Pourquoi je suis moi ?

Et si sa question était tout simplement  : " pourquoi je suis moi ... et non pas un super héros "  ? ... sous-entendue que s'il avait été un super héros ... il aurait pu se protéger contre les méchants  ?

il y a une heure, S.A.S a dit :

Mauvaise réponse de ta part .

C'est pour ça qu'il s'est renfermé immédiatement .

Il attendait une vraie réponse de ta part  .

Je ne suis pas d'accord :

La réponse, elle est en lui.

Et la difficulté, pour l'aider à y accéder, c'est de poser la bonne question, au bon moment...

Et le fait qu'il ne s'ouvre pas immédiatement à la question, ce n'est pas forcément un échec...

Il va avoir besoin de beaucoup de temps...

il y a 7 minutes, apis 32 a dit :

Je ne suis pas d'accord :

La réponse, elle est en lui.

Et la difficulté, pour l'aider à y accéder, c'est de poser la bonne question, au bon moment...

Et le fait qu'il ne s'ouvre pas immédiatement à la question, ce n'est pas forcément un échec...

Il va avoir besoin de beaucoup de temps...

Bien sur que la réponse est en lui .

Mais il pose une question à quelqu'un ... et il attend une réponse .

Je suis aussi d'accord que le fait qu'il ne s'ouvre pas tout de suite soit un échec .

il y a une heure, January a dit :

Quelle est la bonne réponse ? 

Y en n'a pas!

il y a 24 minutes, S.A.S a dit :

Et si sa question était tout simplement  : " pourquoi je suis moi ... et non pas un super héros "  ? ... sous-entendue que s'il avait été un super héros ... il aurait pu se protéger contre les méchants  ?

 

Oui et non, certes sa question est certainement en écho aux Comics que "lisait" January, mais elle est bien plus profonde que cela, si tu t'arrêtes à ta conclusion c'est comme si tu t'arrêtais à l'apparence de la surface d'un iceberg pour en donner son volume.

il y a 4 minutes, Petit pois a dit :

Oui et non, certes sa question est certainement en écho aux Comics que "lisait" January, mais elle est bien plus profonde que cela, si tu t'arrêtes à ta conclusion c'est comme si tu t'arrêtais à l'apparence de la surface d'un iceberg pour en donner son volume.

J'ai ciblé le côté visible de l'iceberg ... loin de moi l'idée de croire que le plus important se trouve à la surface .

Lui répondre:

<<tu n'es pas responsable, c'est un hasard et maintenant on va essayer de t'aider pour que ce qui t'arrive ne se reproduise plus.>>

il y a 8 minutes, Morfou a dit :

Y en n'a pas!

Je ne suis pas d'accord .

S'il n'y a pas de bonnes réponses ce petit est condamné à rester dans sa souffrance .

à l’instant, S.A.S a dit :

Je ne suis pas d'accord .

S'il n'y a pas de bonnes réponses ce petit est condamné à rester dans sa souffrance .

Non, d'après la réaction des uns et des autres pour l'aider, il aura sa réponse!

Une main  tendue qu'il ressentira comme amicale peut tout à fait être la réponse qu'il attend!

Il n'a que 6ans, les grands mots n'ont pas autant d'importance pour lui que pour l'adulte qui les prononcera!

Et je pense que ma réaction première aurait été un gros câlin, en y allant tout doucement, ne sachant s'il accepterait le contact!

il y a 9 minutes, querida13 a dit :

Lui répondre:

<<tu n'es pas responsable, c'est un hasard et maintenant on va essayer de t'aider pour que ce qui t'arrive ne se reproduise plus.>>

Heuuu...'faudra pas lui parler de hasards ensuite, parce que c'est terreur assurée à chaque fois qu'il entendra "par hasard" !...Et puis, rien n'est hasard mais si tu lui dis ça , il va se sentir (encore plus) fautif. Je pense qu'il vaut mieux éviter le mot "hasard".

.

il y a 9 minutes, S.A.S a dit :

Je ne suis pas d'accord .

S'il n'y a pas de bonnes réponses ce petit est condamné à rester dans sa souffrance .

Oulaaaaaaaaaaa !! heureusement que non ! enfin, pas s'il n'a pas de réponse immédiate en tout cas.... il faut beaucoup de temps et de patience pour que des adultes responsables et pro, l'amènent à la résilience...m'enfin, dire qu'il est condamné !! mais quelle horreur et je dirais même que, sans réponse, il pourra sortir de sa souffrance , en acceptant les "non-réponses" , en tricotant sa vie autrement mais "avec"....

il y a 14 minutes, Petit pois a dit :

Oulaaaaaaaaaaa !! heureusement que non ! enfin, pas s'il n'a pas de réponse immédiate en tout cas.... il faut beaucoup de temps et de patience pour que des adultes responsables et pro, l'amènent à la résilience...m'enfin, dire qu'il est condamné !! mais quelle horreur et je dirais même que, sans réponse, il pourra sortir de sa souffrance , en acceptant les "non-réponses" , en tricotant sa vie autrement mais "avec"....

oulaaaa  ... je répond à un poste Petit pois ...

Je viens de lire dans un post quelle est la bonne réponse  ?  ... et quelqu'un répond " il n'y en as pas "  .

D'où mon post : s'il n'y a pas de bonnes réponses ce petit est condamné à rester dans sa souffrance .

Petite anecdote qui vient de m'arriver et qui du coup m'a fait penser à ce topic.

Mon fils (4a) grand fan de super héros donc, et surtout de Spiderman, revêt le déguisement de ce dernier. 

Il me demande pourquoi il met tout le temps ce déguisement, je lui réponds que je ne sais pas et que c'est à lui de me le dire. Il reformule sa question en me disant de lui demander pourquoi il se met en Spiderman, ce que je fais.

et il me répond "Comme ça L (sa soeur de 2a) ne peut pas m'attraper parce que je suis plus fort"

il y a 31 minutes, Petit pois a dit :

Heuuu...'faudra pas lui parler de hasards ensuite, parce que c'est terreur assurée à chaque fois qu'il entendra "par hasard" !...Et puis, rien n'est hasard mais si tu lui dis ça , il va se sentir (encore plus) fautif. Je pense qu'il vaut mieux éviter le mot "hasard".

 

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Je suis complètement hors sujet... Petit Pois votre avatar du petit poisson rouge reprenant son souffle...je l'aimais bien!

Il y a 1 heure, Crabe_fantome a dit :

Je ne crois pas qu'il y ait de bonne réponse. L'enfant a peut être tout simplement eu envie d'extériorisé une question (une phrase, un mélodie) trop encombrante pour lui. Un peu comme quand on se surprend à chantonner une chanson qui prend la tête. Qu'on aime pas forcément, qu'on a pas forcément envie de chanter non plus... 

 

Après je comprends l'adulte qui va rapidement l'associer au "connais toi, toi même" de Socrate parce que c'est ce que ferait un adulte. Mais je ne crois pas qu'on armé pour comprendre ce qu'il y avait dans sa tête, ou alors on était trop armé et on se sent coupable soi même de ne pas avoir su trouver la réponse du petit Sphinx. Y avait il seulement une réponse... je ne crois pas. ça aurait même pu être un reflex de type "tiens, un adulte, je vais lui poser une question, c'est ce que font les enfants face aux adultes, je vais me conformer à cette interaction sociale".

 

Je repense à ça, j'avais vu un reportage sur des autistes légers qui explique leur façon de vivre; l'un posait la même question à son frère "quel jour est ce qu'on rentre à la maison?" Son frère tenait à le rassurer et lui répondait "Jeudi". Et il reposait encore et toujours cette même question provoquant le malaise chez son frère pour qui sa réponse n'accrochait pas. Et le patient s'explique: "j'aimais le son que faisait sa réponse". 

Effectivement, ça arrive tout le temps, des choses sont dites "en l'air" tu as tout à fait raison. Là je suis certaine que c'était un début d'autorisation "je veux bien que tu me parles". 

Il y a 1 heure, hdbecon a dit :

Je pense que tu as parfaitement cerné la question : "Pourquoi je ne suis pas quelqu'un d'autre à qui il n'arrive pas toutes ces choses?" . Je pense qu'il n'y a pas de réponse immédiate à la question. Pas de réponse verbale, j'entends. De ma petite expérience, j'entends là un immense besoin d'affection immédiat, et les mots sont impuissants. Le simple fait d'ouvrir ses bras, d'accueillir la souffrance sont souvent plus efficaces que tous les discours. Montrer à l'enfants la promesse du refuge de ses bras rassure plus que des discours consolateurs. Des bras pour aimer contre des bras qui font souffrir. rétablir l'équilibre...

Le contact viendra s'il le souhaite. Pour l'instant en deux semaines je suis passée d'un petit garçon qui se recroqueville sur une chaise à l'autre bout de la pièce sans me regarder à un bonhomme qui me regarde, assis bien droit sur sa petite chaise, l'étape intermédiaire ayant été l'assise "en travers", histoire de pouvoir fuir à toute vitesse... 

Il y a 1 heure, sirielle a dit :

Tu trouves ma réponse mauvaise? La plupart des enfants en arrivent un jour ou l'autre à poser une telle question, qu'ils aient été ou non maltraités même si c'est probablement lié dans son cas. Il faut pouvoir leur donner une réponse simple à mon avis.

Non non je répondais à SAS  

il y a une heure, Petit pois a dit :

Je ne répondrais pas à sa question de toute façon, je lui en poserais une autre du genre: " qu'est-ce qui est toi ?", dans le but de saisir la projection (que j'imagine bien négative) qu'il a de lui et , à partir de là, lui demander ce qu'il en voit de positif....et agir en fonction

Peu ou prou ce que j'ai répondu alors ?

il y a 3 minutes, Kahori a dit :

Petite anecdote qui vient de m'arriver et qui du coup m'a fait penser à ce topic.

Mon fils (4a) grand fan de super héros donc, et surtout de Spiderman, revêt le déguisement de ce dernier. 

Il me demande pourquoi il met tout le temps ce déguisement, je lui réponds que je ne sais pas et que c'est à lui de me le dire. Il reformule sa question en me disant de lui demander pourquoi il se met en Spiderman, ce que je fais.

et il me répond "Comme ça L (sa soeur de 2a) ne peut pas m'attraper parce que je suis plus fort"

Comme quoi, répondre à une question par une question, ça peut être la bonne réponse !

il y a 1 minute, apis 32 a dit :

Comme quoi, répondre à une question par une question, ça peut être la bonne réponse !

Oui bon chez moi le contexte est beaucoup plus anodin, il parle de leur jeu d'attrape moi si tu peux. Il n'y a pas de traumatisme, ce qui facilite le dialogue aussi. 

Il y a 2 heures, sirielle a dit :

J'aurais peut-être répondu "Parce que c'est une chance pour tout le monde que tu sois toi."

Ah voilà, excuse moi je ne t'avais pas répondu : pour moi cela lui aurait envoyé le message que tu le connaissais, ce qui est faux, et anxiogène pour lui. 

Les victimes d'inceste sont particulièrement anxieuses pour ne pas dire paranoïaque, sur ce que l'on connaît d'elles ou non. Elles ont appris à mentir, parfois très jeunes, appris à manipuler, pour se protéger. Au tout début de la prise en charge du traumatisme, c'est une contrainte énorme, mais il faut à tout prix éviter tous les mots qui laisseraient croire qu'on "sait", quoi que ce soit, sur la victime. En quelque sorte laisser ses mécanismes de protection en place jusqu'à ce qu'ils tombent d'eux-mêmes.

C'est encore une séquelle qui perdure parfois jusque très tard. Une ex-victime devenue adulte peut complètement se braquer rien que si dans une conversation plaisante tu trouves de toi-même quel métier elle exerce par exemple. 

il y a 18 minutes, January a dit :

Effectivement, ça arrive tout le temps, des choses sont dites "en l'air" tu as tout à fait raison. Là je suis certaine que c'était un début d'autorisation "je veux bien que tu me parles". 

 

Le contact viendra s'il le souhaite. Pour l'instant en deux semaines je suis passée d'un petit garçon qui se recroqueville sur une chaise à l'autre bout de la pièce sans me regarder à un bonhomme qui me regarde, assis bien droit sur sa petite chaise, l'étape intermédiaire ayant été l'assise "en travers", histoire de pouvoir fuir à toute vitesse... 

Non non je répondais à SAS  

Peu ou prou ce que j'ai répondu alors ?

 

A mon sens, oui.

cependant la piste "super héros" est peut-être à exploiter dans le sens où la plupart sont en souffrance, dans le vécu d'un traumatisme d'enfance : orphelins, en syndrome du survivant et extra-terrestre (mentalement là, s'entend) :Superman;  rejetés et incompris, exploités, différents (mutants )  : X Men ;  orphelins et se croyant responsables, coupables : Spiderman, Batman, Robin....etc... donc, tenter d' aborder cet enfant par le biais de la genèse de ces super héros  qui ont fait écho en lui.

Peut-être pourrais tu voir (ou revoir) "Incassable" de M Night  Shyamalan qui en dit long sur la question des super héros et du "moi".

Ah oui c'est pour ça que j'ai eu une illumination quand Kahori m'a dit "les super héros" (nan mais parce que les filles moi, je sais, mais les p'tits gars alors là).

X-Men super idée. Pour plus tard mais en tout cas, au passage obligatoire du "je ne suis pas comme les autres" - je n'y aurais pas pensé. Merci