Comment dire à ses enfants qu'ils ont été adoptés?

C'est assez délicat comme vous vous en doutez....

Comment feriez-vous?

1. Vous laissez trainer les papiers d'adoption sur la table, entre le paquet de céréale et la pile de linge, comme si de rien n'était.

2. Vous lui faites comprendre que "non tu vois bien, on ne se ressemble pas! réveille toi un peu"

3. Vous lui avouez ce secret, sans prendre de pincette mais en relativisant "au moins tu as moins de risque de développer un cancer du sein. Tu sais, le cancer que j'ai et que mamie a eu?"

4. Vous lui dites sur le ton de l'humour: "si j'étais ta mère biologique, ça ne passerait pas ce genre de comportement. Mais bon, t'es pas mon fils, alors vas-y, fais toi plaiz"

5. Vous envoyez votre conjoint au front

Je précise qu'ils sont en âge de comprendre.

quand ils abordent aux meme le sujet

ça ne répond pas à la question.

C'est quoi le problème ? la peur que ces enfants apprennent par d'autres personnes qu'ils l'ont été ou le découvrent eux-mêmes car ils peuvent tomber sur des preuves (à proscrire, à mettre dans un lieu où ils ne pourront jamais accéder) ?

Je connais un couple dont le père n'est pas le père biologique et l'enfant l'ignore (du moins c'est ce que toute la famille -en passant par les frères, soeurs, beaux-frères, belles-soeurs etc.- pense).

Famille respectueuse, dont tous absolument tous, ont gardé le secret, plus de 40 ans maintenant. Comprendre donc que j'en fais partie puisque je connais le secret.

Je pense personnellement que si un jour le concerné l'apprend, il n'en aimera que plus son père n'ayant connu que lui, de plus, n'en voudra pas à sa mère non plus. Aucun intérêt qu'il connaisse son vrai père, puisqu'il est heureux.

Je crois que la question à se poser est : pourquoi je veux lui dire ? un enfant, on veut avant tout faire son bonheur. Si lui dire revient à faire son malheur, autant s'abstenir. Sauf la crainte évoquée en introduction, bien sûr.

PS - j'ai modifié la première phrase après avoir lu le cas de Cassandre 0101

L'âge de comprendre est une chose,l'âge de le supporter en est une autre...Suivant la sensibilité,le caractère de l'enfant.Perso,j'attendrais au moins l'âge de 16 ans (minimum),après lui avoir lancé quelques indices,histoire de l'amener tout doucement à ce qu'il se pose des questions,puis pose lui-même cette question.

Je ne sais pas si j'ai pu répondre à ta question,c'est marcher sur des œufs tout de même...

Kutta

je suis une enfant "achetée" adoptée illégalement

je préfère qu'on ne me pose pas de questions là dessus cependant je l'ai très très mal vécu quand par hasard le 23 septembre 2009 (44 ans) j'ai découvert en allant ds le grenier de la maison familiale des documents me concernant j'ai eu le temps de retenir des informations mais pas tout car ce père est arrivé derrière moi et me les a retiré des mains ces documents!

bien sûr j'ai questionné ma famille beaucoup de questions en vain! un vrai autisme s'est alors formé autour de chaque membre de cette famille!

j'ai su que tout le monde même mes très proche étaient au courant sauf moi qui était la principale concernée!

alors non non je ne pardonne pas le silence et qu'on ne me dise pas la vérité au sujet de mes origines

et ça a bouleversé ma vie et mes rapports à la famille, de mon côté mais du leur également car cette famille aurait aimé que je ne le sache pas! je le paie tous les jours dele savoir ....qu'ils ne sont que des étrangers...désolée si je vous choque mais c'est ainsi que je le vis.

comment peux t on cacher un fait si important à un enfant?

si j'avais adopté un ou plusieurs enfants dès qu'il aurait été en âge de comprendre (qu'alors quand j'etais jeune je ne savais pas que je vivais avec des parents qui n'etaient pas les miens) je le leur aurais dis...c'est important de savoir d'où on vient...

Quand l'enfant n'est pas de la même origine que ses parents (asiatique, brésilien, africain) alors que les parents sont typés Suédois, on n'attend pas l'âge de 20 ans pour lui dire ses origines.

Je ne vois même pas pourquoi on voudrait lui cacher. Un enfant à des repères simples, et ses repères sont ses parents. Qu'ils soient biologiques ou non pour lui ça ne change rien. En parler régulièrement en famille alors qu'il est tout petit (et pas forcément en âge de comprendre), permettra que pour lui cette situation soit normale et de fait bien vécue.

C'est le tabou que l'on met autour de l'adoption qui est destructeur.

Je pense personnellement que si un jour le concerné l'apprend, il n'en aimera que plus son père n'ayant connu que lui, de plus, n'en voudra pas à sa mère non plus.

Aucune certitude sur le sujet. Il peut aussi faire partie de ces gens-là http://pmanonyme.asso.fr/?cat=7

Aucun intérêt qu'il connaisse son vrai père, puisqu'il est heureux.

Ne parlez pas pour lui. Ne JAMAIS parler pour autrui dans ce domaine.

Question : de quel droit lui a-t-on caché ceci alors qu'il est le principal concerné? C'est une attitude que je trouve profondément malhonnête et quelque part assez lâche. Sous couvert de le protéger, c'est son entourage qui se protège, en fait...

L'adoption est une bonne chose pour la société. Peut être, pour commencer, parler du sujet de l'adoption et d'expliquer à quel point c'est bon pour nous tous et ensuite dire que ceux qui le font sont bien et dans la bonne direction.

Après je leur dirais aux enfants. Je pense qu'avec une bonne explication, il n'y a pas à s'en faire.

Nous,qui avons adopté, je peux vous dire de ne rien cacher à l'enfant, tout doit être dit quand celui ci est en âge de comprendre.

Pour nous c'était deux anniversaires, celui de la naissance et l'autre, l'arrivée parmi nous, celà à toujours fonctionné comme ça, après au moment ou l'enfant est en âge de savoir, les choses ont été dites simplement, pas de traumatisme, tout c'est déroulé comme d'habitude, plus tard c'est à celui ci de choisir, s'il veut retrouver sa mère naturelle, on a le choix maintenant, avant ce n'était pas possible, X ça restait X;

Cacher, est une erreur monumentale, il risque de vous le reprocher jusqu'à la fin de sa vie, sa douleur et sa haine seront plus vive de savoir qu'on lui a menti sur ses origines

Très peu d'enfants français étant adoptables, les adoptants se tournent plutôt vers l'adoption internationale. Dans ce cas, ainsi que Titenath le précise il y a fort peu de chances que l'enfant ressemble à ses parents et ce serait grossier de chercher à dissimuler la réalité.

Les Français souhaitant adopter doivent déposer un dossier de demande d'agrément auprès de l'ASE (aide sociale à l'enfance ). Au cours d'entretiens, je crois que l'ASE insiste fortement sur la nécessité de transparence relative aux origines de l'enfant.

Un enfant éclairé trop tardivement ou par une fuite sur ses origines sera blessé à vie et ne fera plus confiance au monde des adultes.

De plus, l'enfant sait intuitivement qu'il a été adopté et son subconscient l'aide en cela ! Il faut donc être transparent sur le sujet.

Quand l'enfant n'est pas de la même origine que ses parents (asiatique, brésilien, africain) alors que les parents sont typés Suédois, on n'attend pas l'âge de 20 ans pour lui dire ses origines.

Je ne vois même pas pourquoi on voudrait lui cacher. Un enfant à des repères simples, et ses repères sont ses parents. Qu'ils soient biologiques ou non pour lui ça ne change rien. En parler régulièrement en famille alors qu'il est tout petit (et pas forcément en âge de comprendre), permettra que pour lui cette situation soit normale et de fait bien vécue.

C'est le tabou que l'on met autour de l'adoption qui est destructeur.

Pas mieux !

Je pense qu'il n'y a pas lieu de se poser la question, si l'on doit le dire ou pas. On doit le dire point. On ne peut pas bâtir sa vie sur un mensonge. Et c'est quand ils sont tout petits avec des mots simples que l'on doit leur expliquer, de sorte que ce soit naturel pour eux.

Faut-il le dire ou pas ?

Ne faut-il pas attendre que l'enfant le demande ou pose des questions ?

J'ai connu quelqu'un qui a traversé cela et franchement ça l'a rendu dingue !!!

Pour elle, s'était vraiment ses parents, elle ne s'est jamais posé la question et quelqu'un lui a glissé cette info qui l'a fait douter, puis ça s'est avéré vrai, là... Pêtage de plomb !!!

Après, recherche de la mère, du père, etc...

J'étais là pendant ce processus, je n'aurais pas voulu être à sa place !

Si on me disait que mes parents n'étaient pas mes parents, dans MON cas, je me dirais "Ah voilà donc pourquoi... " ! :bad:

Faut-il le dire ou pas ?

Ne faut-il pas attendre que l'enfant le demande ou pose des questions ?

J'ai connu quelqu'un qui a traversé cela et franchement ça l'a rendu dingue !!!

Pour elle, s'était vraiment ses parents, elle ne s'est jamais posé la question et quelqu'un lui a glissé cette info qui l'a fait douter, puis ça s'est avéré vrai, là... Pêtage de plomb !!!

Pourquoi l'enfant le demanderait ou poserait des questions ? Naturellement pour lui, ses parents sont ses parents. Donc si on fait de son adoption un tabou et qu'il finit par l'apprendre (parce qu'on finit toujours par l'apprendre), même si c'est à l'âge de 40 ou 50 ans, c'est forcément destructeur.

Et tu dis toi même avoir connu quelqu'un qui quand elle l'a appris a pété les plomb. Donc comment tu peux encore te poser la question à savoir si il faut ou non le dire ? Bien sûr qu'il faut le dire, en fait il faut en parler naturellement, comme on parle de tout, et l'enfant n'y verra rien de mal.

Pourquoi l'enfant le demanderait ou poserait des questions ? Naturellement pour lui, ses parents sont ses parents. Donc si on fait de son adoption un tabou et qu'il finit par l'apprendre (parce qu'on finit toujours par l'apprendre), même si c'est à l'âge de 40 ou 50 ans, c'est forcément destructeur.

Et tu dis toi même avoir connu quelqu'un qui quand elle l'a appris a pété les plomb. Donc comment tu peux encore te poser la question à savoir si il faut ou non le dire ? Bien sûr qu'il faut le dire, en fait il faut en parler naturellement, comme on parle de tout, et l'enfant n'y verra rien de mal.

Et ça fera partie de son "univers", aussi naturellement que tout le reste.

Ce sont des affirmations bien mal pesées que vous faites là !

L'équilibre de l'enfant, son éducation, sa socialisation, tout peut être menacé par cette information !

Après, faut encore savoir si les parents sont vivants, s'ils en voulaient, etc...

Contrairement à vous, je pense que lorsqu'un enfant est adopté, si on parle d'un enfant qui est en harmonie avec la famille qui l'a adopté, cela veut dire qu'il y a pas de différence flagrante qui ferait penser le contraire...

Comme dans Kung-fu panda :smile2:

L'enfant n'a aucune raison de savoir, ça ne lui apportera rien !

Par contre, dans d'autres "familles" où là, l'enfant aurait de la peine de ne pas se douter, là, c'est très différent, s'il veut en parler, il faut pouvoir le faire...

Mais je suggèrerais que la famille le fasse avec une conseillère, une psy, etc...

Trouver les bons mots, dans le bon rythme, dans un sentiment d'amour...

Ce sont des affirmations bien mal pesées que vous faites là !

L'équilibre de l'enfant, son éducation, sa socialisation, tout peut être menacé par cette information !

(...)

L'enfant n'a aucune raison de savoir, ça ne lui apportera rien !

Mais un enfant n'a pas de jugement ! Pour lui être adopté c'est aussi naturel que le reste. Il a des parents qui sont aimants, qui lui apportent tout ce dont il a besoin. Si en grandissant il éprouve le besoin de poser des questions alors ses parents lui apporteront des réponses.

Tu dis que l'enfant n'a aucune raison de savoir, mais si il l'apprend à l'âge de 40 ou 50 ans il se passera quoi ? Et pourquoi vouloir à tout prix lui cacher ? Y'a rien de mal dans l'adoption, c'est légal, y'a pas à culpabiliser d'avoir adopté un enfant.

Mais un enfant n'a pas de jugement ! Pour lui être adopté c'est aussi naturel que le reste. Il a des parents qui sont aimants, qui lui apportent tout ce dont il a besoin. Si en grandissant il éprouve le besoin de poser des questions alors ses parents lui apporteront des réponses.

Tu dis que l'enfant n'a aucune raison de savoir, mais si il l'apprend à l'âge de 40 ou 50 ans il se passera quoi ? Et pourquoi vouloir à tout prix lui cacher ? Y'a rien de mal dans l'adoption, c'est légal, y'a pas à culpabiliser d'avoir adopté un enfant.

Ca ne va pas dans ta tête ?!?

Ou alors, c'est jusqu'à quel âge qu'on est enfant ?

Bien entendu qu'un enfant a un jugement, qu'il peut se sentir blessé, trahi, etc...

Les enfants écoutent et on des attentes, ils détestent les promesses non tenues, les mensonges, etc...

Lui apprendre que les personnes avec qui il vit depuis tant d'années ne sont pas ses parents peut complètement le détruire, l'angoisser, etc...

Si l'adoption n'aurait jamais été cachée, il n'y aurait pas ce problème de la "révélation".

Je pense qu'il fallait mieux le dire lorsque l'enfant était encore trop petit pour comprendre. Il l'aurait intégrer progressivement et n'aurait pas eu le choque de la révélation...