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La folie dans votre collége ou celui de vos enfants ?

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Invité chaouiya

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Membre, 71ans Posté(e)
jacky29 Membre 40 501 messages
Maitre des forums‚ 71ans‚
Posté(e)

Je ne connais pas le mode d'énumération des études chez vous, amis français.

Ben oui, j'suis Belch'... :smile2: et j'suis vieux, donc j'ai du recul mais je me garderai bien de critiquer à mort l'enseignement actuel; je n'en sais que par ce que je lis, entends, et ceux que je côtoie dans les transports en commun (les "jeunes").

Je suppose que chez vous le "Collège" correspond à notre "Secondaire" ? Ici on parle de Lycée & Athénée. Et tout en bas de l'échelle: les Primaires. Ingratitude des termes, on dit de quelqu'un que c'est un "primaire" quand non a affaire à une parfaite andouille. Non ?! On devrait modifier cela. :blush:

Bref. Au terme des 6 années de mon cursus primaire, je savais lire, écrire et calculer sans fautes. J'étais pourtant loin de la tête du peloton, ceux qui trustaient les places d'honneur. Toujours les mêmes, ouiiin !

Notre instit' pour lequel j'ai gardé de l'estime (et du respect), eh bien c'était un Monsieur qui en imposait par sa prestance, sa façon de s'habiller (chemise cravate et veston en toute saison), de parler et d'expliquer. Dire qu'on "aimait" nos titulaires -qui changeaient chaque année- serait mentir, un enseignant reste un enseignant et d'ailleurs on se vouvoyait et nous levions le doigt avant de recevoir son accord pour répondre à une question. Il était sévère, distant, exigeant, mais certainement pas indéfférent envers nos résultats; sans doute considérait-il que s'il restait des cancres en fin d'année, c'était SA faute ?

À la communale, je n'ai côtoyé que des occidentaux (de 1946 à 51. Oui, c'est la préhistoire pour vous, :smile2: ). Les seuls "étrangers" - qu'on ne considérait pas vraiment comme tels -, étaient italiens, quelques polonais souvent juifs, et éventuellement espagnols. La majorité se débrouillait déjà bien en français, ce qui est quand même un avantage pour l'insertion. Les jeux et le copinage faisaient le reste. Je suppose que leurs parents étaient arrivés bien avant la guerre.

Hors l'exubérance juvénile, les poussées dans le rang ou les croc-en-jambe à la récré, un peu de "rital" ou "polak" mais point de violence ni harcèlement. Des imbécilités verbales que profèrent tous les gosses sans en mesurer l'importance. :gurp:

Il existait quelques gaillards costauds qui employaient leur force plutôt que leur bon sens, mais même eux devaient rester dans les limites admises par le règlement. Vous savez quoi ? Les irréductibles, les mauvais sujets, rares, étaient envoyés en maison de correction ! Je ne sais pas trop où se nichaient ces endroits, mais d'après ce qui se murmurait j'aurais pas voulu y passer le week-end !

Ne vous méprenez pas, je n'applaudis nullement la façon d'enseigner ni n'estime la matière d'alors, pas formidable à avaler. Pas du tout. Mais même les moins doués sortaient de ce premier cycle avec un bagage qui permettait de se positionner et de se débrouiller dans le monde du travail, même si là aussi c'était au bas de l'échelle. C’est peu mais c’est déjà ça d’acquis à défaut de choses plus savantes.

Je ne causerai pas du secondaire car ça nous mènerait trop loin. :hehe:

Il n’empêche que si sur le fond j’ai digéré le tableau noir et la craie, j’ai l’honneur de ne pas être entièrement d’accord sur la forme. Pourquoi ? Parce qu’au moins de nos jours on fait des efforts pour rendre l’enseignement plus humain, moins rébarbatif, plus ludique. En tout cas, c’est ce que je lis, vois et entends, ici et ailleurs. Et puis autre chose nous a manqué et j'estime cela important:

Dès l’école, l'estime de soi et le sens de l’appartenance à une communauté sont des valeurs qu'il faut arroser, un peu comme on le fait pour une jeune plante. Par conséquent, dès la petite enfance parents et pédagogues devraient s’employer à développer la confiance chez l’enfant. Ce que les anglophones appellent avec justesse : le self-esteem. L’idée, toujours, est que chacun se sente qu'il "existe" et se rende compte que chaque élève de la classe est son pareil. De même et surtout, les parents devraient admettre que dans la vie tout le monde ne peut pas être neurochirurgien ou ingénieur atomiste, dès lors et malgré cela, une estime de soi et l'estime des siens devrait demeurer. Quand le jeunot est baigné dans ce genre d'ambiance il ne tremble pas à l’idée de se faire rabrouer, voire être rossé, en rentrant à la maison avec un 6/10 au lieu d'un 10/10. Et il ne reproduira pas ce schéma stupide plus tard. Vous voyez ce que je veux dire ?

Est-ce sous ce type de parapluie, est-ce dans ce monde bienveillant que j'ai vécu ? Non, bien sûr que non. N'en déplaise aux détracteurs de l'enseignement actuel, "modernisé", et ce qu'ils affirment à propos du bon vieux temps - celui de l’ardoise, de l'écriture sur trois lignes, de l’alphabet, et la soi-disant sagesse des éducateurs qui nous entouraient -, j'ai surtout dû bêler sur la musique que l'instituteur jouait et dire grand merci pour la petite laine qu'il faisait pousser sur mon dos. Bêê Bêê disaient les gosses ! Quitte à ne pas la voir tellement épaissir cette toison, et ne pas avoir constaté qu'il s'agissait d'une couche protectrice pour notre devenir.

bonjour kiosque, que nous voilà d'accord! bienvenue! restez avec nous, svp. merci. jacky.[/b]

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Membre, Posté(e)
Kiosque Membre 44 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Merci, vous z'êtes bien aimââp's :p

Ceci dit, comme nombre d'entre vous, je n'arrive pas à comprendre, et surtout

pas admettre,cette méchanceté, cette violence des mots et des gestes dont font

preuve un certain nombre de jeunes gens. Si jeunes et si cons ?

Comment est-ce Dieu possible ? (c'est une expression pas une profession de foi) :dev:

Qu'est-ce qui a bien pu "foirer" à ce point en 30,40,ou 50 ans d'évolution ?

* Est-ce parce que la société est devenue très 'multiculturelle' pour ne pas utiliser

un autre mot ?

* Est-ce parce que nous les anciens, avons été laxistes au point de croire que l'homme

est essentiellement à la recherche du bien ? Donc qu'on n'avait rien à craindre, qu'on avait assez

dégusté en 14/18 et 40/45 ? Qu'on avait "compris" ?

* Est-ce parce que le monde va trop vite, trop incompréhensible pour un nombre

grandissant de déphasés, de laissés pour compte?

* Est-ce parce qu'un tas de ces gosses 'irrécupérables' font partie de

familles "décomposées" ? Un bien neutre terme pour une situation déplorable que, me semble-t-il,

rencontrent énormément de femmes dont le mâle est retourné au pays ??

Je m'interroge et ne trouve pas de réponse auprès de gens plus instruits ou

en charge d'y trouver des solutions... :hehe:

Modifié par Kiosque
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Membre, bisounourse radicalisée, 71ans Posté(e)
apis 32 Membre 8 179 messages
71ans‚ bisounourse radicalisée,
Posté(e)

Merci, vous z'êtes bien aimââp's :p

Ceci dit, comme nombre d'entre vous, je n'arrive pas à comprendre, et surtout

pas admettre,cette méchanceté, cette violence des mots et des gestes dont font

preuve un certain nombre de jeunes gens. Si jeunes et si cons ?

Comment est-ce Dieu possible ? (c'est une expression pas une profession de foi) :dev:

Qu'est-ce qui a bien pu "foirer" à ce point en 30,40,ou 50 ans d'évolution ?

* Est-ce parce que la société est devenue très 'multiculturelle' pour ne pas utiliser

un autre mot ?

* Est-ce parce que nous les anciens, avons été laxistes au point de croire que l'homme

est essentiellement à la recherche du bien ? Donc qu'on n'avait rien à craindre, qu'on avait assez

dégusté en 14/18 et 40/45 ? Qu'on avait "compris" ?

* Est-ce parce que le monde va trop vite, trop incompréhensible pour un nombre

grandissant de déphasés, de laissés pour compte?

* Est-ce parce qu'un tas de ces gosses 'irrécupérables' font partie de

familles "décomposées" ? Un bien neutre terme pour une situation déplorable que, me semble-t-il,

rencontrent énormément de femmes dont le mâle est retourné au pays ??

Je m'interroge et ne trouve pas de réponse auprès de gens plus instruits ou

en charge d'y trouver des solutions... :hehe:

Ben, Monsieur Kiosque, que je trouve bien sympathique : Passe un peu de temps ici, parcours quelques sujets, et tu comprendras.

D'où vient la méchanceté des jeunes ?

Tout droit de la méchanceté des vieux...

Et, pour tout dire, cher Kiosque des jeunes comme des vieux, il en des des charmants ... ou pas !

Le temps ne fait rien à l'affaire ! :smile2:

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Membre, Voyageur, 36ans Posté(e)
Timo-I Membre 28 525 messages
36ans‚ Voyageur,
Posté(e)

Salut,

voilà j'ai revue mon collége et j'ai penser à toute les dingueries que j'ai vue là bas. C'est pas toujours drôle.

En fait, je me souviens d'un mec qui à lancer une plaque d'égout sur des vitre en criant, un élève aussi en dehors du collège à tuer quelqu'un, un fou venait le matin avec son chien et le chien attaquait tout le monde, des fous rentrer dans le collège pour taper et racketter des blancs, un blanc a fait croire à tout le monde qu'on le rackettait mais c'était pas vrai et il a mis dehors un arabe.

Des bombes à l'acide explosait souvent, ou de gaz d'acide , des lacrymongène aussi, pas mal de tentative d'incendie, des grillages découpés, des coups de couteaux que les jeunes se mettent à la sortie etc.

Bref c'était un peu violent.

Et vous c'était comment le niveau de folie ?

Alors moi au collège, c'était dans une petite commune en pleine campagne. C'était assez correct. Il y avait quand même une ambiance de fêtards si tu veux ou alors de supporters de foot. Mais par contre quasiment pas de violence. Sauf des fois certains se foutaient sur la gueule et pissaient du sang. Mais ce n'était rien à côté de ce que tu viens d'écrire.

Par contre après quand je suis allé au lycée, je suis arrivé dans un lycée au cœur d'un quartier un peu défavorisé avec des tours et des barres d'HLM à côté. Oui j'y ai vu un peu de violence. C'était un petit peu plus chaud. Je me rappelle que certains étaient envoyés à l'hôpital après des bagarres. Il y en avait qui se faisaient exclure. D'autres qui ne foutaient rien et d'autres qu'on ne voyait qu'une fois dans le mois parce qu'ils étaient tout le temps en train de sécher les cours.

J'y ai vu aussi du trafic de drogue. Avant aussi ce n'était pas interdit de fumer, donc beaucoup fumaient dans le lycée et après quand c'est devenu interdit. Ils fumaient toujours mais en cachette.

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Membre, Posté(e)
Kiosque Membre 44 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Ben, Monsieur Kiosque, que je trouve bien sympathique : Passe un peu de temps ici, parcours quelques sujets, et tu comprendras.

D'où vient la méchanceté des jeunes ?

Tout droit de la méchanceté des vieux...

Et, pour tout dire, cher Kiosque des jeunes comme des vieux, il en est des charmants ... ou pas !

Le temps ne fait rien à l'affaire ! :smile2:

Je plussoie pour ta dernière phrase, je n'ai jamais dit que

TOUS les jeunes étaient à jeter :dev: et je ne dirai

pas non plus que TOUS les vieux sont honorables :hehe:

Modifié par Kiosque
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Membre, bisounourse radicalisée, 71ans Posté(e)
apis 32 Membre 8 179 messages
71ans‚ bisounourse radicalisée,
Posté(e)

Et ... tu bégayes aussi ? :smile2:

Zut, c'est trop tard pour corriger ! :facepalm:

Dis donc, monsieur Kiosque, tu ne peux pas mettre ce des inopportun en blanc, plutôt ?

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Membre, 71ans Posté(e)
jacky29 Membre 40 501 messages
Maitre des forums‚ 71ans‚
Posté(e)

Merci, vous z'êtes bien aimââp's :p

Ceci dit, comme nombre d'entre vous, je n'arrive pas à comprendre, et surtout

pas admettre,cette méchanceté, cette violence des mots et des gestes dont font

preuve un certain nombre de jeunes gens. Si jeunes et si cons ?

Comment est-ce Dieu possible ? (c'est une expression pas une profession de foi) :dev:

Qu'est-ce qui a bien pu "foirer" à ce point en 30,40,ou 50 ans d'évolution ?

* Est-ce parce que la société est devenue très 'multiculturelle' pour ne pas utiliser

un autre mot ?

* Est-ce parce que nous les anciens, avons été laxistes au point de croire que l'homme

est essentiellement à la recherche du bien ? Donc qu'on n'avait rien à craindre, qu'on avait assez

dégusté en 14/18 et 40/45 ? Qu'on avait "compris" ?

* Est-ce parce que le monde va trop vite, trop incompréhensible pour un nombre

grandissant de déphasés, de laissés pour compte?

* Est-ce parce qu'un tas de ces gosses 'irrécupérables' font partie de

familles "décomposées" ? Un bien neutre terme pour une situation déplorable que, me semble-t-il,

rencontrent énormément de femmes dont le mâle est retourné au pays ??

Je m'interroge et ne trouve pas de réponse auprès de gens plus instruits ou

en charge d'y trouver des solutions... :hehe:

mettez des centaines de personnes dans un même lieu sans espérance et vous aurez ce même comportement!

:hehe:

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Membre, bisounourse radicalisée, 71ans Posté(e)
apis 32 Membre 8 179 messages
71ans‚ bisounourse radicalisée,
Posté(e)

merde de clavier :smile2: :smile2: :smile2:

Ah merci, t'es sympa, ça ne se voit plus du tout ! :smile2:

( sauf dans ma com à moi, bien sûr, mais elle n'est pas en rouge vif ... )

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Membre, Posté(e)
Kiosque Membre 44 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

@ jacky:

Heuu, si la misère était une explication, que se serait-il

passé au sortir des guerres (I & II) ? Si on suivait ce

raisonnement, les pays dit "socialisants" -ou tout est si bien

partagé- (Hm hm) devraient être proche du paradis, non ?

La misère n'est pas une excuse.

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Membre, 71ans Posté(e)
jacky29 Membre 40 501 messages
Maitre des forums‚ 71ans‚
Posté(e)

@ jacky:

Heuu, si la misère était une explication, que se serait-il

passé au sortir des guerres (I & II) ? Si on suivait ce

raisonnement, les pays dit "socialisants" -ou tout est si bien

partagé- (Hm hm) devraient être proche du paradis, non ?

La misère n'est pas une excuse.

"mettez des centaines de personnes dans un même lieu sans espérance et vous aurez ce même comportement!"

bonjour kiosque, je ne parle pas de misère.

espérance dans le sens:

projet,

vision d'un futur,

bâtir ensemble,

échanger,

apprendre,

créer,

etc...

or en ce moment, il n'y a rien qui soit perçu ainsi par certaines populations.

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Membre, Posté(e)
Elais Membre 807 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Certains témoignages sont particulièrement terrifiants.

Pour ma part, c'était un collège tranquille, sans violence particulièrement visible, mais plus pernicieuse, diffuse. Celle-ci résidait dans une sorte de culte de l'échec. Les quelques premiers de la classe étaient doucement parqués comme ce qu'ils étaient " des premiers", et les autres portaient la Médiocrité en fer de lance.

Il y avait une sorte de fierté à être insolent. C'était d'une certaine manière totalement cautionné par l'autorité en place. A l'époque, j'analysais cette caution comme la marque de l'incompétence, plus âgée désormais, je crains qu'il ne s'agissait plus que d'une manœuvre dédiée à maintenir la paix, une forme de consensus qui maintenait que tant que nous ne foutions pas le bordel, on nous laisserait tranquille faire le choix de ne pas nous instruire.

Nous savons que notre système éducatif est asphyxié: sans vouloir absolument que notre Ecole fasse de nous des génies, nous sommes en droit d'attendre qu'elle nous fournisse l'instruction élémentaire qu'elle ne dispense même plus dans la majorité des établissements.

Une réforme ambitieuse est nécessaire pour nos enfants. Nous devrions proposer une refonte totale de notre organisation éducative actuelle par la destruction de l'existant et la reconstruction sous forme de campus du secondaire, un espace totalement dédié à l'apprenant qu'est l'élève avec tout l'infrastructure nécessaire à l'ensemble de ses apprentissages: bibliothèque, médiathèque, salles et stade de sport, laboratoire de langue, ateliers d'arts plastiques, université des Humanités.

Cette reconstruction permettrait la mise à disposition de locaux propres, neufs et jolis, de lieux propices au calme, au respect et naturellement, à la transmission du goût du savoir.

La qualité de l'environnement et de l'outil de travail influent sur l'implication du travailleur.

Calqués sur notre mode de vie d 'aujourd'hui, de tels campus sont à l'heure du fonctionnement en réseaux , que seules les grandes écoles manient pour le moment avec la limite que ces dernières ne profitent qu'aux strates aisées du fait d'un coût d'étude exorbitant et du fait bien sur, qu'avant d'y parvenir, l'élève a du affronter plusieurs années de collège et de lycée dans un environnement totalement inégalitaire, les interventions de ce topic le montrent et nous le savons tous pertinemment: commencer sa 6ème à Saint Louis de Gonzaque n'est pas équivalent à la commencer à Bondy ou Rueil Malmaison.

Il est grand temps de réformer en profondeur, à savoir de rebâtir le système sur un modèle dédié au savoir et au bien être de l'élève.

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Membre, 71ans Posté(e)
jacky29 Membre 40 501 messages
Maitre des forums‚ 71ans‚
Posté(e)

Certains témoignages sont particulièrement terrifiants.

Pour ma part, c'était un collège tranquille, sans violence particulièrement visible, mais plus pernicieuse, diffuse. Celle-ci résidait dans une sorte de culte de l'échec. Les quelques premiers de la classe étaient doucement parqués comme ce qu'ils étaient " des premiers", et les autres portaient la Médiocrité en fer de lance.

Il y avait une sorte de fierté à être insolent. C'était d'une certaine manière totalement cautionné par l'autorité en place. A l'époque, j'analysais cette caution comme la marque de l'incompétence, plus âgée désormais, je crains qu'il ne s'agissait plus que d'une manœuvre dédiée à maintenir la paix, une forme de consensus qui maintenait que tant que nous ne foutions pas le bordel, on nous laisserait tranquille faire le choix de ne pas nous instruire.

Nous savons que notre système éducatif est asphyxié: sans vouloir absolument que notre Ecole fasse de nous des génies, nous sommes en droit d'attendre qu'elle nous fournisse l'instruction élémentaire qu'elle ne dispense même plus dans la majorité des établissements.

Une réforme ambitieuse est nécessaire pour nos enfants. Nous devrions proposer une refonte totale de notre organisation éducative actuelle par la destruction de l'existant et la reconstruction sous forme de campus du secondaire, un espace totalement dédié à l'apprenant qu'est l'élève avec tout l'infrastructure nécessaire à l'ensemble de ses apprentissages: bibliothèque, médiathèque, salles et stade de sport, laboratoire de langue, ateliers d'arts plastiques, université des Humanités.

Cette reconstruction permettrait la mise à disposition de locaux propres, neufs et jolis, de lieux propices au calme, au respect et naturellement, à la transmission du goût du savoir.

La qualité de l'environnement et de l'outil de travail influent sur l'implication du travailleur.

Calqués sur notre mode de vie d 'aujourd'hui, de tels campus sont à l'heure du fonctionnement en réseaux , que seules les grandes écoles manient pour le moment avec la limite que ces dernières ne profitent qu'aux strates aisées du fait d'un coût d'étude exorbitant et du fait bien sur, qu'avant d'y parvenir, l'élève a du affronter plusieurs années de collège et de lycée dans un environnement totalement inégalitaire, les interventions de ce topic le montrent et nous le savons tous pertinemment: commencer sa 6ème à Saint Louis de Gonzaque n'est pas équivalent à la commencer à Bondy ou Rueil Malmaison.

Il est grand temps de réformer en profondeur, à savoir de rebâtir le système sur un modèle dédié au savoir et au bien être de l'élève.

bonjour Elais, le premier tort est de croire que tout individu puisse acquérir un savoir en profondeur, il serait bon que les "parents" se rendent compte que les filières dites manuelles sont d'excellentes filières et qu'elles méritent le respect et le soutien de tous! le second tort est de croire que tout élève est un bachelier en puissance, c'est faux!!! quand j'ai passé mon certificat d'étude, c'était un examen qui ouvrait encore des perspectives pour ceux qui le décrochaient, idem avec le brevet qui n'avait rien de facile... le bac!!! je ne l'ai jamais passé... ce qui ne m'a pas empêché d'aller à la fac. en auditeur libre pour le simple plaisir d'apprendre.

la première tâche qu'a l'enseignement est de donner à tous l'art de compter, de lire et d'écrire. c'est ici que tout se joue et nulle part ailleurs.

tes propositions sont intéressantes, j'espère vraiment que ton utopie... et pour moi, cela n'a rien de péjoratif, au contraire!... verra le jour. bonne journée, jacky.

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Membre, Posté(e)
PASCOU Membre 92 138 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

En ce qui me concerne, je n'ai pas eu le temps de faire des conneries et ce, pour deux raisons, d'abord parce que je n'ai jamais été au collège, ensuite parce que je me suis fait virer de toutes les écoles. En fait, un cancre modèle :smile2:

Et tu es devenu abbé, beau parcours!:smile2:

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Membre, Posté(e)
Elais Membre 807 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

bonjour Elais, le premier tort est de croire que tout individu puisse acquérir un savoir en profondeur, il serait bon que les "parents" se rendent compte que les filières dites manuelles sont d'excellentes filières et qu'elles méritent le respect et le soutien de tous! le second tort est de croire que tout élève est un bachelier en puissance, c'est faux!!! quand j'ai passé mon certificat d'étude, c'était un examen qui ouvrait encore des perspectives pour ceux qui le décrochaient, idem avec le brevet qui n'avait rien de facile... le bac!!! je ne l'ai jamais passé... ce qui ne m'a pas empêché d'aller à la fac. en auditeur libre pour le simple plaisir d'apprendre.

la première tâche qu'a l'enseignement est de donner à tous l'art de compter, de lire et d'écrire. c'est ici que tout se joue et nulle part ailleurs.

tes propositions sont intéressantes, j'espère vraiment que ton utopie... et pour moi, cela n'a rien de péjoratif, au contraire!... verra le jour. bonne journée, jacky.

Bonjour Jacky,

Merci pour tes encouragements et surtout tes apports auxquels je souscris totalement.

Les apprentissages manuels et techniques sont d'importances et nécessités identiques aux savoirs théoriques et en effet, elles méritent le respect et le soutient de tous: politiques, parents, enseignants.

Et encore une fois, je suis d'accord avec toi sur l'idée que nous ne sommes pas égaux, nous avons nos aptitudes et nos goûts personnels et propres à développer. Encore faut-il que nous ayons eu tous l'opportunité de découvrir nos goûts et aptitudes. Le système scolaire français ne permet pas cela actuellement.

D'où cette proposition de campus du secondaire dans lequel est naturellement inclus les corps de métier artisanaux. L'idée n'est pas qu'un futur généticien soit également capable d'atteindre l'excellence d'un futur charpentier, ni l'inverse, mais que chaque élève puisse au début de ses apprentissages accéder autant à l'intellectuel qu'au manuel. Comme tu le dit clairement, nous devons tous au minimum savoir compter, ecrire, parler, lire, mais pas que.

Au fil de sa progression, éclairé par sa pratique, et par celle de ses homologues apprenants, l'élève choisira sa voie.

L'autre qualité que je suppose à ce type d'organisation scolaire, c'est le mélange de culture. Je ne parle pas d'un brassage de population, mais bien d'un maelstrom de différentes techniques et connaissances qui, se côtoyant, s'"entre-élèvent" les unes les autres, ouvrant ainsi diverses perspectives.

La science a su démontrer l'intérêt du bilinguisme précoce, je suis convaincue que la mécanique est la même pour ce qui est du mélange des savoirs et de la nécessaire imprégnation qu'elle suppose et qui se réaliserait dans des structures de cet ordre. Sans parler de la force du mimétisme auquel l'Homme est ontologiquement soumis: c'est ainsi, que nous apprenons.

Ainsi, créer le lieu propice et dédié me semble une nécessité pour parvenir à ce vœux pieu qu'est une école humaniste et égalitariste. L'égalitarisme n'étant pas synonyme d'une standardisation du savoir mais bien d'avoir un égal accès au savoir en fonction de son besoin et ses capacités.

De plus, je crois qu'avec pareil outil de travail, la motivation et l'implication des enseignants seraient décuplées, entrainant ainsi, celles de leurs élèves. les travaux de groupes seraient renforcés, la transversalité favorisée; les ingrédients essentiels à la phosphorescence sont réunis; cette dernière caractérisant la lumière qui perdure après la stimulation qui l'a générée.

C'est de phosphorescence que nos enfants ont le droit; ils le valent tous bien :).

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Invité Simplicius
Invités, Posté(e)
Invité Simplicius
Invité Simplicius Invités 0 message
Posté(e)

Cette idée de "campus du secondaire" me paraît particulièrement pertinente.

La grande différence qui existe entre les Universités américaines et françaises est, justement, l'existence pour les premières d'un véritable lieu de vie ramassé qu'est le campus, dans lequel l'étudiant trouve l'ensemble de ce qui est nécessaire à sa vie d'apprenant.

Transposer le système au secondaire, dès l'entrée en 6e pourrait créer des conditions d'intégration de l'élève dans un environnement qui soit tout entier dévolu à ses apprentissages. En trouvant, sur place, les différents éléments propices à développer sa curiosité et ses aptitudes, il serait inciter à en faire un juste usage.

Ainsi, s'il est peu concevable que chaque collège actuel puisse disposer de véritables ateliers d'art ou de salles de musique offrant une large gamme d'instruments, une mutualisation au sein d'un campus qui regrouperait quelque 10 ou 15 000 élèves pourrait plus facilement proposer des équipements très diversifiés.

On peut, dès lors, supposer que la simple existence de ces équipements présente un caractère plus ludique de certains enseignements et pousse l'élève à vouloir davantage tester ses capacités.

En somme, l'environnement protégé et riche de savoirs que serait un tel campus serait une incitation, pour le plus grand nombre, au dépassement. Ce qui augmenterait, par l'éveil à l'Autre, leur intelligence et leur donnerait des armes pour le futur.

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Invité Simplicius
Invités, Posté(e)
Invité Simplicius
Invité Simplicius Invités 0 message
Posté(e)

bonjour Elais, le premier tort est de croire que tout individu puisse acquérir un savoir en profondeur, il serait bon que les "parents" se rendent compte que les filières dites manuelles sont d'excellentes filières et qu'elles méritent le respect et le soutien de tous!

Je suis d'accord, mais en apportant une précision. Les filières techniques ne sauraient, pour l'immense majorité, être simplement qualifiées de "manuelles", comme si le savoir-faire devait être découplé du savoir.

Dans un monde de robotisation et d'avancée constante de la technique et de l'ingénierie en général, il est primordial que ceux qui se destinent à des professions en rapport avec ces domaines acquièrent des capacités scientifiques qui leur permettront de s'adapter aux évolutions tout au long de leur carrière.

Je rejoins, là encore, Elaïs. Le système de campus, par la facilitation matérielle et infrastructurelle de la transversalité des apprentissages permettrait de mieux doser pour chacun les disciplines à suivre tout particulièrement pour parvenir à une connaissance d'ensemble du domaine qui l'intéresse.

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Membre, 71ans Posté(e)
jacky29 Membre 40 501 messages
Maitre des forums‚ 71ans‚
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Je suis d'accord, mais en apportant une précision. Les filières techniques ne sauraient, pour l'immense majorité, être simplement qualifiées de "manuelles", comme si le savoir-faire devait être découplé du savoir.

Dans un monde de robotisation et d'avancée constante de la technique et de l'ingénierie en général, il est primordial que ceux qui se destinent à des professions en rapport avec ces domaines acquièrent des capacités scientifiques qui leur permettront de s'adapter aux évolutions tout au long de leur carrière.

Je rejoins, là encore, Elaïs. Le système de campus, par la facilitation matérielle et infrastructurelle de la transversalité des apprentissages permettrait de mieux doser pour chacun les disciplines à suivre tout particulièrement pour parvenir à une connaissance d'ensemble du domaine qui l'intéresse.

les filières dites manuelles, pour moi, doivent s'asseoir sur une connaissance culturelle large et bien comprise... et pour cela, il serait urgent de prendre en compte tous les élèves... à l'âge de 6 ans et plus, je ne savais toujours pas lire ni écrire correctement... il m'a fallu beaucoup de temps... donc à cause de ce petit travers, j'ai commencé à redoubler très tôt en primaire... je ne sais si c'est aussi "désobligeant" actuellement mais pour "bibi", cela le fut. une autre chose que je trouve absurde, l'incroyable choix de "bac"... prenons le cas de feu mon père, il a eu son bac philo et grâce à ce bac et au fait qu'il ait signé un contrat avec la royale, il a pu faire médecine... avec un bac philo, si il existe encore, l'option médecine n'est pas à l'ordre du jour et pourtant!!! quand je vois le nombre de jeunes médecins qui ignorent le comment pour prendre en considération ce que disent leurs patients, je me dis que la philosophie et la culture générale avaient du bon pour établir un "relationnel" effectif. bonne soirée, jacky.

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Je te rejoins. Il est considéré, depuis quelques décennies, que seul le bac S mène à des carrières intéressantes. Or, quelle que soit la valeur des mathématiques, les considérer comme le principal critère de sélection n'est, en effet, pas des plus pertinents. C'est bien le problème des cursus relativement figés qui existent actuellement. Le choix à la carte que l'organisation en campus rendrait matériellement possible offrirait d'énormes services.

Pour reprendre ton exemple de la médecine, il me semble évident que les maths ne sont que d'un intérêt fort modeste pour s'y accomplir. Axer la préparation secondaire sur cela est, pour cette profession, peu judicieux. Beaucoup plus intéressante serait une formation secondaire qui insisterait non seulement sur la biologie mais l'ensemble des sciences naturelles, afin notamment d'avoir une pleine conscience des interactions environnementales sur la santé. La philosophie, la psychologie et même la sociologie et l'économie permettraient mieux, également, pour le postulant aux études de médecine de prendre en compte les différents facteurs de l'homme en tant qu'individu social. En somme une médecine moins "mécaniste" mais adaptée au sujet.

L'immersion au sein d'un campus centré sur la transversalité donnerait les clefs d'un futur adapté à chacun.

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Animateur, Le gras c'est la vie, 36ans Posté(e)
Kyoshiro02 Animateur 22 553 messages
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les filières dites manuelles, pour moi, doivent s'asseoir sur une connaissance culturelle large et bien comprise... et pour cela, il serait urgent de prendre en compte tous les élèves... à l'âge de 6 ans et plus, je ne savais toujours pas lire ni écrire correctement... il m'a fallu beaucoup de temps... donc à cause de ce petit travers, j'ai commencé à redoubler très tôt en primaire... je ne sais si c'est aussi "désobligeant" actuellement mais pour "bibi", cela le fut. une autre chose que je trouve absurde, l'incroyable choix de "bac"... prenons le cas de feu mon père, il a eu son bac philo et grâce à ce bac et au fait qu'il ait signé un contrat avec la royale, il a pu faire médecine... avec un bac philo, si il existe encore, l'option médecine n'est pas à l'ordre du jour et pourtant!!! quand je vois le nombre de jeunes médecins qui ignorent le comment pour prendre en considération ce que disent leurs patients, je me dis que la philosophie et la culture générale avaient du bon pour établir un "relationnel" effectif. bonne soirée, jacky.

Je suis d'accord avec toi, on cherche trop à orienter les jeunes vers des filières générales qui ne valent pas grand chose au final... Alors qu'il serait mieux d'orienter vers des filières techniques ou professionnelles (c'est ce que j'ai conseillé à ma soeur qui est en 3ème, je lui ai dit de faire de l'alternance pendant ces études en poursuivant CAP, bac pro, bts, licence et master ce qui serait plus intéressant même qu'elle veut faire prof) pour se spécialiser plutôt que de voir des choses inutiles (les dissertations que j'ai vu en philo ne m'ont jamais été utile une fois le bac passé).

Je te rejoins. Il est considéré, depuis quelques décennies, que seul le bac S mène à des carrières intéressantes. Or, quelle que soit la valeur des mathématiques, les considérer comme le principal critère de sélection n'est, en effet, pas des plus pertinents. C'est bien le problème des cursus relativement figés qui existent actuellement. Le choix à la carte que l'organisation en campus rendrait matériellement possible offrirait d'énormes services.

Pour reprendre ton exemple de la médecine, il me semble évident que les maths ne sont que d'un intérêt fort modeste pour s'y accomplir. Axer la préparation secondaire sur cela est, pour cette profession, peu judicieux. Beaucoup plus intéressante serait une formation secondaire qui insisterait non seulement sur la biologie mais l'ensemble des sciences naturelles, afin notamment d'avoir une pleine conscience des interactions environnementales sur la santé. La philosophie, la psychologie et même la sociologie et l'économie permettraient mieux, également, pour le postulant aux études de médecine de prendre en compte les différents facteurs de l'homme en tant qu'individu social. En somme une médecine moins "mécaniste" mais adaptée au sujet.

L'immersion au sein d'un campus centré sur la transversalité donnerait les clefs d'un futur adapté à chacun.

Le bac S ne sert qu'uniquement à accéder aux études supérieures. Le passer jeune n'a que très peu d'intérêt vu que les jeunes veulent se spécialiser dans un domaine. Mais le passer plus vers mon âge ou à la retraite peut être sympathique pour faire un pari entre amis ou famille ;)

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