Aller au contenu

Réforme du Code du travail : «Une mauvaise nouvelle pour les salariés», selon Pierre Laurent

Noter ce sujet


Invité 187

Messages recommandés

Membre, 80ans Posté(e)
bibifricotin Membre 12 828 messages
Mentor‚ 80ans‚
Posté(e)

Une question que je me pose est de savoir si cette réforme concerne aussi la fonction publique ou si elle est uniquement réservée aux roturiers du privé ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant
Invité soupeaulait
Invités, Posté(e)
Invité soupeaulait
Invité soupeaulait Invités 0 message
Posté(e)

je crois bien que çà ne touchera pas la police, la sncf,edf,gdf, l,enseignement,ni les employés des ministéres ,de tous poiles,((les improductifs ne produisant rien de rien pour l,exportation, ni même pour le consommateur, sont intouchable))ils gardent leurs privilèges et avantages de toutes sorte.celui qui est massacré depuis des décennies(le travailleur manuel, celui qui produit, et c,est encore dans ce sens qu,il va subir.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, L'Économie, C'est Assez Clair !, Posté(e)
Docteur CAC Membre 3 347 messages
L'Économie, C'est Assez Clair !,
Posté(e)

Le problème à résoudre est bien la compétitivité et la nouvelle loi sur le travail va dans ce sens, notamment par cette facilité qui est offerte aux patrons pour licencier leurs employés.

Je cite bon pas pour vraiment y répondre mais plus pour la tournure de la phrase, l'idée qu'elle renvoie.

Mais globalement, à la lecture du fil :

1/ je ne comprends cette façon de comparer deux pays pas vraiment comparables

2/ il y a a bien des entreprises en France qui sont en train de réussir ? que font-elle pour réussir ?

3/je ne comprends pas ce lien entre licenciement et compétitivité

4/Un escalier on commence par le balayer par le haut

Franchement licencier en France si on ne fait pas n'importe quoi , le licenciement est possible.

Dans les cas les plus complexes, c'est la qualification de la faute qui pose problème.

Et puis avec la rupture conventionnelles franchement faire "partir un salarié" c'est pas bien compliqué et au pire on couple cela a un accord transactionnel ...

Le licenciement est pour bien des points un échec pour tous ... alors on n'arrangera pas la situation économique en entretenant une spirale négative, il y a quand même un sacré problème de mentalité ...

Il y a pas de dialogue, pas de communication, pas d'ouverture d'esprit , et si peu qu'on en donne plus envie aux salariés de s'investir, se développer, lui permettre aussi de se gourer et si la première chose que l'on demande c'est de pouvoir virer facilement les gens c'est que l'ont passe à coté de choses déterminantes sur la réussite d'un projet.

Si on arrive à ce type de chose : plus de confiance, on peut se le dire : le problème principal c'est pas de pouvoir licencier à volonté ....

Modifié par Docteur CAC
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 46ans Posté(e)
renard79 Membre 3 212 messages
Baby Forumeur‚ 46ans‚
Posté(e)

Je vais sûrement dire une chose qui a déjà été dite mais il est bon de le rappeler: les entreprises ont pris l'Etat pour un gros pigeon.

Hollande avait créé le CICE en 2013 dans le but que les entreprises créent 1 million d'emplois. C'était le pacte.

http://tempsreel.nouvelobs.com/economie/20131010.OBS0632/pierre-gattaz-s-engage-a-creer-1-million-d-emplois-en-5-ans-si.html

Et là, on apprend que les milliards d'euros du CICE reversés aux entreprises ont surtout servi à rémunérer les dividendes des actionnaires et à augmenter les salaires. Donc, pas étonnant qu'en 2015, la France est le 2ème pays après les USA à avoir versé le + de dividendes.

http://www.economiematin.fr/news-dividendes-entreprises-montant-2015-actionnaires-argent-classement

Cependant, info à prendre avec des pincettes car l'article (écrit en 2014)ci-dessous nuancent cette info:

http://www.slate.fr/story/91239/cice-contre-dividendes-gare-aux-amalgames

Sinon, la France a détruit 74000 emplois en 2014. Et on apprend qu'elle aurait sauvegardé ou créé seulement 120000 emplois grâce au CICE.

http://www.leparisien.fr/economie/emploi/emploi-salarie-74-000-emplois-postes-en-france-en-2014-11-03-2015-4594259.php

http://lentreprise.lexpress.fr/actualites/1/actualites/le-cice-a-permis-de-creer-des-emplois-mais-a-aussi-servi-a-augmenter-les-salaires_1746952.html

A voir aussi cet article ci-dessous qui nous explique comment l'Etat profite lui aussi du CICE pour se verser des dividendes issus des entreprises dont il est actionnaire...

http://www.ifrap.org/emploi-et-politiques-sociales/grandes-entreprises-cice-dividendes-et-embauches-une-grande

http://www.entreprises.cci-paris-idf.fr/web/reglementation/developpement-entreprise/droit-fiscal/credit-impot-competitivite-emploi

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Animateur, Le gras c'est la vie, 36ans Posté(e)
Kyoshiro02 Animateur 22 636 messages
36ans‚ Le gras c'est la vie,
Posté(e)

Et comme nos politiques ne souhaitent pas toucher à leurs avantages, il leur reste à actionner la manette du coût salarial.

Le problème à résoudre est bien la compétitivité et la nouvelle loi sur le travail va dans ce sens, notamment par cette facilité qui est offerte aux patrons pour licencier leurs employés.

Bien au contraire, une entreprise qui a un turn over plus élevé sera moins compétitive qu'une entreprise qui a un turn over bas...

Dites moi, entre 2 restaurants en face l'un de l'autre qui ont la même carte et les mêmes tarifs et qui sont à 5 minutes de votre boulot et dont vous voulez y aller chaque semaine, mais que le 1er qui change de personnel toutes les semaines et le 2ème qui garde ses salariés depuis 3 années au moins, vers quel restaurant irez-vous ? Je vous verrais mal aller vers le 1er restaurant ;)

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Objection
Invités, Posté(e)
Invité Objection
Invité Objection Invités 0 message
Posté(e)

Et comme nos politiques ne souhaitent pas toucher à leurs avantages, il leur reste à actionner la manette du coût salarial.

Le problème à résoudre est bien la compétitivité et la nouvelle loi sur le travail va dans ce sens, notamment par cette facilité qui est offerte aux patrons pour licencier leurs employés.

Faciliter le licenciement n'est pas un avantage économique. Pas même pour l'entreprise.

Une entreprise avec un fort turn-over à cause de pratiques managériales sévères ou ayant une préférence pour les licenciements aux autres alternatives perd en compétitivité, car la perte d'employés et leur renouvellement coûte cher à l'entreprise : ceux qui partent, ça fait baisser la productivité, ceux fraîchement arrivés ont besoin d'un temps d'adaptation et donc sont moins productifs que les salariés expérimentés, etc.

Pour un employeur, il est plus judicieux de compter sur des salariés bien installés et connaissant les outils que de licencier/rembaucher sans cesse des travailleurs...

Modifié par Objection
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
Djep Membre 59 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Il ne s’agit évidemment pas de licencier lorsque cela nuit à l’entreprise. Un restaurateur ne va pas virer son cuistot qui fait des bons plats ou un serveur sympathique et bosseur.

Je vais prendre un cas réel tiré de mon entourage. Une personne est embauchée depuis plusieurs années pour effectuer un travail peu qualifié et perçoit 2800€ net, notamment grâce à son ancienneté dans la boite.

Son employeur n’aurait-il pas un intérêt économique à virer cette personne et embaucher à sa place un jeune au SMIC ou encore faire faire ce travail par une entreprise extérieure ?

Je ne dis pas être d’accord avec ce principe, mais qu’il s’inscrit dans la continuité du système dans lequel la France s’est fourrée.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Objection
Invités, Posté(e)
Invité Objection
Invité Objection Invités 0 message
Posté(e)

Dans la mesure où le travail peu qualifié n'est pas explicité, ben non. On peut difficilement jugé si un tel salaire et justifié ou pas ici.

Le problème est autre : actuellement, pas mal d'entreprises misent sur une consolidation du capital en diminuant les effectifs tout en augmentant les cadences (que ce soit dans l'industrie ou le secteur tertiaire). Faciliter les licenciements favorisera l'orientation capitalistique des entreprises et l'assouplissement constant des 35h celui de l'accroissement de la charge de travail pour chaque salarié. Problème : cela affecte la qualité des services et biens, épuise plus les travailleurs, favorise un fort turn-over, augmente le risque de maladie professionnelle (qui coûte du pognon à la collectivité accessoirement !) et ce sans apporter un réel gage de compétitivité de la France. On peut ajouter qu'un changement trop fréquent de salariés (à cause d'un fort turn-over) nuit également à la qualité des produits et services rendus.

Ce choix de politique économique et sociale est tout sauf judicieux. Ce qui compte c'est qu'on ait une main-d'oeuvre performante non pas en cadence mais en valeur ajoutée et capable d'innover. Et ce qui compte, c'est créer des emplois bien rémunérés et non maintenir un chômage structurel de 10% et plus, tirant accessoirement les salaires vers le bas...

Favoriser les licenciements en l'état revient à maintenir un chômage relativement fort et suffisamment pour affecter les salaires du reste de la population active. Avec de meilleurs revenus et un chômage faible, il y a fort à parier que plusieurs choses seraient résolues dans le même temps comme l'équilibre financier de la Sécu, les finances publiques en général et rendrait attractif notre pays vis-à-vis des investisseurs étrangers.

Modifié par Objection
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 46ans Posté(e)
renard79 Membre 3 212 messages
Baby Forumeur‚ 46ans‚
Posté(e)

Droit du travail : l’ex-conseiller de Myriam El Khomri explique pourquoi il claque la porte

http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/03/01/droit-du-travail-lex-conseiller-de-myriam-el-Khomri-explique-pourquoi-il-claque-la-porte_4874575_3232.html#SVlMqXQwtgVFwelT.99

Modifié par renard79
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
Djep Membre 59 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Dans la mesure où le travail peu qualifié n'est pas explicité, ben non. On peut difficilement jugé si un tel salaire et justifié ou pas ici.

Le problème est autre : actuellement, pas mal d'entreprises misent sur une consolidation du capital en diminuant les effectifs tout en augmentant les cadences (que ce soit dans l'industrie ou le secteur tertiaire). Faciliter les licenciements favorisera l'orientation capitalistique des entreprises et l'assouplissement constant des 35h celui de l'accroissement de la charge de travail pour chaque salarié. Problème : cela affecte la qualité des services et biens, épuise plus les travailleurs, favorise un fort turn-over, augmente le risque de maladie professionnelle (qui coûte du pognon à la collectivité accessoirement !) et ce sans apporter un réel gage de compétitivité de la France. On peut ajouter qu'un changement trop fréquent de salariés (à cause d'un fort turn-over) nuit également à la qualité des produits et services rendus.

Ce choix de politique économique et sociale est tout sauf judicieux. Ce qui compte c'est qu'on ait une main-d'oeuvre performante non pas en cadence mais en valeur ajoutée et capable d'innover. Et ce qui compte, c'est créer des emplois bien rémunérés et non maintenir un chômage structurel de 10% et plus, tirant accessoirement les salaires vers le bas...

Favoriser les licenciements en l'état revient à maintenir un chômage relativement fort et suffisamment pour affecter les salaires du reste de la population active. Avec de meilleurs revenus et un chômage faible, il y a fort à parier que plusieurs choses seraient résolues dans le même temps comme l'équilibre financier de la Sécu, les finances publiques en général et rendrait attractif notre pays vis-à-vis des investisseurs étrangers.

Dans l’ex que j’ai cité c’est bien le patron qui est capable de juger si c’est de l’intérêt de son entreprise ou pas. En connaissant personnellement cette affaire, je peux témoigner que c’est bien le cas. Et même si l’indemnité de départ est conséquente, son amortissement n’excédera pas 2 ans.

Il est vrai que l'assouplissement des 35h va accroitre la charge de travail des salariés. C’est un autre point qui permet d’augmenter la compétitivité. C’est bien le but à atteindre, non ?

Mes parents travaillaient 48h par semaine. Je pense qu’on devrait bien pouvoir atteindre entre 37 à 40h sans nuisance particulière pour la santé.

Le nec plus-ultra serait d’avoir en même temps des ouvriers très qualifiés, des ingénieurs, des personnes sachant innover et de mieux les payer. C’est le modère Schröder; on donne un gros salaire à ceux qui apportent une plus-value à l’entreprise et on baisse le salaire de ceux qui sont facilement interchangeables.

Encore une fois, ce n’est pas du tout le modèle que je préconise. Je rêve d’un système bien plus égalitaire. Mais dans la situation actuelle je comprends parfaitement cette orientation.

N’oublions pas que c’est le choix des Français que d’être gouvernés par l’alternance LR/PS. Ce sont ces partis politiques qui font tout pour maintiennent le système économico-financier-européen actuel en place.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 80ans Posté(e)
bibifricotin Membre 12 828 messages
Mentor‚ 80ans‚
Posté(e)

Dans l’ex que j’ai cité c’est bien le patron qui est capable de juger si c’est de l’intérêt de son entreprise ou pas. En connaissant personnellement cette affaire, je peux témoigner que c’est bien le cas. Et même si l’indemnité de départ est conséquente, son amortissement n’excédera pas 2 ans.

Il est vrai que l'assouplissement des 35h va accroitre la charge de travail des salariés. C’est un autre point qui permet d’augmenter la compétitivité. C’est bien le but à atteindre, non ?

Mes parents travaillaient 48h par semaine. Je pense qu’on devrait bien pouvoir atteindre entre 37 à 40h sans nuisance particulière pour la santé.

Le nec plus-ultra serait d’avoir en même temps des ouvriers très qualifiés, des ingénieurs, des personnes sachant innover et de mieux les payer. C’est le modère Schröder; on donne un gros salaire à ceux qui apportent une plus-value à l’entreprise et on baisse le salaire de ceux qui sont facilement interchangeables.

Encore une fois, ce n’est pas du tout le modèle que je préconise. Je rêve d’un système bien plus égalitaire. Mais dans la situation actuelle je comprends parfaitement cette orientation.

Votre exemple est accablant pour ce patron.

Payer 2800 € une personne inutile est une faute impardonnable et catastrophique pour la gestion du personnel.

Elle a sans doute du lui rendre d'autres services non avouables.

L'assouplissement des 35 h existe déjà, mais ici on remet une couche en payant moins les heures supplémentaires. Travailler plus pour gagner moins.

Si a une époque on travaillait 45 h c'était au rythme des chars à bœufs et des facteur en bicyclette. Aujourd'hui c'est à la cadence du Fax, internet, des engins hyper sophistiqués qui densifient considérablement le travail.

Pour le patronat le nec plus ultra serait des ouvriers très qualifiés, des ingénieurs, des personnes sachant innover, etc payés au smic. C'est notre modèle.

Enfin, dans la situation actuelle que comprenez vous à cette orientation.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité fx.
Invités, Posté(e)
Invité fx.
Invité fx. Invités 0 message
Posté(e)

Etudiants et lycéens se mobilisent contre le projet de réforme du droit du travail

...

Depuis une semaine, les réseaux sociaux se font l’écho d’une inquiétude : mercredi matin, plus de 880 000 personnes avaient signé la pétition « Loi travail : non, merci ! », lancée par la féministe Caroline de Haas, ancienne secrétaire générale...

http://www.lemonde.fr/societe/article/2016/03/02/la-jeunesse-organise-la-riposte-contre-le-projet-de-reforme-du-droit-du-travail_4874754_3224.html#WP0DPs7uGuzQt6jf.99

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
Djep Membre 59 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Votre exemple est accablant pour ce patron.

Payer 2800 € une personne inutile est une faute impardonnable et catastrophique pour la gestion du personnel.

Elle a sans doute du lui rendre d'autres services non avouables.

L'assouplissement des 35 h existe déjà, mais ici on remet une couche en payant moins les heures supplémentaires. Travailler plus pour gagner moins.

Si a une époque on travaillait 45 h c'était au rythme des chars à bœufs et des facteur en bicyclette. Aujourd'hui c'est à la cadence du Fax, internet, des engins hyper sophistiqués qui densifient considérablement le travail.

Pour le patronat le nec plus ultra serait des ouvriers très qualifiés, des ingénieurs, des personnes sachant innover, etc payés au smic. C'est notre modèle.

Enfin, dans la situation actuelle que comprenez vous à cette orientation.

Non, cette personne que j'ai citée travaille depuis une trentaine d’année dans une entreprise de gestion. Le poste qu’elle occupait précédemment avait été sous-traité. Alors on lui a confié depuis un autre poste bien moins qualifié. Voilà tout.

Si l’on veut poursuivre dans le sens du système actuel il faut déshabiller Paul pour habiller Jacques. Faire travailler davantage et payer le moins possible les personnes peu qualifiées et accorder un meilleur salaire aux autres.

On pourrait s’en tirer aussi en baissant drastiquement le budget de fonctionnement de l’état ce qui permettrait d’alléger les impôts d’entreprise, la TVA, l'impôt sur le revenu, etc.

Mais de ce coté-là, nos élus n’ont pas l’intention de bouger, sinon dans le sens contraire.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 80ans Posté(e)
bibifricotin Membre 12 828 messages
Mentor‚ 80ans‚
Posté(e)

Non, cette personne que j'ai citée travaille depuis une trentaine d’année dans une entreprise de gestion. Le poste qu’elle occupait précédemment avait été sous-traité. Alors on lui a confié depuis un autre poste bien moins qualifié. Voilà tout.

C'est déjà plus clair.

Avec la réforme actuelle on pourrait licencier cette personne avec une simple indemnité pré-calculée.

Par contre, comme ce poste est sous-traité je ne vois aucune nécessité d'embaucher, dans votre cas la recherche de rentabilité se fait en externalisant le plus possible des fonctions.

Ce système est-elle favorable à l'emploi et une meilleure rémunération ?

A mon avis c'est le contraire.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Objection
Invités, Posté(e)
Invité Objection
Invité Objection Invités 0 message
Posté(e)

Dans l’ex que j’ai cité c’est bien le patron qui est capable de juger si c’est de l’intérêt de son entreprise ou pas. En connaissant personnellement cette affaire, je peux témoigner que c’est bien le cas. Et même si l’indemnité de départ est conséquente, son amortissement n’excédera pas 2 ans.

J'en sais rien. Je ne connais ni le poste, ni la personne, etc. De plus, c'est vous qui affirmez tout ça, donc ça n'est pas tellement vérifiable au final. Voilà pourquoi un exemple perso n'est jamais très probant en général.

Il est vrai que l'assouplissement des 35h va accroitre la charge de travail des salariés. C’est un autre point qui permet d’augmenter la compétitivité. C’est bien le but à atteindre, non ?

Mes parents travaillaient 48h par semaine. Je pense qu’on devrait bien pouvoir atteindre entre 37 à 40h sans nuisance particulière pour la santé.

Sauf que ça accroît les risques de maladies professionnelles, accroît le risque d'une détérioration de la qualité par des erreurs, etc. Ce qui implique un coût pour la collectivité, coût qui se répercute sur les cotisations sociales, sur une baisse de la productivité, sur des risques judiciaires (une erreur administrative du style contrat d'assurance en double peut se terminer au tribunal si remarqué par le client et ça peut coûter cher à une entreprise), etc. Et donc non, ça ne permet pas une amélioration réelle de la productivité.

Et le passé n'est pas un bon exemple : l’espérance de vie des ouvriers était plus basse et l'espérance de vie en bonne santé également. Le droit du travail sert à ça accessoirement : fournir une protection juridique traduite par des mesures dans le travail censées éviter accidents, maladies, erreurs et autres choses du genre. Par ailleurs, ce type de réforme est malvenue alors que l'espérance de vie en bonne santé décroît (à cause de multiples facteurs).

Le nec plus-ultra serait d’avoir en même temps des ouvriers très qualifiés, des ingénieurs, des personnes sachant innover et de mieux les payer. C’est le modère Schröder; on donne un gros salaire à ceux qui apportent une plus-value à l’entreprise et on baisse le salaire de ceux qui sont facilement interchangeables.

Sauf que la baisse peut pas atteindre un niveau plus bas que le SMIC. Même les Allemands ont décidé d'y venir en l'instaurant il y a peu.

En l’occurrence, cette loi n'apportera strictement rien pour équilibrer les comptes à ce sujet, puisqu'il favorise justement le licenciement et que cela favorise en conséquence un chômage, lui-même tirant vers le bas l'ensemble des salaires (le prix du travail baisse si la main-d'oeuvre prête à vendre sa force de travail s'accroît). C'est en réalité pas tellement la qualification mais plutôt le rapport offre/demande du marché du travail qui fixe le niveau des salaires. Avec un chômage élevé, les salaires n'augmenteront que très lentement, voire pas du tout.

Plus drôle encore, il s'avère que si la pauvreté s'accroît par précarisation trop forte des travailleurs, la demande anticipée diminuera, conduisant à une situation où les entreprises, par anticipation, se verront obligées à licencier et réduire leur production pour s'ajuster au marché. Ce qui accentuera le chômage... Dans tout les cas, je vois mal comment on peut s'en sortir avec une pareille mesure dans une période où notre économie souffre et où des incertitudes sur l'économie mondiale règnent.

Encore une fois, ce n’est pas du tout le modèle que je préconise. Je rêve d’un système bien plus égalitaire. Mais dans la situation actuelle je comprends parfaitement cette orientation.

N’oublions pas que c’est le choix des Français que d’être gouvernés par l’alternance LR/PS. Ce sont ces partis politiques qui font tout pour maintiennent le système économico-financier-européen actuel en place.

Sauf que la situation actuelle réclame des solutions plus rationnelles, et non favorable ici avant tout au patronat et à l'actionnariat en facilitant une transition capitalistique. Ces mesures sont avant tout profitables aux grandes entreprises et non aux plus petites. Par ailleurs, on peut défendre une économie plus protectrice de ses travailleurs sans brader à ce point des droits difficilement acquis. La réforme ici est purement une saloperie, qui n'amènera aucune forme de justice sociale quelconque et qui ne récompensera ni les plus méritants, ni n'assurera le minimum de sécurité pour les plus faibles, les plus précaires.

Cela étant, et ça me désole de le concéder, il est vrai que la faute revient en partie aux électeurs, car après tout, nous avons choisi effectivement des personnes acquises à la libéralisation de notre économie, tant chez LR que PS, en guise de représentants et décideurs politiques. On ne peut donc pas que blâmer le personnel politique : on a une part de responsabilité, ne serait-ce que par l'inertie, en se contentant à peine d'exprimer notre mécontentement sans réellement le traduire dans les urnes ou autrement, même si je pense que ça pourrait arriver à terme (c'est une possibilité parmi tant d'autres).

Modifié par Objection
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 44ans Posté(e)
carnifex Membre 5 710 messages
Baby Forumeur‚ 44ans‚
Posté(e)

Une question que je me pose est de savoir si cette réforme concerne aussi la fonction publique ou si elle est uniquement réservée aux roturiers du privé ?

Le droit du travail définit les contrats de travail de droit privé.

Les fonctionnaires au sens strict, dits « sous statut » ne sont pas lié à l’État par un contrat de travail de droit privé, et ne sont donc pas directement concerné par cette loi.

Néanmoins, les fonctionnaires sont également concernés - par d’autres réformes en cours - par une entreprise généralisée et systématique de mise au pas, suppression de leurs droits, réduction de leur autonomie, flicage, encadrement bureaucratique croissant, bref réduction progressive au rang de chose, d’esclave.

C’est là une des causes de la régression de la qualité de tous les services publics, les deux autres étant les suppressions de poste et le recours aux externalisations.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
Djep Membre 59 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

J'en sais rien. Je ne connais ni le poste, ni la personne, etc. De plus, c'est vous qui affirmez tout ça, donc ça n'est pas tellement vérifiable au final. Voilà pourquoi un exemple perso n'est jamais très probant en général.

Sauf que ça accroît les risques de maladies professionnelles, accroît le risque d'une détérioration de la qualité par des erreurs, etc. Ce qui implique un coût pour la collectivité, coût qui se répercute sur les cotisations sociales, sur une baisse de la productivité, sur des risques judiciaires (une erreur administrative du style contrat d'assurance en double peut se terminer au tribunal si remarqué par le client et ça peut coûter cher à une entreprise), etc. Et donc non, ça ne permet pas une amélioration réelle de la productivité.

Et le passé n'est pas un bon exemple : l’espérance de vie des ouvriers était plus basse et l'espérance de vie en bonne santé également. Le droit du travail sert à ça accessoirement : fournir une protection juridique traduite par des mesures dans le travail censées éviter accidents, maladies, erreurs et autres choses du genre. Par ailleurs, ce type de réforme est malvenue alors que l'espérance de vie en bonne santé décroît (à cause de multiples facteurs).

Sauf que la baisse peut pas atteindre un niveau plus bas que le SMIC. Même les Allemands ont décidé d'y venir en l'instaurant il y a peu.

En l’occurrence, cette loi n'apportera strictement rien pour équilibrer les comptes à ce sujet, puisqu'il favorise justement le licenciement et que cela favorise en conséquence un chômage, lui-même tirant vers le bas l'ensemble des salaires (le prix du travail baisse si la main-d'oeuvre prête à vendre sa force de travail s'accroît). C'est en réalité pas tellement la qualification mais plutôt le rapport offre/demande du marché du travail qui fixe le niveau des salaires. Avec un chômage élevé, les salaires n'augmenteront que très lentement, voire pas du tout.

Plus drôle encore, il s'avère que si la pauvreté s'accroît par précarisation trop forte des travailleurs, la demande anticipée diminuera, conduisant à une situation où les entreprises, par anticipation, se verront obligées à licencier et réduire leur production pour s'ajuster au marché. Ce qui accentuera le chômage... Dans tout les cas, je vois mal comment on peut s'en sortir avec une pareille mesure dans une période où notre économie souffre et où des incertitudes sur l'économie mondiale règnent.

Sauf que la situation actuelle réclame des solutions plus rationnelles, et non favorable ici avant tout au patronat et à l'actionnariat en facilitant une transition capitalistique. Ces mesures sont avant tout profitables aux grandes entreprises et non aux plus petites. Par ailleurs, on peut défendre une économie plus protectrice de ses travailleurs sans brader à ce point des droits difficilement acquis. La réforme ici est purement une saloperie, qui n'amènera aucune forme de justice sociale quelconque et qui ne récompensera ni les plus méritants, ni n'assurera le minimum de sécurité pour les plus faibles, les plus précaires.

Cela étant, et ça me désole de le concéder, il est vrai que la faute revient en partie aux électeurs, car après tout, nous avons choisi effectivement des personnes acquises à la libéralisation de notre économie, tant chez LR que PS, en guise de représentants et décideurs politiques. On ne peut donc pas que blâmer le personnel politique : on a une part de responsabilité, ne serait-ce que par l'inertie, en se contentant à peine d'exprimer notre mécontentement sans réellement le traduire dans les urnes ou autrement, même si je pense que ça pourrait arriver à terme (c'est une possibilité parmi tant d'autres).

Peu importe de quel métier il s’agit. A un instant T un type gagne n fois le SMIC pour faire un sale boulot qu’un type gagnant 1 SMIC peut faire tout aussi bien. J’ai cité un cas pour démontrer que ça existe et j’en connais d’autres.

Il est vrai qu’échanger un travailleur contre un autre revenant moins cher à l’employeur n’est pas vraiment favorable à l’emploi (dixit bibifricotin)… dans un premier temps.

Tout d’abord dans mon ex. il était question de remplacer un employé par 2 employés. Mais même si le changement est de 1 pour 1, cela change la donne, car l’entreprise devient plus compétitive, son carnet de commandes a plus de chances de s’épaissir et d’autres emplois pourront éventuellement suivre pour les honorer.

La personne perdant son emploi ira grossir les rangs des chômeurs et celle qui était au chômage aura un travail. Le patron augmentera la productivité de son entreprise et le Pole-emploi paiera un peu plus le nouveau chômeur. La santé des travailleurs s’en trouvera aussi un peu plus affectée. Mais la boucle sera bouclée.

Les Allemands ont déjà expérimenté la chose. Et s’ils viennent d’instaurer un SMIC celui-ci est inférieur au nôtre et souffre une grande quantité d’exception. Ainsi par ex. l’abattage et la découpe d’animaux avec les mêmes outils de production est de ce fait actuellement plus favorable aux Allemands qu’aux Français. De plus, Bruxelles interdit de mentionner l'origine de la viande sur les produits... on comprend pourquoi.

Finalement plutôt que la robotisation des usines ne libère l’homme, ce sera une partie des humains qu’on robotisera à nouveau. "Le cauchemar à déjà commencé" (dixit les Envahisseurs)

Si l’on pousse ce système dans ce sens, ce sera effectivement le retour progressif à l’esclavage (dixit carnifex).

Alors oui, nous sommes en partie responsables. J’avoue avoir voté en faveur de la constitution européenne. Et puis m’être rangé à la majorité par respect de la démocratie. Sauf que ceux qui se sont trouvés au pouvoir, c'est-à dire Sarkozy/Hollande, en ont décidé autrement.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
LouiseAragon Membre 14 351 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Préavis de grève du 9 mars 2016

Le projet de loi « El Khomri » sur la refonte du Code du Travail suscite,

à juste titre, de fortes critiques et un profond mécontentement.

Les reculs majeurs et nombreux qu’il contient ne peuvent que conduire

à exiger son abandon...

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

Chargement

×