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La Morale


jean ghislain

La Morale et Vous.  

13 membres ont voté

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Membre, 52ans Posté(e)
jean ghislain Membre 1 084 messages
Baby Forumeur‚ 52ans‚
Posté(e)

Puisque notre société est régie par des règles plus ou moins explicites, reconnues ou rejetées selon les cas, nous entretenons tous un rapport avec la morale.

Il existe en philosophie l'éthique qui est faite sans obligation ni sanction.

Mais, la morale, c'est le bien et le mal. Et c'est encore plus absolu quand on dérive la morale d'une religion, c'est-à-dire si les règles de morale ne servent qu'à poursuivre les premières lois de Dieu, et à les maintenir, stricto sensu.

Comme le dit Kant, la morale c'est le tribunal intérieur, en quelque sorte l'intériorisation de l'autre qui nous juge. Or, se regarder et penser toujours en fonction de l'autre, c'est perdre sa propre voie, et avouer sa dépendance, en étant toujours à se demander ce qu'il faut faire et comment bien faire, à l'autre.

Être autonome, en revanche, c'est surtout conduire sa vie dans un sens voulu, et donc s'engager dans l'action. Ce qui nous place dans une attitude de refus dans les cas où l'on nous force à aller contre ce que nous jugeons être bon, et qui se trouve nous être malsain. Nous faisons alors preuve de liberté lorsque l'on veut nous en imposer.

Cependant réagir n'est pas agir. Et le fait de toujours réagir négativement face à des contraintes extérieures rend parfois impossible une prise de décision, ce qui empêche d'agir.

En fait, une loi morale ne repose que sur la confiance qu'elle inspire. Elle peut être remis en question, si on la considère finalement comme une simple hypothèse à examiner, et qui doit faire la preuve de son utilité.

Ainsi, en science, une hypothèse est laissée de côté si elle n'offre pas de bonnes perspectives, c'est-à-dire si elle ne pèse que trop peu pour faire avancer le raisonnement, vers un résultat.

Nous sommes libres quand nos actes émanent de notre personnalité entière, quand ils l'expriment, quand ils ont avec elle cette indéfinissable ressemblance qu'on trouve parfois entre l'oeuvre et l'artiste. En vain on alléguera que nous cédons alors à l'influence toute puissante de notre caractère. Notre caractère, c'est encore nous; et parce qu'on s'est plu à scinder la personne en deux parties pour considérer tour à tour, par un effort d'abstraction, le moi qui sent ou pense et le moi qui agit, il y aurait quelque puérilité à conclure que l'un des deux moi pèse sur l'autre. Le même reproche s'adressera à ceux qui demandent si nous sommes libres de modifier notre caractère. Certes, notre caractère se modifie insensiblement tous les jours, et notre liberté en souffrirait, si ces acquisitions nouvelles venaient se greffer sur notre moi et non pas se fondre en lui. Mais, dès que cette fusion aura lieu, on devra dire que le changement survenu dans notre caractère est bien nôtre, que nous nous le sommes approprié. En un mot, si l'on convient d'appeler libre tout acte qui émane du moi et du moi seulement, l'acte qui porte la marque de notre personne est véritablement libre, car notre moi seul en revendiquera la paternité.

Bergson

Penser, c’est dire non. Remarquez que le signe du oui est d’un homme qui s’endort ; au contraire le réveil secoue la tête et dit non. Non à quoi ? Au monde, au tyran, au prêcheur ? Ce n’est que l’apparence. En tous ces cas-là, c’est à elle-même que la pensée dit non. Elle rompt l’heureux acquiescement. Elle se sépare d’elle-même. Elle combat contre elle-même. Il n’y a pas au monde d’autre combat. Ce qui fait que le monde me trompe par ses perspectives, ses brouillards, ses chocs détournés, c’est que je consens, c’est que je ne cherche pas autre chose. Et ce qui fait que le tyran est maître de moi, c’est que je respecte au lieu d’examiner. Même une doctrine vraie, elle tombe au faux par cette somnolence. C’est par croire que les hommes sont esclaves. Réfléchir, c’est nier ce que l’on croit. Qui croit ne sait même plus ce qu’il croit. Qui se contente de sa pensée ne pense plus rien.

Alain

Ainsi la morale doit être pensée. Puisqu'elle dépend de la progression de chacun dans sa vie, il est important de la réactualiser, surtout dès qu'elle freine la vie.

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Membre, tout ce que je sais,c'est que je ne sais rien,tandis que les autres croient savoir ce qu'ils ne savent pas ( Socrate), 52ans Posté(e)
sphynxxxix Membre 17 019 messages
52ans‚ tout ce que je sais,c'est que je ne sais rien,tandis que les autres croient savoir ce qu'ils ne savent pas ( Socrate),
Posté(e)

.....un guide pour les autres dans mon quotidien biggrin.gif

la morale de cette histoire,la rirette,la rirette....whistling1.gif

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Membre, 49ans Posté(e)
Frelser Membre 5 507 messages
Forumeur inspiré‚ 49ans‚
Posté(e)

Des valeurs statistiques et des tendences modulées suivant la conjoncture socio-antrhopologique et fluctuant topologiquement, sans que l'une puisse se conforter expérimentalement comme supérieure à une autre ou universelle.

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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 165 messages
Forumeur expérimenté‚
Posté(e)

Il existe en philosophie l'éthique qui est faite sans obligation ni sanction.

N'y a-t-il pas quelque contradiction à envisager une éthique "sans obligation" ? Dans la mesure où l'éthique est un ensemble de valeurs auxquelles nous faisons en sorte de nous tenir. Je ne me contente pas de faire au mieux. J'exige, je dois faire au mieux.Toute valeur n'engendre-t-elle pas un minimum d'obligation ? sans quoi je ne vois plus la raison d'employer ce terme - qui ne devrait pas, à ce titre, être complètement dissocier de la morale. Je ne change pas de valeur comme je change de chemise.

Ainsi, en science, une hypothèse est laissée de côté si elle n'offre pas de bonnes perspectives, c'est-à-dire si elle ne pèse que trop peu pour faire avancer le raisonnement, vers un résultat.

Précisément, dans les sciences également, il convient de se garder du cliché tout aussi coriace, en cette période postmoderniste de relativisme exacerbé où tout se vaut, selon lequel le scientifique changerait de lois et de théories aussi souvent que d'un dessus de table.

Ce constat permet de dégager une problématique : comment concilier le fait qu'une norme morale/éthique/axiologique soit remarquable de constance, tout en sachant pertinemment, comme tu le soulignes, Jean, que la délibération et la remise en cause soient nécessaires ?

Ou dit autrement, comment concilier mon double souci d'élévation morale/éthique et de refus de tout dogmatisme ?

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
N'y a-t-il pas quelque contradiction à envisager une éthique "sans obligation" ? Dans la mesure où l'éthique est un ensemble de valeurs auxquelles nous faisons en sorte de nous tenir. Je ne me contente pas de faire au mieux. J'exige, je dois faire au mieux.Toute valeur n'engendre-t-elle pas un minimum d'obligation ? sans quoi je ne vois plus la raison d'employer ce terme - qui ne devrait pas, à ce titre, être complètement dissocier de la morale. Je ne change pas de valeur comme je change de chemise.

Je suppose que Jean Ghislain faisait référence à des obligations a priori, à des devoirs autrement dit, qu'il rejette la morale* déontologique en faveur de l'éthique téléologique qui est axée sur les fins à atteindre.

Cela dit, tu as raison Tison: du moment où l'on admet que l'action déterminée par la réflexion éthique diffère de l'action déterminée arbitrairement et qui est le lot du commun, il faut aussi admettre que cette différence tient à ce que la réflexion éthique s'accompagne d'une exigence supérieure en matière de légitimité des actions. Si l'un délaisse son mode d'action arbitraire inné, c'est parce que ce mode ne le satisfait plus et qu'il a soif de légitimer - ne serait-ce qu'à ses propres yeux - ses actions d'une manière plus profonde. Est-ce que cela constitue une obligation ? Dans la mesure où cette exigence auto-imposée est volontaire, qu'elle émane d'une conviction personnelle, non. Mais dans la mesure où, justement, elle est auto-imposée, et où le sujet doit la hisser comme un rempart, comme une ascèse contre la partie fluctuante de son être, alors oui: elle constitue une sorte d'obligation. Mais il est peut-être plus limpide de parler d'exigence.

* Trois façons de considérer l'éthique et la morale: 1) comme des synonymes; 2) l'éthique comme terme réservé au domaine téléologique (impératif hypothétique) et la morale réservée au domaine déontologique (impératif catégorique); 3) l'éthique comme terme réservé à toute doctrine faisant l'objet d'une élaboration rationnelle et la morale pour les doctrines dont l'assise repose sur une construction visant à exalter l'affectivité des sujets.

Ou dit autrement, comment concilier mon double souci d'élévation morale/éthique et de refus de tout dogmatisme ?

L'assise doit être intérieure et intuitive. Le dogmatisme consiste à croire qu'il est possible d'objectiver cette assise, alors qu'on ne peut que la faire miroiter. Mais quel mauvais choix de mot, n'est-ce pas ? Je devrais dire que cette assise n'est pas tant une assise qu'une mouvance qu'il s'agit d'entretenir - malgré l'absurdité des choses, même si le rocher finit toujours par débouler jusqu'au bas de la colline, même si éternellement ça revient - et que le dogmatisme est un arrêt ou, plus justement, un renoncement.

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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 165 messages
Forumeur expérimenté‚
Posté(e)

Je suppose que Jean Ghislain faisait référence à des obligations a priori, à des devoirs autrement dit, qu'il rejette la morale* déontologique en faveur de l'éthique téléologique qui est axée sur les fins à atteindre.

Effectivement, Jean voulait signifier qu'en matière éthique, des règles de conduites (ou d'idéal de vie) ne me sont aucunement imposées. Ce n'est pas autrui qui m'impose ces règles comme dans le cas de la morale où, au contraire, je dois obéir par devoir à des règles fixées a priori par autrui.

Et ce topic met parfaitement en évidence l'incompatibilité flagrante entre le fait de d'obéir (dire oui) et réfléchir (dire non).

Dans ce sondage , j’ai néanmoins opté pour « Des règles qui peuvent être remises en cause, au besoin » parce que nous sommes tributaires de tout un contexte moral qui s’impose à nous sur le mode objectif, indépendamment de nos préférences, et dont il serait illusoire de nous extraire totalement. De la même façon, il serait tout aussi illusoire de prétendre s’extraire totalement de notre langue maternelle sous prétexte que son vocabulaire et ses règles morpho-sémantiques sont purement conventionnelles/arbitraires. Ce contexte moral objectif, en tant que source de normativité, est précisément la condition même de toute option éthique possible. (Je partage l’approche contextualiste de M. Hunyadi, et son CMO = Contexte moral objectif).

* Trois façons de considérer l'éthique et la morale: 1) comme des synonymes; 2) l'éthique comme terme réservé au domaine téléologique (impératif hypothétique) et la morale réservée au domaine déontologique (impératif catégorique); 3) l'éthique comme terme réservé à toute doctrine faisant l'objet d'une élaboration rationnelle et la morale pour les doctrines dont l'assise repose sur une construction visant à exalter l'affectivité des sujets.

Nous pourrions même ajouter un 4) la méta-éthique, comme « la partie de la philosophie morale qui analyse les concepts fondamentaux de l'éthique, leurs présupposés épistémologiques et leur signification. Elle va de pair avec l'éthique normative, dont elle est censée définir les fondements. » [Wikipedia]

L'assise doit être intérieure et intuitive. Le dogmatisme consiste à croire qu'il est possible d'objectiver cette assise, alors qu'on ne peut que la faire miroiter. Mais quel mauvais choix de mot, n'est-ce pas ? Je devrais dire que cette assise n'est pas tant une assise qu'une mouvance qu'il s'agit d'entretenir - malgré l'absurdité des choses, même si le rocher finit toujours par débouler jusqu'au bas de la colline, même si éternellement ça revient - et que le dogmatisme est un arrêt ou, plus justement, un renoncement.

Disons que le souci d'objectivation de cette assise peut se justifier par le fait, pour l'agent moral, d'inscrire son action dans l'horizon de l'humanité toute entière, au delà de son ego particulier, en vue de trouver des éléments de consensualité avec autrui. L'exercice consisterait donc, suivant une éthique qui m'est personnelle, à viser à maximiser la vertu d'universalité/altérité sans tomber dans l'excès (dogmatisme), tout en visant à maximiser la vertu contraire de particularité/égoïté sans tomber dans l'excès (l'égoïsme absolu étant tout aussi dogmatique).

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  • 1 an après...
Membre, Posté(e)
doline Membre 13 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Il y a des règles pour tout.

Une morale intouchable et subjective.

Nous avons des rubans autour des poignets, juste des rubans qu'on a peur d'enlever...

Fruit du mal dressé, dressé à l'obéissance, à la socialisation primaire. Enfance volées, adultes piétinés, vieillards trop vite enterrés.

Je cherche un sens au meurtre de l'innocence.

Je cherche un sens à l'errance de l'humain en sursit...

et il n'y en a pas.

Mais comment accepter qu'il n'y en ait pas?

Si nous avançons, si nous créons pour le sublime d'une explosion, d'une fusion du monde?

C'est créer pour rien.

Vivre pour rien et s'en voiler la face.

Il faudrait savoir se contenter de n'être qu'un peu de poussière.

ça ne demande aucune réflexion, aucun classement...juste une acceptation. On a le mal du monde de trop réfléchir à des choses sans règles, sans sens et sans morale. La morale c'est qu'il n'y en a pas.

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Membre, Posté(e)
Garalacass Membre 1 029 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

J’ai voté pour la deuxième : des règles qui peuvent être remis en question, au besoin.

Le chameau, le dragon, le lion et l’enfant, j’adhère pour ce que j’en ai compris (mais j’ai peut-être mal compris)

J’ai remarqué que personne n’a voté pour : des règles à observer au mieux.^^

Je trouve ça plutôt encouragent.

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Membre, Chien Fou forumeur, 91ans Posté(e)
Promethee_Hades Membre 25 564 messages
91ans‚ Chien Fou forumeur,
Posté(e)

pour les moutons, moi je m'en contrefiche.

Il est certain que quand je vois ou j'entends certaine règles dite morale qui sont justement amorale, je ne puis y adhérer aucunement ce n'est pas par ce que certain illuminé, ou déments clament que c'est moral que cela le soit justement.

des règles qui peuvent être remis en question, au besoin.

C'est certain que les règles dites morales, peuvent être remise en questions, surtout quand leur justification repose sur du néant ou du vent, là elle n'ont aucune raison d'être , pour le reste tout est discutable, et la validité des uns n'a rien à voir avec celles des nombreux autres. Surtout en ce qu'il s'agit de la connaissance du bien et du mal, qui est inconnu à l'homme, il n'en a que des appréciations superficielle subjectives, ce qui signifie sans la moindre valeur comme des plus relative.

des règles parfois à prendre en compte, si possible.

Bien oui effectivement il y a des règles dans la vie en commun, dans le groupe,des règles de sociabilité élémentaires, une du moins est principale ne pas faire à autrui ce qu'on refuse qu'il vous fasse, ce n'est en rien moral, c'est économique, de simple principe de survie. Après on peut se fixer des règles par ce que l'on a appris, que l'on sait certains phénomène ou lois de la vie, c'est principalement pour sois qu'elle sont appliqué par ce qu'on les as pensé, choisi en connaissance de cause, pour l'entourage c'est les conséquences ou l'exemplarité.

des règles à observer du mieux.

Lesquelles, celle qu'une société acéphale impose, ou les siennes propres par ce que pensées, pesées, basé sur la connaissance du monde qui nous entoure, on peut respecter au mieux les règles de l’hygiène, ou d'autres choses rien a voir avec la morale.

un guide pour moi dans le quotidien.

Évidemment c'est sur que ce que l'on s'impose pour être franc avec soit même faut que cela soit son propre guide, il ne faut pas faire faite ce que je dis ne faite pas ce que je fais, si on parle d’honnêteté, faut surtout et avant tout être honnête avec sois même, qui permettra d'être honnête avec l'autre.

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Membre, Posté(e)
poxy91 Membre 126 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

j'ai choisi des règles à prendre en compte si possible. Les dogmes moraux de la société où l'on vit sont pour moi à réinterpréter par le canal de notre propre éthique. Ils ont leurs importances car ils nous façonnent profondément.Les réinterpréter c'est s'en détacher. Un jeu de miroirs. Le "vrai" soi advient quand tout les miroirs se brisent... et qu'il n'y a plus rien sauf une présence qui se laisse traverser sans aucun jugement. La mort peut être? ( Réponse intuitive, merci pour ma réflexion à venir.)

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  • 4 semaines après...
Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Vote blanc:

La morale est subjective, elle distingue ce qui est bénéfique pour nous (et par empathie, pour autrui), et ce qui est néfaste pour nous (et par empathie, pour autrui).

Que l'on soit capable d'en avoir une, ou qu'on là simule, ce n'est pas obsolète si l'on souhaite vivre longtemps.

J'aurais aimer voté à la fois "des règles qui peuvent être remis en question, au besoin", "des règles parfois à prendre en compte, si possible", "des règles à observer du mieux" et "un guide pour moi dans le quotidien."

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