Louise (1) boit «au moins une bière et deux verres de vin rouge tous les soirs». Et ce, qu'elle soit «seule ou avec quelqu'un». C'est le rituel que cette mère de deux enfants, la trentaine, a mis en place pour parvenir à se «détendre», «faire le vide» et «se poser». Charlotte, même tranche d'âge, concède aussi avoir un rapport à l’alcool plus quotidien depuis la naissance de ses deux filles. «C'est devenu mon sas de décompression. Avant, pour me détendre, je rentrais chez moi, j'enfilais mon bas de pyjama et me collais devant le "Grand Journal". Aujourd’hui, je bois un verre de vin. Parce que j’ai moins de temps et que c’est très efficace. Cela me donne l’impression d’avoir une vie après mes deux journées de travail (au bureau et à la maison).» De là à crier gare à l'alcoolisme «parental» ? Nous avons posé la question au Pr Michel Lejoyeux, professeur de psychiatrie et d’addictologie à l’université Paris VII (2). Entretien.

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