Aller au contenu

Mélenchon va t'il tuer la gauche ?

Noter ce sujet


DroitDeRéponse

Messages recommandés

Invité fx.
Invités, Posté(e)
Invité fx.
Invité fx. Invités 0 message
Posté(e)

Ce n'est un aucun cas ce que j'ai dit.

J'ai dit qu'on se lassait du front républicain (qui plus est lorsqu'il ne fonctionne que dans un seul sens).

Et ce que je te dit maintenant, c'est qu'en cas fort probable de second tour Juppé Marine, je ne me déplacerai pas.

Modifié par fx.
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant
Membre, 158ans Posté(e)
chapati Membre 6 957 messages
Baby Forumeur‚ 158ans‚
Posté(e)

Ben non saint just ou même @fx. ont l'air de dire que MLP ou LR c'est pareil . Louise je ne sais pas .

Non il n'y a pas de plan A ou B, ce sont des synthèses de comités citoyensà trancher on ne sait pas quand , ça va venir . Donc il y a des citoyens FDG pour la négo avec l'Europe et d'autre pour le frexit . Apparemment faudra d'abord élire Mélenchon pour voir via un référendum.

Les LRs ils sont cons ils devraient faire un comité, plan A on reste à 35, plan B on monte à 39 , plan C on économise 100 milliards quelque part ( on décidera plus tard où collectivement ) ou on économise pas ... et après les élections ont fait des référendums pour décider .

Au PS ils devraient faire plan A on fait le plan du PS plan B on fait le plan de Mélenchon, et après les élections ont fait un référendum pour décider quel plan on adopte .

La démocratie participative c'est sympa, du coup j'ai juste pas compris à quoi ça servait d'élire un gus. Tous les 5 ans on fait des comités et par référendum on décide du plan A ou Z .

Le plus simple ca serait quand même qu'à la primaire les types représentent chacun les plans A et B de tous les partis, comme ça l'élection donnerait la meilleure tendance pour la presidentielle, surtout si droite comme gauche votent... à condition bien sûr que les camarades citoyens changent pas d'avis, et y'aurait plus qu'à présenter le type qu'à donc réuni le plus de suffrages.

Un peu comme au FN quoi, sauf que là le candidat est désigné d'avance ce qu'est pas con, et qu'il représente simultanément l'ensemble des courants de FdG à Génération Identitaire.

Et sinon, Ségolène elle est où là-dedans, que je me repère un peu ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 844 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)

Le plus simple ca serait quand même qu'à la primaire les types représentent chacun les plans A et B de tous les partis, comme ça l'élection donnerait la meilleure tendance pour la presidentielle, surtout si droite comme gauche votent... à condition bien sûr que les camarades citoyens changent pas d'avis, et y'aurait plus qu'à présenter le type qu'à donc réuni le plus de suffrages.

Un peu comme au FN quoi, sauf que là le candidat est désigné d'avance ce qu'est pas con, et qu'il représente simultanément l'ensemble des courants de FdG à Génération Identitaire.

Et sinon, Ségolène elle est où là-dedans, que je me repère un peu ?

Mais ça sert à quoi du coup ton président ?

Ségo c'est une réac de droite trop portée sur la sécurité .

Ce n'est un aucun cas ce que j'ai dit.

J'ai dit qu'on se lassait du front républicain (qui plus est lorsqu'il ne fonctionne que dans un seul sens).

Et ce que je te dit maintenant, c'est qu'en cas fort probable de second tour Juppé Marine, je ne me déplacerai pas.

Si tu ne te déplaces pas c'est bien que c'est pareil non ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité fx.
Invités, Posté(e)
Invité fx.
Invité fx. Invités 0 message
Posté(e)

Non, ce n'est pas pareil mais je refuse de donner ma voix à l'un comme à l'autre pour des raisons différentes.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 844 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)

Alors disons que tu ne vois pas plus d'inconvénients à ce que l'un ou l'autre soit elu .

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité fx.
Invités, Posté(e)
Invité fx.
Invité fx. Invités 0 message
Posté(e)

Dans les deux cas, je sais que je vais sévèrement serrer les fesses pendant au moins 5 ans.

La mascarade du front républicain à sens unique a assez duré. Si les français veulent porter Marine au pouvoir, ma foi l'usure en aura probablement raison.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
Seyar Membre 4 001 messages
Forumeur alchimiste ‚
Posté(e)

Elle est pas déjà tuée la gauche? ET la droite aussi remarquez?

Nan ma sérieux, y'a encore des gens qui pensent qu'il y a une différence entre les partis et que l'un d'eux va nous sauver?? WOuahaahouuu les allemands ont pensé ainsi aussi un jour remarquez... :D

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, L'Économie, C'est Assez Clair !, Posté(e)
Docteur CAC Membre 3 347 messages
L'Économie, C'est Assez Clair !,
Posté(e)

Mélenchon la dedans est loin d'être le pire ...

Je ne vois pas ou il va tuer la gauche ...

Cela veut dire quoi concrètement ?

En politique de toute façon, je ne vois pas ou les gens veulent en venir ...

  • Like 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 158ans Posté(e)
chapati Membre 6 957 messages
Baby Forumeur‚ 158ans‚
Posté(e)

Elle est pas déjà tuée la gauche? ET la droite aussi remarquez?

Nan ma sérieux, y'a encore des gens qui pensent qu'il y a une différence entre les partis et que l'un d'eux va nous sauver?? WOuahaahouuu les allemands ont pensé ainsi aussi un jour remarquez... :D

Ah ah ah, comme c'est pertinent, quelle profondeur d'analyse politique.

Merci merci merci pour voyre commentaire salvateur, que dis-je ? Essentiel !

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
'moiselle jeanne Membre 4 675 messages
Forumeur Débutant‚
Posté(e)

Mélenchon la dedans est loin d'être le pire ...

Je ne vois pas ou il va tuer la gauche ...

Cela veut dire quoi concrètement ?

En politique de toute façon, je ne vois pas ou les gens veulent en venir ...

En effet, moi non plus je ne vois où il va tuer la gauche ; alors que c'est encore un des rares à l'incarner véritablement et à la porter.

Je ne comprends non plus dans quels postulats on veut entrer avec ce "constat".

  • Like 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
PASCOU Membre 92 138 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

Mélenchon la dedans est loin d'être le pire ...

Je ne vois pas ou il va tuer la gauche ...

Cela veut dire quoi concrètement ?

En politique de toute façon, je ne vois pas ou les gens veulent en venir ...

le ps ayant deuils 81 oublié ses idées de gauche, je ne vois pas bien qui représente celle ci en ce moment hors mis JLM!

On va voir ce qu'il en fait, jusqu'où il se dégonfle ou pas qui sait.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, L'Économie, C'est Assez Clair !, Posté(e)
Docteur CAC Membre 3 347 messages
L'Économie, C'est Assez Clair !,
Posté(e)

Sauf que voter Mélenchon pour lui même est aussi bette que ce qui est fait depuis le début de cette république ...

le projet de JLM dépase sa personne car l'objectif c'est aussi de faire prendre conscience aux gens de revenir dans la spère politique :

En gros t'es pas content des politiques ? et bien viens et fais !

Quitte à faire autre chose que ce que Mélenchon pense mais au moins nous allons le déterminer ensemble !

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 844 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)

Mais il y a déjà un plan A Europe et un plan B Frexit qui se dégage des synthèses, et pourtant pour le moment c'est pas les français qui déterminent ensemble. Du coup si on vote pas pour lui on vote pour pouvoir décider ensemble du plan A ou du plan B après avoir voté JLM ?

Du coup pourquoi c'est pas les ensembles que l'on voit sur les plateaux ?

Modifié par DroitDeRéponse
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Animal sauvage, Posté(e)
Mr_Fox Membre 18 189 messages
Animal sauvage,
Posté(e)

J'accepte rien puisque je suis contre la mondialisation.

Bah si, tu nous dis que Hollande est un brave mec et que ce n'est pas de sa faute s'il est entièrement soumis à la mondialisation et qu'il ne la combat pas, mais qu'il faut le soutenir.

Alors pardon mais faire intégralement ce que tu dis combattre, c'est accepter. Et toi et Hollande, vous acceptez. Tu es contre en théorie, mais en pratique, tu es pour.

Sinon je sais pas s'il est question de "méthodes"... c'est quoi ce que tu appelle des méthodes ?

Quand tu décide de ce que tu fais, tu emploie ta méthode. Quand quelqu'un d'autre te dit quoi faire, tu utilise la sienne.

Appelle ça obéissance, servilité, esclavage, sucer la bite, comme tu l'entends. Bref c'est ce qu'il est obligatoire de faire pour le monde, et qu'on fait parce qu'on a renoncé à la liberté. C'est ce que fait Hollande, ce que tu préconises que l'on soutienne. Renoncer à exister.

La mondialisation est capitaliste donc rien d'étonnant à ce que le modèle américain en soit le porte-drapeau ! Libéral capitaliste.

Non, la mondialisation est américano-américaine, t'as donc le choix entre devenir une colonie et renoncer à exister ou ne pas l'accepter et combattre. Et toi t'es plutôt du genre pacifiste.

Quelqu'un qui aurait un peu analysé la situation l'aurait vu depuis longtemps : il n'y a pas d'idéal libéral. On vend cette idée aux cons et aux pauvres pour qu'ils soutiennent l'oligarchie qui pour sa part écrit des milliards de lois hyper restrictives de chacun des faits de la vie courante. La liberté pour eux, le controle total pour toi. C'est ça "le libéralisme".

Quant au "capitalisme" on n'en est plus à l'ère industrielle de Karl Marx, aujourd'hui l'argent n'est plus une enjeu en rapport avec le réel, ça ne correspond pas à des biens qui ont été produits et vendus, c'est juste des chiffres avec des centaines de zéros au cul qui ont été calculés par des algorithmes complexes sur la base d'opérations mathématiques qui font que l'équipe avec le meilleur mathématicien possède subitement l'intégralité du monde, plusieurs fois.

Et il peut le perdre comme il l'a gagné.

C'est pas pour autant que la gauche se calque sur le modèle américain je crois pas. Elle se conforme, s'adapte oui, à cette putain de mondialisation. Ça me fait chier mais j'attends les solutions et ton laïus de dix lignes censé les décrire, je l'ai déjà oublié tant ca m'a paru du blahblah théorique...

C'est parce que tu ne sais pas lire. Tu peux obéir ou pas.

Ma préconisation est : ne pas obéir.

Tu comprends ou c'est trop complexe et théorique ?

Et s'il les soutient pas

C'est pas une question en fait : il les soutient depuis le premier jour de son mandat.

quand Bachar tue un type en face, c'est encore la faute à Hollande, CQFD

Techniquement c'est Sarkozy qui a ouvert les hostilités, mais Hollande n'a pas oublié de continuer pendant 5 ans. Donc oui.

On aurait pu ne pas essayer de le renverser, tu vois. Laisser les pays tranquilles sans provoquer de coups d'états, de la sorte il n'y aurait pas de guerre, pas de morts. Donc oui chaque fois que Bachar tue un mec, c'est de notre faute. Chaque fois qu'un migrant meurt en mer aussi.

C'est pas facile la politique, surtout quand il est question de guerre j'imagine. Par contre critiquer, décerner les yaka d'or et d'argent, je peux faire aussi...

Non, tu ne peux pas, sinon tu le ferais.

Modifié par Roger_Lococo
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 158ans Posté(e)
chapati Membre 6 957 messages
Baby Forumeur‚ 158ans‚
Posté(e)

Bah si, tu nous dis que Hollande est un brave mec et que ce n'est pas de sa faute s'il est entièrement soumis à la mondialisation et qu'il ne la combat pas, mais qu'il faut le soutenir.

Alors pardon mais faire intégralement ce que tu dis combattre, c'est accepter. Et toi et Hollande, vous acceptez. Tu es contre en théorie, mais en pratique, tu es pour.

Quand tu décide de ce que tu fais, tu emploie ta méthode. Quand quelqu'un d'autre te dit quoi faire, tu utilise la sienne.

Appelle ça obéissance, servilité, esclavage, sucer la bite, comme tu l'entends. Bref c'est ce qu'il est obligatoire de faire pour le monde, et qu'on fait parce qu'on a renoncé à la liberté. C'est ce que fait Hollande, ce que tu préconises que l'on soutienne. Renoncer à exister.

Non, la mondialisation est américano-américaine, t'as donc le choix entre devenir une colonie et renoncer à exister ou ne pas l'accepter et combattre. Et toi t'es plutôt du genre pacifiste.

Quelqu'un qui aurait un peu analysé la situation l'aurait vu depuis longtemps : il n'y a pas d'idéal libéral. On vend cette idée aux cons et aux pauvres pour qu'ils soutiennent l'oligarchie qui pour sa part écrit des milliards de lois hyper restrictives de chacun des faits de la vie courante. La liberté pour eux, le controle total pour toi. C'est ça "le libéralisme".

Quant au "capitalisme" on n'en est plus à l'ère industrielle de Karl Marx, aujourd'hui l'argent n'est plus une enjeu en rapport avec le réel, ça ne correspond pas à des biens qui ont été produits et vendus, c'est juste des chiffres avec des centaines de zéros au cul qui ont été calculés par des algorithmes complexes sur la base d'opérations mathématiques qui font que l'équipe avec le meilleur mathématicien possède subitement l'intégralité du monde, plusieurs fois.

Et il peut le perdre comme il l'a gagné.

C'est parce que tu ne sais pas lire. Tu peux obéir ou pas.

Ma préconisation est : ne pas obéir.

Tu comprends ou c'est trop complexe et théorique ?

C'est pas une question en fait : il les soutient depuis le premier jour de son mandat.

Techniquement c'est Sarkozy qui a ouvert les hostilités, mais Hollande n'a pas oublié de continuer pendant 5 ans. Donc oui.

On aurait pu ne pas essayer de le renverser, tu vois. Laisser les pays tranquilles sans provoquer de coups d'états, de la sorte il n'y aurait pas de guerre, pas de morts. Donc oui chaque fois que Bachar tue un mec, c'est de notre faute. Chaque fois qu'un migrant meurt en mer aussi.

Non, tu ne peux pas, sinon tu le ferais.

Je ne peux pas critiquer dis-tu... ok, je le fais.

A mon tour de critiquer :

Foucault a situé les sociétés disciplinaires aux XVIIIè et XIXè siècles ; elles atteignent à leur apogée au début du XXè. Elles procèdent à l'organisation des grands milieux d'enfermement. L'individu ne cesse de passer d'un milieu clos à un autre, chacun ayant ses lois : d'abord la famille, puis l'école (« tu n'es plus dans ta famille »), puis la caserne (« tu n'es plus à l'école »), puis l'usine, de temps en temps l'hôpital, éventuellement la prison qui est le milieu d'enfermement par excellence. C'est la prison qui sert de modèle analogique : l'héroïne d'Europe 51 peut s'écrier quand elle voit des ouvriers « j'ai cru voir des condamnés... ». Foucault a très bien analysé le projet idéal des milieux d'enfermement, particulièrement visible dans l'usine : concentrer ; répartir dans l'espace ; ordonner dans le temps ; composer dans l'espace-temps une force productive dont l'effet doit être supérieur à la somme des forces élémentaires. Mais ce que Foucault savait aussi, c'était la brièveté de ce modèle : il succédait à des sociétés de souveraineté, dont le but et les fonctions étaient tout autres (prélever plutôt qu'organiser la production, décider de la mort plutôt que gérer la vie) ; la transition s'était faite progressivement, et Napoléon semblait opérer la grande conversion d'une société à l'autre. Mais les disciplines à leur tour connaîtraient une crise, au profit de nouvelles forces qui se mettraient lentement en place, et qui se précipiteraient après la Deuxième Guerre mondiale : les sociétés disciplinaires, c'était déjà ce que nous n'étions plus, ce que nous cessions d'être.

Nous sommes dans une crise généralisée de tous les milieux d'enfermement, prison, hôpital, usine, école, famille. La famille est un « intérieur », en crise comme tout autre intérieur, scolaire, professionnel, etc. Les ministres compétents n'ont cessé d'annoncer des réformes supposées nécessaires. Réformer l'école, réformer l'industrie, l'hôpital, l'armée, la prison ; mais chacun sait que ces institutions sont finies, à plus ou moins longue échéance. Il s'agit seulement de gérer leur agonie et d'occuper les gens, jusqu'à l'installation de nouvelles forces qui frappent à la porte. Ce sont les sociétés de contrôle qui sont en train de remplacer les sociétés disciplinaires. « Contrôle », c'est le nom que Burroughs propose pour désigner le nouveau monstre, et que Foucault reconnaît comme notre proche avenir. Paul Virilio aussi ne cesse d'analyser les formes ultra-rapides de contrôle à l'air libre, qui remplacent les vieilles disciplines opérant dans la durée d'un système clos. Il n'y a pas lieu d'invoquer des productions pharmaceutiques extraordinaires, des formations nucléaires, des manipulations génétiques, bien qu'elles soient destinées à intervenir dans le nouveau processus. Il n'y a pas lieu de demander quel est le régime le plus dur, ou le plus tolérable, car c'est en chacun d'eux que s'affrontent les libérations et les asservissements. Par exemple dans la crise de l'hôpital comme milieu d'enfermement, la sectorisation, les hôpitaux de jour, les soins à domicile ont pu marquer d'abord de nouvelles libertés, mais participer aussi à des mécanismes de contrôle qui rivalisent avec les plus durs enfermements. Il n'y a pas lieu de craindre ou d'espérer, mais de chercher de nouvelles armes.

Logique

Les différents internats ou milieux d'enfermement par lesquels l'individu passe sont des variables indépendantes : on est censé chaque fois recommencer à zéro, et le langage commun de tous ces milieux existe, mais est analogique. Tandis que les différents contrôlats sont des variations inséparables, formant un système à géométrie variable dont le langage est numérique (ce qui ne veut pas dire nécessairement binaire). Les enfermements sont des moules, des moulages distincts, mais les contrôles sont une modulation, comme un moulage auto-déformant qui changerait continûment, d'un instant à l'autre, ou comme un tamis dont les mailles changeraient d'un point à un autre. On le voit bien dans la question des salaires : l'usine était un corps qui portait ses forces intérieures à un point d'équilibre, le plus haut possible pour la production, le plus bas possible pour les salaires ; mais, dans une société de contrôle, l'entreprise a remplacé l'usine, et l'entreprise est une âme, un gaz. Sans doute l'usine connaissait déjà le système des primes, mais l'entreprise s'efforce plus profondément d'imposer une modulation de chaque salaire, dans des états de perpétuelle métastabilité qui passent par des challenges, concours et colloques extrêmement comiques. Si les jeux télévisés les plus idiots ont tant de succès, c'est parce qu'ils expriment adéquatement la situation d'entreprise. L'usine constituait les individus en corps, pour le double avantage du patronat qui surveillait chaque élément dans la masse, et des syndicats qui mobilisaient une masse de résistance ; mais l'entreprise ne cesse d'introduire une rivalité inexpiable comme saine émulation, excellente motivation qui oppose les individus entre eux et traverse chacun, le divisant en lui-même. Le principe modulateur du « salaire au mérite » n'est pas sans tenter l'Éducation nationale elle-même : en effet, de même que l'entreprise remplace l'usine, la formation permanente tend à remplacer l'école, et le contrôle continu remplacer l'examen. Ce qui est le plus sûr moyen de livrer l'école à l'entreprise.

Dans les sociétés de discipline, on n'arrêtait pas de recommencer (de l'école à la caserne, de la caserne à l'usine), tandis que dans les sociétés de contrôle on n'en finit jamais avec rien, l'entreprise, la formation, le service étant les états métastables et coexistants d'une même modulation, comme d'un déformateur universel. Kafka qui s'installait déjà à la charnière de deux types de société a décrit dans Le procès les formes juridiques les plus redoutables : l'acquittement apparent des sociétés disciplinaires (entre deux enfermements), l'atermoiement illimité des sociétés de contrôle (en variation continue) sont deux modes de vie juridiques très différents, et si notre droit est hésitant, lui-même en crise, c'est parce que nous quittons l'un pour entrer dans l'autre. Les sociétés disciplinaires ont deux pôles : la signature qui indique l'individu, et le nombre ou numéro matricule qui indique sa position dans une masse. C'est que les disciplines n'ont jamais vu d'incompatibilité entre les deux, et c'est en même temps que le pouvoir est massifiant et individuant, c'est-à-dire constitue en corps ceux sur lesquels il s'exerce et moule l'individualité de chaque membre du corps (Foucault voyait l'origine de ce double souci dans le pouvoir pastoral du prêtre - le troupeau et chacune des bêtes - mais le pouvoir civil allait se faire « pasteur » laïc à son tour avec d'autres moyens). Dans les sociétés de contrôle, au contraire, l'essentiel n'est plus une signature ni un nombre, mais un chiffre : le chiffre est un mot de passe, tandis que les sociétés disciplinaires sont réglées par des mots d'ordre (aussi bien du point de vue de

l'intégration que de la résistance). Le langage numérique du contrôle est fait de chiffres, qui marquent l'accès à l'information, ou le rejet. On ne se trouve plus devant le couple masse-individu. Les individus sont devenus des « dividuels », et les masses, des échantillons, des données, des marchés ou des « banques ». C'est peut-être l'argent qui exprime le mieux la distinction des deux sociétés, puisque la discipline s'est toujours rapportée à des monnaies moulées qui renfermaient de l'or comme nombre étalon, tandis que le contrôle renvoie à des échanges flottants, modulations qui font intervenir comme chiffre un pourcentage de différentes monnaies échantillons. La vieille taupe monétaire est l'animal des milieux d'enfermement, mais le serpent est celui des sociétés de contrôle. Nous sommes passés d'un animal à l'autre, de la taupe au serpent, dans le régime où nous vivons, mais aussi dans notre manière de vivre et nos rapports avec autrui. L 'homme des disciplines était un producteur discontinu d'énergie, mais l'homme du contrôle est plutôt ondulatoire, mis en orbite, sur faisceau continu. Partout le surf a déjà remplacé les vieux sports.

Il est facile de faire correspondre à chaque société des types de machines, non pas que les machines soient déterminantes, mais parce qu'elles expriment les formes sociales capables de leur donner naissance et de s'en servir. Les vieilles sociétés de souveraineté maniaient des machines simples, leviers, poulies, horloges ; mais les sociétés disciplinaires récentes avaient pour équipement des machines énergétiques, avec le danger passif de l'entropie, et le danger actif du sabotage ; les sociétés de contrôle opèrent par machines de troisième espèce, machines informatiques et ordinateurs dont le danger passif est le brouillage, et l'actif, le piratage et l'introduction de virus. Ce n'est pas une évolution technologique sans être plus profondément une mutation du capitalisme. C'est une mutation déjà bien connue qui peut se résumer ainsi : le capitalisme du XIXè siècle est à concentration, pour la production, et de propriété. Il érige donc l'usine en milieu d'enfermement, le capitaliste étant propriétaire des moyens de production, mais aussi éventuellement propriétaire d'autres milieux conçus par analogie (la maison familiale de l'ouvrier, l'école). Quant au marché, il est conquis tantôt par spécialisation, tantôt par colonisation, tantôt par abaissement des coûts de production. Mais, dans la situation actuelle, le capitalisme n'est plus pour la production, qu'il relègue souvent dans la périphérie du tiers monde, même sous les formes complexes du textile, de la métallurgie ou du pétrole. C'est un capitalisme de surproduction. Il n'achète plus des matières premières et ne vend plus des produits tout faits : il achète les produits tout faits, ou monte des pièces détachées. Ce qu'il veut vendre, c'est des services, et ce qu'il veut acheter, ce sont des actions. Ce n'est plus un capitalisme pour la production, mais pour le produit, c'est-à-dire pour la vente ou pour le marché. Aussi est-il essentiellement dispersif, et l'usine a cédé la place à l'entreprise. La famille, l'école, l'armée, l'usine ne sont plus des milieux analogiques distincts qui convergent vers un propriétaire, État ou puissance privée, mais les figures chiffrées, déformables et transformables, d'une même entreprise qui n'a plus que des gestionnaires. Même l'art a quitté les milieux clos pour entrer dans les circuits ouverts de la banque. Les conquêtes de marché se font par prise de contrôle et non plus par formation de discipline, par fixation des cours plus encore que par abaissement des coûts, par transformation de produit plus que par spécialisation de production. La corruption y gagne une nouvelle puissance. Le service de vente est devenu le centre ou l'« âme » de l'entreprise. On nous apprend que les entreprises ont une âme, ce qui est bien la nouvelle la plus terrifiante du monde. Le marketing est maintenant l'instrument du contrôle social, et forme la race impudente de nos maîtres. Le contrôle est à court terme et à rotation rapide, mais aussi continu et illimité, tandis que la discipline était de longue durée, infinie et discontinue. L'homme n'est plus l'homme enfermé, mais l'homme endetté. Il est vrai que le capitalisme a gardé pour constante l'extrême misère des trois quarts de l'humanité, trop pauvres pour la dette, trop nombreux pour l'enfermement : le contrôle n'aura pas seulement à affronter les dissipations de frontières, mais les explosions de bidonvilles ou de ghettos.

Programme

Il n'y a pas besoin de science-fiction pour concevoir un mécanisme de contrôle qui donne à chaque instant la position d'un élément en milieu ouvert, animal dans une réserve, homme dans une entreprise (collier électronique). Félix Guattari imaginait une ville où chacun pouvait quitter son appartement, sa rue, son quartier, grâce à sa carte électronique (dividuelle) qui faisait lever telle ou telle barrière ; mais aussi bien la carte pouvait être recrachée tel jour, ou entre telles heures ; ce qui compte n'est pas la barrière, mais l'ordinateur qui repère la position de chacun, licite ou illicite, et opère une modulation universelle.

L'étude socio-technique des mécanismes de contrôle, saisis à leur aurore, devrait être catégorielle et décrire ce qui est déjà en train de s'installer à la place des milieux d'enfermement disciplinaires, dont tout le monde annonce la crise. Il se peut que de vieux moyens, empruntés aux anciennes sociétés de souveraineté, reviennent sur scène, mais avec les adaptations nécessaires. Ce qui compte, c'est que nous sommes au début de quelque chose. Dans le régime des prisons : la recherche de peines de « substitution » au moins pour la petite délinquance, et l'utilisation de colliers électroniques qui imposent au condamné de rester chez lui à telles heures. Dans le régime des écoles : les formes de contrôle continu, et l'action de la formation permanente sur l'école, l'abandon cotres pondant de toute recherche à l'Université, l'introduction de l' « entreprise » à tous les niveaux de scolarité. Dans le régime des hôpitaux : la nouvelle médecine « sans médecin ni malade » qui dégage des malades potentiels et des sujets à risque, qui ne témoigne nullement d'un progrès vers l'individuation, comme on le dit, mais substitue au corps individuel ou numérique le chiffre d'une matière « dividuelle » à contrôler. Dans le régime d'entreprise : les nouveaux traitements de l'argent, des produits et des hommes qui ne passent plus par la vieille forme-usine. Ce sont des exemples assez minces, mais qui permettraient de mieux comprendre ce qu on entend par crise des institutions, c'est-à-dire l'installation progressive et dispersée d'un nouveau régime de domination. Une des questions les plus importantes concernerait l'inaptitude des syndicats : liés dans toute leur histoire à la lutte contre les disciplines ou dans les milieux d'enfermement, pourront-ils s'adapter ou laisseront-ils place à de nouvelles formes de résistance contre les sociétés de contrôle ? Peut-on déjà saisir des ébauches de ces formes à venir, capables de s'attaquer aux joies du marketing ? Beaucoup de jeunes gens réclament étrangement d'être « motivés », ils redemandent des stages et de la formation permanente ; c'est à eux de découvrir ce à quoi on les fait servir, comme leurs aînés ont découvert non sans peine la finalité des disciplines. Les anneaux d'un serpent sont encore plus compliqués que les trous d'une taupinière.

C'etait quoi la tienne ?

Yaka et faut s'armer ?

Vi vi vi...

.

Modifié par chapati
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 844 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)

http://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/pr%C3%A9sidentielle-pourquoi-les-communistes-ont-l%C3%A2ch%C3%A9-m%C3%A9lenchon-et-d%C3%A9savou%C3%A9-leur-chef/ar-AAjXnc7?li=AA521z&ocid=spartandhp

Les cadres du PCF ont voté contre un soutien au candidat de la "France insoumise". A l'inverse de ce que préconisait le patron du parti Pierre Laurent. Explication d'un divorce.

C'est un "non", ferme et catégorique. En tous cas pour l'instant. Les cadres du PCF, réunis en conférence nationale, ce samedi 5 novembre, Porte de la Villette à Paris, se sont opposés à un soutien de leur parti à Jean-Luc Mélenchon en vue de 2017.

Le vote est sans appel, puisque le ralliement au candidat de la "France insoumise" n'a recueilli que 44,31% des suffrages. L'option d'une candidature communiste l'a nettement emporté, fédérant 53,69% des voix. Il était difficile, pourtant, d'imaginer un tel résultat, avant que les 500 participants réunis dans l'immense amphithéâtre de la Cité des sciences quittent leur siège pour glisser leur bulletin dans l'urne.

"Pas de crise au PCF"

Difficile car le secrétaire national du parti, Pierre Laurent, s'était prononcé la veille pour un soutien à Mélenchon. Un soutien du bout des lèvres, certes, tant les relations entre le PCF et son allié de 2012 n'en finissent plus de se dégrader. Mais tout de même : l'option d'une candidature communiste est "peu crédible", avait-il alors estimé. Autant dire que son avis n'a pas du tout été suivi.

Dans les rangs du parti, on se refuse toutefois à parler de désaveu. Tout cela témoigne d'une grande liberté de débat dans le parti. Il n'y a pas de crise au PCF", estime le secrétaire départemental de Loire-Atlantique Aymeric Seasseau, partisan d'une candidature communiste. "Pierre n'a fait que donner sa position. Il n'était pas dans un jeu de pouvoir", balaye un autre, favorable à un appui à Mélenchon.

"Provocations"

Pour cet élu, "les dernières provocations de Mélenchon n'ont évidemment pas aidé" à faire pencher la balance en sa faveur. Référence à une citation du député européen rapportée dans les colonnes du "Point" il y a quelques jours : "ces abrutis attendent la primaire de la gauche pour négocier des circonscriptions avec le PS".

Sans compter que certaines prises de positions de Mélenchon, comme sur le travailleur détaché "qui arrive dans un pays" et "vole son pain aux travailleurs qui se trouvent sur place", avait suscité un certain malaise dans les rangs communistes.

"80% des communistes ne peuvent pas piffrer Mélenchon" assurait ainsi le président du groupe à l'Assemblée, André Chassaigne, voilà quelques jours.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 158ans Posté(e)
chapati Membre 6 957 messages
Baby Forumeur‚ 158ans‚
Posté(e)

Un cas de conscience terrifiant est posé à chaque bon militant de la noble cause : trahir le Parti ou trahir Mélenchon ? Hamlet peut aller se rhabiller, là on passe à la vitesse supérieure !

(sans parler du stock de tracts déjà imprimé qu'il va falloir fourguer discrètement)

Ça pourrait bien nous faire des vacances sur ce fil... :smile2:

Mais ne plaisantons pas avec ça kamarad, l'heure est grave, the time is serious : on n'en est plus juste à ces broutilles insignifiantes comme choisir un président de la République, favoriser la gauche ou la droite tous ces trucs que c'est pareil kif-kif comme y disent chez l'ennemi FN.

Pour les communistes, Mélenchon serait "trop autoritaire"...

Ben voilà ! Quand je pense qu'il y en a ici-même qui ont osé prétendre que le stalinisme communisme c'était un poil dogmatique, quelle preuve éclatante du contraire ah ah, c'est pas demain la veille qu'on les entendra faire leur mea culpa ah ah, comme toujours hein, et cette diffamation constante que pouah c'est pas comme notre innocentitude je dis que ça !

Bon x'cusez, j'cause pour la partie pensante d'la gauche révolutionnaire c'est pas mon habitude mais vu qu'y sont en pleine retraite spirituelle là, mieux vaut pas les déranger do not disturb...

Mélenchon or not Mélenchon that is the question.

Bon dieu, quelle révolution !

.

Modifié par chapati
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité fx.
Invités, Posté(e)
Invité fx.
Invité fx. Invités 0 message
Posté(e)

Pour l'instant rien n'est joué puisqu'il y aura un vote soumis aux adhérents les 24, 25 et 26 novembre.

On verra si les adhérents tiennent rigueur à Mélenchon de ses propos et de sa radicalité, on verra aussi si Montebourg gagne les primaires et si l'alliance annoncée se concrétise.

http://www.lemonde.fr/politique/article/2016/11/05/election-presidentielle-la-conference-nationale-du-pcf-refuse-de-se-rallier-a-jean-luc-melenchon_5026081_823448.html

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

Chargement

×