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La salope


Savonarol

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Membre, Animal sauvage, Posté(e)
Mr_Fox Membre 18 189 messages
Animal sauvage,
Posté(e)

Ton sujet se démonte en rien de temps Savonarol, on a vu mieux !

Tu inverses tout : c'est parce qu'elle est sexiste dans l'usage que cette insulte est dénoncée. Elle n'est pas """ devenue """ sexiste par l'action magique du féminisme.

Vous contredisez cette affirmation en dessous, en précisant que le sens "évolue", or à l'origine "salope" ne peut être "sexiste" puisque ce concept n'apparait qu'après le mot.

Et le dictionnaire ne définit pas les êtres au delà des mots.

Il ne dit pas "telle personne avec telles caractéristiques est X" (définir les êtres, qui fait ça d'ailleurs ?).

Il est question d'interdire le mot pas les salopes -_-

Et puis, il y a un équivalent masculin à salope : "salope". D'un homme vil et sans honneur qui, par exemple, utiliserait des moyens détournés et mesquins pour parvenir à ses fins, je pourrais dire que c'est une petite salope. Et ça ne change pas que ce mot évoque un imaginaire qui est partie intégrante des mécanismes réels de la domination masculine.

Il serait question d'un usage par extension et non d'un masculin.

Donc, je me demande bien quelle question reste, une fois qu'on a fait le tri ? De quoi veux-tu parler ?

Et bien du fait que vous affirmez que "salope" est "sexiste" sans le démontrer.

Il est vrai que sexiste est un concept dépourvu de validité, comme toutes les idéologies imaginaires conçues comme un argument réthorique par leurs adversaires.

Il n'existe pas de gens adhérant à la soi-disant idéologie "sexiste". Ce qu'il y a ce sont des gens adhérant à autre chose que vous qualifiez de sexiste.

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Membre, Posté(e)
Petitpepin Membre 783 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Vous contredisez cette affirmation en dessous, en précisant que le sens "évolue", or à l'origine "salope" ne peut être "sexiste" puisque ce concept n'apparait qu'après le mot.

Ce n'est pas parce qu'on n'a pas encore mis en évidence sa participation à la domination masculine qu'il n'y participe pas. Vous voyez ?

Il est question d'interdire le mot pas les salopes -_-

Est-il question d'interdire le mot ? Quel rapport avec ce qui est cité ?

Il serait question d'un usage par extension et non d'un masculin.

Bravo.

Et bien du fait que vous affirmez que "salope" est "sexiste" sans le démontrer.

Ce n'est pas la question du sujet. D'où ma question ensuite.

Il est vrai que sexiste est un concept dépourvu de validité, comme toutes les idéologies imaginaires conçues comme un argument réthorique par leurs adversaires.

Pouvez-vous développer ?

Il n'existe pas de gens adhérant à la soi-disant idéologie "sexiste". Ce qu'il y a ce sont des gens adhérant à autre chose que vous qualifiez de sexiste.

Pas moi non. Ce n'était pas de mon opinion dont il s'agissait avec ma dernière intervention.

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Membre, Esprit de contradiction, 48ans Posté(e)
Savonarol Membre 10 346 messages
48ans‚ Esprit de contradiction,
Posté(e)

C’est un peu comme dire que la diplomatie ne peut se substituer à la guerre, puisque le propre de la guerre est d’être violente, alors que la diplomatie est pacifique.

Non, pas du tout. La guerre est un acte réfléchi, prémédité, calculé, ça n'est pas une saute d'humeur, mais un projet mis en oeuvre.

L'insulte, elle, n'est pas le résultat d'une réflexion, elle vient par colère, c'est à dire sans réfléchir (sinon il n y aurait pas d'insultes)

On ne peut pas dire "il faut substituer la pulsion à la paix" puisque par définition une pulsion n'est pas préméditée.

Il faut distinguer entre d’une part un discours politique qui s’auto-police parce que, issu naturellement d’un groupe dominant, il pourrait véhiculer des préjugés discriminatoire à l’égard des minorités – ce qui est inacceptable en démocratie, puisque le propre de la démocratie est la représentativité de chacun – et d’autre part un discours qui s’auto-police pour seulement dissimuler ces mêmes préjugés. La différence est ici dans l’intention et oui, c’est une différence fragile.

Il est notable que le principe de la démocratie s’appelle la « représentation ». Les élus y sont effectivement en représentation. Ils ne parlent pas en leur nom mais sont tenus d’incarner un personnage dont l’arrière-fond doit être constitué par la volonté du peuple. Cela crée certainement une zone d’ambiguïté par où le masquage nécessaire d’une partie de la volonté individuelle de l’élu peut rapidement devenir de l’hypocrisie.

Par suite, le public est souvent confus et louvoie entre sa préférence pour des personnalités policées d’une part, et des personnalités à la conviction personnelle bien affirmée d’autre part. Aux États-Unis, la personne d’Obama a fourni un modèle inhabituellement (aux yeux des américains du moins) policé de présidence, ce qui explique peut-être l’engouement que suscite un type aussi grossier que Trump.

Ca se tient.

Tu sais comme moi qu’une bonne proportion des gens se conduit en fonction de l’atmosphère générale de la société. Si un comportement ou une attitude est largement accepté, permis ou agréablement reçu, alors un bon nombre adopteront ce comportement ou cette attitude. Dès lors que ce comportement est banni de l’espace public, même si de fait les élans individuels qui le supposent ne se trouvent pas automatiquement annihilés, ne diminue-t-on pas néanmoins la prégnance de ce comportement ? Ne crée-t-on pas un effet de long terme ?

Je parlais de l’atmosphère générale de la société, mais ne serait-il pas juste de dire également que les gens agissent aussi énormément en fonction de l’habitude ? N’est-ce pas d’ailleurs toute l’essence du préjugé – et à plus forte raison du préjugé discriminatoire : une habitude que la réflexion ne parvient pas à briser ? Or, brisé l’habitude langagière qui accompagne l’habitude de pensée ne contribue-t-il pas à briser cette dernière ?

Ca dépend s'il y a légitimité à le faire ou non. Je crois que diaboliser l'usage d'un mot lorsqu'il n a pas lieu de l'être peut créer l'exact effet inverse de celui recherché.

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Membre, Posté(e)
LouiseAragon Membre 14 351 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Non, pas du tout. La guerre est un acte réfléchi, prémédité, calculé, ça n'est pas une saute d'humeur, mais un projet mis en oeuvre.

L'insulte, elle, n'est pas le résultat d'une réflexion, elle vient par colère, c'est à dire sans réfléchir (sinon il n y aurait pas d'insultes)

On ne peut pas dire "il faut substituer la pulsion à la paix" puisque

par définition une pulsion n'est pas préméditée.

http://salon-litteraire.com/fr/primo-levi/content/1849039-si-c-est-un-homme-de-primo-levi-resume

Si c'est un homme de Primo Levi

Il y a les 'pulsions' et puis il y a l'éthique !

Il y a des gens 'hommes et femmes' qui dans les pires conditions

gardent leur éthique ...

Il y a aussi des 'salopards' qui ne reculent devant aucune des ignominies...

et des ignominies ... :o°:o°

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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 132 messages
Forumeur expérimenté‚
Posté(e)

Vous contredisez cette affirmation en dessous, en précisant que le sens "évolue", or à l'origine "salope" ne peut être "sexiste" puisque ce concept n'apparait qu'après le mot.

A l'origine (en 1607), le mot "salope" n'était nullement sexiste puisqu'il désignait effectivement une femme sale, puis s'est appliqué à une personne, homme ou femme, très malpropre (1690), sens disparu en français de France, mais vivant en français du Québec (petite salope, à une fillette sale). De l'idée de saleté, souillure, on est passé au sens de femme dévergondée (1775), prostituée (1808), puis à un terme d'injure pour une femme (1877).

Même si le concept moderne de "sexisme" n'existait pas au début du XVIIe siècle, cela ne doit pas éluder la discrimination féminine qui était bien réelle vers 1600 (avec ses excès manifestés dès le XVe siècle, même si nous savons depuis Aristote, que "la femme est inférieure à l'homme", ce que répèteront mot pour mot Spinoza puis Nietzsche).

Il est question d'interdire le mot pas les salopes -_-

Cette hypothèse, interdiction de ce mot, n'est pas d'actualité, tant elle est ridicule.

Tout au plus le lexicographe est-il à même de proposer et de supprimer éventuellement des mots du dictionnaire qui sont tombés en désuétude et que plus personne n'emploie. Mais en aucun cas les rédacteurs de dictionnaires ne portent de jugement de valeur sur un mot. Le mot "salope" est un mot encore très vivant, et personne ne pourra donc "interdire" ce mot.

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 482 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)

A titre perso, ce débat marque une petite victoire de cette branche imbécile du féminisme ou du troisième sexe qui entend gommer le caractère sexué par la thématique du genre culturel.

A partir du moment où on ne naît pas femme, on le devient, ce qui est vrai mais ce qui n'est vrai qu'en partie, il devient urgent de gommer du vocabulaire des notions purement feminines ou masculines tout au moins sans une sévère justification

On commence par l'insulte puisque cette dernière est dans tous les cas criticables donc constituent une victoire facile puis pourquoi pas s'attaquer au genre des mots, à la priorité de l'accord du masculin sur le féminin particulièrement sexiste pour finir par gommer bite et vagin du dictionnaire.

A tous cela utilisez salopes, petites salopes ou salopards je leur dirai "touche pas à ma culture" à distinguer de cul serré avec un balais planté

Sinon bonne journée

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Membre, La mauvaise herbe..., Posté(e)
XYparfoisZ Membre 4 674 messages
La mauvaise herbe...,
Posté(e)

Donner une correction avec mon gros outil ?

Quelqun m'appelle ?

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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 132 messages
Forumeur expérimenté‚
Posté(e)

A titre perso, ce débat marque une petite victoire de cette branche imbécile du féminisme ou du troisième sexe qui entend gommer le caractère sexué par la thématique du genre culturel.

A partir du moment où on ne naît pas femme, on le devient, ce qui est vrai mais ce qui n'est vrai qu'en partie, il devient urgent de gommer du vocabulaire des notions purement feminines ou masculines tout au moins sans une sévère justification

On commence par l'insulte puisque cette dernière est dans tous les cas criticables donc constituent une victoire facile puis pourquoi pas s'attaquer au genre des mots, à la priorité de l'accord du masculin sur le féminin particulièrement sexiste pour finir par gommer bite et vagin du dictionnaire.

A tous cela utilisez salopes, petites salopes ou salopards je leur dirai "touche pas à ma culture" à distinguer de cul serré avec un balais planté

Sinon bonne journée

Pour ma part, j'y vois aussi une petite victoire de cette branche imbécile des ennemis des droits de la femme (tu n'es pas visé Zénalpha, bien au contraire) qui, en donnant exagérément de l'importance à un excès de zèle/travers féministe, contribue à discréditer et ridiculiser le combat des femmes toujours d'actualité en France et à travers le monde et à faire croire a contrario que, somme toute, le sexisme est une bonne chose puisqu'il se limite, d'après Savonarol, qu'à "établir des différences". Or, le sexisme consiste à hiérarchiser ces différences, en valorisant un sexe et à rabaissant l'autre.

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 482 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)

Bah oui, j'avoue que ma position où je m'oppose à ceux qui contestent les attributs spécifiques de la masculinité et de la féminité dans l'égalité des droits et des chances et surtout dans le respect et même l'amour de nos différences peut m'amener à rejoindre parfois sur certains sujets des positions patriarcales d'attribution de rôles sociaux spécifiques très marqués entre hommes et femmes que je ne défends surtout pas.

Quand je défends ma culture, je défends l'idée d'une certaine complémentarité de vie et d'une certaine séduction qui feront que je ne mettrai jamais de maquillage et de rouge à lèvres pour séduire Gertrude la championne d'haltérophilie avec des poils sur le menton.

Affaire personnelle et chacun fait ce qu'il veut mais ça m'emmerderait de voir globalement la féminité associée à la faiblesse et la masculinité à la force dans une victoire androgyne sans goût ni saveur ni odeur ni vie.

Si salope est sexiste masculinisez la correspondance qu'est salaud ou salopard ou saloupiaud ou ce que vous voulez, mais on ne va pas m'empêcher de qualifier une femme par l'emploi du féminin.

C'est d'ailleurs globalement l'insulte qu'il s'agit d'auto modérer et quand on ne le fait pas c'est forcément argumentum ad hominem pour blesser.

Ad femina ici donc.

Et je veux bien être contre une femme quand il s'agit d'être tout contre elle.

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Membre, Posté(e)
Petitpepin Membre 783 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Bah oui, j'avoue que ma position où je m'oppose à ceux qui contestent les attributs spécifiques de la masculinité et de la féminité dans l'égalité des droits et des chances et surtout dans le respect et même l'amour de nos différences peut m'amener à rejoindre parfois sur certains sujets des positions patriarcales d'attribution de rôles sociaux spécifiques très marqués entre hommes et femmes que je ne défends surtout pas.

Mais vraiment de quoi traite ce sujet ? A l'évidence Savonarol ne veut pas parler du féminisme. Il nous parle plutôt d'un mode de penser (le politiquement correct dit-il, qui viendrait des Etats-Unis et d'ailleurs si c'était le sujet, mais pas sûr, je dirais que ce n'est pas tant que ça vienne "des états unis", c'est que les Etats unis et nous partageons la même structure sociale mais elle est là bas en avance, légèrement). S'il s'agit du mot salope ? etc etc etc. "Ma position", dîtes-vous... Mais à quel sujet ?

ça m'emmerderait de voir globalement la féminité associée à la faiblesse et la masculinité à la force dans une victoire androgyne sans goût ni saveur ni odeur ni vie.

Ca risque pas d'arriver. Vous luttez contre un fantasme..

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)

Non, pas du tout. La guerre est un acte réfléchi, prémédité, calculé, ça n'est pas une saute d'humeur, mais un projet mis en oeuvre.

L'insulte, elle, n'est pas le résultat d'une réflexion, elle vient par colère, c'est à dire sans réfléchir (sinon il n y aurait pas d'insultes)

On ne peut pas dire "il faut substituer la pulsion à la paix" puisque par définition une pulsion n'est pas préméditée.

Personne ne prétend qu'on peut substituer le dialogue à l'insulte de manière immédiate, et magiquement. Cela suppose un travail moral. La pulsion n'est pas préméditée, en effet, mais la morale consiste précisément à insérer un espace entre la pulsion et l'acte, de manière à ce que l'acte puisse être exécuté en fonction de certaines exigences. Le dialogue ne peut se substituer à l'insulte si l'on est fataliste, et que l'on ne croit pas à l'éducation morale.

Par ailleurs, même si une insulte n'est pas préméditée - mais je passe sous silence qu'elle puisse très bien l'être - elle n'en découle pas moins d'une attitude belliqueuse. (Soit dit en passant, que l'on ne m'accuse pas d'angélisme stupide: je ne suis pas une sorte de puritain qui proclamerait que toute insulte condamne son proférateur aux enfers). Je dis seulement qu'une attitude pacifique se travaille en amont du processus pulsionnel qui mène à l'insulte. C'est en ce sens que le dialogue peut se substituer à l'insulte. Et c'est en ce sens aussi que le phénomène est analogue à celui de la guerre et de la diplomatie: le processus diplomatique se travaille en amont de celui qui mène à une attitude belliqueuse et par suite à la guerre.

Ca dépend s'il y a légitimité à le faire ou non. Je crois que diaboliser l'usage d'un mot lorsqu'il n a pas lieu de l'être peut créer l'exact effet inverse de celui recherché.

Certes, l'hypocrisie qui peut accompagner le politiquement correct peut créer plus de tensions qu'il n'en apaise. Il importe parfois d'appeler un chien un chien.

Néanmoins, alors que les penseurs masculins ont souvent réduit la lutte pour l'émancipation de la femme à des paramètres politiques, les philosophes féministes ont quant à elle bien vu que l'oppression traditionnelle de la femme s'enracinait d'abord dans une conception patriarcale de la famille, ainsi que dans une infantilisation commune de la femme qui se manifeste dans une foule de petites habitudes bien ancrées dans les moeurs. Pour le dire autrement, elles ont mis en évidence que la famille est politique, que les rapports entre collègues sont politiques, que toutes ces petites habitudes mesquines du quotidien sont politiques, en tant qu'elles participent à la définition d'une situation sociale qui a des répercussions sur tout le cadre économico-politique de la société. Or, l'indolence que peuvent souvent manifester les hommes à qualifier les actes de leurs consoeurs féminines de telle façon qu'ils les infantilisent ou les dégradent injustement s'inscrit parfaitement dans cette perspective. Par suite, l'intolérance que peuvent manifester certaines féministes pour l'usage de certaines insultes - si tant est que cela s'avère et que cela puisse constituer un phénomène d'une importance telle qu'il faille effectivement en discuter - se justifie assez bien, et l'agacement que pourront en ressentir certains hommes - tel que toi - n'est finalement qu'un bien mince prix à payer. De manière générale, je ne pense pas qu'il y ait matière à pleurer sur le sort des hommes dans la société post-révolution-féministe. À t'écouter, on dirait qu'il y a une meute d'hyènes féministes omniprésente prête à dépecer quiconque usera du mot "salope" sur l'une de leur consœurs !

La révolution sexuelle a donné un bon coup à notre tranquillité d’hommes, et souvent, les lavettes qui n’ont pas la force de s’y adapter s’en prennent à des aspects tout à fait superficiels de cette révolution. Un peu comme lorsque l’on prend quelqu’un en grippe – un patron par exemple – pour la seule raison qu’il nous impose un certain changement, et que l’on se met alors, par force de frustration, à remarquer ses mille petits travers sans importance.

Pour moi, il n’y a qu’un débat légitime ici : celui qui porte sur la place du politiquement correct dans la société.

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 482 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)

Mais vraiment de quoi traite ce sujet ? A l'évidence Savonarol ne veut pas parler du féminisme. Il nous parle plutôt d'un mode de penser (le politiquement correct dit-il, qui viendrait des Etats-Unis et d'ailleurs si c'était le sujet, mais pas sûr, je dirais que ce n'est pas tant que ça vienne "des états unis", c'est que les Etats unis et nous partageons la même structure sociale mais elle est là bas en avance, légèrement). S'il s'agit du mot salope ? etc etc etc. "Ma position", dîtes-vous... Mais à quel sujet ?

Ca risque pas d'arriver. Vous luttez contre un fantasme..

Remarque amusante...

Savonarol commence ce sujet par un titre "La Salope" et il introduit le sujet en recherchant une définition dans le dictionnaire.

il cadre directement dans son premier post le sujet en utilisant une fois le mot féministe et 3 fois le mot sexiste pour poser les bases de l'échange sans jamais parler de politiquement correct (notion abordée plus tard) avec cette phrase comme introduction :

"Or aujourd'hui, notamment par le biais des féministes, le mot "salope" est devenu une insulte sexiste. Ce mot a pourtant une définition claire, vulgaire certes, employée à tort et à travers sans doute, par des volontés dépréciatives incontestablement, mais tout de même une définition."

A la 8ème page, il semblerait que répondre à cette problématique posée en introduction par Savonarol avec qui on peut d'ailleurs être d'accord ou pas constituerait un Hors sujet...

Et que le vrai sujet est hors sujet du titre comme hors sujet du paragraphe introductif qui jette les bases de l'échange.

A mon avis, elles ont encore frappé !

Les salopes !!!!

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Membre, Animal sauvage, Posté(e)
Mr_Fox Membre 18 189 messages
Animal sauvage,
Posté(e)

Ce n'est pas parce qu'on n'a pas encore mis en évidence sa participation à la domination masculine qu'il n'y participe pas. Vous voyez ?

La domination masculine n'est pas une idéologie, c'est éventuellement un état de fait.

Or aucun fait antérieur à une idéologie ne peut lui être imputé.

Le sexisme est une idéologie, seulement comme elle n'est définie que par ses adversaires puisqu'elle n'a aucun tenant son périmètre est variable en fonction de qui elle sert à étiquetter afin de s'assurer qu'il coïncide avec le criètre choisi.

A l'origine (en 1607), le mot "salope" n'était nullement sexiste puisqu'il désignait effectivement une femme sale, puis s'est appliqué à une personne, homme ou femme, très malpropre (1690), sens disparu en français de France, mais vivant en français du Québec (petite salope, à une fillette sale). De l'idée de saleté, souillure, on est passé au sens de femme dévergondée (1775), prostituée (1808), puis à un terme d'injure pour une femme (1877).

Même si le concept moderne de "sexisme" n'existait pas au début du XVIIe siècle, cela ne doit pas éluder la discrimination féminine qui était bien réelle vers 1600 (avec ses excès manifestés dès le XVe siècle, même si nous savons depuis Aristote, que "la femme est inférieure à l'homme", ce que répèteront mot pour mot Spinoza puis Nietzsche).

La discrimination est un mot particulièrement important dans notre période, c'est le mot de toutes les folies et de tous les excès en raison de l'usage impropre délibéré et politique qui en est fait.

Ce mot a cependant une définition, voir ici celle de l'académie française :

DISCRIMINATION n. f. XIXe siècle. Emprunté, avec une influence probable de l'anglais discrimination, du latin discriminatio, terme de grammaire et de rhétorique, « séparation ».

1. Action de distinguer, de séparer deux ou plusieurs éléments d'après les caractères distinctifs. La discrimination entre le vrai et le faux. La discrimination du vrai et du faux, du vrai d'avec le faux. Opérer par discrimination. 2. Action de distinguer une personne, une catégorie de personnes ou un groupe humain en vue d'un traitement différent d'après des critères variables. La loi s'applique à tous sans discrimination. Discrimination sociale. Discrimination raciale. 3. ÉCON. Discrimination des prix, pratique consistant à vendre le même produit à des prix différents. La discrimination des prix est dite personnelle, lorsque les prix sont fixés en fonction du revenu de la clientèle.

Ainsi que vous le voyez il n'est pas écrit "traitement injuste infligé à des personnes sans raison", qui est pourtant l'usage le plus commun de ce mot.

Et donc, oui la discrimination est pratiquée, elle l'a été par le passé et le restera aussi longtemps que les humains seront vivants, essentiellement pour des raisons pragmatiques, mais pas nécessairement.

Le concept de sexisme (absent du dictionnaire académique, présent dans le TLFi)

SEXISME, subst. masc.

Péj. [Gén. dans le lang. des féministes] Attitude discriminatoire adoptée à l'encontre du sexe opposé (principalement par les hommes qui s'attribuent le meilleur rôle dans le couple et la société, aux dépens des femmes reléguées au second plan, exploitées comme objet de plaisir, etc.). L'image de la femme donnée par (...) Nadia Comaneci va tout à fait dans le sens du sexisme masculin: c'est la fragilité apparente, (...) Nadia assimilée à une poupée articulée (Le Nouvel Observateur, 16 août 1976, p. 6, col. 2). La discrimination est installée dans l'esprit des employeurs (...). À ce sexisme des patrons, Guillemette de Sairigné répond (...) que les femmes (...) ne s'intéressent guère à leur vie professionnelle (F Magazine, mars 1978, p. 72, col. 2). J'avais bien raison de dénoncer le sexisme, (...) les femmes pouvaient valoir tout autant que les hommes. La preuve: Indira Gandhi, Golda Meir, Marie Curie (...). Moi, j'appellerais volontiers sexisme le mouvement qui tend à l'intégration d'un sexe dans un autre (...). Sexiste le désir de mutation, de réduction des femmes en hommes (A. LECLERC, Hommes et Femmes, 1985, p. 55).

Prononc.: []. Étymol. et Hist. 1. 1948 (J. GUITTON, Essai sur l'amour humain, p. 183 ds RHEIMS 1969: on pourrait appeler sexisme ce qui se rattache à la dyade des types vivants); 2. 1965 « attitude hostile à l'égard des personnes du sexe opposé » (E. SERVAN-SCHREIBER, Le Sexisme in Le Provençal, 6 mars, p. 16 ds QUEM. DDL t. 7). Dér. de sexe*; suff. -isme* (au sens 2, sur le modèle de racisme*).

Comme on peut le voir dans cette définition il s'agit de récrimination de la part de personnes qui s'en estiment victime et qui le théorisent. Suffixe "isme sur le modèle de racisme". A la différence près que personne ne s'estime sexiste.

Ainsi que je l'indiquais plus tôt à Crabe Fantome, on accole "sexisme" à "salope" non pas en raison de sexisme effectif, dans le sens d'une discrimination injuste faite à la femme en général, mais en raison d'un jugement moral porté sur la personne qu'on qualifie de salope.

Ce qui est récusé ici c'est l'idée qu'un homme puisse porter un jugement sur une femme, et on utilise l'outil du sexisme pour généraliser cette situation. Si "salope" devient "sexiste", alors tous les hommes doivent s'abstenir de tout jugement sur toutes les femmes.

J'ai dit plus haut que la "discrimination" est un mot politisé, c'est ce que vous voyez ici.

Cette hypothèse, interdiction de ce mot, n'est pas d'actualité, tant elle est ridicule.

Tout au plus le lexicographe est-il à même de proposer et de supprimer éventuellement des mots du dictionnaire qui sont tombés en désuétude et que plus personne n'emploie. Mais en aucun cas les rédacteurs de dictionnaires ne portent de jugement de valeur sur un mot. Le mot "salope" est un mot encore très vivant, et personne ne pourra donc "interdire" ce mot.

Vous devriez vous renseigner au sujet des modifications récentes de la constitution, on y combat le vocabulaire.

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)

La domination masculine n'est pas une idéologie, c'est éventuellement un état de fait.

Or aucun fait antérieur à une idéologie ne peut lui être imputé.

Le sexisme est une idéologie, seulement comme elle n'est définie que par ses adversaires puisqu'elle n'a aucun tenant son périmètre est variable en fonction de qui elle sert à étiquetter afin de s'assurer qu'il coïncide avec le criètre choisi.

Du point de vue logique, je doute que ce charabia puisse constituer un raisonnement valable.

Ainsi que vous le voyez il n'est pas écrit "traitement injuste infligé à des personnes sans raison", qui est pourtant l'usage le plus commun de ce mot.

L'essentiel est que nous étions tous en mesure de comprendre ce que Tison voulait dire, et que nous l'avons d'ailleurs tous compris. Vous faites des enfantillages. L'usage courant sous-entend au fond qu'il s'agit de discrimination négative ou injuste.

Ainsi que je l'indiquais plus tôt à Crabe Fantome, on accole "sexisme" à "salope" non pas en raison de sexisme effectif, dans le sens d'une discrimination injuste faite à la femme en général, mais en raison d'un jugement moral porté sur la personne qu'on qualifie de salope.

L'usage de "salope" peut dériver d'une attitude sexiste. Je ne vois pas où est le problème avec ceci. Les 2 idiots qui traitent de salopes des femmes qui se présentent en politique ou qui deviennent leurs patronnes présentent une attitude sexiste.

Ce qui est récusé ici c'est l'idée qu'un homme puisse porter un jugement sur une femme, et on utilise l'outil du sexisme pour généraliser cette situation. Si "salope" devient "sexiste", alors tous les hommes doivent s'abstenir de tout jugement sur toutes les femmes.

"... alors tous les hommes doivent s'abstenir de tout jugement sur toutes les femmes."

Tenez: je vais vous discriminer en affirmant que vous devriez vous abstenir de tout jugement sur un forum de philosophie.

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 482 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)

Tenez: je vais vous discriminer en affirmant que vous devriez vous abstenir de tout jugement sur un forum de philosophie.

:D

Je sens le discriminé récriminé.

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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 132 messages
Forumeur expérimenté‚
Posté(e)

Vous devriez vous renseigner au sujet des modifications récentes de la constitution, on y combat le vocabulaire.

Eh bien, si d'aventure le mot "salope" entre dans le cadre plus général du combat lexicographique anti-discriminatoire débattu au Parlement, au même titre que celui faisant débat au sujet du mot "race", je me fais moine ! :)

Comment vous faire comprendre que les problèmes posés par l'emploi de ces deux mots ne sont pas du tout les mêmes, et je suis persuadé que Savonarol quant à lui l'a parfaitement compris. Il s'en est expliqué pour le mot "noir/nègre", en précisant bien qu'il n'y a pas de comparaison possible avec le mot "salope".

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 482 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
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C'est important l'usage des mots.

D'où l'idée d'écrire sans un nègre pour le faire à sa place.

Par exemple, si vous avez le choix dans la date pour une bonne escalope à la salade, ne dites pas que vous avez le doigt dans la chatte dans votre escalade à la salope.

ça parait pas mais le diable se cache dans les détails.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 008 messages
If you don't want, you Kant...,
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A l'origine (en 1607), le mot "salope" n'était nullement sexiste puisqu'il désignait effectivement une femme sale, puis s'est appliqué à une personne, homme ou femme, très malpropre (1690), sens disparu en français de France, mais vivant en français du Québec (petite salope, à une fillette sale). De l'idée de saleté, souillure, on est passé au sens de femme dévergondée (1775), prostituée (1808), puis à un terme d'injure pour une femme (1877).

Je vais sans doute jouer les béotiens mais ce n'est pas grave, j'y adjoins mon grain de sel quand même:

De mémoire, nous parlons volontiers des saloperies, qui signifient des salissures/souillures, ou encore de saloper, synonyme de salir.

Par ailleurs, si je ne me trompe pas, on dit qu'une femme ayant eu une relation illégitime, qu'elle a été salie ou souillée, on peut dès lors faire le glissement de sens, et réduire une salope à une femme qui a été salie/souillée, qui a donc des relation autres que celles " morales/normales " juste par association d'idées, par un chemin très légèrement détourné, ou à rebrousse poil.

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Membre, Posté(e)
Petitpepin Membre 783 messages
Baby Forumeur‚
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Remarque amusante...

Savonarol commence ce sujet par un titre "La Salope" et il introduit le sujet en recherchant une définition dans le dictionnaire.

il cadre directement dans son premier post le sujet en utilisant une fois le mot féministe et 3 fois le mot sexiste pour poser les bases de l'échange sans jamais parler de politiquement correct (notion abordée plus tard) avec cette phrase comme introduction :

"Or aujourd'hui, notamment par le biais des féministes, le mot "salope" est devenu une insulte sexiste. Ce mot a pourtant une définition claire, vulgaire certes, employée à tort et à travers sans doute, par des volontés dépréciatives incontestablement, mais tout de même une définition."

A la 8ème page, il semblerait que répondre à cette problématique posée en introduction par Savonarol avec qui on peut d'ailleurs être d'accord ou pas constituerait un Hors sujet...

Et que le vrai sujet est hors sujet du titre comme hors sujet du paragraphe introductif qui jette les bases de l'échange.

Je n'ai pas dit que ce serait un hors sujet, j'ai fait remarquer que le sujet est au départ mal posé, en expliquant pourquoi, en particulier parce que les relations entre les principaux éléments qu'il donne sont inversées (définition et être, etc.). Par exemple, dans le sujet sur la misanthropie, la définition aboutie à la caractérisation, non du mot dans l'usage, mais de la chose, d'une chose, "l'être en question" si tu veux. Pourquoi j'ai trouvé que c'était un bon départ pour une discussion philosophique. Pourquoi il pouvait y avoir un hors sujet. Ici il ne faut s'attendre à aucun "hors sujet" : il n'y a pas encore de sujet - qui vaille. Il faut l'en extirper.

D'autre part, le sujet au départ indique que cette insulte est "devenue" sexiste, qu'elle a prise cette connotation - il est possible aujourd'hui, lorsqu'on traite une femme de salope, de se voir reproché une attitude sexiste, souvent fantasmée d'ailleurs. Ainsi il nous place d'emblée dans l'évolution du "marché linguistique", peut-on dire, et il nous y place en tant que ce marché est représentatif d'un état de la société et des rapports sociaux. Ce n'est, je crois, pas pour rien que la discussion en est venue à aborder le politiquement correct. Parce que, si tu veux savoir le fond de ma pensée, ce qui est remarquable, la chose qui pourrait donner lieu à un débat ici, en gardant l'exposé de départ, c'est précisément les configurations, nouvelles, de ce "marché linguistique" dans sa relation aux rapports sociaux. J'insiste : ce qui est nouveau, ce n'est pas que ce marché évolue, ni que sa configuration soit indissociable des rapports sociaux, c'est la façon dont il évolue aujourd'hui, et la façon dont il se rapporte aux rapports sociaux.

C'est, je pense, ce que "dénoncent", souvent sans parvenir à mettre le doigt dessus, les personnes qui s'indignent d'une évolution spécifique au sein de ce "marché linguistique" tout en accablant le "politiquement correct", ou qui en viennent à ça lorsqu'on les amène à pousser leur réflexion. Tu es libre de refuser ce que je dis, d'y faire le tri, etc., ce qui est une caractéristique de l'échange verbal - écrit ici.

Ouf.

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