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De l'étude de la philosophie

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Dompteur de mots

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Membre, 49ans Posté(e)
Frelser Membre 5 507 messages
Forumeur inspiré‚ 49ans‚
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Si il ne parvient pas à mémoriser, ce doit être qu'il a reçu un coup sur la tête étant petit. Je ne vois que cela comme explication.

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 47 987 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
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La mémoire est plus efficace quand elle use de stratégies sémantiques que de stratégies visuelles ou auditives. Pas pour rien qu'on dit que lorsqu'on comprend ce qu'on fait, on le retient mieux. Et en philosophie, mais comme partout finalement en science, il est assez essentiel de comprendre ce que tu fais.

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 47 987 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
Posté(e)

Ah, je parle de "mémoire plus efficace", je devrais parler plutôt de mémorisation. Désolé pour le double message, mais ça me semblait être une nuance importante.

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Membre, 49ans Posté(e)
Frelser Membre 5 507 messages
Forumeur inspiré‚ 49ans‚
Posté(e)

On comprend ce qui nous intéresse, car la motivation est au coeur de tout apprentissage. Mais pour affiner ses connaissances, leur organisation dans son mental est essentiel. Il faut d'abord tracer comme dans un croquis les grands axes. Ensuite progressivement ajouter les détails et nuances... La mémoire lie les idées entre-elles. Une autre astuce est d'étudier une chose qui nous parait dure dans un environement agréable. Cela conduit le cerveau à émotionellement lier l'objet d'étude au contexte d'apprentissage.

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Membre, Posté(e)
mic1 Membre 142 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Je suis aux prises avec une interrogation de la plus haute importance.

Un étudiant, collègue d'un cours de philosophie que je fréquente actuellement, m'a récemment écrit, ayant remarqué que j'avais une aisance et un talent naturels (sinon surnaturels) pour cette matière, afin de me demander des conseils sur la manière dont il convient d'étudier la philosophie. Car voilà qu'il est un peu pris au dépourvu, qu'il ne parvient pas à trouver le fil conducteur de sa matière, qu'il ne sait trop comment s'y prendre et qu'il peine à retenir quoi que ce soit. En bref, il me demande comment il faut étudier la philosophie.

Merci,

il faut lui dire que la philosophie, c'est l'etude des choses, des phénomènes, etc , sans donner ton opinion. ca va etre un jeu pour lui.

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 47 987 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
Posté(e)

Frelser : Je n'ai jamais été convaincu par le "qui veut peut". L'intérêt, la motivation, jouent sans doute là-dedans, et peuvent être des moteurs. Mais je n'ai pas le sentiment qu'ils sont les moyens de l'apprentissage.

Tu as raison lorsque tu dis que l'organisation est essentielle pour la mémoire, vu qu'elle fonctionne essentiellement ainsi. Prenons néanmoins deux cas : on suppose que les deux personnes ici imaginées ont une motivation et un intérêt égal pour ce qu'ils tentent d'entreprendre. Comment expliqueras-tu le fait que l'un peine à y parvenir quand l'autre semblera ne pas même esquisser un effort ? Est-ce seulement une question d'organisation en mémoire ?

Mais on dérive un tantinet du sujet, là.

Modifié par Jedino
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Membre, 49ans Posté(e)
Frelser Membre 5 507 messages
Forumeur inspiré‚ 49ans‚
Posté(e)

Frelser : Je n'ai jamais été convaincu par le "qui veut peut". L'intérêt, la motivation, jouent sans doute là-dedans, et peuvent être des moteurs. Mais je n'ai pas le sentiment qu'ils sont les moyens de l'apprentissage.

Tu as raison lorsque tu dis que l'organisation est essentielle pour la mémoire, vu qu'elle fonctionne essentiellement ainsi. Prenons néanmoins deux cas : on suppose que les deux personnes ici imaginées ont une motivation et un intérêt égal pour ce qu'ils tentent d'entreprendre. Comment expliqueras-tu le fait que l'un peine à y parvenir quand l'autre semblera ne pas même esquisser un effort ? Est-ce seulement une question d'organisation en mémoire ?

Mais on dérive un tantinet du sujet, là.

@ jedino. Mais non, au contraire on est en plein au coeur du sujet. Puisque la question est l'explication du problème de mémorisation dans l'étude de la philosophie et les issues possibles.

Si une personne est motivée, alors elle montrera la concentration requise pour apprendre, la motivation doit néanmoins être personelle, et non pas une fausse-motivation sous l'influence d'autrui. Comme le fait de vouloir resembler à quelqu'un. Si la motivation est personelle, les efforts fournis seront proportionels au degré de motivation, et l'avancement dépendra de la qualité de la méthode d'apprentissage et de l'ingéniosité dans la recherche des moyens les plus efficaces. Ingéniosité elle-même motivée par le désir d'avancer. On ne devient pas ingénieur en biochimie du jour au lendemain, mais à moins de perdre la motivation en chemin, toute personne normalement constituée atteindra son objectif. A condition de rester motivée.

Modifié par Frelser
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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 47 987 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
Posté(e)

@ jedino. Mais non, au contraire on est en plein au coeur du sujet. Puisque la question est l'explication du problème de mémorisation dans l'étude de la philosophie et les issues possibles.

Si une personne est motivée, alors elle montrera la concentration requise pour apprendre, la motivation doit néanmoins être personelle, et non pas une fausse-motivation sous l'influence d'autrui. Comme le fait de vouloir resembler à quelqu'un. Si la motivation est personelle, les efforts fournis seront proportionels au degré de motivation, et l'avancement dépendra de la qualité de la méthode d'apprentissage et de l'ingéniosité dans la recherche des moyens les plus efficaces. Ingéniosité elle-même motivée par le désir d'avancer. On ne devient pas ingénieur en biochimie du jour au lendemain, mais à moins de perdre la motivation en chemin, toute personne normalement constituée atteindra son objectif. A condition de rester motivée.

En effet, toute personne peut le devenir. Mais le devenir n'est pas nécessairement le bien devenir. Pour de nombreuses choses, la volonté suffit, jusqu'à un certain degré, à permettre l'apprentissage et finalement l'exécution de cet apprentissage sous diverses formes. Mais dans d'autres, il faut autre chose que ça. Tu parles d'ingéniosité, et il y a de ça, mais elle n'est pas liée à la motivation. La motivation peut au mieux permettre d'exploiter cette capacité à imaginer des choses, mais elle ne peut pas la supplanter, par exemple. De même, un effort peut être fourni, oui, mais nous ne sommes pas égaux face aux efforts à fournir, et tu le sais aussi bien que moi. Est-ce à dire que certains sont doués plus que d'autres dans un domaine plutôt qu'un autre ? C'est ma conviction, je sais qu'elle n'est pas partagée, et ce n'est pas là le sujet. Parce que ce que cherche finalement cette personne qui veut apprendre la philosophie, ce n'est pas la motivation, mais une raison de l'être. La motivation n'est qu'un mécanisme intermédiaire entre le départ et l'arrivée. Un parmi d'autres.

Et, un objectif peut ne pas être atteint, même avec toute la motivation du monde : tu peux prendre pour exemple un objectif qui est hors d'atteinte, que ce soit pour la personne ou pour l'actuel niveau technique que nous avons. Tu peux prendre également pour exemple le fait que parfois, même avec l'envie, le résultat n'est pas là, tout simplement. Parce qu'on l'imaginait autrement, parce qu'on s'attendait à mieux. Parce que la motivation mène souvent quelque part, mais pas toujours où nous aimerions arriver.

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Membre, 49ans Posté(e)
Frelser Membre 5 507 messages
Forumeur inspiré‚ 49ans‚
Posté(e)

@ jedino. Toute personne normalement constituée et motivée peut réaliser toute chose matériellement possible. Si une personne parvient à réaliser une chose, alors, en principe toute personne en est capable. Même si le degré de réussite ne sera pas identique.

Mais il y a encore autre chose, le temps d'effort nécessaire à l'aboutissement, qui est déterminé par le degré de motivation. Or, malgré sa très grande élasticité, le cerveau humain aussi a ses limites. Ainsi, il se module selon les acquis et le parcours individuel. En sorte qu'il s'affine dans un type d'adaptation à mesure des efforts fournis en ce sens, en sorte qu'il se spécialise pour s'adapter au mieux aux attentes des individus. Une étude récente a montré que les cerveaux se spécialisent en fonction des professions :

http://www.franceculture.fr/emission-science-publique-notre-metier-faconne-t-il-notre-cerveau-2013-11-29

Or, il n'est par exemple pas possible d'étudier la physique théorique sans une bonne maitrise des mathématiques. Les mathématiques ne peuvent avancer sans les bases de l'arithmétique... Or, tout cet apprentissage nécessite du temps, de la méthode et de l'application. En sorte qu'une personne qui a du retard dans un domaine hors de son domaine de compétences aura une plus grande distance à parcourir, devant remodeler son cerveau et cela nécessitant du temps et de la motivation, parfois, la motivation se dissipe en chemin. Le cerveau évalue la possibilité de cet objectif et plie si il estime que c'est cause perdue.

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Invité Leveilleur
Invités, Posté(e)
Invité Leveilleur
Invité Leveilleur Invités 0 message
Posté(e)
Je suis aux prises avec une interrogation de la plus haute importance.

Un étudiant, collègue d'un cours de philosophie que je fréquente actuellement, m'a récemment écrit, ayant remarqué que j'avais une aisance et un talent naturels (sinon surnaturels) pour cette matière, afin de me demander des conseils sur la manière dont il convient d'étudier la philosophie. Car voilà qu'il est un peu pris au dépourvu, qu'il ne parvient pas à trouver le fil conducteur de sa matière, qu'il ne sait trop comment s'y prendre et qu'il peine à retenir quoi que ce soit. En bref, il me demande comment il faut étudier la philosophie.

Or, je dis que c'est une question de la plus haute importance car elle renvoie tout d'abord à la question de savoir ce qu'est exactement la philosophie, puisque l'idée est de, je crois, lui présenter la matière de manière à ce qu'elle puisse avoir du sens en son âme et conscience.

Devant un aussi épineux problème, je vous demande donc à tous de m'aider à établir ou du moins à proposer des idées quant à ce qui conviendrait de répondre à un tel étudiant. Je m'attends donc à ce que les intervenants aient effectivement étudié la philosophie, en dilettante ou d'une manière plus académiquement formelle.

Merci,

Oui, et qu'est-ce que pour vous la philosophie ?

Oh j'imagine que vous n'avez pas du manquer d'occasion de vous exprimer sur la question, d'ailleurs il me semble me souvenir de vous avoir lu à ce propos.

Apprendre à construire un raisonnement ?

Chercher les raisonnements nombreux qui ont été tentés avec plus ou moins de succès avant vous ?

Accorder une certaine confiance à ceux qui vous ont précédé et qui ont impressionné, par leur travail, votre génération d'érudits et celles du passé ?

Je ne sais pas...

Un anachorète des montagnes, que j'ai eu la chance ou la malchance de rencontrer, suivait un ensemble de règles particulières.

La première de ses règles disait à peu près ceci : Dans tes pensées, tu ne trouveras jamais de vérités sur le monde que tu vois là, tout autour de toi, aucune connaissance totale n'est atteignable avec ton esprit.

Modifié par Leveilleur
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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 47 987 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
Posté(e)

@ jedino. Toute personne normalement constituée et motivée peut réaliser toute chose matériellement possible. Si une personne parvient à réaliser une chose, alors, en principe toute personne en est capable. Même si le degré de réussite ne sera pas identique.

Mais il y a encore autre chose, le temps d'effort nécessaire à l'aboutissement, qui est déterminé par le degré de motivation. Or, malgré sa très grande élasticité, le cerveau humain aussi a ses limites. Ainsi, il se module selon les acquis et le parcours individuel. En sorte qu'il s'affine dans un type d'adaptation à mesure des efforts fournis en ce sens, en sorte qu'il se spécialise pour s'adapter au mieux aux attentes des individus. Une étude récente a montré que les cerveaux se spécialisent en fonction des professions :

http://www.francecul...veau-2013-11-29

Or, il n'est par exemple pas possible d'étudier la physique théorique sans une bonne maitrise des mathématiques. Les mathématiques ne peuvent avancer sans les bases de l'arithmétique... Or, tout cet apprentissage nécessite du temps, de la méthode et de l'application. En sorte qu'une personne qui a du retard dans un domaine hors de son domaine de compétences aura une plus grande distance à parcourir, devant remodeler son cerveau et cela nécessitant du temps et de la motivation, parfois, la motivation se dissipe en chemin. Le cerveau évalue la possibilité de cet objectif et plie si il estime que c'est cause perdue.

Tu me parles d'une inexistence de limite, et tu me dis ensuite que le cerveau en possède. Mais non, il ne suffit pas de désirer (vouloir?) pour avoir (pouvoir?).

Il est assez "évident" que la profession modifie le cerveau dans la mesure où chaque profession nécessite des aptitudes particulières. Or, le cerveau se modifie en fonction de nos besoins, et surtout de la répétition de cette action. Exemple classique : l'hippocampe du chauffeur de taxi à Londres. Et encore, une partie précise de celui-ci.

Tu as raison dans le fait que certains domaines se croisent et qu'il nécessite, dans l'idéal, une bonne connaissance dans tous pour mieux appréhender l'ensemble, ou même un point particulier de cet ensemble. Mais, la façon dont tu parles d'un modelage du cerveau est assez curieuse, comme si "tu" étais à l'origine de cette modification. En réalité, le cerveau s'adapte, mais il peut très bien ne pas le faire également. L'étude sur les mêmes chauffeurs de taxi londoniens l'a d'ailleurs montré : dans une population d'étudiants qui parviennent tous au même concours (celui de chauffeur de taxi), tous n'ont pas connu ces "modifications" de l'hippocampe, alors qu'on peut supposer que tous étaient motivés pour réussir. En revanche, ceux qui ont réussi cette épreuve sont majoritairement ceux qui ont connu ce changement.

Il faut se méfier beaucoup du déterminisme avec le cerveau. Il n'est pas notre jouet et n'obéit à tous nos petits désirs, malgré notre croyance qui veut que notre volonté suffit à le dresser.

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Membre, 49ans Posté(e)
Frelser Membre 5 507 messages
Forumeur inspiré‚ 49ans‚
Posté(e)

Il y a les limites matérielles, sinon, la motivation suffit à condition d'être maintenue jusqu'à l'atteinte du but.

Pour le cas des taximen londonien, et le taux de réussites, là aussi, il y a un avant.. La plasticité du cerveau joue un role prépondérant dès le début de sa formation, et jusqu'au décès de l'individu. Si il n'y a pas de problème organique, connu ou non, tout individu est apte à réaliser ce qui a été réalisé par un autre au moins une fois. Mais, parfois, certaines compétences extraordinaires sont la résultante d'un parcours personnel très dense et minutieux, ayant conduit certains individus aux frontières des capacités humaines. Il est clair que n'importe qui ne peut pas par exemple battre tous les records du monde aux jeux olympiques.

Comme je l'ai souligné, c'est une question de maintient de la motivation au top, d'une excellente méthode de travail entre des mains de professionnels, et de la pesévérence. Mais le seul moteur incontournable de facto est la motivation. Rien n'est tombé du ciel, et si une chose a été réalisée une fois quelque part par une seule personne, alors, elle est accessible à tout les autres individus. La question centrale restant définitivement la motivation.

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 47 987 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
Posté(e)

La motivation ne suffit toujours pas, non, même en supposant la limite matérielle comme réglée. Il ne suffit pas d'une volonté de fer pour réussir. Certes, plus l'apprentissage/l'épreuve à réaliser est difficile, plus elle gagne en importance dans la mesure où elle permet de continuer. Mais la motivation seule, ou même la persévérance, est vide. Déjà, parce que nous pouvons vouloir une fin sans y mettre les moyens : la volonté peut être une velléité si elle est trop faible. Passons. Restons sur le cas où la motivation est forte : la différence entre celui qui est champion du monde de jeux olympiques et celui qui ne l'est pas ne se joue que rarement sur une motivation. Dans le cas absurde où le mec s'y croit déjà, il se ferait exploser sans souci. Mais même avec de l'expérience, un apprentissage réel et solide, il n'est pas évident qu'il finisse par gagner : la motivation connaît ses limites, et c'est là où la personne qui a le "truc" qui fait la différence gagne. C'est la différence entre le travailleur "normal" et, si je puis dire, le type "génial" : nous ne sommes pas à une même échelle. Tout ça non pas pour dire qu'il faut rester sans motivation, mais qu'elle n'est pas tout, et n'est pas centrale : elle n'est qu'un maillon, sans doute utile au départ, mais qui devient vite secondaire par la suite. Avec toute la motivation du monde, quelqu'un qui ne réussit pas à atteindre ses objectifs abandonnera, en partie ou entièrement.

Mais je commence à me demander si nous sommes vraiment sur la même longueur d'onde à propos du concept même : entends-tu la motivation comme ce qui pousse à l'agissement, ou l'entends-tu comme l'intérêt à ?

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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 088 messages
Forumeur alchimiste ‚
Posté(e)

As-tu noté, Jedino, que Frelser parle de "maintien de la motivation au top" et non pas de motivation à proprement parler ? C'est en effet dans le maintien de cette motivation que tout va se jouer. Si j'abandonne, ce n'est pas forcément faute de motivation, c'est parce que je ne parviens pas à maintenir ma motivation au top.

Modifié par tison2feu
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tison2feu Membre 3 088 messages
Forumeur alchimiste ‚
Posté(e)

Je suis aux prises avec une interrogation de la plus haute importance.

Un étudiant, collègue d'un cours de philosophie que je fréquente actuellement, m'a récemment écrit, ayant remarqué que j'avais une aisance et un talent naturels (sinon surnaturels) pour cette matière, afin de me demander des conseils sur la manière dont il convient d'étudier la philosophie. Car voilà qu'il est un peu pris au dépourvu, qu'il ne parvient pas à trouver le fil conducteur de sa matière, qu'il ne sait trop comment s'y prendre et qu'il peine à retenir quoi que ce soit. En bref, il me demande comment il faut étudier la philosophie.

Or, je dis que c'est une question de la plus haute importance car elle renvoie tout d'abord à la question de savoir ce qu'est exactement la philosophie, puisque l'idée est de, je crois, lui présenter la matière de manière à ce qu'elle puisse avoir du sens en son âme et conscience.

Devant un aussi épineux problème, je vous demande donc à tous de m'aider à établir ou du moins à proposer des idées quant à ce qui conviendrait de répondre à un tel étudiant. Je m'attends donc à ce que les intervenants aient effectivement étudié la philosophie, en dilettante ou d'une manière plus académiquement formelle.

Merci,

A la différence des sciences, la philosophie n'a pas d'objet d'étude parfaitement défini, ce qui pourrait justifier l'impression chez cette personne de ne pas trouver de fil conducteur à sa matière.

Et toute approche taxinomique, consistant à mettre en boîtes concepts et théories philosophiques, semblerait peu judicieuse dans la mesure où il manquera le frissonnement originaire ressenti par le philosophe au moment du surgissement de l'idée et de l'agencement de concepts. Seule une lecture attentive du texte permettrait déjà de retrouver/ressentir cette fluidité dans l'expression de suites d'idées, et donc de mieux mémoriser le chemin du questionnement emprunté par les grands philosophes, ainsi que le chemin de la réponse.

Modifié par tison2feu
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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 47 987 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
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As-tu noté, Jedino, que Frelser parle de "maintien de la motivation au top" et non pas de motivation à proprement parler ? C'est en effet dans le maintien de cette motivation que tout va se jouer. Si j'abandonne, ce n'est pas forcément faute de motivation, c'est parce que je ne parviens pas à maintenir ma motivation au top.

Ce que je nomme la velléité, contrairement à la volonté. Autrement dit, de la fausse motivation, oui.

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tison2feu Membre 3 088 messages
Forumeur alchimiste ‚
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Ce que je nomme la velléité, contrairement à la volonté. Autrement dit, de la fausse motivation, oui.

Velléité : Amorce d'acte de volonté, intention fugitive généralement non suivie de réalisation. - PHILOS., PSYCHOL. Tendance ou intention mal affirmée, se traduisant par une tentative hésitante, parfois non suivie d'action.

Le maintien au top de la motivation n'a donc rien à voir avec de la velléité. Ce maintien au top s'apparente à de la persévérance, de l'obstination. Cela ne s'apprend pas. Tu peux avoir deux personnes ayant la même motivation, les mêmes dispositions physiques, c'est le maintien au top de cette motivation qui fera la différence.

Modifié par tison2feu
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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 47 987 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
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Velléité : Amorce d'acte de volonté, intention fugitive généralement non suivie de réalisation. - PHILOS., PSYCHOL. Tendance ou intention mal affirmée, se traduisant par une tentative hésitante, parfois non suivie d'action.

Le maintien au top de la motivation n'a donc rien à voir avec de la velléité. Ce maintien au top s'apparente à de la persévérance, de l'obstination. Cela ne s'apprend pas. Tu peux avoir deux personnes ayant la même motivation, les mêmes dispositions physiques, c'est le maintien au top de cette motivation qui fera la différence.

Pour la définition, et du coup la remarque, je te l'accorde.

Pour ton cas, en aucun cas : tu ne trouveras aucune situation où deux personnes sont physiquement, intellectuellement, semblables. De même, la motivation ne se quantifie pas, et ne peut être tout à fait égale. Autrement dit, il est impossible de simplifier le tout à un simple degré de motivation différent. Ce serait trop simple. Cela peut suffire, selon un jeu entre toutes les conditions, mais cela ne suffit pas en tous les cas. Ce serait trop simple.

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Membre, 49ans Posté(e)
Frelser Membre 5 507 messages
Forumeur inspiré‚ 49ans‚
Posté(e)

Pour la définition, et du coup la remarque, je te l'accorde.

Pour ton cas, en aucun cas : tu ne trouveras aucune situation où deux personnes sont physiquement, intellectuellement, semblables. De même, la motivation ne se quantifie pas, et ne peut être tout à fait égale. Autrement dit, il est impossible de simplifier le tout à un simple degré de motivation différent. Ce serait trop simple. Cela peut suffire, selon un jeu entre toutes les conditions, mais cela ne suffit pas en tous les cas. Ce serait trop simple.

Toute personne est unique. Je parlais d'aptitude potentielle. L'aptitude potentielle d'un individu dépend de son parcours personnel et des ses motivations et intérêts tout personnels. Sauf à s'y prendre trop tard, il n'y a bien à mes yeux que le manque de motivation suffisante à l'échec d'une tentative soutenue, sauf donc à souffrir d'une infériorité organique : car quoi qu'infimes et rares, elles existent.
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