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L'existence précède l'essence


satinvelours

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aliochaverkiev Membre 1 978 messages
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Il y a 9 heures, Denis825 a dit :

Une philosophe qui s'exposait pour comprendre l'histoire c'est Simone Weil. J'ai découvert ses écrits sur le web parce qu'après un certain temps moins long ici qu'en France, ça tombe dans le domaine public. Et j'aime bien aussi allez sur youtube et qu'on me raconte sa biographie. 

Elle a connu Sartre et Simone de Beauvoir, est-ce qu'elle est sortie deuxième après Sartre diplomée en philosophie ? C'est quelque chose comme ça et elle est travaillé dans une usine pour ne pas raconté n'importe quoi sur le communisme, elle a compris plus vite que Sartre les défauts du communisme, elle a chicané Trotsky à un moment. Elle a été faire la guerre en Espagne, et il y a des bouts où on l'imagine complètement malhabile à manier un fusil ou à faire la guerre. Elle mets d'ailleurs un pied dans de l'huile chaude et est évacuée du champs de bataille pour ça avant que son bataillon soit entièrement éliminé.

Quelle vie ! Quelle femme !

 

Vous voulez parler de Simone Veil sans doute. La philosophe.

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aliochaverkiev Membre 1 978 messages
Baby Forumeur‚
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Il y a 16 heures, satinvelours a dit :

 Il se sépare relativement rapidement du PC ce qui lui vaudra des attaques féroces de celui-ci. 

 Cette dette marxiste on la trouve dans le fait que l’ensemble de la philosophie sartrienne, tout ce qui concerne la grande pensée de la liberté d’une part et de l’autre côté cette vie à penser et à s’engager et donc à pousser plus loin sa pensée pourrait passer pour l’illustration de la 11e thèse de Feuerbach que travaille Marx.

 Il emprunte à Marx le concept purement marxiste de pratique théorique. Jusqu’à Marx les philosophes ont dûment séparé la théorie de la pratique que cela a abouti à ce type d’adage : ce qui est vrai en théorie ne l’est pas en pratique. Il y a un hiatus, voire un abîme entre la théorie et la pratique. Marx va se trouver avec cet héritage, comment articuler la théorie sur la pratique. Cela va donner le concept de principe théorique. Non seulement il est possible d’articuler théorie et pratique mais la pensée est déjà une forme de pratique.

L’un des effets secondaires de ce concept de pratique théorique que reprend Sartre, très important dans sa pensée, c’est l’idée que l’intellectuel n’est pas quelqu’un d’à part. Au contraire l’intellectuel a une tache propre en tant qu’intellectuel qui est de vivre parmi ses semblables, d’expérimenter, de monter sur les barricades et non pas de rester terré pour produire théoriquement. 

Il doit s’exposer pour comprendre l’Histoire, comprendre la vie et ne pas développer de grands systèmes théoriques et s’étonner que dans la pratique cela ne fonctionne pas particulièrement. Cette notion de pratique théorique est importante car elle a permis à Max de considérer le concept moderne de l’intellectuel et de l’intellectuel comme homme engagé. C’est ce qui sera repris par Sartre et mis en pratique. 

Le passage à l'action est toujours la difficulté. Celui ou celle qui passe à l'action fait le monde finalement. L'intellectuel est obligé de regarder, parfois avec rage. Comment se fait-il que lui qui pense si bien le monde ait une si faible influence sur le déroulé des évènements alors que "l'imbécile" (aux yeux de l'intello) qui agit peut radicalement transformer le monde? 

C'est ce que, sous une forme polémique je signifiais dans un autre post, en comparant les deux "vertus", l'intelligence et le courage. Le courageux agit, l'intelligent le plus souvent est incapable d'action. Je disais dans ce post, toujours avec une intention provocatrice, que l'intelligence est la vertu des esclaves, le courage la vertu des "meilleurs".

C'est bien sûr volontairement caricatural ! Cela dit, pour avoir observé quantité de gens dits intelligents, je me suis rendu compte qu'en effet beaucoup d'entre eux compensaient leur lâcheté dans le développement de leur intelligence. Beaucoup de ceux qui font des études en font parce qu'ils tentent de se planquer. Ils sont d'autant plus intelligents que ce sont des lâches. Mais ce n'est pas toujours vrai bien sûr, il y a aussi des personnes très courageuses qui font de brillantes études, mais ces personnes se servent alors des études pour agir. Pas pour se tenir en retrait et regarder le monde. Mais il y a aussi des gens qui font peu d'études classiques et qui agissent ! Il est possible de faire son chemin dans la société avec peu d'études dès lors que nous sommes entreprenants. Nous pouvons observer des individus réfractaires aux études capables de créer de véritables empires industriels.

Cela dit je ne pense pas que Sartre soit un lâche !!! Non lui c'est différent. Il ne parvient pas à passer à l'action. Je dirai que Sartre souffre d'une inhibition à l'action. (Ce dont ne souffre pas Malraux, son contemporain). Cela dit il y en a un paquet de gens chez lesquels le passage à l'acte est inhibé. J'ai pu constater cela dans des conflits sociaux dans lesquels je fus acteur. Il y a bien sûr les lâches, ceux qui ont la trouille dès qu'il y a un conflit, mais il y a aussi ceux qui sont tétanisés, ils ne parviennent pas à agir, c'est curieux d'ailleurs à constater. Quelque chose les inhibe. Et ce n'est pas la peur, c'est autre chose, mais je ne sais pas quoi. 

Je suis beaucoup moins critique avec Sartre depuis que j'ai compris qu'il souffrait d'une incompréhensible inhibition à l'action.

En fait je dois beaucoup au forum ! J'ai toujours pensé que tout le monde était comme moi, que tout le monde intégrait l'action à sa pensée. Et bien non ! L'écrasante majorité des personnes qui postent dans les forums ne sont pas des gens tournés vers l'action ! Finalement il y a assez peu d'actifs réels dans le monde. La plupart des personnes agissent sous la contrainte de la survie, mais peu agissent de leur propre chef, peu agissent sous l'empire d'une énergie propre, d'une énergie intérieure. Ce sont bien les minorités qui agissent, "les minorités agissantes". Le monde est construit par les minorités agissantes, et la majorité dite silencieuse suit le mouvement impulsé par ces minorités. Il suffit que je regarde l'animation de ma commune par exemple : que d'énergie dépensée par un petit nombre de personnes pour animer la commune ! Que d'énergie ! Pendant que le plus grand nombre consomme, critique, et...ne fait rien.

C'est une élite qui gouverne le monde, l'élite des gens capables d'actualiser dans les faits leurs désirs, leur visions, leur vouloir. Autant dire que cette élite est faite de personnes de toute condition, indépendamment de leur appartenance sociale, l'élite de ceux qui s'emparent du quotidien pour le transformer (cela me rappelle le levain des Evangiles).

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Invité Quasi-Modo
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Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
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Le sophiste est orienté vers l'action, il met son discours au service de l'action qu'il prévoit et pense sans aucune doute qu'en termes de discours, la fin justifie les moyens. Le cas typique est celui du politicien.

Le philosophe au sens traditionnel est orienté vers la vérité et la contemplation. Voir Socrate ou beaucoup d'autres encore comme de façon contemporaine, Cioran par exemple. Ceux-là exècrent la sophistique.

Peut-on voir une opposition entre le philosophe contemplatif/lucide et qui cherche la vérité, en étant bien entendu passif, et le sophiste pour qui le discours n'est qu'un moyen pour mener vers une série d'actions?

Si le rapport entre sophistique et action est évident, je pense bien que le rapport entre vérité et contemplation est moins évident, mais je dirai que oui, c'est une alternative existentielle qui se pose à nous : contemplateurs de vérité ou acteurs et sophistes.

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aliochaverkiev Membre 1 978 messages
Baby Forumeur‚
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il y a 58 minutes, Quasi-Modo a dit :

Le sophiste est orienté vers l'action, il met son discours au service de l'action qu'il prévoit et pense sans aucune doute qu'en termes de discours, la fin justifie les moyens. Le cas typique est celui du politicien.

Le philosophe au sens traditionnel est orienté vers la vérité et la contemplation. Voir Socrate ou beaucoup d'autres encore comme de façon contemporaine, Cioran par exemple. Ceux-là exècrent la sophistique.

Peut-on voir une opposition entre le philosophe contemplatif/lucide et qui cherche la vérité, en étant bien entendu passif, et le sophiste pour qui le discours n'est qu'un moyen pour mener vers une série d'actions?

Si le rapport entre sophistique est action est évident, je pense bien que le rapport entre vérité et contemplation est moins évident, mais je dirai que oui, c'est une alternative existentielle qui se pose à nous : contemplateurs de vérité ou acteurs et sophistes.

Il y a eu des écoles de philosophie, le stoïcisme par exemple, où philosopher était une manière de vivre, où la vie quotidienne devait correspondre à la pensée. 

A titre personnel j'ai toujours méprisé la philosophie et je ne m'y suis mis que grâce à ma rencontre avec satinvelours qui a su trouver les mots pour me conduire à la philo. Il est vrai qu'elle m'a présenté Kant dont l'esprit est tout de même très scientifique, il a d'ailleurs commencé par écrire des livres scientifiques.

Socrate, oui, je connaissais bien sûr, ne serait-ce que parce qu'il est étudié au lycée (enfin la philo est étudiée) mais j'ai toujours considéré que Socrate était un philosophe actif, il l'est tellement, actif, qu'il est condamné à mort. Ce n'est pas rien que d'aller dans la rue haranguer la foule en tenant des discours qui vont à l'encontre du discours dominant.

Cioran en effet ne m'intéresse pas. Trop passif. Trop spectateur.

Mais soyons clair : je ne crois pas du tout qu'il y ait là, de ma part, une attitude moraliste, je n'aime pas Cioran parce que je suis quelqu'un qui est tourné vers le "faire". Et je ne peux pas dire qu'il y a là un choix, il y a là une nature (du coup ça renvoie à l'essence ! il y a en effet des caractères, il y a des caractères qui sont là, et qui font que celui-là va être tourné vers le "faire" et pas cet autre).

 

Je reviens sur l'inhibition à l'action, car il y a tout de même des intello inhibés. Sartre pour moi en fait partie (pas Cioran, qui, lui, campe sur une attitude voulue, décidée)

Si je me regarde moi-même je fus dans certaines circonstances inhibé aussi (quant à l'action). Et ces inhibitions sont toujours venues d'un sentiment d'illégitimité.  TU N AS PAS LE DROIT. Bon j'ai fini par vaincre ces inhibitions.

 

L'inhibition vient d'une autorité intériorisée qui interdit, qui dit : tu n'as pas le droit. Le "tu n'as pas le droit" s'appuie en général sur une culpabilité, tu n'as le droit parce que tu es coupable, coupable de quoi ? Ce n'est jamais dit par le pervers adulte.

Je me souviens d'une lycéenne douée, que j'ai dû convaincre pendant des heures avant qu'elle décide de faire des études supérieures, elle ne voulait pas en faire et je me suis rendu compte qu'elle ne voulait pas en faire par inhibition, et là l'inhibition venait du père, de condition ouvrière, qu'elle ne voulait pas dépasser, qu'elle n'avait pas le droit de dépasser. Elle a fini par réussir à lever l'inhibition.

Et elle a fait...du Droit !

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Denis825 Membre 823 messages
Baby Forumeur‚ 73ans‚
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Il y a 2 heures, aliochaverkiev a dit :

Vous voulez parler de Simone Veil sans doute. La philosophe.

Je veux parler en effet de la philosophe. Sauf que le nom de cette femme s'écrit avec un "W". Avec un "V", on parle de la femme politique à ce moment-là.

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
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il y a 20 minutes, aliochaverkiev a dit :

Je reviens sur l'inhibition à l'action, car il y a tout de même des intello inhibés. Sartre pour moi en fait partie (pas Cioran, qui, lui, campe sur une attitude voulue, décidée)

Si je me regarde moi-même je fus dans certaines circonstances inhibé aussi (quant à l'action). Et ces inhibitions sont toujours venues d'un sentiment d'illégitimité.  TU N AS PAS LE DROIT. Bon j'ai fini par vaincre ces inhibitions.

C'est drôle mais la même problématique se présentait à moi à une période de ma vie. Peut-être une conséquence de la fin des systèmes en philosophie : comme si agir c'était forcément renoncer à une certaine lucidité, c'est à dire juger et considérer qu'on a, quelque part, fait le tour de la question. C'est bien mystérieux pour moi, finalement je m'en suis sorti par la petite porte, comme tu l'as très bien décrit : agir pour survivre.

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aliochaverkiev Membre 1 978 messages
Baby Forumeur‚
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il y a 49 minutes, Denis825 a dit :

Je veux parler en effet de la philosophe. Sauf que le nom de cette femme s'écrit avec un "W". Avec un "V", on parle de la femme politique à ce moment-là.

Exact, c'est moi qui fais la confusion.

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Membre, Posté(e)
aliochaverkiev Membre 1 978 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
il y a 51 minutes, Quasi-Modo a dit :

b'est drôle mais la même problématique se présentait à moi à une période de ma vie. Peut-être une conséquence de la fin des systèmes en philosophie : comme si agir c'était forcément renoncer à une certaine lucidité, c'est à dire juger et considérer qu'on a, quelque part, fait le tour de la question. C'est bien mystérieux pour moi, finalement je m'en suis sorti par la petite porte, comme tu l'as très bien décrit : agir pour survivre.

Oui, c'est la volonté de survivre qui permet de lever l'inhibition. Et vous avez raison, agir a aussi ce côté "dégradé", impur, j'agis, donc je ne suis plus dans la pureté, j'ai les mains dans le cambouis. (Nous avons aussi cela en politique, tant que je suis dans l'opposition je suis pur, puis quand j'ai le pouvoir je deviens "impur" je fais des "concessions" impures). Et c'est vrai aussi que cela a correspondu à la fin des idéologies, chez moi,  cette capacité à l'action. Et maintenant que j'y pense, la fin des idéologies pour moi, ce fut 1983, avec le réalisme des socialo qui abandonnent l'idée de changer la vie. Je n'avais jamais fait ce rapprochement, mais c'est un fait que c'est autour de cette année-là que je suis rentré dans "le système" après avoir pensé, pendant toute mon adolescence que je n'y rentrerai pas). Il y a probablement aussi des mouvements d'ordre social, qui nous dépassent et qui nous permettent à un moment de leur déroulé, de passer à l'action (j'emploie le "vous" non par défiance mais parce que c'est ma nature).

 

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
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Oui tu as bien raison, c'est pourquoi d'ailleurs (oui je sais je la ramène souvent avec de la musique, mais je trouve qu'il y a parfois plus de philosophie dans une musique ou un poème que dans un livre de philosophie), j'aime bien la chanson "Génération désenchantée" de Mylène Farmer : elle date de cette période du mitterandisme/socialisme désillusionné.

Comme si à partir de cette période (1983) il n'était plus possible d'être un humain "complet" puisqu'il fallait choisir entre les bons sentiments (être de gauche, avoir du coeur, défendre le peuple ou les opprimés) et la rationalité impulsée par la logique économique d'un système qu'on ne voit pas très bien comment dépasser. Une désynchronisation des cerveaux rationnel (gauche) et cerveau intuitif (droit).

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aliochaverkiev Membre 1 978 messages
Baby Forumeur‚
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Il y a 13 heures, Quasi-Modo a dit :

L'enfant qui vient de naître est-il véritablement une ardoise vierge à tout points de vue?

Je me dis que bien souvent les caractéristiques que nous nous prêtons les uns aux autres sont auto-réalisatrices, si bien qu'en naturalisant (càd essentialisant) certains traits nous aurons tendance à les valider chez l'autre, exactement comme une feuille de papier prendrait les plis qui se font sur elle. Une personne qu'on jugera sans cesse susceptible aura de fortes chances de finir par se montrer comme tel. Idem pour la gentillesse, l'agressivité, etc.. etc..

D'ailleurs selon les caractéristiques (taille, poids, sexe, etc..) de l'enfant nouveau né les adultes projetteront sur lui tout un tas de caractéristiques qui pourraient bien finir par marquer à tout jamais l'individu qu'il deviendra. Par exemple je crois me souvenir d'une expérience de psychologie qui démontre qu'une fille qui pleure beaucoup sera inconsciemment perçue comme plus peureuse, tandis qu'un garçon qui pleure beaucoup sera inconsciemment considéré comme plus colérique. source

Ainsi ce serait véritablement un crime contre l'humanité et sa liberté que d'effectuer des jugements définitifs où on enfermerait les autres. Mais peut-on vraiment s'empêcher de juger autrui? Si cela arrive, au moins reconnaître que c'est sujet à caution.

Attention au mot "juger", vous l'employez là dans le sens "moral" (c'est à dire avec une idée de "valeur"). Mais nous pouvons l'employer aussi dans le sens kantien, c'est-à-dire dans le sens : je relie tel fait à tel fait. Dans ce sens-là je crois que nous pratiquons sans cesse le jugement, nous relions telle personne à tel caractère (sans le juger moralement). Nous y sommes obligés dès lors que nous avons des femmes et des hommes à gérer (sur le lieu de travail par exemple, je prends en compte le caractère de telle ou telle personne). Cela ne veut pas dire que j'enferme ces personnes dans les caractéristiques que je lui prête, mais cela me permet d'adapter mon action. Donc, en effet, je n'agis pas au quotidien en pensant que l'autre est une page blanche. Pour autant je n'enferme pas ces personnes dans une essence car je pars du principe que l'autre peut toujours changer, évoluer. 

 

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satinvelours Membre 3 006 messages
Forumeur vétéran‚
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Il y a 14 heures, Denis825 a dit :

Elle a connu Sartre et Simone de Beauvoir, est-ce qu'elle est sortie deuxième après Sartre diplomée en philosophie ? 

 

Sartre et Beauvoir n’etaient pas de la même promotion que Simone  Weil. 

 C’est Simone de Beauvoir (une autre Simone) qui est sortie deuxième à l’agrégation de philosophie derrière Sartre.

Sartre échoue une première fois à l’agrégation en 1928 : « J’avais essayé d’être original dans mes compositions de philo. Ça a déplu. J’ai eu de très mauvaises notes. Pour l’année suivante j’avais compris : il faut faire une copie banale présentée de façon originale »

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Membre, 73ans Posté(e)
Denis825 Membre 823 messages
Baby Forumeur‚ 73ans‚
Posté(e)
il y a 24 minutes, satinvelours a dit :

Sartre et Beauvoir n’etaient pas de la même promotion que Simone  Weil. 

 C’est Simone de Beauvoir (une autre Simone) qui est sortie deuxième à l’agrégation de philosophie derrière Sartre.

Sartre échoue une première fois à l’agrégation en 1928 : « J’avais essayé d’être original dans mes compositions de philo. Ça a déplu. J’ai eu de très mauvaises notes. Pour l’année suivante j’avais compris : il faut faire une copie banale présentée de façon originale »

Je me souvenais que Simone de Beauvoir avait été condisciple de Simone Weil à cause de cette anecdote que j'avais lu mais je ne me souvenais pas des détails :

"Elle fut condisciple de Simone de Beauvoir, qui se souvenait d’elle pleurant à cause d’un cataclysme en Chine qui avait fait des milliers de morts. À elle, Simone de Beauvoir, ça ne faisait pas le même effet. Simone Weil lui parlait de ces gens qui étaient en proie à la famine, et Simone de Beauvoir lui avait dit : « Ce qui compte, ça n’est pas que les gens aient du pain. Ce qu’il leur faut, c’est un sens à leur vie. » Simone Weil lui avait alors définitivement tourné le dos."

 

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satinvelours Membre 3 006 messages
Forumeur vétéran‚
Posté(e)

Je poursuis « L’existence précède l’essence ».

Rien ne me fixe jamais.  « J’ai toujours connu mon ami Pierre gourmand donc je vais affirmer que Pierre est gourmand, mais en fait je commets un abus de langage parce que je n’ai pas le droit de dire que Pierre est gourmand. Pierre a été gourmand 38 ans  jusqu’à aujourd’hui mais s’il se détourne de ce qui attisait sa gourmandise, il en a parfaitement la possibilité et le droit ».

 Il faut absolument analyser les implications sur le plan des idées, sur le plan philosophique, particulièrement métaphysique ici, du verbe être. Tout le problème de l’existence ne peut se comprendre que comme satellite de ce que charrie ce verbe qui a d’abord une fonction de copule, c’est-à-dire de lier des fragments de discours entre eux pour fabriquer des phrases compréhensibles, mais qui induit un certain nombre d’idées qui cause de l'être. Il faut être très prudent avec ce verbe qui conduit une notion d’essence et fixe les choses. Aussi bien la phénoménologie que l’existentialisme, Sartre et Merleau-Ponty, Heidegger ont beaucoup travaillé le vocabulaire, la langue parce qu’il faut presque la corriger de l’intérieur. 

 Pour l’existentialisme athée, l’existence précède l’essence cela veut dire que ce qui existe d’abord ce sont des choses, des êtres vivants, des êtres humains, ces êtres humains vont construire leur existence dans l’ensemble des projets, mais aussi des renoncements qui sont les leurs. C’est au travers de cela que nous nous construisons, c’est l’existence qui nous fera ce que nous sommes. Poser l’existence avant l’essence c’est casser les fondements de la métaphysique. 

Avec l’apport du christianisme il va y avoir une sorte d’équivalence de l’être au sens parménidien, l’etre des anciens, et de l’autre côté, Dieu, l’être absolu. 

La joie, la douleur, la mort sont des thèmes que l’on trouve dans la mouvance athée aussi bien que dans la mouvance chrétienne, mais en dessous il y a des stratégies opposées. Il y a un clivage extrêmement violent.

Pour les athées la situation est plus simple, car à récusant Dieu on place l’homme face a sa liberté. 

Chez Sartre il y a cette idée très forte et très riche qui est que nous succombons parfois sous le poids de notre propre liberté. Que vais-je faire de moi ? Et là il n’y a aucune réponse. On ne peut pas dire qu’il y a Dieu. Mes actes je suis seul à les décider, même si je les décide par rapport aux autres je suis seul à les assumer, je dois absolument, intégralement en répondre. Il n’y a jamais d’excuses. D’où la phrase célèbre de Sartre « Nous sommes seuls et sans excuses ».

Pour l’existentialisme chrétien, les choses sont un  peu plus aisées puisque ce sont des penseurs qui vont essayer de reconnaître une liberté à l’homme, mais en même temps cette liberté est orientée. Elle attend une instance transcendante de récompense que l’on trouvera en Dieu. Cette liberté se vit dans la foi. La foi chez Gabriel Marcel c’est en permanence le choix de Dieu. Et c’est ce choix réitéré en permanence, Dieu, qui confère un sens et en même temps permet d’approfondir sa liberté.

Dans la position athée il faut se dire à chaque instant qu’il n’y a rien et que c’est de moi que les choses doivent exister, c’est moi qui leur confère sens. Ont-elles sens ? Certainement pas. Mais moi j’ai besoin du sens donc je vais leur en donner. Essayons d’être consensuel c’est-à-dire de partager le sens que nous mettons dans les choses.

 Évidemment pour l’existentialisme athée on ne peut pas dépasser ce stade

 

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 866 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
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Le 3/20/2018 à 16:19, aliochaverkiev a dit :

Oui c'est vrai il tente de se dédouaner après son inaction pendant la guerre, il rente de se rattraper, il devient communiste, emporté par son idéal piétiste, il ne voit pas ce qu'est le communisme. Du coup il couvre le pire.

Puis il se rend compte qu'il s'est gouré. A la fin de sa vie il est pathétique, mais attachant. Il finit par parler de foi, puis d'une Mère commune à tous (sous l'influence de Benny Lévi), il tombe dans un mysticisme étrange. 

Finalement il est attachant, son problème : son incapacité à passer à l'action.

 

Oui, tout cela il le pense, mais il n'agit pas. Tout ce qu'il arrive à faire c'est vendre "Libération" sur les grands boulevards en espérant être arrêté (je parle du premier  "Libération"). Pathétique. Remarque il y a en a un autre qui est pathétique : Bernard Henri Lévy. 

Pourquoi ces hommes sont-ils incapables d'action ?

Je m'en étonne aussi.

Tu as un Malraux qui agit bien que n'ayant pas la vista d'un Sartre...Mais il agit.

 

Pour Malraux (seulement) je serai plus dubitatif.

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Membre, Posté(e)
aliochaverkiev Membre 1 978 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Il y a 2 heures, satinvelours a dit :

Je poursuis « L’existence précède l’essence ».

Rien ne me fixe jamais.  « J’ai toujours connu mon ami Pierre gourmand donc je vais affirmer que Pierre est gourmand, mais en fait je commets un abus de langage parce que je n’ai pas le droit de dire que Pierre est gourmand. Pierre a été gourmand 38 ans  jusqu’à aujourd’hui mais s’il se détourne de ce qui attisait sa gourmandise, il en a parfaitement la possibilité et le droit ».

 Il faut absolument analyser les implications sur le plan des idées, sur le plan philosophique, particulièrement métaphysique ici, du verbe être. Tout le problème de l’existence ne peut se comprendre que comme satellite de ce que charrie ce verbe qui a d’abord une fonction de copule, c’est-à-dire de lier des fragments de discours entre eux pour fabriquer des phrases compréhensibles, mais qui induit un certain nombre d’idées qui cause de l'être. Il faut être très prudent avec ce verbe qui conduit une notion d’essence et fixe les choses. Aussi bien la phénoménologie que l’existentialisme, Sartre et Merleau-Ponty, Heidegger ont beaucoup travaillé le vocabulaire, la langue parce qu’il faut presque la corriger de l’intérieur. 

 Pour l’existentialisme athée, l’existence précède l’essence cela veut dire que ce qui existe d’abord ce sont des choses, des êtres vivants, des êtres humains, ces êtres humains vont construire leur existence dans l’ensemble des projets, mais aussi des renoncements qui sont les leurs. C’est au travers de cela que nous nous construisons, c’est l’existence qui nous fera ce que nous sommes. Poser l’existence avant l’essence c’est casser les fondements de la métaphysique. 

Avec l’apport du christianisme il va y avoir une sorte d’équivalence de l’être au sens parménidien, l’etre des anciens, et de l’autre côté, Dieu, l’être absolu. 

La joie, la douleur, la mort sont des thèmes que l’on trouve dans la mouvance athée aussi bien que dans la mouvance chrétienne, mais en dessous il y a des stratégies opposées. Il y a un clivage extrêmement violent.

Pour les athées la situation est plus simple, car à récusant Dieu on place l’homme face a sa liberté. 

Chez Sartre il y a cette idée très forte et très riche qui est que nous succombons parfois sous le poids de notre propre liberté. Que vais-je faire de moi ? Et là il n’y a aucune réponse. On ne peut pas dire qu’il y a Dieu. Mes actes je suis seul à les décider, même si je les décide par rapport aux autres je suis seul à les assumer, je dois absolument, intégralement en répondre. Il n’y a jamais d’excuses. D’où la phrase célèbre de Sartre « Nous sommes seuls et sans excuses ».

Pour l’existentialisme chrétien, les choses sont un  peu plus aisées puisque ce sont des penseurs qui vont essayer de reconnaître une liberté à l’homme, mais en même temps cette liberté est orientée. Elle attend une instance transcendante de récompense que l’on trouvera en Dieu. Cette liberté se vit dans la foi. La foi chez Gabriel Marcel c’est en permanence le choix de Dieu. Et c’est ce choix réitéré en permanence, Dieu, qui confère un sens et en même temps permet d’approfondir sa liberté.

Dans la position athée il faut se dire à chaque instant qu’il n’y a rien et que c’est de moi que les choses doivent exister, c’est moi qui leur confère sens. Ont-elles sens ? Certainement pas. Mais moi j’ai besoin du sens donc je vais leur en donner. Essayons d’être consensuel c’est-à-dire de partager le sens que nous mettons dans les choses.

 Évidemment pour l’existentialisme athée on ne peut pas dépasser ce stade

 

Toi et moi nous nous occupons d'enfants et d'ado. Et nous savons qu'il ne faut pas employer le mot "être" si nous voulons faire progresser l'enfant. En effet si, comme tant de mères le font vis à vis de leurs enfants, nous disons : tu es un fainéant, tu es méchant, tu es nul, mais aussi tu es intelligent, tu es performant, etc. nous enfermons l'enfant dans un état dont il ne peut plus sortir. C'est donc d'abord notre sensibilité qui fait que nous ne sommes pas comme les autres dans notre enseignement. Regarde, quand tu as le petit Abdheraman tu ne l'enfermes pas dans ses handicaps, tu ne lui dis pas : tu es dyslexique, etc. non. Tu sais que sinon tu vas l'enfermer dans son état. Quand tu fais du soutien tu ne vois pas dans le petit noir...un immigré,  non tu vois un enfant et tu  l'aides, tu lui donnes ton temps, alors que les autres bénévoles, blancs comme toi et moi, sans  doute catho en plus, ne l'aideront pas au motif qu'enseigner un petit immigré noir (parfois sale  et mal élevé de surcroit selon leurs dires) ça ne vaut pas la peine. Quand je vois Mathilde et ses handicaps je ne l'enferme pas dans ses handicaps, non, je la regarde telle que je la sens, une ado qui a besoin d'aide. Donc si toi et moi nous n'enfermons pas les enfants et les ados dans un "être" ce n'est pas grâce à la philo, c'est en raison de notre sensibilité.  Tu n'aurais jamais connu Sartre, il n'aurait pas même existé que tu n'aurais jamais enfermé un jeune dans un prétendu "être". Dans une prétendue essence, essence qui ne peut qu'engendrer la destruction de l'autre. C'est parce que nous aimons la vie chez l'enfant que nous renonçons à l'essence. C'est aussi par expérience. Ta générosité ne vient pas de ton savoir, elle vient de ta sensibilité.

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Membre, Posté(e)
aliochaverkiev Membre 1 978 messages
Baby Forumeur‚
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Je continue sur le commentaire de ton dernier texte. Cette question du sens fait en effet débat. Toi tu dis que l'athée donne lui-même un sens, de son propre chef, puisqu'il n' a pas la foi, puisqu'il ne croit pas en Dieu. Il tend à donner un sens parce qu'il se sent responsable. Responsable de quoi ? De l'état du monde ? Admettons. D'où lui vient ce sentiment de responsabilité ? Là, franchement, ça pose question.

Pourquoi certaines personnes se décident ou se sentent responsables du monde ou de leur environnement et pas les autres ? Est-ce lié à la foi ? Manifestement non, car il y a un paquet de croyants qui se sentent absolument responsables de rien ! Comme il y a un paquet d'athées qui se sentent eux aussi responsables de rien (sinon de leur âme).

Il ne semble pas que la décision de se déclarer responsable dépende de la croyance en un dieu ou pas.

Quant aux chrétiens c'est vrai qu'ils vivent dans un état de "minorité" (ils ne sont pas majeurs) car ils font le "bien" en espérant être récompensés ! Et ils ne font pas le mal dans la peur d'être punis !! De vrais mômes. Du coup quand ils font du bénévolat c'est pour plaire à leur Dieu, ce n'est pas en raison d'un élan affectif qu'ils auraient pour les autres.

 

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Membre, forumeuse acharnée, Posté(e)
querida13 Membre 45 179 messages
forumeuse acharnée,
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Le ‎20‎/‎03‎/‎2018 à 15:39, aliochaverkiev a dit :

En effet c'est pire que le catholicisme, c'est le piétisme. C'est un fait que le catholicisme reconnaît que l'homme est sujet à la faute, et que le pardon est possible. Avec Sartre non, il n' y a pas de pardon. Mais ce qui est curieux chez Sartre c'est qu'il ne passe pas à l'action. Il diffuse une morale extraordinairement stricte et exigeante, mais lui, il ne passe pas à l'action. Il est contemporain du nazisme, pourtant il ne dit rien. C'est fou tout de même. Il est dans la pensée. Mais une pensée déconnectée de toute action.

c'est sans nul  doute que pendant les grandes dictatures politiques du XXeme siècle la seule liberté que l'on ait c'est celle de penser. Instinct de conservation?

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 866 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
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Le 3/20/2018 à 22:43, Denis825 a dit :

Une philosophe qui s'exposait pour comprendre l'histoire c'est Simone Weil.

 

Quelle vie ! Quelle femme !

 

J'ai pensé la même chose en lisant ce qui précède.

J-ai eu un peu la même façon d'agir à mon tout petit niveau (C'est pas de la fausse modestie !) quand après ma "crise existentielle" (où plus rien n'avait de sens) en 67... j'ai résilié mon sursit... et suis parti à l'armée. En pensant, en croyant qu'elle pourrait être une issue à mon... "mal être". Heureusement comme "appelé" et seulement pour 16 mois et pas comme engagé pour trois ans. Quand l'avenir est vide, on peut se dire : pourquoi pas l'armée ? Puisque c'est un cadre bien structuré... L'adjudant recruteur m'a demandé : quelles sont vos études, j'ai dit : "Philosophie !" Puis : vous voulez faire les EOR ? c'était pour devenir officier. J'ai répondu : "Non ! je préfère commencer "en bas de l'échelle" pour voir si l'armée me plaît" !!! Maintenant, j'imagine en riant que le type a dû se dire : "bon, celui-là, il restera pas ! "

Mais je veux dire qu'après cette "armée" dont j'ai fui à toutes jambes (!), j'ai remis ça ! Et c'est comme manœuvre à décharger des semi-remorques de sacs de ciment (50 k pièce eet on sait ce qu'est un semi-remorque) ou des wagons de  sacs de plâtre (brûlants de 40 k) que j'ai commencé ma carrière d'artiste... Il y avait à part moi que des arabes qui faisaient ce travail. Surtout le vieux Amar qui était génial... Et qui expliquait au gros couillons de camionneurs bien français le principe des fuseaux horaires ). Comme il ne lisait que l'arabe, et donc mal sa fiche de paye, le patron, n'avait pas jugé bon d'augmenter son salaire quand ça avait été le moment... ça devait tourner autour de  trois francs cinquante de l'heure. avec 60 heures par semaine de déchargement, ça devait donner dans les... 125 euro pas mois ?...

Punaise ! aujourd'hui, pour un journée j'en demande 350 !

Ça, ça s'appelle réussir ! (que je suis con !)

(Donc, j'aime bien me raconter !)

Mon prof de philo de terminale, Pascal, admirait Simone Weil (la philosophe). 

 

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 866 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)

Pour le coup de Amar qui n'avait pas été augmenté, mon engagement politique ça avait été, avec tous les autres y compris Atilio, le contremaître italien, d'aller faire un ramdam (!) de tous les diables chez le patron pour obtenir l'augmentation d'Amar. Et il l'a eue !

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Membre, 53ans Posté(e)
fidel castor Membre 3 358 messages
Mentor‚ 53ans‚
Posté(e)
il y a une heure, aliochaverkiev a dit :

Je continue sur le commentaire de ton dernier texte. Cette question du sens fait en effet débat. Toi tu dis que l'athée donne lui-même un sens, de son propre chef, puisqu'il n' a pas la foi, puisqu'il ne croit pas en Dieu. Il tend à donner un sens parce qu'il se sent responsable. Responsable de quoi ? De l'état du monde ? Admettons. D'où lui vient ce sentiment de responsabilité ? Là, franchement, ça pose question.

Pourquoi certaines personnes se décident ou se sentent responsables du monde ou de leur environnement et pas les autres ? Est-ce lié à la foi ? Manifestement non, car il y a un paquet de croyants qui se sentent absolument responsables de rien ! Comme il y a un paquet d'athées qui se sentent eux aussi responsables de rien (sinon de leur âme).

Il ne semble pas que la décision de se déclarer responsable dépende de la croyance en un dieu ou pas.

Quant aux chrétiens c'est vrai qu'ils vivent dans un état de "minorité" (ils ne sont pas majeurs) car ils font le "bien" en espérant être récompensés ! Et ils ne font pas le mal dans la peur d'être punis !! De vrais mômes. Du coup quand ils font du bénévolat c'est pour plaire à leur Dieu, ce n'est pas en raison d'un élan affectif qu'ils auraient pour les autres.

 

que sait tu des chrétiens et de leurs motivations ?

 

tu crois que martin Luther king était un môme ?  que sa démarche de se réconcilier avec les blanc raciste était pour le salut de son âme ou pour plaire a Dieu sans élan affectif de fraternité ?

 

idem pour l'abbé Pierre pour Guy Gilbert si tu connais et pour bien d'autres

parler philo c'est parler sagesse pas préjugé condescendant et mal placé

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