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L'élevage est-il l'origine des oppressions humaines ?


Timidouveg

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Membre, Ite missa est..., 76ans Posté(e)
l'abbe resina Membre 7 730 messages
76ans‚ Ite missa est...,
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Et si on demandait aux poules élevées en batterie ce qu'elles en pensent ? ( j'en ai connu...)

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Membre, 55ans Posté(e)
ping Membre 6 305 messages
Baby Forumeur‚ 55ans‚
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L'histoire est faite de changement et notament d'une (lente) progression vers une conscience plus large. Il ne s'agit pas d'intelligence mais de conscience. Personne ne s'interrogeait il y a quelques siècles de savoir s'il etait moralement acceptable d'avoir un esclave, ou si la peine de mort n'etait pas quelque chose de naturel (puisque ça s'est toujours fait.). Il a certainement fallu des individus militants pour faire evoluer les choses, individus qui bien sûr, en leur temps, passaient surement pour des illuminés empecheurs de tourner en rond. Notons que lorsque l'on debat sur ce forum de la cause animale et donc du spécisme, nous voyons rarement ceux qui inteviennent habituellement sur les fils philosophiques. Pourtant il y a là matière à penser, mais il est vrai que c'est un terrain miné. Comment justifier l'injustifiable, de quel droit nous auto-proclamons-nous proprietaires disposant du droit de vie ou de mort sur des être sensibles?  Je serais curieux de voir certains ferus de philo s'exprimer sur cette question...

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
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C'est intéressant, j'ignorai totalement cette thèse selon laquelle toutes les oppressions dériveraient indirectement de l'élevage. Il est vrai que les animaux ont toujours été mal lotis dans notre Histoire ; entre le christianisme qui explique dans la Genèse que "Adam devra dominer toute créature mouvante sur la Terre", le points de vue cartésien selon lequel les animaux sont des automates, et même le points de vue de la science en général qui considère toute pensée prêtée ou émotion prêtée à l'animal comme de l'anthropomorphisme (les mots étant selon cette école nécessaires à la pensée et les animaux en étant dépourvus).

L'idée d'une déclaration universelle des droits des animaux construite sur le modèle de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen fait son chemin, le droit animal commençant même à être enseigné dans les meilleures université de droit du monde. L'erreur aura été de considérer que seule l'intelligence donnait à l'humain une certaine forme de supériorité et un statut supérieur, alors que ce sont plutôt la sensibilité ou la capacité à éprouver des émotions qui devraient être décisives dans le fait de posséder des droits.

Toute la difficulté c'est de donner un statut juridique cohérent à l'animal qui ne peut pas être exactement le même que celui de l'être humain, étant donné par exemple qu'un animal ne portera jamais plainte lui-même pour un préjudice qu'il aurait subi. Mais évidemment il faudrait étendre certains des droits humains aux autres espèces sensibles. Ca bouge quand même un petit peu même si ce n'est pas de façon toujours très concluante : Déclaration Universelle des Droits de l'Animal

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

Concernant le processus hiérarchique qui serait en quelque sorte induit par l'élevage, j'avoue que j'y vois une objection assez forte, et sans avoir un amour particulier pour la hiérarchie elle me paraît plutôt une fatalité dans un premier regard : ne faut-il pas pour garantir un ordre public qu'un ensemble de lois soit décrétées? Et qui pourra faire respecter ces lois sinon une police et/ou une armée, c'est à dire des individus supérieurs (du points de vue du statut) aux autres citoyens qui doivent alors leur obéir? Et cette police/armée ne devra-t-elle pas elle-même être hiérarchisée en son sein si on veut pouvoir centraliser et rendre ses actions cohérentes?

Cependant cela pose effectivement la question de la justification de la hiérarchie dans les entreprises classiques ; nous nous targuons d'être une grande démocratie mais la plupart de notre vie se déroule dans une entreprise qui fonctionne plutôt comme un mini-royaume, c'est à dire un micro système féodal. Il n'y a aucune égalité dans une entreprise puisque c'est inscrit dans son fonctionnement même (à de rares exceptions près comme les scop, entreprises coopératives).

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Invité Magus
Invités, Posté(e)
Invité Magus
Invité Magus Invités 0 message
Posté(e)
Il y a 4 heures, ping a dit :

L'histoire est faite de changement et notament d'une (lente) progression vers une conscience plus large. Il ne s'agit pas d'intelligence mais de conscience. Personne ne s'interrogeait il y a quelques siècles de savoir s'il etait moralement acceptable d'avoir un esclave, ou si la peine de mort n'etait pas quelque chose de naturel (puisque ça s'est toujours fait.). Il a certainement fallu des individus militants pour faire evoluer les choses, individus qui bien sûr, en leur temps, passaient surement pour des illuminés empecheurs de tourner en rond. Notons que lorsque l'on debat sur ce forum de la cause animale et donc du spécisme, nous voyons rarement ceux qui inteviennent habituellement sur les fils philosophiques. Pourtant il y a là matière à penser, mais il est vrai que c'est un terrain miné. Comment justifier l'injustifiable, de quel droit nous auto-proclamons-nous proprietaires disposant du droit de vie ou de mort sur des être sensibles?  Je serais curieux de voir certains ferus de philo s'exprimer sur cette question...

Là encore, Platon dénonçant l'esclavage dans le Ménon et surtout dans le Politique vient contredire une vision linéaire et providentielle, tout du moins positiviste, puisqu'il faudrait fréquenter philosophie, ses auteurs et concepts pour avoir droit de citer ^^ D'ailleurs, dans la société où vivait Platon, on ne tuait pas ni ne consommait n'importe comment les animaux, contrairement à nos jours qu'on prête plus "conscientisés". La philosophie actuelle étant largement sise sur l'humanisme anthropocentrique, il y a peu de philosophes (français, je suis inculte hors nos frontières) végétariens, bien que la question de l'éthique et l'animal soit devenue un classique. Citons Elisabeth de Fontenay qui incarne ces paradoxes : des parallèles très anthropocentriques avec la Shoah, la dénonciation de crimes d'animaux tandis qu'elle mange de la viande. Elle explique bien la dimension culturelle et individuelle tout à la fois de cette consommation, qu'il est inutile de forcer, mais d'inculquer dès l'enfance au moins une éthique.

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Membre, 41ans Posté(e)
Timidouveg Membre 56 messages
Baby Forumeur‚ 41ans‚
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Je vais essayer de répondre globalement, mais j'aurais un peu de mal. La thèse selon laquelle la propriété entrainant une augmentation de l'agressivité est intéressante. Je ne peux pas vraiment en parler, il me faudrait d'abord lire par exemple le livre conseillé par Magus : Marylène Patou-Mathis, Préhistoire de la violence et de la guerre, Odile Jacob, Paris 2013

D'abord, je précise que je me suis rendu compte que le titre était assez mal choisi et que lorsque j'ai filmé, là encore, j'aurais du formuler les choses différemment. Rien ne m'empêche de le dire dans un prochain numéro :) C'est sur l'origine que je vais me corriger, parce que je ne voulais pas dire que c'était l'origine dans l'absolu. J'évite de penser dans l'absolu quand il s'agit du réel parce qu'il n'y pas grand chose d'absolu à ma connaissance :smile2: C'était plus tôt d'une origine secondaire, plus dans le sens de facteur très aggravant.

Autre chose, et je pensais que c'était assez clair, mais donc ça confirme que je n'ai pas bien fait passer ma réflexion à ce sujet. Quand je parle des oppressions, je parle de quelque chose de systémique et systématisée. Il ne s'agit pas là d'agressivité, de la violence au sens large, car dans ce cas, on peut remonter aux premiers organismes vivants qui ont commencés à en manger d'autres. Je parlais plus tôt du fait de construire un imaginaire, une conception du monde et des êtres vivants. Les sociétés se construisent sur des mythes, une vision qui doit être partagée collectivement et perdurer dans le temps. Et c'est plus tôt de ça que je voulais parler, mais je constate que je m'y suis mal prise :mouai: Et j'ai eu la main lourde sur les tags et ma présentation du sujet qui du coup renforce le malentendu en indiquant les guerres, etc... Si toutes les guerres n'ont peut-être pas toutes étaient influencer par cette vision du monde que je critique, c'est loin d'être la minorité qui en tire une grosse influence. Ne serait-ce que par la légitimation de l'invasion d'un territoire par des civilisations, comme par exemple, Rome, qui se justifiait en précisant que le peuple romain était plus civilisé et supérieur à celleux qu'iels dominaient. Je donnerais plus de détails de ce genre dans un prochain numéro.

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Membre, 55ans Posté(e)
ping Membre 6 305 messages
Baby Forumeur‚ 55ans‚
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Membre, 50ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 45 565 messages
Maitre des forums‚ 50ans‚
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Le 21/01/2017 à 12:30, ping a dit :

C'est trop gentil. Elles doivent se dire que finalement elles ne se cassent pas le fion pour un ingrat. :p

Aujourd'hui c'était crêpes sans gluten... dégueulasse, mais les poules se sont régalées. 

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Membre, 50ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 45 565 messages
Maitre des forums‚ 50ans‚
Posté(e)
Le 21/01/2017 à 18:25, l'abbe resina a dit :

Et si on demandait aux poules élevées en batterie ce qu'elles en pensent ? ( j'en ai connu...)

Rock n'roll !!! Qu'elles répondraient !!!

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Invité Magus
Invités, Posté(e)
Invité Magus
Invité Magus Invités 0 message
Posté(e)
Le 22/01/2017 à 15:51, Timidouveg a dit :

Je vais essayer de répondre globalement, mais j'aurais un peu de mal. La thèse selon laquelle la propriété entrainant une augmentation de l'agressivité est intéressante. Je ne peux pas vraiment en parler, il me faudrait d'abord lire par exemple le livre conseillé par Magus : Marylène Patou-Mathis, Préhistoire de la violence et de la guerre, Odile Jacob, Paris 2013

D'abord, je précise que je me suis rendu compte que le titre était assez mal choisi et que lorsque j'ai filmé, là encore, j'aurais du formuler les choses différemment. Rien ne m'empêche de le dire dans un prochain numéro :) C'est sur l'origine que je vais me corriger, parce que je ne voulais pas dire que c'était l'origine dans l'absolu. J'évite de penser dans l'absolu quand il s'agit du réel parce qu'il n'y pas grand chose d'absolu à ma connaissance :smile2: C'était plus tôt d'une origine secondaire, plus dans le sens de facteur très aggravant.

Autre chose, et je pensais que c'était assez clair, mais donc ça confirme que je n'ai pas bien fait passer ma réflexion à ce sujet. Quand je parle des oppressions, je parle de quelque chose de systémique et systématisée. Il ne s'agit pas là d'agressivité, de la violence au sens large, car dans ce cas, on peut remonter aux premiers organismes vivants qui ont commencés à en manger d'autres. Je parlais plus tôt du fait de construire un imaginaire, une conception du monde et des êtres vivants. Les sociétés se construisent sur des mythes, une vision qui doit être partagée collectivement et perdurer dans le temps. Et c'est plus tôt de ça que je voulais parler, mais je constate que je m'y suis mal prise :mouai: Et j'ai eu la main lourde sur les tags et ma présentation du sujet qui du coup renforce le malentendu en indiquant les guerres, etc... Si toutes les guerres n'ont peut-être pas toutes étaient influencer par cette vision du monde que je critique, c'est loin d'être la minorité qui en tire une grosse influence. Ne serait-ce que par la légitimation de l'invasion d'un territoire par des civilisations, comme par exemple, Rome, qui se justifiait en précisant que le peuple romain était plus civilisé et supérieur à celleux qu'iels dominaient. Je donnerais plus de détails de ce genre dans un prochain numéro.

 

J'entends ton propos, et ce que je voulais exprimer, c'est qu'il n'y a de pas de linéarité dans l'histoire et les cultures, et qu'il faut partir des faits pour en tirer des conclusions, en ayant l'approche qui s'impose : systémique.

Attention avec l'impérialisme romain, qui est très débattu, et dont on pense plutôt aujourd’hui (Claude Nicolet, Paule Veyne) que c'est avant tout en raison de sa taille et de son influence grossissante dans une démarche défensive isolationniste que Rome s'est portée vers des conflits, plutôt que par désirs d'accumulation territoriale, universalistes et d'hégémonie prémédités. Paul Veyne a d'ailleurs une très belle phrase : "Rome a passé son histoire à se faire peur à elle-même". Par ailleurs, les romains tenaient les grecs pour supérieurs et, avec raison, à l'origine de leur culture. Les perses, redoutables ennemis sur plusieurs siècles, étaient aussi tenus avec respect. Les romains désignaient les gaulois, les carthaginois hispaniques, et quelques autres peuples tribaux et plus moins nomades comme "barbares". Pour les gaulois, le titre péjoratif a été hérité du sac de Rome en 389 av. J.-C. par les gaulois, qui a laissé pour des siècles un gros traumatisme. Désolé pour la digression :D

Bon, j'ai expliqué ce qui clochait dans le bouquin qui nous fait discuter, avec des références soporifiques ^^"  Donc du coup je vais prendre un peu de recul, pour donner une impression plus personnelle. Cela fait un moment que je me penche sur la sphère végétarienne, végétalienne, végane... Pour ne pas mourir idiot, déjà, et ensuite parce que je me suis aperçu que, via quelques lectures, et surtout des streamers, il y avait plusieurs approches et de vifs débats dans ce milieu.

J'en ai tiré deux approches, une militante, et l'autre plus mature. La première est en perpétuelle quête de légitimité, plutôt agressive et militante (pléonasme ?), moralisatrice et de fait ne remporte pas grand écho. C'est celle dont relèverait ce livre, à mon sens, où il faut mixer l'histoire du monde à travers le prisme d'une idéologie, à laquelle en plus on adhère a priori. C'est une approche épistémologique que l'on avait plus ou moins au XIXe siècle avec la naissance de la sociologie. Cette anthropologie structuraliste est quasiment morte dans les années 1970 avec ce que l'on a appelé "l’émiettement de l'histoire" c'est-à-dire la remise en cause de l'histoire globalisante, pour remettre l'évènement en lui-même au coeur de l'histoire. Cela n'est pas nier une influence, donc ici l'élevage, mais conduit à ne pas en faire une ligne motrice, permanente et universelle comme s'échine à le faire Patterson, considérant la complexité de l'histoire, et la singularité du fait historique. Il s'inscrit dans cette histoire globalisante, même s'il a la sincérité de se projeter dans l'essai.

De l'autre, il existe des démarches émancipées de cette genèse où règnent les écueils. Je pense à des gens modérés comme Gurren, et surtout à l'excellent Sébastien Kardinal (dont je recommande les bouquins de cuisine, et la boutique en ligne), qui sont passés à un autre stade. Celui de l'assumé, sans quête de légitimité, ouvert, pédagogue, et tourné vers l'évolution d'une idée, qu'ils reconnaissent comme acquise sans être évidente, par le fait d'être, donc végane, et de faire. Surtout, finalement pour résumer : ils s'échinent à faire envie. C'est là leur force. Il n'y a pas de leçons, de "bouuuuh toi t'es nazi parce que t'es un éleveur ou que tu manges de la viande", ils sont dans l'édification d'une culture par sa pratique, son élévation et le désir de la rendre séduisante et accessible. Parce que c'est la leur, déjà, qu'ils en tirent bienfaits, et ensuite parce qu'ils la reconnaissent comme imparfaites et pas forcément au diapason d'autres sensibilités qu'on pourrait, s'ils étaient sectaires comme la première catégorie, leur reprocher : une industrie 'vegan' (j'prends le terme anglais général)  où règne le suremballage, qui ne promeut pas nécessairement les circuits courts, qui porte au nu des produits écologiquement terrifiant (l'avocat par exemple), etc. etc.

 

Pour revenir au bouquin, et pour toutes ces raisons, l'ouvrage de Patterson ne s'adresse qu'à des convaincus. Mais pour moi, c'est un plaidoyer de légitimation d'une idéologie qui instrumentalise et tord le bras à l'histoire. Pour revenir à l'exploitation de l'homme par l'homme, par exemple, dans son bouquin Patterson prend la fourchette basse pour l'avènement de l'élevage : 11 000 ans. Il en fait un lien direct avec l'émergence de l'esclavage. Or, il faut savoir que les premières traces d'esclavage attestées, on les tient de l'interprétation d'Alain Testard sur des tombes de la culture dite "chasséenne" : sépultures de  Chassey-le-Camp en Saône-et-Loire datées de 4200 à 3500 av. J.-C. Je laisse apprécier à chacun le gap, et tout ce qui peut se passer d'évènements et d'idées forces plus ou moins structurantes en rien de moins que 6000 ans !

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Membre, 54ans Posté(e)
Foraveur Membre 6 426 messages
Baby Forumeur‚ 54ans‚
Posté(e)

Brillant ...bien écrit.... même un peu difficile ..punaise ....quel esprit!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

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Membre, 50ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 45 565 messages
Maitre des forums‚ 50ans‚
Posté(e)

C'est aussi ce que dit Bruckner sauf qu'il ne parle pas aimablement de militants mais de fanatiques. Le fanatisme de l'Apocalypse ne parle pas du végétarisme mais d'une cousine éloignée: l'écologie. On retrouve les différents portraits des fanatiques agitateurs et de l'effet dévastateur qu'ils ont sur les esprits puisque hurler "la planète est foutue" conduit les gens à accepter l'avertissement comme un fait et finalement se dit que "puisque c'est foutu, pourquoi je me casserais le cul à changer?"

 

Du coup je pose la question: Si en politique, jouer sur les affects permets de rassembler autour de soi... Pourquoi on a l'effet inverse sur des domaines qui vont dans le sens du bien public? (On part de l'idée acceptée que prendre soin de sa planète et manger moins de viandes industrielles, voire remplacer la viande par d'autres produits plus écologique, peut nous permettre d'avoir une vie plus longue et en meilleure santé). Peut être son positionnement dans le coup de gueule: 

 

X gueule parce qu'on a une fuite de pétrole sur une plage normande et les gens suivent. 

X gueule parce qu'on maltraite des animaux dans un abattoir et les gens suivent. 

 

Y gueule contre les gens qui achètent de l'essence et qui obligent donc les pétroliers à traverser les mers quittent à s'échouer sur une plage normande, et les gens se braquent. 

Y gueule contre les gens qui achètent de la viande et qui obligent à abattre des animaux, parfois dans des conditions déplorables.

 

Dans les deux cas le coup de gueule est mérité, mais dans le second cas il va avoir un effet de rejet. Mais dans le premier cas aucune proposition n'est faite... 

 

Reste alors effectivement la solution de travailler à une société par l'action individuelle. Informer et laisser les gens décider parce que ce sont les gens qui font la société. Avec une semaine sans viande j'ai participé à faire baisser les commandes de viande de mon supermarché. De 0.0000001% peut être mais je fais ma part. 

 

 

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Membre, 55ans Posté(e)
ping Membre 6 305 messages
Baby Forumeur‚ 55ans‚
Posté(e)

Quel "drôle" de monde. Tu passes un hamster au mixer tu vas au tribunal pour maltraitance animale. Par contre tu broies tous les jours des milliers de poussins dans un broyeur had-oc  et c'est normal. :mef2:

Un peu de lecture.

http://www.huffingtonpost.fr/laurent-begue/violence-extreme-animale_b_3154511.html

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Membre, 50ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 45 565 messages
Maitre des forums‚ 50ans‚
Posté(e)

C'est un monde où on peut accepter qu'un voleur vole pour se nourrir mais pas pour le plaisir de faire du mal. 

 

Mais ça entre dans la seconde catégorie de mon propos avec un accent "passif agressif". Si on veut être efficace il faut désigner ces viandes reconstitués et laisser au consommateur le choix de manger ou non des poussins broyés avec le duvet, le bec et les pattes. 

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  • 1 an après...
Membre, 7ans Posté(e)
bouddean Membre 10 319 messages
Maitre des forums‚ 7ans‚
Posté(e)

Voili voilou, j'ai retrouvé le vieux sujet, et j'ai revue ma position depuis, je serais effectivement assez d'accord sur le fait que l'élevage contribue à l’oppression humaine par d'autres être humains .

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Membre, 7ans Posté(e)
bouddean Membre 10 319 messages
Maitre des forums‚ 7ans‚
Posté(e)
Le 20/01/2017 à 19:15, Crabe_fantome a dit :

Comment c'est chiant !!!!!! 

 

Pour répondre à la question il suffit de regarder l'état des squelettes de nos ancêtres avant la sédentarisation (avant 12 500 avant JC) pour voir les causes de la mort. Si on trouve des crânes fracassés par des objets manufacturés: L'oppression date d'avant l'élevage.

 

Au paléolithique il y avait des meurtres et du cannibalisme certes mais ce n'était pas non plus ultra courant. Pourquoi? Déjà parce qu'on était pas ultra nombreux sur Terre et qu'on ne manquait pas vraiment de nourriture, et qu'on ne possédait pas grand chose puisqu'on était des nomades. 

 

Ce qu'apporte la sédentarisation c'est évidemment une sécurité, l'assurance de trouver de la nourriture puisqu'on la fait pousser ou qu'on l'élève. Mais en contre partie on invente le concept de propriété. Et c'est ce concept de propriété mélangé à la croissance démographique qui va faire se développer l'agressivité. Il est donc peu crédible, à moins de chercher encore un argument végan capilotracté, de croire que l'oppression à un quelconque lien avec l'élevage. Ce n'est pas lié aux animaux mais au fait que certains vont vouloir posséder plus que d'autres et ça va fabriquer de la convoitise. Les animaux ne seront qu'une ligne sur la liste des choses que voudront posséder une tribu plus à l'aise pour manier des armes que pour faire pousser du blé. 

 

Et voilà... La réponse en 6 lignes au lieu de 20 minutes de caméra fixe dans son lit... you're welcome.

Il y a deux types d'évolutions : l'évolution génétique, et l'évolution de la pensée .

Je pense que tu seras d'accord sur le fait qu'une partie de la pensée humaine a évolué et qu'aujourd'hui, il est  admit qu'il n'est pas  normal de manger d'autres êtres humains .

L'évolution génétique se fait en suivant une adaptation au milieu dans lequel l'organisme vit , elle suit donc une certaine logique ayant pour but la survit de l’espèce .

La pensée, ne devrait elle pas logiquement évoluer dans la même logique ?

Intervient un facteur qui n'est pas naturel, intervient une donnée qui va fausser l’évolution logique de la pensée, c'est l'économie .

Au départ, l'Homme capture, apprivoise l'animal; Il crée un lien affectif avec cet être vivant ,puis pour gagner de l'argent, il tue cet être vivant, mais avant de tuer l'animal, il est obligé de tuer le sentiment qui naissait en lui, modifiant le cours de l'évolution logique de la pensée, alors, il s'invente des excuses, des rituels, il se ment à lui même et dévie ses pensées du chemin logique de l'évolution et part explorer celui de la folie , et la folie est bien la cause de l'oppression humaine par d'autres êtres humains .

 

 

 

 

 

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Membre, 7ans Posté(e)
bouddean Membre 10 319 messages
Maitre des forums‚ 7ans‚
Posté(e)

Ce qu'il faut comprendre  je parle de se mentir a soi même:

Si je prends l'exemple de la cigarette, nous savons aujourd'hui que fumer est un poison mortel, certaines personnes seront pourtant encore dans le déni, d'autre diront: Je peux arrêter de fumer quand je veux,  d'autres encore vont dire: Il faut bien mourir de quelque chose, mais d'autre a l'inverse vont se dire : Je ne peux pas arrêter de fumer, ce sera trop dur, bref, on peut trouver tout un tas d'excuses ou de croyances qui sont fausses, et qui contribuent à construire la pensée, puisque je fume alors que ce n'est pas bien, je peux bien manger en plus un peu de chocolat plus que de raison, boire un petit verre d'alcool aussi et ainsi de suite ...

Mon propos n'est pas de dire que le chocolat et l'alcool ne sont pas bon, mon propos est de mettre en évidence le cheminement de pensée qui partant de se mentir a soi même, entraîne d'autre conséquences, puisque le thème du tipoc :D n'est pas de savoir si c'est bien ou pas de manger de la viande, le thème est de comprendre si l'élevage est une cause a effets .

En clair, ce qui est remis en cause, c'est la sincérité, et dans un monde ou on a rien le droit d'affirmer, je ne l'affirme pas, mais j'avance l'hypothèse que la plus grande cause de malheur sur cette planète est le manque de sincérité .

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Membre, 7ans Posté(e)
bouddean Membre 10 319 messages
Maitre des forums‚ 7ans‚
Posté(e)
Le 21/01/2017 à 22:59, Invité Magus a dit :

 Citons Elisabeth de Fontenay qui incarne ces paradoxes :  la dénonciation de crimes d'animaux tandis qu'elle mange de la viande. Elle explique bien la dimension culturelle et individuelle tout à la fois de cette consommation, qu'il est inutile de forcer, mais d'inculquer dès l'enfance au moins une éthique.

Là, on est dans l'exemple du fumeur qui dit :

Je sais que ce n'est pas bon de fumer, je fume quand même mais je le sais, ce fumeur là, va certainement limiter sa consommation, et peut être un jour arrêter, mais en tout cas il ne dit pas: Fumer, c'est bon pour la santé,alors ,je fume et je vous conseille de fumer .Elle est donc plus sincère que celui qui prétend qu'on ne peut pas faire autrement .

Le fait est que manger de la viande n'est pas mauvais pour la santé, sous réserve qu'elle ne soit pas trop hormonée , pleine d'antibiotiques, et de pas en manger 3 kilos par jour, il n'y a donc qu'une élévation de l'esprit qui décide de ne pas tuer , et il me semble que celui qui ne veut pas tuer un animal veut encore moins tuer un être humain .

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Membre, 50ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 45 565 messages
Maitre des forums‚ 50ans‚
Posté(e)
Il y a 2 heures, bouddean a dit :

Il y a deux types d'évolutions : l'évolution génétique, et l'évolution de la pensée .

Je pense que tu seras d'accord sur le fait qu'une partie de la pensée humaine a évolué et qu'aujourd'hui, il est  admit qu'il n'est pas  normal de manger d'autres êtres humains .

L'évolution génétique se fait en suivant une adaptation au milieu dans lequel l'organisme vit , elle suit donc une certaine logique ayant pour but la survit de l’espèce .

La pensée, ne devrait elle pas logiquement évoluer dans la même logique ?

Intervient un facteur qui n'est pas naturel, intervient une donnée qui va fausser l’évolution logique de la pensée, c'est l'économie .

Au départ, l'Homme capture, apprivoise l'animal; Il crée un lien affectif avec cet être vivant ,puis pour gagner de l'argent, il tue cet être vivant, mais avant de tuer l'animal, il est obligé de tuer le sentiment qui naissait en lui, modifiant le cours de l'évolution logique de la pensée, alors, il s'invente des excuses, des rituels, il se ment à lui même et dévie ses pensées du chemin logique de l'évolution et part explorer celui de la folie , et la folie est bien la cause de l'oppression humaine par d'autres êtres humains .

 

La pensée est quelque chose qui n'est pas plus rationnel que ça: quand tu regardes les causes de la mortalité en France (voir wiki) pour 80% de décès en France ce sont des cancers, maladies cardiovasculaires, obésités, drogues (y compris légale)... Soit grosso modo l'environnement, ce qu'on respire et qu'on absorbe, qui finit par nous tuer. Et pourtant les gens s'obstine à vouloir chercher un bouc émissaire dans l'immigration, le multiculturalisme ou je ne sais quelles autres théories fumeuses... Mais comme la plupart des phobies d'ailleurs, le fait d'avoir peur des araignées en France est totalement irrationnel mais c'est comme ça. Il n'y a eu aucun mort par morsure d'araignée en France depuis jamais je crois... Mais les gens continuent d'avoir peur. La peur bloque la pensée rationnelle. 

 

Attention par contre, je ne pense pas que nos ancêtres étaient dans l'idée de créer des liens affectifs avec des animaux. Apprivoiser l'animal comme le chat ou le chien est un accord win win, puisque les animaux domestiques gagnent aussi une sécurité à vivre près des hommes, tous en ayant une utilité agricole, pour faire fuir les nuisibles pour surveiller les récoltes ou les troupeaux. Les animaux qui n'ont pas été apprivoisé ont été sélectionné en fonction de ce qu'ils pouvaient apporter: plus de lait ou plus de viande. En outre, culturellement, le sacrifice animal qu'on retrouve partout sur tous les continents, apporte l'idée qu'un être supérieur kiffe assez la mort des animaux innocents pour nous apporter un soulagement. On retrouve ça dans le mythe chrétien où Jésus (agneau de dieu) est sacrifié pour nous sauver. Et qu'est ce qu'on fait tous les dimanches? On mange Jésus... On mange cet agneau innocent. La pensée est irrationnelle mais elle suit la logique de notre Histoire. 

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Crabe_fantome Membre 45 565 messages
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il y a 28 minutes, bouddean a dit :

 

En clair, ce qui est remis en cause, c'est la sincérité, et dans un monde ou on a rien le droit d'affirmer, je ne l'affirme pas, mais j'avance l'hypothèse que la plus grande cause de malheur sur cette planète est le manque de sincérité .

Je l'aurais présenté plutôt du coté positif: la plus grande cause de bonheur sur cette planète est de se connaitre soi même. On sait ça depuis bien avant Socrate (νῶθι σεαυτόν). Mais se connaitre soi même ce n'est pas connaitre tout le monde... et si notre pensée est en harmonie avec notre corps alors on devient peut être végétarien... Mais on reste peut être aussi omnivore parce qu'il y a autant de régime alimentaire qu'il y a d'individus sur terre, on a tous un corps et un microbiote unique au monde, avec chacun ses propres envies et ses propres besoins.

 

Si une personne vit bien et est heureuse d'être végétarienne c'est parfait, si une personne vit bien et est heureuse d'être omnivore c'est parfait... Mais à partir du moment où on va culpabiliser une personne qui vivait d'être végétarien ou d'être omnivore alors on créé une fissure parce que l'omnivore par exemple qui va se sentir mal de manger de la viande a le choix entre 2 options: Soit continuer à manger de la viande et se dégouter, soit devenir végétarien et créer un déséquilibre alimentaire ou des carences. Alors oui il est possible, moyennant finance et temps, d'élaborer un régime végétarien couplé à des prises de compléments nutritionnels industriels pour la plupart... Mais il faut aussi que l'ancien omnivore modifie son plaisir de manger...

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