d'approche correspondant peu ou prou à nos sensibilités respectives ou à nos centres d'intérêt personnels.

 

Pour ma part, j'ai choisi de soulever un point qui, pour être épineux et sans doute délicat à aborder, ne s'en avère pas moins de taille car inscrit dans la durée : le soutien de la tauromachie par la religion, en l'occurrence celui de l'Église catholique.

 

 

 

À propos du « Sacré », tout d'abord, il faut se souvenir que l'étymologie latine de ce terme remonte à SACER, vocable qui désignait aussi bien ce qui venait d'en haut, du monde Divin, des splendeurs de l'Olympe et du « lumineux » BIEN (ce que l'on retrouve encore dans l'adjectif composé : « Sacro-Saint »), que ce qui venait d'en bas, des régions obscures et maléfiques, source de grandes frayeurs (d'où l'expression toujours en usage de « terreur sacrée » ou « horreur sacrée »).

 

Le sacrificateur (« celui qui FAIT du SACRÉ ») fut ainsi présenté par certains philosophes grecs (notamment Plaute) comme un homme décidément maudit, « sacerrimus », coupable d'offrir des vies innocentes à une puissance tutélaire, liée aux régions ténébreuses du monde invisible.

 

Quant au mot « sacerdoce », un instructeur dit taurin, Richard Milian (responsable de l'école dite taurine ADOUR AFICION, à Cauna) l'applique sans vergogne à sa discipline et de façon pour le moins surprenante. Cet ancien matador landais n’a-t-il pas asséné lors de sa conférence montoise du 11 juillet 2013, et sans que cela induise la moindre réaction au sein de l'assistance, que : « La corrida remonte à un lointain rituel, selon une liturgie très ancienne. Le torero est une sorte de prêtre, exerçant un sacerdoce  » (sic).

 

Or, si l'on en croit toujours l'acception initiale de ce mot (lui aussi dérivé de SACER), le sacerdoce est avant tout le ministère de ceux qui avaient le pouvoir d'offrir des victimes, soit à Dieu dans le cadre monothéiste de l'Ancien testament, soit aux différentes divinités dans le polythéisme païen.                                                  

 

Si l'on fait donc abstraction de la période antique (marquée par ces sacrifices animaux), ne ressurgissent vraiment des jeux taurins avec mises à mort dans le sud de l'Europe que vers le 11ème siècle et dans un contexte bien précis : la noblesse espagnole, guerroyant à cheval, y voyait une excellente possibilité de s'entraîner en vue de ses luttes intérieures, soit entre fiefs rivaux, soit contre les envahisseurs « mahométans » souvent d'origine turque ou encore en Terre sainte pour les croisades contre les Maures et autres Sarrasins. Ces nobles ibériques, à cheval, rebaptisent alors leurs joutes équestres inter-espèces confrontant l'homme à l'animal, « combats de taureaux » et ces derniers eux-mêmes sont appelés « animaux d'entraînement à la guerre »... Ce qui ne peut qu'être bien vu par l'Église ainsi soutenue par de pieux soldats dans sa mission contre les « infidèles » et ce qui l'amènera sans doute, en retour, à leur fournir bientôt le bétail nécessaire via de nombreux élevages de « taureaux sauvages » tenus par des moines ou des clercs eux-mêmes.

 

Peu à peu, ces derniers opérèrent une forme de sélection sur leurs animaux... Le dernier en date et le plus connu de ces religieux, grands propriétaires de « toros bravos », fut le curé de Valverde qui demeura à la tête de son élevage jusqu'à la fin du 20ème siècle (1994). Mais à l'époque médiévale, il existait aussi, dans le peuple, des formes parallèles - très primitives - de « toreo » à pied (collectif ou individuel).

 

 

 

A ce sujet, le site internet «  LA QUESTION » (L’Eglise catholique et la Corrida, http://www.la-question.net/archive/2009/06/03/l-eglise-catholique-et-la-corrida.html) publie :

 

« Ces jeux, dans la péninsule ibérique, s’imposèrent d’ailleurs peu à peu en divers lieux et en de nombreuses occasions (mariage de rois, naissance de grands personnages, canonisations etc).

 

Le clergé catholique espagnol, qui constatera l’engouement pour ces fêtes, fera mieux alors que soutenir les traditions taurines, il ira jusqu’à les bénir et leur conférer un caractère religieux qu’elles ont encore conservé [...].

 

Certaines congrégations offriront ainsi régulièrement  des jeux taurins, tandis que pour la béatification de sainte Thérèse d’Avila en 1614, on organisa trente courses lors desquelles cent taureaux furent mis à mort. De même pour  la canonisation de Saint Ignace de Loyola, Saint François Xavier, Saint Isidore le Laboureur en 1622, Saint Thomas de Villeneuve en 1654, toutes cérémonies religieuses accompagnées de « courses de taureaux » (et je serais tentée d'ajouter : « avec quantité de mises à mort »). »

 

 

 

Aujourd'hui, de notre si moderne 21ème siècle, qu'en est-il exactement   ? Et plus particulièrement à Mont-de-Marsan comme dans ses alentours du Sud-Ouest ?

 

Force est de constater que les mentalités ont peu évolué et que certaines alliances entre guerriers taurins et prêtres catholiques, pensée magique et prières religieuses, paganisme sacrificiel et christianisme, perdurent au-delà de toute règle morale si ce n'est de toute logique... (sans doute est-ce plus ou moins en lien, également, avec ce qu'on a toujours appelé « l'alliance du sabre et du goupillon » ?)

 

 

 

Par exemple le mercredi 20 juillet 2016 à Mont-de-Marsan, l'Église catholique s'est, une fois de plus, ouvertement associée aux massacres programmés de bovins pendant les cinq jours de la feria. Extrait du programme de la régie des fêtes (20/07/2016) :

 

-16h : procession solennelle, depuis l'église de la Madeleine aux arènes : avec le train d'arrastre (ndlr : mules qui traînent les taureaux morts après chaque corrida), les alguazils (anciens policiers des arènes), les chevaux de parade, les fidèles aficionados et l'Orchestre montois.

 

La sainte statue de la patronne locale, Marie-Madeleine, a d'abord été bénie par l'abbé Benoît Marchal (vicaire épiscopal) en son église attitrée (cérémonie religieuse d'ouverture des fêtes) puis a été conduite solennellement jusqu'à la chapelle des arènes du Plumaçon, avec en tête de procession comme sur les premiers bancs de l'église, le maire et ses principaux édiles, dont tout le monde sait qui ils sont et à quel titre ils sont là, même s'ils ne portent pas d'insignes tricolores, officiels, de la République ! QUID du principe de la laïcité, me semble-t-il, pour le moins égratigné ?

 

-16h30 : bénédiction - par l'abbé Dominique Espil - des arènes, de leur personnel et du public présent, y compris des notables de la ville (ainsi que des toreros eux-mêmes, via la statue de la Madeleine, une seconde fois bénie, et qui les "protégera" pendant toute la durée de la féria).

 

 

 

 

 

 

A ce propos, on peut lire le déroulement de cette expérience « bénie », relaté par l'abbé Marchal lui-même, le 22 juillet 2012 à un reporter du journal Sud Ouest : « Lors de l'ouverture, mercredi, j'ai béni la nouvelle statue de notre sainte, et nous l'avons accompagnée en procession jusqu'à la chapelle des arènes du Plumaçon. Elle reste là-bas jusqu'à demain soir (du mercredi au dimanche soir) et chaque jour les toreros viennent s'y recueillir. Je laisse l'aumônier des arènes, Dominique Espil, hispanophone et grand aficionado, accompagner les toreros. Ce sont des moments très forts pour eux, il est important qu'ils se sentent dans leur environnement. Par tradition, quand ils entrent dans la chapelle pour se recueillir devant Marie Madeleine (ndlr : et aussi devant l'effigie de la Macarena), l'aumônier doit les laisser seuls » (https://www.sudouest.fr/2012/07/22/le-nouveau-cure-raconte-sa-premiere-madeleine-776149-721.php).

 

 

 

Comme il n’est pas possible de rentrer dans cette chapelle taurine de Mont-de-Marsan, je retranscris ci-après le contenu exact de la prière des toreros (rédigée en espagnol) que j'ai pu recopier le 17 juillet 2013, jour où j'ai moi-même assisté à la bénédiction des arènes montoises, célébrée par l'évêque des Landes, Mgr Hervé Gaschignard. Ce dernier m’a laissée pantoise tant il semblait décontracté et souriant, heureux de bénir ce jour-là, les pierres, les gradins, le ruedo, la sainte statue juchée au-dessus de la chapelle taurine, le local des chevaux et les mules de l'arrastre, les cavaliers et leurs montures, les musiciens de bandas, les trois reines des fêtes et les notables principaux de la ville, tout le « patio de caballos », petite cour d'écurie remplie de fervents spectateurs...  Il les bénit donc toutes et tous, sauf les six malheureux taureaux du corral voisin, pourtant condamnés à mort et qui attendaient chacun, enfermés dans le noir de leur box individuel, d'être joyeusement trucidés en public dans l'heure qui suivrait…

 

C'est précisément cela, cette indifférence à leur sort, comme s'ils étaient déjà abstraits, rendus invisibles et étrangers au monde, qui me heurta le plus.

 

 

 

Texte original de la prière, intitulée « Supplique à la Vierge des toreros » :

 

Suplica a la Virgen de los toreros

 

« O Macarena, Virgen de Sevilla, ampara, así como te lo van a pedir devotamente, a todos los toreros que salgan a este ruedo, dando ejemplo de valor, de fuerza, y de elegancia, frente a un pueblo en fiesta, acudido con verdadera afición a aplaudir sus prestigiosas hazanas.

 

Intercede cerca de tu hijo Jesús para que todos los que entren en el ruedo escapen de todo peligro, cuando se enfrenten con a fuerza y el poder del noble animal que va a morir.

 

Te lo pedimos por tu hijo, Jesucristo ».

 

 

 

Traduction française :

 

Supplique à la Vierge des toreros

 

 « O Macarena, Vierge de Séville, protège, tandis qu’ils viennent t’en faire dévotement la demande, tous les toreros qui se présentent sur cette piste, donnant un exemple de courage, de force et d'élégance, face à un peuple en fête, accouru avec une véritable passion pour applaudir leurs prestigieux exploits.

 

Interviens auprès de ton fils Jésus, pour que tous ceux qui entrent dans l'arène échappent à tout danger, quand ils affrontent la force et la puissance du noble animal qui va mourir.

 

Nous te le demandons par ton fils, Jésus-Christ ».

 

 

 

 

 

 

Que se passe-t-il dans le reste du Sud-Ouest ?

 

A Mimizan est célébrée en l'église de Notre Dame des Dunes, une messe dédiée à la Vierge de Rocio dont la statue est en lien avec l'oeuvre originale du même nom qui se trouve à Rocio en Andalousie. Son effigie est bénie par le curé local puis emmenée en procession jusqu'aux arènes avant la corrida du soir.

 

A Eauze, un prêtre catholique bénit la statue de la Vierge Macarena dans son église puis procession avec la sainte patronne via un défilé dans les rues de la ville jusqu'aux arènes Nimeño-II.

 

A Soustons, le 13 juillet 2014 s’est déroulée la journée du Centenaire des arènes avec au programme:

 

-10h : défilé depuis la mairie aux Arènes, en tenues et costumes traditionnels

 

-10h30 : messe du Centenaire par l’abbé Hervé Castets de la paroisse Saint-André-de-Portd’Albret, cérémonie religieuse célébrée au cœur même des arènes.

 

A Dax, le 19 juin 2011 a eu lieu dans les arènes de la ville, la cérémonie de béatification de soeur Marguerite Rutan, martyre guillotinée en 1794. La messe fut célébrée en grandes pompes par dix évêques, deux cardinaux, un nonce apostolique (représentant du pape, agent diplomatique du Saint- Siège), le ministre de la Justice, le préfet et d'autres notables de la République). Messe célébrée dans la plus grande ferveur au cœur d'un temple taurin notoire, haut lieu de torture animale, qui a pourtant vu couler tant de sang et résonné de tant d'appels douloureux de bovins à l'agonie.

 

Mais QUI pour s'en émouvoir ?

 

 

 

Toujours à Dax, que dire du parcours d'un de ses prêtres aficionados les plus en vue, Yves Gouyou, ordonné prêtre à Mont-de-Marsan le 29 juin 1967 ? 

 

Conseiller ecclésiastique de l'ambassade de France auprès du Saint-Siège de 2002 à 2007, Mgr Yves Gouyou est aujourd'hui prélat d’honneur du pape. Il a été nommé par l'évêque des Landes, le 1er juin 2015, délégué épiscopal adjoint à la vie religieuse et chanoine pénitencier adjoint de la cathédrale, en résidence chez lui à Dax. Il participe aussi à l’équipe de rédaction du bulletin diocésain « Église dans les Landes». Ce qu'il dit du rapport de la corrida avec l'Église au journal Sud Ouest en 2009 : « Vous savez qu'il y a toujours un prêtre dans le callejon, or le curé de Mont-de-Marsan me déléguait pour cette mission. Je n'étais pas encore prêtre, mais je portais la soutane... J'accueillais les toreros, je les aidais à prier avant la course ... Oh bien sûr, après la Renaissance, l'Église avait interdit les jeux avec des taureaux; elle s'insurgeait contre le danger pour l'homme (torero) et surtout le spectateur (bulle du pape Pie V au 16ème siècle, condamnant la tauromachie). Il y a eu aussi des sanctions contre ceux qui les organisaient... Mais dans le code canonique actuel, les prescriptions ont disparu. Maintenant l'Église porte toujours assistance aux toreros. Quant aux toreros eux-mêmes, ils voient toujours quelque chose de religieux dans leur art ».

 

On peut même préciser en complément qu'il y a bel et bien aujourd'hui dans chaque « plaza de toros » française, dans chaque arène d'importance y compris celle de Dax, Bayonne, Mimizan, Eauze, Soustons mais aussi Béziers, Nîmes etc, une chapelle taurine on ne peut plus concrète, avec un aumônier attitré (voire deux), au cas où l'affrontement avec l'animal tournerait mal pour l'homme...

 

La régie des fêtes de Mont-de-Marsan ne reconnaît-elle pas sur son site web, que dès 1956, les différents matadors se produisant dans les arènes du Plumaçon auraient « fortement insisté » pour qu'une chapelle y soit aménagée, faute de quoi ils menaçaient de ne plus fréquenter les lieux ?

 

 

 

Tout ceci, cet aménagement délibéré du milieu de la corrida en fonction de ses liens affichés avec l'Église, ne me semble donc pas anodin, ni le fait de quelques dissidents, sortes d'électrons libres ou « faux prêtres » égarés qu'il suffirait de ramener dans le droit chemin. Mais cela nous montre bien, selon moi, la stricte réalité d'un soutien institutionnel, structurel et qui dure depuis longtemps, d'une partie de l'Église dans les régions taurines vis à vis de la corrida. Soutien avéré, non seulement en France mais dans toutes les autres régions du monde concernées elles aussi par cet archaïsme cruel.

 

 

 

Conclusion :

 

La corrida est un CRIME COLLECTIF, que RIEN - ni les coutumes, ni les croyances, ni les rites populaires, aussi lointains et ancestraux, profanes ou sacrés soient-ils - ne justifie au regard du VIVANT.

 

Mgr Bruguès, ancien évêque d'Angers, actuellement à la tête des Archives secrètes du Vatican et de la Bibliothèque apostolique vaticane, en poste à Rome depuis juin 2012, a récemment fait cette déclaration sans équivoque sur la tauromachie espagnole : « Je crois à la vertu purificatrice de la corrida. Je crois à cette fonction que les Grecs appelaient la catharsis, qui nous lave de nos pulsions, de nos violences intérieures. »

 

On pourrait presque entendre alors, même à des siècles de distance, un certain Jésus de Nazareth lui répondre ceci : « Je veux la miséricorde et non des sacrifices. Je suis venu pour abolir les sacrifices et si vous ne cessez de les accomplir, l'ire de Dieu ne cessera de vous atteindre » (Parole du Christ, citée par Epiphane de Salamine, évêque du 4ème siècle, Panarion 3,16).

 

Puissent donc l'Église comme l'État, actuellement complices d'un même mal, entendre cet appel et accorder enfin la PAIX aux taureaux - prétendus - de combat !

 

 

 

Catherine Désert (pour l'ABOLITION de la corrida).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

supplique des toreros.jpg

bénédiction par l'abbé.jpg

Hervé Gaschignard.jpg

Arrivée de la Madeleine.jpg

procession mimizan.jpg

alors à part cela, la conclusion est: 

la tauromachie n'a pas à exister. si tous ces imbéciles veulent du sang, je suggère de les voir en face d'un mâle buffle à bandeau d'une tonne à l'apogée de ses moyens... et sans banderilles! d'égal à égal, quoi! et interdiction du picador, car c'est le cheval qui se ferait éventrer.  

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zenalpha Membre 19 070 messages
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La corrida est la vitrine d'une forme de maltraitance animale.

Chez mon boucher, j'ai en vitrine des bons steacks bien mis en forme.

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zenalpha Membre 19 070 messages
55ans‚ Agitateur Post Synaptique,
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Pourquoi le taureau pige pas que c'est pas la muleta qu'il faut charger ?

Avouons que s'il était moins con, il y en aurait plus des corridas depuis longtemps.

Il fout quoi l'autre con et sa théorie de l'évolution là.. 

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