Aller au contenu

Assassinat de Saint-Etienne du Rouvray: un tweet fait polémique à Brest


Savonarol

Messages recommandés

Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Heu... Non, on a pareil : des gens qui font des blagues de mauvais goût et d'autres qui s'en énervent.

Les blagues de mauvais goût de Charlie ont abouties, de par la mort tragique de nombre de ses dessinateurs, à l'érection en droit absolu au droit au blasphème et à la liberté d'expression, tant que ce droit ne contrevient pas à la loi. Ce qui veut dire que quel que soit le contexte, ce droit peut être exercé par quiconque dans ce cadre. Charlie a créé ce précédent en renforçant ce droit, qui prime sur la responsabilisation des propos suivant le contexte. C'est un fait de société majeur né de blagues de mauvais goût et de gens qui s'en énervent.

Mettons, pour reprendre ton argument, qu'effectivement "on a pareil : des gens qui font des blagues de mauvais goût et d'autres qui s'en énervent." Je suis moi surpris que dans une situation semblable, les réactions soient si opposées...

Je ne comprends pas ce que tu cherches avec ton parallèle.

Je ne comprends pas moi qu'on ne fasse pas ce parallèle...

Les gens qui réagissent à ce tweet ne sont pas forcément des fans de Charlie Hebdo ou qui auraient manifesté pour la liberté d'expression. D'ailleurs, je n'ai pas vu de militant de la censure.

Les gens qui réagissent à ce tweet sont des gens qui effectivement, pour la plupart, ne pensent même pas à faire un parallèle et pensent sous le coup de l'émotion. D'autres défendaient le droit au blasphème et à la liberté d'expression et aujourd'hui en appellent à la responsabilisation des propos en fonction du contexte. Hors, cet appel à la responsabilité des propos a été évoqué et balayé dans un autre contexte. On ne peut aujourd'hui condamner un humour noir autorisé sous le simple prétexte que le contexte ne s'y prête pas. C'est ce manque de discernement qui m'interpelle...

La libre expression n'est pas remise en cause dans cette histoire. C'est plutôt la difficulté de faire de l'humour noir, surtout sur des réseaux sociaux car la phrase va vite être relayée et atteindre un public large. Dont certains vont relayer le truc uniquement pour s'en offusquer, d'où le flot de réponses haineuses (on se lâche facilement sur internet).

Quand on lynche cette élue sur les réseaux sociaux pour une simple phrase d'humour noir, c'est qu'on considère qu'elle n'avait pas le droit moral, dans ce contexte précis, de le faire. On a même un appel à la responsabilisation. C'est une élue, le contexte tragique ne s'y prête pas, c'est une insulte pour la victime, etc...

On ne peut pas attendre des gens qu'ils réagissent tous de façon mesurée et distante, puisqu'on ne peut pas toujours les avoir (mesure et distance).

Réagir avec mesure et distance, c'est ce qu'on a demandé aux musulmans, quand ils ont été blessés par l'amalgame implicite des caricatures du prophètes, en mettant en avant le droit au blasphème et à la liberté d'expression. On a admis, au nom de la primauté de ce même principe, que l'auto-censure, la responsabilisation étaient secondaires. On peut donc attendre des gens cette réaction mesurée et distante qu'on a demandé à d'autres. Hors, aujourd'hui, on trouve tout à fait normales ces réactions, qu'on reprochaient hier aux musulmans quand ils étaient en colère. C'est ce parallèle qui m'interpelle...

Pour ma part, je ne suis ni Charlie, ni pas-Charlie. Eux, ils ont choisi une ligne "journal irresponsable". Ils en ont le droit.

Tout comme cette élue. Sauf que l'irresponsabilité de Charlie est érigée en droit absolu, et que celle de l'élue lui est reprochée. L'irrévérence et l'humour irresponsable seraient donc l'apanage de Charlie, et tout autre aurait à en répondre..?

A part du battage, on n'a pas changé grand chose sur la liberté d'expression. Si ce n'est qu'avec les médias d'aujourd'hui, on est beaucoup plus soumis aux retours massifs pour le moindre truc. Le partage à gogo, le buzz, l'amplification. On a aussi de plus en plus de lieux pour s'exprimer (publiquement, j'entends) et on le fait. Même plus besoin de "responsabiliser sa parole" : des gens peuvent vous lire de travers et vous faire un bad buzz gratuit !

Je pense que cet incident qui devrait être anodin démontre le contraire: l'irrévérence et l'irresponsabilité de la parole ne sont pas autorisées pour tout le monde...

Le prophète, c'était pourtant celui dont se revendiquaient les terroristes. Et Mahomet qui pleure d'être aimé par des cons (de terroristes), c'est bien ciblé.

Le fait que les terroristes se revendiquent du prophète autorise-t-il à le caricaturer en sachant que ça blessera l'immense majorité des musulmans, de par l'amalgame implicite d'une part, et la représentation caricaturale du prophète de l'autre..? On a jugé que oui. Que c'était aux musulmans de faire preuve du recul nécessaire et de se soumettre à la loi. La responsabilisation a été écartée, on a jugé que la liberté de blasphème et d'expression primait...

Là, on vise un homme qui ne s'est pas fait explosé mais qu'on a fraîchement assassiné, dont on a vu le nom et la photo. Juste pour placer "70 enfants de choeur"..on ne peut pas dire que ça soit de l'orfèvrerie, ni que ce soit comparable avec la Une de Charlie.

Les termes "martyr" et "enfants de chœur renvoient à la religion cathoique. En substance, ce tweet signifie: Ce martyr de l'Eglise catholique ne doit pas faire oublier que cette religion est toujours coupable pour ce qui concerne la pédophilie. Je trouve aussi que c'est bien ciblé...

Il est au paradis avec 70 prostituées ?

avec des femmes, des hommes, des travelos, des canards et des enfants de chœur...

Il ne me semble pas que des gens aient défendu l'interdiction de s'indigner (ce qui serait tout à fait débile).

On a défendu ce droit au moment des caricatures du prophète au nom de la liberté de blasphème et d'expression...

Non puisque :

- cette femme s'est permis une blague blasphématoire

- les gens me semblent s'indigner pour le respect de la victime, pas spécialement pour le blasphème

- ça m'étonnerait qu'il y ait des poursuites pour blasphème

Mais cette victime, avant son martyre, était d'une religion arriérée, obscurantiste et pédophile. Est-ce là une personne digne de respect..?

C'est ce retournement de valeurs, à la faveur d'un acte odieux, qui interpelle. Il suffit qu'il se passe ce genre de chose pour que la pédophilie dans l'Eglise soit reléguée au rang de "corde usée"...

Si on défend le droit de rire sur tout, il faut assumer le droit d'en être indigné parfois. C'est le jeu.

Mais ce droit, on l'a dénié aux musulmans lors de l'affaire des caricatures, au nom du droit au blasphème et à la liberté d'expression. Aujourd'hui, on en appelle à la responsabilisation. Le jeu est faussé, parce qu'on applique pas les mêmes règles...

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant
  • Réponses 93
  • Créé
  • Dernière réponse
Membre, 153ans Posté(e)
chanou 34 Membre 25 902 messages
Maitre des forums‚ 153ans‚
Posté(e)

Quand on lynche cette élue sur les réseaux sociaux pour une simple phrase d'humour noir, c'est qu'on considère qu'elle n'avait pas le droit moral, dans ce contexte précis, de le faire. On a même un appel à la responsabilisation. C'est une élue................;

Tout comme cette élue. Sauf que l'irresponsabilité de Charlie est érigée en droit absolu, et que celle de l'élue lui est reprochée

Exactement.

. L'irrévérence et l'humour irresponsable seraient donc l'apanage de Charlie, et tout autre aurait à en répondre..?

Irresponsable d'un côté et élue de l'autre je sais pas vous mais moi je trouve que ça fait tâche.

Je pense que cet incident qui devrait être anodin démontre le contraire: l'irrévérence et l'irresponsabilité de la parole ne sont pas autorisées pour tout le monde...

Exactement. Ca porte un nom ; le devoir de réserve.

Comme celui qu'on doit observer dans plein d'autres jobs.

Et non je ne pardonne pas le manque à ce devoir de réserve. Tout autre professionnel serait sanctionné pour ça. Pourquoi ne le serait-elle pas?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 47ans Posté(e)
bcbg Membre 10 855 messages
Mentor‚ 47ans‚
Posté(e)

Sur quelle base elle devrait être sanctionnée? La sanctionner c'est bafouer la liberté d'expression même en prenant en compte tous ses bémols.

Sanctionnée sur son manque de retenue face à des faits aussi graves.

Il faut que son parti l'invite à démissionner comme ça elle pourra proposer ses services à Charlie Hebdo puisqu'elle semble apprécier leur humour . Mais même avec eux c'est pas gagné :D

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Selon cette logique, nous pouvons en déduire que devient "argument d'autorité" (on se demande de laquelle elle émane) d'associer instituteur et pédophilie, homme politique et viol sur mineur/majeur, antifa et indicateur de police.

Il est vrai que l'Eglise catholique n'est pas en butte à travers le monde à nombre d'affaires de pédophilie. Il est vrai que chaque fois qu'on évoque l'Eglise catholique dans les médias, c'est pour disserter des vertus théologales. Il est vrai que chaque fois qu'on veut dénigrer le christianisme, la pédophilie et l'inquisition sont utilisées en dernier recours, une fois que les arguments scientifiques et philosophiques ont été épuisés.

"Argument d'autorité" était utilisé ironiquement, pour désigner la sempiternelle rengaine des anticléricaux qui n'ont que ces arguments mille fois remâchés à opposer au christianisme. Selon cette logique, le premier degré se pose là...

Il est fascinant que, pour certains de nos contemporains, les qualités si françaises d'irrévérence et d'esprit frondeur soient rapportables à des vaticinations dignes du sapeur Camember !

Il est fascinant que pour certains de nos contemporains les qualités si françaises d'irrévérence et d'esprit frondeur soient rapportables à des pédanteries dignes des précieuses ridicules...

On célèbre l'esprit voltairien ? Le grand homme réservait pourtant sa méchanceté aux vainqueurs et non aux victimes. Il n'ironisait pas sur le supplice du Chevalier de La Barre. Il serait bon d'en méditer l'exemple et de se rappeler qu'en l'occurrence, ce prêtre ne s'est pas amusé à persécuter quiconque : il a tout bonnement été occis d'abominable manière par des crapules se réclamant de l'islamisme.

Si fait. Mais à en lire des avis largement partagés, notamment dans la section religions et cultes de ce forum, ce prêtre participait à l'obscurantisme, la sectorisation des esprits en prônant une religion colonisatrice, sectaire et rétrograde. On peut donc juger que ce prêtre, s'il n'a persécuté personne, a fait néanmoins nombre de victimes en se réclamant du christianisme...

L'humour noir peut relever, en période légère, de l'amusement lorsqu'il vise une situation ambiguë. Il se flétrit vite, lorsqu'il n'a pour autre but que de salir l'innocent.

Il est vrai qu'humour noir et légèreté sont indissociables. Ce n'est pas comme si pratiquer l'humour noir, c'était justement le contraire de la légèreté.

Et cet homme, avant son martyr, participait pour le plus grand nombre à l'obscurantisme des esprit. Son martyr l'innocente, l'humour noir le flétrit. Curieux revirement populaire...

Par ses propos, cette "élue" s'est révélée bien petite d'âme et d'esprit. Elle a gagné le droit d'être considérée comme une personne aussi mesquine que morveuse et d'encourir le mépris.

Ni plus ni moins que les autres. L'humour noir n'est pas réservé à une élite ou à un contexte particulier. Ce qui est mesquin, morveux et méprisable, c'est de changer d'opinion sous le coup de l'émotion et de condamner ceux qui restent sur leurs positions...

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Serial shooter, 58ans Posté(e)
Mr Wolfe Membre 5 564 messages
58ans‚ Serial shooter,
Posté(e)

Quelle que soit la pertinence ou la non pertinence de son tweet, j'ai du mal à établir une différence entre les réactions de haine et de violence que cela provoque chez certains avec celles des assassins islamistes tuant les mécréants qui blasphèment (selon eux...).

Les extrémistes de tous poils ont peut être des idéologies différentes, mais se retrouvent assez vite dans les procédés...

La haine et l'absence de rationalité n'ont ni pays, ni couleur, ni religion.

On n'est pas sortis de la merde... :mouai:

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
PASCOU Membre 92 138 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

et il fait quoi le papa de 'ta narine' ?

et le pépé de 'ta marron maréchal nous voila' ?

Il te fait "chier " on dirait!:smile2:

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

VIP, Gonade Absolutrice, Posté(e)
yop! VIP 20 446 messages
Gonade Absolutrice,
Posté(e)

Les blagues de mauvais goût de Charlie ont abouties, de par la mort tragique de nombre de ses dessinateurs, à l'érection en droit absolu au droit au blasphème et à la liberté d'expression, tant que ce droit ne contrevient pas à la loi. Ce qui veut dire que quel que soit le contexte, ce droit peut être exercé par quiconque dans ce cadre. Charlie a créé ce précédent en renforçant ce droit, qui prime sur la responsabilisation des propos suivant le contexte. C'est un fait de société majeur né de blagues de mauvais goût et de gens qui s'en énervent.

Mettons, pour reprendre ton argument, qu'effectivement "on a pareil : des gens qui font des blagues de mauvais goût et d'autres qui s'en énervent." Je suis moi surpris que dans une situation semblable, les réactions soient si opposées...

De quelle manière le droit a t-il été renforcé ? Juridiquement, il n'a rien été fait de plus pour la liberté d'expression après les attentats contre Charlie Hebdo. Puisque c'était une publication légale. Idem pour le fait de s'exprimer sur Twitter. C'est légal, jusqu'à transgression avérée de la loi ou poursuites de plaignants qui aboutissent.

Si tu places l'affaire au plan moral et médiatique, là, il y a eu du battage mais je trouve qu'au final, rien n'a changé : les gens s'offusquent et s'offusqueront sur les sujets qui les dérangent, à géométrie variable. Si ça te surprend, c'est que tu es naïf ou que tu joues au candide rhétorique. Il est normal d'appeler à la mesure quand on voit des gens faire des appels au meurtre ou à divers crimes et délits, faire du harcèlement,... Les réactions à ce tweet sont aussi idiotes que celles des fous d'Allah s'embrasant sur une rumeur de blasphème. On peut les renvoyer dos à dos, oui.

Il n'y a pas de choix responsable/irresponsable. On est tous responsables devant la loi, on est tous responsables de notre parole et de ses effets. Ce qui ne légitime pas les réactions excessives.

Je ne comprends pas moi qu'on ne fasse pas ce parallèle...

Si, mais c'est ta façon de le faire. En fait, tu cherches juste à dire " Regardez, les Esprits Charlie font maintenant ce qu'ils dénonçaient". Mais c'est plus compliqué que ça. Les gens (sensés) qui sont allés dans la rue pour protester contre des meurtres et soutenir la liberté d'expression, ils ne se positionnaient pas en terme d'impunité absolue de tout propos mais de droit de ne pas se faire tuer pour des blagues. Aussi, contre la censure islamique rigoriste (islamiste) revendiquée, qui s'offusque du principe même de représentation de l'humain et qui étend sa sphère d'influence.

Il ne me semble pas non plus, je le répète, que les gens aient milité pour l'interdiction de réagir ou de lancer des poursuites sur des propos tenus ou des publications. Je trouve que tu caricatures la position post-Charlie, même si beaucoup de gens ont été débiles.

Les gens qui réagissent à ce tweet sont des gens qui effectivement, pour la plupart, ne pensent même pas à faire un parallèle et pensent sous le coup de l'émotion. D'autres défendaient le droit au blasphème et à la liberté d'expression et aujourd'hui en appellent à la responsabilisation des propos en fonction du contexte. Hors, cet appel à la responsabilité des propos a été évoqué et balayé dans un autre contexte. On ne peut aujourd'hui condamner un humour noir autorisé sous le simple prétexte que le contexte ne s'y prête pas. C'est ce manque de discernement qui m'interpelle...

Oui, je suis d'accord mais ça ne me surprend pas. Les gens sont comme ça : contradictoires.

Quand on lynche cette élue sur les réseaux sociaux pour une simple phrase d'humour noir, c'est qu'on considère qu'elle n'avait pas le droit moral, dans ce contexte précis, de le faire. On a même un appel à la responsabilisation. C'est une élue, le contexte tragique ne s'y prête pas, c'est une insulte pour la victime, etc..

Mais qui te dit que ce sont les gens qui défendaient le droit absolu à la blague qui maintenant se ruent sur ce tweet ? Pourquoi ce ne seraient pas les autres, au moins en partie ?

(...)

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Simplicius
Invités, Posté(e)
Invité Simplicius
Invité Simplicius Invités 0 message
Posté(e)

Ni plus ni moins que les autres. L'humour noir n'est pas réservé à une élite ou à un contexte particulier. Ce qui est mesquin, morveux et méprisable, c'est de changer d'opinion sous le coup de l'émotion et de condamner ceux qui restent sur leurs positions...

Ce qui prouve que l'humour vous est parfaitement étranger, puisqu'il n'est justement qu'affaire de contexte et de dosage.

Par votre laïus, dont le fond est suffisamment absurde pour ne pas y répondre, vous prouvez suffisamment que votre posture se veut uniquement vipérine et sans finesse. Il vous faudra vous pencher sur la différence entre l'humour bien placé et la lourde ironie. Je gage que vous êtes incapable du premier et vous enferrez dans la seconde.

Il est assez cocasse que ceux qui s'offusquent de la froide réception réservée à une salissure gratuite à l'encontre d'un prêtre égorgé en appellent au "dogme charliesque" qui se caractériserait par l'immuabilité. Ces nouveaux croyants s'avèrent-ils autre chose que bien plus sinistres et froids que leurs devanciers du Livre ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Artisan écriveur , 57ans Posté(e)
Bran ruz Membre 8 737 messages
57ans‚ Artisan écriveur ,
Posté(e)

Ce qui n'enlève pas une réalité. A gauche on aime pas les cathos...ne parlons pas de la gauche de la gauche où c'est pire...

C'est absolument faux.

Vous avez entendu parler de l'Action Catholique et de la JOC ?

Action Catholique

Et encore plus fort, un article de l'Express très amusant :

Tout le monde peut être catholique

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
Tolan2 Membre 802 messages
Forumeur balbutiant‚
Posté(e)

Mais cette victime, avant son martyre, était d'une religion arriérée, obscurantiste et pédophile. Est-ce là une personne digne de respect..?

C'est ce retournement de valeurs, à la faveur d'un acte odieux, qui interpelle. Il suffit qu'il se passe ce genre de chose pour que la pédophilie dans l'Eglise soit reléguée au rang de "corde usée"...

What?!

Ben , alors faisons des amalgames!

Les musulmans sont des arriérés, des terroristes, des égorgeurs, et des pédophiles aussi (par des mariages avec des filles de 12 ans).

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

De quelle manière le droit a t-il été renforcé ? Juridiquement, il n'a rien été fait de plus pour la liberté d'expression après les attentats contre Charlie Hebdo. Puisque c'était une publication légale. Idem pour le fait de s'exprimer sur Twitter. C'est légal, jusqu'à transgression avérée de la loi ou poursuites de plaignants qui aboutissent.

Si tu places l'affaire au plan moral et médiatique, là, il y a eu du battage mais je trouve qu'au final, rien n'a changé : les gens s'offusquent et s'offusqueront sur les sujets qui les dérangent, à géométrie variable. Si ça te surprend, c'est que tu es naïf ou que tu joues au candide rhétorique. Il est normal d'appeler à la mesure quand on voit des gens faire des appels au meurtre ou à divers crimes et délits, faire du harcèlement,... Les réactions à ce tweet sont aussi idiotes que celles des fous d'Allah s'embrasant sur une rumeur de blasphème. On peut les renvoyer dos à dos, oui.

Il n'y a pas de choix responsable/irresponsable. On est tous responsables devant la loi, on est tous responsables de notre parole et de ses effets. Ce qui ne légitime pas les réactions excessives.

Si, mais c'est ta façon de le faire. En fait, tu cherches juste à dire " Regardez, les Esprits Charlie font maintenant ce qu'ils dénonçaient". Mais c'est plus compliqué que ça. Les gens (sensés) qui sont allés dans la rue pour protester contre des meurtres et soutenir la liberté d'expression, ils ne se positionnaient pas en terme d'impunité absolue de tout propos mais de droit de ne pas se faire tuer pour des blagues. Aussi, contre la censure islamique rigoriste (islamiste) revendiquée, qui s'offusque du principe même de représentation de l'humain et qui étend sa sphère d'influence.

Il ne me semble pas non plus, je le répète, que les gens aient milité pour l'interdiction de réagir ou de lancer des poursuites sur des propos tenus ou des publications. Je trouve que tu caricatures la position post-Charlie, même si beaucoup de gens ont été débiles.

Oui, je suis d'accord mais ça ne me surprend pas. Les gens sont comme ça : contradictoires.

Mais qui te dit que ce sont les gens qui défendaient le droit absolu à la blague qui maintenant se ruent sur ce tweet ? Pourquoi ce ne seraient pas les autres, au moins en partie ?

Je t'accorde que mon parallèle, si je le pense exact, peut ne pas s'appliquer à cet exemple précis, et que ton raisonnement, lui, s'y applique parfaitement. Le contexte de ce tweet n'est pas suffisant pour étayer mon argumentation générale, ton argumentation se tient.

Dont acte...

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Ce qui prouve que l'humour vous est parfaitement étranger, puisqu'il n'est justement qu'affaire de contexte et de dosage.

L'affaire des caricatures de Mahomet, devenue affaire d'état, prouve justement le contraire. Nombre de journaux ont décidé de les publier malgré le contexte, et en mettant la dose. C'est plus généralement le propre de l'humour noir que de passer outre le contexte et le dosage.

Pour le reste du post, je ne surenchérirai pas sur une querelle d'ego dans laquelle j'ai eu le tort de nous entrainer...

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

VIP, Gonade Absolutrice, Posté(e)
yop! VIP 20 446 messages
Gonade Absolutrice,
Posté(e)

Je t'accorde que mon parallèle, si je le pense exact, peut ne pas s'appliquer à cet exemple précis, et que ton raisonnement, lui, s'y applique parfaitement. Le contexte de ce tweet n'est pas suffisant pour étayer mon argumentation générale, ton argumentation se tient.

Dont acte...

Je ne suis pas spécialement en désaccord avec ce que tu affirmes sur les gens qui retournent leur veste ou font l'inverse de ce qu'ils prônaient. Il y en a surement un tas, chacun voit midi à sa porte.

C'est la généralisation qui est gênante. Les positions sur le sujet de la libre expression, et l'affaire Charlie Hebdo, sont plus complexes que "les censeurs VS les tenants de la liberté d'expression absolue". Il y a plein de gens qui sont entre les deux. De toute façon, on évolue dans cet entre-deux. La sacralisation de Charlie Hebdo, c'est un effet pervers mais le refus d'exaction pour un propos, il est très partagé.

Déjà, on est majoritairement d'accord avec la limite légale ou la possibilité de poursuites. Rares sont les tenants de l'absolu qui soient intégralement cohérents : il y aura toujours une limite morale ou légale avec laquelle ils pourront être d'accord. Ce qui peut être poursuivi ou non, ensuite, c'est au jugé de chacun.

Je trouve que c'est la mondialisation de la diffusion et la quasi abolition de la sphère privée qui entraînent la liberté d'expression dans un terrain vraiment nouveau, en terme de public touché, de masse de réactions, de différences culturelles,...

Si la nana avait sorti ça dans un contexte privé, il y aurait surement eu des rires suivi d'une sorte de censure du genre "rho, tu ne peux pas dire ça quand même". Sur Twitter, c'est lâché sans filtre au monde entier (potentiellement).

" Une grande liberté d'expression implique une grande responsabilité ? " Mais où s'arrêteraient l'une et l'autre ? Une blague de merde à Brest déclenche un tsunami à Rio de Janeiro ?

On effleure juste la question puisqu'on est en train de vivre ce nouveau paradigme de l'expression.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Je ne suis pas spécialement en désaccord avec ce que tu affirmes sur les gens qui retournent leur veste ou font l'inverse de ce qu'ils prônaient. Il y en a surement un tas, chacun voit midi à sa porte.

C'est la généralisation qui est gênante.

Encore une fois, je me range à ton argumentation, parce qu'elle est exacte. C'est pourquoi je n'en retiens que cette partie qui concerne ce qui m'interpelle dans cette histoire.

Le problème n'est pas tant que des gens "retournent leur veste ou font l'inverse de ce qu'ils prônaient." Le problème se situe justement pour moi dans la généralisation. Les gens ont tout à fait le droit d'être partagés au sujet d'un tweet qui est objectivement odieux. Mais au delà de ces avis partagés, on se demande, comme Emmanuel Todd, où est Charlie..? C'est, au delà des provocations maladroites, la question de fond qui m'interpelle. On peut me rétorquer qu'il n'a rien à faire dans cette histoire, que le contexte n'est pas le même. Que d'un côté on a la lutte pour la liberté d'expression et le droit au blasphème et la lutte contre le terrorisme, et de l'autre une provocation odieuse aux dépens d'une victime innocente du terrorisme. J'en suis tout à fait d'accord. Mais pas Charlie. L'esprit Charlie, lui, pour lutter contre le terrorisme, a érigé le droit au blasphème et à la liberté d'expression en principe absolu. C'est Philippe Val qui dit, au moment du procès des caricatures, en conférence de presse: "La provocation est un droit: l'exercice d'un droit n'est jamais une provocation en démocratie!" c'est François Hollande qui affirme, avec toute l'autorité que lui confère sa fonction:" le droit à la liberté d'expression n'est pas négociable."

Tout un chacun a le droit, dans la sphère intime d'être Charlie ou non. Mais l'esprit Charlie est, dans la sphère publique, une cause nationale. Les édifices publics, ce forum même, ont affiché la banderole. C'est ce qui m'interpelle. La généralisation est du côté de l'esprit Charlie. L'esprit Charlie a, pour lutter contre le terrorisme, érigé les valeurs du droit au blasphème et à la liberté d'expression en "droit non négociable."

Hors, les réseaux sociaux font partie, par essence, de l'espace public. Que tout un chacun discute de ce tweet, s'en indigne, s'en réjouisse, ou s'en foute royalement, là n'est pas le problème. Mais que quand Julie le Goïc se fait étriper, menacer, que des pétitions circulent pour sa destitution, pas une personnalité politique ou journalistique ne vienne défendre le droit au blasphème et à la liberté d'expression qui n'est jamais une provocation en démocratie et n'est pas négociable au nom de l'esprit Charlie, là je me pose effectivement des questions. C'est effectivement l'effet pervers de l'esprit Charlie. Il ne s'exerce que dans un cadre défini par lui-même, tout en prônant sa valeur universelle. C'est donner à la catégorie autorisée les pleins pouvoirs, aux dépens de l'autre.

C'est ce qui m'interpelle, au delà des réactions communes: ce silence de l'esprit Charlie, qui par ses voix officielles et les valeurs qu'il est sensé défendre, devrait se faire entendre dès que la liberté d'expression entraine, pour celui qui reste dans le cadre de la loi comme s'est le cas ici, des préjudices personnels et professionnels.

On peut considérer que c'est mettre en balance deux choses qui n'ont rien à voir ensemble. Ce serait le cas effectivement, s'il n'était question de liberté d'expression, dont l'esprit Charlie s'est fait le champion absolu. Ce qui m'interpelle donc, moi, c'est justement qu'on ne mette pas ces deux choses en balance, à l'aune de l'esprit Charlie...

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.


×