Le Monde des Religions

enobrac, vous ne comprenez pas ma question ?

L’édito de Virginie Larousse –celle qui a remplacé Frédéric Lenoir– titré Apocalypse : no !, débute

ainsi : « Elle s’appelait Babylone. Bab-Il, la porte de Dieu. Cette terre baignée par l’Euphrate a vu la

naissance, au XVIIIᵉ siècle avant notre ère, du premier code de lois de l’humanité. Geste hautement

civilisateur d’un roi soucieux de justice. »

Jamais entendu parler de cet ouvrage, s’il en est. Et il date de 1800 avant J.-C ! Là, il y avait déjà une

porte pour le ciel avec un Dieu écrit en D majuscule. ( Ils n’ont tout de même pas chipé l’idée aux juifs ! )

La fameuse stèle sur laquelle le code a été écrit.

Par contre je connais les Lois de Manou, un des plus anciens textes de l’Inde, écrit dans une langue

parfaite, le sanskrit (sanskrit signifie « parfait »). Mais il faut savoir qui est Manou pour comprendre de

quoi il s’agit vraiment, pour évaluer à quelle époque il appartient… Plus loin dans son édito, Larousse nous

dira ce que sont ces fameuses lois et cette civilisation babylonienne qu’elle porte aux nues.

Mais avant, une petite remarque au sujet de ces peuples super sophistiqués comme celui dont le roi,

Hammurabi, est à l’origine de ce code. Il s’agit en fait de la fin d’une grande civilisation. Tout comme les

pyramides, ces œuvres ne sont pas apparues il y a 5000 ans comme ça, tout d’un coup. Un tel concept

architectural par exemple est le fruit de siècles de recherches et de travaux, sinon de milliers d’années. Et

on nous parle du Miracle grec qui se serait produit il y a 2500 ans !? Tous ces préjugés malodorants

provenant de l’ère colonialiste charrient encore toute leur vigueur et sont colportés avec nonchalance, comme

une marque de culture. Il y a là une grande ignorance historique et un dédain assumé pour les autres

civilisations, pourtant de loin supérieures à la Grèce il y a 5000 ans. Et on ne parle pas des Gaulois, des

Francs ou des Visigoths… Étrangement, ce sont ces peuples aujourd’hui qui dictent au reste du monde le savoir

vivre et les sciences, du moins leur conception de la science.

Et moi qui suis constamment en train de m’évertuer à expliquer à qui veut l’entendre que le concept de civilisation est né en Inde. Vraiment ?!

Considérez par exemple le bouddhisme, à la base il se déclare non-violent, mais par la suite il deviendra extrêmement agressif

Le bouddhisme, agressif ?

Qui dit cette bêtise ?

Le bouddhisme, agressif ?

Qui dit cette bêtise ?

C'est moi qui a écrit cela, non ? C'est quoi cette manière d'intervenir ?

Tu ne vas pas recommencer ton cinéma !

Tu n'es même pas capable de différencier la Bhagavad-gita du Mahabharata et tu viens encore me reprendre...

Ah bon, tu me rassures. J'avais peur que ce soit toi qui ait écrit une aussi grosse bêtise !

... à part ca tes lectures n'ont rien à voir avec le bouddhisme, camarade. Bref le bouddhisme est une religion pacifique qui en particulier est contre le système des castes, cette espèce de chose indianisante... issue du brahmanisme sauf erreur ? (n'hésite pas à me reprendre si je dis des bêtises)

A propos ça m'intéresse : connais-tu la façon originelle dont sont justifiées les castes ?

Ici, dans ce magazine, les professionnels de l’écriture et de l’histoire, les rédacteurs, font sonner un

autre son de cloche, et cela malgré le verdict de grands esprits comme Voltaire, Victor Hugo, Alphonse de

Lamartine, Jules Michelet, Max Muller, Frédéric Schlegel, Aldous Huxley, René Daumal, et combien d’autres

personnalités érudites qui nous ont encouragés à porter notre attention plus loin que la Mésopotamie, vers

l’Inde, où ils nous assurent que c’est là qu’a débuté la civilisation. Vraiment ?!

Il faudrait lire Virginie Larousse sur ce qu’elle entend par civilisation... Mais elle sait néanmoins une

chose, à demi…, c’est que « les hommes ont parfois -souvent?- du mal à composer avec les croyances de

leurs voisins. »

Sourire. L’autre demi, l’autre part qui lui manque, c’est que les bien-pensants aiment se faire accroire

qu’une telle faute, bien que banalement généralisée, concerne toujours les autres, jamais nous. Enfin,

c'était ainsi autrefois, les mentalités changent, évolution oblige...

Durant mon enfance la littérature et le cinéma peignaient les méchants sous l’habit de l’Allemand et du

japonais. Comparés à leurs perversités congénitales, les Français étaient persuadés d'être de bons soldats,

exemplaires. Et je le pensais aussi car j’étais heureux parmi eux, de vivre sur le sol français. ( Il faut dire que

ma famille n’est pas typée, cela a joué en ma faveur et que je ne connaissais pas grand-chose du colonialisme

et de la guerre d'Algérie menée par la France. ) Tous les Français le croyaient ; ils étaient le phare du monde,

l’exception culturelle.

En ces temps-là, on ne disait pas comme l’autre : « Que veux-tu, tout le monde fait la guerre et tue, il n’y

a pas eu que les musulmans pour commettre des abominations. Il n’y a rien là d’anormal : viols, vols,

humiliations, massacres et destructions sont le lot de toutes civilisations dignes de ce nom. On n’a pas de

reproches à se faire, aucun pardon à demander. En plus, on a conquis tous ces territoires au nom de Dieu,

Allah. Lui, reconnaîtra les siens. Toi, tu n’as pas à juger les autres. Qui es-tu d’abord pour critiquer

les grands de ce monde ? »

Le bouddhisme, agressif ?

Qui dit cette bêtise ?

allez voir en birmanie ce que font les bouddhistes aux musulmans

Cette histoire d'Abraham m'a toujours paru une horreur pure et simple. Malheureusement la Bible regorge d'épisodes de ce genre.

pour comprendre le passage du cannnibalisme à la civilisation sans canibalisme faut se pencher justement sur le sacrifice de l'enfant d'abraham

les moabites étaient cannibales et moab était le fils de loth neveu d'abraham

Bravo pour l' érudition ...

Je ne suis pas vraiment convaincu par certaines conclusion ...

Mais quelle culture !

Chapeau !

Merci, c'est gentil.

En ces temps-là, on ne disait pas comme l’autre : « Que veux-tu, ... »

Mais dès que je proposais de la musique maghrébine pour changer du rock ou du

classique, même mes bons amis ne voulaient rien savoir. Je ne vous parle pas de

ces français, dans les années 90 , qui se sont branchés aux Web… Pour bien

faire j’aurais dû signer sous le pseudonyme de Patrick ou Sylvain au lieu

d’Ahmed… C’était une époque où je ne parlais jamais de religion ou très peu,

mais automatiquement on me traitait de bougnoule, tout comme cet énergumène que

nous avons ici et qui me désignait de Taliban et de terroriste. Maintenant il

est passé de « bougnoule à guignol ». Et c’est le genre de gars que l’on croise

dans la rue et à qui on dit « bonjour, comme ça va ? ». Et ces insultes fascistes

font bien marrer les internautes qui jamais ne lui ont fait remarquer

que je ne suis pas musulman ou que ses insultes dépassaient les bornes...

Et il n’est pas le seul. Non, je ne vous dis pas !

La Mésopotamie reconstituée. British Museum

Bon, retour à l’édito. « Aux yeux de certains, ce qui ne reflète pas leur vérité ne

peut pas être une vérité. » Larousse et les collaborateurs du magazine ne sont certes

pas coupables d’une telle faute… Or rien de plus facile à démontrer que le contraire.

Si la Mésopotamie est la plus grande civilisation, et la première d’entre toutes, nous

allons voir ce que ce numéro ou d’autres du Monde des religions nous disent à propos d’une

des plus grandes civilisations, l’Inde.

Des nèfles! Rien de son passé mythologique...

La Mésopotamie est le nom antique pour désigner l’Irak. Et qu’en est-il de l’Inde védique ? Y avait-il une

civilisation digne de ce nom, hautement civilisée, matériellement et spirituellement, avec des « codes »,

comme Les lois de Manou, et une masse gigantesque de littérature qui a été traduite partout à travers le

monde et qui constitue une bonne part des collections dans les bibliothèques ? Sont-ils au courant, ces

rédacteurs du Mondes des Religions ? Comment se fait-il qu’on ne leur accorde que si peu d’attention ? Et

quand ils écrivent à son propos, à propos de la spiritualité de l’Inde, on charge quelqu’un qui n’y comprend

que dalle, comme Ysé Tardan-Masquelier, que le magasine affuble du titre de « spécialiste » et qui en dit

surtout du mal, et seulement par le biais du bouddhisme… c’est tout ce qu’ils connaissent, les français de

l’Inde, le bouddhisme.

* Un éditorial au titre de « Apocalypse : no ! »

PS. Ces gens-là, ces écrivains du magazine, ne vous répondent jamais, et s’ils le font, ce n’est que pour

vous gratifier d’une insulte voilée.

Ce n'est pas les religions qui font les guerres mais bien l'Homme.

C'est l'Homme qui interprète à sa sauce les textes fondateurs comme la bible, le coran, la torah...

Certains en sont fanatiques, ils se disent l'autre n'est pas de ma religion alors je vais le zigouiller.

La religion apporte des valeurs.

regardez le film ne m'abandonne pas.

Si on n'a pas un véritable regard critique envers les hommes et leur religion,

on continuera à propager la haine que véhiculaient de leur temps ces textes

fondateurs. On fera comme si de rien n'était et on continuera de plus belle à

projeter nos préjugés tels que je suis en train de le démontrer ici. Oui, la religion

apporte des valeurs, mais au XXIième siècle on doit pouvoir faire la part

des choses et reconnaître que la violence intrinsèque à ces textes et l'attitude

que les croyants adoptaient envers les idolâtres et les autres religions païennes

sont devenus insupportables.

regardez le film ne m'abandonne pas.

Ce n'est pas pour moi...

« Briser les idoles », c’est le titre que donne André Comte-Sponville à sa chronique, qui va

De l’animisme au monothéisme, dans Le Monde des Religions, un magazine, comme son nom

l’indique, qui parle de Dieu* mais qui est dirigé par des athées; son fondateur, Frédéric Lenoir et

Sponville en sont des exemples on ne peut plus probants. C’est le monde à l’envers !

En tout cas Sponville est un bel exemple d’athée qui réfléchit sur la question de Dieu, comme s’il

se voulait objectif. Il commence ainsi son papier : « Quelles furent les premières religions ? Nul

ne le sait. » ( Je donne plus de précisions plus bas, notamment un lien sur ce forum).

Évidemment que personne ne peut le savoir puisque la propagande depuis deux mille ans consiste à

brouiller les cartes après avoir décimé les populations dévotes et détruit tout ce qui aurait pu

nous renseigner sur le sujet.

J’en donne pour preuve en 2016 l’exemple de ce magazine et de cet article de Sponville.

On y pose plusieurs questions sur Dieu, sur son origine et sa raison d’être. Pourtant, à le lire du

début jusqu’à la fin, vous ne trouverez aucune mention des plus grandes spiritualités et des religions

de l’Inde, sauf de nombreuses pages sur le bouddhisme qui, lui, comme chacun le sait, est athée. Cela

en dit long sur l’objectivité de ce média et des plumes sympathiques qui s’y expriment. Mais on en revient

à ce que je venais juste d’écrire sur ce forum, ici :

Les musulmans et l'idolâtrie

*Le numéro de ce magazine est appelé ironiquement « Comment Dieu est devenu Dieu. »

Quelques exemples de lieux saints en Inde qui prouvent la ferveur religieuse de ce peuple ; un peuple qui pratique

ses rites depuis des milliers d'années, bien avant que les religions abrahamiques ne voient le jour.

Si on n'a pas un véritable regard critique envers les hommes et leur religion,

on continuera à propager la haine que véhiculaient de leur temps ces textes

fondateurs. On fera comme si de rien n'était et on continuera de plus belle à

projeter nos préjugés tels que je suis en train de le démontrer ici. Oui, la religion

apporte des valeurs, mais au XXIième siècle on doit pouvoir faire la part

des choses et reconnaître que la violence intrinsèque à ces textes et l'attitude

que les croyants adoptaient envers les idolâtres et les autres religions païennes

sont devenus insupportables.

Ce n'est pas pour moi...

n'oubliez pas que tout est a saisir au sens symbolique, et les initiés sont plutôt rares ici;

« L'historien français Alain Daniélou estime quant à lui qu'

"à partir du moment où les musulmans arrivèrent en Inde,

l'histoire de l'Inde n'a plus grand intérêt, car elle devient

une longue et monotone série de meurtres, de massacres, de

spoliations, de destructions, toujours au nom de la foi, du

dieu unique, dont ils se croient les agents." »

François Gauthier dans Quand l'Inde s'éveille, la France est endormie.

Préface de Franz-Olivier Gisebert