Pourquoi je suis moi ?

il y a 2 minutes, S.A.S a dit :

Mauvaise réponse de ta part .

C'est pour ça qu'il s'est renfermé immédiatement .

Il attendait une vraie réponse de ta part  .

Mauvaise de la tienne aussi. Il vaut mieux botter en touche que repondre trop vite et mal. De toute façon il n'y a pas de bonne réponse. Il y a seulement à essayer de repondre de façon à ouvrir un dialogue et l'aisser s'exprimer ce gosse.

à l’instant, January a dit :

Quelle est la bonne réponse ? 

Cet enfant est déjà très mur pour son âge .

... ça m'aurait aussi désarçonné au premier abord ... mais j'aurais essayé de lui expliquer qui il est lui  : c'est à dire une personne à part entière ( malgré son très jeune âge ) ... et que ce qu'il pense et ce qu'il à a dire à de l'importance pour moi .

Après je lui aurait posé la question : " et toi ... tu aime quoi ? as-tu quelque chose à me dire ?  "

il y a 3 minutes, ping a dit :

Il vaut mieux botter en touche que repondre trop vite et mal. De toute façon il n'y a pas de bonne réponse. Il y a seulement à essayer de repondre de façon à ouvrir un dialogue et l'aisser s'exprimer ce gosse.

C'est ça. Surtout dans ce contexte là, chaque mot pèse des tonnes. Toutes les victimes de violences sexuelles s'attachent d'une façon démesurée à la parole, aux mots, aux façons de dire etc.. c'est un cauchemar. (Et c'est une "séquelle" qui dure en prime, parfois toute la vie).

il y a 13 minutes, ping a dit :

Mauvaise de la tienne aussi. Il vaut mieux botter en touche que repondre trop vite et mal. De toute façon il n'y a pas de bonne réponse. Il y a seulement à essayer de repondre de façon à ouvrir un dialogue et l'aisser s'exprimer ce gosse.

Je ne suis pas du genre à botter en touche .

Ce petit pose une  question : " pourquoi je suis moi "  ?  ... c'est très mature de sa part

et il attend une réponse ....

Bien sur que si je ne me sent pas capable de lui répondre ... je m'abstiendrais aussi  ( c'est logique )  .

En fait, s'il a posé cette question alors que tu lui parlais de super-héros, il est facile de l'entendre demander, pourquoi je suis moi ( et pas un super-héros)?  Tu peux alors eventuellement lui montrer que les super-héros aussi parfois ont des difficultés, et que s'ils n'avaient pas eu de difficultés ils ne seraient jamais devenus des super-héros.

à l’instant, S.A.S a dit :

Je ne suis pas du genre à botter en touche .

Ce petit pose une  question : " je suis quoi moi "  ?  ... c'est très mature de sa part

et il attend une réponse ....

Bien sur que si je ne me sent pas capable de lui répondre ... je m'abstiendrais aussi  ( c'est logique )  .

Non, pas "je suis quoi moi", justement non ce n'est pas la question.  " Pourquoi je suis moi?", ça n'a rien à voir. Comment répondre juste si l'on ne prend pas le temps d'examiner la question et d'en comprendre le sens?

il y a 5 minutes, S.A.S a dit :

Cet enfant est déjà très mur pour son âge .

... ça m'aurait aussi désarçonné au premier abord ... mais j'aurais essayé de lui expliquer qui il est lui  : c'est à dire une personne à part entière ( malgré son très jeune âge ) ... et que ce qu'il pense et ce qu'il à a dire à de l'importance pour moi .

Après je lui aurait posé la question : " et toi ... tu aime quoi ? as-tu quelque chose à me dire ?  "

Je répondrai comme à ping, les mots pèsent des tonnes. 

il demande "pourquoi" tu lui dis "Tu es". 'marche pas.

Je ne rentre pas dans le "trauma",je ne le fais absolument jamais, c'est toute ma force, ce n'est même pas une contrainte c'est naturel (c'est pourquoi on m'a choisie pour faire ça). Le pédopsy seul peut "entrer dans le trauma". 

Finalement ce topic que j'ai hésité à poster va me permettre de vous parler un peu de ces enfants brisés...

il y a 28 minutes, January a dit :

Et au passage aussi : Merci à Kahori pour l'idée des super héros

De rien je ne savais pas que c'était pour un petit garçon maltraité. Mais si ça a pu amorcer un début de dialogue, aussi mince soit il, je suis d'autant plus heureuse de t'avoir aider. 

Enfant ou non mon comportement a toujours été le même face à un être humain, l'âge ne rentre pas dans mes considérations.

Je lui aurai donc probablement répondu de la sorte : "ta question est idiote et n'a aucun sens, on né, on vit et on subit toute notre vie. Tu peux choisir de te battre et d'être fort ou au contraire d'être faible et de souffrir. Si tu es fort, alors relève toi de cette épreuve et quand tu t'en sentiras capable retourne ta fureur et ta colère contre ton bourreau et montre toi sans pitié."

Bien sûr, je ne pense pas que ces paroles soient responsables et bienveillantes pour un gamin mais elles auront le mérite de le faire réfléchir sur ce qui l'attend et ce qu'il va devoir faire pour que ses problèmes cessent.

Quand j'étais môme mon père était alcoolique et violent, je m'en suis pris des décharges...

Aussi costaud qu'il soit, il a changé d'attitude quand j'ai été en âge et déterminé à lui rendre ses coups.

Depuis il a cessé de boire, avant tout par soucis de santé mais aussi parce qu'il s'est rendu compte du mal qu'il nous a fait.

Parfois c'est malheureux mais il n'existe aucune autre solution que les rapports de force, n'oublions pas que nous ne somme que de vulgaires primates et que notre existence se résume à des rapports de dominations et de soumissions.

il y a 10 minutes, January a dit :

C'est ça. Surtout dans ce contexte là, chaque mot pèse des tonnes. Toutes les victimes de violences sexuelles s'attachent d'une façon démesurée à la parole, aux mots, aux façons de dire etc.. c'est un cauchemar. (Et c'est une "séquelle" qui dure en prime, parfois toute la vie).

Sois toi. Quand tu arriveras en face de lui, oublie toutes les théories qu'on fait là, de toute façon ça se passera comme tu le sentiras à l'intant T.

il y a 5 minutes, ping a dit :

 

Non, pas "je suis quoi moi", justement non ce n'est pas la question.  " Pourquoi je suis moi?", ça n'a rien à voir. Comment répondre juste si l'on ne prend pas le temps d'examiner la question et d'en comprendre le sens?

... c'est une erreur de frappe . J'ai rectifié .

il y a 2 minutes, CM07591 a dit :

Bien sûr, je ne pense pas que ces paroles soient responsables et bienveillantes pour un gamin mais elles auront le mérite de le faire réfléchir sur ce qui l'attend et ce qu'il va devoir faire pour que ses problèmes cessent.

Un enfant de six ans peut tout à fait se suicider. Tu prends le risque ?

il y a 4 minutes, CM07591 a dit :

Enfant ou non mon comportement à toujours été le même face à un être humain, l'âge ne rentre pas dans mes considération.

Je lui aurai donc probablement répondu de la sorte : "ta question est idiote et n'a aucun sens, on né, on vit et on subit toute notre vie. Tu peux choisir de te battre et d'être fort ou au contraire d'être faible et de souffrir. Si tu es fort, alors relève toi de cette épreuve et quand tu t'en sentiras capable retourne ta fureur et ta colère contre ton bourreau et montre toi sans pitié."

Bien sûr, je ne pense pas que ces paroles soient responsables et bienveillantes pour un gamin mais elles auront le mérite de le faire réfléchir sur ce qui l'attend et ce qu'il va devoir faire pour que ses problèmes cessent.

Quand j'étais môme mon un père était alcoolique et violent, je m'en suis pris des décharges...

Aussi costaud qu'il soit, il a changé d'attitude quand j'ai été en âge et déterminé à lui rendre ses coups.

Depuis il a cessé de boire, avant tout par soucis de santé mais aussi parce qu'il s'est rendu compte du mal qu'il nous a fait.

Parfois c'est malheureux mais il n'existe aucune autre solution que les rapports de force, n'oublions pas que nous ne somme que de vulgaires primates et que notre existence se résume à des rapports de dominations et de soumissions.

... tu te rend compte que le petit en question il a 6 ans  ?

il y a 2 minutes, ping a dit :

Sois toi. Quand tu arriveras en face de lui, oublie toutes les théories qu'on fait là, de toute façon ça se passera comme tu le sentiras à l'intant T.

Je suis toujours moi, c'est très important   Et c'est pour ça qu'en dehors de toute théorie, j'ai voulu recueillir vos idées spontanées. Celle de Kahori m'a été bien utile  

Oui voila, ce n'est pas inutile du tout d'en parler et d'evoquer des pistes ou des points de vue. Tu es consciente que chaque mot est un scalpel, et tu es animée d'une vraie intention de faire au mieux, j'espère qu'il croisera plein d'autres personnes bienveillantes ce gosse, et qu'il aura un bon suivi aussi.

Je ne crois pas qu'il y ait de bonne réponse. L'enfant a peut être tout simplement eu envie d'extériorisé une question (une phrase, un mélodie) trop encombrante pour lui. Un peu comme quand on se surprend à chantonner une chanson qui prend la tête. Qu'on aime pas forcément, qu'on a pas forcément envie de chanter non plus... 

Après je comprends l'adulte qui va rapidement l'associer au "connais toi, toi même" de Socrate parce que c'est ce que ferait un adulte. Mais je ne crois pas qu'on armé pour comprendre ce qu'il y avait dans sa tête, ou alors on était trop armé et on se sent coupable soi même de ne pas avoir su trouver la réponse du petit Sphinx. Y avait il seulement une réponse... je ne crois pas. ça aurait même pu être un reflex de type "tiens, un adulte, je vais lui poser une question, c'est ce que font les enfants face aux adultes, je vais me conformer à cette interaction sociale".

Je repense à ça, j'avais vu un reportage sur des autistes légers qui explique leur façon de vivre; l'un posait la même question à son frère "quel jour est ce qu'on rentre à la maison?" Son frère tenait à le rassurer et lui répondait "Jeudi". Et il reposait encore et toujours cette même question provoquant le malaise chez son frère pour qui sa réponse n'accrochait pas. Et le patient s'explique: "j'aimais le son que faisait sa réponse". 

il y a 18 minutes, January a dit :

Quelle est la bonne réponse ? 

Je pense que tu as parfaitement cerné la question : "Pourquoi je ne suis pas quelqu'un d'autre à qui il n'arrive pas toutes ces choses?" . Je pense qu'il n'y a pas de réponse immédiate à la question. Pas de réponse verbale, j'entends. De ma petite expérience, j'entends là un immense besoin d'affection immédiat, et les mots sont impuissants. Le simple fait d'ouvrir ses bras, d'accueillir la souffrance sont souvent plus efficaces que tous les discours. Montrer à l'enfants la promesse du refuge de ses bras rassure plus que des discours consolateurs. Des bras pour aimer contre des bras qui font souffrir. rétablir l'équilibre...

il y a 59 minutes, January a dit :

Bonjour tout le monde  

Pourquoi je suis moi ? C'est la question que m'a posée un petit garçon de six ans. 

Ce bonhomme (hospitalisé suite à des maltraitances) n'a plus prononcé un mot depuis trois semaines. Et voilà ses premiers mots hier soir, tout à trac : "Pourquoi je suis moi ?"

Qu'auriez-vous répondu ? 

(Pour ma part, absolument surprise à l'instant T, je lui ai répondu par une autre question et il s'est refermé immédiatement. Je lui ai dit : "Et qui es-tu ?")

 

Bjr! Peut être n'attendait-il pas de réponse ....surtout si c'était ses premiers mots après un événement traumatisant ....un sourire ...mais il est difficile de savoir quoi faire ...:o)

Vous avez fait ce qui vous semblez bien à ce moment là ....et c'est bien ..il se serait peut être de toutes les façons renfermé ...trop tôt sans doute .....

il y a 12 minutes, January a dit :

Je répondrai comme à ping, les mots pèsent des tonnes. 

il demande "pourquoi" tu lui dis "Tu es". 'marche pas.

Je ne rentre pas dans le "trauma",je ne le fais absolument jamais, c'est toute ma force, ce n'est même pas une contrainte c'est naturel (c'est pourquoi on m'a choisie pour faire ça). Le pédopsy seul peut "entrer dans le trauma". 

Finalement ce topic que j'ai hésité à poster va me permettre de vous parler un peu de ces enfants brisés...

 

Au contraire .

Je pense que si tu arrives à le conduire à prendre conscience qu'il est lui même une personne à part entière ( chose très délicate vu son âge ) ... tu arriveras à répondre à sa question :  " pourquoi je suis moi "  .

Adapter la réponse en fonction de son âge ( par des supers héros )  est surement une bonne idée  .

il y a 36 minutes, January a dit :

Quelle est la bonne réponse ? 

Tu trouves ma réponse mauvaise? La plupart des enfants en arrivent un jour ou l'autre à poser une telle question, qu'ils aient été ou non maltraités même si c'est probablement lié dans son cas. Il faut pouvoir leur donner une réponse simple à mon avis.

J'ai l'impression, car il faut d'abord bien "entendre" sa question, que cet enfant a bel et bien dit : pourquoi je suis moi ?"...et pas d'autres choses comme "pourquoi moi".

Il s'agit donc d'arriver en premier lieu d'être au clair avec lui sur ce qu'il a dit et ce que ça voulait dire pour lui.

Evidemment, lui demander directement "pourquoi dis-tu ça "semble invraisemblable et plus que douloureux pour lui.

Je ne répondrais pas à sa question de toute façon, je lui en poserais une autre du genre: " qu'est-ce qui est toi ?", dans le but de saisir la projection (que j'imagine bien négative) qu'il a de lui et , à partir de là, lui demander ce qu'il en voit de positif....et agir en fonction,. Mais ça, c'est une autre histoire..
Comme dans les histoires, il faut commencer par "il était une fois".....et là, "il était une fois moi "...suivra certainement la tragédie et espérons un happy end, des chapitres et des chapitres plus tard et avec votre accompagnement.