Auriez-vous pu être un bourreau ?

il y a 12 minutes, PapesseJeanne a dit :

En fait ça dépend, si l' assassin de mon enfant est condamné à la mort,  je crois que je pourrais appuyer sur le bouton de la machine qui le coupera en deux. 

Je serai bien dans l' incapacité de le zigouiller d' une autre façon, ce sale type...

je crois que nous sommes plus aptes à pardonner si nous ne sommes directement concernés.

Chacun devrait se poser la question en toute honnêteté .

En tout honnêteté, peut-être que pourrais devenir meurtrière si on faisait du mal à mes enfants. J'espère que non, mais c'est vrai que je n'en sais tien...

Par contre, boureau, non.

J'ai toujours trouvé incohérent d'exécuter quelqu'un pour le punir d'avoir tué.

Tuer un assassin pour lui apprendre à vivre, en quelque sorte ...

il y a 38 minutes, Timo-I a dit :

Non impossible pour moi, ce n'est pas dans ma nature. Je suis doux comme une feuille de papier.  

Tu oublies que les feuille de papier ça coupe aussi, et pas qu'un peu 

il y a 35 minutes, apis 32 a dit :

et quatre ...

Non toi 6 et moi 7. 

Tu ne sais plus compter 

Sérieusement, j'en serais incapable, quand bien même il aurait tué un de mes proches. L'idée même me révulse l'estomac. 

il y a 1 minute, Mite_Railleuse a dit :

Ce n'est pas cela un bourreau. Un bourreau exécute des personnes sur ordre. Des personnes qu'il ne connaît pas et qui ne lui ont rien fait. Ça n'a rien à voir...

Ah oui, crois-tu qu' à la révolution les bourreaux n' exécutaient pas des gens de leur connaissance ?  Voire même de leur famille? 

il y a 58 minutes, PapesseJeanne a dit :

Ah oui, crois-tu qu' à la révolution les bourreaux n' exécutaient pas des gens de leur connaissance ?  Voire même de leur famille? 

Non. Bourreau était un métier et en général, peu de monde connaissait son identité. Il avait toujours une cagoule et la charge se transmettait de père en fils.

il y a 16 minutes, Timo-I a dit :

Non impossible pour moi, ce n'est pas dans ma nature. Je suis doux comme une feuille de papier.  

Attention, les feuilles de papier coupent...

Et aux États Unis, la peine de mort existe toujours dans certains états. Bourreaux, c'est le nom donner aux personnes qui exécutent les condamnés ?

Pour répondre à la question :  là, derrière mon clavier, tranquille chez moi, je dis non, avec la dernière énergie et je m'insurge que l'on puisse même l'envisager !! En vrai, si on me menace, moi ou quelqu'un que j'aime, je sais pas...

il y a 5 minutes, Mite_Railleuse a dit :

Non. Bourreau était un métier et en général, peu de monde connaissait son identité. Il avait toujours une cagoule et la charge se transmettait de père en fils.

de quoi parles-tu? 

Sanson était connu, et sa charge a été transmise à son fils, car très rémunératrice...

Le fait qu' il portait cagoule, était en priorité pour cacher son émotion, et non pas pour ne pas être reconnu, Paris était un village comparé à aujourd'hui et chacun savait ce que faisait l' autre ...

 les condamnés eux, avaient le visage découvert...

Voilà, comme ça c'est plus clair et juste. Rien à voir avec se faire justice soi-même.

"Jusqu’au 18e siècle, le bourreau et sa famille eurent l’obligation de loger hors les murs de la ville. Ces personnages à la fois sacrés et infâmes vivaient dans l’ombre.

Ils étaient rejetés de la cité, de la société et jamais personne ne s’étaient soucié de savoir qui ils étaient. Lui et ses enfants ne pouvaient se marier qu'avec des personnes de même profession. Ils étaient soumis à un code d'honneur des plus sévères. En cas d'exécution ratée, il était menacé d'une sanction de l'autorité quand il n'était pas immédiatement lynché par la foule des curieux.

Quand naquit la guillotine (Révolution), la corporation des bourreaux était vaste et s’étendait sur toute la France. 
L’Assemblée fut saisie d’un projet de réhabilitation du bourreau. La réponse fut positive et le bourreau fut alors déclaré citoyen actif, électeur et éligible.

La nouvelle organisation judiciaire ainsi que les textes promulgués par l’Assemblée allaient pour la première fois obliger les législateurs à se pencher sur ces réprouvés, qui depuis des siècles, n’apparaissaient qu'à des moments dramatiques, entourés d'une foule curieuse et horrifiée à la fois. 
Seul parmi les hommes il a le droit de tuer. Il en même l’obligation, le devoir. Il reçoit un être humain rendu inoffensif et il le tue en échange d’un salaire.
Mais puisque la peine de mort existait, il était indispensable que quelqu’un mit à exécution les jugements de mort. Il aurait dû jouir d’une haute considération de l’opinion publique car celle-ci était favorable à la peine de mort. Or, par un inexplicable paradoxe, la foule qui, depuis toujours, hurle à la mort, crie vengeance, réclame du sang et le châtiment suprême pour les coupables est en même temps hostile au bourreau qui donne la mort."

source

il y a 21 minutes, Colybris a dit :

Et aux États Unis, la peine de mort existe toujours dans certains états. Bourreaux, c'est le nom donner aux personnes qui exécutent les condamnés ?

Oui.

il y a 18 minutes, Mite_Railleuse a dit :

Pour répondre à la question :  là, derrière mon clavier, tranquille chez moi, je dis non, avec la dernière énergie et je m'insurge que l'on puisse même l'envisager !! En vrai, si on me menace, moi ou quelqu'un que j'aime, je sais pas...

Tu veux dire si l'on te menace pour que tu exécutes la sentence ? 

Non je ne pourrai pas, c'est totalement impossible d'envisager de tuer quelqu'un. 

il y a une heure, Ines Presso a dit :

Tu veux dire si l'on te menace pour que tu exécutes la sentence ? 

Oui. 

Si on me menace ou l'un de mes proches, de tortures ou de mort ! Pas de me confisquer un paquet de clopes...

Moi sans problème,il n'y a pas de sot métier!

il y a 2 minutes, Mite_Railleuse a dit :

Oui. 

Oui, là difficile. Pour autant je suis incapable de répondre à la question. Pas sûre que je puisse le faire quand même. Car dans ce cas, obéir c'est décider de qui mérite de vivre, qui doit mourir, et ne rend pas l'exécution plus facile. 

Il y a 2 heures, pep-psy a dit :

Hello tout le monde...

Dans certains pays cela se pratique encore, mais hypothétiquement, ici, en France, auriez-vous pu être un bourreau et exécuter des personnes ?

Pour quelle(s) raison(s) l'auriez-vous fait ?

Pour quelle(s) raison(s) ne l'auriez-vous pas fait ?

Merci pour votre courtoise participation !

Sûrement pas! (Sauf bourreau des cœurs, comme Yokkie!).

Les rares bestioles que j'ai tuées dans ma vie (en général par accident, sauf un rat), j'en ai encore des remords.

Cela dit, comme je crois à l'existence du mal, je pense aussi que certains individus sont irrécupérables. Donc je ne suis pas totalement opposé à la peine de mort. En conséquence de quoi, il faut des bourreaux. Mais pas moi, merci bien!

il y a une heure, Ines Presso a dit :

Oui, là difficile. Pour autant je suis incapable de répondre à la question. Pas sûre que je puisse le faire quand même. Car dans ce cas, obéir c'est décider de qui mérite de vivre, qui doit mourir, et ne rend pas l'exécution plus facile. 

Oh mais je n'ai pas dit que ce serait facile. Juste que je ne savais pas ce dont j'étais capable, ou pas, dans un cas extrême, que je n'ai jamais rencontré ni vécu... 

il y a une heure, PapesseJeanne a dit :

je crois que nous sommes plus aptes à pardonner si nous ne sommes directement concernés.

Mais la justice n'est pas une question de vengeance ou le fait de pardonner un acte en tant que victime.

La justice consiste à condamner ceux qui enfreignent les règles et à indemniser ceux qui en sont victimes : et la mort n'est pas une indemnisation recevable, point.

Si nous sommes directement, il ne s'agit plus de la justice de la société : le débat concerne un désir de vengeance instinctif chez l'homme. Et comme tout instinct, on peut le raisonner ou pas (et enfreindre ou pas la loi à son tour), c'est un autre sujet, qui ne concerne pas dans l'absolu la question de la justice.

Non, je suis trop autodidacte pour qu'on me dise qui tuer et j'assiérais ce trouduc de Percy sur la chaise avant de me résoudre à exécuter John Coffey.

il y a 16 minutes, Ines Presso a dit :

Tu oublies que les feuille de papier ça coupe auss, et pas qu'un peu 

Il se comparait sans doute à du PQ.

il y a 41 minutes, Mite_Railleuse a dit :

Voilà, comme ça c'est plus clair et juste. Rien à voir avec se faire justice soi-même.

"Jusqu’au 18e siècle, le bourreau et sa famille eurent l’obligation de loger hors les murs de la ville. Ces personnages à la fois sacrés et infâmes vivaient dans l’ombre.

Ils étaient rejetés de la cité, de la société et jamais personne ne s’étaient soucié de savoir qui ils étaient. Lui et ses enfants ne pouvaient se marier qu'avec des personnes de même profession. Ils étaient soumis à un code d'honneur des plus sévères. En cas d'exécution ratée, il était menacé d'une sanction de l'autorité quand il n'était pas immédiatement lynché par la foule des curieux.

Quand naquit la guillotine (Révolution), la corporation des bourreaux était vaste et s’étendait sur toute la France. 
L’Assemblée fut saisie d’un projet de réhabilitation du bourreau. La réponse fut positive et le bourreau fut alors déclaré citoyen actif, électeur et éligible.

La nouvelle organisation judiciaire ainsi que les textes promulgués par l’Assemblée allaient pour la première fois obliger les législateurs à se pencher sur ces réprouvés, qui depuis des siècles, n’apparaissaient qu'à des moments dramatiques, entourés d'une foule curieuse et horrifiée à la fois. 
Seul parmi les hommes il a le droit de tuer. Il en même l’obligation, le devoir. Il reçoit un être humain rendu inoffensif et il le tue en échange d’un salaire.
Mais puisque la peine de mort existait, il était indispensable que quelqu’un mit à exécution les jugements de mort. Il aurait dû jouir d’une haute considération de l’opinion publique car celle-ci était favorable à la peine de mort. Or, par un inexplicable paradoxe, la foule qui, depuis toujours, hurle à la mort, crie vengeance, réclame du sang et le châtiment suprême pour les coupables est en même temps hostile au bourreau qui donne la mort."

source

Je t' invite à consulter un document de BNF ( Bibliothèque Nationale de France), 

Sanson menait une vie mondaine, à Paris.

"La guillotine " par G Lenotre

il y a 11 minutes, Pheldwyn a dit :

Mais la justice n'est pas une question de vengeance ou le fait de pardonner un acte en tant que victime.

La justice consiste à condamner ceux qui enfreignent les règles et à indemniser ceux qui en sont victimes : et la mort n'est pas une indemnisation recevable, point.

Si nous sommes directement, il ne s'agit plus de la justice de la société : le débat concerne un désir de vengeance instinctif chez l'homme. Et comme tout instinct, on peut le raisonner ou pas (et enfreindre ou pas la loi à son tour), c'est un autre sujet, qui ne concerne pas dans l'absolu la question de la justice.

Je suis bien de cet avis.

il y a une heure, PapesseJeanne a dit :

Je t' invite à consulter un document de BNF ( Bibliothèque Nationale de France), 

Sanson menait une vie mondaine, à Paris.

"La guillotine " par G Lenotre

Qu'est-ce qui n'est pas clair, dans "jusqu'au 18ème siècle" ?

Et dans " Quand naquit la guillotine (Révolution), la corporation des bourreaux était vaste et s’étendait sur toute la France. 
L’Assemblée fut saisie d’un projet de réhabilitation du bourreau. La réponse fut positive et le bourreau fut alors déclaré citoyen actif, électeur et éligible. " ?