USA : présidentielles

http://www.msn.com/f...ocid=spartanntp

La force du changement

Je repense également à cette conférence donnée par Ipsos il y a quelques mois à l’ambassade des États-Unis à Paris. Leur enquête sur l’état de l’opinion était précise, alarmante. Les américains ont soif de changement, ils s’estiment menacés dans leur identité et le sentiment de risque de déclassement du fait des inégalités est ressenti par une très forte minorité.

Tous ces signaux qui auraient dû nous mettre sur le chemin de la prudence ont été allumés en vain. Enfin, pas tout à fait. Car Trump a donné une telle image de lui-même entre août et octobre, qu’il a fait fuir bon nombre des électeurs de la droite "correcte". De nombreux reportages dans la presse évoquent ces femmes républicaines qui ne peuvent se résoudre à voter pour un tel sexiste. On pense alors que Trump, en s’aliénant le vote féminin, va perdre la partie sur cette seule posture de "womanizer". Mais tout cela n’a été que distraction. Dans les sondages à la sortie des urnes, les deux tiers des électeurs ont pris au sérieux cette régression vis-à-vis des femmes mais tout autant l’affaire des emails d’Hillary Clinton. Et entre un peloteur de fesses et une ambitieuse qui ne dit pas la vérité, les Américains indécis font le choix de l’authenticité vulgaire du Donald plutôt que celui de l’ambiguïté interminable de l'ex-First Lady.

Reste, il faut en convenir, que beaucoup d’entre nous ont été borgnes sur cette élection hors du commun qui a invalidé les grilles d'analyse classique. Par exemple, nous avons préféré prendre en compte le fait qu’avec un président sortant à 54% de popularité et 4,9% de taux de chômage, le camp du troisième mandat avait toutes les chances de l’emporter. Comme Bush père après Reagan, le seul à avoir réussi cette performance. Obama était il le Reagan du 21e siècle? En fait, nous avons tout simplement occulté le fait qu’à chaque fois que les électeurs ont le choix entre la continuité morose et le changement incertain, la force du changement a davantage de forces de l’emporter. Comme je l’ai rappelé dans mon livre et à de nombreuses reprises, le principal handicap, parmi d’autres, d’Hillary Clinton, c’est qu’elle est d’hier ("she si so yesterday", comme le scandaient déjà les partisans d’Obama en 2008).

C'est fou comme le nombre d'experts qu'ils y a au lendemain de ce qu'ils n'ont pas annoncé!:smile2:

Clinton termine en tête en nombre d'électeurs. Mais une victoire nette par le système des grands électeurs.

Trump 47 %59 343 508

Clinton 48 % 59 582 654

Il a gagné, ça fait un peu le type qui cherche des poux là où il n' y en a pas ddr!:)

Non du tout , je suis démocrate , mais le système des grands électeurs est particulier , c'est en fait surtout une réponse à @menon.

Le jeu du vote indirect par état rend plus difficile l'exercice qu'il n'y parait .

Démocrate comme hylari?

Je préférais Clinton , mais non ce n'était pas le sens de ma phrase, juste que le jeu démocratique a dit Trump point .

Mais vous allez adorer trump, vous verrez!

Le monde change, faut vous y faire DDR!

Vous devriez me lire mieux, je ne suis pas vraiment traumatisé . J'attends de voir .

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Sur la forme tu as raison, mais dans les faits force est de constater que c'est plus nuancé...

En fait, ce que j'ai dit est inexact, puisque Trump n'a pas fait campagne sur un programme car il n'en avait pas. Ce qu'il veut pour pour son pays, tient en trois mots : identitaire, sécuritaire et économique. Il veut fermer son pays, stopper l'immigration, faire dans le protectionnisme, il veut même faire payer l'OTAN. Tout en restaurant la grandeur de son pays, en première place. Bin voyons. Si vraiment il fait ce qu'il a dit, il est à prévoir des lendemains difficiles.

Sa campagne ne s'est faite que sur du populisme. Il s'est positionné comme étant hors du système, dont pourtant il fait bien partie. Il s'en est pris aux latinos, aux noirs, aux musulmans, aux femmes, qui pourtant pour la grande majorité sont américains. Est-ce ainsi que l'on rassemble ?

Et pourtant ça a marché, il a dit aux électeurs ce qu'ils voulaient entendre, mais dure sera la chute pour beaucoup.

Entre l'abstention, d'avoir remporté des états avec des grands électeurs comme la Floride. Et le voilà président, alors qu'en terme de voix il en a eu moins que Clinton.

Ce type n'est pas un imbécile, sinon il ne serait pas arrivé là où il en est. Nous verrons une fois Président, ce qu'il fera.

Et quand je vois ses soutiens, Poutine, MLP, Nigel Farage. Arghhh, les mots me manquent.

Désolée si c'est un peu fouilli mais je suis fatiguée.

http://www.msn.com/fr-fr/actualite/elections-americaines/pr%C3%A9sidentielle-am%C3%A9ricaine-la-victoire-de-donald-trump-a-aussi-fait-des-heureux/ar-AAk6od4?li=BBwlBpb&ocid=spartandhp

En France, l'extrême droite et certains candidats de droite se voient en Trump

Le FN. Marine Le Pen a été la première à dégainer mercredi matin, alors que la victoire de Donald Trump n'était pas encore confirmée. "Félicitations au nouveau président des Etats-Unis Donald Trump et au peuple américain, libre !", a-t-elle tweeté. "Le peuple ne se laisse pas dicter ses choix par une oligarchie" s'est félicité le numéro 2 du parti, Florian Philippot, saluant "une seconde fois défaite après le Brexit". "Leur monde s'effondre. Le nôtre se construit. #PlaceAuxPeuples" a-t-il conclu sur Twitter en postant une photo de Marine Le Pen.

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Dans le reste de l'Europe, les nationalistes exultent

Aux Pays-Bas. Geert Wilders, leader nationaliste du Parti pour la liberté, parfois comparé à Trump pour ses propos violemment antimusulmans, a applaudi les résultats des deux mains. "Les Américains récupèrent leur pays", s'est-il félicité sur Twitter, ajoutant que l'élection de Trump était "une victoire historique" et "une révolution".

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Au Moyen-Orient et en Russie, les leaders autoritaires ont de gros espoirs

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http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/2016/11/09/25001-20161109ARTFIG00098-les-sondages-ne-font-pas-l-election-rappelle-le-camp-sarkozy-apres-la-victoire-de-trump.php

Les diagnostics radicalement opposés de Sarkozy et Juppé après la victoire de Trump

Dire que Trump n'a pas de programme est surtout une manière de refuser de voir le programme que réclament de plus en plus les peuples américains et européens au XXIe siècle: une résurgence de l'autoritarianisme et des valeurs traditionnelles, un rejet de la politique pro-immigration à outrance. — En d'autres termes, un retour aux fondamentaux de la civilisation occidentale...

Un article en anglais du Guardian, avec lequel je suis assez d'accord:

https://www.theguardian.com/commentisfree/2016/nov/09/donald-trump-white-house-hillary-clinton-liberals

Donald Trump is moving to the White House, and liberals put him there

En gros, cette élection est surtout une faillite du système américain et de la façon dont le clientélisme affairiste de Washington a imposé au parti démocrate une candidate fondamentalement impopulaire mais représentant leurs stricts intérêts égoïstes de classe, et ce contre la majorité des militants.

— En d'autres termes, un retour aux fondamentaux de la civilisation occidentale...

J'ignorais que le fascisme représentait la quintessence des fondamentaux de la civilisation occidentale...

J'oserais même dire que c'est plutôt l'inverse, que l'Occident est bien la première civilisation de l'histoire à avoir inventé le libéralisme, l'état de droit, la séparation des pouvoirs (etc) et que ce sont bien là ses traits propres et particuliers qui la distinguent jusque-là de toutes les autres.

Jusqu'à preuve du contraire, les pouvoirs sont toujours séparés et les USA ne sont pas soudain devenu un pays fasciste avec à sa tête un empereur tout-puissant. Vouloir imposer envers et contre tout cette image comme le calque de lecture de Trump est en soi particulièrement fasciste et méprisant, et a certainement fait partie des facteurs qui l'ont justement avantagé. — Cet article sympathique ne dit d'ailleurs pas autre chose: il y a bel et bien une part de responsabilité énorme de la manière exécrable avec laquelle les Démocrates on fait campagne, et cette candidate particulièrement malvenue et mal-vue. — Crier au fascisme est une démarche fasciste.

Il faut raison garder et j'invite le camp Clinton à s'inspirer des très bons speechs donnés par Obama et Clinton aujourd'hui, très dignes et professionnels, ainsi que d'articles plus nuancés et moins accusateurs tels que celui-ci:

Cracked: Don't Panic (en anglais)

Lequel explique bien que le fait qu'il ne s'agisse pas d'une victoire républicaine "classique" ne comporte pas que des mauvaises facettes, car cette majorité silencieuse qui a voté Trump a certes des idées très autoritaires et à droite sur certains sujets, mais beaucoup plus nuancées sur d'autres. — Son entourage sera évidemment clé.

Un article en anglais du Guardian, avec lequel je suis assez d'accord:

https://www.theguardian.com/commentisfree/2016/nov/09/donald-trump-white-house-hillary-clinton-liberals

Donald Trump is moving to the White House, and liberals put him there

En gros, cette élection est surtout une faillite du système américain et de la façon dont le clientélisme affairiste de Washington a imposé au parti démocrate une candidate fondamentalement impopulaire mais représentant leurs stricts intérêts égoïstes de classe, et ce contre la majorité des militants.

J'ignorais que le fascisme représentait la quintessence des fondamentaux de la civilisation occidentale...

J'oserais même dire que c'est plutôt l'inverse, que l'Occident est bien la première civilisation de l'histoire à avoir inventé le libéralisme, l'état de droit, la séparation des pouvoirs (etc) et que ce sont bien là ses traits propres et particuliers qui la distinguent jusque-là de toutes les autres.

Il n'en demeure pas moins que le midwest blanc americain a planté tous les instituts de sondage et que ne pas entendre ce message peut s'avérer létal .

Les américains ont leur midwest , nous avons la France des périphéries décrite par aubenas . La mondialisation crée des lignes de fractures entre centres connectés au flux mondialisé et zones en dehors laissées en souffrance .

C'est la meme faille à l'œuvre lors du Brexit .

Sinon il ne faut pas non plus négliger le fait que Clinton etait ....

Une femme .

Il est parfois étonnant que les faiseurs d'opinion ( ou plutôt ceux croyant la faire ) imagine que le monde soit à l'image de leur vœu .

Il ne l'est pas et le fait d'être une femme aux États Unis est un obstacle plus lourd que la couleur à surmonter .

Bref perso je ne suis pas tout à fait d'accord car cette interprétation comme pour le Brexit met un peu trop de côté une problématique identitaire que ne veulent pas voir les élites . Que ceux ci ou ceux là profitent du phénomène , oui , mais ca n'en fait pas le phénomène .

Perso je trouve que depuis le non au référendum de 2005 , la presse francaise suit ce mouvement un peu trop moutonnier et je note que si la gauche qui devrait largement profiter de ce rejet de la mondialisation et de ces effets négatifs ( il y en a d'autres positifs ) n'en profite pas c'est bien parce que les questions identitaires ne sont pas adressées et pour faire un saut transatlantique désespère Milwaukee

@criterium dans le cas des us le retour aux fondamentaux occidentaux , les latinos sont occidentaux lol, et je note que la Californie n'a pas voté comme le voisin red neck . La ligne de fracture n'est à mon sens pas la .

Michael Moore en juillet rappelant la bulle dans laquelle l'élite mondialisée vit:

http://m.huffingtonpost.fr/michael-moore/cinq-raisons-pour-lesquelles-trump-va-gagner/

@zelig les théories du Guardian me semblent perpétuer la bulle et s'attacher aux conséquences et non à la cause .

Quand ils gagnent c' est la démocratie en marche, le progrès, quand ils perdent c'est la faillite du système!

Non, c'est la politique des égoïstes qui vivent aux crochets des gens qui bossent en les oubliant complètement.

C'est la véritable démocratie, celle qui arrive à dépasser le système fait pour réélire toujours les mêmes.

Comme chez nous où tout est fait pour réélire un juppé ou un hollande.

Le conservatisme extrémiste, qui préfère aller dans le mur que d'admettre ses erreurs, sur la politique européenne qui spolie les peuples, la politique guerrière de la France !

La France qui devrait avoir la fonction de médiateur, de valeur sûr dans le monde est devenue une machine à faire la guerre au contact des USA des Clinton busch Obama et autres faucons, mais vrais....

J'ignorais que le fascisme représentait la quintessence des fondamentaux de la civilisation occidentale...

Ca se confirme, dés qu'un candidat vous debecte, il est fasciste. Donald Trump malgré tout ce qu'on peut en dire, n'a basolument rien dans ses mots, son programme, ou son attitude qui laisse entendre que les Etats Unis sont sur le point de virer fascistes. Faites vous soigner.

http://www.lefigaro....re-de-trump.php

Les diagnostics radicalement opposés de Sarkozy et Juppé après la victoire de Trump

ça prouve au moins que Sarkozy est le plus pragmatique ... je ne pensais pas que Juppé puisse être autant dans le calcul et dans l'air du temps ...En même temps sa culture de l'élite anglo saxonne le rapprocherait plus des Hillary ...la pilule doit être dure à avaler ...

Le personnage Trump n'est pas des plus sympathiques certes mais on peut comprendre pourquoi il a été élu .. ..

Les raisons de l'election de Trump c'est le refus de la mondialisaion aveugle ( Trump est protectionniste et veut redonner à son pays sa grandeur d'antan qui a été bien mise à mal ) et c'est aussi le refus de l'immigration massive qui est devenue inacceptable dans des pays qui ne peuvent plus fournir du travail à tous ..

Si autrefois l'immigration pouvait se justifier car on manquait de main d'œuvre, désormais les choses ont totalement changé avec des gens qui n'ont plus d'autre avenir que l'assistanat et l'oisiveté (quoiqu'aux USA , il n'y ait pas de systèmes d'aides généralisés comme en France ) ..

De plus en plus de pays européens suivent la même voie que les USA (avec l'élection de Trump et de ce qu'il incarne ) et ce sera la seule et unique façon de redresser la barre ..

On ne peut pas continuellement entendre dans les médias que les peuples sont des imbéciles qui votent mal , qui ne comprennent rien à rien et à qui il faut donner des leçons pour retourner dans le bon chemin et voter comme il se doit ..

Le vote des Américains (même si le personnage de Trump est plus que contestable) , c'est le vote d'un peuple en colère face au mépris continuel de "l'intelligentsia , de l'établishment et des médias" qui voudraient imposer la pensée unique ..

En France le peuple Français subit ce même mépris de la part aussi des médias ..Il faut voir comment a été reçue MLP hier au soir sur France 2 avec un journaliste qui ne faisait que lui couper la parole et chercher à la déstabiliser en lui posant des questions idiotes ..

Les propos de Juppé suite à l'élection de Trump ont été au dessous de tout ..Sa seule réponse : insulter le FN (en fait on a l'impression que c'est son seul programme ) ...Je pense que plus les choses se passent ainsi et plus la majorité silencieuse encaisse certes puisqu'elle ne peut rien dire , mais réagira lors des prochaines élections ..