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La conscience

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aliochaverkiev

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Membre, 157ans Posté(e)
lolalicot Membre 128 messages
Forumeur Débutant‚ 157ans‚
Posté(e)
Le 22/10/2017 à 19:35, aliochaverkiev a dit :

La conscience est un mot qu'il semble difficile de définir.

 

Les sciences cognitives s'y essayent pourtant mais avec difficulté. 

La conscience apparaît en contraste avec l'inconscient. Elle en serait l'opposé.

Du coup il faudrait définir l'inconscient.

Dans la culture courante, issue des habitudes de penser elles-mêmes issues de la psychanalyse et de la psychologie, l'inconscient est une "chose", c'est le lieu d'élaboration des pulsions et autres "choses" (les refoulements notamment). Donc c'est quelque "chose" de "dévalué". C'est un peu la bête tandis que le conscient, qui serait le propre du moi, serait l'ange.

Cette vision, largement partagée par l'écrasante majorité des individus, n'est plus du tout d'actualité dans le milieu des neurologues et autres sciences du cerveau.

Cette hiérarchie, inconscient, en bas, et conscient, en haut, n'a plus lieu d'être.

La définition de la conscience est rendue difficile à cause des difficultés même du langage. Le langage porte à créer des mots qui ne correspondent à rien qui soit observable comme peut l'être un objet. Cette création de substantifs fait le socle de la métaphysique ou de la poésie (entre autres).

Mais pour un scientifique, ou pour un philosophe soucieux de comprendre le mécanisme de la conscience, se contenter d'un substantif, sans le définir, ce ne peut pas être satisfaisant.

avec simplicité: la conscience ne serait pas le moment présent? Et le fait de ressentir chaque seconde, chaque moment à sa juste valeur

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Membre, 157ans Posté(e)
lolalicot Membre 128 messages
Forumeur Débutant‚ 157ans‚
Posté(e)

pardon, ce serait plus "être en conscience"

la conscience représente une foule de choses. Au premier abord, la sensation première de l'instant présent, n'est elle donc pas un synonyme de l'intuition? Et là on ne parle pas avec l'intuition mais avec le raisonnement du mental. Et ce qu'on ressent est le plus juste.

La conscience est aussi je pense notre âme, ce qui fait que nous sommes ce que nous sommes. 

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Membre, Posté(e)
aliochaverkiev Membre 1 978 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

"Nous n'avons pas conscience des ondes sonores qui font vibrer nos tympans, pas plus que des photons qui entrent dans nos yeux. Notre conscience ne nous donne jamais accès à une sensation brute, mais seulement à une reconstruction experte du monde extérieur. A notre insu notre cerveau agit comme un détective qui recueille tous les indices, évalue leur solidité et les interprète en une histoire cohérente"

"De toute évidence une énorme quantité de calculs s'effectue à notre insu afin d'assembler la scène qui se joue devant nos yeux et nos oreilles"

Il est amusant de constater que l'auteur tombe lui-même dans le dualisme qu'il dénonce quand il écrit "à notre insu notre cerveau" donc il y a le cerveau et..il y a nous ! Cette explosion de la perception que l'on a de nous-mêmes date de quand ? 

Il n' y a pas d'images ni de son à l'extérieur de nous. L'image comme le son sont élaborés par le cerveau. Et le cerveau inclut ce que l'auteur appelle "nous".

Quant aux photons et aux ondes ce sont encore des hypothèses, des paris, des représentations qui sont gardés comme tels tant qu'ils permettent l'action. 

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
Il y a 9 heures, aliochaverkiev a dit :

Je me faisais récemment la réflexion que certaines opérations inconscientes avaient nécessité, avant de devenir inconscientes, un passage par une acticité consciente.

En observant mes élèves je vois bien que certains ont des réflexes inconscients et sont capables  d'aligner des raisonnements rapides sans jamais y réfléchir. Il semble alors que leur réflexion surgit directement d'une activité inconsciente avant de devenir une activité consciente du seul fait de l'obligation soit d'écrire, soit de communiquer avec moi ou avec eux-mêmes. Nous parlons alors d'intuition. En m'observant moi-même je me suis aperçu que je fonctionnais aussi comme eux. Tout vient soudain, sans réflexion. C'est au moment de transmettre que je me rends compte que je ne "sais" pas le détail exact de mon raisonnement. Je suis obligé alors de disséquer mon raisonnement pour le rendre transmissible.

J'ai lu votre texte et là, je me suis aperçu que certaines choses, sans que je puisse mettre le doigt dessus exactement, suscitait en moi des émotions, des impressions vagues. Je relis le texte. Je rêvasse en regardant dehors, en passant les yeux distraitement sur ce qui m'entoure. Je reviens à votre texte, j'en relis des parties. Je rêvasse à nouveau. Et je fais ce manège pendant un bon bout de temps.

(Si l'on m'avait demandé à ce moment ce que je suis en train de faire, j'aurais répondu "je réfléchis au texte d'Aliocharverkiev". Pourtant, je n'ai aucune idée de ce en quoi consiste précisément cette réflexion. Je sais que j'y réfléchis car je reviens sans cesse au texte et à certains mots. Et certaines impressions qui y sont liées me reviennent aussi sans cesse. Aurais-je su une seconde avant que l'on me le demande que je réfléchissais à votre texte ? C'est-à-dire que si on me l'avait demandé une seconde avant, j'aurais répondu la même chose. En revanche, en prenant si on ne me l'avait pas demandé une seconde avant, alors je n'y aurais pas pensé et je ne me le serais pas formulé comme je le fais lorsque l'on me le demande.)

Puis à un moment donné: pouf ! Je me suis mis à écrire ces lignes, sans savoir d'où elles venaient, ni même sans savoir où me conduisaient les phrases que je débutais. Par exemple, je ne sais pas vraiment jusqu'où me conduit la phrase que je suis en train de taper - mais si l'on me demandait ce que je suis en train de faire, je dirais que je réponds à Aliochaverkiev et si l'on me demandait ce que je lui écris, je saurais résumer mon propos, mais sans doute avec moult hésitations. J'aurais aussi pu répondre la même chose une seconde auparavant mais en réalité, durant cette seconde précédente, je n'y pensais pas et je ne me le formulais pas.

Maintenant, si le doute me prend au sujet de ce que je suis en train d'écrire, je vais me mettre à tout analyser et à tout décortiquer comme vous le dites. Nous pourrions sans doute dire que je vais alors rendre conscient une partie de monde d'opérations mentales inconscientes qui se déroulaient tout à l'heure, lorsque je rêvassais. D'un autre côté, je n'ai franchement aucune idée quant à savoir si les décortications que je vais formuler ou me formuler sont du même acabit que le contenu de ce que j'appelle mes "rêvasseries". Dans ces conditions, je ne suis pas certain que les expressions "rendre conscient" ou "devenir conscient" ou même "devenir inconscient" ont quelque sens que ce soit. En fait, même l'utilisation du mot "décortication" dans ce contexte est nébuleuse. Est-ce que je décortique ma rêvasserie ? Ce n'est pas clair. N'est-ce pas plutôt que je me mets à "rêvasser" à mon propre texte ? C'est cela: je rêvasse à mon propre texte, je regarde par la fenêtre, me relit et après un moment: hop ! Les mots sortent.

Est-ce que mes rêvasseries ont seulement un "contenu" ? Si oui, quelle est leur forme ? Rêvasser, cela ne pourrait-il pas seulement signifier "laisser circuler", comme dans "laisser circuler l'impression ou l'émotion" ? Comme dans "les laisser me modifier" ? Car si je suis modifié, je ne produirai plus le même discours.

Il y a 9 heures, aliochaverkiev a dit :

En observant encore le mode d'acquisition de mes élèves je vois bien que c'est l'entrainement, la répétition d'exo, le travail, qui finit par rendre inconscientes certaines activités conscientes. Ce qui signifie que les activités inconscientes s'enrichissent au cours de l'existence. Ce qui signifie aussi que le travail est nécessaire aux modes d'acquisition des savoirs. Et ce, jusqu'à la fin de sa vie.

"Rendre inconscientes certaines activités conscientes" ? Qu'est-ce que cela peut bien signifier ? Encore là, nada.

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)
il y a une heure, Dompteur de mots a dit :

"Rendre inconscientes certaines activités conscientes" ? Qu'est-ce que cela peut bien signifier ? Encore là, nada.

Oui ! A force de faire l'impasse sur les idées psychanalytiques, ou de ne pas les assimiler, on mélange un peu  tout. (Le préconscient et l'inconscient en particulier.) Cet amalgame a un nom : le SUBCONSCIENT ! "Qu'est-ce que cela peut bien signifier ? Encore là, nada !" C'est de l'inconscient pas vraiment inconscient, un peu conscient, mais pas trop... au choix !

Modifié par Blaquière
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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)

Certaines fautes m'insupportaient totalement, alors je publie une autre version de mon texte:

 

J'ai lu votre texte et là, je me suis aperçu que certaines choses, sans que je puisse mettre le doigt dessus exactement, suscitaient en moi des émotions, des impressions vagues. Je relis le texte. Je rêvasse en regardant dehors, en passant les yeux distraitement sur ce qui m'entoure. Je reviens à votre texte, j'en relis des parties. Je rêvasse à nouveau. Et je fais ce manège pendant un bon bout de temps.

(Si l'on m'avait demandé à ce moment ce que je suis en train de faire, j'aurais répondu "je réfléchis au texte d'Aliocharverkiev". Pourtant, je n'ai aucune idée de ce en quoi consiste précisément cette "réflexion". Je sais que j'y réfléchis car je reviens sans cesse au texte et à certains mots. Et certaines impressions qui y sont liées me reviennent aussi sans cesse. Aurais-je su, une seconde avant que l'on me le demande, que je réfléchissais à votre texte ? C'est-à-dire que si on me l'avait demandé une seconde avant, j'aurais répondu la même chose. En revanche, si on ne me l'avait pas demandé une seconde avant, alors je n'y aurais pas pensé et je ne me le serais pas formulé comme je le fais lorsque l'on me le demande.)

Puis à un moment donné: pouf ! Je me suis mis à écrire ces lignes, sans savoir d'où elles venaient, et même sans savoir où me conduisaient les phrases que je débutais. Par exemple, je ne sais pas vraiment jusqu'où me conduit la phrase que je suis en train de taper - mais si l'on me demandait ce que je suis en train de faire, je dirais que je réponds à Aliochaverkiev et si l'on me demandait ce que je lui écris, je saurais résumer mon propos, mais sans doute avec moult hésitations. J'aurais aussi pu répondre la même chose une seconde auparavant mais en réalité, durant cette seconde précédente, je n'y pensais pas et je ne me le formulais pas.

Maintenant, si le doute me prend au sujet de ce que je suis en train d'écrire, je vais me mettre à tout analyser et à tout décortiquer comme vous le dites. Il serait alors sans doute tentant dire que par le fait même, je vais rendre conscient une partie de monde d'opérations mentales inconscientes qui se déroulaient tout à l'heure, lorsque je rêvassais. D'un autre côté, je n'ai franchement aucune idée quant à savoir si les décortications que je vais formuler ou me formuler sont du même acabit que le contenu de ce que j'appelle mes "rêvasseries". Dans ces conditions, je ne suis pas certain que les expressions "rendre conscient" ou "devenir conscient" ou même "devenir inconscient" ont quelque sens que ce soit. En fait, même l'utilisation du mot "décortication" dans ce contexte est nébuleuse. Est-ce que je décortique ma rêvasserie ? Ce n'est pas clair. N'est-ce pas plutôt que je me mets à "rêvasser" à mon propre texte ? C'est cela: je rêvasse à mon propre texte, je regarde par la fenêtre, me relit et après un moment: hop ! Les mots sortent.

Est-ce que mes rêvasseries ont seulement un "contenu" ? Si oui, quelle est leur forme ? Rêvasser, cela ne pourrait-il pas seulement signifier "laisser circuler", comme dans "laisser circuler l'impression ou l'émotion" ? Comme dans "les laisser me modifier" ? Car si je suis modifié, je ne produirai plus le même discours.

"Rendre inconscientes certaines activités conscientes" ? Qu'est-ce que cela peut bien signifier ? Encore là, nada.

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Membre, 156ans Posté(e)
Don Juan Membre 3 060 messages
Mentor‚ 156ans‚
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Citation

Le corps de l’homme est l’image du monde dans l’œil de l’esprit.

L.D.V

 

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Membre, Posté(e)
aliochaverkiev Membre 1 978 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Il y a 16 heures, Dompteur de mots a dit :

 

 

"Rendre inconscientes certaines activités conscientes" ? Qu'est-ce que cela peut bien signifier ? Encore là, nada.

Dans une classe il y a toujours un cancre. Vous tenez à tenir ce rôle ? Pourquoi pas. A chacun l'ambition qui lui correspond.

Tous ces gens intelligents pourquoi ne professent-ils pas au Collège de France ? Ah c'est injuste ! Comment un homme comme Dehaene, qui, justement, avant que je le lise, note cette inconscience in fine d'activités conscientes, peut-il professer ? Vous me faires rire les zouaves, vous ne vous rendez même pas compte que vous êtes en train de crachez sur des recherches actuelles, menées par des scientifiques actuels (qui, bien sûr pour vous, savants d'entre les savants, sont des imbéciles) je dis actuels, car je pense que vous datez de la préhistoire  mes braves. Quand je vois l'importance que vous donnez encore aux attendus d'un Freud, le névrosé d'entre les névrosés, qui baise sa belle sœur en écrivant des mots d'amour à sa femme, qui baise en plus sa fille, idem pour Lacan et toutes ses minettes qui viennent le sucer dans son cabinet: ah ah ah!!! les dinosaures. Finie cette façon de draguer !

Mais pourquoi ne postulez-vous pas pour une chaire au Collège de France ? Rayon "les croulants"? Manqueriez vous d'ambition ?

Ah c'est dur de vieillir et de voir que toutes les certitudes sur lesquelles vous aviez bâti votre narcissisme s'écroulent ! Comment parader encore avec ce savoir frelaté pour emballer encore une nana  ? Ah chers vieux satyres, c'est dur hein la vie ? Cela dit il y a bien encore quelques vieilles qui croient encore dans vos lubies.

Ce qui est dur pour vous c'est qu'aujourd'hui nous jugeons de la vérité d'une pensée sur ses résultats. Ah c'est dur la culture du résultat ! avant vous pouviez développer toutes vos théories sans vous soucier jamais si cela guérissait qui que ce soit. Aujourd'hui les patients, que vous grugiez soit  en leur piquant leur argent ( soit pire, en les abusant moralement), veulent des résultats. Que vous êtes bien incapables d'aligner.

Modifié par aliochaverkiev
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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)
Il y a 1 heure, aliochaverkiev a dit :

(...)  Freud, le névrosé d'entre les névrosés, qui baise sa belle sœur en écrivant des mots d'amour à sa femme, qui baise en plus sa fille, idem pour Lacan et toutes ses minettes qui viennent le sucer dans son cabinet: ah ah ah!!! les dinosaures. Finie cette façon de draguer ! (...)
 

!!! Moi, ça va !

Eh ? Gamin ? tu sais peut-être pas tout ?

Tu devrais commencer par demander à ton papa comment on fait les enfants...

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Membre, 57ans Posté(e)
ping Membre 6 305 messages
Baby Forumeur‚ 57ans‚
Posté(e)
Il y a 1 heure, aliochaverkiev a dit :

Dans une classe il y a toujours un cancre. Vous tenez à tenir ce rôle ? Pourquoi pas. A chacun l'ambition qui lui correspond.

Tous ces gens intelligents pourquoi ne professent-ils pas au Collège de France ? Ah c'est injuste ! Comment un homme comme Dehaene, qui, justement, avant que je le lise, note cette inconscience in fine d'activités conscientes, peut-il professer ? Vous me faires rire les zouaves, vous ne vous rendez même pas compte que vous êtes en train de crachez sur des recherches actuelles, menées par des scientifiques actuels (qui, bien sûr pour vous, savants d'entre les savants, sont des imbéciles) je dis actuels, car je pense que vous datez de la préhistoire  mes braves. Quand je vois l'importance que vous donnez encore aux attendus d'un Freud, le névrosé d'entre les névrosés, qui baise sa belle sœur en écrivant des mots d'amour à sa femme, qui baise en plus sa fille, idem pour Lacan et toutes ses minettes qui viennent le sucer dans son cabinet: ah ah ah!!! les dinosaures. Finie cette façon de draguer !

Mais pourquoi ne postulez-vous pas pour une chaire au Collège de France ? Rayon "les croulants"? Manqueriez vous d'ambition ?

Ah c'est dur de vieillir et de voir que toutes les certitudes sur lesquelles vous aviez bâti votre narcissisme s'écroulent ! Comment parader encore avec ce savoir frelaté pour emballer encore une nana  ? Ah chers vieux satyres, c'est dur hein la vie ? Cela dit il y a bien encore quelques vieilles qui croient encore dans vos lubies.

Ce qui est dur pour vous c'est qu'aujourd'hui nous jugeons de la vérité d'une pensée sur ses résultats. Ah c'est dur la culture du résultat ! avant vous pouviez développer toutes vos théories sans vous soucier jamais si cela guérissait qui que ce soit. Aujourd'hui les patients, que vous grugiez soit  en leur piquant leur argent ( soit pire, en les abusant moralement), veulent des résultats. Que vous êtes bien incapables d'aligner.

Faut pas s'enerver comme ça l'ami. Si ça se trouve t'as peut-être raison...ou pas.

Il y a 16 heures, Blaquière a dit :

Oui ! A force de faire l'impasse sur les idées psychanalytiques, ou de ne pas les assimiler, on mélange un peu  tout. (Le préconscient et l'inconscient en particulier.) Cet amalgame a un nom : le SUBCONSCIENT ! "Qu'est-ce que cela peut bien signifier ? Encore là, nada !" C'est de l'inconscient pas vraiment inconscient, un peu conscient, mais pas trop... au choix !

C'est peut-être pour ça qu'il a abandonné sa première topique pour le remplacer par un moi conscient et en partie inconscient, et un surmoi et un ça inconscients.

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
Il y a 9 heures, aliochaverkiev a dit :

Dehaene, qui, justement, avant que je le lise, note cette inconscience in fine d'activités conscientes

C'est tout à l'honneur de Dehaene.

Il y a 9 heures, aliochaverkiev a dit :

Vous me faires rire les zouaves, vous ne vous rendez même pas compte que vous êtes en train de crachez sur des recherches actuelles, menées par des scientifiques actuels (qui, bien sûr pour vous, savants d'entre les savants, sont des imbéciles) je dis actuels, car je pense que vous datez de la préhistoire  mes braves. Quand je vois l'importance que vous donnez encore aux attendus d'un Freud, le névrosé d'entre les névrosés, qui baise sa belle sœur en écrivant des mots d'amour à sa femme, qui baise en plus sa fille, idem pour Lacan et toutes ses minettes qui viennent le sucer dans son cabinet: ah ah ah!!! les dinosaures. Finie cette façon de draguer !

Il y a une belle puissance qui vous anime Aliochaverkiev. Je dois dire que vous m'en mettez plein la tronche. Et quelle éloquence !

Cela dit, pourquoi dites-vous donc que je crache sur les recherches actuelles ? Et pourquoi me parlez-vous de Freud et de Lacan ? Je n'y ai pas fait allusion et je n'ai pas défendu leur doctrine.

Il y a 9 heures, aliochaverkiev a dit :

Mais pourquoi ne postulez-vous pas pour une chaire au Collège de France ? Rayon "les croulants"? Manqueriez vous d'ambition ?

Ah c'est dur de vieillir et de voir que toutes les certitudes sur lesquelles vous aviez bâti votre narcissisme s'écroulent ! Comment parader encore avec ce savoir frelaté pour emballer encore une nana  ? Ah chers vieux satyres, c'est dur hein la vie ? Cela dit il y a bien encore quelques vieilles qui croient encore dans vos lubies.

Ce qui est dur pour vous c'est qu'aujourd'hui nous jugeons de la vérité d'une pensée sur ses résultats. Ah c'est dur la culture du résultat ! avant vous pouviez développer toutes vos théories sans vous soucier jamais si cela guérissait qui que ce soit. Aujourd'hui les patients, que vous grugiez soit en leur piquant leur argent ( soit pire, en les abusant moralement), veulent des résultats. Que vous êtes bien incapables d'aligner.

Qui désignez-vous lorsque vous dites "nous jugeons de la vérité..." ? Le club des savants ? Dont un libidineux bouffon comme vous ferait partie ?

Parlant d'inepties, croyez-vous sérieusement que la question de savoir ce qu'est la conscience se pose seulement dans une optique thérapeutique ?

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Membre, Posté(e)
aliochaverkiev Membre 1 978 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Il est souvent difficile pour un esprit vieilli d'accepter de nouvelles visions des choses. C'est ainsi. La résistance aux idées nouvelles  est un fait avéré. J'aurais beau dire à mes contradicteurs que leurs concepts ne sont pas des réalités mais des hypothèses il ne l'entendront pas. Il leur est impossible de lire et d'entendre. Il leur faut affirmer l'existence de leurs concepts comme il est nécessaire pour un islamiste d'affirmer la réalité du concept de Dieu. C'est comme ça. Le monde ne réussit à évoluer que grâce au phénomène heureux de la mort qui finit par emporter dans la tombe les esprits devenus séniles à force de s'enfoncer dans les fondrières de leurs certitudes rabâchées. L'imposture Freud et surtout l'imposture Lacan continuent de ravir les vieillards.

 

"Laissons les crédules et les vulgaires continuer à croire que toutes les infortunes mentales peuvent être guéries par une application quotidienne de vieux mythes grecs" Nabokov.

Je m'étonne tout de même que les génies qui ratiocinent ici ne soient pas encore publiés dans la Pléiade. Quelle injustice.

 

Je continue mon étude.

 

"Lionel Naccache et moi-même avons commencé une série d'expériences qui allaient finalement prouver que le sens d'un mot pouvait être activé sans conscience"

"La compréhension d'un mot requiert-elle un traitement conscient ?"

La réponse est : non. Le sens d'un mot peut être saisi sans forcément requérir la conscience.

"Un mot dont nous n'avons pas conscience peut entrainer l'activation d'un vaste circuit cérébral spécialisé pour la représentation du sens"

La découverte qu'un mot ou qu'un chiffre pouvaient traverser tout le cerveau, biaiser nos décisions et moduler nos aires du langage, sans pour autant accéder la conscience" marqua les esprits.

"Nous avions clairement sous estimer le pouvoir de l'inconscient"

"Ainsi plusieurs expériences récentes démontrent que nous pouvons faire attention à un stimulus sans pour autant en devenir conscient"

 

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 984 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Neurosciences et limitations:

Ce qui conduit les neuro-psychologues Evelyne Clément, Fabrice Guillaume, Guy Tiberghien et Bruno Vivicorsi[9] a conclure un article dans le Monde diplomatique ainsi :

«(..) le cerveau est le substrat matériel de notre activité mentale, mais il ne pense pas ; seule la personne pense. Et le contenu de ses pensées trouve son origine à l’extérieur du cerveau, dans son environnement interne et externe. L’image ne donne pas à voir des pensées, mais des corrélats biologiques de ce que fait un être humain quand nous disons qu’il pense : activité électrique, variation du flux sanguin, etc. Le cerveau est la condition objective de la réalité mentale, mais c’est cette réalité mentale qui le façonne. Oublier ces deux faits relève de la neuromythologie scientiste. »

https://www.educavox.fr/innovation/recherche/les-neurosciences-limites-epistemologiques-3

 

 

Mais la situation n'est pas sans espoir. Les neuroscientifiques commencent à demander l'aide des mathématiciens a posteriori pour expliciter des résultats qu'ils n'arrivent pas à comprendre avec leurs outils trop simplistes. Il faudra encore un long travail de rationalisation pour qu'à l'instar de la physique la théorie mathématique précède l'expérimentation, et qu'ainsi les neurosciences complètent cette révolution épistémologique qui permettra de surmonter l'obstacle imposé par nos capacités limitées à appréhender la complexité du système nerveux.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/sciences/article/2013/09/30/neurosciences-les-limites-de-la-methode_3487335_1650684.html#FhbGLMUAfkv7trHd.99

http://www.lemonde.fr/sciences/article/2013/09/30/neurosciences-les-limites-de-la-methode_3487335_1650684.html

 

 

Difficile pour la philosophie d’étudier l’esprit en ignorant tout 
des neurosciences. En retour, les neurosciences ont bien du mal à déchiffrer la conscience ou la pensée.

https://www.scienceshumaines.com/l-esprit-a-l-age-des-neurosciences_fr_34303.html

 

 

 

 
Faut-il assassiner les neurosciences ?
[mercredi 20 mai 2015]
 
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Denis Forest, avec ce livre, crée une nouvelle catégorie ; le neuroscepticisme , qui désigne l'ensemble des courants de pensée qui contestent la validité des méthodes ou des résultats des neurosciences. De ce neuroscepticisme, il dresse un portrait riche et précis.
 
 
 
 
 
 

Compte tenu de l'influence grandissante des neurosciences, il est utile de reprendre point par point, les arguments des neurosceptiques afin de mieux circonscrire le champ d'action réel des neurosciences, au-delà de ce qui paraît en être illusoirement attendu quand « ajouter une référence aux neurosciences augmente la confiance des profanes dans la validité d'une explication, quand bien même les données neuroscientifiques invoquées n'auraient aucune pertinence explicative » .

Denis Forest reprend donc les arguments des neurosceptiques sans pour autant basculer dans un « neuronihilisme » qui ne concéderait absolument rien aux neurosciences. Closant le premier chapitre de son livre, Denis Forest, lui, concède ceci :

« le neuronihilisme est la version hyperbolique et pessimiste d'un souci méthodologique légitime en son principe. Ce qui est en cause, plus que jamais, n'est pas la valeur de la science en général, mais le risque de l'engloutissement des études de premier plan dans un déluge d'études méthodologiquement incertaines, allié au risque du dévoiement des neurosciences dans une neuropolice des individus et des consciences qui confond de manière intéressée le possible, le probable et le certain. Mais si, dans sa version nihiliste, le neuroscepticisme est stérile, dans sa version exigeante, il est indispensable ; il est, comme enquête sur l'enquête, un moment du débat de la science avec elle-même. » 

C'est à dire que si l'objectif de Denis Forest ne relève pas, comme il le dit, d'une démarche polémique qui approuverait les arguments des neurosceptiques, il ne consiste pas non plus à en démontrer le caractère infondé : au contraire, car les neurosceptiques formulent, à l'encontre de la démarche des neuroscientifiques, des objections qui seraient dignes d'être relevées par des scientifiques qui auraient à les prendre en compte pour améliorer leurs techniques.

L'une des nombreuses failles des neurosciences relevées dans le livre concerne l'usage du signal BOLD qui, indiquant l'activation des neurones dans une zone du cerveau, est utilisé afin de voir quelle zone fonctionne pour une tâche. Denis Forest mentionne que si les neurones activés lors d'une tâche sont en fait des neurones inhibiteurs, alors la carte du cerveau est fausse. L’auteur rend par-là assez bien compte de la complexité de la démarche cartographique en neurosciences... si toutefois il n'en nie pas complètement la validité quand il ajoute à ses constats :

« Pour toutes ces raisons le signal BOLD risque d'être aussi informatif sur le détail de ce qui se passe dans le cerveau que, pour des extraterrestres, un film des activités d'un ministère montrant des individus qui remuent les lèvres et qui échangent des feuilles de papier. » 

https://www.nonfiction.fr/article-7583-faut_il_assassiner_les_neurosciences_.htm

 

 

 

Est-il possible que cet impérialisme, qui a aussi des implications philosophiques, voire politiques (cf. par exemple Tiberghien, G. 2007. “Entre neurosciences et neurophilosophie : la psychologie cognitive et les sciences cognitives.” Psychologie Française 52(3): 279-297), soit parfois malhonnête scientifiquement, alors même qu’il se fonde sur son appartenance aux sciences « dures », les « vraies », pour affirmer sa supériorité sur les sciences sociales ? C’est en tout cas ce que suggère un très intéressant article à paraître dans Perspectives on Psychological Science.

Le point de départ de ce papier est l’étonnement des auteurs devant les corrélations étonnament élevées (entre la mesure ou l’automesure d’un trait de personnalité ou d’une émotion et l’activité du cerveau mesurée par imagerie à résonanance magnétique fonctionnelle – fMRI) citées par nombre de papiers dans le domaine (souvent de l’ordre de .8 voire .9). Or, les auteurs vont démontrer statistiquement comment cela est non seulement étonnant, mais même statistiquement impossible, compte tenu des imprécisions de mesure tant du côté de la personnalité, des émotions, des comportements sociaux, etc. que de l’imagerie du cerveau.

https://joelgombin.wordpress.com/2008/12/31/les-neurosciences-sociales-une-arnaque-scientifique/

 

 

 

Loin de Pierre Barthélémy, apparemment,
l’idée de discréditer toutes les recherches
en neurosciences, mais il faut avouer que
les « négligences méthodologiques »
relevées dans une discipline échappant
mal aux exigences médiatiques mais
néanmoins difficile et nécessitant à la fois
rigueur, conscience, finesse, subtilité et
transparence ne contribuent pas à la rendre
crédible et à recevoir les résultats qu’elle
diffuse sans suspicion.

http://www.lecture.org/revues_livres/actes_lectures/AL/AL122/AL122_p77.pdf

 

 

 

 

CONTROVERSE. Indispensable IRM fonctionnelle : utilisée depuis près de 15 ans, l'imagerie par résonance magnétique a très largement contribué à construire la plupart de nos connaissances actuelles en neurosciences, ainsi qu'à dépister les maladies cérébrales. Non invasive, elle permet d'identifier avec une grande précision les zones où l'oxygène sanguin est consommé (l'hémoglobine sanguine ne s'aimante en effet pas de la même façon selon qu'elle soit chargée ou non en oxygène). Un principe théorique très clair, mais qui n'est pas si simple à mettre en oeuvre dans la pratique. Une équipe suédo-britannique a en effet jeté un sacré pavé dans la mare début 2016, en révélant, via un article publié dans PNAS, qu'un "bug" dans les logiciels d'IRM pourrait invalider jusqu'à 40 000 études scientifiques déjà publiées. En cause ? Un taux de faux positifs (voir encadré en bas de l'article) qui pourrait atteindre jusqu'à 70% dans certains cas.

https://www.sciencesetavenir.fr/sante/une-etude-remet-en-cause-la-fiabilite-de-l-imagerie-irm_105267

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deja-utilise Membre 5 984 messages
If you don't want, you Kant...,
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Ce qui qualifie un être vivant, et a fortiori un humain, n'est pas qu'une question de mesure ! Ainsi en va-t-il de sa santé, de son intelligence ou de sa conscience, voire de son amour ou sexualité, est-ce qu'une mesure de pouls nous assure de la bonne santé d'une personne, est que un chiffre unique arrive à cerner la complexité cognitive d'un individu, est-ce qu'un indicateur quelconque serait en mesure de chiffrer nos sentiments ou un mouvement pulsionnel comme notre sexualité ?

 

 

Mais aussi, quel crédit apporter aux images médicales comme l'IRMf ? Que mesure-t-on au juste et dans quelles conditions ? Est-ce transposable sans réserve dans la vraie vie, bien loin du cadre expérimental de laboratoire contrôlé ? Il suffit déjà de savoir que le signal n'est pas un signal brut, mais un qui a été reconstruit, entre autre, il y a comme une soustraction, entre l'état de " repos " et celui d'activité dirigée, ensuite on essaie de retirer l'un de l'autre ! Le cerveau ne serait-il également qu'un organe qui consomme de l'oxygène, et n'aurait pas d'activité électrique ? Pourquoi la neurobiologie aurait-elle plus de succès prédictif, que la phrénologie, l'électroencéphalographie ou la magnétoencéphalographie ?

 

 

Vouloir donc discuter en détail, avec grand raffinement, à partir d'une source hautement critiquable en elle-même, n'est-ce pas se retrouver à se focaliser sur des détails ou à parfaire le contenu d'un traité d'astrologie, d'alchimie ou de phrénologie, avec tout le sérieux que l'on voudra, alors que dès l'origine l'entreprise est vouée à l'échec, à l'erreur intrinsèquement ? Se prendre au sérieux à partir d'une méthode qui elle n'a pas tous les critères de la respectabilité !?

N'a-t-on pas déjà traversé ce genre d'épisodes par le passé, comme de vouloir mesurer l'intelligence d'un humain par ses caractéristiques crâniennes, réduire la vie à un code génétique, les troubles mentaux systématiquement à des perturbations sexuelles refoulées ? Et la conscience à des trucs qui scintillent sur un écran, en étant coincé dans une machine artificielle ?

 

 

D'autre part, est-ce qu'il y en a au moins un, qui s'est demandé au préalable si la conscience était une faculté individuelle, uniquement dépendante de l'individu étudié ? Je m'explique, dans une conversation avec mon ami Jedino, j'en étais arrivé à l'idée que l'amour n'était pas visible dans l'esprit d'un seul des protagonistes, que c'était l'unisson/la résonance entre ces deux esprits qui créait l'amour, le sentiment, et de vouloir voir l'amour sur une console en ne prenant qu'un seul des amoureux, était peine là aussi perdue ! Ce serait comme de vouloir comprendre l'effet Larsen en ne prenant que le micro ou que le haut-parleur en quelque sorte, en l'étudiant sous toutes les coutures mais individuellement, on passe à côté du phénomène ! De même si la conscience est bien un phénomène émergent, qui plus est, stimulée, développée et/ou mise en lumière par la vie en groupe, en société, c'est donc bien l'interaction entre individus qui permet à cette protubérance de devenir saillante, comme il en irait avec un cailloux au fond d'un sceau de sable, à force de le secouer, de le triturer, de le manipuler en tout sens, ce cailloux petit à petit se hisse grain après grain au-dessus de son état précédent, jusqu'à émerger du sable, en venir à la surface, comme la conscience en viendrait à s'extirper de l'inconscient par le jeu des autres, à remonter à la surface, à se libérer de sa matrice enveloppante. Vouloir donc étudier la conscience ou l'amour en ne prenant qu'un seul et unique individu isolé de ce qui fait sa spécificité, serait donc comme de vouloir comprendre la résonance acoustique sur un poste hifi, en n'étudiant qu'un seul élément de l'ensemble, autant dire que l'on passe à côté de l'essentiel ! 

 

Par ailleurs et pour finir, sait-on où se situe la sexualité, l'imagination dans notre cerveau ? Dans nos gènes ? Pourquoi en irait-il autrement pour la conscience ? N'est-ce pas tergiverser interminablement à partir d'une fausse route ? Le problème n'est pas la neurologie, c'est de vouloir encore et toujours réduire l'humain à une seule composante, à une seule explication, à une cause... et puis à terme, à des recettes miracles ou des emplois nauséabonds de ces pseudo-découvertes, comme pour l'apprentissage de la lecture par ce même aimable S. Dehaene, comme si des découvertes empiriques transgénérationnelles étaient sans valeur, infondées, voire sales, à l'instar peut-être un jour de procréer grâce à l'hégémonie scientifique par voie artificielle, et de bannir les rapports naturels instinctifs; le scientisme ou le physicalisme sont dangereux... pour la Vie !

 

 

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aliochaverkiev Membre 1 978 messages
Baby Forumeur‚
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Hier je tentai une expérience avec Lenny, un petit que les parents m'ont confié alors qu'il était encore en CM2. Manifestement les parents étaient angoissés : sans oser le dire ils pensaient que leur enfant était légèrement "débile" sur le plan intellectuel. C'est un fait que pendant les premiers cours j'observais sa difficulté à s'exprimer, sa difficulté à écrire aussi. Pourtant à aucun moment je ne l'ai pensé débile (partir d'un tel point de vue invalide la démarche de l'enseignant).

Lentement, prudemment, en lui donnant beaucoup de temps et d'attention, et lui donnant aussi de l'affection, l'enfant a commencé à mieux écrire, à mieux parler. Mais en mathématique je voyais bien que c'était difficile. Il me fallut, pour l'enseigner, aller encore plus loin dans la décomposition du raisonnement, afin que je parvienne à lui rendre accessible ce raisonnement.

Ce qui d'ailleurs me força moi-même à prendre conscience de raisonnements auxquels j'accédais jusque-là de manière intuitive  sans même m'en rendre compte. 

Prendre conscience du détail de mes raisonnements ne fut pas chose aisée, et je ne m'applique cette discipline qu'en raison de la nécessité des transmettre aux enfants en difficulté. Ce dont je me suis aperçu, dans ce travail personnel de mise en "conscience" de raisonnements jusqu' alors intuitifs c'est-à-dire non perçus comme étant des raisonnements, travail au demeurant parfois épuisant, c'est que la "montée" vers la conscience de mes raisonnements réagissait ensuite sur tous mes autres raisonnements. Une clarté nouvelle illuminait ma compréhension mathématique, me permettant d'aborder des sujets mathématiques que, jusque-là,  je repoussais, faute de les posséder d'emblée. Mais la possibilité de posséder désormais certaines questions mathématiques surgissaient encore d'une activité inconsciente ! J'accédais soudain à la compréhension de notions compliquées, non par le raisonnement, mais d'emblée, intuitivement ! comme si mon mode d'acquisition des maths était exclusivement fondée sur l'intuition, la connaissance directe, suivie ensuite de la prise de conscience du raisonnement. Laquelle prise de conscience venait renforcer ensuite mon intuition.

Puis brusquement, en l'espace d'une semaine, quelque chose se passe : Lenny décolle. C'est impressionnant. Il comprend tout seul. Il est maintenant en sixième. De dernier qu'il était en math il est maintenant devenu le premier. Bien sûr je sais que j'ai su déclencher quelque chose en lui et j'en suis fier (ce qui me fait dire qu'il faut juger les gens sur leurs résultats, leur œuvre, et non sur leur verbiage) mais il s'agit pour moi, maintenant, de voir comment l'esprit de l'enfant fonctionne (ou son cerveau dirait-on aujourd'hui).

Hier je lui soumets un exercice d'un chapitre qu'il n' a pas encore étudié. En fait c'est lui maintenant qui veut apprendre, quitte à anticiper sur l'enseignement de sa prof de math.

Je lui soumets un exercice dont il ne connaît pas la règle de résolution. Il me fait un calcul à lui, je m'apprête à lui dire que c'est faux, puis je regarde son résultat, le résultat est bon. J'analyse sa manière de résoudre le problème. Je vois comment il a fait. Il a construit un raisonnement à lui, le raisonnement est bon même s'il me faut du temps pour le comprendre. Je lui demande de décrire les étapes de son raisonnement. Il ne peut pas. Il n'a pas conscience du "comment j'ai fait". Je le guide pas à pas, il arrive alors à détailler son raisonnement. Cela le force en outre à construire son langage, sa construction de phrases. Son raisonnement, il le possédait avant même d'en prendre conscience. Cet enfant est doué. Sa légère "débilité" masquait en fait un esprit créateur.

Mais du coup je m'interroge. Le raisonnement qu'il me sort est bien issu d'une activité inconsciente. Une acticité inconsciente qui, donc, est capable de construire des assemblages si compliqués qu'il faut du temps à l'activité consciente pour s'emparer de cette complexité.

Je n'ai jamais prêté attention à ce que les spécialistes du cerveau disent des mathématiciens. Je sais que, depuis peu, les mathématiciens intriguent ces spécialistes. Le mathématicien fonctionne différemment des autres humains. L'acticité inconsciente est, chez lui, foudroyante, créatrice. Poincaré sortait ses "visions" géniales, directement, avant toute conscience rationnelle . La prise en "main" des attendus de l'activité inconsciente des mathématiciens par l'activité consciente, a pour seule fonction d'approfondir les raisonnements et d'envoyer cet approfondissement dans les abysses des mondes inconscients où, là, quelque chose de fantastique s'active.

Le non-mathématicien croit que le mathématicien accède à ses vérités par le raisonnement conscient. C'est d'ailleurs parce qu'il a cette croyance que le non-mathématicien n'est pas un mathématicien.

Le mathématicien ressemble au virtuose musicien. Il y a un "savoir" qui surgit de "nulle part" apparemment. Mais aussi l'un comme l'autre doivent sans cesse travailler. Il suffit de ne plus faire de math pendant quelques semaines pour devenir moins bon. Comme un sportif qui s'arrête de s'entrainer. Je m'entretenais de cela avec un ingénieur : sans le travail disait-il on perd en compréhension (en math). Comme on perd en performance pour un coureur à pied par exemple. Alors que, me disait il, on ne perd pas sa faculté de bien écrire même si on s'arrête d'écrire pendant quelques semaines. 

C'est ainsi qu'ici, certains intervenants s'appuient exclusivement sur ce qu'ils ont appris en fac. Sans se rendre compte que la fac ne suffit pas ! il faut ensuite, et pendant toute sa vie, sans cesse travailler, apprendre. Ils ne savent pas cela car ce sont exclusivement des sophistes. Ils sont uniquement dans la séduction du verbe. 

Toutefois, observant la démarche du petit, je l'entreprenais ainsi : " Il faut que tu présentes ton raisonnement différemment, comme les prof le veulent" . Il me répondit : "Pourquoi, puisque mon raisonnement est bon ? Tu m'as dit que les mathématiciens étaient des imaginatifs, qu'il ne fallait pas contrarier leur imagination ? Qu'il y avait différentes façons de présenter un raisonnement qui aboutisse à un résultat juste ? Que même toi tu m'as dit que tu ne raisonnais pas comme moi, mais que mon raisonnement était pourtant aussi bon que le tien ?"

Je me suis tu. Il avait raison. Peu de gens (saufs les mathématiciens) savent que l'imaginaire féconde l'esprit du mathématicien, les non-mathématiciens pensent que tout est mécanique, qu'il n'existe qu'un seul raisonnement, ils ne savent rien de l'imaginaire de l'esprit mathématique, ils sont même incapables de penser que l'imaginaire féconde l'esprit du mathématicien, ça les dépasse. Si la logique formelle est certes toujours la même, le choix des propositions socles diffèrent d'un mathématicien à un autre.


Je lui ai donné raison. Je l'ai incité à s'appuyer encore et toujours sur cet imaginaire flamboyant dont il disposait. Mais je lui ai recommandé aussi de s'adapter aux adultes, des butors pour la plupart, (pas tous tout de même !) dont l' esprit figé et fossilisé rend inaptes à comprendre la façon d'être d'un enfant doué.

 

  • Merci 1
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deja-utilise Membre 5 984 messages
If you don't want, you Kant...,
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Intuition et intuitionnisme de J. Largeault, éd. Virin

 

La science et l'hypothèse de H. Poincaré, éd.Flammarion

 

La bosse des maths de S. Dehaene, éd. Odile Jacob

 

par exemples.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 984 messages
If you don't want, you Kant...,
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C'est sensiblement ce que j'ai entendu en début de semaine par l'entremise d'une grand-mère, où son petit-fils avait de petits soucis apparents, la maitresse qui l'avait, était très attentive à ce petit garçon, il progressait malgré ses difficultés langagières, puis une nouvelle enseignante a remplacé la précédente partie en retraite, celle-ci ne voulant pas s'encombrer de ce frein, l'a mis à part, l'a parqué dans un coin, l'enfant ne voulait plus aller à l'école et s'est renfermé, et cette enseignante a même appelé les parents chez eux pour leur dire des choses apparemment très dures, ils ont fini par le retirer de cette école, pour le mettre dans une autre, où une  institutrice l'a pris sous son aile pour ainsi dire, l'enfant s'est à nouveau intéressé à l'école et a bénéficié de l'attention de sa nouvelle maitresse, de ses bons soins et de ses efforts consentis, en peu de temps il a rattrapé le retard accumulé et démontre qu'il veut découvrir le monde, alors chez lui, maintenant qu'il sait lire, dévore toutes sortes de livres.

 

Quoique je ne l'ai pas vu, d'après la description détaillée de la mamie cet enfant est curieux et intelligent, mais il sera passé pour un " attardé " à cause de quelques difficultés mal diagnostiquées, et grâce à l'aide et au soutien de deux personnes en particulier ( deux professeurs des écoles ), il aura réussi à sortir de sa torpeur naturelle, et faire montre de qualités " supérieures ". J'ai demandé si il ne souffrait pas de troubles du spectre autistique, mais elle n'a pas su me répondre. 

 

:hi:

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jeandin Membre 1 333 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Le produit du cerveau à son moteur propre, son classement propre, le produit de l'information est traiter de manière autonome. Même l'émotion est matérielle, de là à penser que la matière possède une mémoire n'est pas loin.

 

29.52.Dis : "Allah suffit comme témoin entre moi et vous". Il sait ce qui est dans les cieux et la terre. Et quant à ceux qui croient au faux et ne croient pas en Allah, ceux-là seront les perdants.

Le téMOIN c'est un produit de dessous qui peut être une particule comme si tout était dans les moins. le moi c'est le o et le i dans le témOIn

le VOUS c'est un partage une rencontre des produits

les cieux et la terre n'est qu'un champ magnétique, cEUX c'est EUX dans les ciEUX

croient l'inverse du mot croître, un faux c'est dû à un nombre du U et X

le mot "ceux-là" dénonce un produit dans le L de Allah qui n'est autre que le centre du champ magnétique

quelque chose qui se multiplie comme l'élecTRIcité

eux dans les mots ont un lien difficile à comprendre.

 

le perdant est vue comme un produit qui se dissipera

29.53.Et ils demandent de hâter [la venue] du châtiment. S'il n'y avait pas eu un terme fixé, le châtiment leur serait certes venu. Et assurément, il leur viendra soudain, sans qu'ils en aient conscience

 

le terme fixé, c'est le produit de l'écriture

du mot hâTER, sort une terre, contenu des r

hÂter et chÂtiment ont le mÊme phénomène 

il est insister sur le terme c'est à dire le contenu des mots dans le mot, car se sont aussi des associations

Attention ses texte parlent de la matière, de l'infiniment petit, les lettres jouent un rôle importent, méfiez-vous des hOMmes écrit, c'est une modélisation.

leur  est une division dans le mot l'hEURe pour l'écriture.

 

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