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Membre+, Posté(e)
Doïna Membre+ 19 524 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

Bonjour,

Dans son essai "Condition de l'homme moderne", la philosophe Hannah Arendt dit que l'avènement de l'automatisation, en vidant les usines, libèrera l'humanité de son fardeau le plus ancien et le plus naturel, à savoir le travail.

Car c'est un fait que le désir d'être délivré des peines du labeur ne date pas d'hier, puisqu'il est aussi vieux que l'histoire humaine.

Le progrès pourrait donc bien nous affranchir totalement du travail grâce au progrès technique et scientifique toujours en marche, ce qui n'aura longtemps été que le privilège d'une minorité.

Alors quand je parle du travail, il s'agit bien évidemment du travail dans ce qu'il a de plus contraignant, et non pas de l'ouvrage qui mène à l'œuvre, que l'on peut faire de son plein gré, à titre de loisirs.

Certaines personnes sont heureuses et fières de travailler parce que cela leur permet de produire ce dont elles tirent quelque fierté, en plus de gagner un salaire en échange. Bon nombre de personnes aussi ne travaillent que pour gagner leur vie, mais se passeraient sans hésiter de travailler si cela leur était possible.

Viennent alors ceux qui pensent que l'oisiveté est mère de tous les vices, ce à quoi on peut objecter que tout un chacun ne se tournerait pas vers le vice pour occuper son temps libre ou par désoeuvrement en l'absence de travail, parce que le travail, en nous privant de notre temps et de nos forces, peut aussi bien être perçu comme le principal obstacle à l'épanouissement de l'homme, qui n'a plus autant les moyens de méditer, de penser, de s'instruire, de s'amuser, de produire des œuvres d'art, de faire du sport, à cause justement du travail.

D'ailleurs, lorsqu'on se penche sur l'étymologie de ce mot dans notre langue ou d'autres, on comprend bien des choses : c'est en effet le terme latin "trepalium" (ou tripalium) soit le dispositif servant à immobiliser les grands animaux pour le ferrage et les soins, et le verbe "tripaliare" = contraindre, qui sont à l'origine du mot "travail"* . Au VI° siècle le trepalium est même passé dans le langage courant en tant qu'instrument de torture destiné à empaler les suppliciés. De même en allemand, nous avons le mot "arbeit" qui prend racine dans le mot "arbaidiz" = misère, souffrance, labeur, ayant du reste sans doute une parenté avec le mot slave "rabota".

Autrement dit le travail nous fait souffrir, et nous n'y concédons que par obligation. Cependant, vous n'êtes pas obligés d'adhérer à cette idée. Peut-être que certains parmi vous ne conçoivent pas la vie autrement qu'avec un travail.

Nous savons de toute façon que nous avons besoin du travail pour manger, se loger, acheter de quoi s'habiller, et autres, mais en dehors de cela ? D'où ma question : avons-nous MORALEMENT besoin du travail ?

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Membre, Posté(e)
samomoi Membre 127 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Si nous considérons le terme travail au sens juridique, ces derniers temps beaucoup de gens (mais ça reste quand même une minorité) ne veulent pas travailler.

Si nous considérons le terme travail au sens populaire, moralement tout le monde a besoin du travail.

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Membre, ٩(͡๏̯͡๏)۶, 108ans Posté(e)
Sultanax Membre 35 737 messages
108ans‚ ٩(͡๏̯͡๏)۶,
Posté(e)

Bonjour, je ne travaille pas depuis un certain temps, et l'envie de travailler et toujours présente, donc moi je dirais que oui, peut-être pas pour tout le monde mais moi j'en ai le besoin pour le moral! ;)

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Membre, Baby Forumeur, 31ans Posté(e)
Eventuellement Membre 3 422 messages
31ans‚ Baby Forumeur,
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Le travail permet de combler le vide de notre coeur, vide d'un but ou d'une motivation qui nous permettrait d'oublier que notre vie est une vanité.

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Membre+, Posté(e)
Doïna Membre+ 19 524 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

Quelques citations au sujet du travail :

Jean de la Bruyère, dans Les Caractères, dit : "Il ne manque cependant à l'oisiveté du sage qu'un meilleur nom et que méditer, parler, lire et être tranquille , s'appelât travailler."

Aristote (Rhétorique) : Il est beau de ne pratiquer aucun métier, car un homme libre ne doit pas vivre pour servir autrui.

Christian Dior (Délit de vagabondage) : On est impardonnable d'avoir fait ce qu'on n'aime pas, surtout si on réussit.

Arthur Rimbaud avait horreur de tous les métiers, et trouvait que la main à la plume valait la main à la charrue.

Le philosophe Alain dit que si tout métier semble un jeu pour l'amateur, mais est pénible par sa durée.

Théophile Gautier dit que "La machine relève l'homme d'un labeur, d'une fatigue ou d'un ennui... et chaque jour le temps pour la pensée, la rêverie, l'étude, devient plus large et plus long."

Gustave Flaubert : "As-tu réfléchi quelquefois à la quantité de professions bêtes que l'industrie engendre et à la masse de stupidité qui à la longue doit en provenir ?"

Georges Bernard Shaw (Bréviaire du Révolutionnaire) : L'esclavage humain a atteint son point culminant à notre époque sous forme de travail librement salarié."

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Invité Leopardi
Invités, Posté(e)
Invité Leopardi
Invité Leopardi Invités 0 message
Posté(e)

Hannah Arendt met en évidence ce paradoxe dans nos sociétés, qui semblent approcher de pouvoir libérer les êtres humains du travail mais qu'aucune valeur supérieure n'anime qui puisse motiver cette libération (cette dernière partie tu as oubliée je pense Loargan).

En somme, on approche (mais c'est une illusion je pense) de pouvoir ne plus travailler, sauf qu'on y approche parce qu'on travaille comme des tarés, et on travaille comme des tarés parce qu'on a pas plus haute valeur que le travail ; et donc on est pas prêts du tout à ne plus travailler car sinon on ne sait plus quoi faire de nos vies. D'où la nécessité de voir réapparaître une élite porteuse de valeurs "supérieures", lesquelles valeurs motiveraient la transition qu'on approche, pour Hannah Arendt, de pouvoir réaliser.

Donc oui, je pense que nous avons moralement besoin du travail. Mais non, je ne pense pas qu'on approche de pouvoir ne plus travailler, la mécanisation n'y changeant strictement rien.

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Membre, 49ans Posté(e)
Frelser Membre 5 507 messages
Forumeur inspiré‚ 49ans‚
Posté(e)

Dans un monde idéal on ne devrait vraiment faire que ce qu'on veut faire. Mais un minimum d'exercice physique demeure nécessaire, du moins tant qu'on ne sait pas entretenir le corps en état avec des capsules ou des manupulations génétiques.

image02.jpg

Hannah Arendt met en évidence ce paradoxe dans nos sociétés, qui semblent approcher de pouvoir libérer les êtres humains du travail mais qu'aucune valeur supérieure n'anime qui puisse motiver cette libération (cette dernière partie tu as oubliée je pense Loargan).

En somme, on approche (mais c'est une illusion je pense) de pouvoir ne plus travailler, sauf qu'on y approche parce qu'on travaille comme des tarés, et on travaille comme des tarés parce qu'on a pas plus haute valeur que le travail ; et donc on est pas prêts du tout à ne plus travailler car sinon on ne sait plus quoi faire de nos vies. D'où la nécessité de voir réapparaître une élite porteuse de valeurs "supérieures", lesquelles valeurs motiveraient la transition qu'on approche, pour Hannah Arendt, de pouvoir réaliser.

Donc oui, je pense que nous avons moralement besoin du travail. Mais non, je ne pense pas qu'on approche de pouvoir ne plus travailler, la mécanisation n'y changeant strictement rien.

La motivation du travail peut être de deux ordres :

1. financier ---> assurer un certain confort de vie.

2. le plaisir ---> assurer un certain manque, un besoin.

Le libéralisme économique a érigé l'argent comme valeur en soi, au point que beaucoup travaillent et gagnent beaucoup d'argent, et c'est gagner l'argent qui est devenu leur plaisir. Et ils oublient de se faire plaisir vraiment.

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VIP, 39ans Posté(e)
MacGyver VIP 3 992 messages
Forumeur en herbe ‚ 39ans‚
Posté(e)

Sans le travail les vacances n'ont plus la même saveur.

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Membre, 49ans Posté(e)
Frelser Membre 5 507 messages
Forumeur inspiré‚ 49ans‚
Posté(e)

Cela dépend de ce que l'on appelle travailler. Faire l'amour, c'est aussi un travail qui épuise (quand c'est bien fait). Si j'aime coudre, construire, enseigner, ..., alors cela est aussi un travail, mais un travail désiré. D'ailleurs, le facteur salaire brouille l'échelle des valeurs, et combiens s'appliquent réellement aux taches qu'ils sont sensés réaliser ? Ajouter à cela la j.alousie : ah, le collègue à gauche glande, ah, le prof de math donne des points pour ne pas devoir se tracasser avec les élèves paresseux... Et seuls ceux qui aiment ce qu'ils font s'appliquent finalement.

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Invité Leopardi
Invités, Posté(e)
Invité Leopardi
Invité Leopardi Invités 0 message
Posté(e)

La motivation du travail peut être de deux ordres :

1. financier ---> assurer un certain confort de vie.

2. le plaisir ---> assurer un certain manque, un besoin.

Le libéralisme économique a érigé l'argent comme valeur en soi, au point que beaucoup travaillent et gagnent beaucoup d'argent, et c'est gagner l'argent qui est devenu leur plaisir. Et ils oublient de se faire plaisir vraiment.

Le plaisir, c'est pas un peu fourre tout où tu mettras autant la recherche du prestige que le sentiment d'occuper une place en ce monde, ou encore la pression sociale (vue négativement : "ceux qui ne produisent rien sont des parasites" etc.). Et puis ça ne permet pas de comprendre comment le travail ou disons le monde de l'entreprise parvient à un tel degré de mobilisation des subjectivités ?

Cela dépend de ce que l'on appelle travailler. Faire l'amour, c'est aussi un travail qui épuise (quand c'est bien fait). Si j'aime coudre, construire, enseigner, ..., alors cela est aussi un travail, mais un travail désiré. D'ailleurs, le facteur salaire brouille l'échelle des valeurs, et combiens s'appliquent réellement aux taches qu'ils sont sensés réaliser ? Ajouter à cela la j.alousie : ah, le collègue à gauche glande, ah, le prof de math donne des points pour ne pas devoir se tracasser avec les élèves paresseux... Et seuls ceux qui aiment ce qu'ils font s'appliquent finalement.

Vaut mieux distinguer travail et activité à mon avis, plutôt que tout mettre sous l'enseigne du travail. On a observé des sociétés sans travail, dont les membres ne sont pas inactifs.

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Membre+, Posté(e)
Doïna Membre+ 19 524 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

Hannah Arendt met en évidence ce paradoxe dans nos sociétés, qui semblent approcher de pouvoir libérer les êtres humains du travail mais qu'aucune valeur supérieure n'anime qui puisse motiver cette libération (cette dernière partie tu as oubliée je pense Loargan).

En somme, on approche (mais c'est une illusion je pense) de pouvoir ne plus travailler, sauf qu'on y approche parce qu'on travaille comme des tarés, et on travaille comme des tarés parce qu'on a pas plus haute valeur que le travail ; et donc on est pas prêts du tout à ne plus travailler car sinon on ne sait plus quoi faire de nos vies. D'où la nécessité de voir réapparaître une élite porteuse de valeurs "supérieures", lesquelles valeurs motiveraient la transition qu'on approche, pour Hannah Arendt, de pouvoir réaliser.

Donc oui, je pense que nous avons moralement besoin du travail. Mais non, je ne pense pas qu'on approche de pouvoir ne plus travailler, la mécanisation n'y changeant strictement rien.

C'est sur ce point que, pour ma part, je ne suis pas d'accord. Je veux dire qu'une fois supprimé le travail, je doute que tout le monde ne se retrouve désoeuvré, à ne plus savoir quoi faire de sa vie. Il y en a sans doute qui, sans travail, vont s'ennuyer, se sentir isolé, inutile, je le conçois, parmi lesquels certains se tourneront alors vers une mauvaise vie : alcoolisme, drogue, etc. Mais j'ai du mal à croire que ce soit le cas de tous, d'autant plus si l'absence de travail n'implique pas une privation d'éducation. En outre, il faut préciser que le travail n'a jamais empêché les individus attirés par les vices de s'y adonner. Personnellement, vivre dans une société où nous n'aurions plus besoin de fournir un travail en échange d'un salaire parce que ce serait devenu le rôle de machines, une telle société serait pour moi le paradis, parce qu'alors j'aurais le temps de m'instruire, de faire du sport, de me consacrer à un art ou plusieurs, de méditer et me détendre par la relaxation, d'être toujours là pour les gens que j'aime, à souhait donc, puisque je pourrais agencer mon emploi du temps comme je le désire. Et cela ne me poserait aucun problème moral, d'autant plus que je ne m'intéresse pas aux vices, que ma moralité resterait élevée même sans travail pour occuper mes journées.
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Invité Leopardi
Invités, Posté(e)
Invité Leopardi
Invité Leopardi Invités 0 message
Posté(e)

C'est sur ce point que, pour ma part, je ne suis pas d'accord. Je veux dire qu'une fois supprimé le travail, je doute que tout le monde ne se retrouve désoeuvré, à ne plus quoi faire de sa vie. Il y en a sans doute qui, sans travail, vont s'ennuyer, se sentir isolé, inutile, je le conçois, parmi lesquels certains se tourneront alors vers une mauvaise vie : alcoolisme, drogue, etc. Mais j'ai du mal à croire que ce soit le cas de tous, d'autant plus si l'absence de travail n'implique pas une privation d'éducation. En outre, il faut préciser que le travail n'a jamais empêché les individus attirés par les vices de s'y adonner. Personnellement, vivre dans une société où nous n'aurions plus besoin de fournir un travail en échange d'un salaire parce que ce serait devenu le rôle de machines, une telle société serait pour moi le paradis, parce qu'alors j'aurais le temps de m'instruire, de faire du sport, de me consacrer à un art ou plusieurs, de méditer et me détendre par la relaxation, d'être toujours là pour les gens que j'aime, à souhait donc, puisque je pourrais agencer mon emploi du temps comme je le désire. Et cela ne me poserait aucun problème moral, d'autant plus que je ne m'intéresse pas aux vices, que ma moralité resterait élevée même sans travail pour occuper mes journées.

Je comprends cette idée, elle me semble juste. De mon côté je ne pensais pas à l'argument des vices, et du coup je comprends mieux la question que tu poses. Avons-nous moralement besoin du travail : est-ce que sans travail notre moralité s'effondre ? C'est bien ça ?

Alors je suis d'accord avec l'analyse que tu fais. Si travailler gardait de l'immoralité, on le saurait... Sauf bien sûr si on en venait à définir l'immoral par rapport à la valeur travail : est immoral ce qui est incompatible avec le travail, la productivité, l'exécution, etc.

Ce que je disais de mon côté c'est que nous sommes loin, matériellement, concrètement et "socialement", d'une société sans travailleurs. La mécanisation va bon train, d'accord. Des machines commandent aux machines, d'accord. Mais on ne travaille pas moins qu'avant, globalement. J'ai toujours du mal quand on nous parle des sociétés du loisir, du temps libre (qui donc se définissent encore par rapport au travail : il n'y a pas de loisir sans travail, pas de temps libre sans temps "occupé"). Je n'ai pas le sentiment que nous ayons plus de temps qu'avant. Au contraire. Qu'on se préoccupe autant du temps libre, que le temps soit devenu si précieux etc. indique à mon avis l'exact inverse : nous travaillons de plus en plus. D'autant que nous continuons à travailler sous des formes indirectes dans notre temps libre : consommation de biens et d'informations, création d'informations, relai d'informations... Nous sortons rarement de ce système et il s'organise sur le modèle du travail, de l'efficacité, de la fonction.

Je ne doute pas que ce "système" s'effondrera un jour, donnera lieu à des trouées, comme toujours dans l'histoire, et à des institutions nouvelles, etc. Mais je ne le vois pas du tout nous mener à la société sans travail. Tout me semble indiquer l'inverse. C'est là que je voulais critiquer l'analyse d'Arendt, qui me semble en complet décalage. Et d'ailleurs je crois que je me suis trompé et que ce n'est pas dans La condition de l'homme moderne mais dans La crise de la culture qu'elle parle du paradoxe que j'évoquais, d'une société qui s'approche de libérer du travail mais qu'aucune valeur n'anime qui puisse motiver cette libération.

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Membre, 49ans Posté(e)
Frelser Membre 5 507 messages
Forumeur inspiré‚ 49ans‚
Posté(e)
Le plaisir, c'est pas un peu fourre tout... Vaut mieux distinguer travail et activité à mon avis, plutôt que tout mettre sous l'enseigne du travail. On a observé des sociétés sans travail, dont les membres ne sont pas inactifs.

Beaucoup plus crument dit, le travail est le principal pillier de la vie, au sens le plus large... Cela commence du travail du coeur qui garantit l'irrigation de nos tissus, jusqu'à la construction de technologies améliorant notre confort de vie. Donc l'équation entre plaisirs et travail est ineluctable.

La question de déleguer les taches fastitueuses aux machines, pour ne faire que ce que l'on veut faire renforce cette symétrie pour tendre à la rendre parfaite, pour garantir une adéquation plus fine entre le rapport travail/plaisirs. Un cas assez significatif de cette double dépendence est que sans les machines, si on ne plante rien, on ne récolte presque rien... L'autre possibilité étant de retourner à l'état entièrement sauvage et de vivre au jour le jour, à nos risques et périls.

En fait, ce questionement en soulève un autre autrement plus pressant, celle de notre dépendance aux machines. Qui à terme deviendront en outre plus intelligentes que nous-mêmes.

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)

Waouh !

TERMINATOR !

Pam, pam, pam, pam pam pa-pam !

Sarah Conors ?

Et pourquoi au lieu de vouloir toujours revenir sur la semaine de 35 heures,

On commencerait pas à réfléchir sérieusement à la semaine de 15 heures ?

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Invité Leveilleur
Invités, Posté(e)
Invité Leveilleur
Invité Leveilleur Invités 0 message
Posté(e)

Nous savons de toute façon que nous avons besoin du travail pour manger, se loger, acheter de quoi s'habiller, et autres, mais en dehors de cela ? D'où ma question : avons-nous MORALEMENT besoin du travail ?

Je peux vous répondre en ce qu me concerne.

Non, aucun besoin moral; ce serait même le contraire, mon sens moral est affecté par l'obligation de travailler moi-même et bien entendu pour l'obligation des autres.

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Membre, 49ans Posté(e)
Frelser Membre 5 507 messages
Forumeur inspiré‚ 49ans‚
Posté(e)

Waouh !

TERMINATOR !

Pam, pam, pam, pam pam pa-pam !

Sarah Conors ?

Et pourquoi au lieu de vouloir toujours revenir sur la semaine de 35 heures,

On commencerait pas à réfléchir sérieusement à la semaine de 15 heures ?

Je vois l'ironie et de l'incrédulité. Mais les avancées en intelligence artificielle ces dernières années sont troublantes... Pour en citer deux sur lesquelles méditer : les logiciels de reconnaissance faciale, et le besoin énergétique des machines... Que se passerait-il si nous n'avions plus d'energie pour alimenter les usines ? Comment retourner au boulot sans aucune infrastructure et changer de mode de vie ? Quant à la reconaissance faciale, cette opération qui semblait encore un rêve de savant fou il y a si peu a évolué au point que les chinois ont annoncé avoir conçu un algorithme capable de reconnaitre un visage en une fraction de seconde et mieux même que l'être humain ! La puissance de calcul record du supercalculateur Titan est déjà de 17,59 pflops. Suivant la vitesse des avancées actuelles, la singularité technologique sera atteinte, les machines auront atteint la puissance de calcul du cerveau humain en 2021 (dans 7 ans), voire dès 2018 suivant la loi de Moore en atteignat le seuil critique d'une puissance de calcul de 1 exaflops (10^9^9 opérations par seconde) et une capacité de mémoire de 100 petaFlops : capacité estimées du cerveau humain avec ses 100.000 neurones et ses synapses. A partir de ce seuil critique, toute avancée dépendra entièrement de l'intelligence artificielle que l'homme ne pourra plus surpasser.

titan-800x314.jpg

Ci-dessus Titan, le superordinateur le plus puissant à ce jour.

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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 158 messages
Forumeur expérimenté‚
Posté(e)

Je peux vous répondre en ce qu me concerne.

Non, aucun besoin moral; ce serait même le contraire, mon sens moral est affecté par l'obligation de travailler moi-même et bien entendu pour l'obligation des autres.

Idem. J'ai toutes les raisons de penser que le travail a été inventé, à l'origine, pour faire travailler des esclaves (capturés à l'issue de guerres tribales). Le travail a été ensuite institutionnalisé, grâce au concept de "liberté du travail", c'est-à-dire la possibilité de s'asservir librement. Le travail, ainsi conçu et imposé à une immense partie de la population, m'apparaît donc comme un concept particulièrement abject et immoral.

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Membre, 49ans Posté(e)
Frelser Membre 5 507 messages
Forumeur inspiré‚ 49ans‚
Posté(e)

Le chomage comme formule transhumaniste ?

ptitecece.gif

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Invité Leopardi
Invités, Posté(e)
Invité Leopardi
Invité Leopardi Invités 0 message
Posté(e)

Beaucoup plus crument dit, le travail est le principal pillier de la vie, au sens le plus large... Cela commence du travail du coeur qui garantit l'irrigation de nos tissus, jusqu'à la construction de technologies améliorant notre confort de vie. Donc l'équation entre plaisirs et travail est ineluctable.

Quel est le rapport entre l'activité du cœur et le travail d'un caissier ? Oui le travail de l'homme, à commencer par le travail de la terre, est au centre de ces choses qui font que l'homme est homme depuis des millénaires. Mais alors ? Idem, quel rapport y a-t-il entre l'activité du paysan il y a 100 ans et le commercial d'aujourd'hui ? Un rapport très vague..

L'autre possibilité étant de retourner à l'état entièrement sauvage et de vivre au jour le jour, à nos risques et périls.

Ce n'est pas une possibilité. L'état sauvage comme on dit est le produit de siècles d'observations et de transmissions. Chez nous ce savoir n'est plus, et on ne le retrouverait pas par enchantement.

En fait, ce questionement en soulève un autre autrement plus pressant, celle de notre dépendance aux machines. Qui à terme deviendront en outre plus intelligentes que nous-mêmes.

Je ne suis pas contre la provocation mais tu peux mieux faire.

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