Pourquoi on veut être libre?

Bonjour, Bonsoir, bon appétit, et Joyeux Noel ^^

Depuis, je sais pas combien d'années, on veut à tout prix être libre, avoir la liberté de penser à ce qu'on veut, de croire à ce qu'on veut, de dire ce qu'on veut,... mais pourquoi on veut cette liberté? il y a une réelle raison de vouloir, à tous prix, être libre au point ou on ne pourra jamais en profiter à fond?

et est ce que ça sers vraiment à quelque-chose d'être totalement libre, si personne ne peut profiter de cette liberté?

d'ailleurs, pourquoi la démocratie est lié à la liberté? c'est vrai que c'est une des façons de donner au peuple la liberté du choix de ce qui se passera dans le pays, mais déjà, c'est pas la seule façon, et ensuite, ça me parait être aussi une façon d'embellir la démocratie. genre on fait en sorte que dans la tête des gens, liberté aille de paire avec bonheur, puis on fait rimer liberté et démocratie, et paf, pour les gens, démocratie est liée à bonheur.

bon, je suis peut être un peu trop conspirationniste, mais bon du coup, je vais juste résumer ma question:

Pourquoi on veut être libre?

A ta question on peut opposer une autre question:

Pourquoi faut-il que nous ne soyons qu'une pièce d'un puzzle dont les formes nous sont imposées ?

Pourquoi est-ce l'humain qui doit rentrer dans le moule que la société nous a créé et non la société qui prend la forme imposées par les envies, souhaits et besoins des humains ?!

Quand la société prend une direction qui ne respecte plus les citoyens qui la compose, il est normal que ces citoyens cherchent à s'en extraire en cherchant la liberté !

Liberté signifiant, s'affranchir de la société trop contraignante !

On n'a sans doute jamais été autant libres de choisir notre aliénation.

La liberté est une illusion. La liberté exige de pouvoir s'affranchir de toute contrainte... Or, dès sa naissance l'homme est soumis à des contraintes naturelles ( besoin de se nourrir, de se chauffer, de se soigner... etc ) et donc de travailler pour subvenir à ses besoins. On voudrait pouvoir être libre tout simplement pour ne plus avoir aucune contrainte, pouvoir disposer de son temps à sa convenance et ne pas être soumis à quoi que ce soit ou à qui que ce soit !!

On ne peut pas limiter la liberté de penser. Sauf par la persuasion, car la volonté ne peut se plier à notre gré. La liberté d'agir peut être limitée. "Il n'advient pas au sage ce qu'il souhaite, mais ce qu'il a prévu." Sénèque. Etre libre, c'est pouvoir agir. Mais il faut bien juger de ses propres capacité. Vouloir voler est absurde. On veut être libre car il est pénible d'être empêché d'agir pour satisfaire nos désirs. Mais le bonheur n'est pas forcément dans la réussite, dans l'atteinte du but; il est d'abord dans l'effort que l'on produit pour l'atteindre. Une fois atteint, le désir disparaît. On est satisfait, mais on perd la passion. Repu mais somnolent. En quête mais bien éveillé.

On n'a sans doute jamais été autant libres de choisir notre aliénation.

Je ne parlais pas de choix dans ce cas... Mais de pièges... Il y en a tellement, qu'il y a de fortes chances que l'on soit déjà tombé dans l'un d'entre eux !

Outre l'idée de "faire ce qu'on veut ", et encore celle issue du fait de se sentir emprisonné, je pense qu'on fait tous des expériences de "libération", et que se libérer de quelque chose produit une espèce d'émotion de liberté que tout un chacun est susceptible de vivre, d'expérimenter.

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La liberté c'est ce que permet la longueur de la chaîne.

Et quand t'as une chaine a chaque pied, tu peux pas faire un pas sans te casser la gueule

Depuis, je sais pas combien d'années, on veut à tout prix être libre, avoir la liberté de penser à ce qu'on veut, de croire à ce qu'on veut, de dire ce qu'on veut,... mais pourquoi on veut cette liberté? il y a une réelle raison de vouloir, à tous prix, être libre au point ou on ne pourra jamais en profiter à fond?

et est ce que ça sers vraiment à quelque-chose d'être totalement libre, si personne ne peut profiter de cette liberté?

J’ai déjà mis de l’avant ici mes concepts de liberté pleine et de liberté vide.

La liberté vide est cette liberté qui consiste en une construction rationnelle assise sur une morale déontologique telle que celle des Droits de l’homme. Ainsi, les Droits créent-ils une virtualité, ou une potentialité de liberté; ils créent un espace qui, selon ses instigateurs, favorise l’accès à la liberté de tous les individus qui s’y trouvent.

Alors que la liberté vide est une construction rationnelle, la liberté pleine a un fondement qui m’est intuitif. Je puis en effet, en me plongeant dans ma propre intimité, reconnaître que je suis habité par cette mouvance fondamentale que l’on appelle « volonté de vivre », et qui consiste en ceci que je suis constamment habité par le désir d’affirmer mon propre corps, d’affirmer ma vie, mon individualité, par des paroles et par des actes alignés sur des fins qui manifestent elles-mêmes ma volonté de vivre. Cette disposition à l’affirmation, je l’appelle « liberté pleine », c’est-à-dire pleine de ce que je suis : elle est chargée par ma volonté.

J’illustrais de la sorte ailleurs l’abîme qui sépare les deux types de liberté :

"L’homme qui aurait passé 20 années de sa vie isolé et emprisonné dans une pièce obscure ne devient pas libre lorsqu’on lui ouvre la porte, mais bien seulement lorsqu’il en franchit le seuil et qu’il saisit ce qui jusqu’alors lui échappait. Et encore : supposons que cet homme ait développé une habitude tenace à force de vivre dans son espace cloîtré, et qu’il en franchisse la porte désormais ouverte de manière purement arbitraire, de manière veule, seulement au fond parce qu’elle est ouverte, et avec l’intention d’y revenir, dirait-on alors que cet homme a saisi sa liberté ?"

La confusion dont ton questionnement se fait le porte-parole consiste en ce que nous confondons trop souvent la liberté pleine avec la liberté vide. Nous somme emplis du désir naturel d’accéder à une liberté pleine, alors que la liberté nous est généralement présentée sous les traits de la liberté vide. Par conséquent, le travail que nous effectuons pour nous affirmer se limite souvent à nous aménager des potentialités, des virtualités de liberté : nous amassons du fric, nous gagnons du temps, nous communiquons plus vite, plus loin… et nous ne savons pas quoi en faire. Nous vivons dans un monde de portes ouvertes… avec nulle part où aller, sans goût de l’aventure.

L’explication tient peut-être à ce qu’alors que le concept de liberté vide nous est donné et est facilement assimilable, celui de de liberté pleine n’est accessible que par un long et pénible travail de l’individu sur lui-même.

d'ailleurs, pourquoi la démocratie est lié à la liberté? c'est vrai que c'est une des façons de donner au peuple la liberté du choix de ce qui se passera dans le pays, mais déjà, c'est pas la seule façon, et ensuite, ça me parait être aussi une façon d'embellir la démocratie. genre on fait en sorte que dans la tête des gens, liberté aille de paire avec bonheur, puis on fait rimer liberté et démocratie, et paf, pour les gens, démocratie est liée à bonheur.

Voici une autre auto-citation, toujours tirée de ce remarquable fragment inédit (bande de chanceux !) :

"L’un des inconvénients de l’État de droit, c’est précisément qu’il tient les individus pour libres à partir du moment où le climat social est adouci par la morale des droits, de même que les individus s’y sentent libres à partir du moment où cette condition est atteinte. C’est-à-dire, en somme, que l’égalité y est tenue en plus grande estime que la liberté (cf. Toqueville) et cela manifestement à cause justement de l’effet adoucissant de la première. L’égalité permet à une masse significative d’individus d’atteindre un confort qui les satisfait, ou du moins les tient dans l’acceptation tranquille de leur sort. Encore une fois, nous pourrions aisément comparer cette préférence à celle que l’on rencontre régulièrement pour le savoir instrumental de la science dont la visée est immédiatement compréhensible, au détriment du savoir intuitif de la philosophie, qui requiert un effort constant et pénible. Ou alors nous pourrions parler de la différence qu’il y a entre l’habileté à manier logiquement les éléments conceptuels d’un discours philosophique, et l’habileté à ramener un discours philosophique à ce qu’il contient de foncièrement vital, c’est-à-dire d’en extraire intuitivement ce qui se rapporte à notre vie réelle. Mais bref, l’égalité prospère au détriment d’une liberté pleine et c’est dans ce terreau douteux que germent alors les mauvaises herbes de l’indifférence, de l’apathie, de la veulerie et de toutes ces maladies de la volonté qui enlaidissent le jardin de la collectivité humaine."

Tu es, en temps qu'humain soumis à la Loi. De fait tu n'es pas libre. Tu peux seulement t'amenager quelques espaces de liberté dans le cadre des lois, ce qui peut se reveler deja pas mal, même si le cadre a tendance à se resserer compte tenu de la population grandissante.

Pour développer ses possibilités au maximum sans intervention d'aucune autre puissance que soi-même.

la liberté c'est l'individualisme. L'homme libre ne peut servir la société, il se sert de toutes sociétés. Sa seule réalité est lui même. L'homme libre est un égoïste. C'est pour cela qu'on le contraint. Seul un ou des égoïsmes supérieurs peuvent contraindre la multitude des hommes libres. De plus beaucoup d'hommes semble aimer leurs fers. Pourtant le culte du moi permet de ne plus avoir peur de ce qu'on peut faire. Mais l'homme préfère se sentir responsable , capable apriori de se rendre par sa liberté coupable vis à vis de ses semblables , de la société et parfois aussi de dieu. La liberté peut donc rendre quelqu'un coupable car responsable de ne pas avoir fait ou au contraire d'avoir fait quelque chose. De ne pas avoir user de lui même à bon escient, de ne pas avoir user ses forces à atteindre un objectif qui ne le sert pas en propre mais qui sert l'ensemble de la société, le dessein de dieu, le règlement intérieur. Étant lui même compris dans le projet de la société, de dieu ou du règlement intérieur, c'est aussi sa véritable nature qu'il rate, sa nature d'être doté d'une liberté qui lui permet de faire le bon choix. S 'il ne fait pas le bon choix c'est qu'il est contraint par l'ignorance, le mal ou le mauvais. Un individu qui proclame sa liberté use toujours de lui même à bon escient, car c'est toujours pour lui et pour lui seul qu'il use de lui.

La liberté ( la vraie) déculpabilise et la question que je me pose c'est à quoi ressemblerait une société d'hommes libres dont les individus en s'affirmant sans entrave aurait assez de finesse, assez d'esprit pour ne pas tomber dans une guerre perpétuelle.

Pourquoi on veut être libre?

Parfois, les intentions sont bonne:

• Contre l'esclavagisme, contre la misogynie, contre la pédophilie, contre l'homophobie, contre l'intolérance, contre l'idiotie, contre le nivellement par le bas, contre le lavage de cerveau, contre l'obscurantisme, contre l'injustice, contre la mortalité. Etc.

Parfois, les intentions sont mauvaise:

• Pour se glorifier, par suffisance, par condescendance, par envie de pouvoir, par besoin de pouvoir afin de s'imposer, pour imposer l'incorrection librement #

  Le politiquement correct est la meilleure chose que l’on ait inventée pour permettre aux imbéciles de l’ouvrir et obliger les gens de bon-sens à la fermer.

S'affranchir du poid que la société exerce sur soi, qui serait pour ?

Pourquoi on veut être libre?

Juste parcequ'on ne l'est pas.

moui, enfin t'es pas plein de choses aussi

Qui c’est trop facile comme réponse , je crois.

Donc en résumé :

On est esclave de notre environnement , société, politique, lois, religions, frontières philosophiques, intellectuelles, psychologiques, culturelles, du temps et de notre temps, de nos faiblesses, de nos forces aussi, de nos ambitions et de nos limites…de nos sentiments aussi …de tout peut être…

(Notre âme est aussi en prison dans notre enveloppe charnelle)

:( on est en prison quoique un esprit libre trouvera toujours le moyen de s’échapper

:( on est en prison quoique un esprit libre trouvera toujours le moyen de s’échapper

L'esprit peut pousser la critique jusqu'à un certain point. Se déconditionner je pense que non. Un esprit libre ne peut être qu'un esprit qui se prend lui même comme fin . Ce qui m'apparait en fin de compte très compliqué et impossible (du moins dans son développement passé et actuel.) Souhaitable ? Je ne sais pas. Mais assurément plus confiant dans le possible humain et dans son propre potentiel.

Et si la question était : pourquoi a-t-on peur d'être libre?

Si vous vous plaignez je vous envoie en Corée du nord, hein ?!

:p