"Il faudra aller au peuple"

J'ai hésité à créer un sujet pour ça. Mais je suis tellement scandalisé, que oui ! ça le mérite !

C'est pour la deuxième fois que des soutiens de Fillon emploient cette formule. Cette fois c'est Bruno Le Maire.

"Il faudra aller au peuple"

C'est ainsi que la droite décomplexée nous considère. Ils subissent le suffrage universel, la démocratie, vont vers le peuple, (NOUS) à regret, en se bouchant le nez !

Non Messiers ! On ne va pas au peuple comme on mène la chèvre au bouc !

On se présente devant le peuple !

LE PEUPLE SOUVERAIN !

.

il y a 2 minutes, Tequila Moor a dit :

Non mais tu ne comprends pas : ils disent ça comme ils diraient "il faudra aller à confesse". Avec respect, donc...

Ou, "aller aux chiottes"

"Il faut aller au peuple" ça me fait plutôt je penser à "il faut que j'aille aux toilettes".

"Il faudra aller au peuple et rabattre le couvercle"

Il me semble que Sarkozy a interdit le racolage. Dès lors le fait de voter ne m'expose-t-il pas à une forte amende..?

il y a 2 minutes, hdbecon a dit :

Il me semble que Sarkozy a interdit le racolage. Dès lors le fait de voter ne m'expose-t-il pas à une forte amende..?

C'est eux qui racolent mais c'est toi qui te fais mettre.

La République ne peut pas tout à fait interdire la prostitution, sans quoi il n'y aurait plus de personnel politique ni de campagne électorale.

"Il faudra aller au peuple derrière la gare" Bruno le Maire

il y a 8 minutes, Skanderbeg a dit :

C'est eux qui racolent mais c'est toi qui te fais mettre.

La République ne peut pas tout à fait interdire la prostitution, sans quoi il n'y aurait plus de personnel politique ni de campagne électorale.

"Il faudra aller au peuple derrière la gare" Bruno le Maire

C'est pas faux...

Mais vous êtes pas plus choqués que ça ?

Moi quand j'entends ça, et ça fait deux fois, tout de même,

J'Y VOIS ROUGE !

(Vous avez bien dit : pour eux, le peuple c'est les chiottes !)

à l’instant, Blaquière a dit :

Mais vous êtes pas plus choqués que ça ?

Moi quand j'entends ça, et ça fait deux fois, tout de même,

J'Y VOIS ROUGE !

(Vous avez bien dit : pour eux, le peuple c'est les chiottes !)

Comment te dire, ce qui choque, c'est plus la naïveté de celui qui croit encore à ces conneries. Faut faire attention, c'est le dernier stade avant la bêtise...

J'ai il y a quelques jours, déliré quelque peu en racontant ma vision de la puissance du peuple. Pour résumer, cette puissance dure le temps que met un bulletin de vote à descendre vers le fond de l'urne dans laquelle l'électeur l'à jeté. Et cela 2 ou trois fois tout les cinq ans.

Et je m'étais fait aider par V. Hugo en citant une des pièces tirée des Châtiments. Il n'y a pas eu d'échos.

Ha, trouvé, page 20 dans le sujet "affaire embarrassante pour Fillon"

il y a 28 minutes, hdbecon a dit :

Comment te dire, ce qui choque, c'est plus la naïveté de celui qui croit encore à ces conneries. Faut faire attention, c'est le dernier stade avant la bêtise...

C'est bien pour ça que j'ai hésité !

Ma morale -qui vaut ce qu'elle vaut- c'est de fixer des limites (au feeling) au delà des quelles ma capacité de révolte redevient comme neuve.

 ça m'est arrivé à l'armée. En voyant un sergent chef qui foutait des baffes aux bidasses. Je me suis dit : "ça, je tolérerai pas !" Je sentais venir l'embrouille... Et bien sûr, le connard de sergent chef m'en a foutu une. Alors même devant l'adjudant (c'était une revue d'armes), je lui ai explosé la gueule. Et qu'est-ce qui est arrivé ?

RIEN ! Le soir, ils m'ont payé un coup à boire au mess !

Ils ont dit : "Vous êtes la forte tête de la section !" Tu parles, moi, on me met sous un chapeau et je bouge plus. Faut juste pas me foutre une baffe. Mais il me semble bien que ledit sergent CHEF n'a plus filé de baffes...

Le principe de la ligne rouge à ne pas dépasser comme dire "aller au peuple" n'est pas si naïf que ça.

Faites suivre, au lieu de rechigner !

il y a 4 minutes, Blaquière a dit :

C'est bien pour ça que j'ai hésité !

Ma morale -qui vaut ce qu'elle vaut- c'est de fixer des limites (au feeling) au delà des quelles ma capacité de révolte redevient comme neuve.

 ça m'est arrivé à l'armée. En voyant un sergent chef qui foutait des baffes aux bidasses. Je me suis dit : "ça, je tolérerai pas !" Je sentais venir l'embrouille... Et bien sûr, le connard de sergent chef m'en a foutu une. Alors même devant l'adjudant (c'était une revue d'armes), je lui ai explosé la gueule. Et qu'est-ce qui est arrivé ?

RIEN ! Le soir, ils m'ont payé un coup à boire au mess !

Ils ont dit : "Vous êtes la forte tête de la section !" Tu parles, moi, on me met sous un chapeau et je bouge plus. Faut juste pas me foutre une baffe. Mais il me semble bien que ledit sergent CHEF n'a plus filé de baffes...

Le principe de la ligne rouge à ne pas dépasser comme dire "aller au peuple" n'est pas si naïf que ça.

Faites suivre, au lieu de rechigner !

La ligne rouge a été franchie depuis que nous cautionnons ces comportements par le vote...

il y a 55 minutes, Blaquière a dit :

Mais vous êtes pas plus choqués que ça ?

Moi quand j'entends ça, et ça fait deux fois, tout de même,

J'Y VOIS ROUGE !

(Vous avez bien dit : pour eux, le peuple c'est les chiottes !)

je propose un lavement puis une bonne purge.

Il y a 2 heures, Blaquière a dit :

J'ai hésité à créer un sujet pour ça. Mais je suis tellement scandalisé, que oui ! ça le mérite !

C'est pour la deuxième fois que des soutiens de Fillon emploient cette formule. Cette fois c'est Bruno Le Maire.

"Il faudra aller au peuple"

C'est ainsi que la droite décomplexée nous considère. Ils subissent le suffrage universel, la démocratie, vont vers le peuple, (NOUS) à regret, en se bouchant le nez !

Non Messiers ! On ne va pas au peuple comme on mène la chèvre au bouc !

On se présente devant le peuple !

LE PEUPLE SOUVERAIN !

Bééééé... Bééééé ... Bééééé... 

C'est de ce peuple dont tu parles ? 

"La sagesse des sommets ne se dévoilera qu' à la face de la montagne, identiquement à la sagesse de l' humanité qui ne répondra qu' à l' homme, une philosophie incarnée en des cheminements bien singuliers sinon dissemblables. Ainsi en vertu de ce principe intangible, la conformité de la sentence "si tu ne vas pas à la montagne, la montagne viendra à toi" répliquera en contre-pied à cet autre précieux précepte "si le peuple ne vient pas à toi, ne te précipites surtout pas au-devant de lui"..."

Lao Tseu (Tao The King).

J'ai l'impression qu'au sein du parti, ils se disent les choses entre eux. Et ils le répètent devant les caméras. Ils répètent ce qu'on leur a dit, selon des règles définies. En fait ils n'agissent pas d'eux mêmes. Mais ils parlent en fonction de ce que leur dit le parti.

Je suis sûr qu'il doit y avoir un truc comme ça.

C'est ce à quoi j'ai pensé en tout cas quand j'ai vu le JT.

il y a 8 minutes, Timo-I a dit :

J'ai l'impression qu'au sein du parti, ils se disent les choses entre eux. Et ils le répètent devant les caméras. Ils répètent ce qu'on leur a dit, selon des règles définies. En fait ils n'agissent pas d'eux mêmes. Mais ils parlent en fonction de ce que leur dit le parti.

Je suis sûr qu'il doit y avoir un truc comme ça.

C'est ce à quoi j'ai pensé en tout cas quand j'ai vu le JT.

Il faut savoir que même le président de la France, doit des comptes à des gens cachés de son parti, les "financiers" en quelque sorte !

Ah le peuple ... ce "club très fermé" où, depuis Sarkozy, seul un populiste peut entrer ..

Je remets ce morceau que j'ai déjà mis, mais c'est le sujet :

Tonton  Camille

Pour aller voter, Tonton Camille se mettait sur son trente et un. Chemise propre à carreaux, joli veston, canotier... Puisqu'on vote le dimanche. Il descendait l'escalier extérieur de sa maison et empruntait la rue très étroite d'une vingtaine de mètres après l'angle de la terrasse. Il se guidait de sa canne. Non pas en balayant devant lui de gauche à droite comme on voit faire aux aveugles d'habitude, mais en la frottant contre les murs à mi-hauteur d'homme.

Crrrrrr...

Il connaissait parfaitement le chemin. Au bout de la ruelle il tournait à droite et suivait l'autre rue un peu plus large, sur vingt mètres encore et arrivait pratiquement sur la place. Encore une dizaine de mètre toujours en raclant sa canne sur les murs, là il avait une rue à traverser, celle qui allait à l'atelier de Tonton Vital, le forgeron. De l'autre côté, il avait encore sept ou huit pas et il savait qu'il devait traverser à angle droit sur sa droite la rue principale pour tomber juste devant la porte de la Mairie.

Il entrait, avançait jusqu'au fond du couloir et montait le petit escalier. En haut, c'était le palier. A trois mètres sur la droite, la porte de la grand'salle était grande ouverte.

Il demandait à la cantonade :

"Cu l'a eïci ?" (qui est ici ?)

Il lui fallait trouver quelqu'un de confiance.

Ca pouvait être André Buisson par exemple (C'est lui qui me l'a raconté). Tonton lui tendait alors le bulletin qu'on lui avait donné à la maison :

"Digo mi un paouc cé qué l'a de marcat 'qui dessuto." (Dis moi un peu ce qui est écrit là dessus)

Et il rajoutait à voix basse : "Qué mi couillounoun pas" (qu' "ils" ne me roulent pas !)

André lui répondait :

Vous pouvez y aller, Monsieur Brun, c'est bien le bon !

Sans rentrer dans l'isoloir puisque de toute façon lui n'y voyait rien, il mettait alors le bulletin en question dans l'enveloppe et l'enveloppe dans l'urne, au milieu de la grande table du Conseil ; il reculait de deux pas, se mettait au garde-à-vous et faisait claquer un :

"Vive la République !"