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Quels sont vos souvenirs de la Seconde Guerre Mondiale ?


January

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Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 275 messages
107ans‚ ©,
Posté(e)

Bonjour :) 

Une réflexion faite par Rasibus hier m'a décidée à ouvrir ce sujet. Comme il le disait, il ne reste pas grand monde qui puisse encore aujourd'hui raconter ce qu'il a vu de cette période. 

Je vous invite à venir nous raconter, ce que vous avez vu ou même, pour les plus jeunes, ce que vos parents ou grand-parents ont pu vous raconter. 

Merci d'avance pour toutes vos participations !

 

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Membre, 52ans Posté(e)
sterod Membre 1 154 messages
Baby Forumeur‚ 52ans‚
Posté(e)

C'est un sujet que mes grand-parents et arrières grand-parents n'évoquaient  que par des anecdotes assez drôles ou encore par le fait que certains commerçants du village étaient devenus de riches propriétaires de parcelles de terrains ou de forêts (un bout de parcelle contre 500 grammes de viande par exemple)   mais au final ne parlaient jamais directement de  l'occupation allemande un peu comme si , il fallait passer à autre chose .

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Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 275 messages
107ans‚ ©,
Posté(e)

Ma famille se trouvait dans l'Ain à l'époque. Mon grand-père était adjudant de gendarmerie. Traînant les pieds devant les demandes de l'occupant et dénoncé comme aidant le maquis, il a du fuir sans avoir le temps de mettre sa famille à l'abri. Il y avait huit enfants à l'époque, les allemands sont venus, ont fait aligner toute la famille et l'un d'entre eux a demandé à ma grand-mère si on commençait par tuer le plus jeune ou le plus vieux. Ils sont finalement partis en laissant 24 heures à ma grand mère pour avouer où se trouvait son mari (elle l'ignorait), ou que mon grand-père se livre. Il s'est livré et a été incarcéré à Montluc. Il en est sorti vivant en août 44 et n'a plus jamais voulu parler de cet épisode. J'ai entendu cette histoire des dizaines de fois, de la bouche de ma mère, oncles et tantes. 

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Membre, 52ans Posté(e)
sterod Membre 1 154 messages
Baby Forumeur‚ 52ans‚
Posté(e)

je pense que l'on peut comprendre pourquoi ce silence . Si j'avais connu cette triste période , je n'aurai peut-être pas pu en parler facilement non plus .

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Membre, Obsédé textuel, 71ans Posté(e)
Gouderien Membre 34 472 messages
71ans‚ Obsédé textuel,
Posté(e)

Mon père était la preuve vivante qu'on peut participer à des événements... sans rien y comprendre. Plusieurs fois je l'ai entendu dire : "Les Alliés n'avaient qu'à dire à Hitler en septembre 1939 : si tu te calmes pas, on envoie 10.000 avions sur Berlin." Le problème, c'est que personne n'avait 10.000 avions à l'époque. La France ne possédait pas le moindre bombardier moderne, les Anglais juste quelques centaines, les Américains encore moins et de toute façon ils étaient isolationnistes! Quant à la Russie, elle était l'alliée de l'Allemagne.

Mon père était né le 3 septembre 1920. Son 19e anniversaire tombait donc exactement le jour de la déclaration de guerre! On le trouva trop jeune, et il ne fut pas mobilisé. Ça l'arrangeait bien. Son père (mon grand-père paternel donc) avait participé à la Grande Guerre, il avait été gazé, enterré dans une tranchée ou quelque chose de ce genre. Il avait été décoré sur le front des troupes, mais en était revenu à moitié fou... comme bien d'autres soldats de 14-18.

Mon père échappa donc à la guerre, mais il fut envoyé comme travailleur en Allemagne. Je ne sais pas trop s'il était volontaire ou s'il fut réquisitionné au titre du STO. Il passa pas mal de temps dans une usine allemande, comme ouvrier spécialisé. Quand les choses commencèrent à se gâter pour l'Allemagne en 1943, il revint en France en se faisant passer pour malade... et ne repartit pas. Ce qui fait qu'il était présent (avec sa mère, donc ma grand-mère) lors du grand bombardement de la gare de triage de Juvisy-sur-Orge le 18 avril 1944, durant lequel ils faillirent être tués par un éclat de bombe. Dans mon enfance à Athis-Mons, juste à côté de Juvisy, on voyait encore l'épave d'une péniche coulée lors de ce bombardement. Je suppose qu'on l'a enlevée depuis.

Mon père fit son service militaire... après la guerre. Il était plutôt antimilitariste, et même communiste sur les bords, mais il se vantait d'avoir été un excellent tireur (à la cible). Il avait gardé un assez bon souvenir de son séjour en Allemagne, et il retournait même à Berlin de temps en temps. Bien que n'ayant pas fait la guerre, il racontait souvent des souvenirs de cette époque. Il m'a passé sa passion pour la politique et pour l'histoire de ce conflit, ainsi que sa (relative) germanophilie.

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Membre, Posté(e)
le merle Membre 21 322 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

bonjour

beaucoup de souvenirs mais , j'étais très jeune . je ne réalisais pas trop ce qu'il ce passait mais un jours , je jouais avec des enfants à  cent mètres de la maison de mes grands parents ( à la campagne ) . un soldat allemand ( ils occupaient le village ) s'arrêta et vint vert moi ? il me pris dans ses bras et me ramena à la maison de mon grand père et m'à grand ' mère ?

ceux-ci le firent entrer , craignant que je devais avoir fais une bêtise ? dans la pièce , une grande glace était accrochée au mur .malgré les années passées , je me revois encore dans les bras de cet homme qui était un ennemis . 

le soldat ce plaça face à la glace avec moi dans ses bras et , devant mes grands parents effarés il dit dans un mauvais français 

: moi ...allemagne  petit garçon même âge que lui ... guerre mauvais  pour vous  , pour moi ...

puis , il se mit à pleurer ...

se souvenir est toujours resté vivant dans m'à mémoire . j'étais blond , avec des cheveux bouclé , son fils devait l'être aussi ?

j'espère que ce soldat échappa à ce qui se passa ensuite et qu'il retrouva sa femme et son petit garçon qui devait me ressembler tellement .

bonne journée

 

 

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Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 275 messages
107ans‚ ©,
Posté(e)

Bonjour le merle, 

C'est émouvant... Tu en avais conscience à l'époque que c'était un ennemi ? Tu as eu peur ?

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Membre, Posté(e)
le merle Membre 21 322 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
il y a 2 minutes, January a dit :

Bonjour le merle, 

C'est émouvant... Tu en avais conscience à l'époque que c'était un ennemi ? Tu as eu peur ?

bonjour January

peur ? non, je ne comprenais pas vraiment ce qu'était la guerre . mais , j'ai d'autres souvenirs qui sont restés bien vivant dans la mémoire du très jeune enfant que j'étais . il c'est passé beaucoup de chose pendant cette période . dans mes souvenirs ,cela reste comme des épisodes et entre eux , il ni à plus rien .

un jour ... un petit chariot tiré par un gros cheval  passa devant notre porte .à son bord , un paysan et un soldat allemand .

à l'arrière , un jeune veau attaché au chariot par une laisse ? la pauvre bête avait du mal à suivre . le soldat obligea le paysan à faire courir le cheval qui tirait le chariot . et le jeune veau , ne pouvant suivre l'allure , tombas sur ses genoux avant .

il meuglait de souffrance et de désespoirs . la peau de ses genoux arrachée son sang fit une longue traîné sur 100 mètres .

l'allemand fit arrêter le chariot et sortit son révôlver et tira  une balle dans la tête de l'animal  , mettent fin à ses souffrances .

à cet instant  , je compris ce que voulait dire ennemis .

pendant longtemps , moi et m'à jeune soeur ,  vinrent à l'endroit ou la pauvre bête avait périe et nous y déposions quelques fleurs des champs que nous avions ceuillis pour elle .

bonne journée

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Membre, 89ans Posté(e)
Rasibus Membre 4 080 messages
Baby Forumeur‚ 89ans‚
Posté(e)
il y a une heure, January a dit :

 Il s'est livré et a été incarcéré à Montluc.  

Ton grand-père était un homme courageux et responsable.

ça me rappelle ce que m'a raconté ma femme
Dans un village du Cher, une embuscade contre un convoi allemand avait mal tourné. Les allemands ont aligné son grand-père, avec d'autres hommes, contre un mur. Ils ont tiré sans les viser. Une balle s'est fiché contre le mur près de sa tête. La trouille qu'il a dû avoir...

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Membre, 89ans Posté(e)
Rasibus Membre 4 080 messages
Baby Forumeur‚ 89ans‚
Posté(e)
Il y a 2 heures, sterod a dit :

C'est un sujet que mes grand-parents et arrières grand-parents n'évoquaient  que par des anecdotes assez drôles ou encore par le fait que certains commerçants du village étaient devenus de riches propriétaires de parcelles de terrains ou de forêts (un bout de parcelle contre 500 grammes de viande par exemple)   mais au final ne parlaient jamais directement de  l'occupation allemande un peu comme si , il fallait passer à autre chose .

Il faut savoir que dans les campagnes, longtemps après la fin de la guerre, le souvenir des paysans qui s'étaient enrichis avec le marché noir a perduré; les rancunes et les jalousies ont mis des années à s'éteindre.
Ainsi la grand-mère de ma femme étant allée, à pieds, chercher un peu de beurre dans la ferme d'une amie à plusieurs km, s'était entendue répondre: "Ma pauvre Joséphine, tu n'aurais pas assez d'argent pour me le payer..." Sympa...

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Membre, 63ans Posté(e)
S.A.S Membre 3 368 messages
Baby Forumeur‚ 63ans‚
Posté(e)

J'ai entendus le témoignage d'une femme qui vivait à la campagne à l'époque ( pas loin ) de Autun .

Elle a raconté que pendant la déroute allemande , un soldat ennemis s'était réfugié dans un bois pour se reposer .

Les braves villageois ont décidés de jouer les héros . Ils ont abattus l'allemand pendant son sommeil , pour prendre ses armes .

J'ai été écoeuré d'une telle lâcheté . Ils n'était pas obligé de le tuer .

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Membre, 64ans Posté(e)
pila Membre 18 571 messages
Baby Forumeur‚ 64ans‚
Posté(e)

Un jour, à Brest, un soldat allemand arriva dans le garage de mon grand-père. Il avait le téléphone puisqu'il tenait une entreprise.

Le soldat allemand dit à ma grand-mère :

"Moi boche ! Téléphone, Madame. Moi boche !".

Mon grand-père avait une pompe à essence. Le jour, un sous-officier et un soldat occupaient le bureau. La nuit, mon grand-père pouvait piquer dans la citerne et échangeait de la victuaille contre du carburant avec des paysans.

Mon grand-père avait construit une résidence secondaire sur la côte; de ses mains. Un jour, dans le jardin, ma mère et ma tante étaient sur leurs pots pour faire caca ! Une bombe anglaise (aviation) tomba à quelques mètres d'elles.

Le grand-père de ma femme fut désigné comme secrétaire de mairie de sa petite commune par les allemands. Le précédent secrétaire avait été expédié dans un camp en Allemagne (il ne revint pas). Un jour, la Gestapo convoqua le grand-père et la grand-mère au bureau de Brest. Etant à la mairie, le grand-père faisait un peu de magouille pour soulager les concitoyens. Un officier de l'Armée passa devant eux et reconnut le grand-père; qu'il connaissait.

"Que fait Monsieur Pellé ici ? Libérez-le de suite !"

Ouf ! Par contre, à la Libération, des gueules soules, résistants de la dernière heure, vinrent l'emmerder pour le traiter de collabo.

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Membre, Posté(e)
le merle Membre 21 322 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
il y a 16 minutes, S.A.S a dit :

J'ai entendus le témoignage d'une femme qui vivait à la campagne à l'époque ( pas loin ) de Autun .

Elle a raconté que pendant la déroute allemande , un soldat ennemis s'était réfugié dans un bois pour se reposer .

Les braves villageois ont décidés de jouer les héros . Ils ont abattus l'allemand pendant son sommeil , pour prendre ses armes .

J'ai été écoeuré d'une telle lâcheté . Ils n'était pas obligé de le tuer .

bonjour

c'est vrai mais , pendant la guerre , courage et lâcheté sont deux frères ennemis . un soldat allemand isolé devenait une cible car,  les gens avaient subit leurs présence autoritaire pendant 4 ans  . surtout , personne ne savait ce qui se passait sur le plan général . en plus , certains français pouvaient êtres des ennemis potentiel car , ils pouvaient dénoncer aux allemands , des gens qui ne leurs plaisaient pas pour des prétextes abusives .

les allemands n'étaient plus vu comme des êtres humains ordinaire  mais comme des barbares dirigés par un monstre " hitler .

bonne soirée

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Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 275 messages
107ans‚ ©,
Posté(e)
il y a 37 minutes, Rasibus a dit :

Il faut savoir que dans les campagnes, longtemps après la fin de la guerre, le souvenir des paysans qui s'étaient enrichis avec le marché noir a perduré; les rancunes et les jalousies ont mis des années à s'éteindre.
Ainsi la grand-mère de ma femme étant allée, à pieds, chercher un peu de beurre dans la ferme d'une amie à plusieurs km, s'était entendue répondre: "Ma pauvre Joséphine, tu n'aurais pas assez d'argent pour me le payer..." Sympa...

La rancune est tenace. J'habite un petit village et encore aujourd'hui, des familles restent brouillées de faits survenus pendant la guerre. Et ce sont souvent des histoires relatives au marché noir.

Ma mère m'a raconté aussi qu'on les envoyait elle et sa soeur à vélo, dans une ferme voisine (qui existe toujours), chercher régulièrement du lait. Cette ferme est connue aujourd'hui parce-qu'en vérité elle était un relais pour les maquisards. Et ma mère et sa soeur, lorsqu'elles allaient chercher le lait, revenaient délestées de petits messages cachés dans leurs nattes. Je ne sais pas si là, mon grand-père était vraiment responsable !... 

 

il y a une heure, le merle a dit :

bonjour January

peur ? non, je ne comprenais pas vraiment ce qu'était la guerre . mais , j'ai d'autres souvenirs qui sont restés bien vivant dans la mémoire du très jeune enfant que j'étais . il c'est passé beaucoup de chose pendant cette période . dans mes souvenirs ,cela reste comme des épisodes et entre eux , il ni à plus rien .

un jour ... un petit chariot tiré par un gros cheval  passa devant notre porte .à son bord , un paysan et un soldat allemand .

à l'arrière , un jeune veau attaché au chariot par une laisse ? la pauvre bête avait du mal à suivre . le soldat obligea le paysan à faire courir le cheval qui tirait le chariot . et le jeune veau , ne pouvant suivre l'allure , tombas sur ses genoux avant .

il meuglait de souffrance et de désespoirs . la peau de ses genoux arrachée son sang fit une longue traîné sur 100 mètres .

l'allemand fit arrêter le chariot et sortit son révôlver et tira  une balle dans la tête de l'animal  , mettent fin à ses souffrances .

à cet instant  , je compris ce que voulait dire ennemis .

pendant longtemps , moi et m'à jeune soeur ,  vinrent à l'endroit ou la pauvre bête avait périe et nous y déposions quelques fleurs des champs que nous avions ceuillis pour elle .

bonne journée

:(  c'est terrible de voir une chose pareille, même pour un adulte c'est terrible, alors pour un enfant...

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Invité Magus
Invités, Posté(e)
Invité Magus
Invité Magus Invités 0 message
Posté(e)

Dans ma banlieue natale, mes parents avaient pour ami et voisin un déporté au camp d'Hinzert en 1942. Mon père, ancien légionnaire, et lui étaient tous deux présidents d'association d'anciens combattants, respectivement ARAC et FNACA, qui s'unissaient à l'occasion d'évènements. Alors j'étais souvent présents aux commémorations. Cet ami faisait aussi partie de la Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes (FNDIRP), et j'ai pu assister à quelques recueils de témoignages. Mon souvenir le plus marquant sont ses photos avant sa déportation, et celle prise à sa libération en mars 1945, le corps décharné gisant une cellule.

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Membre, Posté(e)
le merle Membre 21 322 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

bonjour

beaucoup de faits m'on marqué malgré mon très jeune âge .

un jour , nous devions être en 1944  vers le mois de Mai peut-être ? nous vîmes passer devant chez nous , de nombreux habitants du village , ils semblaient pressés ? tous montaient par une petite route vers les champs sur le plateau ou il y avait les prairies .

nous suivîmes la foule et débouchâmes sur le plateau et là , à ma grande surprise , je vis un petit avion , un genre d'aréoplanne ?

tous le monde étaient groupés autour du pilote , un anglais  . ils nous dit , dans un très mauvais Français , que nous allions être bientôt libérés ? ( c'était le mois d'avant le débarquement de Normandie ) .

voila ce qui se passa , le pilote fut emmené par les maquisards du coin et , tout les gens présent , démontèrent le petit avion et repartirent avec un morceau .

des camions allemands bourrés de soldats arrivèrent une heure après , ils montèrent sur le plateau ou ils ne découvrirent absolument rien . ils revinrent au village pour interroger les gens sans succès .

mon grand père avait récupéré le sac et son parachute du pilote . il le mit sur son siège dans son atelier .quand des soldats allemands venaient pour faire réparer quelque chose , mon grand père trônait fièrement sur son siège le parachute anglais sous les fesses .

aucun allemands ne remarqua jamais rien . c'était sa façon à lui , mon grand père , de faire sa guerre ,et de se moquer d'eux .

cette histoire me marqua beaucoup car , adulte , en réfléchissant , je pensais que si les allemands avaient découverts le parachute , nous nous serions retrouvés dans un camps de concentration ou fusillés sur place .

bonne soirée

 

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Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 275 messages
107ans‚ ©,
Posté(e)
Il y a 1 heure, Magus a dit :

Dans ma banlieue natale, mes parents avaient pour ami et voisin un déporté au camp d'Hinzert en 1942. Mon père, ancien légionnaire, et lui étaient tous deux présidents d'association d'anciens combattants, respectivement ARAC et FNACA, qui s'unissaient à l'occasion d'évènements. Alors j'étais souvent présents aux commémorations. Cet ami faisait aussi partie de la Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes (FNDIRP), et j'ai pu assister à quelques recueils de témoignages. Mon souvenir le plus marquant sont ses photos avant sa déportation, et celle prise à sa libération en mars 1945, le corps décharné gisant une cellule.

On a beau avoir énormément de documentation à notre disposition, et même des témoins qui peuvent enocre nous raconter, je crois qu'on ne peut pas "comprendre", "ressentir" ... je ne sais pas comment dire, j'ai l'impression  qu'il y a des choses qu'on ne peut pas imaginer.

il y a 22 minutes, le merle a dit :

bonjour

beaucoup de faits m'on marqué malgré mon très jeune âge .

un jour , nous devions être en 1944  vers le mois de Mai peut-être ? nous vîmes passer devant chez nous , de nombreux habitants du village , ils semblaient pressés ? tous montaient par une petite route vers les champs sur le plateau ou il y avait les prairies .

nous suivîmes la foule et débouchâmes sur le plateau et là , à ma grande surprise , je vis un petit avion , un genre d'aréoplanne ?

tous le monde étaient groupés autour du pilote , un anglais  . ils nous dit , dans un très mauvais Français , que nous allions être bientôt libérés ? ( c'était le mois d'avant le débarquement de Normandie ) .

voila ce qui se passa , le pilote fut emmené par les maquisards du coin et , tout les gens présent , démontèrent le petit avion et repartirent avec un morceau .

des camions allemands bourrés de soldats arrivèrent une heure après , ils montèrent sur le plateau ou ils ne découvrirent absolument rien . ils revinrent au village pour interroger les gens sans succès .

mon grand père avait récupéré le sac et son parachute du pilote . il le mit sur son siège dans son atelier .quand des soldats allemands venaient pour faire réparer quelque chose , mon grand père trônait fièrement sur son siège le parachute anglais sous les fesses .

aucun allemands ne remarqua jamais rien . c'était sa façon à lui , mon grand père , de faire sa guerre ,et de se moquer d'eux .

cette histoire me marqua beaucoup car , adulte , en réfléchissant , je pensais que si les allemands avaient découverts le parachute , nous nous serions retrouvés dans un camps de concentration ou fusillés sur place .

bonne soirée

 

C'était dangereux effectivement.

Les villageois qui démontent l'avion :D

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Membre, 116ans Posté(e)
nerelucia Membre 12 886 messages
Baby Forumeur‚ 116ans‚
Posté(e)

continuez, pas mal.

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Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 275 messages
107ans‚ ©,
Posté(e)

J'ai un oncle qui a participé au défilé du 11 novembre.. 1943. A Oyonnax, c'était un fait de résistance d'importance. Il n'a jamais voulu parler de ça, rien à faire. Les représailles ont été de taille. Jusqu'à la fin de sa vie, il est resté dans la culpabilité des représailles.

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Membre, 63ans Posté(e)
S.A.S Membre 3 368 messages
Baby Forumeur‚ 63ans‚
Posté(e)
il y a 2 minutes, January a dit :

J'ai un oncle qui a participé au défilé du 11 novembre.. 1943. A Oyonnax, c'était un fait de résistance d'importance. Il n'a jamais voulu parler de ça, rien à faire. Les représailles ont été de taille. Jusqu'à la fin de sa vie, il est resté dans la culpabilité des représailles.

Dans une guerre il y a toujours des innocents qui payent pour les coupables .

Faire acte de résistance pour des choses pour lesquelles ont est prêt à donner sa vie ...... c'est pas donné à tout le monde .

Il ne faut pas regretter le prix à payer pour ça .

Celui qui défend la liberté ..... doit être prêt à donner sa vie pour elle ..... et même ..... plus .

Sinon .......... il vaut mieux rentré chez vous et faire comme la majorité des gens . Collaborer .

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